Memoire Online - Monographie du village Totchon-Agni.

Le déroulement d'un stage en milieu rural est un processus fastidieux de découverte, d'adaptations et surtout enrichissantes.

Si ce mémoire a pu aboutir, c'est grâce au concours de plusieurs personnes aussi bien physiques comme morales, que nous tenons à remercier.

Nos remerciements vont particulièrement, à la Coordinatrice des études et stages de l'ESAS, M^me ValérieIDOSSOU pour nous avoir permis de faire des expériences nouvelles dans le Service Social par le biais de ce stage.

Nous remercions vivement les honorables personnes qui ont bien contribué d'une manière ou d'une autre à l'aboutissement de ce travail:

- Le très aimable personnel du Centre de Promotion Sociale (CPS) de Comè en particulier son responsable en la personne de Monsieur Brice CAKPO qui n'a ménagé aucun effort pour nous accepter, encadrer et nous couvrir d'affection durant notre stage. Et aussi, surtout monsieur ATCHIOGBE Benjamin, sans qui notre séjour n'aurait pas été paisible.

Nous ne saurions terminer sans remercier infiniment nos parents sans qui nous ne pourrions faire ce stage.

Les mêmes intentions vont à l'endroit de toute la population de Totchon-Agni ; le directeur, le censeur et le surveillant du CEG Ouèdèmè-Pédah ; les directeurs de l'EPP de Totchon-Agni et toutes autres personnes ayant contribué de près ou de loin à la réussite de notre stage

Liste des Tableaux

Tableau _NO	Titre du Tableau	Pages
I	Description des objectifs du stage de zone mené du 26 novembre au 23 décembre 2014	8
II II	Description du déroulement des activités du stage de zone mené du 26 novembre au 23 décembre2014	16
III	Classement des évènements marquants survenus à Totchon-Agni par ordre croissant
IV	Données démographiques caractérisant la population de Totchon-Agni sur la base du recensement général de la population et de l'habitat de 2002	19
V	Caractéristiques générales de la population de Totchon-Agni de la période du 29 novembre au 20 décembre 2014	25
VI	Répartition du nombre de ménage de Totchon-Agni selon le statut du 29 novembre au 20 décembre 2014	27
VII	Mouvement de la population de Totchon-Agni du 29 novembre au 20 décembre 2013-2014	32
VIII	Répartition par sexe et par âge de la population de Totchon-Agni du 29 novembre au 20 décembre 2013-2014	33
IX	Répartition des dépenses des ménages de Totchon-Agni par sexe	34
X	Répartition des écoliers de l'École Maternelle de Totchon-Agni en fonction du sexe en novembre/décembre 2014	35
XI	Répartition des garçons et des filles qui fréquentent l'école primaire publique de Totchon-Agni tous groupes confondus pour l'année scolaire 2014-2015	37
XII	Répartition des filles et des garçons du village Totchon-Agni qui fréquentent l'école primaire publique de Totchon-Agni, tous groupes confondus pour l'année académique 2014-2015	44
XIII	Répartition des collégiens du village Totchon-Agni qui fréquentent le CEG de Ouèdèmè-Pédah selon le sexe pour l'année scolaire 2014-2015	56
XIV	Répartition du nombre de Population de Totchon-Agni ayant eu recours aux centres de santé de Dahè et de PEDAH-COME selon le service en 2014	61
XV	Tableau récapitulatif des interdits alimentaires des populations de Totchon-Agni et leur raison

SOMMAIRE

II- Fonctionnement interne du groupe

III- Activités, Résultats, budgetet Stratégies de mise en oeuvre du projet :

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

INTRODUCTION GENERALE

L'EcoleSupérieure des Assistants Sociaux, de la Faculté des Sciences de la Santé de Cotonou, de l'Université d'Abomey-Calavi du Bénin, forme des praticiens réflexifs : « L'assistant social est un acteur professionnel du Service social et de l'Action sociale. Il interagit dans des contextesen mutation constante. Il se situe à l'intersection des dimensions sociale, culturelle, politique, juridique, économique, psychologique » (Haute École, 2008 : 12 ). L'accent est mis dans cette école sur lapolyvalence, au sens d'une vision intégrée de l'humain et des interventions possibles.

À cet effet, la formation donnée tout au long du premier cycle vise à développer chez l'étudiant des postures transversales à cultiver et à consolider durant toute sa carrière professionnelle autour de la recherche de sens : sens critique, sens de l'innovation, sens de la stratégie et surtout l'esprit de recherche. C'est dans ce profil de formation spécifique de l'assistant Social que s'inscrit le stage de zone nommé « Stage d'Etude de Milieu » que la coordination de l'Ecole Supérieure des Assistants Sociaux organise chaque année en faveur des étudiants en fin d'étude en deuxième année. Le dit stage permet d'une part à ceux-ci de mettre en pratique les enseignements théoriques reçus à l'école en vue d'être véritablement outillés pour bien mener les recherches entrant dans le cadre de la préparation de leur mémoire et autres recherches futures notamment celles d'ordre professionnel. D'autre part il leur permet de développer quelques aptitudes et attitudes d'intégration et d'adaptation à un milieu rural. C'est dans le cadre de ce stage, organisé du 26 novembre au 23 décembre 2014, dans les départements du Zou-colline et Mono-Couffo, que notre binôme a été envoyé dans la commune de Comè, plus précisément dans le village de Totchon-Agni, l'un des six villages de l'arrondissement d'Ouèdèmè-Pédah.Au terme de ce stage a été élaborée la présente monographie du milieu accompagné d'une initiative de plaidoyer à même de d'apporter des solutions à un problème cruciale que connait le milieu.

SIGLES ET ACRONYMES

OBJECTIF DE STAGE

Tableau n° I: Description des objectifs du stage de zone mené du 26 novembre au 23 décembre 2014.

OBJECTIFS GENERAUX	OBJECTIFS SPECIFIQUES
I- Travailler en équipe et en communauté	1-1 s'intégrer dans tout milieu en se faisant accepter par tous les membres. 1-2 Connaitre les acteurs du milieu 1-3 Harmoniser ses relations interpersonnelles au sein de l'équipe de travail 1-4 Partager les expériences
II- S'initié à la démarche de recherche	2-1 expérimenter les techniques inhérentes à la collecte des données dans une communauté. 2-2 connaitre les indicateurs sociaux. 2-3 procéder au dépouillement de données. 2-4 présenter des tableaux statistiques assortis de commentaire. 2-5 faire l'analyse des données. 2-6 rédiger une monographie.
III- Utiliser les éléments de base indispensable à toute action de développement	3-1 aider les instances à mieux connaitre la population étudiée. 3-2 aider la communauté à mieux inventorier ses potentialités. 3-3 sensibiliser les populations à travers le feed-back des données recueillies 3-4 susciter le désir de changement dans le milieu. 3-5 mobiliser la population à travers les investissements de tout ordre pour l'auto promotion et le mieux être communautaire
IV- Élaborer un mini-projet pour la satisfaction d'un besoin prioritaire	4-1 repérer avec la population un besoin prioritaire. 4-2 Analyser avec la communauté ce besoin 4-3- identifier avec la population les ressources locales disponibles. 4-4 appliquer le canevas de l'élaboration d'un projet.

Tableau n° II: Description du déroulement des activités du stage de zone mené du 26 novembre au 23 décembre2014.

Activités	Chronogramme					Personnes impliquées
Activités	1e _S	2^e S	3^e S	4e S
Prise de contact	O				C/CPS, Maire, le CV, conseillers du CV, sages, la population, stagiaires
Délimitation du Village	O				Stagiaire ; le CV et ses Conseillers
Entretien	O	O	O	O	Personnes ressources Stagiaires
Collecte d'information et Dépouillement	0	O	O	O	Chefs ménages, stagiaires
Documentation		O	O	O	Stagiaires
Bilan hebdomadaire	O	0	0	O	Stagiaires
Analyse des données				O	Stagiaires
Identification des groupements de la localité		O			CV, ses conseillers et les Stagiaires
Rencontre avec les diverses associations et participation aux animations du groupement sélectionné		O	O	O	Leaders/responsables du groupement, les membres et les stagiaires
Focus groupe et identification des besoins prioritaires.				O	Stagiaires, CV, Sages, Conseillers et autres personnes ressources
Restitution par assemblée générale et Point des activités avec le C/ CPS.				O	CV, Sages, personnes ressources, population, stagiaires
Rédaction de la monographie				O	Stagiaires

Pour atteindre nos différents objectifs, nous avons fait usage des techniques comme : la revue documentaire, l'interview directe porte à porte, l'entretien, lefocus groupe, l'observation, l'administration de questionnaires et la MARP.

La revue documentaire nous a permis d'avoir les données relatives à la situation géographique et aux données démographiques du village grâce à une grille de lecture. L'interview porte à porte quant à lui, nous a permis de collecter, grâce à un questionnaire, les données relatives à chaque ménage. L'entretien, par le biais d'un guide d'entretien, nous a permis non seulement de tracer l'histoire du village mais aussi de collecter les données d'ordre générale ayant trait à la population, de décrire et d'analyser le fonctionnement d'un groupe. Remarquons que le choix du groupe a été fait surin échantillonnage aléatoire simple, c'est-à-dire par un tirage sans reprise des groupements qui existent dans le milieu.

Grâce au focus group nous avons pu identifier, analyser et classer par ordre de priorité, les besoins et les problèmes de la population et d'en dégager celui qui fera l'objet de notre mini-projet. La technique d'observation est utilisée de façon transversale. Elle nous a aussi beaucoup aidés dans l'identification des atouts du village, de découvrir les non-dits et de confronter les informations recueillies à la réalité. L'administration de questionnaire nous a permis d'interroger certaines personnes ressources qui étaient empêchées par le travail à nous accorder un entretien. Enfin, la MARP nous a permis tout le long de notre séjour, à approfondir certains aspects.

· Bref aperçu sur les stratégies utilisées pour la collecte proprement dite et le traitement des données.

Après le prétexte, nous avons procédé à l'amélioration et à l'administration systématique du questionnaire. Cette collecte a été réalisée du 29 novembre au 20décembre 2014 soit troissemaines. Elle a consisté pendant les deux premières semaines à faire un recensement porte à portée administrant à chaque chef ménage ou toutes autres personnes capables de répondre clairement à nos questions, et, à inscrire sur le questionnaire ménage les informations recueillies. La troisième semaine a été consacrée en parti aux personnes ressources et à des recherches dans les institutions.

