3) La lutte contre la corruption
Le refrain de lutte contre la corruption amène les
experts internationaux à insister sur le volet éthique de cette
tumeur espiègle.
Nombreuses sont les définitions accordées au
phénomène de corruption. En effet, ce concept indécis
présente plusieurs formes et divers pratiques tel que les pots de vin,
la fraude, l'extorsion, l'argent destiné à
accélérer l'instruction des dossiers, le blanchissement d'argent
et les abus de biens sociaux. D'une manière générale, la
corruption est une activité illégale et le plus souvent
clandestine, elle existe partout dans le monde, et survient dans tous les
sphères.
La BM retient deux grands types de corruption qui sont
respectivement les grandes corruptions qui s'exercent aux hautes
hiérarchies et la petite corruption exercée au niveau
institutionnel.
Pour Amundsen (1999), la corruption est un
symptôme de dysfonctionnement de la relation entre l'Etat et la
population.
La mauvaise gouvernance est identifiées par la
corruption, ces deux notions ont une caractéristique commune et
expriment une déviation des normes de comportements (Stieglitz 1996).
Selon Ades et Tella (1997), la corruption réduit
la productivité et diminue l'efficacité des politiques
industrielles, tout en encourageant le secteur privé à violer les
lois et les règlements, elle détériore la
qualité des services offerts et biens achetés. Dans ce contexte,
Maura, (1995), Shleifer et Vishsy (1993) et Sheh et Schacter (2004) affirment
que la corruption aboutit à l'accroissement des
inégalités de revenus et de la pauvreté.
La corruption entrave les bons politiques gouvernementaux,
empêche l'équité et la justice, favorise le
détournement des ressources normalement destinées aux
développements des pays, de plus, elle détériore la
transparence du gouvernement et l'application rigoureux du droit ce qui
influence négativement la qualité de gouvernement.
L'apparition de cette activité illicite fait
référence à un niveau de vie médiocre qui se
traduit par la piètre qualité des institutions de services, des
faibles salaires, ceci poussent le simple fonctionnaire à accepter la
corruption dans le but d'améliorer son bien être .Pour Bardhan
(1997) la corruption se traduit par l'utilisation des bureaux publics pour des
bénéfices privés cela veut dire que les agents publics
utilisent leurs fonctions pour maximiser leurs intérêts
individuels plutôt que le bien-être social.
La corruption due principalement à la mauvaise
gouvernance est caractérisée par l'émergence d'un cadre
législatif imprécis, un système judiciaire fragile et
inadéquat et l'absence de responsabilisation et de transparence.
La lutte contre la corruption c'est lutter contre l'abus de
pouvoir à des fins lucratives, mais aussi la lutte contre les ennuis
socioéconomique et politique qui détraquent la croissance
économique.
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