1
DÉVELOPPEMENT D'UNE
TECHNOLOGIE EN
BACTÉRIOLOGIE :
L'AROMATOGRAMME
MÉMOIRE DE STAGE
Présenté et soutenu le 26 Mai 2021 par Elisa
CHAROUSSET
Organisme d'accueil et Maître de
stage Dr Ernst-Peter ANDRESEN
11 route de la Celle, 78120 Clairefontaine
Enseignant référent
Mme Florence CONSTANTINESCO-BECKER
2
REMERCIEMENTS
Je tiens tout d'abord à remercier le Dr Ernst-Peter
ANDRESEN, qui a bien voulu m'accueillir à ses côtés pour ce
stage, et a été à l'initiative de ce projet. Il m'a permis
de réaliser un travail de recherche d'un réel
intérêt, en m'aidant et m'aiguillant au quotidien, m'apprenant les
différentes techniques de laboratoire et m'expliquant le principe de
chaque technique utilisée. Ce fût un réel plaisir de
travailler à ses côtés dans le cadre de ce stage.
Je remercie également les laboratoires BACTOLAB
(Lausanne, Suisse), LABOVET CONSEIL (Les Essarts-en-Bocage, France) et VEBIO
(Arcueil, France), qui ont accepté de partager avec moi leurs
connaissances et techniques, ce qui m'a grandement aidé dans mon
travail. Je remercie tout particulièrement Mr Pierre-Alain GRAS,
pharmacien et biologiste chez BACTOLAB, qui m'a offert de son temps pour
répondre à de nombreuses questions et m'apporter des remarques et
suggestions précieuses.
Enfin, je tiens à remercier Mme Florence
CONSTANTINESCO-BECKER, pour avoir accepté de juger ce travail, et pour
le suivi effectué au long du stage, ainsi que sa disponibilité
face aux questions que j'ai pu me poser. Cela m'a permis d'aborder ce stage et
ce travail sereinement.
3
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS 2
TABLE DES MATIERES 3
Introduction 5
Revue bibliographique 5
1. Bactéries 5
1.1. Généralités 5
1.2. Classification de Gram 6
1.3. Les germes considérés dans notre
étude 6
2. Huiles essentielles 7
2.1. Définition et obtention des huiles essentielles
7
2.2. Composition chimique 7
2.3. Mode d'action antibactérien 8
3. Aromatogramme 8
Matériel et méthodes 9
1. MATÉRIEL 9
1.1. Huiles essentielles 9
1.2. Souches bactériennes 9
2. MÉTHODES 10
Résultats 11
1. Milieux de culture 11
2. Disques et volumes déposés 11
3. Composition de la solution 12
4. Conditions de dépôts et nombre de disques
12
5. Mesures réalisées 12
Discussion 13
1. Milieux de culture 13
2. Disques et volumes déposés 13
3. Composition de la solution 14
4. Conditions de dépôt et nombre de disques
14
5. Cohérence des mesures 14
6. Limites d'interprétation 14
Conclusion 15
BIBLIOGRAPHIE 16
4
ANNEXES 21
Annexe I : Retranscription d'un entretien avec Madame
MARTINEAU Martine, technicienne de
laboratoire chez Labovet Conseil, site les Essarts,
France, le 29 Avril 2021 21
Annexe II : Retranscription d'un entretien avec
Monsieur GRAS Pierre Alain, pharmacien-biologiste FAMH et responsable
scientifique et spécialiste en microbiologie chez Bactolab à
Lausanne, Suisse, le 7 Mai
2021 22
Annexe III : Retranscription d'une interview avec une
technicienne de laboratoire chez Vebio à Arcueil,
France, le 7 Mai 2021 24
Annexe IV : Protocole de réalisation
d'aromatogramme de Bactolab, laboratoire spécialisé en
microbiologie, par LELOUP A., DELACRETAZ D. et
approuvé par TAILLENS S. 25
Annexe V : Tableau des aromatogrammes
réalisés 26
Annexe VI : Photographies des aromatogrammes
réalisés 33
Annexe VII : Fiche technique de la Gélose
chromidTM CPS, biomérieux 37
Annexe VIII : Fiche Technique de la gélose
Chapman, Bio-Rad 40
Annexe IX : Fiche technique de la Gélose
MacConkey, BD 42
Annexe X : Fiche technique de la Gélose
Hektoen, Bio-Rad 45
Annexe XI : Fiche technique de la gélose
Mueller-Hinton, Bio-Rad 47
5
INTRODUCTION
L'utilisation habituelle des antibiotiques en traitement et
prévention des infections bactériennes a contribué au
développement de l'antibiorésistance, qui est aujourd'hui une
menace importante pour la santé : elle peut être source
d'échecs thérapeutiques, que ce soit en médecine
vétérinaire ou humaine (1)(2)(3). Il est donc important de
limiter la prescription d'antibiotiques (par exemple le plan Écoantibio
a permis une réduction de 45% de l'utilisation d'antibiotiques
vétérinaires (4)), ce qui passe notamment par des mesures de
prévention sanitaire et zootechniques, la vaccination, la
réduction de l'introduction et de la dissémination des agents
pathogènes, et enfin la substitution, et ainsi la recherche de
traitements alternatifs (phytothérapie, aromathérapie,
phagothérapie...) (5).
L'aromathérapie, soit l'utilisation des huiles
essentielles (HE) à des fins thérapeutiques en
bactériologie, est une alternative intéressante (6), de part les
propriétés antibactériennes des HE, leur coût
relativement faible (7), ainsi que l'essor que connaît la médecine
dite « douce ». Les HE sont par exemple employées dans le
traitement des mammites des ruminants (8), ou en prévention de
l'apparition de pathologies respiratoires (9) dans les élevages.
Néanmoins, ces traitements alternatifs sont encore mal définis,
et peuvent présenter un risque de par la toxicité de certaines HE
(10). De nombreuses études supplémentaires sont ainsi
nécessaires afin de pouvoir assurer la qualité, la
sécurité et l'efficacité de leur utilisation en
thérapeutique. L'aromatogramme (AG) est une technique qui peut
être utilisée pour caractériser in vitro l'activité
antibactérienne des HE sur des germes particuliers, notamment ceux
présentant des résistances aux antibiotiques. Néanmoins,
il n'existe à ce jour aucun protocole expérimental validé
ou recommandé par les autorités réglementaires, et ces
techniques doivent encore être développées et
expérimentées (11).
L'objectif de ce travail sera donc de développer la
technique de l'AG, avec pour but l'utilisation des HE dans la lutte contre les
infections bactériennes couramment rencontrées en médecine
vétérinaire.
Dans une première partie, une revue bibliographique
sera présentée sur les bactéries (notamment les
bactéries pathogènes rencontrées en médecine
vétérinaire), les huiles essentielles, et l'aromathérapie.
Dans une seconde partie seront présentés le matériel et
les méthodes utilisés pour la réalisation de l'AG, dans
l'étude de l'activité antibactérienne des huiles
essentielles. La troisième partie comportera les résultats suivis
de la discussion. Enfin, la conclusion et les perspectives feront l'objet de la
quatrième partie. Les références bibliographiques seront
présentées à la fin de ce manuscrit.
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Bactéries
1.1. Généralités
Une bactérie est un organisme unicellulaire de l'ordre
des procaryotes (ne possédant donc pas de noyau, mais un ADN
chromosomique circulaire situé dans le cytoplasme), dont la taille varie
de 1 à 10 um. Chaque genre de bactéries a une morphologie et des
caractéristiques propres. (12)(13)
Pour les différencier et ainsi mieux les identifier, on
utilise de nombreux critères de classification des bactéries. Les
critères les plus utilisés sont leur morphologie
microscopique,
6
ainsi que le résultat de la coloration de Gram (14).
L'identification se fait aussi grâce à d'autres caractères,
comme leur forme (les coques ou cocci, soit une forme sphérique, les
bacilles, en forme de bâtonnets, ou les spirales/hélices),
l'aspect macroscopique des colonies, leur mode de groupement, leur taille, leur
mobilité, la présence de spores, la présence d'une capsule
ou encore des critères biochimiques (mode de respiration, fermentation
de différents substrats) (15).
La majorité des bactéries n'est en conditions
normales pas pathogène, et est présente en grande quantité
dans le corps, notamment au sein du microbiote. Elles colonisent alors un
organisme avec lequel elles forment une symbiose ou du commensalisme (16).
Néanmoins, des bactéries présentes en concentration trop
importante, ou dans des zones où elles sont normalement absentes,
peuvent êtres responsables d'états maladifs : certaines sont
responsables de maladies infectieuses courantes en médecine
vétérinaire.
1.2. Classification de Gram
La coloration de Gram permet de différencier les
bactéries en 2 catégories : les bactéries Gram positif et
les bactéries Gram négatif. Elles se différencient
principalement par la structure de leur paroi. Cette différenciation
permet une première classification des bactéries, qui sera utile
dans leur étude.
Ø Les bactéries à Gram positif
ont une paroi composée jusqu'à 90% de peptidoglycane (ou
muréine), un polymère complexe, composé d'une chaîne
de N-acétylglucosamine et d'acide N-acétylmuramique, ainsi que
d'un ensemble de chaînes latérales peptidiques. Leur paroi est
épaisse, composée de peu ou pas de protéine (17). Elles
apparaissent bleues/violettes suite à une coloration de Gram, le violet
de gentiane, ou crystal violet CV+ se fixant aux composants
cytoplasmiques chargés négativement, et n'étant pas
expulsés grâce à la paroi imperméable (18).
Ø Les bactéries à Gram
négatif ne comportent qu'une voir deux couches de
peptidoglycane, qui ne représentent que 10 à 20% de la paroi :
celle-ci est plus fine que chez les bactéries à Gram positif. Ces
bactéries comportent également une membrane externe,
composée d'une double couche de phospholipides, et de
lipoprotéines. Elles apparaissent roses suite à une coloration de
Gram, les complexes violets étant expulsés suite à la
perte de la membrane externe durant la décoloration, et les
bactéries étant ensuite recolorées à la fuschine
(19)(20)(21)(22).
1.3. Les germes considérés dans notre
étude
Le Staphylococcus est une coque Gram positif,
caractérisée par sa disposition en amas dans les tissus (sous
forme de grappes de raisin), immobile et non sporulée (17). Il s'agit
d'un commensal de la peau et des muqueuses des animaux, qui peut être
responsable d'infections cutanées (infections de plaies, pyodermites),
septicémies et otites (23). On peut citer notamment les mammites, une
inflammation des tissus mammaires, fréquemment rencontrées en
élevage (24).
Escherichia coli, une bacille Gram négatif, la
plupart du temps commensale, c'est-à-dire résidant dans
l'intestin sans danger pour l'organisme hôte, peut-être responsable
de nombreuses maladies : diarrhées, mammite, septicémie,
dysentérie, gastro entérite (25).
Klebsiella est une bacille Gram négatif, de la
famille des entérobactéries, non mobile et
généralement encapsulée, qui vit dans l'intestin. Elle
peut être responsable d'un grand nombre
7
de maladies infectieuses : pneumonies, septicémies,
infections urinaires, métrites (26)(27)(28)...
Pasteurella est un genre de bactérie Gram
négatif, à la forme intermédiaire entre des coques et des
bacilles. Elle peut-être responsable d'infection des muqueuses au niveau
du système respiratoire ou de la cavité buccale notamment
(29).
Corynebacterium est un genre de bacilles Gram
positif. Il s'agit d'un germe pyogène (c'est-à-dire responsable
d'infections aiguës provoquant une accumulation de polynucléaires
neutrophiles, ce qui se traduit par la présence de pus), principalement
chez les ruminants et le cheval (30).
2. Huiles essentielles
2.1. Définition et obtention des huiles
essentielles
Les plantes contiennent un grand nombre de principes actifs,
soit des molécules présentant un intérêt
thérapeutique curatif ou préventif. On peut citer parmi eux les
alcaloïdes (des composés organiques azotés et basiques), les
substances amères, les tanins (substance amorphe, autrefois
utilisée dans la production du cuir), les flavonoïdes ainsi que les
huiles essentielles (1 à 3% de la plante). Ces dernières sont des
mélanges de molécules volatiles et odorantes (31)(32).
Le concept d'huile essentielle (HE) est définie par la
Pharmacopée Européenne VIe édition comme «
un produit odorant, généralement de composition complexe,
obtenu à partir d'une matière première
végétale botaniquement définie, soit par extraction
à la vapeur, soit par distillation sèche, soit par un
procédé mécanique approprié sans chauffage. L'huile
essentielle est le plus souvent séparée de la phase aqueuse par
un procédé physique n'entrainant pas de changement significatif
de sa composition » (33).
2.2. Composition chimique
Les HE ont une composition très complexe et
variée : plusieurs dizaines, voir plusieurs centaines de
molécules organiques volatiles. Les propriétés de chaque
HE résultent ainsi des proportions de chaque molécule qui les
composent, de leurs différentes propriétés et de leurs
interactions (34). De nombreux facteurs influent sur la composition d'une HE :
l'espèce botanique, le chémotype, le cycle
végétatif, la période de récolte, l'organe
végétal, certains facteurs environnementaux ainsi que les
procédés d'obtention (35).
La notion de chémotype (soit la race chimique)
reflète une spécificité biochimique des huiles
essentielles : en effet, une même espèce botanique peut produire
des HE de composition chimique distincte, en fonction du pays d'origine ou du
climat notamment (36). Il est donc important que les huiles essentielles
utilisées soient chémotypées par chromatographie en phase
gazeuse et spectrométrie de masse (37)(38). Les HE sont alors
décrites en fonction de leurs composés principaux, permettant de
prévoir au mieux leurs propriétés.
