Ministère de l'enseignement supérieur et
de la recherche scientifique et de la technologie
Université de Carthage
Faculté des sciences économiques et
de gestion de Nabeul
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Mémoire en vue de l'obtention du Diplôme
de mastère recherche
« Economie des
affaires »
Sujet : Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
Dirigé par : Mr. Le Professeur :
Elaboré par :
RIDHA CHKOUNDALI
FATMA MHADHBI
Année universitaire : 2015-2016
Remerciement
Au terme de ce travail, je tiens à remercier mes plus
sincères remerciement à mon encadreur le professeur Ridha
chkoundali pour son aide appréciable et ses conseils forts utiles toute
a gratitude pour l'attention qu'il m'a accordée ainsi que sa
disponibilité.
Je remercie aussi les membres du jury qui vont assister
à la soutenance de ce mémoire, je vous pris de trouver ici
l'expression de mon respect et de toute ma gratitude.
Mes remerciements s'adressent également à toutes
les personnes qui mon aidé dans mes recherches. Ainsi à tout le
cadre enseignant de la faculté des sciences économiques et de
gestion de Nabeul qui a favorisé l'enrichissement de mes
connaissances.
Dédicaces
Je dédie ce travail à tous ceux qui me sont
chers et en particulier :
A ma très chère soeur :
ASMA qui a sacrifié sa vie, son
âme afin de me voir ce que je suis pour mon éducation et mes
études, pour l'amour et la patience qu'elle n'avait cessé de
porter à mon égard et dont je ne suis jamais redevable. Merci
d'être compréhensive et affectueuse et m'avoir
éclairé l'itinéraire de la réussite.
Merci à mes chers parents Hassan et
Fadhila qui m'ont encouragé et m'ont donné le
soutien moral aux moments les plus difficiles.
Merci à mes chers : ma soeur khawla,
Amna, Maissa, et mon petit frère
Billel pour leurs estimable soutien et
aide.
Merci a tous mes ami(e)s et mes proches, notamment mon amie
Yosra Merhbene, , Mrabet Kabil .
Tous mes remerciements
Fatma Mhadhbi
Sommaire
Introduction
générale......................................................................................1
Chapitre 1 : Cadre conceptuel et théorique de la
gouvernance .......................................7
Section 1 : la gouvernance, définitions et cadre
théorique ..........................................9
Section2 : La bonne
gouvernance......................................................................29
Section 3 : Les Indicateurs de la
gouvernance.......................................................36
Conclusion
................................................................................................43
Chapitre 2 : Débat théorique sur
l'investissement direct étrange..................................44
Introduction................................................................................................45
Section 1 : Cadre théorique des
IDE...................................................................46
Section 2 : Les Déterminants d'attractivité
des IDE.................................................63
Section 3 Les retombées des IDE sur les pays d'accueil
.......................................................71
Conclusion................................................................................................78
Chapitre 3 : Relation
Gouvernance-IDE..............................................................78
Introduction
..............................................................................................79
Section 1 : Développements empiriques sur les
déterminants des IDE...........................79
Section2 : Revue des travaux empiriques et
théoriques traitant des effets de la bonne gouvernance sur les
IDE.................................................................................83
Section3 : Aperçu sur la qualité de la
gouvernance et IDE dans la région MENA.............89
Conclusion
................................................................................................99
Chapitre 4 : l'impact de la Gouvernance sur les
IDE..............................................100
Introduction :............................................................................................101
Section 1: Présentation du modèle et
définitions des
variables.............................................101
Section 2 : Les méthodes
d'estimation...............................................................106
Section3 : Résultats de l'estimation
..................................................................107
Conclusion
...............................................................................................119
Conclusion
générale.....................................................................................120
Bibliographie.............................................................................................124
ANNEXE
................................................................................................133
Sigles et Abréviations
BM : Banque Mondiale
BAD : Banque Africaine de
Développement
CNUCED : Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement.
FDI: Foreign Direct Investment
FH: Freedom House
FMI: Fonds Monétaire International
FMN : Firmes multinationales
IDE: Investissements Directs Etrangers
ICREG: international Country Risk Guide
KKZ: Kaufmann, Art Kraay, Pablo Zoido
MENA : Pays de Moyen Orient et Nord
Afrique
NEG : Nouvelle Economie
Géographique
NTCI : Nouvelles Théories du
Commerce International
OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement Economiques
OLI : Ownership Location
Internationalisation advantages
OMC : Organisation mondiale de Commerce
PAS : Programme d'Ajustement
Structurel
PECO : Pays de l'Europe Centrale et
Orientale
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour
le développement
UEMOA: Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine
UE: Union Européenne
WGI: World Wide Governance Indicators
WBES: World business Environment Survey
Liste des figures
Chapitre 2
Figure1 : Complémentarité entre les trois
approches de l'attractivité.............................65
Chapitre3
Figure 2 : Evaluation de la qualité gouvernance dans
les pays MENA 2000-2014.............90
Figure 3 : Evolution des flux mondiaux
d'IDE......................................................92
Figure 4: Flux entrants mondiale période par
catégories ...........................................93
Figure 5: flux entrants des IDE en Moyen
Orient....................................................95
Figure 6: répartition des flux entrants d'IDE en
2000 .............................................................96
Figure 7: répartition des flux entrants d'IDE en
2012................................................96
Figure 8 : Flux entrants d'IDE dans la zone MENA en
pourcentage /des PVD et mondial....97
Figure 9 : Flux entrants d'IDE dans la zone MENA par pays
(%).................................97
Figure 11: degré de transfère de nouvelle
technologie dans la zone MEN.........................98
Liste des tableaux
Chapitre 2
Tableau 1 : Phases du cycle du produit et modes de
pénétration des marchés étrangers.......59
Tableau2 : Les avantages de la multinationalisation des
entreprises selon Dunning (1981)...62
Tableau 3: flux des IDE par région en MD
.......................................................... 94
Chapitre 4
Tableau 5 : Matrice de corrélation entre les
variables.............................................108
Tableau 6 : Statistiques descriptives de
l'échantillon..............................................109
Tableau 7: résultat du test de présence des
effets individuels....................................111
Tableau 8 : résultat du test
d'Hausman..............................................................111
Tableau 9: résultats de l'estimation du
modèle à effet fixes .....................................112
Résumé : Cette étude a
pour objectif principal d'apprécier l'impact de la gouvernance sur
l'attraction des investissements directs étrangers(IDE) dans les pays
MENA durant la période 2002-2012 sur la base d'un échantillon de
13 pays, qui se révèle à partir d'une estimation du
modèle à effets fixes. Les résultats selon lesquels notre
étude a abouti montrent, que la qualité réglementaire,
l'ouverture commerciale, le capital humain, l'infrastructure et l'inflation
contribuent; à expliquer le choix de localisation des IDE dans la
région MENA.
Mots clés : IDE, Gouvernance, les
pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord, modèle à effet fixes.
Abstract: In this search, we'll try to study
the impact of governance indicators and macroeconomic variables on the
attractiveness of foreign direct investment in 13 countries in the MENA region,
over the period 2002-2012 using fixed effects models. Our results show that
variables such as regulatory quality, trade openness, infrastructure quality,
human capital, and inflation help to explain the flow of foreign direct
investment to the country in the MENA region.
Keywords: Governance, foreign direct
investment, Middle East and North Africa countries, fixed effects models.