Le village, étant composé de 4 hameaux, pour réaliser ce recensement, l'équipe du travail a pris soin de passer dans chaque hameau.Dansa première semaine, l'équipe a procédé au recensementpar les deux premiers hameaux dont la zone du CV appelée Messènouhoué. Dans cette zone, l'équipe a entamé son recensement dans la maison du CV. Ensuite la deuxième semaine a été consacrée au recensement des trois derniers hameaux. La collecte est faite du lundi au dimanche, de 7h à 13h et de 17h à 18h 30 minute et, compte tenu de la disponibilité de la population.

Enfin une séance de ratissage a été organisée du 14 au 15 décembre pour les ménages qui n'ont pas pu être recensés au premier passage. En ce qui concerne le dépouillement, il est fait de façon manuscrit et systématique au retour de chaque collecte. Par contre, la saisie, le traitement et l'analyse des données n'a commencée qu'après le stage pour faute d'électricité dans le village et dans le CPS.

Ce stage de zone effectué dans le village Totchon-Agni a été très passionnant et nous a permis de faire une immersion dans la vie de cette population. Toutefois, quelques réalités du terrain ont fait obstacle au bon déroulement des activités prévues à cet effet. Ces difficultés sont entre autres :

· Le retard dans l'arrivée du village du aux formalités administratives au niveau du CPS et au niveau de la direction départementale de la famille.

· La réticence de certaines personnes de se soumettre à notre questionnaire soit du fait de la non tenues des promesses des politiciens soit du fait des mauvaises expériences des recensements antérieurs ou des anciens chercheurs.

Malgré ses difficultés énumérées ci-dessus, nous nous sommes adaptés au terrain ce qui nous a permis d'atteindre nos objectifs fixés dans le cadre de ce stage.

PREMIERE PARTIE :

Monographie du village

Totchon-Agni

I- Etude morphologique

1. Dimension géographique

La commune de Comè est située au sud-est du département du Mono à une soixantaine de kilomètres de la capitale économique du Bénin, Cotonou Elle fait partie de la zone agro-écologique constituée de basse vallée et couverte de formations alluviales. Avec une superficie de 240 km², soit 14,95% de la superficie totale du département (1 605 km²), la commune de Comè est limitée au Nord par la commune de Bopa, au Nord-Ouest par la commune de Houéyogbé, à l'Est par la Commune de Kpomassè le long du lac Ahémé, à l'ouest par les communes de Grand-Popo et d'Athiémé et au Sud par le canal Aho. Sur le plan administratif, la commune de Comè est subdivisée en cinq (5) arrondissements couvrant 38 villages et quartiers de villes. Il s'agit des arrondissements d'Agatogbo, d'Akodéha, de Comè, d'Oumakoetd'Ouèdèmè-Pédah.

L'arrondissement d'Ouèdèmè-Pédah est subdivisé ensix(6) villages que sont : HONNOUGBO, KPETEKAN, KPODJI, PEDAH-COME, ZOUNTA, et TOTCHON-AGNIsur lequel a porté notre étude.

Le village TOTCHON-AGNI est limité au Nord par Dahè-Aklo,auSud par Ouèdèmè-Pédah et Kpétékan, à l'Est par le village Zounta et à l'Ouest parDahè-Gbédji.

Ilest caractérisé par un climat subéquatorial de type Guinéen marqué par une répartition sur quatre (04) saisons à Savoir :

Les précipitations ont généralement lieu entre mars et juillet avec un maximum en juin avec une pluviométrie annuelle moyenne de 855mm si l'on considérait les données de 1999 - 2003.Mais avec les perturbations climatiques, ces quatre saisons tendent à se résumer en deux grandes saisons :

ü un ensemble morphologique difforme du Nord vers le Sud, composé d'un plateau latéritique à l'intérieur duquel on retrouve des savanes à emprises agricoles, des mosaïques de cultures et jachère;

ü une zone de marécages salés ou debas-fonds caractérisée par la présence du lac Ahéméquitraverse l'arrondissement d'Ouèdèmè-Pédah.

On distingue sur le territoire de de Totchon-agni trois types de sols dominants :

ü les sols alluvionnaires et hydromorphes qui sont des sols des marécages et de bas-fonds hydromorphes.

Ces types de sols s'adaptent à plusieurs variétés de produits de l'agriculture tels que : la culture de tubercules comme : le manioc, la patate douce, l'igname ; les céréales tels que : le maïs, le mil, le riz, et les légumineuses telles que le haricot, le soja, le sésame, l'arachide, voandzous, pois d'engole et les produits maraichères (piment, la tomate, le gombo) etc. On rencontre aussi les fruits tels que des bananes, de l'orange de la mangue etc.

La végétation du village Totchon-Agni est constituée d'une petite savane couvrant le sol latéritique. Les formations végétales sont totalement dégradées et constituées par une savane herbeuse puis par les champs de culture. On note également l'existence de mosaïques de culture et de jachère, des Mosaïques de jachères sous palmiers et des plantations.

Les quelques rares essences végétales naturelles qu'on rencontre aujourd'hui et en très petit nombre sont : le baobab (AdansoniaDigit ta) et l'iroko (chloropholaExcelsa). Les essences forestières plantées sont le neem (AzadirataIindica), l'eucalyptus (Eucalyptus Camaldurensis), le teck (Tectona, Grandis) et l'acacia (Caciaafricana).

La recherche de bois d'oeuvre et de bois de chauffe, de certaines espèces arboricoles pour la fabrication de charbon sont les principaux facteurs qui favorisent la destruction du peu de végétation du village.

Sur le plan administratif, le village est dirigé par un CV qui réside à Totchon-Agni et cinq (5) conseillers dont deux décédés.

Totchon-Agni dépend administrativement des villages dePEDAH-COME, KPODJI et de ZOUNTA. Néanmoins, la population utilise plus les servicesdu village Dahè ; qui est un desarrondissements rurauxdela communedeHouéyogbé, située au Nord-Ouest de la commune de Comé à cause de la proximité et de l'accessibilité géographique.En effet, le seul CEG de l'arrondissement de Ouèdèmè-Pédahse trouve à PEDAH-COME et situé à1 km du village.Il accueille tous les élèves du premier cycle et du second cycled'Ouèdèmè-Pédah dont ceux de Totchon-Agni. C'est ce même village qui abrite le siège de l'arrondissement.

En outre, les villages PEDAH-COME et ZOUNTAabritent chacun un centre de santé Qui dispose d'un dispensaire et d'une maternité mais qui reste très peufréquenté par les habitants de Totchon-Agni.En ce qui concerne le village de Dahè, il abrite le dispensaire et la maternité de l'arrondissement de Dahè proche de Totchon-Agni, unmarché ; ce sont là autant de choses qui traduisent le rôle prépondérant que jouent ces villages par rapport à Totchon-Agni.

En ce qui concerne les voies de communication, le village en dispose deux principales non bitumées : la première quittant la voie bitumée Comé-Possotomè à droite et qui traverse Dahè en passant parTotchon-Agni jusqu'àKpétékanet la seconde qui quitte toujours la voie bitumée Comé-Possotomè à droite pour le CEG et le siège de l'arrondissement de Ouèdèmè-Pédah.

En dehors de ces deux voies principales, le village dispose de deux rues quittant toutesla voie bitumée Comé-Possotomè à droite et qui traverse Dahè en passant par Totchon-Agni dont l'une mène vers l'école maternelle du village et l'autre quittant l'école primaire vers le second puits, le seul moulin à maïs du village et le CEG de Ouèdèmè-Pédah. Aussi, remarquons-nous, plusieurs sentiers et ruelles broussailleux conduisant dans des hameaux enclavés.

Avec l'aide des conseillers et personnes ressource à la cour de notre séjour, nous avons pu réaliser la carte du village que voici :

2. Dimension historique

Les habitants du village Totchon-Agni sont originaires de Béafoli au Togo. Ils durent quittées Béafoli à cause de la guerre sous la direction de TOSSENOU TEKLE et de son frère ODRON AGBAGANGAN vers 1700. Après avoir été chassés successivement de XLA Agbannankin et d'Ahouanhouè qui signifie « la guerre est terminée », ils se rendirent à Ahouankpa avec un chien et un cheval. A la recherche de l'eau à boire, les deux animaux ont traversés la grande forêt qui se trouvait devant eux et sont allés trouver de l'eau dans un marigot appelé Houngoénou. Quand les deux animaux sont revenus avec les pattes mouillées, TOSSENOU TEKLE et toute sa famille ont suivis les pas des animaux Pour aller découvrir là où se trouvait l'eau. Une fois arrivé àHoungoènou, Au bord du marigot, ils ont vu un vieux homme assis visage recouvert de cheveux; il s'appelait Dida.Frappés par la faim et soif, le vieux Dida leur dit de passer leurs mains autour de la jarre en forme ovale qui se trouvait à côté de lui. Après avoir obéi au Vieux, la jarre s'ouvrit et ils ont trouvés à manger et à boire en quantité et la jarre se referma. Le village où ils ont vu le vieux Didaau bord du marigot Houngoènou s'appelle Dahè. Installés à Dahè au près du vieux où ils vivaient bien, ils adoraient le fétiche dahluoan et parlait la langue dahègbé.

Après avoir perdu plusieurs de ses enfants et fuyant les problèmes familiaux, TOSSENOU TECLE quitta Dahè en passant par KPETEKAN pour s'installé à Totchon-agni qui signifie « vivre dans un endroit calme où les oreilles ne vont plus entendre du bruit ».Rejoint après par son frère ODRON AGBAGANGAN, les deux habitaient le village et obtins des enfants. Mais les enfants de TOSSENOU TEKLE sont repartir vivre à Kpétékan ; ce qui fait qu'aujourd'hui on neretrouve dans le village aucundescendantdu fondateur de Totchon Agni.

Ainsi se présente l'histoire de la création du village Totchon-Agni. Aussi, Plusieurs événements ont marqués ce village. Ils sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°III : Classement des évènements marquants survenus à Totchon-Agni par ordre croissant.

