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à‰tude comparative par approche décisionnelle sur l'augmentation de la population estudiantine dans l'enseignement supérieur et universitaire.

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par Bertp Ntangu Phanzu
Université de Kinshasa - Gradué en Sciences, Groupe Informatique 2015
  

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I.2.2. Kisantu : le berceau de l'Université de Lovanium

En 1926, un groupe de professeurs de l'université de louvain créèrent la Fondation Médicale de l'Université de Louvain au Congo, FOMULAC. La FOMULAC se proposait de recruter des médecins et de créer en Afrique des centres médicaux, placés sous le patronage de la Faculté de Médecine de l'Université.

Le choix de porta sur Kisantu, dans le Bas-Congo, où était installée une très importante Mission de la Compagnie de Jésus.

L'école fut ouverte en 1927, avec cinq élèves. Le cycle des études y était de trois ans, suivis de deux années de stage. Le programme était le même que celui des écoles officielles d'infirmiers et consistait surtout en des travaux pratiques.

Le manque de formation primaire complète et moyenne était un obstacle sérieux au recrutement de la FOMULAC, et le nombre d'élèves ne fut jamais élevé.

En 1931, un autre groupe de professeurs de l'Université de Lovanium décida de créer un organisme analogue à la FOMULAC, pour l'enseignement de l'agriculture : les « Centres Agronomiques de l'Université de Louvain au Congo. »

La CADULAC ouvrit, en 1933, à côté de l'école médicale de la FOMULAC, une école moyenne de l'agriculture, qui devait comprendre quatre années d'études et une année de stage.

Au cours des années suivantes, La FOMULAC et la CADULAC relevèrent progressivement le niveau de leur enseignement pour passer du stade d'enseignement moyen à celui d'enseignement supérieur spécialisé.

En 1936, le gouvernement colonial avait ouvert à Léopoldville une école d'assistants médicaux.

La FOMULAC ouvrit à son tour à Kisantu, en 1936, une Ecole d'Assistants Médicaux Indigènes (EAMI). Pour y être admis, les candidats devaient avoir fait trois à quatre années d'études et une année de stage au grade d'Assistant Médical Indigène.

A partir de 1946, la CADULAC réorganisa aussi son enseignement. Quatre années d'enseignement moyen de formation générale furent exigées pour entrer à l'école, qui devint en 1948 « Ecole d'Assistants Agricoles. » Trois années d'études agricoles et une année de stage menaient au grade d'Assistant Agricole Indigène.

En 1947, fut ouvert une école de Sciences administratives destinée à former des agents auxiliaires de l'Administration, et à laquelle fut adjointe une section de Sciences Commerciales pour intéresser les milieux d'affaires à l'entreprise, fut ouverte à Kisantu, avec six élèves. Deux années préparatoires, quatre années d'études administratives et commerciales, une année de stage devait conduire à un grade qui n'était pas encore déterminé en 1951.

Ces fondations ne dépassaient pas et ne voulaient pas dépasser le stade de l'enseignement professionnel. Il n'était pas question de créer un enseignement universitaire, les dirigeants estimaient que l'enseignement universitaire devait être organisé très progressivement ; l'émancipation et la promotion précoces des congolais devaient être évitées. Il ne fallait donc pas piéger le système colonial.

Au congrès national d'octobre 1947, on décida de grouper les trois enseignements existant à Kisantu en une seule institution qui devait être élevée progressivement au niveau d'une Institution d'enseignement supérieur. FOMULAC et CADULAC furent ainsi absorbées par un nouvel organisme : le Centre Universitaire Congolais.

Au moment d'organiser le Centre, embryon de la future université catholique du Congo, il fallait fixer les modalités de la collaboration future entre la Compagnie de Jésus et les représentants de l'université de Louvain.

Pour ces derniers, le Centre universitaire devait dépendre exclusivement du Conseil d'Administration émanant de l'université de Louvain tout en bénéficiant de l'aide de la Compagnie de Jésus ; pour les Jésuites, la future université congolaise devait être placée sous leur direction, tout en bénéficiant de l'aide des professeurs de l'université de Louvain.

De son côté, le délégué apostolique à Léopoldville estimait que l'enseignement supérieur pour congolais devait être placé sous l'autorité des évêques du Congo. Un compromis intervint, proposé par le recteur d l'université de Louvain, en lieu et place de la FOMULAC et de la CADULAC, l'université catholique de Louvain devenait elle-même fondatrice du Centre Universitaire Congolais, qui serait appelé Lovanium. Le Conseil d'Administration de Lovanium, qui comprendrait des administrateurs représentant la Compagnie de Jésus et le Vicaire Apostolique, et devrait lui soumettre toute décision importante, les points de friction étaient nombreux.

Par la suite, une série d'incidents et de conflits de compétences aboutirent à la rupture entre le Conseil d'administration et la Compagnie de Jésus et au retrait de celle-ci en 1954.

L'enseignement donné au Centre Universitaire de 1948 à 1953 était considéré comme un programme post - secondaire de transition ; il se donnait de la même manière que les années précédentes, mais devait évoluer lentement vers la formule enseignement universitaire à partir de 1953.

Pour être admis à Lovanium, les candidats devaient avoir fait six années d'études primaires et au moins trois années d'études moyennes.

Pour les éléments moins avancés, on organisa une année puis deux années préparatoires, où l'enseignement portait sur la langue française, les mathématiques, les sciences et la philosophie. Les étudiants qui avaient fait des humanités complètes pouvaient être dispensés de la première année.

Le centre regroupait les trois Ecoles existantes, qui étaient devenues des Sections du Centre Universitaire congolais Lovanium (CUCL).

Sous la pression des Nations - Unies, la crainte de voir se réaliser une université sous l'égide des organismes internationaux et donc de voir lui échapper la formation de l'élite amena le gouvernement Belge à se préoccuper de la création d'un enseignement supérieur en Afrique non seulement dans les territoires dont la tutelle lui avait été confiée par les Nations - Unies, mais dans sa colonie.

Une convention fut signée, le 11 mars 1950, entre le gouvernement belge et le Conseil d'administration du CUCL. D'après cette convention, Lovanium devait s'engager, notamment, à préparer pour 1953 l'organisation d'un enseignement supérieur, et à accepter tout étudiant du Congo belge et du Rwanda, quelle que soit sa confession religieuse.

En septembre 1951, le gouverneur général donna l'autorisation d'occupation provisoire de la colline du Mont Amba et, « le 21 avril 1952, un Arrêté Royal accordait à Lovanium la cession définitive du terrain demandé. »

L'Université Lovanium connut sa première rentrée académique le 12 octobre 1954. A cette rentrée académique, le Conseil d'administration confia l direction de Lovanium à un jeune abbé Luc Gillon docteur en physique nucléaire.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand