Retranscription
d'Interviews
Interview réalisé
le Vendredi 26 Mai 2017 avec Clémence Laurent de Cassini, responsable de
communication numérique au Centre Pompidou
Je vous remercie d'avoir accepté que l'on puisse
se rencontrer. Pour commencer pouvez vous vous présenter de
manière large : votre nom, votre âge, votre fonction au sein du
musée ?
Alors je m'appelle Clémence Laurent de Cassini, je suis
responsable de communication numérique au Centre Pompidou, j'ai 24 ans,
cela fait un an et demi que je suis là et avant ça j'ai fait une
prépa littéraire et j'ai fait le CELSA, l'école de
communication de la Sorbonne et ensuite j'ai travaillé chez Arte et je
suis venu ici, cela fait un an et demi que je travaille ici
Ah d'accord, vous donc avez travaillé dans
l'audiovisuel chez Arte ?
Non chez Arte, je travaillai également dans la
communication numérique
D'accord, donc dans de la communication assez large.
Votre fonction au sein du Centre Pompidou, qu'elles sont les tâches
quotidiennes dont vous vous occupez pour la communication du Centre Pompidou
?
Mes fonctions ont évolué,actuellement en fait,
moi je suis responsable donc j'ai des personnes qui travaillent dans mon
équipe, enfin on est deux, enfin deux et demi. Actuellement j'ai
plusieurs rôles, le premier est le plus classique, je me charge de la
publication qui va être sur tous nos réseaux sociaux, ça
veut dire Facebook, Twitter, Instagram, Soundcloud, Deezer, Youtube, Pinterest
donc du coup ...
Pas de Snapchat ?
... non pas de Snapchat. Euh donc du coup, tout ce qui va
aller ... donc sachant que sur Facebook il faut que l'on demande les droits
pour pouvoir publier la photo, donc du coup, il y a la demande d'une gestion de
budget par rapport à toutes les demandes de droits que l'on peut faire.
Ensuite, toute la partie rédaction et la validation avec les
commissaires pour que l'on respecte le discours scientifique, et ensuite toute
la partie statistique qui va aller avec toutes ces publications là, on
est à peu près à 140 publications par semaine
D'accord, 140 c'est plutôt pas mal
Ensuite après ça, je coordonne le système
des pages Facebook : la page Facebook de la parole, la page Facebook au niveau
des spectacles vivant, la page Facebook des cinéma donc comme le savez,
nous ne sommes pas seulement un musée, on est un centre d'art
pluridisciplinaire, donc je coordonne tout ça. En plus de ça, du
coup, je m'occupe des projets numériques, un projet numérique
ça veut dire, on a un compte Soundcloud, on va y créer des
capsules sonores, on a une chaine Youtube, on y va créer des teasers ou
des capsules vidéos.
Qui vont servir pour la promotion de quoi exactement ?
Dans l'imaginaire d'une personne qui ne connais pas le Centre Pompidou, il a en
tete peut etre le musée un peu plus classique, l'image du musée
un peu plus classique. Quand vous parlez de capsules sonores, c'est quoi
exactement ?
Alors les capsules sonores, ça va être par
exemple, on peut avoir une promenade sonore dans le musée avec quelqu'un
qui ne se repère qu'au son ou qui vois une oeuvre et qui l'explique de
façon sonore ou des capsules beaucoup plus classiques.
Comme un guide audio ?
Pas vraiment parce que l'idée, c'est de pouvoir
l'écouter chez soi, l'idée c'est de pouvoir détacher
l'expérience du musée chez soi donc le principe n'est pas
forcément, de venir, de chercher d'être face à l'oeuvre et
de le faire, c'est de pouvoir l'écouter un peu comme une webradio, la
par exemple on travaille sur des capsules sonores de commissaires qui
expliquent leur exposition donc on essaie de remettre ça dans un
contexte musical où on met en musique leurs paroles, on rajoute des
réactions du publics, etc. Donc quelque chose qui s'écoute avant
tout.
Comme une visite auditive ?