Introduction générale
Qu'est-ce que la gouvernance ? Nouveau mode
de gouvernement, ou bien une forme avancée de gestion.
Depuis le début des années 90, les débats
d'ampleur internationale sont consacrés à la gouvernance. La
notion fut défini pour la première fois dans le rapport de la
Banque mondiale 1992 intitulé «Governance and development
»qui traduit la gouvernance comme étant l'exercice de
l'autorité économique administrative et politique afin de
manipuler les affaires d'un pays à tous les niveaux.
Dans un autre champ, il est obligatoire de présenter le
cadre théorique dans lequel nous allons mener notre étude. Notre
thème central « gouvernance » s'inscrit dans le
cadre de la théorie des contrats, également la théorie
d'agence de Jensen et Meckling (1976) et la théorie de coût de
transaction de Williamson (1979). Nous avons également eu recours
à l'approche institutionnelle (la Nouvelle Théorie
Institutionnelle) de North (1990) afin de comprendre le fonctionnement du
système institutionnelle.
Le concept de gouvernance fait par ailleurs son
apparition dans un autre champ, celui des relations internationales. Le
terme de « good governance » est usité par les bailleurs de
fonds pour définir les critères d'une bonne gestion publique dans
les pays obéissants à des plans d'ajustement
structurel(PAS)1(*). Les
institutions de prêt internationaux préconisent par le biais
de cette conception des réformes institutionnelles nécessaires
pour le succès de leurs programmes économiques. D'autre part, ce
terme aurait décliné à l'univers organisationnel pour
aviser l'entreprise comme un alternatif de coordination et de partenariat
différent du marché.
Au cours de dernières
années, l'amplification de la notion de gouvernance en cohérence
avec l'investissement direct étranger, occupe une place notable dans les
débats économiques.
Dans un contexte mondial de plus en plus intégré
les investissements directs étrangers (IDE)
demeurent « un élément clef de la nouvelle
mondialisation2(*) ». Cette vision globale incite les
firmes à organiser ses activités dans un univers international.
Pour mener bien l'analyse théorique liée aux
déterminants des IDE et au choix de localisation des FMN nous avons
fait recours à un recueil théorique abondant à
savoir : les théories du commerce international( les anciennes
théories du commerce international et la nouvelle Théorie du
Commerce International (NTCI)), théorie de l'imperfection du
marché et de l'oligopole de Hymer (1960), La théorie
néo-technologique de cycle de vie (Vernon ,1966), La théorie de
l'internalisation et la théorie de Dunning (Paradigme OLI, 1977) et
plus récemment l'économie géographique initiée par
Krugman (1991).
L'importance croissante des investissements directs a aussi
éveillé l'intérêt des économistes, des
gouvernements, des politiciens de tenir compte les facteurs susceptibles de
favoriser l'attraction de ces flux. La littérature sur l'IDE propose
une large gamme des divers facteurs tant économique (taille de
marché, disponibilité des ressources humaines et naturelle
qualité de l'infrastructure , coûts salariaux coûts de
transport ect) , politique (incitation fiscale ect) qu'institutionnels (cadre
juridique et réglementaire fiable) susceptibles de justifier le volume
des flux d'IDE et le choix de la localisation des firmes multinationales
(Lipsey, 1999; Truman et Emmert, 1999 ; Love et Lage-Hidalgo, 2000 ;
Charkrabarti, 2001 ; Obwona, 2001; Kamaly, 2003 ; Lim, 2005, Bloningen,
2005 ;Alaya et al, 2007).
La question des conditions de l'attractivité des
investissements directs étrangers (IDE) occupe une importance
remarquable à la raison de ces opportunités offertes aussi bien
pour les pays développés (Ferrara et Henriot, 2004) que pour les
pays en développement. Ce fléau désormais une unité
de développement économique pour les pays. Il est
considérer comme un aqueduc par lequel certains pays d'accueil
développent leurs technologies et rattrapent leur retard
technologique. L'IDE prend dans ses dimensions plusieurs aspects tels que le
transfert technologique, l'externalité de savoir, l'effet
d'entrainement, développement de l'appareil productif, les gains
d'efficience et l'entrée de nouvelles opportunités de
marché. Leur développement joue un rôle singulier dans la
stimulation de la croissance économique dans les pays d'accueil. Par
ailleurs, les firmes multinationales (FMN) peuvent avoir des
conséquences positives sur les économies d'accueil à
savoir avec l'amélioration de la compétitive et la
productivité des entreprises domestiques pour faire face à la
concurrence étranger, la mobilité de la main d'oeuvre (Blomstrom
et al. 1994; Borensztein et al. 1998; Lipsey, 2000; Li et Liu, 2005).leurs
structures d'implantation sont définies en fonction
d'intérêts propres générant de nouvelles
règles du jeu ayant effets sur leur pays d'origine et les pays
d'accueil.
Suite à l'importance de l'IDE, les pays d'accueil n'ont
cessé de créer un environnement favorable pour attirer des IDE
à partir d'une meilleure amélioration de ses déterminants.
Selon CNUCED (2013), les flux entrants des IDE dans les pays
développés sont toujours plus grands que ceux dans les autres
catégories des pays. Ainsi, les pays développés (1.322795
MD) occupent la première place par rapport aux pays en
développement (591161 MD) en 2007. En revanche, après 2012 nous
constatons que les pays en développements sont plus avancés au
niveau des quantités des flux entrants des investissements directs
à l'étranger par rapport à ceux
développés
Pour le cas des pays MENA les flux entrants d'investissement
direct étranger ont reconnus une diminution de 60% entre 2010 et 2011,
avec des différences importantes entre les pays. Selon la CNUCED (2012)
cette chute s'explique par la baisse constatée en Afrique du nord, en
particulier les flux vers l'Egypte et la Libye, qui ce sont
arrêtés en raison de leur situation politique instable.
De ce fait, comme étant des pays en
développement les pays MENA ont essayé de changer leur
politique économique en adoptant des politiques et stratégies
plus favorables au marché et des économies plus ouvertes et plus
libérales. Toutefois, la mauvaise qualité de la gouvernance,
tant au niveau des secteurs publiques que privés en raison de la faible
qualité institutionnelle. En effet, l'instabilité politique, les
insurrections et les conflits tribaux rendre le marché des pays MENA
un marché à haut risque pour les investisseurs tant
étrangers que pour «les diasporas».De nombreux pays, arabes
comme Lebanon, et l'Iraq , plus récemment la Tunisie, la Lybie, la
Syrie, L'Egypte, et Yémen, ont connu des conflits armés et des
troubles politiques et certains étaient sous les dictatures militaires.
La loi a été écartée et les politiques
économiques étaient complètement imprévisibles. La
corruption est devenue endémique et les atteintes aux droits humains
étaient répandues. Ces climats sont risqués et impropres
à l'investissement étranger.
La décision d'investir dans un pays peut être
motivée par plusieurs facteurs. L'objectif de notre recherche est
d'évaluer l'impact de la gouvernance institutionnelle à travers
ses différents indicateurs sur les investissements directs
étrangers et l'incidence de ces derniers sur l'économie des pays
arabes durant la période 2002-2012. La question étant de savoir
: « Quel est l'impact de la gouvernance
sur l'attractivité des investissements directs étrangers dans les
pays MENA? ».