Les constituants des huiles essentielles sont répartis
en 2 classes : les terpénoïdes, qui dérivent de
l'isopenténylpyrophosphate, et les phénylpropanoïdes,
biosynthétisés à partir d'acides aminés aromatiques
: la phénylalanine et la tyrosine (38)(39). Certaines de ces
molécules ont un effet anti-bactérien important : les
phénols, les monoterpénols et les aldéhydes aromatiques
notamment sont des anti-infectieux puissants à large spectre. On peut
également citer les cétones et les oxydes terpéniques, qui
ont un effet antibactérien, antiviral et
antiparasitaire. Il est néanmoins important
d'être très précautionneux dans l'utilisation des HE : en
effet, certains de leurs composés peuvent être très
toxiques (10). Par exemple, les cétones peuvent avoir un effet
neurotoxique, en destructurant la gaine de myéline qui entoure les
axones des nerfs, de par leur action lipolytique (40).
2.3. Mode d'action antibactérien
L'activité antibactérienne des HE repose sur
plusieurs modes d'action, et plusieurs cibles cellulaires spécifiques en
fonction des molécules qu'elles contiennent. Le principal est la
perméabilisation de la membrane : de par leur caractère
lipophile, les molécules des HE traversent la paroi cellulaire et la
membrane cytoplasmique, ce qui perturbe leur structure et les rend
perméables. Chez les bactéries, on observe alors une perte de
nombreux constituants cytoplasmiques, d'ions (entraînant une
réduction du potentiel de membrane), de substrats
énergétiques (ATP, glucose), de protons (ce qui provoque une
diminution de la force protomotrice et ainsi empêche la synthèse
d'ATP) et de sels. On peut également observer une coagulation du
cytoplasme provoquée par certaines molécules. Ces
mécanismes peuvent ainsi mener à l'apoptose ou à la
nécrose de certaines bactéries (41)(42)(43).
3. Aromatogramme
L'AG est une technique créée en 1973 par
GIRAULT, à partir de la technique de l'antibiogramme, et qui permet de
mesurer in vitro le pouvoir antibactérien des HE (44)(45).
|
Le principe est semblable à celui de l'antibiogramme :
une gélose est ensemencée et on y place des disques de papiers
buvards imbibés d'HE. Après incubation, on observe alors des
halos d'inhibition, dont on peut mesurer le diamètre, ce qui permet
ainsi de quantifier le pouvoir antibactérien de chaque HE (44).
|
8
Figure 1 - Illustration d'un résultat
d'aromatogramme (d'après DOLISI Georges (2013) et retravaillé par
RENOUL Hugues-Antoine (2014) "Le Docteur Valnet, le soin par la
nature")
Cette technique ne comporte pas encore de protocole
normalisé, mais est pratiquée par certains laboratoires
(notamment LABOVET CONSEIL aux Essarts-en-Bocage, France, BACTOLAB à
Lausanne, Suisse, et VEBIO à Arcueil, France : voir Annexe I, II et
III), et ce en utilisant différentes compositions (HE pure ou
diluée, avec utilisation ou non d'un dispersant) et différentes
quantitées déposées sur les disques (46).
9
MATERIEL ET METHODES
1. MATÉRIEL
1.1. Huiles essentielles
Nous avons sélectionné 6 HE, pour leurs
potentielles activités antibactériennes décrites dans la
littérature, et en éliminant les HE les plus toxiques. Elles ont
été achetées via le site MYRTÉA OSHADI. Le
tableau ci-dessous présente ces HE.
Figure 2 - Huiles essentielles utilisées dans cette
étude et leurs caractéristiques (d'après MYRTÉA
OSHADI)
Huile essentielle
|
Nom
scientifique
|
Provenance géographique
|
Partie de la plante
|
Chémotype
|
Origan vulgaire
|
Origanum vulgare
|
France
|
Plante
|
Carvacrol, Linalool, Thymol, Paracymene, gamma-Terpinene
|
Tea Tree
|
Melaleuca alternifolia
|
Australie
|
Feuilles
|
Terpinene-4-ol, gamma-Terpinene, alpha-Terpinene,
Paracymene, 1,8-
Cineol
|
Achillée millefeuille bleue
|
Achillea millefolium
|
Hongrie
|
Fleurs/Plante
|
alpha- & beta-Pinene, Sabinene, 1,8-Cineol,
Camphene, Chamazulene, Isoartemisia cetone, Borneone
|
Pin
sylvestre
|
Pinus sylvestris
|
France
|
Aiguille
|
alpha- & beta-Pinene, Limonen, Camphene,
delta-3-Carene, Myrcene
|
Eucalyptus globuleux
|
Eucalyptus globulus
|
Espagne
|
Feuilles
|
1,8-Cineol, alpha-Pinene, Limonene,
Paracymen, Aromadendrene, Globulol, trans- Pinocarveol
|
Lavande
|
Lavandula augustifolia
|
France
|
Fleurs
|
acétate de linalyle
|
1.2. Souches bactériennes
- Staphylococcus pseudointermedius issus de
prélèvements au niveau d'infections cuantées au niveau du
pli du paturon de chevaux (prélèvements sur 4 chevaux,
numérotés de 1 à 4 pour différencier des germes
issus de souches différentes)
- Escherichia coli issu des selles d'un chat
souffrant d'une infection plasmo-lymphocytaire
- Klebsiella spp. issu des selles d'un chat
(numéroté 1) ou de la fourchette infectée d'un cheval
(numéroté 2)
- Pasteurella multocida issu d'un
prélèvement au niveau de la bouche d'un chat victime
d'infection
- Corynebacterium pyogenes issu d'un
prélèvement au niveau de la fourchette infectée d'un
cheval
Le genre et l'espèce de ces bactéries ont
été déterminées par diagnostic indirect (analyse de
l'effet de la bactérie sur l'organisme où elle a
été prélevée) et diagnostic direct : aspect au Gram
et isolements sur divers milieux de culture : CHROMID CPS ELITE OPAQUE (voir
10
Annexe VII), CHAPMAN (voir Annexe VIII), MACCONKEY (voir
Annexe IX), HEKTOEN (voir Annexe X), et MUELLER-HINTON BLOOD (Voir Annexe
XI).
Une identification plus sûre et plus précise
aurait pu être réalisée via la réalisation
d'un test PCR ou l'utilisation d'une galerie API. Néanmoins, ces
méthodes sont plus coûteuses, et ne sont pas forcément
nécessaires dans le cas de notre étude sur l'AG, dont l'objectif
principal est la détermination d'un protocole permettant de
déterminer l'effet antibactérien des HE, et non pas la
quantification de cet effet sur une bactérie specifique.
2. MÉTHODES
La réalisation d'un AG est semblable à celle
d'un antibiogramme : on ensemence un milieu de culture gélosé,
puis on y dépose des disques imbibés d'huile essentielle,
à l'aide de micropipettes de 5 et de 10 uL. Les géloses sont
ensuite retournées et mises à incuber à 37°C. La
lecture des résultats se fait après 18 à 24h d'incubation.
Le diamètre du halo d'inhibition pour chaque huile essentielle
testée est ensuite mesuré.
Dans cette étude, nous cherchons un protocole qui
permette de comparer les effets antibactériens in vitro de
différentes huiles essentielles sur un même germe, comme on le
ferait pour les antibiotiques avec un antibiogramme : il permettrait d'observer
des halos d'inhibition autour des disques, plus ou moins grands selon les
huiles essentielles. Nous utiliserons un témoin négatif,
c'est-à-dire un disque seul ou un disque imbibé d'huile
végétale (HV), ici de l'huile de sésame, qui nous
permettra de confirmer que les halos d'inhibition observés, et donc les
effets antibactériens, sont bien dûs à l'effet de l'huile
essentielle et non à une contamination des disques, ou encore une
inhibition par la phase huileuse. La répétabilité du
protocole est également un critère : avec un même
protocole, des germes et des HE identiques, on doit obtenir le même
résultat.
Nous avons considéré plusieurs paramètres
nous permettant d'optimiser notre protocole : le milieu de culture
utilisé, les disques utilisés et le volume déposé
sur le disque, la composition déposée sur le disque (utilisation
ou non d'un dispersant, dilution de l'HE ou non), la condition de
dépôt de l'HE et enfin la quantité de disques à
disposer sur une même plaque. Nous nous sommes appuyés pour cela
sur des articles de la littérature (34) (35) (38) (41) (44) (47) (48)
(49) ainsi que sur des informations issues de laboratoires pratiquant les AG,
comme LABOVET CONSEIL, VEBIO ou BACTOLAB.
Nous avons utilisé des milieux gélosés
Mueller-Hinton (voir Annexe IX), le milieu standardisé recommandé
pour les antibiogrammes : celui-ci est non sélectif et permet la culture
de l'ensemble des bactéries peu exigeantes. Néanmoins, celui-ci
ne permet parfois pas la culture de certaines bactéries
particulièrement exigeantes (Haemophilus ssp. par exemple) :
nous avons donc également testé l'utilisation d'une gélose
Mueller-Hinton enrichie au sang.
Différents disques ont été testés
: des disques de papier buvard classique de 4 mm de diamètre, ces
mêmes disques utilisés en double épaisseur (superposition
de deux disques) et des disques en cellulose de 6 mm de diamètre
(DUTSCHER ref 074074), classiquement utilisés pour les antibiogrammes.
Des volumes de 10 uL et de 5 uL d'HE ont été testés.
Nous avons considéré différentes
compositions de solution à déposer sur le disque : HE pure ou HE
diluée (à des dilutions 4/5, 3/5, 2/5 et 1/5), en utilisant de
l'huile végétale (HV) de sésame pour effectuer ces
dilutions. Nous avons également testé l'utilisation d'un
dispersant, le Diméthylsulfoxyde (DMSO), permettant la solubilisation
des huiles et ainsi potentiellement une meilleure diffusion de celles-ci sur la
gélose.
Deux conditions de dépôt de l'HE ont
été testées : le dépôt de l'HE sur le disque
alors que celui-ci n'avait pas encore été déposé
sur la gélose, et le dépôt de l'HE sur le disque
déjà déposé sur la gélose.
Enfin, nous avons testé divers nombres de disques
imbibés d'HE sur une même plaque : 3, 5, 6 et 10.
Le protocole exact de chaque AG réalisé est
décrit en Annexe V. Les diamètres des halos d'inhibition ont
ensuite été mesurés à la règle directement
sur la boîte de Pétri ainsi que via le logiciel ImageJ,
suite aux photographies réalisées. L'échelle a
été faite en se basant sur le diamètre des disques, qui
était connu pour chaque AG, et offrait une meilleure précision
que la taille de la boîte de Pétri.
RESULTATS
1. Milieux de culture
Sur les plaques Mueller-Hinton enrichies au sang, nous observons
au niveau de certains disques un halo jaune, qui peut gêner la
lisibilité de la plaque.
|
Figure 3 - Aromatogramme n°8, réalisé
avec Staphylococci en utilisant une double épaisseur de disques
de papier buvard de 4 mm, imbibés d'un volume de 10 uL ou de 5 uL d'HE
d'origan (O), de Tea Tree (T), d'Achillée (A), de Pin (P) et
d'Eucalyptus (E), après une incubation de 18h à 37°C.
Nous observons notamment ce phénomène au niveau
des disques imbibés d'HE d'Origan vulgaire (voir Figure 2).
Au contraire, les géloses Mueller-Hinton non enrichies
permettent une bonne lisibilité des halos d'inhibition.
|
|
2. Disques et volumes déposés
Figure 4 - Aromatogramme n°12, réalisé avec
Klebsiella en utilisant des disques de papier buvard de 4 mm,
imbibés d'un volume de 5 mL d'HE d'Origan (O), de Tea Tree (T),
d'Achillée (A), de Pin (P) et d'Eucalyptus (E) ou disque seul (1),
après une incubation de 18 h à 37°C
Figure 5 - Aromatogramme n°5, réalisé avec
Klebsiella et Escherichia coli, en utilisant des disques de
papier buvard de 4 mm de diamètre, imbibés d'un volume de 10 mL
d'HE de Tea Tree (T) et de Lavande (L), ou disque seul (1), après une
incubation de 18h à 37°C
11
Lors de l'utilisation de disques de papiers buvard classiques
de 4 mm, nous avons constaté que peu importe le volume utilisé,
celui-ci est trop important, et l'huile déborde autour du disque (voir
Figure 3 et 4).
12
Au contraire, l'utilisation d'une double épaisseur de
ces mêmes disques a permis une imprégnation des disques de
manière homogène, sans que l'huile ne déborde sur la
gélose, et ce peu importe le volume utilisé. Nous observons alors
des halos réguliers, bien identifiables. Nous observons par ailleurs des
halos d'inhibition plus nettes et plus larges pour un volume de 5 uL, montrant
une meilleure diffusion de l'huile sur la gélose.
L'utilisation de disques de cellulose de 6 mm a permis une
absorption optimale de l'huile. Néanmoins nous observons parfois des
halos d'inhibition peu nets, montrant une moins bonne diffusion de l'huile
qu'avec l'utilisation d'une double épaisseur de disques. Nous ne
remarquons pas de différence significative entre un dépôt
de 5 uL ou de 10 uL.
3. Composition de la solution
L'utilisation d'HE diluée n'a donné que peu de
résultats : nous n'observons alors que des halos faibles voir
inexistants.
Les dispersants utilisés, disposés seuls (savon
liquide ou DMSO), n'ont pas montré d'action antibactérienne (on
n'observe aucun halo d'inhibition autour du témoin négatif).
Néanmoins, leur utilisation n'a pas donné de différences
au niveau des résultats. Au contraire, leur utilisation avait pour effet
une concentration moins importante d'HE dans le disque, et ainsi des halos
d'inhibition moins importants.
4. Conditions de dépôts et nombre de
disques
Lorsque le dépôt de l'HE sur le disque est
réalisé avant que le disque ne soit déposé sur la
gélose, nous observons alors que l'huile/la solution
déposée a tendance à transpercer, laissant des traces sur
le plan de travail : on ne peut alors plus quantifier de manière
précise la quantité d'HE contenue par le disque une fois celui-ci
déposé sur la gélose.