N°	Période	Evènements
1	1981	Création de l'Ecole Primaire Publique de Totchon-Agni
2	1999	Construction du 1^er puits public du village
3	2001	Construction du 2^er puits public du village
4	2009	La création de l'école maternelle
5	1979	Tracé de la route principale du village
6	2003-2004	Création du CEGd'Ouèdèmè-Pédah
7	1974	Découpage administrative
8	Vers 1980	Arrivé de Borne-Fondern dans la localité

3. Dimension démographique

Selon le recensement général de la population et de l'habitat 3 (RGPH3) de 2002, les informations concernant la population de Totchon-Agni se résument dans le tableau suivant :

Tableau IV : Données démographiques caractérisant la population de Totchon-Agni sur la base du recensement général de la population et de l'habitat de 2002

En 2013, le centre de santé de PEDAH-COME, selon ses données statistiques estime la population de Totchon-Agni à 683 personnes.

Les données de nos enquêtes par rapport aux caractéristiques générales de la population Totchon-Agni se présentent dans le tableau suivant :

Tableau n° V :Caractéristiques générales de la population de Totchon-Agni de la période du 29 novembre au 20 décembre 2014

Au cours de cette étude, nous avons aussi recensé les ménages selon leur statut ; dont les résultats se présentent dans le tableau suivant :

Tableau n°VI:Répartition du nombre de ménage de Totchon-Agni selon le statut du 29 novembre au 20 décembre 2014

De tout ce qui précède, il ressort que le recensement porte à porte que nous avons effectué du samedi 29 novembre au samedi 20 décembre 2014dans le village Totchon-Agni nous a permis de dénombrer 717 habitants résidents des deux sexes pour 120 ménagesdont 377 femmes et 340 hommes ;et comme taille de ménage 5,975 Personnes sensiblement égale à 6 personnes par ménage ; etavec environ 3,14 femmes par ménage soit 3 femmes par ménage. Sur les 120 ménages recensés, 20 sont polygamiques (16,67%) contre 68 monogamiques (56,66%) et 30 veuves ou veufs (25%) contre 02 célibataires (1,67%). Les données de nos enquêtes par rapport aux caractéristiques générales de la population de Totchon-agni nous ont permis également de dénombrer 14 personnes en situation de handicap soit environ 1,95% de la population totale. Cette population est aussi majoritairement jeune car 549(76,57%) d'elle est âgée de moins de 35 ans dont 267 (48,64%) d'hommes et282 (57,36%) de femmes.Durant l'année 2014, 16 enfants ont vus le jour dont 09 filles et 07 garçons.

La population de Totchon-Agni dénombrée au RGPH3 de février 2002 était de 454populations pour 94 ménages dont 237 femmes et 237hommes. Il ressort des résultats de ce recensement et celui du nôtre,que cette population a augmenté de 263 résidents soit 36,68% par rapport à notre recensement de novembre /décembre 2014 et de 57,93% entre à celui de l' RGPH3 de2002.

Au regarde ces chiffres, on peut dire que les habitants de Totchon-Agni ont connu ces dix dernières années un accroissement inférieur à celui de la commune de la période 1992-2002. Ce faible taux d'accroissement peut s'expliquer d'une part par le mouvement de la population et la différence entre le nombre de naissanceet de décès par an d'autre part. En effet pour le compte de l'année 2014, le village a enregistré 24 naissances contres 6décès.

En ce qui concerne les mouvements de la population, le tableau ci-dessous résume les phénomènes de migration du village :

Tableau n°VII: Mouvement de la population de Totchon-agni du 29 novembre au 20 décembre 2013-2014 :

Il ressort de ce tableau que le flux d'émigration est supérieur à celui d'immigration. Cette différence traduit le phénomène de l'exode rural qui s'observe dans ce village. Si ce phénomène se remarque chez les deux sexes, il l'est davantage chez les hommes à cause de leur départ massif pour le Nigéria à la recherche d'un travail plus rémunérateur. Au niveau des émigrés, on observe deux types de mouvement :

ü Un mouvement saisonnier et périodique : il s'agit des jeunes, parmi lesquels nous avons des élèves, qui quittent le village pendant les vacances pour le Nigéria pour faire des jobs afin de s'acheter quelques objets et se nourrir.Mais, certains élèves reviennent reprendre les classes et d'autres, qui trouvent de plusen plus difficile le travail de la terre restent sur place et ne reviennent qu'en fin d'année pour fêter en famille.

ü Un mouvement définitif : ce sont les habitants qui quittent le village soit pour les raisons d'étude, soit pour les raisons d'apprentissage. Aussi,trouvant le travail de la terre de plus en plus difficile, beaucoup émigrent généralement à la quête d'argent et d'emplois moins difficiles vers Cotonou, Grand-Popo, et Abomey-Calavi, et dans d'autres pays frontaliers surtout le Nigéria.

En outre, le mouvement de la population de Totchon-Agni peut s'expliquer par l'absence et la présence de la population dans le village. A cet effet, l'absence de la majorité de la population s'observe en deux périodes :

v En saison pluvieuse : les habitants du village sont absents et sont pour la majorité aux champs.

v En saison sèche : au mois de janvier, ils sont tous au champ pour préparer la terre pour la nouvelle semence et d'autres sont à exercer leursactivités à temps partiel comme : production du charbon, production de l'alcool local (sodabi).

Enfin du lundi au samedi la population est majoritairement absente de 9 heures à 18 heures pour des raisons de travaux champêtres et majoritairement présentent dans les ménages le matin de bonne heure, dans la soirée (après 18 heure) et quelque fois les dimanches.En revanche la population est complète dans le village pendant la période de la fête du nouvel an (du 20 décembre au 15 février) car c'est cette période qui marque le retour des aventuriers qui vont au Nigéria.

En ce qui concerne la répartition par sexe des habitants de Totchon-Agni, elle est illustrée par le tableau ci-dessous.

Tableau n°VIII :Répartition par sexe et par âge de la population de Totchon-Agnidu 29 novembre au 20 décembre 2013-2014

Tranche d'âge	Hommes	Femmes	Total
0 à 5 ans	59	87	146
6 à 14 ans	106	88	194
15 à 24 ans	68	57	125
25 à 34ans	34	50	84
35 à 44 ans	28	31	59
45 à 55 ans	16	28	44
56 ans et plus	29	36	65
Total	340	377	717

Ce tableau révèle que les femmes sont plus nombreuses que les hommes et représentent ainsi 52,58 % de la population totale contre 47,42% pour les hommes. Les enfants de 0 à 5 ans représentent 20,36% de la population totale et ceux de 0 à 14 ans représentent 27,06%. La population active (population ayant plus de 15 ans) est constituée de 377 habitants dont 202 femmes et 175 hommes correspondant à 52,58% de la population totale.Aussi, cette population est majoritairement jeune et peut être dynamique car 549 (76,60 %) d'elle est âgé de moins de 35 ans avec 267 (37,24 %) d'hommes et 282 (39,33 %) de femmes.

Graphique n°2 :Rapport de masculinité de la population de Totchon-Agni selon la tranche d'âge

Sur le plan ethnique, la population de Totchon-agni est à dominance Sahoué. Cette influence des Sahouéest due à la principale activité du village qu'est l'agriculture.En dehors desSahoué, Les autres ethnies qu'on y rencontre mais à faible effectif sont les Pédah, les Fon et quelques Mina.

II. Étude sectorielle

1. Données socio-économiques

Par ordre de priorité, les principales activités exercées par les ménages de la population du villagede Totchon-Agni sont : l'agriculture (95,82%), Élevage (69,17%), le commerce (67,67%), l'artisanat (35,83%), fonctionnariat (2,51%) et la pêche (1,66%). Nous avons ces pourcentages parce que les activités se chevauchent c'est-à-dire des ménages qui font plusieurs activités à la fois.

Le nombre de ménages dans le secteur agricole a légèrement augmenté entre 2002 et 2014 (en passant de 86 à 115) soit augmentation de 29 ménages.

1-1 Agriculture :

L'agriculture est la principale activité pratiquée par les populations de Totchon-agni. En effet sur les 120 ménages recensés, 195 s'adonnent à l'agriculture et

La plupart de leurs champs est situé hors du village. Les champs les plus proches du village se trouvent en moyenne à 5 Kmet les champs le plus éloignés sont en moyenne à 15 Km.Cet état de chose s'explique par l'insuffisance et la pauvreté des terres du village ; et amène les agriculteurs à emprunter ou à acheter des terres cultivables dans d'autres villages. Aussi, cet état de chose est à la base de l'exode rural que connait Totchon-Agni. On rencontre, dans ces champs les produits vivriers tels que : le manioc, le maïs, l'igname, la patate douce.... On y produit aussi les épices, la tomate, le gombo..., qui sont en faible quantité.La majorité de ces produits sert à la consommation, surtout dans les ménages ayant une taille élevée et l'autre infirme partie restante à la vente. Les produits vendus sont acheminés vers les villages voisins jusqu'au niveau de la commune. Ceci dénote de l'inexistence d'un marché dans le village de Totchon-agni.

Les méthodes et moyens rudimentaires utilisés (la houe, le coupe-coupe la hache ...) et les difficultés telles que : le manque de subvention de l'Etat,

les difficultés financières qui ne permettent pas d'emblaver une grande superficie et de payer les intrants qu'il faut, l'absence de matériaux modernes (semoirs, repiqueuses, planteuses de tubercules, des dessoucheuses, tracteurs), les difficultés de trouver de main d'oeuvre pour le labour et l'entretien de leur champ, la distance des champs par rapport à leur maison et enfin les aléas climatiques qui ont une emprise considérable sur leurs cultures,etles difficultés d'écoulement de la production font que l'agriculture de Totchon-agni demeure une agriculture de substitution car à faible rendement. A cet effet, Le revenu moyen annuel des cultivateurs de Totchon-agni est de deux cent vingt mille (220000 F CFA).

Par ailleurs, il faut noter que en période morte (saison sèche) les paysans s'adonnent à la préparation d'alcool (sodabi), à la production du charbon, au sarclage pour la prochaine semence (en majorité les hommes) et à la transformation du manioc en gari et en tapioca, au petit commerce (en majorité les femmes). Aussi, certains d'entre eux observe un moment de repos.