Notre mémoire de recherche est structuré autour
de quatre chapitres divergents. Dans les deux premiers chapitres nous avons
dressé notre cadre théorique de différentes notions. Dans
le troisième chapitre nous avons essayé de présenter une
revue de littérature empirique focalisée sur la relation
gouvernance -IDE. Le dernier chapitre présente une étude
empirique.
Etant donné le vaste champ théorique dans lequel
le concept de gouvernance est pratiqué, il est utile de proposer le
cadre conceptuel dans lequel s'inscrit cette étude. C'est ainsi que le
chapitre I est consacrés à l'identification de
la gouvernance. La première section de ce chapitre présente
.origine, signification, cadre théorique, et les différents types
de cette notion. La deuxième section vise à identifier les
principes de la bonne gouvernance. La dernière section met en
lumière les principaux indicateurs pour apprécier cette notion.
Dans le deuxième chapitre nous nous
intéressons à exposer les concepts fondamentaux de notre
étude sur les investissements directs étrangers (IDE). La
première section est consacré, à la mise place de notre
cadre théorique en présentant les différentes
théories Hymer 1960 ; Vernon 1966 et 1979 ; Dunning 1979,... krugman
1991,...etc.) , auxquelles nous avons eu recours pour justifier le choix
de localisation des l'investissement directs étrangers et des firmes
multinationales. La deuxième section vise à identifier les
déterminants d'attractivité des investissements directs
étrangers (économiques, politiques, institutionnels).Enfin la
troisième section présente une littérature concise sur les
impacts des IDE sur les économies d'accueil.
Dans le troisième chapitre, nous nous
focalisons sur la question de la relation entre la gouvernance -IDE à
travers une revue de littérature empirique et théorique. Ce
chapitre contient trois sections : la première section met en
évidence les différents élaborés dans la
littérature empiriques sur les déterminants des investissements
directs étrangers (revue de la littérature).La deuxième
section aura pour objectif d'étudier la relation entre la gouvernance
-IDE à travers une revue de littérature empirique et
théorique. La troisième section donne un aperçu sur la
qualité de la gouvernance et l'évolution des investissements
directs étrangers dans les pays MENA.
Le dernier chapitre, nous allons tester
empiriquement les données de cette étude sur un
échantillon de 13 pays dans les pays MENA. Ce chapitre contient trois
sections : la première section concernera la présentation du
modèle et définitions des variables. La deuxième section
exposera l'estimation de modèle et les différents tests
économétriques. Enfin, une troisième section sera
consacrée à l'analyse des résultats des modèles
estimés tout en dégageant les facteurs explicatifs agissant
positivement ou négativement sur l'entrée des flux d'IDE.
La conclusion générale fait
l'objet d'une évocation des objectifs de notre mémoire de
recherche ainsi que d'une mise en perspective de nos différents apports
théoriques et pratiques.
Chapitre 1 : Cadre théorique et conceptuel
de la Gouvernance
Introduction
La notion de la bonne gouvernance est un sujet
à la mode dans les débats économiques. Elle est
envisagée comme un instrument organisationnel qui vise à
améliorer l'efficacité de l'Etat dans la gestion des affaires
publiques.
Ce concept trouve ses origines dans les travaux de Douglass
C. North (1990, prix Nobel) sur les primautés des institutions dans
le processus de développement des pays, bien que l'article de Ronald
Coase (1937) , sur les coûts des transactions constitue le point de
départ de la théorie institutionnelle. Mais ce sont les travaux
de Jensen et Meckling (1976), et ceux d'Alchian (1965) et Demsetz (1967), qui
ont mis en disposition les fondements théoriques de l'approche
néoclassique des institutions. Cependant la limitation du corpus
théorique néoclassique on l'associé à Williamson
(1979), qui scrute les institutions comme un choix opportun permettent de
réduire les coûts des transactions engendré par le
marché, de même il a montré la
« rationalité limitée » des agents
économiques. Vers la fin des années 1980, les institutions
financières internationales (BM, FMI, PNUD) ont introduit la notion de
bonne gouvernance pour définir les critères d'une bonne gestion
des affaires publics surtout dans les pays soumis au plan d'ajustement
structurel.
D'autre part, la gouvernance est une notion
polysémique, puisqu'elle peut être déclinée à
toutes les échelles, on parle de gouvernance territoriale, gouvernance
publique, gouvernance d'entreprise et gouvernance mondiale, ce qui n'est pas de
nature à faciliter l'établissement d'une définition
commune vu la divergence des études concernant ce domaine
Le thème de la bonne gouvernance est bien vaste. Elle
paraît, de toute évidence, difficile de définir un outil de
mesure pour saisir, dans un chiffre unique, c'est la raison pour laquelle
plusieurs indicateurs composites sont nés pour mesurer les
différents aspects de la bonne gouvernance.
Ce chapitre sera composé en trois sections : dans
la première section nous appelons initialement l'origine de la
gouvernance, le cadre théorique tout en donnant les différentes
types et significations de ce terme. Dans la deuxième section nous
essayons d'identifier la bonne gouvernance .Dans la troisième nous
essayons de présenter les principaux indicateurs pour apprécier
ce concept.
Section 1 : la gouvernance,
définitions et cadre théorique
La gouvernance, une locution qui revient comme
un leitmotiv dans la littérature économique renvoie à
la manière " d'exercer le pouvoir" .Il est donc indispensable de
définir clairement ce concept et d'identifier le cadre théorique
associé à notre étude.
I. Définition et Origine de la gouvernance
1)
L'origine du concept
La première utilisation du terme gouvernance remonte
à l'ère de la succession Rashidiya3(*) «??????? ÇáÎáÇÉ»
ou la gouvernance est la Choura
« ÔæÑì ». Signifie dans
cette époque l'exécution d'un pouvoir consultatif
« ÊÔÇæÑì
Íßã » .Tandis que d'autres voient que cette
notion est d'origine grecque « Kurbernan »
désigne à cette époque « l'action de
piloter quelque chose ».
Selon Pierre Gaudin(2002) la notion de la gouvernance est
apparue dans la langue française au XIII° siècle. Son
explication va se développer grâce aux changements historiques des
sociétés :
- La gouvernance médiévale :
débutée, au XIII° siècle en France, les expressions
de gouvernance, gouverne et gouvernement, ont le même sens, ils ne se
distinguent pas sur le plan significatif. Ces notions impliquaient
« l'action de piloter quelque chose »4(*).
- La gouvernance de l'âge classique :
l'apparition de l'Etat moderne dès le XVI° siècle a conduit
à l'indépendance de la notion de gouvernement par rapport
à celle de gouvernance.
La notion de gouvernement est s'associée « aux
réflexions sur l'autorité de l'Etat comme
totalité » 5(*).En même temps, la gouvernance est définie
comme la manière de gérer, d'une manière
indépendante, tout ce qui public du pouvoir.
-La gouvernance moderne : cette notion est
attachée plus à la gestion qu'à celle de pouvoir. Elle se
dirige vers la conception des Anglos,-Saxon, notamment les Etats-Unis. Le terme
se reporte dans les années 1990 pour
« référer à un pilotage pragmatique des
pouvoirs »6(*).
Certains discours introduit la gouvernance comme un
équivalent de gouvernement (Hufty 2007). En effet, Pour la science
politique française l'idée de la gouvernance reste
supplétive du gouvernement ; elle confie à l'Etat le
rôle de médiation (Allemand, 2000), alors que, dans l'univers
anglo-saxon, la gouvernance est synonyme d'État minimal. Il est
pertinent donc d'approfondir la distinction entre le gouvernement en tant
qu'institution, instance de régulation, et la gouvernance en tant
qu'« art de gouverner ». Mais pour Lamy(2007), la
gouvernance destitue plus à l'utopie du « gouvernement sans les
gouvernants ».