5. Mesures réalisées
Nous n'avons observé aucune différence entre les
plaques sur lesquelles étaient disposées 3, 5 ou 6 disques d'HE,
qu'il s'agisse de la croissance bactérienne ou des halos d'inhibition.
Néanmoins, au niveau des géloses sur lesquels 10 disques d'HE ont
été déposés, nous observons parfois une croissance
bactérienne moindre. De plus, les halos d'inhibition étant
parfois confondus, la lecture des résultats est difficile (voir Figure
5).
Figure 6 - Aromatogramme n°9, réalisé avec
Escherichia coui en utilisant une double épaisseur de disques
de papier buvard de 4 mm, imbibés d'un volume de 10 uL ou de 5 uL d'HE
d'origan (O), de Tea Tree (T), d'Achillée (A), de Pin (P) et
d'Eucalyptus (E), après une incubation de 18h à 37°C.
Via l'utilisation des différentes techniques
énoncées, nous avons pu mesurer des diamètres de halos
d'inhibition. Vous trouverez dans le tableau suivant ces différents
diamètres. La mention « > 15 mm » est indiquée
lorsque le halo d'inhibition est trop grand et se confond avec ceux des autres
HE, ce qui empêche une mesure plus précise. La mention «
Æ » est indiquée lorsqu'aucun halo n'est observé. Les
photographies des AG correspondants sont visibles dans l'Annexe VI.
13
Figure 7 - Diamètres des halos d'inhibition pour chaque
HE testée et pour chaque germe testé.
HE testée Bactérie
testée
|
Achillée millefeuille
|
Eucalyptus globuleux
|
Origan vulgaire
|
Pin
sylvestre
|
Tea Tree
|
Staphylococcus pseudointermedius
1
(A8, A10)
|
8 mm
|
9 mm
|
22 mm
|
0
|
12 mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
2
(A13)
|
12 mm
|
11 mm
|
21 mm
|
10 mm
|
16 mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
3
(A14, A16)
|
12 mm
|
17 mm
|
28 mm
|
14 mm
|
17 mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
4
(A18)
|
0
|
0
|
27 mm
|
10 mm
|
0
|
Klebsiella ssp. 1
(A12)
|
10 mm
|
8 mm
|
27 mm
|
0
|
23 mm
|
Klebsiella ssp. 2
(A19)
|
16 mm
|
> 15 mm
|
> 15 mm
|
> 15 mm
|
> 15 mm
|
Escherichia coli
(A9, A11)
|
8 mm
|
9 mm
|
22 mm
|
0
|
12 mm
|
Pasteurella multocida
(A15, A17)
|
0
|
12 mm
|
40 mm
|
10 mm
|
14 mm
|
Corynebacterium pyogenes
(A19)
|
12 mm
|
18 mm
|
> 15 mm
|
14 mm
|
14 mm
|
DISCUSSION
1. Milieux de culture
La teinte jaune observée au niveau de certains disques
d'HE correspond certainement à la bilirubine, un pigment jaune issu de
la dégradation des hématies. En effet, d'après GRAS PA. de
BACTOLAB (voir Annexe II et IV), l'utilisation d'une gélose enrichie au
sang est incompatible avec la réalisation d'un AG de part la
capacité d'hémolyse de certaines HE. On préfèrera
donc lorsque cela est possible l'utilisation d'une gélose Mueller-Hinton
non enrichie. Cela limite néanmoins l'utilisation des AG aux
bactéries non exigeantes. Il pourrait alors être
intéressant de tester l'utilisation d'autres milieux enrichis pour les
AG, permettant la culture des bactéries très exigeantes sans
qu'il puisse y avoir hémolyse.
2. Disques et volumes déposés
Les disques de papiers buvards de 4 mm de diamètre ne
disposent pas d'une capacité d'absorption suffisante pour la
réalisation d'AG. L'utilisation d'une double épaisseur de ces
disques permet de résoudre ce problème, alors l'absorption de 10
uL ou de 5 uL est possible et donne de bons résultats. De même,
les disques de cellulose de 6 mm ont une absorption suffisante pour 5 uL et
pour 10 uL, et sont plus pratiques d'utilisation, mais donnent lieu à
des résultats moins nets. Ces deux techniques pourront donc être
utilisées pour la réalisation d'AG. En ce qui concerne la
littérature, d'après CUNTZMANN A. (48), FONTANAY S. et al. (11),
TOURE D. (38) et DE BILLERBECK V-G. (46), les disques de cellulose de 6 mm sont
les plus utilisés. Il pourrait être intéressant de tester
l'utilisation de disques de 6 mm d'une plus grande
14
épaisseur, qui pourrait permettre une diffusion de l'HE
plus homogène et ainsi des résultats plus nets. Le volume
déposé des études précédentes est variable :
20 uL pour TOURE D. (38), 15 uL pour GUINOISEAU E. (39), 10 uL pour FONTANAY S.
et al. (11), CUNTZMANN A. (48), VEBIO et BACTOLAB, 8 uL pour CHABENAT H. (41)
et enfin 5 uL pour LABOVET CONSEIL. En effet, tant qu'on dispose de disques
avec une absorption suffisante, la quantité déposée semble
importer peu sur les résultats obtenus. Ces différences entre les
études empêchent par contre une comparaison rigoureuse entre elles
: cela justifie à nouveau la nécessité de la mise en place
d'un protocole standardisé.
3. Composition de la solution
Contrairement à ce que l'on retrouve dans la
littérature, où il est fait usage de DMSO comme dispersant,
permettant de pallier à des difficultés de diffusion des huiles
(BOUTABIA L. et al. (47), TOURE D. (38), GUINOISEAU E. (39), FONTANAYS S. et
al. (11), CHABENAT H. (41)), nous avons obtenus de meilleurs résultats
via l'utilisation d'une solution d'HE pure. Cela permet
d'éviter de possibles interactions entre l'HE et le dispersant, qui
inhiberaient le pouvoir antibactérien (le Tween 80, un dispersant,
était par exemple recommandé par CRÉMIEUX A. et al. en
1981 comme neutralisateur des désinfectants phénoliques (41)). Il
s'agit d'ailleurs de la procédure utilisée par les laboratoires
VEBIO, LABOVET CONSEIL et BACTOLAB (Annexe I, II, III et IV).
4. Conditions de dépôt et nombre de
disques
Le dépôt de l'HE sur les disques avant que
ceux-ci ne soient déposés sur la gélose donnant lieu
à un risque d'imprécision sur le volume contenu par le disque,
nous préfèrerons effectuer les dépôts après
avoir positionné les disques sur la gélose.
Les HE étant des composés volatiles, on peut
expliquer une croissance bactérienne moindre lorsqu'un nombre trop
important de disques d'HE est déposé sur une seule gélose.
En effet, la culture bactérienne subit alors l'effet d'une concentration
trop importante d'HE. On préfèrera donc limiter le nombre de
disques d'HE sur une même gélose à un maximum de 6, nombre
pour lequel nous n'observons aucun impact au niveau de la croissance
bactérienne, et pour lequel la lecture du diamètre des halos
d'inhibition est possible. L'idéal serait de ne disposer qu'un seul
disque par plaque, l'assurance que les résultats ne soient pas
faussés par la volatilité des huiles. Nous n'avons pas
trouvé d'informations sur ces paramètres dans la
bibliographie.
5. Cohérence des mesures
Nous avons obtenu des résultats qui sont
répétables d'une expérience à l'autre (même
diamètre obtenu pour un couple bactérie/HE à plus ou moins
1 mm près). Ces résultats sont cohérents avec la
littérature : par exemple, l'HE d'Origan vulgaire, citée comme HE
majeure (d'après BELAICHE P., DA SILVA F. (45),
LAURENT J.), avec un effet antibactérien à large spectre, nous
laisse observer de larges halos d'inhibition pour tous les germes
testés.
6. Limites d'interprétation
Grâce à l'utilisation de l'AG, nous avons pu
quantifier et observer l'effet antibactérien de certaines HE sur des
souches bactériennes spécifiques. Néanmoins, il est
important de savoir que ces résultats ne sont pas
généralisables. En effet, les HE sont des composés
complexes (voir la notion de chémotype explicitée
précédemment), qui peuvent avoir une composition sensiblement
différente selon différents paramètres. De même,
différents variants chez les
15
bactéries peuvent expliquer leur résistance ou
leur sensibilité plus ou moins accrue à certains composés
(comme on peut l'observer avec les antibiogrammes). Il est difficile d'affirmer
qu'une HE en général est efficace sur une espèce
bactérienne en général. L'AG est donc plutôt une
technique à utiliser au cas par cas, dans le but de trouver la (ou les)
HE adaptée(s) à un patient, et non pas de définir des cas
généraux. Cette limite est soulignée par ZITI-FREVILLE N.
(34) et DA SILVA F. (45).
Par ailleurs, nous avons pu observer que l'HE d'Origan
vulgaire est efficace sur l'ensemble des germes testés, tandis que l'HE
de Pin sylvestre n'est que très peu efficace. Ces résultats sont
à nuancer : en effet, ils peuvent être dûs à une
différence de pouvoir antibactérien, mais également
à une différence de capacité de diffusion. L'AG en milieu
solide favorise les HE ayant une grande capacité de diffusion en milieu
solide, au détriment d'autres HE diffusant moins bien mais pouvant
être tout autant efficaces, limite énnoncée par DA SILVA F.
(45) et FONTANAY S. et al. (11).
CONCLUSION
Nous proposons ainsi un protocole d'AG permettant de
déterminer des HE efficaces sur des bactéries spécifiques.
On utilisera une gélose Mueller-Hinton, qu'on ensemencera et sur
laquelle on déposera des disques de cellulose de 6 mm (maximum 6 disques
par plaque). On effectuera un dépôt de 5 uL de chaque HE
testée, pure, et la plaque sera incubée à 37°C durant
18 à 24h.
Néanmoins, ce protocole pourrait être encore
amélioré par la régularisation de son utilisation,
permettant d'acquérir un meilleur geste technique et ainsi
d'éviter de possibles erreurs de manipulations. Certains
paramètres pourraient être encore optimisés, via
l'expérimentation d'autres conditions : au vu de nos
résultats, des disques de cellulose de 6 mm d'épaisseur
supérieure pourrait permettre l'obtention de mesures plus nettes.
L'objectif à l'avenir serait la normalisation d'un protocole qui serait
répétable, ce qui permettrait la validation,
l'interprétation et l'exploitation des résultats (sans
référentiel, toute interprétation demeure hasardeuse). De
plus, d'autres techniques pourraient être explorées permettant de
croiser nos résultats et de ne pas se limiter à la méthode
de la diffusion en milieu solide (qui favorise les HE diffusibles au
détriment des autres). On peut citer notamment la microdilution en
plaque, permettant de déterminer la Concentration Minimale Inhibitrice
(CMI), et ce en milieu liquide (46), ou encore l'AG en micro-atmosphère,
où le disque est disposé sur le couvercle de la boîte de
Pétri, permettant d'observer le pouvoir bactéricide de l'HE au
niveau de leur aire d'évaporation (45). Ces techniques
nécessiteraient également des études
supplémentaires afin de déterminer un protocole normalisé,
utilisable en laboratoire, pour chacunes d'elles.
Finalement, à condition d'être
précautionneux face à leur toxicité, les huiles
essentielles peuvent offrir une alternative ou un complément
intéressant au traitement par antibiotiques. Des progrès
scientifiques ont été faits dans la compréhension de la
composition ainsi que des propriétés de ces composés, mais
ils ne sont pas encore suffisants. Il est essentiel que des
expérimentations cliniques soient menées, afin d'une part de
confirmer l'existence d'une corrélation entre les résultats
in vivo et in vitro (certaines caractéristiques
physiologiques des patients pourraient influencer l'action des HE), et d'autre
part de déterminer les modes d'utilisation et les posologies des HE en
application sur les animaux. La création de normes dans l'utilisation de
ces produits et les différentes techniques qui y sont liées est
une nécessité à l'avenir, permettant ainsi une
généralisation de leur utilisation, tout en conservant
efficacité et sécurité.
16
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Royale des Sciences de Liège, Vol. 85, 2016, p. 174-189.
48. CUNTZMANN A. Neoscytalidium dimidiatum et huiles
essentielles : Vers une nouvelle piste thérapeutique ? Thèse de
doctorat en pharmacie. Nancy : Université de Lorraine (Faculté de
Pharmacie), 2018, 120 p.
20
49. LAURENT J. Conseils et utilisations des huiles
essentielles les plus courantes en officine. Thèse de doctorat en
pharmacie. Toulouse : Université Paul Sabatier Toulouse III, 2017, 219
p.
21
ANNEXES
ANNEXE I : RETRANSCRIPTION D'UN ENTRETIEN
AVEC MADAME MARTINEAU MARTINE, TECHNICIENNE DE LABORATOIRE CHEZ LABOVET
CONSEIL, SITE LES ESSARTS, FRANCE, LE 29 AVRIL 2021
Dans quelles indications réalisez-vous des
aromatogrammes et/ou phytogrammes ?
Pour ce qui est des phytogrammes, c'est le
vétérinaire qui nous dit si on doit en faire un ou pas, mais
c'est surtout préconisé dans le cas où ce sont des poulets
sans antibio, des poulets certifiés BIO, les dindes BIO. Quand on a une
autopsie avec des lésions infectieuses et qu'on fait une
bactériologie, on va faire un phytogramme plutôt qu'un
antibiogramme. Cela permet de valider la prescription qui va être faite
derrière. Les aromatogrammes sont plus réalisés au niveau
« étude », pour l'élaboration d'un nouveau produit, par
exemple. Le vétérinaire va alors me demander de faire plusieurs
essais à partir d'huiles essentielles, et en fonction des
résultats obtenus il va choisir celles qui sont le plus
appropriées pour incorporer dans son mélange.
