1.3.Présentation de la chaudronnerie
La chaudronnerie plastique est un secteur accolé
à l'usine de Feillens, d'où provient leur matière
première. Leur production est accès sur la fabrication de
pièces spéciales en fonction des commandes des clients.
L'activité se base sur des tubes de 800 mm, 1030 mm et
1200 mm avec lesquels les quatre chaudronniers réalisent principalement
des coudes (L), des tés (T) et des culottes (Y) ainsi que des cuves et
bassins de rétention ou d'infiltration sur mesure.
C'est une activité peu normée en termes de
gestuelle et de positionnement du corps et des membres pour réaliser ces
pièces. Les chaudronniers possèdent des plans de ces
dernières et grâce à un panel d'outils (ponceuse, scie
sabre, souffleuse, extrudeuse portable, etc.) et de machines (découpeuse
à commande numérique, plieuse, soudeuse à bout, scie
à ruban, perceuse à colonne, etc.) à leur disposition, ils
réalisent leurs pièces de A à Z.
Dû à l'absence de normalisation de la gestuelle
ainsi que les grandes proportions des pièces, les chaudronniers optent
parfois pour des positions de corps extrêmes. Des positions,
principalement penchées en avant, avec port de charge ou non, qui
mettent le dos, et principalement la zone lombaire, à rude
épreuve, comme on peut le voir sur les photos suivantes (Figure 3
à 6).
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Figure 3 Figure 4
5
Figure 5 Figure 6
6
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Au vu de la situation que j'ai pu observer, je me suis
demandé quel était la meilleure solution pour aider les
chaudronniers dans leur problématique posturale sans pour autant
modifier intégralement leur espace de travail ou leur répertoire
gestuel, qui, de toute manière, ne peut pas être modifié.
Après réflexion et discutions avec les chaudronniers et les
différents responsables, la solution d'un Dispositif d'Assistance
Physique était envisageable. Nous allons donc voir par la suite les
dispositifs présent sur le marché, comment les intégrer
pour finir par le cas pratique dans lequel nous l'intégrons
2. Exosquelettes
Avant toute présentation des exosquelettes ainsi que
leur intégration il est à notifier que les exosquelettes sont
considérés comme un Équipement de Protection Individuelle
(EPI) et donc à adapter en dernier recours, car on rappelle qu'il est
préférable de privilégier les équipements de
protection collective avant d'envisager l'utilisation d'un EPI.
2.1.Rôle de l'exosquelette
Avec les exigences du travail qui ne cesse d'augmenter au fil
des années, de nombreuses entreprises sont tentées par
l'utilisation d'un exosquelette pour leurs opérateurs. Dans le but
d'augmenter l'opérateur pour qu'il soit plus performant, tout en
améliorant ses conditions de travail, grâce à la
réduction des contraintes physiques et par conséquent des risques
de troubles musculo-squelettiques (TMS).
Malheureusement, beaucoup d'entreprises intègrent des
exosquelettes sans forcément faire toutes les analyses préalables
et utiles afin de trouver la solution la plus adaptée à la
situation. De plus, sachant que les exosquelettes font partie d'un ensemble de
nouvelles technologies d'assistance physique, cela pose des questions relatives
à la sécurité et à la santé des
opérateurs. D'un point de vue mécanique, électrique,
vibratoire etc. mais également d'un point de vue organisationnel, il
faut pouvoir trouver l'exosquelette adapté afin de ne pas modifier, ou
le moins possible, l'organisation de travail de l'opérateur, ses
sensations proprioceptives, ou sa charge cognitive.
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Dans cette partie nous allons uniquement aborder le sujet des
dispositifs d'assistance physique (DAP) et des Robot d'Assistance Physique avec
contention (RAPac) en excluant celui des Robot d'Assistance Physique sans
contention (RAPsc) aussi dénommé Cobot (roBOT COllaboratif) qui
sont trop éloignée sur le plan technique et physique du besoin
d'assistance que l'on souhaite étudier dans ce mémoire. Un
schéma récapitulatif des nouvelles technologies d'assistance
physique est présenté ci-dessous.
Figure n° 7 : Les exosquelettes au sein des
nouvelles
technologies d'assistance physique (INRS)
2.2.Différents types
Comme nous pouvons le voir sur le schéma n°7, il
existe deux grands types d'exosquelettes. Les Dispositifs d'Assistance Physique
avec contention sont non énergisés et se basent uniquement sur de
la restitution d'énergie grâce à des ressorts,
élastiques ou amortisseurs pneumatiques, on les appellera passif. Les
Robot d'Assistance Physique avec contention sont quant à eux fournis de
batteries et de moteurs pour supporter au maximum la charge physique de
travail, on les appellera actifs.
En plus de cela chaque exosquelette est différentiable
par la partie du corps qu'il assiste. On peut ainsi constater des exosquelettes
pour soulager le dos, les membres inférieurs, les membres
supérieurs ou le corps entier (DE LOOZE et al. 2016).
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