1-2 Artisanat:

Selon le site Web http://fr.wikipedia.org/wiki/Artisanat consulté le dimanche18 janvier 2015 à 8 heure 45 minutes, « L'artisanat est la production de produits ou services grâce à un savoir-faire particulier et hors contexte industriel : l'artisan assure en général tous les stades de sa production, de transformation, de réparation ou de prestation de services, et leur commercialisation ». Nous avons donc considéré comme artisans au cours de notre recensement à Totchon-agnitous ceux qui exercent des métiers d'art manuel non rémunérés par l'Etat. Dans ce village le métier dans son sens propre n'est pas très développé. Nous avons donc classé dans le rang des artisans: les coiffeurs, les tailleurs, les menuisiers, les nattiers, les mécaniciens, les maçons les cordonniers etc. Pour pouvoir subvenir convenablement aux besoins de leur famille, ses artisans cumulent cette activité avec l'agriculture, le commerce et l'élevage. Les résultats de notre enquête ont révélé qu'ils sont au nombre de 28 dont 7 femmes et 21 hommes. Parmi les femmes, on compte 3 couturières, 3 nattières et 1coiffeuse qui exercent leur activité dans un atelier ou à domicile dans le village. Celles-ci exercent également d'autres activités secondaires comme : le commerce, l'agriculture et l'élevage. Au sein des hommes, on compte 7 menuisiers/charpentiers, 3 conducteurs de zéme, 2meuniers, 2 maçons ; 2 dépanneurs, 1 mécanicien, 1 cuisinier, 1 chauffeur, 1 chasseur et 1 photographe qui voyagent parfois pour exercer leur métier. Les artisans du village Totchon-agni achètent leurs fournitures de travail au centre-ville de la commune à Comé et à Cotonou.

Les difficultés auxquelles ces artisans sont confrontés sont principalement d'ordre économique corrélé par le faible pouvoir d'achat des populations, l'exode rural de celles-ci et l'inexistence à trouver les fournitures de travail dans le village. Ainsi le revenu moyen annuel d'un artisan de Totchon-agni s'élève à 90000F CFA.

1-3. Elevage :

A Totchon-Agni, L'élevage est l'une des activités importante pratiquée par les populations. Il est bien développé et se trouve en 2^ème position après l'agriculture.56 sur les 120 ménages enquêtés ont avoué pratiquer le petit élevage à domicile. Les principaux animaux élevés sont les chèvres, les moutons, les porcs et les Volailles (coqs, pintades...).Ces produits d'élevage sont destinés principalement à la vente qu'à la consommation. Cette activité est confrontée à de nombreux obstacles tels que : les épidémies de maladies, le vol des espèces d'élevage, le manque de suivi sanitaire des animaux et le manque de moyen qui sont souvent à l'origine des épidémies qui conduisent à la perte des troupeaux. A cet effet, Le revenu moyen annuel d'un éleveur s'élève à 80.000 F CFA. Soulignons aussi que Les éleveurs cumulent également cette activité avec l'agriculture et le commerce.

1-4 Pêche :

Malgré que Lac Ahémé arrose tout l'arrondissement de Ouèdèmè-Pédah, à l'Est de la Commune, à environ 3 km du village Totchon-Agni, la pêche est l'activité la très moins pratiquée de toute la population de Totchon-Agni. En réalité, il n'y a pas de pêcheurs professionnels dans la localité. Seulement deux s'y adonnent rien que pour les besoins alimentaires familiales et ce, lors de l'apparition des crevettes et avec des outils et techniques rudimentaires.

Cet état de chose est dû selon les enquêtés à l'appauvrissement continu du Lac Ahémé. Le revenu annuel des pêcheurs est indéterminé.

1-5 Commerce :

Le commerce à Totchon-Agni est plus au moins développé et se trouve en 3^ème position après l'élevage. Il est surtout pratiqué par la population féminine du village. Ainsi, nous avons dénombré 42 commerçants dont 38 femmes et 04 hommes.

Parmi les 04 hommes nous avons un producteur et vendeur de jeu d'ananas, un producteur et vendeur de la boisson locale (sodabi), deux vendeurs de produits divers. Quant aux femmes, elles sont commerçantes de divers, d'akassa poisson, de la bouillie, du piment, de tomate, de riz, debeignet de manioc. Ajoutons à tout cela la vente du gari en gros aux commerçants de la ville, dans le grand marché de Comé. La plupart des produits commercialisés sont les produits locaux. Ce commerce peut être catégorisé en deux à savoir: le commerce interne et le commerce externe. Dans le premier cas, il s'agit des produits agricoles cultivés et transformés ou non par les paysans eux même et qu'ils se vendent ou s'échangent à l'intérieure du village.Dans le second cas, il s'agit de la commercialisation des biens produit par les villageois en dehors du village notamment le gari, le charbon de bois et le jus d'ananas. Comme dans les autres activités, les commerçants de Totchon-agni rencontrent des difficultés dans l'exercice de leur activité. Selon ces derniers, ces difficultés sont :

û La mévente et la détérioration des produits dues à la cherté de la vie ;

De ces faits, Le revenu moyen annuel d'un commerçant de Totchon-agni est estimé à 180.000 FCFA

1.6. Chasse:

En ce qui concerne la chasse, elle est quasi inexistante.Seulement un ménage la pratique conjointement à l'agriculture et à l'élevage. Il s'agit d'une chasse dont les fruits sont beaucoup plus destinés à la consommation qu'à la vente. Les gibiers qui en font l'objet sont de petites natures. On peut citer à cet effet : les agoutis, les lapins, les rats et les perdrix etc. Le revenu annuel d'un chasseur reste indéterminé.

1.7. Fonctionnariat :

On rencontre à Totchon-agni4 fonctionnaires tous des hommes. Parmi eux, on compte 2 professeurs au collège et 2 instituteurs dont 1 à l'école primaire et l'autre à l'école maternelle.

2. Répartition des dépenses :

Pour les 120 ménages de Totchon-Agni les revenus obtenus de ces diverses activités sont insuffisants pour satisfaire convenablement aux besoins de la famille. Toutefois, ils arrivent à trouver le minimum existentielet quelques 61,66% des ménages se démerdent pour épargner quelque sommes. Les différents domaines dans lesquels les ménages investissent leurs ressources sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau n° IX : Répartition des dépenses des ménages de Totchon-agni par sexe

Dépenses	Hommes	Femmes
Nourriture	+	+
Logement	+	-
Vêtement	+	+
Médicaments	++	+
Boisson	+	-
Achat d'eau	+	+
Cérémonies	+++	++
Transport	++	-
Scolarité	++	+

Il ressort de l'analyse de ce tableau que les dépenses effectuées dans les ménages varient en fonction du sexe. En effet, les hommes investissentun peu plus légèrement leurs revenus dans les dépenses que les femmes.A cet effet, concernant la nourriture, et en tant que garant de la sécurité de leur ménage, hommes se doivent d'emblaver assez de superficies pour assurer à leur(s) femme(s) et à leurs progénitures la sécurité alimentaire.C'est pourquoi la plupart des productions agricoles est destinées d'abord à la consommation. Pour la nourriture,les femmes de Totchon-Agni apporte un complément en céréales et en tubercules mais surtout dans l'achat des condiments. Cet apport est d'autant plus grand dans les ménages monogamiques où la femme est chef de ménage.

Quant au logement, vêtement, médicaments et boisson, ils constituent une catégorie où les ménages dépensent très peu ou presque pas leur revenu. Ainsi, ils habitent soit leur propre maison, soit la maison de leurs parents, ce qui les épargne des frais de locations. D'où, il faut noter également que la construction des logements se fait en terre battue ; ce qui ne nécessite pas assez de moyen et peuvent se faire sur une longue durée.En dehors des jours de cultes, de cérémonies et jours de fête, les populations vaquent à leurs occupations champêtres;ceci explique le fait que les vêtements ne constituent pas un souci pour elles à moins qu'un évènement ne soit en préparation.

En ce qui concerne les frais de médicaments, ils se justifient par la grande auto médication pratiquée par celles-ci car les populations fréquentent en très peu effectif les centres de santé pourtant disponibles ; non pas dans le village même, mais plutôt dans les villages voisin (Kpodji et Zounta) situés à 3km au plus de Totchon-agni. Toutefois, en cas de la fermeté ou de l'aggravation de la maladie, les populations préfèrent se rendre à cause de la distance et de la dégradation des voies menant dans ces villages, au centre de santé de Dahè dans la commune de Houéyogbé et plus proche de Totchon-agni avec la voix goudronnée Comé-Possotomè. Certes, il est vrai que les populations se gênent un peu trop pour l'eau mais sur le plan des dépenses elle se retrouve presque en dernière position. En outre, la boisson n'est prise qu'aux périodes de fête, de cérémonies, des réjouissances et autres en dehors de quelques hommes qui s'adonnent à la consommation presque quotidienne du "sodabi".

En outre, pour les cérémonies, lorsqu'un évènement de taille survient les ménages font face à diverses dépenses relevant de l'habillement, des cotisations, de la réception et autres. De même, les frais de scolarité constituent pour les parents d'élèves au primaire et au secondaire, une charge supplémentaire et consistante, car l'éducation de leurs enfants commence par être pour eux, une priorité. Pour le transport, les ménages qui ressentent le plus les dépenses, sont ceux qui ne possèdent pas de moyens de déplacement. Ils sont obligés de prendre les taxi-moto ou de solliciter l'aide d'une tiers personne possédant un moyen de déplacement conte rémunération pour leur déplacement. Aussi, disposent-ils pour la plus part de ces ménages d'une bicyclette surtout pour se rendre aux champs. Parailleurs, les ménages, grâce aux tontines réalisées arrivent à payer leur dette pour la plupart et aussi de faire quelques réalisations.

3. Transport :

Pour se déplacer à l'intérieur du village ou pour aller au champ ou dans les villages limitrophes, les habitants de Totchon-Agni marchent, se servent de leur vélo ou de leur moto. La bicyclette est le mode transport fréquent par la population. Ils éprouvent beaucoup de difficulté à trouver de taxi. Pour les voyages, les populations vont chercher taxi ou zéme au bord de la voie Comé-Possotomè à Dahè ou pour quitter la commune, il faut aller d'abord à Comé ville, par taxi-moto.

4. Infrastructures :

Notre étude des infrastructures de Totchon-Agni concerne : le centre de santé, le marché, la latrine, écoles et collège d'enseignement,

Le village de Totchon-Agni ne dispose pas de centre de santé. Les deux CS de l'arrondissement, très moins fréquenté par les populations de Totchon-Agni sont situés dans les villages de PEDAH-COME et de Zounta au Sud et à l'Est ; et environ 2km du village. Il n'existe pas de centre de santé privé dans la localité. En cas de maladie les populations préfèrent se rendre à cause de la distance et de la dégradation des voies menant dans ces villages, au centre de santé de Dahè dans la commune de Houéyogbé qui est plus proche de Totchon-Agni au bord de la voix goudronnée Comé-Possotomè.

Le village de Totchon-agni dispose d'un petit marché installé sur un petit espace de 20m²environ appelé Gbadahi (marché du soir) très peu approvisionné qui s'anime tous les jours de 19h à 22h. On n'y trouve juste le nécessaire, c'est-à-dire quelques condiments de quoi assaisonné une sauce. Presque tous les commerçants et populations du village, préfèrent aller vendre leurs produits au marché de Danhoué dans la commune deHouéyogbé situé à 5km du village.

En dehors des trois latrines publiques, qui existent dans le village (celles de l'école primaire et celle l'école maternelle), tout le reste de la population défèque à l'air libre. On note un manque criard d'infrastructures d'assainissement dans le village.

Le village Totchon-agni dispose d'une école maternelle et d'une école primaire. L'école maternelle est créée en 2009 par l'ONG bonne Fontaineet compte actuellement 30 effectifs encadrés par une maîtresse qui fait de son possible pour la réussite de ces enfants.Confrontée à la pauvreté, à la résistance des parents et au refus parfois des enfants eux-mêmes, la maîtresse se rend quelquefois dans les ménages pour expliquer et faire venir les enfants à l'école ou parfois leurs trouvent le petit déjeuné.

Quant à l'EPP, elle a été créée en 1981 par l'ONG Borfonden et compte aujourd'hui deux groupes (groupe A et groupe B) disposant chacun d'un directeur et de deux maîtres. On dénombre donc 06 personnels dans l'EPP de Totchon-agni. Aussi, compte-on dans cette école 04 modulesde classe, tous composés de 03 salles classe de chacun ; mais du faitde la non existence de tous les enseignants, les promotions CI-CP, C1-, CM1-CM2de chaque groupe pédagogique ont été jumelées dans le déroulement des enseignements.

Cette école dispose d'une fontaine à eau de pluie et également de 02 latrines qui servent non seulement les écoliers et enseignants mais également quelque ménage environnant car l'école n'est pas clôturée.

Par ailleurs, malgré l'existence d'une paillotte construite pat l'ONG Bonne fondainequi servait de centre de pesé mais qui ne fonctionne plus après le départ de cette ONG ; et récupéré par un particulier du village qui y produit du jus d'ananas, le village ne dispose ni d'un collège, ni d'un centre alphabétisation, ni d'un centre culturel. En plus, les infrastructures comme centre social, service de développement rural, commissariat de police, bureau de poste et service bancaire sont inexistantes.

La population de Totchon-Agnine disposeque de deux puits à motricité humaineet d'une pompe. En effet, il est très difficile de pouvoir trouver de l'eaudans le sol du village, à cause desqualités latéritiqueset sablo-argileux du sol. Ceci constitue pour ces populations un obstacle de taille pour l'accès à une denréeaussi vitale. Aussi, quelques ménages disposent de petites fontaines à eau de pluie.

5. Habitat :

A Totchon-Agni, les maisons ne sont pas loties. Elles sont construites anarchiquement, groupées et dispersées par endroit.La toiture est en généralement faite de tôle en dehors de quelques maisons en paille. Aucune maison ne dispose de latrines. Cet état de chose pourrait être à l'origine de plusieurs maladies notamment les maladies hydro fécales en saison de pluies.En ce qui concerne le mode d'éclairage, tout le village n'est pas électrifié. Ainsi,tout le monde fait usage des lampes à pétrole (lampion, lanterne, lampe torche).

6. Coutumes, moeurs et religion :

Dans le village Totchon-Agni, les moeurs et coutumes rencontrés sont nombreuses mais les plus importants sont les baptêmes traditionnels et modernes, le lévirat, la dote, le veuvage les cérémonies funéraires.

Les baptêmes traditionnels se font selon chaque ethnie. Quant aux baptêmes modernes, ils se déroulent en accord avec l'appartenance religieuse des géniteurs.

Le lévirat quant à lui, consiste à maintenir la veuve dans la chambre de son époux défunt avec les orphelins puis à l'amener à choisir l'un de ses beaux-frères comme son nouveau mari. Toutefois, tous les autres membres de la famille apporteront leurs contributions à l'éducation des enfants laissés par leur fils, veilleront à leur sécurité alimentaire, sanitaire et leur assureront tout autre besoin en face duquel leur nouveau père se trouverait incapable. De nos jours cette assistance familiale dont doivent bénéficier les orphelins n'est plus une réalité, ils sont laissés à la charge de la veuve qui toute seule doit se battre pour subvenir aux besoins de ses enfants. Notons que pour toute veuve qui se rebellera contre cette pratique ancestrale sera non seulement mal vu mais aussi ne pourra surement plus se remarier dans ce village à moins qu'elle ne quitte ce dernier. Malgré les différentes luttes qui se mènent pour libérer les femmes des pratiques dévalorisantes et humiliantes, le lévirat est encore de règle à Totchon-agni.

Le veuvage est toujours respectée dans ce village jusqu'à nos jours.surtout quand c'est l'époux qui est décédé. Cependant, la durée commence par être réduite.

En ce qui concerne les cérémonies funéraires, il faut dire qu'elles se font dans le village et les familles enterrent leurs morts sur place et organisent toute la cérémonie funéraire selon la réalité de chaque ethnie.

Il existe des chefs traditionnels dans la localité. Certains sont reconnus au niveau de la collectivité familiale, d'autres dans tout le village jusqu'au niveau communale. Ils ont pour rôles, de régler les conflits familiaux, les problèmes qui surviennent dans la communauté, ils garantissent le maintien des valeurs culturelles et traditionnelles, interviennent dans l'exécution des grandes cérémonies culturelles....

Les principales religions pratiquées dans la localité sont : l'animisme (religion principale), le christianisme (les catholiques) et l'assemblée de Dieu qui viennent au second plan. L'animisme encore appelé, le ``Vodoun'', prend en compte les divinités comme : le DAHLANWA, le OGOU, le ZANGBETO, SAKPATA (divinité protecteur). Notons qu'il existe également une minorité qui se trouve en marge de toutes ces religions.

Il existe de très bons rapports d'harmonie, de courtoisie et de sécurité entre la population et les chefs religieux du village. Les populations font preuve d'une tolérance religieuse. En ce sens, elles s'accompagnent mutuellement lors des évènements religieux.

Les périodes de cérémonies religieuses, sont les dimanches et les jours saints. Quant au fétichisme, les périodes de cérémonies, sont les jours de cultes, notamment les 10 Janvier et également durant le mois de novembre et de décembre. Cela dépend de chaque couvant. Les jours de cultes et les dimanches une infirme partie de la population travaille.

Les lieux de cultes sont localisés dans les agglomérations pour la grande partie. Les pratiquants des principales religions, sont de tout âge, des deux sexes, et sans distinction de profession.

7. Formation :

Le village de Totchon-agni bénéficie d'une école maternelle et d'une école primaire tous à caractère publique. Quant à l'enseignement secondaire, après le Certificat d'Etude Primaire (CEP), les élèves dece village continuent les cours au CEG de l'arrondissement d'Ouèdèmè-Pédah.Les tableaux suivants présentent respectivement ces différents établissements de formation et leurs nombres respectifs par rapport à Totchon-Agni.

n Ecole maternelle : Le nombre de garçons et de filles qui fréquentent l'école maternelle de Totchon-agni sont inscrits dans le tableau suivant :

Tableau n° X :Répartition des écoliers de l'École Maternelle de Totchon-agni en fonction du sexe en novembre/décembre 2014

Ce tableau montre que les élèves à la maternelle sont au nombre de de 30 dont 14 filles et 16 garçons tous habitants le village. Néanmoins, tous n'arrivent jamais à être présents à l'école.

n Ecole primaire : Le nombre de garçons et de filles qui fréquentent l'EPP de Totchon-agni sont inscrits dans les tableaux suivants :

Tableau n° XI :Répartition des garçons et des filles qui fréquentent l'école primaire publique de Totchon-Agni tous groupes confondus pour l'année scolaire 2014-2015.

Classe	Filles	Garçons	total
CI	29	31	60
CP	27	28	55
CE1	34	23	57
CE2	14	28	42
CM1	27	20	47
CM2	17	14	31
Total	148	144	292

Graphique n°3 :Répartition des filles et des garçons qui fréquentent l'EPP de Totchon-agni

Tableau n° XII : Répartition des filles et des garçons du village Totchon-agni qui fréquentent l'école primaire publique de Totchon-agni, tous groupes confondus pour l'année académique 2014-2015.

Classe	Filles	Garçons	Total
CI	28	30	58
CP	23	26	49
CE1	29	21	50
CE2	11	21	32
CM1	18	19	37
CM2	14	13	27
Total	123	130	253

Graphique n°4 :Répartition des filles et des garçons de Totchon-agni à l'EPP de ce village

De ces tableaux et graphiques qui présentent les effectifs des élèves de l'école primaire publique de Totchon-agni, nous pouvons noter qu'il y a 148 filles pour 144 garçons dans cette école. L'effectif des filles inscrites est donc un peu légèrement supérieur à celui des garçons (50,68% contre 49,32%). Mais hormis les enfants des villages environnants qui fréquentent cette école, les enfants de Totchon-agni même représentent 253 sur les 292 effectifs de l'ensemble des élèves de cette école soit 86,64%. Parmi ces derniers, on compte 123 (48,62) filles et 130 (51,38) garçons. D'après donc ces analyses, la marge qui existe entre les garçons et les filles inscrits n'est pas si grande. Mais contrairement à ce qu'on observe généralement dans les milieux ruraux, il existe un légère e ngouement pour l'inscription des filles à l'école dans le village Totchon-agni ; Et comptant sur leur maintien dans le système scolaire, nous pouvons dire que la gratuité des frais de scolarité à l'école primaire publique au Bénin a permis cet engouement.

Les élèves collégiens du village Totchon-agni fréquentent le collège de l'arrondissement d'Ouèdèmè-Pédah. Le tableau qui suit montre uniquement l'effectif des élèves collégiens de Totchon-agni qui fréquente le CEG de Ouèdèmè-Pédah.

