Section 3 : Les Indicateurs de la
gouvernance
La traduction de la gouvernance en
indicateurs est nécessaire .Il parait, de toute évidence,
difficile de définir un outil de mesure pour saisir, dans un chiffre
unique, afin d'offrir un aperçu sur la qualité de la
gouvernance.
I. L'intérêt spectaculaire pour mesurer la
gouvernance
Plusieurs raisons font que les indicateurs de gouvernance sont
de plus en plus demandés et que les informations se rendent à
des divers domaines. De nombreux organismes pourraient être
intéressés par l'évaluation de la qualité de
gouvernance et chacun d'entre eux en aura une utilisation divergente de
l'autre. Mesurer la gouvernance revient à répondre à deux
demandes suprêmes, une institutionnelle et l'autre académique
(Razafindrakoto et Roubaud, 2007).
Les premiers utilisateurs des indicateurs ce sont les
bailleurs de fonds internationaux. Ces institutions utilisent les indicateurs
de gouvernance principalement comme unique critère d'allocation
des aides et des prêts aux pays en développement
(Dollar ,1997 ; Dollar et Levin, 2004).
Selon l'ONU, le principal indicateur d'une « mauvaise
gouvernance », pris en compte par les institutions mondiales dans
l'attribution (ou non) d'aides, est le niveau de la corruption.
Aujourd'hui, les pays en voie de développement et
notamment les pays du MENA sont conscients que, pour attirer les investisseurs
étrangers et continuer à bénéficier les aides au
développement accordés par les organismes internationales, il
est impératif d'améliorer la qualité de la gouvernance.
Un autre groupe de demandeurs des indicateurs de gouvernance
est constitué par les investisseurs internationaux. En effet, la
« bonne gouvernance » représente pour eux la
principale garantie d'un bon climat d'affaires. Contrairement au premier groupe
d'utilisateurs, la principale préoccupation de ce groupe c'est le risque
financier lié à leurs investissements dans un pays donné.
Ainsi, les indicateurs qui les intéressent ne sont pas toujours les
mêmes. Ces investisseurs étrangers s'intéressent
principalement à la notation des entreprises ou des pays dans lesquels
ils comptent investir.
Selon Doing Business (2011), l'activité
économique dans un pays nécessite un cadre juridique solide
pour assurer la sécurité des contrats et à la
protection des droits des investisseurs. Ainsi, pour être bien
classé dans ce rapport, un pays doit veiller à simplifier les
procédures pour l'investissement, à favoriser la diffusion de
l'information et à sécuriser et à formaliser les
transactions et les contrats. Aujourd'hui, un pays mal classé par l'un
de ces indicateurs aura très peu de chance d'attirer les investisseurs
étrangers.
Les indicateurs de gouvernance peuvent également
constituer un instrument d'évaluation pour toute organisation, une
entreprise ou un Etat, pour connaitre les insuffisances organisationnelles
et réglementaires pour bien allouer les ressources.
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