Résumé
La dégradation des écosystèmes marins et
côtiers entraînant ainsi la perte de la biodiversité
halieutique a permis aux gestionnaires de l'Aire Marine Protégée
de Saint-Louis (AMP-SL) d'effectuer des activités de restauration. Ces
activités d'aménagements ont été possibles avec le
financement des partenaires financiers. Ainsi, des récifs artificiels de
type artisanal ont été confectionnés et immergés
dans l'AMP, et cinquante-cinq hectares de mangrove ont été
reboisées dans la zone périphérique de l'AMP. C'est dans
ce cadre que cette étude s'est intéressée aux impacts de
ces activités sur la biodiversité marine et côtière.
Pour déterminer ces impacts, nous avons procédé à
une analyse comparative des résultats de l'état de
référence de 2009 et de la pêche expérimentale de
2015 ; mais aussi des entretiens avec les gestionnaires et partenaires de
l'AMP. Cette évaluation a aussi fait l'objet d'enquêtes
auprès des pêcheurs de la commune de Saint-Louis, avec un
échantillon de 97 unités de production (un pêcheur par
unité de production) et auprès des femmes transformatrices des
huîtres de la commune de Ndiébène Gandiol (village de
Diél Mbam), avec aussi un échantillon de 37 femmes, ainsi qu'une
expérience d'évaluation de la productivité de la mangrove
en terme de ressources malacologiques. Les résultats obtenus ont permis
de montrer que l'immersion de récifs est jugée non satisfaisante
par les pêcheurs interrogés, contrairement au reboisement de la
mangrove considéré comme satisfaisant par les femmes
transformatrices des huîtres. Néanmoins, nous avons noté
une évolution des taxons et du poids des captures au niveau de l'AMP
lors des pêches expérimentales. Des indicateurs de suivi des
activités de restauration des écosystèmes ont
été proposés. En somme, cette étude nous a permis
de montrer que l'immersion des récifs artificiels et le reboisement de
la mangrove ont des impacts relativement positifs sur la biodiversité
marine et côtière.
Mots-clefs : dégradation ;
restauration ; écosystèmes ; récifs artificiels ; mangrove
; biodiversité
Abstract
Degradation of marine and coastal ecosystems, causing loss of
fish biodiversity has enabled the
Marine Protected Area managers of Saint-Louis (MPASL) to conduct
restoration
activities. These activities amenities were possible with funding
from financial partners. Thus, artificial reefs artisan type were made and
immersed in the
MPA, and fifty five hectares of mangrove have been reforested in
the peripheral area of the
MPA. It is in this context that this study examined the impacts
of these activities on
marine and coastal biodiversity. To determine these impacts, we
conducted a comparative analysis of the results of the baseline of 2009 and
the experimental
fishery in 2015; but also interviews with MPA managers and
partners. This evaluation also investigated from the fishermen of the town
of SaintLouis, with a sample of 97 production units (a fisherman per unit of
production) and among women processors of
oysters of the common Ndiébène Gandiol (village of
Diel Mbam), also with a sample of 37 women, as well as experience of
assessing the productivity of mangroves in terms of molluscan resources. The
results have shown that immersion reefs is considered unsatisfactory by the
fishermen interviewed, unlike the mangrove reforestation
considered satisfactory by women processors of oysters. However,
we have noted an evolution of the taxa and catch weight at the AMP during
experimental fisheries. Monitoring indicators of ecosystem restoration
activities have been proposed. In sum, this study allowed us to show that
immersion of artificial reefs and mangrove reforestation have relatively
positive impacts on marine and coastal biodiversity.
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Keywords: degradation; restoration;
ecosystems; artificial reefs; mangroves; biodiversity
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