3.2.2. Paramètres chimiques
Les teneurs en nitrites enregistrées sauf celles de la
C1, sont en dessous de la limite de détection de pollution,
recommandée pour l'aquaculture qui est de 0,1 mg/L (EIFA, 1970 in
Gominan, 1999). Selon le Ministère de l'Environnement du Québec
(2001), l'azote nitreux (1 mg d'ion nitrite correspondant à 0,3 mg
d'azote nitreux) est, pour les organismes aquatiques comme pour l'homme, la
forme minérale la plus toxique de l'azote.
Les concentrations en ions nitrates connaissent elles aussi
une baisse continuelle. Il est à souligner que dans l'organisme, les
nitrates peuvent se transformer en nitrites, ce qui revient aux mêmes
problèmes de toxicité que pour les nitrites (Ministère de
l'Environnement du Québec, 2001).
La diminution des teneurs en ions nitrites et nitrates est
donc à la base du fort accroissement des teneurs en ions ammoniums
depuis la C1 à la C3, suite aux réactions de
réduction.
Les teneurs en ions phosphates ont tourné pour toutes
les campagnes autour d'une moyenne de 0,75 mg/L. Cette moyenne est au dessus de
la limite 0,03 mg/L, donnée par le ministère de l'Environnement
du Québec (2001) pour la protection de la vie aquatique.
La teneur moyenne de la chlorophylle a pour toutes les
campagnes se trouvent dans la gamme « mauvaise » préfigurant
une eutrophisation selon la grille de lecture de la colonne d'eau (Ifremer,
2000).
3.2.3. L'état trophique du plan d'eau
A part les points E2, E6 et E7 où les teneurs en azote
total sont qualifiées de bon, les autres se retrouvent dans la zone
qualifiée de « très bon ». En revanche, les autres
paramètres responsables du phénomène d'eutrophisation (NO
~ , PO) en particulier, nous affichent des concentrations qui se situent toutes
dans les zones « médiocre » et « mauvais ». Les
concentrations en chlorophylle a indiquent aussi, que les 50% des points
d'échantillonnage se retrouvent dans la colonne qualifiée de
« médiocre » et les 50% autres dans la zone qualifiée
de « mauvais ». Cela peut être dû au fait que les engrais
utilisés par la population riveraine pour l'agriculture, sont des
engrais beaucoup plus phosphatés. La preuve est que les teneurs en
phosphates sont très élevées et classées dans la
gamme « mauvais » induisant la prolifération des algues qui
s'explique par la concentration élevée en chlorophylle a.
52
Evaluation de la chaîne trophique d'une aire marine
protégée en relation avec sa physico-chimie : cas
de Gbèzoumè dans la commune de Ouidah.
Cette forte prolifération des algues nécessite
aussi une forte consommation d'oxygène dissous par les bactéries
ou le zooplancton pour sa décomposition. Cet état de chose
entraîne l'anoxie (manque d'oxygène dissous) du milieu ; ce qui
peut induire la mort des espèces halieutiques.
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