Quel protocole suivez-vous pour la méthode des
aromatogrammes ?
On utilise la méthode des disques pour les
aromatogrammes, pour les phytogrammes ce sera plutôt la méthode
des puits.
Quel milieu de culture utilisez-vous pour la
réalisation de ces tests bactériologiques ?
En principe on utilise le GMH (Gélose Mueller-Hinton),
soit ordinaire soit supplémenté de sang suivant les
bactéries qu'on va tester.
Quel posologie d'huiles essentielles utilisez vous au
niveau des disques ?
On met 5 uL seulement, d'huiles essentielles pures, qu'on met
directement sur le disque. Après on a fait plusieurs essais en testant
10, 5, 3 uL. Comme ces aromatogrammes là consistent plutôt en des
études, c'est le vétérinaire qui va nous orienter sur la
marche à suivre. On pourra donc être amené à
utiliser différentes concentrations, et après on ajuste. On ne
peut pas mettre plus de 10 uL sur notre disque parce qu'après il va
être vite noyé.
Utilisez-vous un dispersant ?
Non, quand on utilise les Huiles Essentielles pures sur buvard
on n'a pas forcément besoin de dispersant. Ça marche très
bien même sur milieu solide. Pour ce qui est des phytogrammes, il s'agit
déjà de mélanges d'huiles essentielles avec des
dispersants, donc c'est pareil on n'a pas forcément besoin d'en rajouter
pour faire nos phytogrammes.
Est-ce que vous avez beaucoup de demandes en terme de
phytogramme et d'aromatogrammes ?
Ça dépend ce que vous entendez par beaucoup. On
n'en fait pas forcément tous les jours, après tout dépend
des autopsies qu'on reçoit, c'est très variable.
Merci beaucoup pour vos réponses.
22
ANNEXE II : RETRANSCRIPTION D'UN ENTRETIEN
AVEC MONSIEUR GRAS PIERRE ALAIN, PHARMACIEN-BIOLOGISTE FAMH ET
RESPONSABLE SCIENTIFIQUE ET SPECIALISTE EN MICROBIOLOGIE CHEZ BACTOLAB A
LAUSANNE, SUISSE, LE 7 MAI 2021
J'ai vu que vous réalisiez des aromatogramme au
sein de votre laboratoire et j'aimerais pouvoir vous poser des questions
à ce propos. Je travaille plutôt sur leur utilisation en science
vétérinaire, mais bien que votre laboratoire est centré
sur la médecine humaine je pense que ce sont deux domaines
semblables.
C'est intéressant car vous n'êtes pas la
première à me le demander, j'ai une personne d'origine allemande
qui fait une thèse dans une université vétérinaire
Suisse, et on a eu un vétérinaire français qui est venu se
former trois jours ici pour faire lui-même des aromatogrammes dans le sud
de la France, donc on voit que c'est quelque chose qui commence à
prendre de l'ampleur dans le domaine vétérinaire. On sait
maintenant que les résistances aux antibiotiques ne sont pas dues
qu'à la médecine humaine mais que la médecine
vétérinaire a joué un grand rôle là dedans.
Les vétérinaires à une époque ont utilisé
à tour de bras des antibiotiques, qui se sont retrouvés
après dans la terre. Les bactéries les ont retrouvé
ensuite dans la terre, plus facilement, d'où le départ de
d'autres résistances. On pense que les vétérinaires ont
joué un grand rôle. Je pense que maintenant ils y sont sensibles
et ils essayent de trouver d'autres solutions, c'est bien.
Et sinon dans quelles indications utilisez-vous les
aromatogrammes généralement ?
Alors nous on fait principalement en médecine humaine,
on a quelques demandes en vétérinaire, très très
rares. D'abord il faut trouver une bactérie pour faire un aromatogramme,
comme pour un antibiogramme, donc on a nous principalement des urines de femmes
qui font des infections à répétitions, et qui en ont marre
de prendre des antibiotiques et donc demandent à leur médecin de
faire des aromatogramme. Ensuite on a différent frottis, des frottis
vaginals, frottis de plaies, frottis de nez, etc... On peut avoir les selles
aussi mais c'est beaucoup plus rare car dans ce cas avec le microbiote ce sont
des milliards de bactéries qui sont analysées donc on ne fait pas
d'antibiogramme ou d'aromatogramme dessus, on prend plutôt des
probiotiques pour corriger.
Et quels protocoles utilisez-vous dans la
réalisation des aromatogrammes ? Comme il n'existe pas de protocole
normalisé il est difficile de s'y retrouver.
Absolument. Alors nous on utilise une technique qui a
été mise au point il y a plus de 25 ans par le docteur Roussianos
qui a mis au point la technique. Vous avez raison, c'est une technique qui
n'est pas normalisée, on trouve 2, 3 choses sur internet mais il n'y a
pas grand-chose c'est vrai. Nous pour cette technique on utilise le même
papier buvard qui est utilisé pour les antibiotiques sauf que nous
mettons directement la goutte de l'huile essentielle qu'on va tester. On en
teste environ une vingtaine, et on pose la goutte sur le disque. Quand on a la
bactérie qui a poussé, vous l'isolez, après vous la
recoulez sur une gélose, sur laquelle on pose ensuite nos disques de
papier buvard et dessus on met une goutte d'huile essentielle. On calibre
ça : on met 10 uL, mais c'est quelque chose qui reste « fait-maison
» on va dire. Nous on fait ça depuis des années, et
ça marche très bien. Ensuite on rend 0, 1 croix, 2 croix, 3
croix. 0 ça veut dire que cela ne marche pas du tout que l'huile
essentielle n'est pas adaptée à ce type de germes dans ce
contexte. 1 croix c'est bien mais c'est pas sûr que ça fonctionne.
2 croix, 3 croix, c'est que ça fonctionne très bien, et alors le
médecin ou le vétérinaire peut prescrire cette huile
essentielle, avec les risques que vous connaissez. En effet les huiles
essentielles peuvent être dangereuses. Nous on utilise une vingtaine
d'huiles essentielles.
23
Et quel type de milieu de culture utilisez-vous
?
Comme pour les antibiogramme, par exemple un Mueller-Hinton,
ou une gélose au sang pour certaines germes. L'essentiel c'est que le
germe pousse, donc on prend les mêmes géloses qui potentialisent
la croissance du germe, après l'huile essentielle ou l'antibiotique va
diffuser de la même façon, pour inhiber la croissance ou pas.
Niveau utilisation/prescription des huiles essentielles,
comment sont-elles utilisées ?
Alors elles sont utilisées principalement par voie
orale, sauf s'il y a des plaies et qu'il faut alors appliquer. Par voie orale
il faut faire attention, les huiles essentielles peuvent-être très
toxiques. Il faut passer par un pharmacien qui connaît bien les huiles
essentielles. Souvent ce qui est intéressant ce sont les mélanges
de 3 huiles essentielles qui fonctionnent bien, principalement à 3 croix
si possible, 2 croix sinon. Ensuite on fait un mélange, qu'on utilise
effectivement par voie orale. Je pense que pour les animaux ce serait la
même chose. Il faut juste calculer en fonction du poids, et pour
ça il faut voir avec des pharmaciens vétérinaires ou
médecins vétérinaires peut-être qui savent ce qu'ils
peuvent donner. Il faut faire particulièrement attention pour les
animaux qui ne pèsent pas grand-chose, il ne faut pas leur donner la
même quantité qu'à un animal plus lourd.
Est-ce que vous avez beaucoup de demandes en terme
d'aromatogramme, et quelle est la tendance sur ces dernières
années ?
Oui ça a tendance à monter, on en fait à
peu près un dizaine par semaine on n'en fait pas beaucoup car nous
sommes un laboratoire de taille assez petite. Ça a tendance à
monter parce qu'on en parle, parce qu'on a une grande expérience
là dedans. Il y a des gens qui nous trouvent sur internet parce qu'ils
en ont marre des antibiotiques, des patients qui font pression sur leur
médecin parce qu'ils se bourrent d'antibiotiques et finissent par en
avoir marre. On parle nous même on fait un peu de promotion. En Suisse on
a le droit d'aller parler aux médecins, de leur expliquer que l'on fait
des aromatogrammes. Maintenant on a généralement plus de
gynécologues qui s'y intéressent, alors qu'avant c'était
plutôt des médecins « exotiques » qui
s'intéressent aux médecines alternatives et pas seulement
à la médecine conventionnelle. On peut avoir aussi des
nutritionnistes qui demandent également. Maintenant il y a pas mal de
généralistes qui s'intérèssent à ça.
Le problème ce que s'ils n'ont pas eu de formation là-dessus
pendant leurs études ils ont tendance à oublier ou à ne
pas connaître donc c'est aussi à nous d'en parler. Vous aurez le
même problème chez les vétérinaires. C'est pour cela
qu'il faut en parler. Je pense que c'est une question de temps, nous ça
fait 25 ans qu'on les fait mais ce n'est pas quelque chose qui explose non
plus. Ça monte tranquillement. En tout cas je ne peux que vous
encourager dans votre étude, vous verrez que c'est très
intéressant. Et effectivement on ne peut pas se baser sur des choses
très normalisées, très calibrées, mais vous allez
avec l'expérience acquérir un certain savoir qui vous permettra
de les faire comme il faut. Il faut simplement essayer de le faire avec une
bonne répétabilité.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Il ne faut pas non plus rejeter l'antibiogramme car on peut se
baser là-dessus. Ils sont beaucoup plus calibrés, on sait
exactement comment les faire et les produits dessus sont également
calibrés alors que les huiles essentielles ne le sont pas. On avait
à un moment donné décidé de faire comme les
antibiogramme, au lieu des indices de croix de mettre « sensible »,
« résistant » et « intermédiaire ». On s'est
ensuite aperçu que ce n'était peut-être pas
intéressant de faire la même chose que l'antibiogramme à ce
point dans le sens où mettre des croix c'était mieux, cela laisse
un plus grand choix. On mesure cela avec le diamètre d'inhibition.
Merci beaucoup pour toutes ces
réponses.
24
ANNEXE III : RETRANSCRIPTION D'UNE INTERVIEW AVEC UNE
TECHNICIENNE DE LABORATOIRE CHEZ VEBIO A ARCUEIL, FRANCE, LE 7 MAI
2021
Sous quelles indications réalisez-vous des
aromatogrammes ?
Ce sont plutôt les vétérinaires qui
décident si ils veulent faire ou pas un aromatogramme, en
général ce sont sur des germes qui sont plutôt
résistants aux antibiotiques, ou sinon ceux qui veulent faire de
l'aromatothérapie pour éviter l'utilisation d'antibiotique.
Quelles protocole suivez-vous pour la
réalisation de ces aromatogramme, étant donné qu'il
n'existe actuellement pas de protocole normalisé ?
Effectivement il n'y a pas de protocoles réellement
normalisé. On a des huiles essentielles, on en met une goutte sur un
disque non imprégné sur une gélose, soit une gélose
au sang soit une gélose classique.
Quelle quantité d'HE utilisez-vous pour
imprégner ces disques ?
Nous on met 10 uL généralement, mais des fois
c'est un peu trop donc ça peut arriver qu'on en mette un peu moins.
Est-ce que vous avez beaucoup de demandes
d'aromatogrammes ? Quelle est la tendance sur ces dernières
années ?
Alors ça va ça vient. Parfois on a des mois
où on en a 4, et pendant d'autres périodes de l'année on
en aura aucun. Parfois on ressent l'impact d'un article qui a été
paru sur l'aromatogramme, et du coup il y a pleins de véto qui se disent
qu'ils aimeraient utiliser l'aromatogramme, et puis après ça
passe. Là ça fait un moment qu'on n'en a pas eu.
Merci pour ces réponses.
Zone d'inhibition (mm)
|
Rendu des résultats
|
Compte rendu
|
<9
|
Pas
d'activité
|
0
|
9-11
|
Sensible
|
+
|
>11
|
Très
Sensible
|
++
|
1
25
ANNEXE IV : PROTOCOLE DE REALISATION D'AROMATOGRAMME
DE BACTOLAB, LABORATOIRE SPECIALISE EN MICROBIOLOGIE, PAR LELOUP A.,
DELACRETAZ
D. ET APPROUVE PAR TAILLENS S.
|
MOS Aromathérapie 5.5.2.41 :
Aromatogramme
|
Analytique
|
Version : 1
|
Créé le 29.03.2017 V1 par Audrey Leloup
|
Approuvé le 29.03.2017 par Suzanne Taillens
|
Modifié le 10.03.2020 par Dominique Delacrétaz
|
|
I. INFORMATION : Les plaques au sang ne
sont pas compatibles avec les HE qui hémolysent le sang et rendent la
lecture illisible. Les aromatogrammes peuvent s'effectuer sur les
staphylocoques, certains streptocoques, entérobactéries,
Pseudomonas. Candida : difficile à lire, incuber minimum 48h. La
réalisation d'aromatogrammes n'est pas possible sur H. influenzae,
Moraxella catarrhalis, germes anaérobies et champignons
dermatophytes.
II. CHOIX DES PLAQUES ET PREPARATION DE L'INOCULUM :
Sortir au préalable 2 plaques carrées de MH-E 120
x 120 (Mueller Hinton E). Noter le numéro de
dossier dans un coin de chaque plaque.
Prendre un tube 2 ml de NaCl 0.85% et faire une suspension
bactérienne de MF 0.5 selon Kirby Bauer. Ensemencer les plaques à
l'aide d'un écouvillon stérile par 3 quadrants.
Déposer à l'aide du distributeur 15 disques par
plaque. Noter le N° d'HE sur chaque disque.
