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De l'autocensure dans le traitement des informations politiques, cas de la radio et télévision héritage

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par Patient Mbuyi Lukusa
Université de Lubumbashi - Graduat en Sciences de l'Information et de la Communication 0000
  

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CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

1.1. CADRE THEORIQUE

1.1.1. THEORIE D'AGENDA SETTING15

Une des hypothèses les plus florissantes dans la recherche contemporaine sur les effets des médias est celle dite de l'agenda-setting ». La notion d'agenda-setting désigne un modèle qui établit une relation causale entre l'importance que les médias accordent à certains sujets {issues) et la perception qu'ont les consommateurs de nouvelles de l'importance de ces sujets. Les médias influencent l'ordre du jour des affaires publiques dans la mesure où le public ajuste sa perception de l'importance relative des sujets à l'importance que les médias leur accordent. La recherche classique en ce domaine consiste à comparer l'agenda des médias avec l'agenda du public pour tenter de dégager une relation de causalité entre les deux.

En effet, l'idée que les médias parviennent dans une certaine mesure à dicter l'ordre des préoccupations des citoyens soulève plusieurs questions fondamentales : agenda-setting n'affecte-t-il pas aussi les jugements ou les attitudes des gens à l'égard des objets hiérarchisés par les médias ? Quelle est l'autonomie des médias dans l'établissement de leur propre agenda et quel est l'apport des sources d'information dans la définition de l'agenda des médias ? Comment se forme l'agenda des décideurs politiques ? Quelle est son influence sur l'agenda des médias et du public? Bref, comment s'exerce l'influence respective des décideurs, des médias et des citoyens dans le processus de formation de l'agenda des affaires publiques, et quelle est la mesure de cette influence? Ces questions, on le voit, couvrent plusieurs champs de recherche plus ou moins autonomes ; elles concernent à la fois la réception des messages et les effets cognitifs et normatifs des médias, les contenus des médias et leurs conditions de production, les pratiques des professionnels de la communication publique, les influences qui s'exercent sur les choix de priorités des décideurs, bref une foule d'objets de recherche qui renvoient à des problématiques, des cadres théoriques et des méthodes très variés. Pour donner une plus grande cohérence théorique à la recherche en communication politique, réputée « éclectique » et

15 Cfr. Jean CHARRON, les médias et les sources : Les limites du modèle d'agenda-setting, Université Laval,Québec, 1993, p. 24-56.

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« fragmentée », plusieurs auteurs (Weaver, 1987; Rogers et Dearing, 1988; Reese, 1991; Protess et McCombs, 1991 ; McCombs, 1992; Weiss, 1992; McCombs et Shaw, 1993) ont proposé au cours de ces dernières années de faire du modèle de Y agenda-setting un cadre conceptuel général pour l'étude de l'ensemble de ces phénomènes. On estime que ce modèle pourrait permettre d'aboutir à des propositions de portée plus générale sur le rôle des médias dans les processus de communication politique en suscitant une plus grande synergie des approches, nécessaire au progrès des connaissances. Cette extension pourrait conduire à une véritable sociologie des médias, c'est-à-dire à un cadre explicatif général, étayé par la recherche empirique, qui lie à la fois ce que déterminent les médias dans la société (les effets) et les déterminants sociaux des médias, comblant ainsi une des faiblesses majeures de la recherche sur les médias.

Un des principaux champs d'étude visés par l'extension du modèle à agenda-setting est celui qui porte sur les relations entre les médias et les sources d'information, plus particulièrement les décideurs politiques. Selon Weaver (1987, p. 190-191), Il apparaît en effet que la transposition à l'étude des relations sources-médias d'un modèle élaboré à l'origine pour rendre compte des relations médias-public pose quelques problèmes de « traduction ». Par une critique des recherches empiriques qui, à partir du modèle agenda-setting, tentent de mesurer l'influence réciproque des journalistes et des sources politiques dans la production du contenu des médias, nous voulons souligner certaines limites théoriques et méthodologiques de cette approche. Le critère pour juger de la « performance » du modèle est le suivant : pour qu'une intégration de la recherche sur les relations entre les médias et les sources au modèle de l'agenda-setting soit profitable et souhaitable, il faut que ce modèle fournisse une approche et des concepts qui, à la fois, intègrent et dépassent ceux dont nous disposons déjà et qu'il suggère des méthodes d'investigation permettant de faire progresser les connaissances relatives à la constitution du discours public des sources et du discours journalistiques ou médiatiques, et aux interactions entre les deux discours.

