3. Méthode de collecte des données
En plus de la recherche documentaire, nous avons opté
pour une approche quantitative et qualitative de recherche.
3.1. La recherche documentaire
La recherche documentaire a consisté à explorer des
rapports, des mémoires, des articles
scientifiques et d'autres publications portant sur les
catastrophes naturelles en général et sur les risques
d'inondation en particulier. Ainsi, plusieurs bibliothèques dont celles
de : l'Université Saint
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Thomas d'Aquin (USTA), l'Université de Ouagadougou
(UO), l'Institut de Recherche pour le Développement en
Coopération (IRD), l'Institut français, et les centres de
documentations de l'Institut National de Formation en Travail Social ont
été fréquentées. En outre, des démarches
initiées auprès des responsables des structures comme la
direction générale de la météorologie, l'Institut
National de la Statistique et de la Démographie (INSD) et le
Ministère de l'Economie et des Finances (DGEP/DPAM) , ont permis de
collecter des informations en lien avec notre sujet d'étude. Les
documents tels que les rapports d'activité, la base de données
sur les inondations du Secrétariat Permanent du CONASUR (SP/CONASUR) ont
été également exploités. Enfin, l'exploitation des
sites web a été d'une grande aide.
Cette étape du travail nous a permis d'avoir
d'importantes informations sur notre sujet contribuant ainsi, à cerner
ses différents contours ou aspects.
3.2. Approche quantitative
Cette approche s'est effectuée au moyen d'une
enquête par questionnaire auprès des ménages
sinistrés suite à l'inondation du 1er septembre 2009.
L'enquête terrain s'est déroulée en 14 jours sur la trame
d'accueil de Yagma.
Notre choix a porté sur Yagma, en raison de sa
superficie et des résidents plus importants comparativement au
site de Bassinko qui abrite lui aussi des sinistrés de l'inondation.
Suite au nombre élevé. En effet, suite au nombre
élevé de sinistrés sans abris ou résidents dans des
zones à risque élevé d'inondation, l'Etat a
planifié en deux phases successives l'aménagement de trames
d'accueil. La première phase, ou les premiers efforts se sont
portés, correspondait à l'aménagement d'un terrain de 900
ha, à une dizaine de kilomètres de Ouagadougou, dans la commune
de Yagma communément appelé « Yagma sinistrés
».
Au total, 20.217 sinistrés propriétaires chefs
de ménages ont été pris en charge par la première
phase. Parmi eux, 13.599 personnes ont été
bénéficiaire de parcelles sur la trame d'accueil de Yagma et
d'une aide financière et 6.618 personnes ont
bénéficié uniquement de l'appui financier et des
matériaux de construction. Les ménages qui ont
bénéficiés des parcelles sont ceux propriétaires
terriens dont les maisons ont été complètement
détruites et qui, avant le sinistre, étaient dans des zones non
aménagées (non loties) ou dans des zones inondables. Les non
bénéficiaires de parcelles sont ceux qui vivent dans des
quartiers lotis à faible risque d'inondation ou qui étaient en
location. Notre enquête a concernée ceux ayant
bénéficié des parcelles ainsi que de l'appui financier.
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L'unité d'observation est le chef de message
sinistré. Sur la base des informations disponibles sur notre population
d'étude (répartition des arrondissements concernés selon
le nombre total des sinistrés : annexe 1), relogement des
sinistrés sur le site de Yagma par quartier en fonction de leur
arrondissement de provenance) un plan d'échantillonnage par quota a
été utilisé pour constituer l'échantillon de
l'enquête. Les quotas de sinistrés à enquêter par
arrondissement ont été établis proportionnellement au
nombre de sinistrés par arrondissement. Des contraintes principalement
temporelles et financières, nous permettaient de tirer un
échantillon de cent (100) sinistrés des arrondissements
d'enquête. La répartition de l'échantillon total par
arrondissement a été déterminée proportionnellement
à la taille de la population sinistrée de celui-ci.
Pour la collecte des données sur le terrain, un
questionnaire a été administré par quartier suivant une
méthode au pas. Lorsque l'on soumettait le questionnaire au chef de
ménage d'une première concession, il fallait soumettre le
questionnaire au chef de ménage de la troisième
(3ème) concession suivante sur le même alignement.
Le questionnaire s'adressait prioritairement aux chefs de
ménage ou à un représentant de ce dernier,
âgé de dix-huit ans au moins et membre du
ménage concerné.
Le questionnaire porte essentiellement sur cinq (05) volets qui
sont :
- Les caractéristiques socio-économiques des
enquêtés ;
- la situation des enquêtés face à
l'inondation du 1er septembre 2009 ;
- les dommages subis lors de l'inondation ;
- les moyens d'existence des enquêtés ;
- les conséquences de l'inondation sur leurs
activités ou sources de revenu ;
- les appréciations des enquêtés sur les
réponses apportées par le gouvernement en terme de
prévention et de réhabilitation ainsi que leur
propositions faites à cet égard.
En somme cette phase a eu pour objectif de décrire et
d'analyser la perception et le niveau de connaissance des ménages sur
les questions d'inondation et de leurs conséquences sur leurs conditions
de vie.
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