Tableau n° XIII : Répartition des collégiens du village Totchon-agni qui fréquentent le CEG de Ouèdèmè-Pédah selon le sexe pour l'année scolaire 2014-2015

Sexe Classe	Garçons	Filles	total
6ème	12	03	15
5ème	05	04	09
4ème	04	01	05
3ème	07	01	08
2nd	04	00	04
1ere	01	00	01
Tle	00	00	00
Total	33	09	42

8. Loisirs et culture :

Les populations de Totchon-Agni, en dehors de leurs activités de revenu n'ont, pas d'activités culturelles particulières. En dehors des grandes manifestations fétichistes,le football est le passe-temps favori des enfants dans la mesure du possible quoique le village ne dispose pas d'un terrain adéquat à cette pratique. Aussi, les jeux de domino, appelés « adji »rassemblequelquefois les hommes.

9. Santé et social :

Malgré l'existence de deux centres de santé dans l'arrondissement de Ouèdèmè-Pédah : le CS de PEDAH-COME et de ZOUNTA, villages situés en moyenne à 2km de Totchon-agni, La plupart des habitants, ont l'habitude de se soigner d'abord par automédication, puis par la médecine traditionnelle ; avant de se rendre à l'hôpital quand la maladie ne s'améliore pas. Quand ils doivent aller à l'hôpital, les populations de Totchon-Agni ne fréquentent pas souvent les deux centres de santé de leur arrondissement. Elles préfèrent se soigner au centre de santé de Dahè, Dahè qui est un des arrondissements ruraux de la Commune de Houéyogbé, situé au Nord-Ouest de la commune de Comé et, au Nord (Dahè Aklo) et à l'Ouest (Dahè Gbédji) de Totchon-agni à cause de l'accessibilité géographique.Les infections les plus courantes dans la commune selon la mairie de Comé sont entre autres le paludisme, les affections respiratoires aigües et basses, les traumatismes, les gastro - entérites et les hypertensions artérielles.

A Totchon-Agni,il n'existe pas de pharmacie ni d'officine ; quelques bonnes dames vendent des médicaments provenance du Nigéria. Après notre étude du milieu, les maladies que nous avons pu identifier au cours de l'année 2014 selon les registres des centres de santé de PEDAH-COME et de Dahè sont : le paludisme, les maux de tête et de ventre, la fièvre, l'anémie, la diarrhée, lecari dentaire,la toux, Hypertension artérielle etc.Ces affections pourraient trouver leurs sources dans la mauvaise hygiène, l'environnement peu assaini et la position géographique du village. En effet, presque toute la population fait ses besoins dans la nature, la majorité des concessions sont entourées d'herbes, on note également la présence de savane arborée tout autour du village, de plus, le village dispose d'un baffons et est situé à environ 2 km du Lac Ahémé. Ce sont ces différentes situations qui favorisent le paludisme par la multiplication des moustiques. De même, le faible taux d'utilisation de moustiquaires imprégnées pourrait également justifier le taux élevé du paludisme. La fièvre, l'anémie étant respectivement les symptômes et les conséquences du paludisme, alors le taux élevé de ces affections n'estrien d'autres que la conséquence de cette maladie.

Le tableau ci-dessous présente le nombre de personnes ayant eu recours au service des deux centres de santé en 2014.

Tableau XIV : Répartition du nombre de Population de Totchon-agni ayant eu recours aux centres de santé de Dahè et de PEDAH-COME selon le service en 2014

D'après ce tableau, nous constatons que la population de Totchon-agni fréquente en majorité le centre de santé de Dahè (129) que celui de PEDAH-COME (34).

L'aliment de base des ménages de Totchon-agni, est la pâte de maïsaccompagné de diverses sauces (noire de palme, de gombo, de tomate, de légume...).La situation de la santé maternelle et infantile à Totchon-agni est satisfaisante par rapport à ce qu'on pourrait penser d'un milieu rural. Les femmes dans ce village ont de bonnes habitudes en matière de consultations pré et post natales. Les données de nos enquêtes en témoignent 110,48%.

Il existe des interdits alimentaires dans la localité qui peuvent être réparties comme suit :

Concernant l'alimentation du bébé, les femmes ne respectent pas toujours les règles de base telles que l'allaitement exclusif de 0 à 6 mois et la diversification alimentaire à partir de 6 mois. Ainsi, l'alimentation du bébé de 0 à 4 mois, est composée de lait maternel, d'eau et de tisane. A partir de 4 mois et plus, le bébé en plus des bouillies de soja, de riz, de farine de maïs, de sorgho, commence par manger la pâte etc. Le sevrage se fait généralement à 2 ans et demi pour tous les enfants. Il existe des interdits alimentaires dans la localité qui peuvent être réparties comme suit :

Tableau n° XV : Tableau récapitulatif des interdits alimentaires des populations de Totchon-agni et leur raison.

Les fléaux sociaux qui minent le village sont notamment le vol et l'alcoolisme, mais ils ne sont pas encore à un degré important.

10. Vie politique et associative :

A Totchon-agni, la vie politique est animée par deux partis politiques à savoir : Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), et le Parti Force Clé. Mais la politique n'est d'actualité dans le village qu'en période électorale. Par conséquent, il n'existe pas d'organisations politiques permanentes dans la localité. Les populations déplorent les promesses non tenues des représentants de partis qui ne deviennent fréquents dans le village qu'en période électorale.

Néanmoins, les élus locaux actuels appartiennent tous aux Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Ils sont au nombre de six (6) dont deux décédés, c'est-à-dire le CV et ses cinq (5) conseillers. Ils sont consultés par la population en cas de problème pour des raisons diverses relatives à la communauté villageoise. Le chef de village se rend assez disponible à l'écoute de sa population et il est connu de tous dans le village, surtout avec son surnom : « avien » ou « avienfier » ; qui signifie : je ne viens pas.

III. Besoins et problèmes

Le village de Totchon-Agni est confronté à plusieurs problèmes au nombre desquels découlent les besoins de la population. Tous les besoins identifiés sont exprimés par la population et sont ici présentés dans l'ordre de priorité :

1) Besoins exprimés :

Lors de notre stage dans cette localité, les populations ont énuméré un certain nombre de besoins ressentis et exprimés, préjudiciables au développement de ce village à l'issu du focus groupe organisé avec qu'elles. Au nombre de ceux-ci, nous pouvons retenir :

1.1. Electrification :

L'énergie électrique, une panacée pour tout développement, est nécessaire à Totchon-Agni dans plusieurs domaines. Sa non disponibilité empêche la population d'avoir de façon suffisante et permanente de rafraichissement, de charger les appareils. Sur le plan économique, la non disponibilité de l'énergie électrique, empêche le développement des activités comme la restauration, de soudure, couture, coiffure. Pour faire la photocopie, la saisie et l'impression de documents, les populations se rendent dans les autres villages de l'arrondissement ou à Dahè.Aussi, cette situation rend le village obscur et favorise ainsi le risque d'insécurité. De même, pour faute d'électricité, les étranger qui achètent des parcelles dans le village ne veulent pas les bâtir ; et les fonctionnaires qui y travail préfèrent se loger hors du village.

1.2. Construction de centre de santé :

Pour les populations, ce besoin se justifie par le fait que les voies qui mènent dans les hôpitaux de l'arrondissement sont distantes et dégradées. Cet état de chose ne les encourage pas à fréquenter ces centres de santé ; d'où elles souhaiteraient la mise à disposition de Totchon-Agni de son propre hôpital.

1.3. Construction de marché :

Véritable grenier à produits agricoles, mais ne disposant malheureusement pas d'un marché digne de nom pour faire écouler leur production, les paysans du village Totchon-Agni, confrontés à la mévente, vendent leurs produits à un coût bas et non bénéfique.

1.4. Augmentation du nombre de forage de puits et/ou adduction en eau potable (SONEB) :

Le besoin en eau potable reste et demeure un besoin très important dans la localité. En effet, la nature du sol du village rend difficile tout forage de puits. Les quelques rares puits creusés dans certains ménages, à cause de la qualité latéritique et sablo-argileux du sol, l'eau qui y sort est inutilisable et les puits se tarissent vite. Alors la majorité des ménages ne dispose pas de puits. Ceux-ci se contentent des deux puits et de la seule pompe publique disponible dans le village. Certains ménages, à cause de la distance qui les séparent de ces sources d'eau, préfèrent s'approvisionner en eau à Dahè.

1.5. Micro crédits :

A Totchon-Agni, la population est essentiellement agricole et produit en majorité le manioc, maïs etc. Mais le manque de capital fait que le rendement des travaux champêtres est très peu considérable au vue de l'immense portion de terre cultivable. En fait, la population sollicite l'appui technique de l'Etat mais aussi et surtout financier par le truchement des Institutions de Micro finances (IMF).

1.6. L'aménagement de la route :

Les routes qui relient le village Totchon-Agni à ses voisins de Ouèdèmè-Pédah en dehors des deux principales, sont des sentiers, tous dans un très mauvais état. La conséquence immédiate est que le village est peu fréquenté par les étrangers qui sont cependant indispensables au développement global du village et au développement économique en particulier.

Les besoins ci-dessus ressentis ont été mentionnés par la population elles même. Mais certains besoins n'ont pas été exprimés, sûrement parce que ceux-ci ne sont pas ressentis ou n'ont pas trop grandes importances pour eux. Ainsi, ils ne les ont pas mentionnés. Il s'agit de :

A partir de ces multitudes besoins, les populations au cours du focus-groupe, ont unanimement choisit l'électrification ; comme besoins pouvant faire l'objet d'un mini projet. Mais toutes les tentatives pour leur faire comprendre qu'il y a d'autres besoins plus important à satisfaire dans de brefs délais ont été vaines ; et comme dit-on souvent : « la voix du peuple est la voix de Dieu » ;et ne pouvant pas aussi, aller à l'encontre de leur souhait, le besoin d'électrification été finalement choisit pour faire l'objet de notre mini-projet que nous allons présenter dans la troisième partie de ce travail.

DEUXIEME PARTIE : Fonctionnement d'un groupe

L'étude du fonctionnement de notre groupement, se basera sur l'analyse descriptive du groupement et sur son fonctionnent interne et externe.

I. Analyse descriptive du groupe

1) Identification :

Lors de notre stage dans le village Totchon-Agni de l'arrondissement de Ouèdèmè-Pédah dans la commune de Comè, nous avons, identifier deux groupements coopératifs. Le premier un regroupement de toutes les femmes du village qui intervient dans l'entretien de la principale rue du milieu et l'autre, est un groupe de transformation du manioc en gari appelé « Fifonsi ». Mais, ne pouvant pas étudier le fonctionnement de ces deux groupes, nous avons alors procédé à un échantillonnage aléatoire simple, c'est-à-dire un tirage sans reprise des groupements. C'est ainsi que le groupement « Fifonsi » a été choisi comme notre groupe d'étude. Celui-ci a été créé en 2006 et est situé dans le village, précisément dans le hameau Minsènouhoué.