Même pas une visite car en fait l'idée t c'est
juste de ... en fait le principe ici c'est de ne jamais faire de la redondance
de ce qu'il se passe dans le musée parce que ça sert à
rien, dans ce cas là, on ouvre le musée, on ouvre une expo, on
prend un audioguide ou on visite avec une conférencière,
l'idée c'est d'accompagner et de proposer quelque chose en plus, sinon
on est pas là pour répéter juste ce qu'il se passe et ce
qu'il se dit. Donc du coup c'est jamais vraiment une visite c'est plus un
accompagnement avec quelque chose qui va pouvoir donner un angle
différent, une approche différente, par exemple lorsque l'on
pense capsule vidéo, ça va pas être sur une expo, ça
va être sur un mouvement dont on peut trouver quelques oeuvres dans le
musée mais pas sur une exposition qui est actuellement au Centre
Pompidou; l'idée c'est d'amener un discours en plus, par exemple
là on vois ouvrir l'expo David Hockney, l'idée c'est pas de dire,
voilà ce qu'il y a dans la salle, l'idée c'est ce que vous ne
pouvez pas voir dans la salle, nous on va vous le dire sur support
numérique.
Pour apporter un complément de la visite
?
Exactement, sachant qu'après au delà même
de la visite, l'idée c'est qu'il faut venir au Centre et ça c'est
un enjeu de communication et nous c'est pas vraiment l'enjeu sur lequel on
travaille, l'idée c'est de, à partir du moment où on est
sur des projets numériques, l'idée c'est de créer un
contenu culturel qui est indépendant presque de ce qu'il peut se passer
au Centre. L'idée ce n'est pas de faire de la pure communication, dans
ce cas on fait des affiches et des événements facebook pour que
les gens viennent, après pour les intéresser, il faut proposer
autre chose qu'une pure lecture un peu agenda de la programmation.
Selon votre vision, quelle est la place du Centre
Pompidou dans la diversité des musées parisiens ? Qu'est ce que
le musée apporte de plus par rapport à d'autres ?
Alors, déjà ce qui importe c'est que c'est pas
un musée, c'est à dire qu'on est un musée au sens
où il y a des collections permanentes donc ça d'accord,
déjà on a les plus grandes collections permanentes de France en
termes d'art modernes et d'arts contemporains, littéralement on est
largement au dessus, enfin c'est la deuxième plus grande collection du
monde, donc c'est pas comparable avec autre chose,donc ensuite on est un
musée ça d'accord donc en fait concrètement au Centre
Pompidou, vous avez les collections permanentes et vous avez six
expositions.
Qui elles sont temporaires ?
Qui sont temporaires oui, vous avez un accrochage qui change
tout le temps, vous avez actuellement quatres spectacles vivant, trois
débats qui ont été prévus cette semaine, six cycles
cinema, donc en fait c'est ça plus des événements pour
amener le public jeune en faisant des soirées avec Arte Radio ou alors
en faisant des concerts dans le musée ou alors en faisant des visites
les yeux bandés, donc en plus, il y a trois ateliers jeunes publics car
il y a une galerie pour les enfants, plus il y a une fabrique. Donc euh enfin
c'est énorme
Donc une visite insolite pour intéresser un
public qui n'a pas envie d'avoir une visite classique ?
Bah on peut avoir une visite classique, on aller voir Picasso
et après on va aller voir autre chose, la question se pose pas, mais
c'est plus en fait que l'on est un centre d'art pluridisciplinaire donc c'est
de fait pas comparable avec n'importe quel autre musée. Parce que si
actuellement vous allez au Centre Pompidou, vous allez par exemple pouvoir
aller voir un atelier au studio des ateliers 100 avec le coiffeur de Lady Gaga
ou voir une exposition photo ou voir une exposition de design ou voir une
exposition avec des objets imprimés, ou vous pouvoir voir comme je vous
l'avais dit une visite les yeux bandés, ou vous allez pouvoir aller voir
un spectacle vivant ou un débat qui va être sur le rapport
à la mode au numérique, ou un débat sur Donald Trump, ou
alors vous allez pouvoir avoir un cycle de cinéma que ça soit
quelque chose de hyper connus comme Barbet Schroeder ou quelque chose de
beaucoup plus complexe. Donc aujourd'hui au Centre Pompidou, on vous propose
plus de 30 activités dans la seule journée dont on parle.
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