Distribuer les HE à raison de 10ul par disque en
respectant l'ordre des HE de 1-30. Incuber 18-24h à 35°C (+/-
2°C) sous atmosphère normale, (CO2 pour les
streptocoques)
Entreposer les aromatogrammes à l'écart des autres
plaques de patients dans l'étuve.
III. LECTURE ET INTERPRETATION :
26
ANNEXE V : TABLEAU DES AROMATOGRAMMES REALISES
Numéro
|
Disques utilisés
|
Germe utilisé
|
Gélose utilisée
|
Conditions de dépôt
|
Volume déposé
|
Dépôt exact
|
A1
|
disques
|
Staphylococcus
|
Mueller
|
Dépôt de
|
10 uL
|
HE de Tea
|
|
en papier
|
pseudointermedius
|
Hinton
|
l'HE avant
|
|
Tree diluée
|
|
buvard de 4mm
|
1
|
|
dépôt du disque sur la plaque
|
|
à l'HV de sésame
1 = 80 %
|
|
|
|
|
|
|
2 = 60 %
|
|
|
|
|
|
|
3 = 40 %
|
|
|
|
|
|
|
4 = 20 %
|
|
|
|
|
|
|
5 = HV
|
A2
|
disques
|
Staphylococcus
|
Mueller
|
Dépôt de
|
10 uL
|
HE de Tea
|
|
en papier
|
pseudointermedius
|
Hinton
|
l'HE avant
|
|
Tree dilué à
|
|
buvard de 4mm
|
1
|
|
dépôt du disque sur la plaque
|
|
l'HV de sésame, et ajout de savon
|
|
|
|
|
|
|
1 = 5/6 HE
|
|
|
|
|
|
|
+ 1/6 savon
|
|
|
|
|
|
|
2 = 4/6 HE
|
|
|
|
|
|
|
+ 1/6 savon
|
|
|
|
|
|
|
3 = 3/6 HE
|
|
|
|
|
|
|
+ 1/6 savon
|
|
|
|
|
|
|
4 = 2/6 HE
|
|
|
|
|
|
|
+ 1/6 savon
|
|
|
|
|
|
|
5 = 1/6 HE
|
|
|
|
|
|
|
+ 1/6 savon
|
|
|
|
|
|
|
6 = HV seule
|
|
|
|
|
|
|
(témoin négatif)
|
A3
|
disques
|
Staphylococcus
|
Mueller
|
Dépôt de
|
10 uL
|
HE de Tea
|
|
en papier
|
pseudointermedius
|
Hinton
|
l'HE avant
|
|
Tree ou de
|
|
buvard de 4mm
|
1
|
|
dépôt du disque sur la plaque
|
|
Lavande, dilué à l'HV de sésame, et ajout
de
|
|
|
|
|
|
|
DMSO
|
27
|
|
|
|
|
|
1 = 5/7 HE Tea Tree + 2/7 DMSO
2 = 4/7 HE Tea Tree + 2/7 DMSO
3 = 3/7 HE Tea Tree + 2/7 DMSO
4 = 2/7 HE Tea Tree + 2/7 DMSO
5 = 1/7 HE Tea Tree + 2/7 DMSO
6 = 5/7 HE Lavande + 2/7 DMSO
7 = 4/7 HE Lavande + 2/7 DMSO
8 = 3/7 HE Lavande + 2/7 DMSO
9 = 2/7 HE Lavande + 2/7 DMSO
10 = 1/7 HE Lavande + 2/7 DMSO
D = DMSO seul (témoin négatif)
|
A4
|
disques en papier buvard de 4mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
1
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
10 uL
|
T = HE de Tea Tree
L = HE de Lavande
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A5
|
disques en papier buvard de 4mm
|
Klebsiella ssp. 1 et Escherichia coli
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
|
10 uL
|
Pour chaque germe :
|
28
|
|
|
|
déposé sur la plaque
|
|
T = HE de Tea Tree
L = HE de Lavande
1 = HV seule (témoin négatif)
|
A6
|
double épaisseur de disques en
papier buvard de 4mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
1
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
10 uL
|
T = HE de Tea Tree
L = HE de Lavande
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A7
|
double épaisseur de disques en
papier buvard de 4mm
|
Klebsiella ssp. 1 et Escherichia coli
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
10 uL
|
Pour chaque germe :
T = HE de Tea Tree
L = HE de Lavande
1 = HV seule (témoin négatif)
|
A8
|
double épaisseur de disques en
papier buvard de 4mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
1
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
10 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
|
29
|
|
|
|
|
|
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
|
A9
|
double épaisseur de disques en
papier buvard de 4mm
|
Escherichia coli
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
10 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
|
A10
|
disques en papier buvard de 4mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
1
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A11
|
disques en papier buvard de 4mm
|
Escherichia coli
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
|
30
|
|
|
|
|
|
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A12
|
disques en papier buvard de 4mm
|
Klebsiella ssp. 1
|
Mueller Hinton enrichie au sang
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A13
|
double épaisseur de disques en
papier buvard de 4mm
|
Staphylococcus pseudointermedius
2
|
Mueller Hinton
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A14
|
disque en cellulose de 6 mm
de
diamètre (Dutscher
ref
074074)
|
Staphylococcus pseudointermedius
3
|
Mueller Hinton
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
|
31
|
|
|
|
|
|
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A15
|
disque en cellulose de 6 mm
de
diamètre (Dutscher
ref
074074)
|
Pasteurella multocida
|
Mueller Hinton
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
5 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A16
|
disque en cellulose de 6 mm
de
diamètre (Dutscher
ref
074074)
|
Staphylococcus pseudointermedius
3
|
Mueller Hinton
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
10 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A17
|
disque en cellulose de 6 mm
de
diamètre (Dutscher
ref
074074)
|
Pasteurella multocida
|
Mueller Hinton
|
Dépôt de l'HE sur le disque déjà
déposé sur la plaque
|
10 uL
|
O = HE d'origan
T = HE de Tea Tree
A = HE d'achillée
P = HE de Pin
|
32
|
|
|
|
|
|
E = HE d'eucalyptus
1 = disque seul (témoin négatif)
|
A18
|
disque en
|
Staphylococcus
|
Mueller
|
Dépôt de
|
5 uL
|
O = HE
|
|
cellulose
|
pseudointermedius
|
Hinton
|
l'HE sur le
|
|
d'origan
|
|
de 6 mm de
diamètre
|
4
|
|
disque déjà déposé sur la plaque
|
|
T = HE de Tea Tree
|
|
(Dutscher ref
|
|
|
|
|
A = HE d'achillée
|
|
074074)
|
|
|
|
|
P = HE de
|
|
|
|
|
|
|
Pin
|
|
|
|
|
|
|
E = HE d'eucalyptus
|
A19
|
disque en
|
Klebsiella ssp. 2 et
|
Mueller
|
Dépôt de
|
5 uL
|
pour chaque
|
|
cellulose
|
Corynebacterium
|
Hinton
|
l'HE sur le
|
|
germe :
|
|
de 6 mm de
diamètre
|
pyogenes
|
|
disque déjà déposé sur la plaque
|
|
O = HE d'origan
|
|
(Dutscher ref
|
|
|
|
|
T = HE de Tea Tree
|
|
074074)
|
|
|
|
|
A = HE d'achillée
|
|
|
|
|
|
|
P = HE de
|
|
|
|
|
|
|
Pin
|
|
|
|
|
|
|
E = HE d'eucalyptus
|
|
|
|
|
|
|
1 = disque seul (témoin négatif)
|
33
ANNEXE VI : PHOTOGRAPHIES DES AROMATOGRAMMES
REALISES
34
35
A17
A19
A18
36
15439 B - fr - 2010/06 Q
EVD
urinaires et l'identification directe d'Escherichia
coli,
ANNEXE VII : FICHE TECHNIQUE DE LA GELOSE
CHROMIDTM CPS, BIOMERIEUX
chrom iD
00 43 821 / 43 829
Gélose chromIDTM CPS (CPS)
Milieu chromogène pour le dénombrement des
germes Enterococcus, KESC et Proteeae.
INTRODUCTION ET OBJET DU TEST
La gélose chromlDT" CPSc est un milieu
d'isolement et d'identification destiné aux prélèvements
urinaires- II permet de réaliser:
· le dénombrement microbien du
prélèvement grâce â une méthode
d'ensemencement standardisée.
· l'identification d'espèce ou des genres
bactériens suivants
- Escherichia colt, - Enterococcus,
- Kfebsiela, Enterobacter, Serratia,
Citrobacter (KESC),
- Proteus, Providencia, Morganella (Proteeae). (1,
2, 9, 10)
PRINCIPE
La gélose chromIDTM CPS'' est constituée d'une
base nutritive riche associant différentes peptones et 3 substrats
chromogènes permettant de révéler l'activité
enzymatique correspondante.
La révélation de l'indole est favorisée
par l'incorporation de tryptophane dans la gélose.
La concentration élevée en agar évite
l'envahissement de la gélose par les Proteus.
L'identification des bactéries les plus
fréquemment isolées dans les infections urinaires repose sur ie
principe suivant :
· E. cou : coloration
spontanée (rose à bordeaux) des souches productrices de
f3-glucuronidase (f(-GUR) et/ou 15-galactosidase (15-GAL) (3, 4, 9, 10)_
· Enterococcus : coloration
spontanée turquoise des souches exprimant une R-glucosidase (R-GLU)
(5).
· KESC : coloration spontanée bleu-vert à
bleu-gris des souches exprimant une R-glucosidase (R-GLU).
· Proteeae : coloration spontanée marron
des souches exprimant une désaminase.
PRÉSENTATION
REFI
PEFI
|
43 821
43 829
|
Milieux prêts à l'emploi
Coffret de 2x10 boîtes (90 mm) Coffret de 10x10 boites (90
mm) CPS'
|
|
imprimé sur chaque boîte
COMPOSITION
Formule théorique :
Ce milieu peut être ajusté et/ou supplêmente
en fonction des entraves de performances imposés
Peptone de caséine (bovin) 5 g
Peptone de soja 5 g
Peptone de viande ( bovine vu porcine) 8 g
Hydrates de carbone 1 g
L-Tryptophane 0,9 g
Tampon phosphate 1 g
Substrats chromogènes 1,4 g
Melange nutritif 2.9 g
Agar 18 g
Eau purdiee 1 I
pH 7,4
REACTIFS ET MATERIEL NECESSAIRES
MAIS NON FOURNIS
37
Réactif :
· ID Indole-TDA (Réf. 56 541).
· JAMES (Réf. 70 542).
· Oxydase Reagent (Réf 55 635)
Matériel :
· Oeses calibrées de 10 pl.
· Etuve bactériologique.
· Disques non imprégnés 0 6mm (Réf. 54
991).
PRECAUTIONS D'UTILISATION
· Pour diagnostic in vifra
uniquement.
· Pour usage professionnel uniquement.
· Ce coffret contient des composants d'origine animale.
La maîtrise de l'origine et/ou de l'état sanitaire des animaux ne
pouvant garantir de façon absolue que ces produits ne contiennent aucun
agent pathogène transmissible, il est recommandé de les manipuler
avec les précautions d'usage relatives aux produits potentiellement
infectieux (ne pas ingérer ; ne pas inhaler).
· Les prélèvements, cultures
bactériennes et produits ensemencés doivent ètre
considérés comme potentiellement infectieux et doivent être
manipulés de façon appropriée. Les techniques aseptiques
et les précautions usuelles de manipulation pour le groupe
bactérien étudié doivent être respectées tout
au long de la manipulation ; se référer à
"CLSIe M29-A, Protection of Laboratory Workers from
occupationally Acquired Infections; Approved Guideline --
Révision en vigueur". Pour informations complémentaires sur
les précautions de manipulation, se référer a "Biosafety
in Microbiological and Biomedical Laboratories -- CDCINIH - Dernière
édition ", ou à la réglementation en vigueur dans le pays
d'utilisation.
· Les milieux de culture ne doivent pas ètre
utilises comme matériau ou composant de fabrication.
· Ne pas utiliser les réactifs
après la date de péremption.
· Ne pas utiliser les réactifs dont l'emballage
est détérioré.
· Ne pas utiliser des boites contaminées ou
exsudées,
· N'utiliser qu'un seul prélèvement par
boite.
· L'utilisation du milieu peut être
délicate pour des personnes ayant des difficultés
d'appréciation des couleurs.
· Les performances présentées ont
été obtenues avec la méthodologie indiquée dans
cette notice. Toute déviation de méthodologie peut modifier les
résultats.
· La réalisation du test indole pratiquée
directement sur la colonie est déconseillée du fait de la
difficulté observer le virage dans cette condition.
· Il existe une incompatibilité entre le milieu
chromIDTM CPS°) et le test fosfomycine présent sur les
galeries ATB staph, du fait d'une tendance à une non
détection des souches résistantes.
Schéma [A]
Nombre da permes Ma
(10')
Schéma [B]
|
110 `) (10') 110'1
|
|
Gélose chrornlDTM CPS
(CPS)
15439 B - Ir - 2010/06
CONDITIONS DE STOCKAGE
· Conserver à l'abri de la
lumière.
· Les boites se conservent entre
2°C et 8°C dans leur coffret jusqu'à la
date de péremption.
· La durée de conservation des boites hors du
coffret, en sachet cellophane, est de 2 semaines a 2-8°C.
ECHANTILLONS
Le milieu est ensemencé directement a partir d'urine.
Il convient de respecter les bonnes pratiques en terme de
prélèvements et de transport.
38
MODEOPERATOIRE
1. Laisser les boîtes revenir à
température ambiante.
2. Sécher si nécessaire la surface de la
gélose en plaçant les boîtes à l'étuve
à 37°C.
