I.4.1. Généralité sur le plomb
Le plomb, du latin (plumbum) est un métal mou,
gris, habituellement trouvé en petite quantité dans la
croûte terrestre à une concentration d'environ 15 mg/kg. Il
appartient au groupe IVb de la classification périodique des
éléments (Huynh, 2009). Constitue des gisements primaires dans
les roches éruptives et métamorphiques, il existe sous forme de
sulfure et peut être associé à d'autres
éléments tels que le Zn, l'arsenic, le cuivre et l'argent (Huynh,
2009). Dans l'eau de mer il existe sous trois formes : dissous, colloïdal
et le plomb particulaire. Cet élément est très peu
hydrosoluble et de faible mobilité géochimique (Casas, 2005).
I.4.2. Propriétés physico-chimiques du
plomb
L'essentiel de caractéristiques physico-chimiques du
plomb est mentionné dans le tableau suivant :
Tableau 02 : propriétés
physico-chimiques de plomb (Miquel, 2001).
Symbole chimique
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Pb
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Numéro atomique
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82
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Masse atomique
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207.2 (g/mol)
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Masse volumique
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11.34 (g/cm3)
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Température de fusion
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327°C
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Température d'ébullition
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1740°C
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Minerai d'origine
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Galène (PbS)
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I.4.3. Plomb dans le sol
On peut trouver le plomb dans le sol sous forme ionique,
dissoute, ou liée aux particules. Leur accumulation provenant des
retombées atmosphériques, ou de déchets
déposés sur le sol, se fait dans les horizons de surface
(Sterckeman et al., 2000). Les teneurs en plomb diminuent, ensuite,
plus en profondeur (Abreu et al., 1998), ceci s'explique par le fait
que le Pb est peu mobile (Brunet et al., 2008).
Partie I : Synthèse
bibliographique Chapitre I : Métaux lourds
I.4.4. Origine de la contamination des sols par le
plomb
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? Origines naturelles
Le plomb est naturellement présent en moyenne à
0,002% dans la croûte terrestre. Les sols non contaminés
contiendraient de 10 à 30 mg.kg-1 (Nriagu, 1978 ; Baize,
2002). A l'état naturel, le plomb se retrouve dans l'environnement sous
forme de galène (sulfure de Pb), de cérusite (carbonate de Pb),
et d'anglésite (sulfate de Pb) (Brunet et al, 2008). Dans
l'air, les émissions du plomb provenant de poussières volcaniques
véhiculées par le vent sont reconnues d'une importance mineure.
D'autres processus naturels, comme la dégradation et l'érosion
des roches mères (Gadd, 2000) et les feux de forêt, contribuent de
façon significative à la libération du plomb. Mais
généralement, ces processus naturels ne conduisent que rarement
à des concentrations élevées du plomb dans l'environnement
(Garnier, 2004).
? Origines anthropiques
A ce jour, les principales sources de contaminations en plomb
sont les rejets anthropiques. Ils proviennent des industries qui extraient et
purifient le plomb naturel et qui recyclent les composants contenant du plomb
comme les batteries et leurs retombées atmosphériques contaminent
les sols (Pichard, 2002). Les retombées de particules riches en
métaux peuvent entraîner une contamination des sols (Donisa et
al., 2000), des eaux de surface (Sanyal et al., sous presse) et
des végétaux (Uzu et al., 2009 ; 2010). A ceci s'ajoute
les déchets industriels et la détérioration des peintures
extérieures à base de plomb. Des rejets provenant des industries
sidérurgiques ainsi que les réseaux de canalisations de
distribution d'eau anciennes (Pichard, 2002). Le plomb est principalement
utilisé dans les batteries électriques, comme additif dans les
essences, dans la sidérurgie des industries de décapage et de
traitement des métaux, l'incinération des déchets, la
combustion du bois, les cimenteries et les industries de fabrication des
accumulateurs (Sabouraud et al.,2009).
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