Le modèle de l'agenda-setting, une fois transposé aux relations sources-médias, laisse à penser que l'influence consiste pour la source à transférer des « thèmes » (issues) aux médias. L'idée d'une définition de l'agenda des médias par transfert apparaît peu

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appropriée pour caractériser ce qui est susceptible de se passer entre des journalistes et des sources. Elle est la traduction, à propos des « effets » des sources sur les médias, du vieux modèle de l'aiguille hypodermique qui a longtemps servi à expliquer les effets des médias sur les publics.On notera d'abord que l'accès des sources au système de production et de diffusion de l'information et leur capacité d'agir sur la production de l'actualité politique n'ont rien d'automatique, même dans le cas des sources dites officielles ; ils sont le produit d'un « travail », d'une action stratégique qu'il faut analyser. Les études qui tentent de se dégager du « media-centrism » de la recherche sur les médias, pour étudier l'action des sources, font la lumière sur le « travail » que les sources officielles doivent consentir pour obtenir cet accès et prennent la mesure des contraintes que le système médiatique fait peser sur eux. Ces recherches aboutissent à des conclusions très nuancées sur l'influence respective des sources et des médias dans le processus de production de l'actualité et mènent au constat qu'il n'y a rien de moins approprié pour caractériser l'action des médias que l'image de la courroie de transmission. L'idée de transfert ramène la fonction journalistique à une fonction de sélection, c'est-à-dire à cette métaphore du journaliste « gatekeeper » qui laisse ou non « passer » l'agenda défini par la source. Or, on sait que la production de l'information médiatique implique bien davantage qu'une fonction de tri. Certes, le traitement de l'information suppose une série d'opérations dont certaines peuvent être, sur le plan formel, assimilées à des opérations de sélection comme le choix et la pondération des items. Par contre, la notion de sélection ne peut rendre compte des opérations de décodage/recodage, d'interprétation, de contextualisation, de structuration et d'intervention (enquêtes, opérations de suivi, etc.). Les études sur le fonctionnement des médias et les pratiques journalistiques nous enseignent que la nouvelle ne peut pas être conceptualisée comme un matériau prédéfini, produit à l'initiative de la source, et sur lequel le journaliste n'intervient pas autrement que par sélection. Les chercheurs en ce domaine s'accordent plutôt à dire que les nouvelles ne sont pas sélectionnées, mais construites, et que cette construction est l'oeuvre conjointe des journalistes et des sources. Conscients de cette limite du modèle, certains auteurs ont suggéré d'abandonner la notion d'agenda-setting au profit de la notion d'agenda-building, laquelle désigne un processus collectif d'élaboration d'un agenda impliquant une certaine réciprocité entre les médias, les décideurs et le public. Ce concept, mieux

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adapté à son objet parce que moins mécaniste, moins unilatéral et moins déterministe, pose encore quelques difficultés.

La notion de building est une correction de la notion de setting et, outre l'idée que l'agenda est « construit » à travers des relations réciproques, elle ne nous dit rien sur la manière dont les acteurs procèdent à cette construction. Les informations dont nous disposons là-dessus proviennent de recherches sur les médias et sur les pratiques journalistiques qui ont été menées indépendamment de la notion d'agenda-building. Bref, cette notion est une mise à jour du modèle de l'agenda-setting, mais ne constitue pas une avancée conceptuelle en ce qui concerne l'étude des relations entre les sources et les médias. Mais surtout, qu'il s'agisse de « setting » ou de « building », le modèle suppose un échange entre la source et la presse où chacun agit et réagit à l'action de l'autre en fonction de ses intérêts, ses valeurs, ses ressources et ses contraintes. La nouvelle serait en quelque sorte le produit de l'addition ou de la combinaison de l'apport de l'un et de l'autre; la source suggère un agenda que le journaliste éventuellement transforme. Ce modèle néglige de considérer l'éventualité -- la plus probable -- que l'action de l'un soit fonction de la