A la base de cette détermination on peut tirer d'autre
signification pour la gouvernance. De ce fait elle désigne la forme
postmoderne des organisations politiques auxquelles le gouvernement exerce son
rôle de régulation et de contrôle, il doit appliquer et
respecter l'état de droit qui ne se limite pas à l'imposition des
règles et lois, mais veille de plus à leur achèvement au
sein de la vie quotidienne.
En contrepartie Rosenau (1992), délaisse
l'identification qui décrit la gouvernance comme un synonyme de
gouvernement, selon lui « la gouvernance est un
phénomène plus large que le gouvernement ....la gouvernance est
donc un système de règles qui reposent tant sur le jeu de
relation interpersonnelles que sur des lois et des sanctions
explicites ».
Donc pour éviter les confusions entre la notion de
« la gouvernance » avec celle du
« gouvernement» qui représente l'autorité dans un
Etat, Kettl (2002) définit le terme du gouvernement comme étant
un ensemble d'institutions qui s'engagent de l'autorité et qui mettent
en place des obligations formelles.
Cette différenciation entre les deux notions,
gouvernement et gouvernance, donne d'autres significations. En particulier, le
gouvernement représente les institutions et le processus formel ou
informel qui permet de conserver l'ordre et la sûreté publique
(Stoker, 1998).
D'autre annonce que l'origine de cette notion se situe dans
l'article de Ronald Coase (1937), « The Nature of the firm
» tient compte les causes principales de l'émergence de
nouveau mode de gestion de firme qui permet de réduire les coûts
de transactions engendrés par les marchés. Cette
théorie, développée dans les années 70 par les
économistes institutionnalistes, et en particulier par Olivier
Williamson (1975), débouche sur des travaux qui décrivent la
gouvernance comme un instrument de coordination efficace qui permet de
réduire les coûts de transaction (les coûts de recherche
d'information, les coûts de négociation et de décision sur
les contrats, ainsi que les coûts d'exécution des contrats (Fine
et Milonakis, 2009) attachés aux défaillances du marché.
Plus récemment, la notion de la gouvernance est importée dans
les sciences socio-économiques des organisations, le concept de la
gouvernance a été présenter pour « désigner
le cadre institutionnel à travers duquel se réalisent les
interactions et les transactions, l'idée étant qu'une «
bonne gouvernance » est là pour réduire les coûts de
transaction » (Ménard, 2000, North, 1991, Williamson, 1996).
Le concept de «gouvernance» s'est imposé au
cours des années 80 comme un emblème d'une nouvelle transmission
dans les modes de gestion des entreprises (Theys, 2003).
Le sujet de la gouvernance s'est imposé auprès
des institutions internationales (FMI, le PNUD, ou l'OCDE). La gouvernance
indique ici un ensemble de règles et des mécanismes garantissant
la régulation d'activités passant les frontières, ainsi
que l'ensemble des instruments de contrôle de ces règles (Frogger,
2001, Lerin, 1997, Sébastien, 2006). La notion de « gouvernance
mondiale » ou « global governance » est
utilisée dans le champ des relations internationales pour évoquer
l'ensemble des règles communes mises en oeuvre pour survenir à
une mondialisation structurée. Le discours qui met en avant la bonne
gouvernance ou « good governance » est introduit
pour identifier les critères d'une bonne gestion des affaires publics
dans les pays soumis au plan d'ajustement structurel. Sous ce vocable, on
trouve des définitions divers dont les points communs est la
manière d'exercer le pouvoir pour gérer les affaires publics
d'un pays.
2) Définitions
La gouvernance s'accompagne de plusieurs mutations de
structure institutionnelle, ce qui bouleverse la structure sociopolitique dans
son ensemble et améliore l'efficience économique. Cette
évaluation et identique à celle des institutions
financières internationales (OMC, OCDE, BM, BAD et FMI) parmi ces
définitions on note celle de la Banque Mondiale (1992) qui
définit cette notion comme « la manière dont le pouvoir
est exercé dans la gestion des ressources économiques et sociales
d'un pays en vue du développement ».
Cette identification fournit un aperçu sur
l'ambigüité de la gouvernance avec une insistance sur les
processus, les mécanismes avec un appui particulier sur le
fonctionnement des établissements publics qui permettent aux citoyens
d'exprimer des intérêts, et d'avoir des droits et des
obligations.
En effet ,il faut proclamer que la gouvernance traduit
les critères d'une bonne gestion des institutions publique ou
privée afin d'évoquer l'instauration des nouvelles reformes dont
le but d'accroitre l'efficacité et stimuler les appareils
institutionnels afin de réaliser une stabilité
macro-économique et identifier les mesures initiales d'une renaissance
économique.
Selon cette observation la gouvernance, a été
glosée par l'interaction entre les institutions politiques d'un pays et
ses citoyens.la préoccupation de la gouvernance exige l'existence
d'un certain nombre de structures juridiques, un système
économique efficace capable de créer des richesses et des
compétences techniques sur une assise soutenue et autonome , une
structure sociale capable d'assurer la justice sociale .
Le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) définit la gouvernance dans son document de politique
générale de 1997 intitulé « La gouvernance
en faveur du développement humain durable » comme
étant l'exercice de l'autorité politique, économique et
administrative en vue de gérer les affaires d'un pays à tous les
niveaux.
L'identification de PNUD traduit la dimension sociale de la
gouvernance comme une totalité. Cette dimension détermine le
bien être de la société. L'optique de la gouvernance
sociale intègre l'ensemble des droits humains, tels que la
sécurité, la participation des citoyens à la prise de
décision, la solidarité sociale, l'absence de la discrimination
sexuelle.
La gouvernance sociale met l'accent sur
l'équité en termes de capacité et d'opportunités
essentielles pour tous. L'équité porte sur l'accès
à l'éducation à la santé et aux droits politiques.
D'autre part, pour assurer le respect des ces règles, l'Etat doit
enrôler des groupes de citoyens pour qu'ils participent dans la
société civile. Cette participation va améliorer le
sentiment d'appartenance pour les individus et accroit leur sens de
responsabilité en les rendant plus conscients de leurs droits et leurs
règles. Tout ce processus s'effectue dans la transparence et en
l'absence de corruption.
D'autres introduisent la gouvernance comme un nouveau
mécanisme de coordination sociale rendant l'action politique (Frogger,
2001).
Au soubassement de cette détermination on peut tirer
d'autre signification pour la gouvernance. De ce fait elle désigne la
forme postmoderne des organisations politiques auxquelles le gouvernement
exerce son rôle de régulation et de contrôle, il doit
appliquer et respecter l'état de droit qui ne se limite pas à
l'imposition des règles et lois, mais veille de plus à leur
achèvement au sein de la vie quotidienne.
Selon plusieurs auteurs la gouvernance se conçoit
comme un mode de gestion d'affaires confus (Pierre et Peters, 2000, Hermet et
Kazancigil, 2005). Cela serait particulièrement le cas pour un
développement soutenable qui doit tenir compte des interactions
dynamiques et embrouillés entre la société, le
développement économique, la technologie et la nature (Baker,
2009).
