CHAPITRE I : CONTEXTE
Ce chapitre sera divisé en deux sections principales.
Notre mémoire portant sur les entreprises du secteur des assurances en
Belgique, il nous parait judicieux, dans un premier temps, de nous familiariser
avec celui-ci. La première partie de ce chapitre permettra donc de
découvrir brièvement les différents acteurs et organes
présents dans ce secteur de même que les opportunités
d'emploi qu'il offre. Nous essayerons ensuite, dans un second temps, de
mobiliser les apports scientifiques de différents auteurs qui nous
serviront de fondement à la compréhension et à
l'interprétation de notre objet de recherche.
I. Marché des assurances
Avant d'entrer dans le vif du sujet, voyons pour commencer en
quoi consiste l'assurance et pour quelles raisons les compagnies d'assurances
méritent une attention particulière dans notre
société actuelle.
La définition la plus classique de l'assurance a
été apportée par J. Hémard en 1958 et reprise par
le «CRISP». Bien qu'elle ne soit pas récente, elle reste
pertinente et génère un consensus. En effet, après un tour
sur le web, on se rend vite compte qu'elle rejoint la vision du grand public.
La voici :
L'assurance est une opération par laquelle une partie,
1'assuré, se fait promettre, moyennant une rémunération,
pour lui ou pour un tiers; en cas de réalisation d'un risque, une
prestation par une autre partie, l'assureur, qui prenant en charge un ensemble
de risques les compense conformément aux lois de la statistique (CRISP,
1959, p. 3).
En effet, l'homme est sans cesse confronté à
différents types de risques durant toute sa vie : maladie, accident,
vol, catastrophes naturelles etc. L'assurance est le service qui va permettre
de couvrir ces risques. Le risque, dans le jargon des assurances, renvoie
à un événement incertain et aléatoire qui pourrait
se réaliser indépendamment de la volonté d'une personne ou
d'un groupe et dont on craint, entre autres, les répercussions
financières (Wikifin, 2013). Ainsi, lors de la survenance dudit
événement, l'assureur fournira une prestation et ce, en
échange de la perception d'une cotisation ou prime. Cette prestation
peut être destinée à un individu, une association ou encore
une entreprise, de petite ou grande envergure. Une compagnie d'assurances est
donc une société d'importance majeure lorsque l'on désire
se protéger soi-même, protéger sa famille, son entreprise
ou encore ses biens contre les aléas de la vie.
En Belgique, le secteur des assurances occupe une place de
choix dans l'économie. En 2014, il a encaissé 28.9 milliards
d'euros, soit 7.3% du produit intérieur brut (Assuralia, s.d.a).
Constitué non seulement des compagnies d'assurances mais
également d'autres entreprises ou indépendants, il occupe environ
46.600 personnes (Assuralia, s.d.b).
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C'est un secteur que Philippe Colle, administrateur
délégué de l'union professionnelle des entreprises
d'assurances, présente comme passionnant. En effet, pour lui,
«collaborer à la recherche de solutions à des défis
sociétaux, d'une part, et rencontrer les nouveaux besoins et attentes du
consommateur, d'autre part, sont source de satisfaction et de motivation»
(Assuralia, s.d.a, p. 7). En outre, certaines assurances sont rendues
obligatoires en Belgique par le législateur; ce qui confère
d'autant plus de poids au secteur.
A. Acteurs et organismes de régulation
1. Acteurs et activités
Les contrats d'assurances sont proposés au public par
une distribution multicanal : soit directement par les compagnies d'assurances,
soit par des intermédiaires d'assurances, soit par les institutions de
crédit (Anne Vincent, 2013). C'est donc un secteur qui regroupe trois
types d'acteurs et qui est organisé en plusieurs branches
d'activités groupées en deux catégories: vie et non-vie
(NBB1, s.d.).
Pour Anne Vincent (2013), l'assurance-vie porte sur des
personnes et offre deux types de garanties (en cas de décès et en
cas de vie) ; quant à l'assurance non-vie, elle offre une indemnisation
en cas de sinistres. Plus précisément, les assurances-vie
correspondent aux assurances de personnes, abstraction faite des assurances des
dommages corporels, et les assurances non-vie renvoient aux assurances de biens
et de responsabilité ainsi qu'aux assurances des dommages corporels
(FFSA2, s.d.).
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