III. 2. Caractéristiques morphologiques
Les Atriplex ce sont des arbustes qui poussent
extrêmement bien dans le bassin méditerranéen, sur les
sables maritimes du littoral ou à l'intérieur du pays sur les
étendues salées autour des Sebkhas (Edmond, 1963).
Ces plantes en forme des touffes de 0.5 à 3 m de
diamètre et de 0.5 à 3 m de hauteur et dont les fruits sont des
akènes regroupés en glomérules (Benrebiha, 1987) qui
peuvent fournir entre 310g et 1720g/100 pieds selon l'espèce. Leur
composition chimique varie selon l'espèce, la saison et les conditions
pédoclimatiques (Berri, 2009).
Partie I : Synthèse
bibliographique Chapitre II : Phytoremédiation
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III. 3. Répartition géographique des
Atriplex III.3.1. Dans le monde
Les espèces d'Atriplex sont dominantes dans de
nombreuses régions arides et semi-arides du monde, en particulier dans
des habitats qui combinent relativement la salinité élevée
des sols avec l'aridité (Osmond et al., 1980 ; Mc Arthur et
Sanderson, 1984) (Tableau5 ).
Les Atriplex se rencontrent dans toutes les parties
du monde de l'Alaska à la Patagonie, de la Bretagne à la
Sibérie et de la Norvège à l'Afrique du sud (Franclet et
Le Houérou, 1971). L'espèce Atriplex halimus L. est
spontanée à l'intérieur d'une aire relativement vaste
englobant les pays du nord de l'Afrique et de proche et Moyen-Orient depuis les
îles Canaries jusqu'à l'Iran. Vers le sud, l'espèce atteint
le massif de l'Ahagar. En Europe, l'espèce est présente en plus
de zone méditerranéenne en Bulgaire (Le Floch, 1989).
III.3.2. En Algérie
Les espèces d'Atriplex a été
introduite en Afrique du Nord à partir des Etats-Unis "Nouveau Mexique,
Arizona", et à partir de la Tunisie vers l'Algérie pour
être utilisée dans les projets de fixation des dunes dans ces
régions (Franclet et Le Houérou, 1971).
En Afrique du Nord, le genre Atriplex comprend 15
espèces spontanées et 2 espèces naturalisées, soit
07 espèces vivaces, 01 biannuelle et 09 annuelles (Franclet et Le
Houérou, 1971) (Tableau 5).
Par ailleurs, Maire (1962) a identifié une dizaine
d'espèces en Algérie dont les plus répandues sont :
Atriplex halimus et Atriplex portucoides.
L'Atriplex est spontané dans les étages
bioclimatiques semi-arides et arides, les plus grandes superficies
correspondent aux zones dites steppiques (Batna, Biskra, Boussaâda,
Djelfa, Saida, Tebessa et Tiaret) (Pouget, 1980). Le genre Atriplex se
rencontre aussi sur le littoral et même au Sahara,
particulièrement dans la région de Béchar où les
nappes longent les dépressions d'Oued (Benrebiha., 1987).
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Tableau 05 : Répartition des
espèces d'Atriplex dans le monde (Le Houérou, 1992).
Pays ou régions d'espèces
|
|
nombre d'espèces/sous espèces
|
|
pays ou régions nombres
|
|
|
|
Etats-Unis
|
110
|
Baja Californie(Mexique)
|
25
|
Australie
|
78
|
Afrique du nord
|
22
|
Bassin
méditerranéen
|
50
|
Texas
|
20
|
Europe
|
40
|
Afrique du sud
|
20
|
Ex. URSS
|
36
|
Iran
|
20
|
Proche-Orient
|
36
|
Syrie
|
18
|
Mexique
|
35
|
Palestine & Jordanie
|
17
|
Argentine
|
35
|
Algérie &Tunisie
|
17
|
Californie
|
32
|
Bolivie & Pérou
|
16
|
Chili
|
30
|
|
|
III. 4. Intérêts de l'Atriplex
III.4.1. Intérêt fourrager
C'est une source de minéraux, vitamines et
protéines pour le bétail (El-Shatnawi et Mohawesh, 2000) ce qui
permet de les utiliser comme une réserve fourragère en
été et en automne, comblant la carence de fourrage qui se
manifeste avant la croissance printanière des espèces
fourragères herbacées (Kessler, 1990).
![](Synthese-sur-leffet-du-plomb-sur-le-comportement-biochimique-de-deux-especes-datriplex-atr38.png)
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Différentes observations expérimentales ont
démontré que, grâce à cet arbuste, le bétail
peut supporter de longues périodes de carence alimentaire dues à
la sécheresse (Le Houérou, 1980). En effet une bonne formation
d'Atriplex halimus peut produire jusqu'à cinq tonnes par
hectare de matière sèche et par an sur des sols
dégradés ou salins inutilisables pour d'autres cultures (Dutuit
et al., 1991).
Partie I : Synthèse
bibliographique Chapitre II : Phytoremédiation
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