Selon Baron (2003) la gouvernance est un terme «
polysémique » qui englobe divers discipline.
Au final, la définition de la gouvernance que nous
gardons correspond ainsi aux mécanismes qui permettent de
contrôler, de limiter l'opportunisme des dirigeants managériaux
(gouvernance privée) ou celui des dirigeants politiques (gouvernance
publique) (Charreaux, 1997).
II. Le cadre théorique de la gouvernance
La notion de la gouvernance est une dérivation de
la théorie des contrats bien évidemment la théorie de
droit de propriété d'Alchian et Demsetz (1972), la théorie
d'agence de Jensen et Meckling (1976), et la théorie de coût de
transaction de Williamson (1979). Elle peut être observée comme
étant un cas curieux de l'approche néo- institutionnelle de
North (1990).
1) La théorie de droit de
propriété
A.A. Alchian et H. Demestz7(*) (1972) sont considérés comme les
fondateurs de ce courant théorique, alors que, leurs origines
remontent aux travaux précurseurs, d'Alchian (1959, 1961, 1965), Coase
(1960) et Demsetz (1966, 1967) qui dressent le portrait théorique en
développent une approche multidisciplinaire des droits de
propriété.
Alchian et H. Demestz (1972) définir la firme comme un
noeud de contrats (nexus of contracts). En prenant appui sur
l'idée de base qui évalue chaque échange entre agents
comme un échange de droits de propriété sur des objets. De
même Hart et Moore8(*)(1990) présentent cette conception comme
une théorie générale des relations sociales et des
institutions La théorie des droits de propriété apparait
pour comprendre le fonctionnement interne des organisations en s'appuyant sur
les comportements individuels et sur l'efficacité des systèmes
économiques.
Cette théorie s'est constituée pour
répondre aux thèses de
Berle et
Means9(*) sur la
séparation entre propriété et décision au sein
d'une firme managériale.
En retournent
à
l'hypothèse d'organisation des tâches et allocation des droits de
propriété Alchian et
Demsetz (1972) , etAlchian et Ricketts (1987) ont défini la
firme comme une forme d'organisation et de coordination la plus efficiente
pour exploiter les gains éventuels de la production en équipe
.
2) La théorie d'agence
Cette théorie inspire ces fondements de la
théorie de droit de propriété d'Alchian et Demsetz (1972),
notamment dans la version associée à la notion de
« relation d'agence » .D'autre part, Chabaud et
al (2008, p .228) indiquent que la théorie d'agence apparait comme une
doctrine de coordination et de surveillance appliquée à la
gestion des organisations et centré sur les dirigeants.
En effet, le fait de la séparation entre la fonction
propriété et la fonction de contrôle au sein des
entreprises managériales américaines évoquer par Berle
et Means (1932) constitue le point de départ pour présenter la
relation conflictuelle entre les dirigeants et les actionnaires.
Cette relation conflictuelle a été
relancée par Jensen et Meckling(1976) qui ont mis en relief la
théorie de l'agence.
Cette théorie est fondée sur la relation
« principal-agent »10(*)qui unit le dirigeant (agent) d'une firme
à ses propriétaires (principal), cette relation s'exprime sous
forme « contrat ».
Selon Jensen et Meckling (1976) cette relation conflictuelle
a été émergée en raison des problèmes
d'agence et des conflits d'intérêts .Dans cette structure
ces auteurs estiment que chacune de parties prenantes à sa
« fonction d'utilité »11(*) d'où la divergence
des intérêts.
De cette relation provient la notion de
« coût d'agence »12(*), coûts qui résultent du
comportement opportuniste13(*) des agents (hasard moral) et de l'asymétrie
d'information (sélection adverse).
Dans la même structure Fama et Jensen, (1983)
suggèrent que le contrôle des problèmes d'agences devient
primordial pour la pérennité d'une organisation. Donc la
réussite d'une organisation exige la mise en place d'un
mécanisme de gouvernance pour surveiller et inciter les dirigeants
afin d'unir ces intérêts avec ceux des actionnaires.
1.1 Le courant disciplinaire
Selon ce courant disciplinaire, la firme aperçus comme
un instrument de contrôle et de discipline car elle permet de
résoudre les conflits des intérêts entre les parties
prenantes. (Charreaux, 2004, p.4). Par ailleurs, La représentation de
la firme comme « noeud de contrats » couronne par deux
approches ; La première est dite actionnariale (financière), la
deuxième est partenariale (Charreaux ,2004).
· L'approche disciplinaire
actionnariale
L'approche actionnariale ou le modèle financier
trouve son origine dans le travail de Berle et Means (1932) associé
aux firmes managériales, d'autres travaux suggèrent que cette
réflexion emportée de la théorie d'agence de Jensen et
Meckling (1976), dans la version particulière associée à
la structure financière des entreprises. Dans ce contexte, les conflits
d'intérêts se limitent entre deux parties supérieures
qui sont, d'un côté, les dirigeants et, de l'autre
côté, les actionnaires.
Au départ, cette fécondation théorique
associée à la vision légale de la
propriété de la firme(les actionnaires sont supposée
être les seuls propriétaires). Le modèle actionnarial
à pour rôle d'inspecter les dirigeants pour qu'ils optimisent la
valeur actionnariale. Les actionnaires étant contemplés comme les
seuls créanciers « résiduels14(*) », et les seuls
possesseurs de la rente résiduelle après avoir
récompensé l'ensemble des parties au noeud de contrats.
Selon Shleifer et Vishny (1997), la gouvernance correspond
les systèmes qui peuvent " sécuriser la rentabilité de
l'investissement financier " .Il est donc la manière dont un apporteur
de capitaux s'assure de l'obtention d'un revenu sur son investissement "
(Shleifer et Vishny, 1997)
Charreaux (2002), décrit ce modèle comme un
« toile de fond principale des débats sur les
rémunérations des dirigeants et des administrateurs, le
rôle, la composition (administrateurs externes ou non), la forme du
conseil d'administration, le rôle disciplinaire des offres publiques, le
rôle de mesure de la performance du marché financier, le droit
d'expression et la protection des petits porteurs ». Dans cette
perspective, le mécanisme de gouvernance se focalise sur le
marché des dirigeants, Le marché des prises de contrôle
afin de diminuer les coûts d'agence engendré par les conflits
entre dirigeants et actionnaires.
· L'approche disciplinaire
partenariale
L'approche partenariale trouve ses fondements dans la
théorie des parties prenantes de Freeman et Reed (1983), et dans le
cadre de la théorie des contrats incomplets de Grossman et Hart (1986)
et de Hart et Moore (1990), dans la version associée à la notion
de « propriété ». Par laquelle la
propriété est expliquée par les droits de décision
résiduels et par l'appropriation des bénéfices
résiduels par tous les partenaires adhérents à
l'entreprise
(Du noeud de contrat).
Selon Charreaux (2004), une approche dite partenariale
lorsqu'elle intègre l'ensemble des parties prenantes. Dans la
même structure, la création de la valeur, la rente
organisationnelle au sein d'une firme due à une meilleure
répartition du pouvoir décisionnel et la synergie entre les
différents partenaires
Dans le cadre de cette approche Charreaux (1997)
décrit le système de gouvernance comme " l'ensemble des
mécanismes qui ont pour objet de réduire les conflits
considérés comme coûteux avec les partenaires de la firme
".De même Hart (1995), aperçoit que la maximisation de la
valeur partenariale passe par la mise en place des mécanismes
susceptibles de dénouer les conflits entre les différentes
parties prenantes et procure une meilleure efficacité organisationnelle
au sein d'une firme.