réaction anticipée de l'autre. Quand la source adopte un discours et des
thèmes en fonction des valeurs professionnelles et de la « sensibilité » des journalistes et en fonction des exigences techniques des médias, on devrait observer une forte corrélation entre l'agenda de la source et l'agenda de la presse. L'agenda de la source ayant été établi sur la base d'une prévision de la réaction de la presse, on peut dire que la source, parce qu'elle y tire avantage, a accepté de se soumettre aux préférences de la presse.16

En d'autres termes, lorsqu'il y a conformité entre le discours de la source et le discours de la presse, c'est qu'il y a eu adéquation entre l'offre de la source et la demande des médias. Sur quelle base pourra-t-on déterminer que la source a exercé plus d'influence que la presse ou l'inverse? S'il y a eu ajustement mutuel par anticipation de l'un et de l'autre, on peut dire que l'action de la source et celle de la presse sont « mutuellement constituées ». La nouvelle n'est donc pas seulement le produit de la rencontre de deux logiques différentes et en partie

16 Cfr. http://www.google.com/search/théorie de l'agenda setting-building/ (page consultée le 15 février 2015)

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opposées (celle de la presse et celle de la source) ; chaque partie intègre, dans une certaine mesure, à sa propre logique celle de l'autre. Le chercheur est alors susceptible de faire face à un large éventail de situations qui échappent aux méthodes d'observation auxquelles ont recours les études sur l'agenda-setting (ou building) et dans lesquelles il est malaisé de départager l'influence respective des uns et des autres. Il n'est pas rare par exemple que les journalistes choisissent et sollicitent des sources (un expert, un témoin, un opposant) en fonction de leurs propres priorités, de sorte que ce qui peut apparaître comme une initiative d'une source à «porter» tel thème sur la place publique découle en fait de l'initiative d'un journaliste. Il n'est pas rare non plus qu'une source voulant mettre à l'ordre du jour une question qui l'intéresse entre en contact prioritairement avec un média ou un journaliste qui suit déjà la question de près ; le thème figure déjà à l'agenda « potentiel » du média ou du journaliste. Il arrive aussi que les journalistes (par leurs reportages, leurs questions et les pressions qu'ils exercent) parviennent à « forcer » l'agenda de la source et l'amènent à aborder des sujets qu'elle aurait préféré éviter. D'ailleurs, une part importante des efforts de communication publique des politiciens et des organisations politiques est consacrée à tenter de rectifier des structures interprétatives imposées par les journalistes eux-mêmes. La comparaison des agendas, comme technique de mesure de l'influence, apparaît peu appropriée pour rendre compte de ce genre de situations. 80 Les limites du modèle de « agenda-setting » La notion d'« agenda » La notion d'agenda fait aussi problème. L'agenda désigne la conscience de l'existence d'un objet et l'importance relative qu'on y accorde et se présente comme une liste hiérarchisée de sujets de préoccupation. Cette notion est une métaphore davantage qu'un concept scientifique. Employée pour désigner le contenu des nouvelles, elle occulte son objet davantage qu'elle ne l'éclairé ; elle escamote des dimensions fondamentales de l'information journalistique. Elle ne dit rien des codes et des rhétoriques médiatiques et politiques et rien non plus sur la substance des « messages ». La métaphore masque en fait les formes les plus significatives d'influence sur la définition de la réalité politique. Une première forme d'influence consiste à faire en sorte qu'un sujet soit débattu ; c'est la seule forme d'influence que la méthode de classement et de comparaison des agendas vise à mesurer. Une deuxième forme d'influence consiste à faire en sorte qu'un sujet ne soit pas débattu : ici la méthode classique de l'agenda-setting ne peut rien mesurer

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puisqu'il n'y a rien à mesurer. Une troisième forme, plus déterminante, consiste à imposer une définition de la réalité à propos d'un objet. La méthode ne peut rien nous apprendre à ce propos tant que la substance des « messages » n'est pas prise en compte.