3. Ensemencement - manuel :
Le prélèvement est ensemencé dès
son arrivée au laboratoire à l'oese calibrée de 10 pl, de
la façon suivante :
· Immerger l'oese dans l'urine en la tenant
verticalement,
· Décharger l'oese en réalisant une strie
sur un rayon de la boite (a) (vérifier que la goutte a bien
été déposée),
· Puis, sans recharger l'oese, faire des stries
perpendiculaires très serrées sur toute la surface de la
boîte (b).
(a) (b)
- automatique avec PREVITM Isola
Suivre les instructions indiquées dans le manuel
utilisateur du PREVITM Isola
4. incuber à l'étuve,
couvercle en bas, à 37°C en aérobiose. Le choix de la
température d'incubation est de la responsabilité de
l'utilisateur en fonction de i'applicatlon et des normes en vigueur. Les
cultures sont examinées généralement après 18
à 24 heures d'incubation
LECTURE ET INTERPRETATION
Après incubation, observer la croissance
bactérienne Dénombrement :
Estimer la concentration bactérienne en comparant la
densité des colonies présentes sur la moitié
supérieure de la boîte à celle du schéma [A]
pour un ensemencement manuel, ou à celle du schéma
[B] pour un ensemencement automatique sur PREVITM
Isola (15):
Hnmbre da germa, lm!
(10') (10') (10') i10
`1 (10')
L'interprétation des résultats de la
numération doit tenir compte de différents paramètres dont
la leucocyturie, les signes cliniques et l'épidémiologie.
(6,11,12)
Identification :
|
Colonies roses à bordeaux
|
ôa
a
|
Colonies bleu vert k
bleu gris
|
Colonies beige avec halo marron
|
Revelation du test indole
|
E. coli
|
+-
|
|
-
|
-
|
|
Enrerococcus ·
|
|
+
|
-
|
-
|
|
Groupe KESC
|
|
-
|
+
|
-
|
|
P.
indologéne Providencia Morganella
|
-
|
-
|
-
|
+
|
+
|
P. mirabilis
|
-
|
-
|
-
|
+
|
-
|
|
1. Identification directe de E.coli sans
réalisation de test indole :
· Colonies de couleur rose à bordeaux ou
translucides à centre rose à bordeaux : espèce E.
cofi.
2. Identification de groupe ou genre :
· Colonies de couleur turquoise et observation
de cocci Gram (+) à l'examen direct : genre
Enterocaccus.
Si une de ces conditions n'est pas remplie, [identification
du micro-organisme isolé doit être réalisée par des
tests complémentaires.
· Colonies de couleur bleu vert à bleu
gris et observation de bacilles Gram (-) à l'examen direct : groupe
KESC.
L'identification du micro-organisme isolé doit
être poursuivie par des tests complémentaires.
·
Gélase chromIDTM CPS (CPS) 15439 B-fr-2010105
Colonies beige avec halo marron ou tapis
bactérien marron :
Effectuer alors une recherche de l'indole avec le
réactif ID Indole-TDA ou avec le réactif de JAMES :
déposer une colonie sur un disque de papier préalablement
imbibé d'une goutte de réactif R1 du coffret ID Indole TDA ou
d'une goutte du réactif de JAMES. Noter la coloration obtenue au bout de
quelques secondes :
Coloration réactif de James
|
Coloration réactif
ID Indole-TDA
|
Interprétation
|
Identification
|
Rose a rouge
|
Bleue
|
Indole (+)
|
Proteus
indologène, Providencia
ou Morganella
|
Absence de coloration rose â rouge
|
Absence de coloration bleue
|
Indole (-]
|
Proteus mirabifis
Confirmer par le test à l'oxydase qui est nàgatif
pour les Proteus
|
|
de
3. Présomption d'identification
· Colonies rose clair opaque :
Présomption
Staphylococcus saprophyticus. L'identification du
micro-organisme isolé doit être poursuivie par des tests
complémentaires.
· Colonies bleu-violet à violette :
Présomption de Streptococcus agalactiae
L'identification du micro-organisme isolé doit
âtre poursuivie par des tests complémentaires.
4. Absence de coloration caractéristique des
colonies
L'identification du micro-organisme isolé doit
être réalisée.
CONTROLE DE QUALITE
Protocole :
Les spécifications du milieu peuvent être
testées vis-à-vis des souches suivantes :
· Escherichia colt ATCC® 25922
· Enterococcus faecalis ATCC®
29212
· Proteus miratillis ATCC®
12453
Résultats attendus :
Souche
|
Resultats à 33-37°C
|
Escherichia
col) ATCC® 25922
|
Croissance en
24 heures
|
Colonies rose à bordeaux
|
Eriteracoccus faecalis ATCC® 29212
|
|
Proteus mirabilis ATCC® 12453
|
|
|
Remarque :
39
Il est de la responsabilité de l'utilisateur de
prendre en compte la nature de l'application et la
législation locale
en vigueur pour la mise en oeuvre du contrôle de
qualité (fréquence, nombre de souches, température
d'incubation... ).
PERFORMANCES:
La gélose chromlDTM CPS® (43821) a
été comparée à la gélose chromIDTM
CPS® (43541) et à d'autres milieux chromogènes
commercialisés.
· Sur souches caractérisées d' E.
cor/
Une étude a été réalisée
sur 43 souches pures de E. con présentant des profils
enzymatiques différents :
Sensibilité de détection :
|
Activité enzymatique
|
Nb. d' E. Corr avec colonie
caractéristique
|
Nbre de souches E. Coll
|
a-GUR
|
a-GAL
|
4354i
|
43821
|
Autres milieux
|
8
|
-
|
+
|
0
|
8
|
8
|
5
|
+
|
-
|
3
|
4
|
0
|
30
|
+
|
+
|
30
|
30
|
30
|
Total =43
|
.
|
|
33143
|
42143
|
38/43
|
|
Sur le milieu chromIDTM CPS® (ref 43821) la
détection directe de 97,7% des souches est rendue possible par la
combinaison de plusieurs substrats chromogènes dans le milieu.
· Sur prélèvements
cliniques
Deux études sur échantillons cliniques ont
été réalisées : une en France et
une en Allemagne.
Lors de ces études, seuls les échantillons
à signification clinique (6,11,12) ont été pris en compte
avec un seuil de numération 7 à 10 ° UFC/ml.
Les études n'ont montré aucune différence
significative entre les milieux sur le plan
de la fertilité, de la sensibilité ou de la
spécificité.
Sur les 2 sites, la spécificité obtenue pour
E. col/ est de 100%.
1. France,
Sur le site France, 1087 urines ont
été ensemencés et incubés pendant 18 à 24
heures à 37°C sur 3 milieux différents: chromIDTM'
CPS® (43821), chromIDTM CPS® (43541) et un
milieu chromogène commercialisé.
93,65% des urines n'ont subi aucun prétraitement
par conservateur.
A l'issue de cette étude, 229 échantillons avec
signification clinique ont été obtenus et
analysés.
40
ANNEXE VIII : FICHE TECHNIQUE DE LA GELOSE CHAPMAN,
BIO-RAD
CHAPMAN - MANNITOL SALT AGAR
53647 - 63844 - 64134
Milieu d'isolement et de Différenciation des
Staphylocoques
1. APPLICATION
La gélose Chapman - Mannitol Salt Agar est un milieu
sélectif pour l'isolement et la numération des staphylocoques. Il
permet également de différencier les espèces fermentant le
mannitol de celles qui ne le fermentent pas.
2. PRINCIPE
La sélectivité de ce milieu est basée
sur la présence de chlorure de sodium qui inhibe la plupart des
bactéries à Gram (+) et à Gram (-). La
différenciation des Staphylocoques est basée sur leur
capacité à fermenter ou non le mannitol. S'il y a fermentation,
cela induit une acidification qui entraîne une coloration jaune du milieu
en présence de rouge de phénol (indicateur de pH).
3. PRESENTATION
· Milieu prêt à l'emploi
- coffret de 20 boîtes de Petri (90 mm)
(MSA) code 63844
· Milieu prêt à l'emploi (à
répartir)
- 6 flacons de 200 ml (MSA) code 53647
· Milieu déshydraté
- flacon de 500 g code 64134
4. COMPOSITION THEORIQUE (en g/l d'eau
distillée)
Le milieu Chapman - Mannitol Salt Agar est preparé selon
la formule décrite par Chapman (1).
·
|
Peptone
|
10
|
·
|
Extrait de viande de boeuf
|
1
|
·
|
Chlorure de sodium
|
75
|
·
|
Mannitol
|
10
|
·
|
Rouge de phénol
|
0.025
|
·
|
Agar
|
15
|
·
|
pH final :
|
7.4 #177; 0.2
|
|
Préparation du milieu :
Homogénéiser la poudre contenue dans le flacon.
Mettre 111 grammes de milieu
déshydraté dans un litre d'eau distillée stérile.
Mélanger jusqu'à obtention d'une suspension homogène.
Chauffer lentement en agitant fréquemment, puis porter à
ébullition jusqu'à dissolution complète. Stériliser
à l'autoclave à 121° C pendant 15 minutes. Répartir
en boîtes de Petri ou en flacons.
5. CONSERVATION
· Milieu prêt à l'emploi (Petri) : à +
2 - 20°C.
· Milieu prêt à l'emploi (tubes et flacon) :
à + 2 - 8°C.
· Milieu déshydraté : flacon soigneusement
fermé dans un endroit sec à +15-25°C. La date de
péremption et le numéro de lot sont indiqués sur le
conditionnement.
6. UTILISATION
Matériel :
· Matériel fourni : milieu Chapman - Mannitol Salt
Agar
Ensemencement :
Ensemencer directement en stries à partir de
l'échantillon à étudier. Pour la conservation des
échantillons biologiques, se référer aux recommandations
en vigueur (2).
41
Incubation :
Incuber pendant 24 à 48 heures à 37°C.
Lecture :
· Mannitol (+) : coloration jaune du milieu.
· Mannitol (-) : absence de coloration.
Les souches de Staphylococcus aureus
élaborent leur propre pigment. Les colonies s'entourent en 24
à 48 heures d'une auréole jaune due à la fermentation du
mannitol. Les souches de Staphylococcus epidermidis et autres
Micrococcaceae donnent naissance à de petites colonies, qui,
dans la majorité des cas, se développent sans modifier la teinte
du milieu. Cependant, une minorité non négligeable de souches de
S. epidermidis est capable de fermenter le mannitol.
7. PERFORMANCES 1 CONTRÔLE QUALITE DU
TEST
· Aspect du milieu prêt à l'emploi :
gélose limpide rouge.
· Aspect du milieu déshydraté : poudre
rosée.
· Les performances culturales du milieu de Chapman -
Mannitol Salt Agar sont contrôlées à l'aide des souches
suivantes :
SOUCHES
|
RÉSULTAT DE LA CULTURE EN 2448 H à
37°C
|
Staphylococcus aureus ATCC 25923
|
Colonies jaunes
|
Staphylococcus saprophyticus A TCC 15305
|
Colonies jaunes
|
Staphylococcus epidermidis ATCC 12228
|
Colonies rosées
|
Proteus mirabilis ATCC 25933
|
Inhibition partielle
|
Escherichia toll A TCC 25922
|
Inhibition
|
8. CONTRÔLE QUALITE DU FABRICANT
Tous les produits fabriqués et commercialisés
par la société Bio-Rad sont placés sous un système
d'assurance qualité de la réception des matières
premières jusqu'à la commercialisation des produits f nis. Chaque
lot de produit fini fait l'objet d'un contrôle de qualité et n'est
commercialisé que s'il est conforme aux critères d'acceptation.
La documentation relative à la production et au contrôle de chaque
lot est conservée par le fabricant.
9. LIMITES D'UTILISATION
· Il est nécessaire de faire des tests
complémentaires pour une identification d'espèce de la souche
isolée.
· Les entérocoques et les streptocoques du groupe
D peuvent se développer sur ce milieu et présenter une
légère fermentation du mannitol. Cependant les colonies sont
petites et peuvent facilement être différenciées des
staphylocoques par coloration de Gram ou parle test de la catalase.
10. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. CHAPMAN, G.H., The significance of sodium chloride in studies
of staphylococci, J. Bact. 1945. 50 : 201-203.
2. Basic Laboratory Procedures in Clinical Bacteriology. World
Health Organization. Geneva.1991. 1st edition.
Bio-Rad
3, boulevard Raymond Poincare 92430 Marnes-la-Coquette France
Tel.: +33 (0) 1 47 95 60 00
Fax: +33 (0) 1 47 41 91 33 www.bio-rad. corn
|
CE
05/2011
|
|
|
|
42
ANNEXE IX : FICHE TECHNIQUE DE LA GELOSE MACCONKEY,
BD
43
Consulter le document « MODE D'EMPLOI GENERAL »
pour connaître les procédures de manipulation aseptique,
les risques biologiques, ainsi que les méthodes d'élimination des
produits utilisés.
STOCKAGE ET DUREE DE CONSERVATION
Dès réception, conserver les boites de Pétri
dans l'obscurité entre 2 et 8 °C, dans leur emballage d'origine,
jusqu'au moment de leur utilisation. Ne pas congeler ni surchauffer. Les boites
peuvent être ensemencées jusqu'à leur date de
péremption (voir étiquette sur l'emballage) et incubées
pendant le délai d'incubation recommandé.
Des boîtes provenant d'une pile ouverte de 10 boîtes
sont utilisables pour une semaine lorsqu'elles sont conservées entre +2
et +8 °C dans un endroit propre.
CONTROLE DE QUALITE PAR L'UTILISATEUR
Inoculer les échantillons représentatifs avec les
souches ci-dessous (pour plus d'informations, voir le document «
MODE D'EMPLOI GENERAL »). Incuber les boîtes de
Pétri à 35 #177; 2 °C en atmosphère aérobie.
Observer les boîtes de Pétri après 18 à 24 h pour
mesurer la croissance, la taille des colonies, la pigmentation et la
sélectivité.
