2.4.1-Origine de la pollution de l'eau
Concernant les sources de pollution, on peut distinguer les
cas de la pollution d'origine domestique, industrielle, et agricole.
1) La pollution au niveau domestique est le résultat
des usages de l'eau par les ménages qui englobent les eaux de vannes et
les eaux ménagères et se compose surtout de pollution organique
microbiologique et chimique (détergents, produits domestiques
divers).
2) Les pollutions industrielles reflètent la
diversité des usages composées principalement de déchets
organiques (industrie agro-alimentaire, papeterie, sucrerie, brasserie,), mais
aussi de multiples polluants chimiques tels que les hydrocarbures, les
métaux lourds, les dissolvants, les produits azotés (industrie
des engrais, explosifs etc.).
3) L'usage agricole tient compte des rejets de
matières organiques à savoir les lisiers, purins et fumiers, les
engrais chimiques (nitrates et phosphates) et de pesticides très divers,
voire de pollution bactériologique (élevages). Ces produits sont
très rarement rejetés directement dans les eaux de surface, mais
leur épandage excessif surtout pour l'agriculture intensive
entraîne le lessivage par les eaux de pluie et une pollution
diffuse des eaux de surface et des eaux souterraines (DCEE, 2020).
2.4.2-Effets des engrais chimiques sur la pollution de
l'eau
De nos jours, la conscience des êtres humains est
très éveillée des effets néfastes causés sur
l'environnement avec l'utilisation des engrais azotés. La
présence de l'azote est partout dans les
zones agricoles et atteint le milieu aquatique par
différentes voies telle que l'écoulement de surface, le drainage
et le lessivage. Ce dernier est particulièrement lié aux
pratiques agricoles telles que la fertilisation de la culture. Dans certaines
zones arides et semi-arides, des quantités importantes de nitrate peut
s'accumuler dans le sol utilisé pendant la saison culturale. Suivant les
conditions, le nitrate accumulé peut se lessiver en quantités
variables en profondeur du sol. Au niveau du sol, les engrais azotés,
particulièrement sous formes de NH3+, se transforment en
nitrates par nitrification grâce aux micro-organismes dans lesquels les
nitrates peuvent atteindre les eaux souterraines en raison de leur charge
négative. Dans les conditions favorables, les plantes utilisent 50 % des
engrais azotés appliqués aux sols, environ 2 à 20 % sont
perdus par évaporation, 15 à 25 % également
réagissent aux composés organiques dans le sol argileux et les 2
à 10 % restants interagissent avec les eaux souterraines et de surface.
La majorité des engrais azotés sont des produits non
absorbés et ils interfèrent avec les eaux souterraines et de
surface. La majorité des échantillons d'eau souterraine restants
possèdent une source d'engrais azoté qui peut être
dérivée d'une rivière influente drainant un bassin versant
rural (Savci, 2012).
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