Finalement, l'influence, peut-être la plus déterminante et sans doute la plus difficile à mesurer, consiste non pas dans l'imposition de sujets proprement dits, mais dans la définition des paramètres à l'intérieur desquels sont choisis les thèmes qui peuvent être débattus.

Le modèle de l'agenda-setting, centré sur les effets cognitifs des médias plutôt que sur des changements d'attitudes, d'opinions ou de comportements induits par les médias, a semblé une approche et une méthodologie prometteuses pour contredire la thèse des effets limités. Tout se passe comme si les chercheurs, satisfaits d'avoir enfin mis le doigt sur un effet significatif et mesurable des médias, se sentaient par le fait même justifiés d'élargir la portée de leur modèle pour l'appliquer aux processus de production des contenus médiatiques. Mais en ce qui concerne l'état actuel de la recherche sur les relations sources-médias, la question est moins de savoir si des formes d'influence s'exercent entre les sources et la presse (ce dont personne ne doute), ni même d'en prendre une « mesure » (ce qui suppose qu'il y aurait quelque chose de systématique, de récurrent et donc de prévisible à mesurer et qui soit mesurable quantitativement -- ce dont on doute de plus en plus) que de comprendre dans sa complexité et sa contingence un phénomène crucial dans les processus de communication politique, c'est-à-dire comprendre les formes d'influence qui s'exercent et les manières dont concrètement elles s'exercent On peut résumer l'essentiel des observations de ces chercheurs de la façon suivante : certains reportages de certains médias, parfois influencés par certains décideurs à certaines conditions, peuvent parfois influencer l'agenda de certains publics et de certains décideurs à certaines conditions... Plus sérieusement, on fera remarquer que les premiers travaux de cette équipe s'inscrivaient résolument dans le cadre de l'agenda-setting en tentant d'identifier les facteurs de contingence qui influencent la relation de causalité entre l'agenda des sources, des décideurs et du public; les rapports plus récents -- bien qu'ils ne critiquent pas formellement le modèle initial -- prennent une bonne distance par rapport à ce modèle pour en arriver à suggérer une approche

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fondée sur les notions de jeu et d'« écologie des nouvelles ». Les conclusions de ces travaux -- qui rejoignent celles de chercheurs qui, en dehors de la tradition de l'agenda-setting, se sont intéressés ces dernières années aux relations sources-médias nous éloignent d'un modèle formel pouvant servir de cadre théorique général pour l'étude des phénomènes dits d'« agenda-building », mais ils peuvent servir de point de départ pour un renouvellement de la recherche sur les médias et les sources. Des notions comme celle de « jeu » et d'« écologie des nouvelles », qui soulignent le caractère à la fois complexe et contingent de l'influence dans les processus de communication politique, nous invitent à aborder les actions des « joueurs » du point de vue de l'analyse stratégique. L'analyse stratégique -- telle qu'on l'entend ici -- n'a pas de prétention au statut de « théorie » ; c'est plutôt un ensemble de postulats de méthode qui suggère d'analyser les relations entre des sources et des médias dans différents champs sociaux comme des systèmes d'interactions complexes ; le but de l'analyse est de saisir, à travers la complexité et la contingence, la rationalité des comportements des acteurs dans le système.

La sociologie des nouvelles nous apprend à ce propos que l'action des journalistes est le produit d'un ensemble complexe de facteurs ; elle est déterminée à la fois par des forces externes (les structures sociales, les valeurs et les idéologies ambiantes dans une société et les intérêts des « fournisseurs » des ressources informationnelles, financières et techniques) et « internes » (les structures du système médiatique, les modes de fonctionnement des médias en tant qu'organisation, les pratiques et la culture journalistiques). Et il est sans doute possible de dessiner une sorte de cartographie des facteurs qui, à différents niveaux de réalité, influencent l'action des journalistes et le contenu des nouvelles. Il faudrait pouvoir dresser pareil inventaire dans le cas des sources pour prendre une mesure de la complexité que suppose l'analyse des relations entre les médias et les sources ; mais il faut bien admettre qu'on sait fort peu de choses sur les déterminants de l'action des « sources » et sur cette action elle-même et que cette ignorance conduit à des diagnostics contestables sur l'influence respective des médias et des sources dans le jeu de la communication (notamment cette idée, encore très présente dans la littérature bien que formulée diversement, que la presse n'est finalement qu'une courroie de transmission). L'inventaire des ressources et des contraintes n'est qu'une étape de l'analyse. Il faut analyser en profondeur des jeux concrets pour comprendre