Souches
|
Croissance
|
Escherichia coli ATCC 25922
|
Croissance, colonies de couleur rose
|
Proteus mirabiiis ATCC 12453
|
Croissance, colonies incolores à beiges, essaimage
inhibé
|
Salmonella Typhimurium ATCC 14028
|
Croissance, colonies incolores à beiges
|
Salmonella Abony DSM 4224
|
Croissance, colonies incolores à beiges
|
Shigella flexneri ATCC 12022
|
Croissance, colonies incolores
|
Enterococcus faecalis ATCC 29212
|
Inhibition partielle à complète
|
Staphylococcus aureus ATCC 25923
|
Inhibition partielle à complète
|
Non inoculé
|
Couleur rose clair, légèrement opalescente
|
METHODE
Matériel fourni
BD MacConkey II Agar (boîtes de
Pétri Stacker de 90 mm). Produit soumis à
contrôle microbiologique.
Matériel non fourni
Les milieux de culture auxiliaires, réactifs et
matériel de laboratoire requis.
Types d'échantillons
Ce milieu sélectif, qui sert à isoler les
Enterobacteriaceae ainsi que de nombreux autres bâtonnets
Gram-négatifs, est utilisable pour tous les types d'échantillons
cliniques et pour de multiples matières non cliniques (voir
également la section « CARACTERISTIQUES DE PERFORMANCES ET
LIMITES DE LA PROCEDURE »).
Mode opératoire du test
Diluer l'échantillon par striation dès que possible
après réception par le laboratoire. La boîte à
striation sert principalement à isoler les cultures pures des
échantillons contenant des flores mixtes.
Si la matière doit être cultivée directement
à partir d'un écouvillon, rouler ce dernier sur une petite
surface de la boîte de Pétri près du bord, puis strier
l'échantillon depuis cette zone inoculée. Il convient
d'ensemencer également un milieu non sélectif tel que la Columbia
Agar with 5 % Sheep Blood pour signaler la présence d'autres organismes
dans l'échantillon. Incuber les boites de Pétri à l'abri
de la lumière, à 35 #177; 2 °C pendant 18 à 24 h,
davantage si nécessaire (ne pas utiliser la MacConkey II
Agar sous une atmosphère enrichie en CO2).
44
Résultats
Généralement, les colonies isolées sur la
BD MacConkey II Agar présentent la morphologie suivante
:
Organismes
|
Croissance
|
E. coli
|
Colonies de couleur rose à rose-rouge, parfois
cernées par une zone de précipitation biliaire
|
Enterobacter, Klebsiella
|
Muqueuse, colonies de couleur rose
|
Proteus
|
Colonies incolores, essaimage inhibé autour des colonies
isolées*
|
Salmonella, Shigella
|
Colonies incolores. Couleur du milieu : orange à
ambré
|
Pseudomonas
|
Irrégulière, colonies incolores à roses
|
Les bactéries Gram-positives font l'objet d'une inhibition
partielle à complète.
CARACTERISTIQUES DE PERFORMANCES ET LIMITES DE LA
PROCEDURE La BD MacConkey II Agar figure parmi les
milieux utilisés en standard pour l'ensemencement primaire
d'échantillons cliniques et de nombreuses matières non cliniques.
Ce milieu favorise le développement de tous les organismes de la famille
des Enterobacteriaceae ainsi que de nombreux autres bâtonnets
Gram-négatifs, par exemple les Pseudomonas et les genres
associés.5-9 Les non-fermentants ou les autres
bâtonnets Gram-négatifs sensibles à ses composants
sélectifs ne se développent pas dans ce milieu. Avant d'utiliser
ce milieu pour des organismes spécifiques, consulter les chapitres
correspondants dans les documents de
référence.5°9
Selon certaines sources, des Enterobacteriaceae et des
Pseudomonas aeruginosa sont inhibées sur la MacConkey Agar
lorsqu'elle est incubée sous une atmosphère enrichie en
CO2.10 Il est certes possible de procéder à
divers tests diagnostiques directement dans ce milieu, mais, pour obtenir une
identification complète, il convient d'employer des tests biochimiques
et, si nécessaire, immunologiques, faisant appel à des cultures
pures. Consulter les documents de référence appropriés.
5-7'9
REFERENCES
1. MacConkey, A.T. 1900. Note on a new medium for the growth
and differentiation of the Bacillus coli communis and the Bacillus
typhi abdominales. The Lancet, Part 11:20.
2. MacConkey, A. 1905. Lactose-fermenting bacteria in faeces.
J. Hyg. 5:333-379.
3. Levine, M., and H.W. Schoenlein. 1930. A compilation of
culture media for the cultivation of microorganisms. The Williams & Wilkins
Company, Baltimore.
4. MacFaddin, J.F. 1985. Media for isolation-cultivation-
identification-maintenance of medical bacteria, vol. 1.
Williams & Wilkins, Baltimore.
5. Baron, E.J., L.R. Peterson, and S.M. Finegold. 1994. Bailey
& Scott's diagnostic microbiology, 9th ed. Mosby-Year Book, Inc., St.
Louis.
6. Farmer Ill, J.J. 2003. Enterobacteriaceae:
introduction and identification. In: Murray, P. R., E. J. Baron,
J.H. Jorgensen, M. A. Pfaller, and R. H. Yolken (ed.). Manual of clinical
microbiology, 8th ed. American Society for Microbiology, Washington, D.C.
7. Downes, F.P., and K. Ito. 2001. Compendium of methods for the
microbiological
examination of foods. 4th edition. American Public
Health Association (APHA). Washington, D.C. USA.
8. Thomson, R.B., and J.M. Miller. 2003. Specimen collection,
transport, and processing: bacteriology. ln: Murray, P. R., E. J.
Baron, J.H. Jorgensen, M. A. Pfaller, and R. H. Yolken (ed.). Manual of
clinical microbiology, 8th ed. American Society for Microbiology,
Washington, D.C.
9. Murray, P. R., E. J. Baron, J.H. Jorgensen, M. A. Pfaller,
and R. H. Yolken (ed.). 2003. Manual of clinical microbiology, 8th ed. American
Society for Microbiology, Washington, D.C.
10. Mazura-Reetz, G., T.R. Neblett, and J.M. Galperin. 1979.
MacConkey agar: CO, vs. ambient incubation, abstr. C 179, p. 339. Abstr. 79th
Annu. Meet. Am. Soc. Microbial. 1979.
45
ANNEXE X : FICHE TECHNIQUE DE LA GELOSE HEKTOEN,
BIO-
RAD
HEKTOEN REF 54386
REF I 63894 IR&I 64284
MILIEU D' ISOLEMENT SELECTIF DES SALMONELLA
SP. ET SHIGELLA SP.
1- APPLICATION
La gélose Hektoen est un milieu sélectif pour
l'isolement et la différenciation des bacilles Gram (-)
entéropathogènes, en particulier les Salmonelles
sp. et les Shigella sp.
2- PRINCIPE
La sélectivité de ce milieu est basée
sur la présence de sels biliaires, de bleu de bromothymol et de fuchsine
acide (inhibition des bactéries à Gram (+), des E cou et dans une
moindre mesure, des Proteus et des Citrobacter).
La qualité nutritive des peptones et des sucres
neutralise l'effet inhibiteur des sels biliaires vis à vis de certaines
bactéries délicates et permet une bonne culture des
Shigefla.
La différenciation des entérobactéries
est basée sur leur capacité à fermenter différents
sucres : le lactose, le saccharose, la salicine. Deux indicateurs permettent de
visualiser la réaction : le bleu de bromothymol qui vire au
jaune en présence d'acide et la fuchsine qui se
colore en rouge en présence d'aldéhyde.
Une différenciation supplémentaire reposant sur
la production d'hydrogène sulfuré est possible grace à la
présence de thiosulfate de sodium et de citrate de fer. Elle se traduit
par des colonies à centre noir, coloration due à
la formation de sulfure de fer.
3- PRESENTATION.
· Milieu prêt à l'emploi :
- coffret de 20 boites de Petri (90 mm) (HEKT)
code 63894
· Milieu prêt à l'emploi (à
répartir)
- 6 flacons de 100 ml (HEKT) code 54386
· Milieu déshydraté
- Flacon de 500g code 64284
4- COMPOSITION THEORIQUE (en gll d'eau
distillée) Le milieu Hektoen est préparé selon la
formule décrite par S. Kings et al (1).
Protéose peptone
|
12
|
Extrait de levure
|
3
|
Chlorure de sodium
|
5
|
Thiosulfate de sodium
|
5
|
Sels biliaires
|
9
|
Citrate de fer ammoniacal
|
1,5
|
Salicine
|
2
|
Lactose
|
12
|
Saccharose
|
12
|
Fuchsine acide
|
0,1
|
Bleu de bromothymol
|
0,065
|
Agar
|
14
|
pH final
|
7,5 #177; 0,2
|
|
Préparation du milieu :
Homogénéiser la poudre contenue dans le flacon.
Mettre 75 grammes de milieu déshydraté dans un
litre d'eau fraîchement distillée. Chauffer lentement, en agitant
fréquemment, puis porter à ébullition jusqu'à
dissolution complète. Laisser refroidir à 50°C avant
répartition en boites de Petri ou en flacon. Précaution
d'utilisation : NE PAS AUTOCLAVER.
5- CONSERVATION
· Milieu prêt à l'emploi : à
+2-8°C
· Milieu prêt à l'emploi (à
répartir) : à +2-8T
· Milieu déshydraté : flacon soigneusement
fermé dans un endroit sec à +15-25°C. La date de
péremption et le numéro de lot sont indiqués sur le
conditionnement.
46
6- UTILISATION
Matériel :
· Matériel fourni : milieu Hektoen.
Ensemencement:
Ensemencer en stries à partir de l'échantillon
à étudier (suspension de selles ou écouvillon). Pour la
conservation des échantillons biologiques, se référer aux
recommandations en vigueur (2).
Incubation :
Incuber pendant 24-48 heures à 37°C.
Lecture :
La fermentation d'au moins un des sucres se traduit par une
coloration "saumon" des colonies. L'absence de fermentation se traduit par une
coloration bleue ou verte des colonies.
La production d'hydrogène sulfuré (H2S) est
caractérisée par des colonies à centre noir.
· Colonies "saumon" : Escherichta, Levinea,
Citrobacter, Enterobacter, Serratia, Yersinia.
· Colonies "saumon" à centre noir : Proteus
vulgaris.
- Colonies bleues-vertes ou vertes : suspicion de
Shigefla ou de Salmonella à différencier de
Proteus morganti ou rettgeri de Providencia, Hafnia, Levinea,
Plesiomonas, Pseudomonas (le test de l'oxydase permet de
différencier les Pseudomonas).
· Colonies bleues-vertes ou vertes à centre noir :
suspicion de Salmonella ou de Proteus mirabilis (la recherche
de l'uréase permet de différencier P. mirabilis).
7- PERFORMANCES f CONTROLE QUALITE DU TEST -
Aspect du milieu prêt à l'emploi : gélose limpide
verte - Aspect du milieu déshydraté : poudre
rosée
· Les performances culturales du milieu Hektoen sont
contrôlées à l'aide des souches suivantes :
SOUCHES
|
RESULTAT DE LA CULTURE EN 24-48h à
37°C
|
Escherichta colt ATCC 25922
|
Colonies saumon, inhibition partielle
|
Enterobacter aerogens ATCC 13048
|
Colonies saumon
|
Shigella tfexnert ATCC 12022
|
Colonies vertes
|
Shigella sonnet ATCC 25931
|
Colonies vertes
|
Proteus mirabilis ATCC 25933
|
Colonies bleues-vertes à centre noir
|
Staphylococcus aureus ATCC 25923
|
Inhibition totale
|
8- CONTROLE QUALITE DU FABRICANT
Tous les produits fabriqués et commercialisés
par la société Bio-Rad sont placés sous un système
d'assurance qualité de la réception des matières
premières jusqu'à la commercialisation des produits finis. Chaque
lot de produit fini fait l'objet d'un contrôle de
qualité et n'est commercialisé que s'il est conforme aux
critères d'acceptation. La documentation relative à la production
et au contrôle de chaque lot est conservée par le fabricant.
9- LIMITES D'UTILISATION
· Certaines Salmonella arizonae, Shigella sonnet et
Vibrio cholerae peuvent se développer en colonies jaunes
rosées.
· Les Pseudomonas peuvent se développer en
petites colonies brunes et bleuàtres.
· II est nécessaire de faire des tests
complémentaires pour une identification d'espèce de la souche
isolée.
10- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Kings S. et al, 1968. A new plating medium for the isolation of
enteric pathogens. IL Comparison of hektoen enteric agar with SS and EMB agar.
Appl. Microbiol. 16 : p.577-578.
2. Basic Laboratory Procedures in Clinical Bacteriology. World
Health Organization. Geneva.1991. 1st edition.
3. TAYLOR W.I et al, 1971. Appl Microbial. 21 : p.32-37.
Bio-Rad
3, boulevard Raymond Poincare 92430 Marnes-la-Coquette - France
Tel_ : +33 (0) 1 47 95 80 00
Fax : +33 (0) 1 47 41 91 33
www.bio-rad.com
|
CE
2014/04
|
|
|
|
47
ANNEXE XI : FICHE TECHNIQUE DE LA GELOSE MUELLER-HINTON,
BIO-RAD
MUELLER - HINTON 56137 - 63824 - 63901 - 64884 -
64888
MUELLER-HINTON + SANG DE MOUTON 63825 - 63902
MUELLER-HINTON + SANG DE CHEVAL + I3-NAD
63524
MILIEU DE CULTURE POUR L'ETUDE DE LA SENSIBILITE AUX
AGENTS ANTIMICROBIENS
IVD
1- APPLICATION
La gélose Mueller--Hinton est un milieu solide
standardisé recommandé pour l'étude de la
sensibilité des bactéries aux agents antimicrobiens par la
méthode de diffusion ou de dilution en gélose_
2- PRINCIPE
La standardisation du milieu de Mueller-Hinton
est nécessaire pour obtenir des résultats fiables au niveau de
l'antibiogramme.