2) Classification :

Le groupement Fifonsi est un groupement mixte composé de 25 membres. Il est un groupe formel car, reconnu par l'Union Régionale des Producteurs du Mono-Couffo et la Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit Autogérée (CAVECA). C'est un groupe secondaire car il est issu d'un regroupement d'alphabétisation et dont l'objectif est centré sur la tâche ; en ce sens que ses activités ne profitent seulement qu'à ses membres. Il s'agit aussi d'un groupe ouvert car ayant le libre choix d'adhésion et de sortir.

3) Historique :

Le groupement Fifonsi a vu le jour en 2006. Il est né du Programme d'Appui aux Dynamiques Productives (PADYP) du l'Union Régionale des Producteurs du Mono-Couffo ; qui est un projet d'alphabétisation des paysans du village Totchon-Agni. A la fin de ce projet PADYP, et pour ne pas oublier les notions acquises et se disloquer, et surtout pour garder l'harmonie du groupe, mes membres qui étaient plus d'une cinquantaine au départ, ont décidé de transformer le groupe d'alphabétisation en un groupement de transformation de manioc en gari, appelé Fifonsi; dans l'objectif principale de contribuer au développement de leur village, à travers la commercialisation et l'exportation de leurs produits ainsi que la satisfaction de leurs besoins. Le groupement, au fil de son évolution, plusieurs de ses membres sont partis et actuellement l'on y compte 25membres.

4) Composition :

Le groupement Fifonsi est composé de 25membres dont 20 femmes et 03 hommes. La tranche d'âge la plus dominante est celle de 34 ans et plus (environ 52, %). L'activité principale des membres du groupement est l'agriculture. La composition des membres du groupement Fifonsi, se présente comme suit :

5) But et Objectifs :

Le but principal visé par le groupement, est le développement du village. Les objectifs à court terme, sont la production du gari. A long terme, il vise l'achat de terrains cultivable en vue de la culture intensive du manioc et la production en grande quantité du gari. A très court terme, le groupement a pour activité la récolte des champs de manioc acheté à crédit et la transformation du manioc en gari. Aussi, les membres ont-ils l'ambition de vite payer une caution à la CAVECA dans le but de recevoir une épargne pour le développement de leurs activités.

6) Réalisation et moyens :

En ce qui concerne la réalisation, le groupement a eu à produire du gari et le vendre aux commerçantes venues de Cotonou. Pour les activités à venir, ils auront à faire la récolte des champs de manioc acheté déjà à crédit et la transformation du manioc en gari.

Pour les moyens, les ressources humaines sont largementsuffisantes, mais le problème se situe aux niveaux matériels et financiers.

Primo, les outils de transformation du gari (marmites, couteaux,...) sont insuffisant et n'appartiennent pas tous au groupement mais à certains membres.

Secondo, les ressources financières, en dehors des 100f CFA comme frais de cotisation de réunion pour chaque membre, le groupement ne dispose pas encore d'une somme fixe dans son compte pour mener ses activités. Une partie des bénéfices des productions précédemment faites a été partagée entre les membres, et l'autre, a servie d'acheter quelques matériaux. Actuellement, ils attendent, après paiement d'une caution, un prêt de 3 000 000 de la CAVECA.

II- Fonctionnement interne du groupe

1) L'espace et le temps :

L'espace et le temps jouent un rôle prépondérant dans l'analyse du fonctionnement d'un groupe. L'espace influe sur la manière dont les membres d'un groupe se parlent, interagissent, et communiquent les uns avec les autres. A cet effet, le groupement Fifonsi tient ses rencontres dans un local qui était construit pour le groupement d'alphabétisation duquel, est né Fifonsi ; dans la maison du chef village qui y est aussi membre.Ce lieu de rencontre, d'acceptable condition d'habitation, est accessible à tous les membres car la majorité d'eux habitent dans le village. En dehors des réunions, les activités de d'épluchage du manioc et de la préparation du gari, généralement réalisées à l'air libre sous les arbres de la maison, se font également dans ce local pendant les moments de pluie. En ce qui concerne le temps c'est-à-dire le jour, la durée et la fréquence des rencontres, il est adapté au mode de vie des membres. Dans ce cadre, les membres se rencontrent et font leur travail lors des jours du marché où la population normalement ne travaille pas.

2) Les Normes :

Les normes du groupement sont établies au début du fonctionnement du groupe sur proposition et amendement de tous les membres. Néanmoins d'autres normes sont établies au fur et à mesure que les problèmes se posent et adopter à l'AG qui se tienne au début de chaque année. Parmi ces normes, certaines sont constamment transgressées par les membres comme la levée de la main pour demander la permission avant de sortir au cours des rencontres

3) Vie socio affective :

Le travail au sein du groupement se fait dans une atmosphère bon enfant, de joie, d'esprit d'unité et de compréhension. Du coup, les vertus comme le respect mutuel, l'esprit d'acceptation de l'autre y sont des atouts et facilitent la bonne marche de leurs activités. Néanmoins, nous apprend-t-on, lors des activités, on notait beaucoup de bavardage, ce qui freinait le déroulement des activités, eue égard à ce état de chose, le groupe a été séparé en deux lors de la réalisation des activités. Depuis cette solution trouvée, le groupe fonctionne normalement.

4) Communication :

La communication dans le groupe est très bien organisée. D'abord, toutes les réunions sont convoquées par le Président qui informe l'organisateur. Ce dernier à son tour s'assure de ce que l'information est parvenue à chaque membre. Tous les sujets concernant la tâche sont discutés pendant les assises. Au cours de celles-ci, les prises de parole se font de façon ordonnée et les décisions sont prises à la majorité des voix. Toutefois, en cas de débat houleux sur un point, le président avec l'aide des autres membres essaient de ramener les discutions sur la tâche.

1) Appartenance et relation de chaque membre à d'autres groupes

Certains membres appartiennent à d'autres groupes qui sont de type formel. Mais elles ne sont pas des membres à part entière, justes des adhérentes. Il existe une influence de ces groupes sur les membres. Mais une influence plutôt positive car plus leur capital augmente de l'autre côté plus elles apportent leur contribution dans le présent groupe (Fifonsi). Aussi, partagent-ils leurs expériences acquises dans d'autres groupes, avec le groupe actuel.

Le groupement Fifonsi na pas des relations particulières avec d'autres groupes, et, il n'en existe qu'un seul autre groupement dans le village ; celui du regroupement de tous les femmes du village qui intervient dans l'entretien des principaux rues du milieu et qui a un caractère informel.

2) Relations entre le groupe et les organismes institutionnels

Le groupement Fifonsi, entretient des relations avec des institutions telles que l'Union Régionale des Producteurs du Mono-Couffo et la CAVECA. Les agents de ces institutions viennent quelques fois travailler avec le groupement. Ils leur apportent des informations pertinentes et négocient desfinancements pour eux ; ce sont des personnes ressources qualifiées.

TROISIEME PARTIE :

Elaboration d'un Mini projet

Titre du projet :

Département du Mono ; commune de Comè ; arrondissement de Ouèdèmè-Pédah ; village de Totchon-Agni.

5) Sources de financement possibles : Bonnes volontés (personnes physique et morales, ressortissants ou non du milieu).

II. Contexte, justification et objectifs

1) Contexte :

Le village TOTCHON AGNI, situé dans la commune de Comè, dans l'arrondissementdeOuèdèmè-Pédah est limité au Nord par Dahè-Aklo, au Sud par Ouèdèmè-Pédah et Kpétékan, à l'Est par le village Zounta et à l'Ouest par Dahè-Gbédji. Il est caractérisé par un climat subéquatorial de type Guinéen marqué par une répartition de quatre (04) saisons (une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars, une grande saison de pluies de mi-mars à mi-juillet, une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre et une petite saison de pluies de mi-septembre à mi-novembre).

Le relief du village est composé d'une part d'un ensemble morphologique difforme du Nord vers le Sud, composé d'un plateau latéritique à l'intérieur duquel on retrouve des savanes à emprises agricoles, des mosaïques de cultures et jachère; et d'autre part, d'une zone de marécages salés ou de bas-fonds caractérisée par la présence du lac Ahémé qui traverse l'arrondissement d'Ouèdèmè-Pédah.

Le type de sols rencontrés est de nature latéritiques, sablo-argileux et alluviaux-hydromorphes.Ces types de sols s'adaptent à plusieurs variétés de produits de l'agriculture.

D'après les données du recensement de l'étude de milieu que nous avons effectuée du 29 novembre au 20 décembre 2014, la population de Totchon-Agni est estimée à 717 habitants résidents dont 377 femmes et 340 hommes ; .Cette population est majoritairement jeune et peut être dynamique car 549(76,60%) d'elle est âgé de moins de 35 ans avec 267(37,24 %) d'hommes et 282 (39,33 %) de femmes.

Les populations de ce village, et surtout celles jeunes, confrontées à la pauvreté grandissante et l'absence de perspectives meilleurs, préfèrent le phénomène de l'exode rural ; qui s'observe de plus en plus dans ce village.

A cet effet, le problème de développement réel de Totchon-Agni reste posé ; et les habitants, à travers notre recensement,discussions et focus group organisés, ont exprimé la nécessité de l'électrification du village en vue de l'auto- développement de leur localité. Mais, comment peut se développement une localité à travers son électrification ? Et comment faire pour y accéder ?

2) Justification :

Facteur important de tout développement, l'énergie électrique constitue de nos jours une contrainte pour le développement économique et social. Malgré les efforts appréciables qui sont faits dans ce domaine, beaucoup de localités, surtout les milieux ruraux sont toujours sans électricité. C'est le cas du village Totchon-Agni qui végète dans le noir total, malgré que certains villages qui lui sont limitrophe en jouissent déjà et d'autre, disposent des installations électriques. Or, le développement de tout milieu rural, nécessite la fourniture de services énergétiques pour l'éclairage, étend vue du développement d'activités génératrices de revenus. En outre, Pour assurer un développement équilibré du pays et pour éviter la surpopulation des centres urbains, il est nécessaire de moderniser les infrastructures et d'améliorer les services en zone rurale. Une telle modernisation ne peut voir le jour sans source d'énergie moderne comme l'électricité ; sachant que les villes, avec un taux de croissance de 5.4 % plus élevé qu'en milieu rural, monopolisent les investissements.