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comment les acteurs cherchent à tirer leur épingle du jeu, quelle est leur marge de manoeuvre, comment ils l'utilisent et avec quels résultats. L'analyse stratégique, en elle-même, ne suffit pas. Pour dissiper aussi quelques malentendus à propos du rôle des médias dans la communication politique, il faut recourir à une approche historique pour faire la part des effets de structure et des effets de conjoncture. Le jeu et les règles de la communication politique ne sont pas statiques et la position des joueurs peut varier dans le temps. La prise en compte des changements historiques dans la structure du système médiatique, dans les pratiques journalistiques, dans les institutions, les moeurs et les valeurs politiques et dans la distribution des ressources entre les joueurs permettrait sans doute de relativiser certaines idées reçues. Les analyses comparatives sont aussi nécessaires pour éviter les généralisations abusives : les institutions et les cultures politico-médiatiques varient suffisamment d'un système politique à l'autre ou d'un pays à l'autre pour introduire des différences significatives 87 Jean Charron dans les relations entre la presse et les sources politiques. L'analyse comparative de différents champs d'intérêt (les « mondes » de la politique, du sport, des arts et spectacles, etc.) permettraient aussi de préciser les caractéristiques propres au jeu de la communication politique. L'avancement des connaissances sur les processus d'influence dans le jeu de la communication politique ne semble pas passer ni par une extension du modèle de l'agenda-setting, qui tente de réduire la complexité et la contingence en ramenant son objet à un ensemble limité de variables mesurables, ni par des hypothèses explicatives de type causal menant à des opérations de « mesure » de l'influence; une démarche d'analyse en profondeur de cas concrets, fondée sur des postulats qui reconnaissent la complexité et la contingence comme données fondamentales du problèmes, semble plus féconde

Pour Dikanga, la théorie de la fonction d'agenda ou Agenda Setting attribue un rôle important au journaliste dans l'élaboration de la communication pour les acteurs sociaux. C'est le journaliste qui, à travers les médias, sélectionne et hiérarchise les sujets primordiaux dont doivent parler les acteurs sociaux. Le journaliste se trouve ainsi être le maître du jeu. Il pratique, de ce fait, un filtrage sévère dans le flot des faits portés à leur connaissance17. A ce propos, White les

17 Cfr. Jean-Marie Dikanga Kazadi, cours de théories de communication, G3SIC, UNILU, 2014-2015, Inédit.

18Cfr. Ibidem, p.24.

[22]

appelle les portiers de l'information (gatekeepers). Ainsi, l'effet le plus important de la communication de masse serait d'ordonner et d'organiser le monde à notre place.

Rogers et Dearing renseignent que les cherches (sic) sur le processus de construction de l'agenda se sont orientées selon trois axes :

V' Premier axe : la mise en agenda de l'opinion publique ; les médias

sélectionnent les sujets dont l'importance est, selon eux avérée aux yeux de l'opinion publique et capable de l'influence ;

V' Deuxième axe : la mise en agenda des politiques publiques. L'ordre
d'importance des problèmes de la cité est défini par les élites politiques et par les élus ;

V' Troisième axe : la mise en agenda des médias eux-mêmes. Il s'agit à ce stade de
l'analyse des processus en amont ayant présidé à la construction de l'agenda médiatique.

Ces processus peuvent être les mécanismes de définition, de sélection et d'emphase médiatique mis sur les enjeux ; la prise en compte du contexte socio-politique dans le choix des enjeux, etc.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984