Celle-ci concerne la composition du milieu avec des
concentrations limites de CaCl2, MgCl2 et ZnClz.
2+ 2+
En effet, il est reconnu que des variations dans les
concentrations de cations Mg et Ça affectent les résultats
obtenus (diamètres et concentrations minimales inhibitrices ou C.MJ.)
sur les Pseudomonas aeruginosa avec les aminosides et sur les
staphylocoques avec la tétracycline ra, 4, s, 6y
De plus, la faible teneur en thymidine diminue les
phénomènes de repousse autour des disques de
fiméthopnme-sulfamides et de tnméthopnme seul.
3- PRESENTATION
· Milieu prêt à l'emploi
- coffret de 20 bottes de Petri rondes (90 mm) (MH) code
63824
- coffret de 10 boites de Petri carrées (120 mm) (MH)
code 63901
· Milieu prêt à l'emploi (à
répartir)
- 6 flacons de 200 ml (MH) code 56137
·
code 64884
Milieu déshydraté :
- flacon de 500 g
- fût de 5 kg code 64888
· Milieu au sang de mouton prêt à l'emploi
:
- coffret de 20 boîtes de Petri rondes (90 mm) (MHB) code
63825
- coffret de 10 boites de Petri canées (120 mm) (MHB)
code 63902
· Milieu au sang de cheval additionné de 13-NAD
prêt à remploi
coffret de 20 boites de Petri rondes (90 mm) (MHF) code 63524
4-COMPOSITION THEORIQUE (en g!I d'eau
distillée)'
Le milieu Mueller-Hinton avec ou sans addition de sang de
mouton ou de cheval est préparé selon la formule décrite
par W.H.O.
Peptones
|
3,0
|
Hydrolysat de caséine
|
17,5
|
Agar
|
15
|
Caz+
|
20 - 25 mg1L
|
Mgt-.
|
10 - 12,5 mgfL
|
pH final
|
7,4 #177; 0,2
|
Suppléments : + 5% sang de mouton (pour le milieu MHB)
ou 5% sang de cheval (pour le milieu MHF)
|
|
13-NAD (pour le milieu MHF)
|
20 mgfL
|
|
p-NAD : Nicotinamide Adenine Dinucleotide
formule adaptée pour assurer les meilleures performances
du milieu.
Préparation du milieu :
Homogénéiser la poudre contenue dans le flacon.
Mettre 35 grammes de milieu
déshydraté dans 1 litre d'eau fraichement distillée.
Porter à ébullition jusqu'à dissolution complète
1
BIO RAD
48
Stériliser à l'autoclave i 121°C + 1°C
pendant 15 minutes. Répartir dans des tubes ou dans des flacons
stériles_
Au moment de l'emploi, faire tondre le milieu au bain-mane
bouillant et répartir en bodes de Petri rondes
l'intégralité du flacon ou des tubes. L'épaisseur de la
couche de gélose doit être de 4 mm. Sécher les boites 30
min à 37°C. Le volume de Mueller-Hinton permettant d'obtenir
exactement une épaisseur de 4 mm est de 25 ml pour une boite de 90
mm, de 60 ml pour une boite carrée de 120 mm, de 70 ml
pour une boite ronde de 150 mm.
Au moment de l'emploi (avant la répartition), il est
possible d'ajouter :
· 5 % de sang de mouton ou de cheval pour le milieu
Mueller-Hinton au sang,
· 5 % de chlorure de sodium (NaCI) pour le milieu
Mueller-Hinton hypersalé_
5- CONSERVATION
· Milieu prêt à l'emploi : à
+2-20°C
· Milieu prêt à l'emploi (à
répartir) à +2-25°C
· Milieu au sang pré! A l'emploi à
+2-8°C
· Milieu déshydraté : tacon soigneusement
fermé dans un endroit sec à +15-25°C_ La date de
péremption et le numéro de lot sont indiqués sur le
conditionnement.
6- UTILISATION
Matériel :
Matériel fourni : Milieu Mueller-Hinton avec ou sans
addition de sang de mouton ou de cheval Matériel spécifique non
fourni :
· Témoin d'opacité équivalent au
standard Mac Farland 0.5
· Matériel de laboratoire nécessaire pour la
réalisation des antibiogrammes par la méthode de diffusion en
milieu gélosé.
Précautions d'utilisation :
Suivre les instructions d'utilisation des recommandations en
vigueur CLSI 4,e, CA-SFM {91, EUCAST
(1°11.12r. Observer à tout moment les techniques et
précautions en vigueur en matière de protection contre les
dangers microbiologiques.
Ensemencement :
A partir d'une culture pure et fraiche prélevée
sur milieu gélosé, préparer une suspension d'une
opacité équivalente au standard de Mac Farland 0,5. Le protocole
de standardisation de l'inoculum est décrit dans les différentes
recommandations émises par le CLSI, le CA-SFM ou l'EUCAST pour la
méthode en diffusion et la méthode de dilution en
gélose.
Si le milieu est conservé à 4°C, le ramener
à température ambiante (18-30°C)
Si un excès d'humidité est observé en
surface, il est conseillé, avant utilisation, de sécher les
boites pendant 10 à 30 min à l'étuve à
35°C_
METHODE EN DIFFUSION
Ensemencement par inondation (méthode
préconisée par le CA-SFM)
A partir de l'inoculum standardisé, suivre la
procédure indiquée par le CA-SFM concernant la dilution de la
suspension initiale
en fonction des espèces bactériennes
testées
Inonder la boite entière avec la suspension obtenue puis
enlever l'excès de suspension_
Ensemencement par écouvillonnage
(méthode de Kirby-Bauer préconisée par le CLSI, le CA-SFM
ou l'EUCAST) : A partir de l'inoculum standardisé, suivre les
recommandations du CLSI pour ensemencer la boite
· Plonger un écouvillon stérile, non toxique
dans la suspension
· L'essorer doucement sur les parois.
· Ensemencer la boite à l'aide de
l'écouvillon afin d'obtenir une culture de colonies confluantes_
Appliquer les disques à l'aide d'un distributeur ou à la pince en
appuyant légèrement.
METHODE DE DILUTION EN GELOSE
L'ensemencement et le protocole opératoire sont
détaillés dans les recommandations du CLSI et du CA-SFM.
Incubation :
Suivre les recommandations en vigueur du CLSI ou du CA-SFM ou de
l'EUCAST. Les conditions d'incubation varient selon l'espèce
bactérienne testée.
7-INTERPRETATION DES RESULTATS
L'interprétation du test de sensibilité aux
antibiotiques selon la méthode des disques ou la méthode de
dilution en gélose est détaillée dans les mises A jour
périodiques du CASFM, du CLSI ou de l'EUCAST.
8- PERFORMANCES I CONTROLE QUALITE DU TEST
· Aspect du milieu Mueller-Hinton prêt à
l'emploi : gélose limpide à opalescente,
ambrée.
· Aspect du milieu Mueller-Hinton déshydraté
: poudre beige
· Aspect du milieu Mueller-Hinton + sang prêt
à l'emploi : gélose rouge_
49
Les performances culturales du milieu Mueller Hinton avec ou
sans addition de sang de mouton ou de cheval sont contrôlées
à l'aide des souches suivantes :
SOUCHES
|
RÉSULTAT DE LA CULTURE EN 24 H à 37°C
|
Escherichia coltATCC 259221 CIP 7624
|
Culture correcte
|
Pseudomonas aeruginosa ATCC 278531 CIP76110
|
Culture correcte
|
Staphylococcus aureus ATCC 259231 CIP 7625
|
Culture correcte
|
Streptococcus pneumoniae ATCC 49619
|
Culture correcte
|
Haemophifus intluenzae NCTC 84681 CIP 54.94
|
Culture correcte
|
Le contrôle de la composition du milieu MH s'effectue
à l'aide des souches et des disques suivants (liste non exhaustive):
SOUCHES
|
ANTIBIOGRAMME
|
Escherichia cari ATCC 259221 CIP 7624 -
Amikacine 30 pg - Ampicilline 10 pg - Tetracycline 30 pg
|
Diamètres d'inhibition conformes aux normes en
vigueur (CLSI et/ou CA-SFM) ")
|
Staphylococcus aureus ATCC 25923 i CIP 7625 - Amikacine
30 pg - Cefalotine 30 pg - Tetracycline 30 pg
|
Pseudomonas aeruginosa ATCC 278531 CIP 76110 - Amikacine
30 pg - Cefotaxime 30 pg - Ciprofloxacine 5 pg
|
Le contrôle de la composition du milieu MHB s'effectue
à l'aide des souches et des disques suivants (liste non exhaustive) :
SOUCHES
|
ANTIBIOGRAMME
|
Streptococcus pneumoniae ATCC 49619 - Erythromycine 15
pg - Penicilline 10 UI - Tetracycline 30pg
|
Diamètres d'inhibition conformes aux normes CLSI en
vigueur °.
|
aeruginosa aeruginosa ATCC 27853 / CIP 76110 - Amikacine
30 pg - Cefotaxime 30 pg - Ciprofloxacine 5 pg
|
Le contrôle de la composition du milieu MHF s'effectue
à l'aide des souches et des disques suivants (liste non exhaustive) :
SOUCHES
|
ANTIBIOGRAMME
|
Haemophifus intluenzae NCTC 8468 f CIP 54.94 -
Ampicilline 2 pg - Cefaclor 30 pg - Tetracycline 30 pg
|
Diamètres d'inhibition conformesz1 aux normes
EUCAST en vigueur
|
Streptococcus pneumoniae ATCC 49619
- Erythromycine 15 pg
- Norfloxacin 10 pg
- Rifampin 5 pg
- Tetracycline 30 pg
|
9-CONTRÔLE QUALITÉ DU FABRICANT
Tous les produits fabriqués et commercialisés
par la société Bio-Rad sont placés sous un système
d'assurance qualité de la réception des matières
premières jusqu'à la commercialisation des produits finis. Chaque
lot de produit fini fait l'objet d'un contrôle de qualité et n'est
commercialisé que s'il est conforme aux critères d'acceptation.
La documentation relative à la production et au contrôle de chaque
lot est conservée par le fabricant.
10- LIMITES D'UTILISATION
Il est indispensable de procéder à partir de
cultures pures et fraîches sous peine de faux résultats_
Certaines bactéries peuvent ne pas se
développer sur le milieu MH du fait de leurs exigences nutritionnelles_
II est alors recommandé d'utiliser un milieu approprié HTM pour
Haemophilus, Mueller-Hinton additionné de 5% de sang de mouton pour
Streptococcus poeumonfae et les streptocoques 13 hémolytiques,
GC agar pour Neisseria gonorrhoae_ Ces recommandations sont bien
décrites dans les différents référentiels CLSI,
CASFM ou EUCAST_
Un certain nombre de facteurs peuvent affecter les
résultats (taille de l'inoculum, durée et atmosphère
d'incubation _-)_ Il est donc impératif de respecter le protocole
décrit dans la procédure en vigueur (CLSI, CASFM, EUCAST._.).
Le milieu Mueller-Hinton au sang frais n'est pas
recommandé pour tester la sensibilité de S_ pneumoniae
au cotrimoxazole en
11- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1- World Heath Organization Expert Committee on Biological
Standardization. 1981. Technical report series 673 (Révision 1981)
W_H_O_, Geneva - p156-192_
2- World Heath Organization Expert Committee on Biological
Standardization_ 1992. Technical report series 822 W_H d_, Geneva
3- Casillas, E,Kenny, M.A., Minshew B.H., Schoenknecht, F.
1981. Effect of ionized calcium and soluble magnesium on the predictability of
the performance of Mueller-Hinton agar susceptibility testing of Pseudomonas
aeruginosa with Gentamicin. Antimicrob_ Agents Chemother_ 79987-992_
4- Murray, P_R_ Zeitinger, J_ R 1981 Evaluation of
Mueller-Hinton agar for disk diffusion susceptibility tests J Clin_ Microbiol_
18- 1269-1271
5_ D'Amato, RE_, Thomsberry C., Baker C_N_, Kirven, L A_ 1976_
Effect of calcium and magnesium ions on the susceptibility of Pseudomonas
species to Tetracycline, Gentamicin Polymyxin B, and Carbenicillin_ Antimicrob_
Agents Chemother_ 7.596-600. 596-600.
6_ U'Amato, RE_, Thornsberry C 1979. Calcium and Magnesium in
Mueller-Hinton agar and their influence on disk diffusion susceptibility
results. Current Microbiol_2:135-138
7. Clinical and Laboratory Standards Institute. 2010. Approved
standard M2-A10. Performance standards for antimicrobial susceptibility
tests, 10th ed. CLSI, Wayne, Pa.
8_ Clinical and Laboratory Standards Institute_ 2010_ CLSI
document M100-S19 Performance standards for antimicrobial susceptibility
testing, 20th informational supplement, Wayne, Pa.
9. Comité de l'antibiogramme. 2010. French Society of
Microbiology.
10. European Committee on Antimicrobial susceptibility testing
(EUCAST). 2009. Media preparation for disc diffusion testing V1.0.
11. European Committee on Antimicrobial susceptibility testing
(EUCAST). 2009. EUCAST disk diffusion antimicrobial susceptibility testing
method summary- V1.0.
12. European Committee on Antimicrobial susceptibility testing
(EUCAST). 2010. EUCAST QC Tables V1.1.
CE
06/2010
50
Bio-Rad
3, boulevard Raymond Poincaré 92430 Marnes-la-Coquette
France Tel.: +33 (0) 1 47 95 60 00 Fax : +33 (0) 1 47 41 91 33
|