On déduit donc qu'à travers ce projet, que le village Totchon-Agni bénéficierait sur le long terme d'un développement meilleur dans tous les domaines.

Pour cette noble mission de développement équitable et équilibré, cette injustice que subi la population de Totchon-Agni ne peut connaitre un heureux dénouement si les autorités locales et communales ne sont informées des problèmes. Cette action de plaidoyer est une initiative qui mobilise les forces vives de la communauté de Totchon-Agni (leaders traditionnels, cadre à divers niveau...) en vue de toucher directement ou indirectement les décideurs tant communaux qu'Etatiques sur la nécessité d'électrifier le village. L'action de plaidoyer a pour finalité d'informer et d'influencer les élus communaux et les autorités en charges de l'énergie du département en charge de l'énergie afin que l'électrification du village devienne une question prioritaire et cruciale.

3) But et objectifs du projet :

· Objectif général : Contribuer à l'électrification du village Totchon-Agni par le plaidoyer

§ Impliquer les leaders du village (politiques et traditionnels dans le processus du plaidoyer pour l'électrification de Totchon-Agni.

§ Persuader les autorités communales sur la nécessité de d'électrifier le village Totchon-Agni.

§ Informer les autorités Etatique chargé de l'énergie de l'importance d'électrifier le village de Totchon-Agni.

II. Activités, Résultats et Stratégies de mise en oeuvre du projet :

1) Activités :

§ Constituer un groupe de plaidoyer : composé des élus locaux du village de Totchon-Agni, les directeurs du groupe A et B de l'EPP Totchon-Agni, deux sages et leaders du village.

§ Informer le chef d'arrondissement, les autorités du conseil communal et Etatiques (directeurs départemental de l'énergie, le ministre de l'énergie) par l'envoi de courriers.

§ Le groupe de plaidoyerduprojetrencontreront le conseil communal, et leur tâche consiste à convaincre le conseil d'agir sur l'électrification du village.

§ Suivi des courriers et poursuivre les rencontres avec les différentes autorités

2) Résultats attendus :

§ REDUCTION DE LA PAUVRET avec la stimulation de l'économiedans le village : Étant donnés qu'avec l'électricité, le village présentera de nombreuses opportunités d'activités génératrices de revenue telles que : boulangerie, l'élevage, les centres de recharge, vente d'eau glacée, moulin à écraser, cafétérias...

§ EDUCATION POUR TOUS avec une augmentation des performances scolairesgrâce à la prolongation des heures d'étude et de lecture après le coucher du soleil.

§ L'alphabétisation des adultes : Car avec l'électricité dans les écoles, les femmes après leurs tâches domestiques journalières pourront participer à des cours du soir.

§ ACCES A L'INFORMATONavec une meilleure compréhension et participation à la vie politique de la commune et l'ouverture aux nouvelles technologies de l'information et de la communication.

§ REGRESSION DE L'EXOD RURAL : car avec la création de nouveaux emplois et le développement des centres de loisir, les jeunes seront de plus en plus occupés et être une bonne main d'oeuvre pour la production locale.

3) Stratégie de mise en oeuvre :

§ Faire conduit le processus par les membres de la communauté de Totchon-Agni.

§ Rechercher les personnes de contact proche d'un membre du groupe de plaidoyer, cadre de l'administration communale pouvant favoriser les rencontres avec le conseil communal et le maire.

§ Impliquer les organisations fortes du développement de la zone pouvant influer sur les décisions communales.

§ Informer par lettres les responsables du département en charge de l'énergie et ceux en charge de la décentralisation.

4) Budget estimatif :

Le coût approximatif du projet est de 90 000 F CFA et les modalités de dépense se trouve dans le tableau suivant :(3800 pour une

5) Contraintes :

CONCLUSION GENERALE

De tout ce qui précède, on comprend bien que l'assistant social est un agent de développement communautaire.C'est pourquoi le stage des étudiants de l'ESAS II en zone rurale vise à les initier à la recherche sur le terrain et à produire un rapport de monographie.Ainsi donc, notre stage effectué dans le village de Totchon-Agni, un des six villages de l'arrondissementdeOuèdèmè-Pédah de la commune de Comè nous a permis de vivre la réalité d'un milieu rural. En résumé, C'est un village à prédominance ménages agricoles par rapport aux autres villages limitrophes bref, c'est un village qui regorge d'énormes richesses nécessaires au développement. Mais certains nombres de besoins et problèmes, freinent le village dans son élan de développement. Ainsi tout projet allant dans le sens de la résolution de ces différents besoins et problèmes favoriserait à coup sûr le développement durable de cette communauté. C'est dans l'objectif de contribuer à la résolution de ces besoins et problèmes que nous avons élaboré notre mini-projet. Ces différents actions, ajoutées à celle de l'étude du fonctionnement du groupementFifonsi, nous a permis non seulement de nous initier à la démarche de recherche, de découvrir certaines réalités du terrain.Par ailleurs, ce stage de zone nous a également permis de nous rendre compte de l'importance du service social en milieu rural et des réalités auxquelles nous serons confrontés ; quitte à nous préparer en conséquence pour la vie professionnelle.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE :

· INSAE, RGPH3, (Février 2002), Cahiers des villages et quartiers de villes, Département du Mono, mai 2004

· Rapport final du projet développer Benin énergiesRenouvelable, juillet 2010

ANNEXE

Q5 - comment l'arrondissement ou le quartier est divisé sur le plan administratif ?

Q1- combien de membre compte votre ménage ? Quelle est la composition de votre ménage (masculin, féminin et leur âge respectif)?

Q8-Des femmes et des hommes sont-ils arrivés dans la localité depuis les deux dernières années ? Oui non

· D'où sont-ils venus ? ..............................................................s

Q27-Quel est votre revenu moyen annuel ?
Q28-Quels sont les difficultés que vous rencontrés dans l'exercice de votre activité ?

Dépenses	Hommes	Femmes	Nourriture
		Logement
		Vêtements
		Médicaments
		Boisson
		Achat d'eau
		Cérémonies
		Transport
		Scolarité

Q61-Quel est le nombre de filles, de garçons qui ont quittés l'école ces deux dernières années dans votre ménage ?

Q63-Existe-t-il une accessibilité géographique et financière aux soins ? -Mentions

Q66-Lesquels de ces maux affectent le plus souvent les membres de votre famille ?

Maux	Enfants de 0 à 5 ans	Plus de 5 ans
Vomissement
Fièvre
Maux de tête
Diarrhée
Dysenterie
Vers intestinaux
Abcès
Toux
Dermatose
Poliomyélite
Convulsion
Autres

ANNEXE3 : guide d'entretien (personnes ressources) Personnes impliquées

Q5- Y-a-t-il eu des circonstances ou conditions particulières qui ont freiné ou favorisé le développement actuel de la

Communauté ?......................................................................

Q9- Quelle est l'ethnie la plus dominante ? .........................................

Pourquoi ? (influence) .........................................................................................

Q16-Y a-t-il des organisations politiques dans la localité ? Oui Si oui combien sont-elles ?

Q27- Quels rôles jouent les chefs traditionnels ?..........................................................................................................................................................................................................

-Quelles sont les périodes de cérémonies religieuses ou fétichistes dans la localité ?

-Existe-t-il des jours ou la communauté où certaines catégories de la population ne travaillent

Q40-Quelles sont les stratégies d'éradication de ces fléaux de la communauté ?

Q44-Quels sont les moyens que vous envisagez pour la satisfaction de ces besoins ?

Q45-Quels sont les besoins non exprimés ? (Observation personnelle des stagiaires)

Évolutions?..................................................................................................

Q11- De combien d'hommes et de femmes est constitué votre groupe ? Et quels sont leur âge respectif ?

Tranche d'âge	Hommes	Femmes	Total



Total

Q12- Quelles est la répartition des membres du groupe selon les secteurs d'activités ?

Q14- Quelle est l'influence de la taille de votre groupe sur la cohésion du groupe ? (observation)

Q15- Quel est le but et quels sont les objectifs que poursuit votre groupement ?

Ressources Activités	Ressources			Sources de financement
	Humaines	Matérielles	financières
Activités récentes
Activités en projet

Q17-Le local est-il proportionné à la taille du groupe ?.....................................

Q18-Quelles est l'effet de la décoration, de l'aération et de la température sur le fonctionnement du groupe ? .....................................

Q19-Quelle est l'influence de l'aménagement de la salle de rencontre ?.................

Q21-Le moment et la durée des rencontres sont-ils adaptés au mode de vie des membres ? ............................................

Q22-Le nombre et la fréquence des rencontres sont -il appropriés aux buts ? ..............................

Q25-Comment les rôles formels sont-ils assignés ?...................................................

Q26-Les attentes du groupe concernant les rôles formels sont-elles précisées ? .....

Q27-Qu'est ce qui participe au maintien ou à l'affaiblissement des rôles ? ......

Q30-Quels sont les effets des différents rôles sur la dynamique du groupe ?.........

Q34-Ces leaders ont-ils une influence positive ou négative sur le groupe ?? ...

Q35-Les membres sont-ils à l'aise ? Expriment-ils facilement leurs opinions et leurs émotions ? ..........................................

Q38-Quels sont les indices de cohésion ou d'absence de cohésion du groupe ?.......

Q53-La communication est telle équilibrée ou monopolisée par quelques personnes ?....................................................

Q54-Les message sont -ils clairs, voilés, directs, indirects ?...................................

Q55-Quels sont les facteurs qui influencent la communication ?...............................

Q57-Quels sont les effets des messages non verbaux sur le fonctionnement du groupe ?...................................................

3-1- l'appartenance de chaque membre à d'autres groupes Q58-Militez-vous dans d'autre groupe ou associations en dehors de celui-ci ? OUI NON
Q59-Que vous a apporté cette multiple appartenance aux groupes ?................................................................

Q61-Quelles sont les différentes relations qui lient le groupe avec ses derniers ?..............................................................

Q62-Quel est le degré de proximité ou distance avec d'autres groupes ? (Aire géographique, en fonction des objectifs, intérêts)....................................................

Q63-En quoi la cohésion interne influent-elle la collaboration avec d'autres groupes ? ..................................................

Q67-Quelle est la nature du rapport qui lie le groupe à ces organismes/institution ?

Q68-Quelles sont les exigences de ces organismes vis-à-vis du groupe ? Langage écrit contrats