1.2 Le courant cognitif
Selon cette théorie, la firme perçue comme un
répertoire d'apprentissage, de connaissance et d'innovation capable de
créer des nouvelles opportunités qui conduisent à la
création de valeur et l'efficience d'une firme (Charreaux, 2004).
Le courant cognitif de la gouvernance décrit la
firme comme une entité de connaissance et d'apprentissage
plutôt qu'un noeud de contrats. Dans ce courant la création de la
valeur appartient de la recherche et du l'amplification des nouveaux
techniques organisationnels et du développement d'un savoir-faire
managérial (Wirtz 2006).Cette fécondation théorique place
la firme dans un environnement propice, pour facilite la prise de
décision, dynamiser les compétences des dirigent et la
performance de la firme (Charreaux ,2008).
En résumé, la gouvernance constitue un
instrument institutionnel ayant deux fonctions principales : une fonction
disciplinaire et une autre cognitive qui conduisent à la création
de valeur par l'organisation (Charreaux et Wirtz ,2006. Charreaux ,2009),
En effet, la gouvernance n'est pas la façon avec
laquelle les dirigeants exercent leurs autorités mais plutôt
comment eux-mêmes sont gouvernés.la gouvernance est une force
éthique à la force de borner et contrôler l'opportunisme de
ceux qui ont l'autorité sur ceux qui les ont nommés.
3) La théorie de coût de transaction
La théorie des coûts de transaction issue de
l'article de Coase, « The Nature of the Firm » date
1937 .C'est cependant Oliver Williamson (Prix Nobel 2009) qui est
considéré comme le fondateur de ce courant théorique. Elle
s'attache à expliquer l'existence des organisations économiques
fondées sur la hiérarchie par l'existence des coûts de
transaction.
Cette tendance postule que les agents sont dotés
d'une rationalité limitée (hypothèse comportementale)
tout en comportant d'une manière opportuniste.
Pour Williamson (1985), les trois symptômes d'une
transaction sont ; l'incertitude (hypothèse environnementale),
L'incomplétude des contrats, et la spécificité des
actifs.
Dans le même contexte, Williamson (1985) en s'appuyant
sur les travaux de Coase (1937).suggère que toute transaction
économique engendre des catégories des
coûts «Transaction cost economics of ex ante and
ex post types are usefully distinguished ,
Williamson, 1985, p. 20 ».
- les coûts ex
ante (coûts sont préalables à
l'exécution du contrat) sont associés à la recherche
d'information, la négociation, la garantie d'un accord (Williamson,
1994, p. 39)
- Dés lors les coûts ex
post (coûts après la formalisation de l'accord)
ces coûts associés à la mauvaise adaptation, coûts de
marchandage, coûts d'organisation et de fonctionnement des instances
prévues pour régler les conflits (Williamson, 1994, p. 41)
Récupérant la réflexion de Coase (1937),
indique que la firme apparait comme alternative institutionnelle car elle
permet de réduire les coûts de transactions, mieux que le
marché.
Suite à cette réflexion Williamson(2000), a
étudié les institutions de la gouvernance qui comprend le
« marché » la
« hiérarchie » et la «forme
hybride » pour identifier les modes de gestion alternatifs
pour particulariser la structure organisationnelle qui encadrent les
transactions (Chabaud et al, 2008, p .98).
S'appuyant sur le principe d'efficacité,
Williamson(1991) introduit deux types de mécanismes susceptibles de
réduire les coûts de transaction : mécanismes
spontanés de nature contractuelle liés aux marchés, et
mécanismes intentionnels associés à la
hiérarchie
4) la théorie néo-institutionnelle
Depuis les travaux pionnière de North (1990) sur la
théorie néo-institutionnelle(en référence à
la théorie des coûts de transaction fondée par Williamson
(1985) plusieurs économistes, politiciens et même des
institutions internationales, comme la Banque Mondiale (2002) et le FMI
(Rodrik et Subramanian, 2003 ; Edison, 2003 ; IMF, 2005), semblent percevoir la
primauté des institutions dans le processus de développement.
Pour comprendre la structure institutionnelle North (1990,
p. 3) définit les institutions comme étant « les
règles du jeu dans une société, ou plus formellement, les
contraintes humainement conçues qui façonnent l'interaction
humaine. En conséquence, elles structurent les incitations dans
l'échange humain, qu'il soit politique, social ou économique. Le
changement institutionnel détermine la manière avec laquelle les
sociétés évoluent dans le temps et c'est donc la clef pour
comprendre les changements historiques ».
Selon Meisel (2004, p. 75) les « bonnes institutions
» sont celles qui seraient « capables de préserver
durablement la confiance du public, c'est-à-dire d'anticiper sur les
facteurs potentiels de destruction de la confiance ».
Selon cette détermination les « bonnes
institutions » se référent à la bonne
pratique de la gouvernance qui contribue à renforcer la
démocratie, favoriser le développement économique et la
justice sociale.
L'intérêt de cette approche et de comprendre, le
mécanisme de la gouvernance qui réside dans l'arrangement
«organisationnels ou institutionnels ayant pour effet de
délimiter les pouvoirs et d'influencer les décisions des
dirigeants, managériaux politiques, autrement dit qui « gouvernent
» leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire
» (Charreaux, 1997 ; 2004).
En suivant ces évocations, la gouvernance constitue
donc un ensemble des institutions (mécanismes de surveillance) qui vont
intervenir dans la relation d'agence afin de limiter le pouvoir des
dirigeants. Toutefois, Les institutions de gouvernance peuvent renvoyer
à la sécurité des droits de propriété,
à la qualité de la gestion, à la responsabilisation.
Pour North et al. (2009, p.259), « les institutions
comprennent les règles formelles, les lois écrites, les
conventions sociales formelles et les normes informelles de comportement. Les
institutions doivent également inclure les moyens par lesquels les
règles et les normes sont appliquées ».
III. Les types de la gouvernance
Le terme est ainsi associé à tout type de
politique publique ou privée et décliné à divers
échelons, territoriale, entreprise, publique, mondiale.
1) La gouvernance territoriale
La gouvernance territoriale, également
appelée gouvernance locale, c'est un système de gouvernance
lié à des procédures institutionnelle inclut à la
fois des rapports de pouvoir et des modes des gestions publics ou
privés formels ou informels qui gèrent l'action politique
.15(*)
Ce précepte a été observée comme
une condition favorable à l'innovation sociétale et au dynamisme
de développement locale, elle s'impose en tant que édifié
social multidimensionnel. Dans ce sens, le territoire peut se définir
comme un produit des pratiques et des représentations des agents
(Pecqueur et Zimmermann, 2002).
Dans la même perspective, le terme « territoire
» peut indiquer le territoire national d'un pays, sur lequel l'État
(par son administration centrale) exerce sa souveraineté. Cependant et
sous l'effet de la décentralisation, ce terme peut désigner
aussi, les services décentralisés de l'État, comme les
préfectures de région, ou les conseils régionaux
(Goux-Baudiment, 2000).
Notons que la notion de territoire englobe trois aspects
complémentaires :
- Un aspect identitaire, caractérisée par son
nom, ses limites, son histoire et son patrimoine, et par la manière dont
les groupes sociaux qui l'habitent se le représentent, se l'approprient
et le font exister au regard des autres.
