Chapitre I : REVUE DE LA LITTÉRATURE
- Le sondage vésical pour les infections nosocomiales
urinaires.
- La ventilation mécanique pour les pneumopathies
nosocomiales (Le risque augmente avec la durée de séjour)
- Le cathétérisme périphérique ou
central pour les infections sur cathéter.
- Différents implants.
- Les gestes invasifs comme les diverses interventions
chirurgicales.
-Une antibiothérapie peut sélectionner une
bactérie intestinale capable de translocation.
Facteurs liés aux micro-organismes
Les germes présents dans la flore microbienne peuvent
contaminer les objets, les dispositifs médicaux et des substances qui
entrent ensuite en contact avec des sites anatomiques vulnérables, des
bactéries véhiculées par l'eau (mycobactéries
atypiques, légionelles) et des virus ou parasites sont
régulièrement identifiées.
La résistance bactérienne par exemple est
induite par le trigger qu'est l'antibiotique. De nombreux patients
reçoivent des anti-infectieux et par le biais de la sélection et
de l'échange d'éléments de résistance
génétique, les antibiotiques favorisent l'émergence de
souches bactériennes multirésistances ; Ce
phénomène est appelé la pression de
sélection.
L'usage répandu des anti-infectieux pour le traitement
ou la prophylaxie (y compris en application locale) est le principal
déterminant de la résistance.
A mesure de l'utilisation croissante d'un anti infectieux, les
bactéries qui lui sont résistantes finissent par émerger
et peuvent se propager.
Des souches multirésistantes de Klebsiella et
de Pseudomonas aeruginosa sont prévalentes dans de nombreux
hôpitaux. Ce problème est particulièrement critique dans
les pays en développement où les antibiotiques de deuxième
intention peuvent ne pas être disponibles. [5]
La possibilité de produire du biofilm apparaît
aussi comme un facteur pouvant favoriser la pathogénicité des
micro-organismes associés à cette notion.
Par exemple, Pseudomonas aeruginosa
causant des infections sur cathéters sont de fréquents
producteurs de biofilms.
I.5. Les micro-organismes nosocomiaux
Beaucoup de germes, sont qualifiés de nosocomiaux
étant donné leur redondance dans les surveillances
épidémiologiques.
Il n'en demeure pas moins que chaque service a ses propres
spécificités et son « écologie microbienne ».
Nous citons, à titre d'exemple, une liste non
exhaustive des germes les plus fréquents dans la problématique
des Infections Nosocomiales.
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Chapitre I : REVUE DE LA LITTÉRATURE
I.5.1. Bactéries
1) Bacilles Gram négatif fermentants : Les
Entérobactéries :
? Klebsiella pneumoniae :
C'est des BGN aerobie anaerobies facultatifs, appartenant
à la famille des Enterobacteriaceae
Klebsiella pneumoniae est un hôte
privilégié de certains plasmides à l'origine de
multi-résistances.Ces résistances aux antibiotiques concernent
les aminosides (depuis les années 1970), les céphalosporines de
troisième génération (depuis les années 1980), et
plus récemment les carbapénèmes. Klebsiella pneumoniae
est essentiellement responsable d'infections nosocomiales (infection
broncho-pulmonaires, urinaires, bactériémies, infections
méningées post-traumatiques ou post-chirurgicale.
? Enterobacter :
Plusieurs espèces : E.sakazakii, E.cloacae, E.
aerogenes et ; ces deux dernières étant les plus
retrouvées dans la surveillance des IN et sont des pathogènes
opportunistes.
Les espèces du genre Enterobacter sont souvent
rencontrées dans les unités de soins intensifs et sont à
l'origine de 8,6 % des infections nosocomiales, selon les Centers for Disease
Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis. [18]
Les Infections à Enterobacter incluent les
bactériémies, les infections respiratoires basse, les infections
de la peau et des tissus mous, les infections urinaires et
intra-abdominales.
? Escherichia Coli :
Ce sont des Bacille Gram Négatif aérobie connue
aussi sous le nom de colibacille Elle constitue la majorité de la flore
intestinale aérobie ; peut se retrouver également au niveau des
muqueuses de l'homme et de l'animal.
Epidémiologiquement, c'est le germe le plus isolé
dans les infections urinaires.
Les E-BLSE ou Entérobactéries productrices de
béta-lactamases sont des BMR de plus en plus retrouvées en
routine.
2) Bacilles Gram Négatifs non fermentants
:
? Pseudomonas aeruginosa :
Le bacille pyocyanique est une bactérie de
l'environnement mais qui peut être commensale du tube digestif. Il est
considéré comme un opportuniste majeur particulièrement
redoutable chez les immunodéprimés par l'expression de ses
facteurs de pathogénicité à savoir les endotoxines,
exotoxines et enzymes protéolytiques favorisant sa propagation dans
l'organisme.
Dans l'environnement hospitalier, on le retrouve dans les
milieux humides comme les lavabos, robinets, siphons, nébuliseurs,
humidificateurs, et cette bactérie peut parfois contaminer les solutions
antiseptiques, le matériel hospitalier, et on la retrouve dans la flore
intestinale transitoire de l'homme. Les études disponibles montrent
majoritairement que les pneumopathies au bacille pyocyanique sont
généralement tardives.
On retrouve chez cette bactérie la notion de biofilm,
notamment sur les sondes urinaires.
Une étude microbiologique d'isolats de Pseudomonas
aeruginosa sur des patients sondés indique que 77 % des souches
isolées étaient productrices de biofilms.
La majorité des germes isolés étaient des
BMR (69%) et la production de biofilms était corrélée avec
la résistance à la gentamicine. l'association des infections
à Pseudomonas résistantes à la gentamicine et la notion de
biofilm expliquent en partie les résultats de cette étude. [6]
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