- Un aspect matériel qui scrute le territoire comme un
espace doté de propriétés naturelles ou matérielles
qui sont caractérisées par leurs structures et leurs dynamiques
temporelles et spatiales.
- Une dimension organisationnelle dans laquelle le territoire
est une entité dotée d'une organisation d'acteurs sociaux et
institutionnels. Ainsi, Laganier, Villalba et Zuindeau (2002) trouvent que
cette approche géographique du territoire rejoint la lecture
économique du territoire, plus impliquée sur les dimensions
matérielles et fonctionnelles du territoire.
Leloup, Moyart et Pecqueur (2005) contemplent que
l'évolution du territoire dépend notamment des échanges
qu'il entretient avec les autres acteurs du système, national et
international. Reste à signaler l'importance de l'utilisation des
Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (N.TIC),
perçue par Mucchielli (2002) comme étant une vraie
problématique organisationnelle qui touche aux réflexions de la
communication interne. Dans cette perspective, un territoire peut être
lui-même divisé en plusieurs sous territoires, soit par le type
d'État, de culture, de proximité, de civilisation, etc.
B .Pecqueur(2000), définit la gouvernance territoriale
comme « un processus institutionnel et organisationnel de
construction d'une mise en compatibilité des différents modes de
coordination entre acteurs géographiquement proches, en vue de
résoudre les problèmes productifs inédits aux
territoires »16(*).
La polémique de la gouvernance territoriale apparait
comme une forme de régulation institutionnelle liée à la
décentralisation et au développement local, qui inclut les
différents acteurs au niveau local, allant des autorités locales
et des représentants de la société civile au secteur
privé.
Selon le PNUD (2004), une gouvernance locale efficace ou
performante repose sur plusieurs leviers : des institutions de
recevabilités, des mécanismes et des processus qui peuvent
garantir : la participation effective des citoyens à la planification,
à la mise en oeuvre et à la supervision du processus de
décision., le partenariat entre la société civile avec des
acteurs clés à l'échelon local, la compétence
interdisciplinaire des acteurs locaux, des flux d'information multiples et
transparentes.
Leloup, Moyart et Pecqueur (2005) ont signalé que le
point commun entre les différentes accès de la gouvernance
territoriale réside dans la prise en considération de
l'élargissement du champ des acteurs engagés, de
l'interdépendance des acteurs et des organisations tant privées
que publiques dans le processus de prise de décision et de l'action des
divers niveaux de pouvoir, tant infranational que transnational.
La diffusion d'une bonne gouvernance locale repose sur les
capacités des communautés et leurs organisations, et des
collectivités locales à maitriser leur territoire et à
gérer leurs ressources, assurer les mécanismes pour
fonctionner comme des institutions participatives, démocratique, et
responsables, vis-à-vis les intérêts des citoyens.
D'autre part, La gouvernance territoriale exige, en premier
lieu, de dépasser la vision administrative du territoire et de
l'appréhender comme un construit social.
D'une façon générale, le concept de
gouvernance territoriale révoque aux nouveaux modes d'organisation, de
synchronisation et de gestion du territoire et correspond à
l'implication grandissante des acteurs publics et privés dans le
mouvement de développement d'un territoire donné. Elle peut aussi
renvoyer à une saine gestion des affaires publiques suivies par des
procédures d'évaluation efficaces.
· La gouvernance territoriale : un processus de
coordination
Pour qu'un territoire émerge ou devient attractif, il
faut que tous acteurs publics et privés se coordonnent. Pour P. Le
Galès (1995) la gouvernance territoriale désigne les interactions
entre l'Etat et les représentants de la société civile.
Elle est envisagée aussi comme un mode de coopération
nécessaire pour améliorer la performance territoriale.
Dans ce sens, Leloup, Moyart et Pecqueur (2005) ont
distingué trois types de coordination : une coordination privée
où l'acteur dominant est une organisation privée, une
coordination institutionnelle ou publique et, une coordination mixte qui est
une articulation des deux précédentes. Dans la
réalité, les modes de coordination des activités
privées ou publiques sont rarement rencontrés car ils sont, le
plus souvent, limités à une interaction entre ces acteurs
hétérogènes. Cette interaction est rendue
nécessaire par le fait qu'aucun acteur, public ou privé, ne
dispose seul des connaissances et des moyens et des compétences
nécessaires pour résoudre les problèmes territoriaux, on
parlera alors de gouvernance mixte ou partenariale (Leloup, Moyart et Pecqueur,
2005).
Cela impose l'activation des jeux de négociation, de
compromis locaux, des rapprochements tant géographiques
qu'organisationnelles entre différentes entre divers acteurs qui
coexistent dans une « organisation territoriale qui met en
synergie d'une part, les acteurs privés et leur organisation
industrielle, et d'autre part, les acteurs publics et leur organisation
institutionnelle » (Guesnier, 2006).
Parler de la gouvernance locale revient donc à la
mise en place d'un processus de régulation et de pilotage des actions
de des différents acteurs géographiquement proches en vue de
formaliser et résoudre les problèmes productifs des territoires
Gilly-Wallet (2005).
2) la gouvernance d'entreprise
Pendant des décennies, les économies et le monde
des affaires ont vécu des retournements dans la conjoncture
économique et géopolitique marqué par la mauvaise
performance et l'écroulement financiers qui ont affecté plusieurs
entreprises avec des contractions politiques indéniable. Certes que
cette évolution de la scène économique entraine la mise en
place d'un nouveau mode de gestion et de contrôle au sein des
organisations qui peut être normalisé par la gouvernance
d'entreprise.
Le début des polémiques sur la gouvernance
d'entreprise, « Corporate governance » ou
encore la gouvernance privée se réfère à
l'étude de Berle et Means. Leur ouvrage publié en
1932, « L'entreprise moderne et la propriété
privée » constitue une « révolution
managériale » qui détermine la gouvernance par la
séparation entre propriété et décision.
D'autres annonces que les premiers jalons de cette
idée trouve leur origine dans l'analyse, de Ronald H. Coase, retenue en
1937 qui introduit l'entreprise hiérarchique comme alternatif de
coordination efficace pour économiser les coûts engendrés
par le marché (coût d'information, coût de
négociation) nommé par la suite coût de transaction.
Cette doctrine est développée depuis 1970 dans le cadre
d'école institutionnelle précisément par Williamson(Prix
Nobel 2009), qui définit la gouvernance comme étant l'ensemble
des dispositifs mise en oeuvre par l'entreprise pour achever des coordinations
efficaces c'est-à-dire faire des arrangements
institutionnels :contrats de partenariat , les associations temporaires,
sous-traitance (Dignam et Lowry, 2006). Donc le choix d'une configuration
institutionnelle conduit à l'amélioration de la
productivité économique (Coase, 1992).
Dans ce courant théorique, l'analyse et la
compréhension des mécanismes de la gouvernance d'entreprise sont
issus par l'étude de Jensen et Meckling (1976) , qui scrutent la
gouvernance comme un ensemble des règles, et des procédures qui
sert à contrôler le comportement d'opportuniste des dirigeants
afin de protéger les intérêts des actionnaires. Elle
est donc un instrument organisationnel qui peut délimiter les
pouvoirs et asservir les dirigeants des entreprises (Charreaux 1997).
La gouvernance d'entreprise traite avec l'ensemble des
mécanismes visant à atténuer le problème d'agence
qui découlent de la séparation de la propriété et
du contrôle dans une entreprise. (Shlelifer et Vishny 1997, La Porta et
al 2000, Lin et al 2009).L'efficience de la firme suppose la maximisation de la
valeur partenariale17(*).
La maximisation de la richesse se fait à travers des mécanismes
susceptibles de résoudre les conflits entres les différents
partenaires (Hart, 1995)18(*).
La mise en oeuvre de cette conception au sein d'une entreprise
permet de créer un processus permanent et efficace de création
de valeurs approprié à différentes parties internes et
externes et en respect des lois, des prescriptions intérieurs et des
principes éthiques.
Lorrain (1998) définit la gouvernance d'entreprise
comme étant « ensemble des diapositives mis en oeuvre par les
firmes pour mener des coordinations efficaces qui relèvent deux
registres, de protocole interne ou contrat de partenariats ».
Selon La Saveur et
Changyun, (2011) la gouvernance d'entreprise vise à enlever la
différence des profits entre les actionnaires majoritaires, les
directeurs et les actionnaires minoritaires, en raison de réduire les
coûts d'agence. Les entreprises qui adoptent des méthodes faibles
de gouvernance auront d'habitude un niveau inférieur de divulgation
d'information et de transparence financière et opérationnelle
et il se résulte ainsi une haute asymétrie d'information.
Au sens large, la gouvernance d'entreprise désormais
un instrument organisationnel pour la répartition des pouvoirs entre
les différentes instances d'une firme. Précisément, c'est
l'ensemble des procédures et structures mises en place pour piloter et
administrer les affaires d'une entreprise d'une manière qui convoite
à réaliser plus d'équilibre et de
transparence dans la distribution du pouvoir entre le
dirigeant les propriétaires de l'entreprise et leurs
délégués à l'assemblée
générale, et les administrateurs, afin de créer
un mode de gestion plus efficace et une organisation du contrôle
basés sur la négociation et le bon fonctionnement .Dans cet
ordre d'idée Fama (1980), scrute la gouvernance d'entreprise comme des
mécanismes de surveillance managériale, ces mécanismes
peuvent être internes ou externes ;
- Les mécanismes internes formés par le conseil
d'administration (Fama, 1980), l'assemblée générale (Ma et
Tian, 2009), le contrôle par les actionnaires majoritaires (Shleifer et
Vishny, 1986) et enfin la surveillance par les créanciers (Gilson,
1989).
- Les mécanismes externes formés, d'un
coté, par le système réglementaire (La porta et al ,1998)
qui préserve les droits des actionnaires et contrôle les actions
des dirigeants, et d'une autre côte, les différents marchés
qui assujettissent les dirigeants, Nous trouvons notamment le marché
de prise de contrôle (Grossman et Hart, 1980), le marché du
travail (Fama ,1980) et le marché de biens et services (Hart,
1983 ; Harris et Raviv 1991).
Ø Au final, les mécanismes internes et externes
de gouvernance d'entreprise constituent un ensemble de moyens de
contrôle et de discipline des dirigeants pour limiter leurs
opportunismes et de s'assurer qu'ils agissent dans l'intérêt des
actionnaires.
3) La gouvernance publique
La polémique de la gouvernance publique a
été relancée par le gouvernement britannique de Margaret
Thatcher, au début des années 80. En effet ce gouvernement a
provoqué des réformes visant à limiter le pouvoir des
autorités locales, qu'on jugeait corrompus, par le renforcement de la
centralisation des pouvoirs et privatisation de certains services publics.
La gouvernance publique, la gouvernance des Etats ou encore la
macro gouvernance s'avère donc être un projet, essentiellement
économique, de réaménagement du champ de pouvoir des
autorités et de synchronisation des organisations
décentralisées. Dans ce cas, le système concerné
est au niveau de l'État. Par analogie, la gouvernance des Etats convoite
à résoudre les conflits entre agents (les élus) et
principal (les peuples) par le contrôle et la veille de ceux qui exerce
l'autorité. En effet, des problèmes d'agence apparaissent
dès lors que mandataires entreprennent des actions non conformes
à l'intérêt général et privilèges
leur propre intérêt (Labaronne ,2002 a).
La gouvernance publique permet de résoudre les
divergences d'intérêt entre les agents et le principal à
l'échelle publique à travers des mécanismes
démocratiques.
D'après Füssel (2007) le concept de gouvernance
publique s'inscrit dans une problématique assez large
d'efficacité et d'efficience de l'action publique, et concerne les
rapports enchevêtrés entre les gouvernants et les
gouvernés.
Cette notion a été développées
par les organisations internationales qui sont efforcées de
préciser ce domaine, plus particulièrement la Banque Mondiale
(1992, p.3, 2003,2005) qui définit la gouvernance publique comme
étant la manière d'exécuté le pouvoir dans la
gestion des ressources économiques et sociales d'un pays au nom de
citoyen et du développement.
Selon cette détermination la gouvernance comporte des
traditions et des institutions par lesquelles l'autorité dans un pays
est exercée. Cela n'inclut que le processus par lequel les gouvernements
sont choisis, expérimentés et remplacés, l'aptitude du
gouvernement à préparer et à appliquer d'une façon
efficace des politiques saines et le respect des citoyens et de l'État
pour les institutions régissant les interactions économiques et
sociales entre eux.
Pour FMI (2005) la gouvernance publique est une notion
ample qui rattrape tous les aspects de la conduite des affaires publiques, y
compris les stratégies de régulation économiques et
politiques.
L'OCDE se contente aux sphères économique et
juridique des institutions et du service public. En discutant de la
gouvernance publique, le comité d'aide au développement de l'OCDE
la définit comme étant « l'utilisation de
l'autorité politique et l'exercice du contrôle en rapport avec la
gestion des ressources d'une société en vue du
développement économique et social. »
Selon L'OCDE (2004b, p.61-62) la gouvernance publique se
traduit à partir de quatre points à savoir ;
- La modernisation du gouvernement.
- Le maintien de la confiance dans les institutions publique
- La bonne exploitation de l'administration en ligne.
- La modernisation du cadre réglementaire et
institutionnel.
En se basant sur cette définition la gouvernance
publique constitue un outil par lequel qui détiennent l'autorité
sont sélectionnés, contrôlés et remplacés. La
gouvernance se rend à la capacité d'un gouvernement à
mettre en place des politiques rigoureuses pour gérer les ressources
afin d'assurer une répartition équitable de richesse nationale
.Enfin la gouvernance retient le respect de l'Etat et les citoyens ainsi que
les institutions afin de régir les interdépendances
socio-économique.
4) La gouvernance mondiale
La notion de la gouvernance mondiale se posture dans le
champ des relations internationales vers la fin des années 80.
L'apparition de cette idée déploie un mode de régulation
universelle décrétant des règles d'organisation commune,
issue le plus souvent de la coopération internationale.
D'après Hermet (2004, p6) le domaine de la gouvernance
mondiale ou Global Governance remonte à l'année 1992,
date de la publication de l'ouvrage « Governance without
Government » de James Rosenau et Ernst-Otto Czempiel (1992).
Pour Smouts et al(2008), la gouvernance mondiale décrit
un modèle d'action publique par interactions entre tous les acteurs.
Selon Stiglitz (2006), le reflet de la gouvernance mondiale
se réfère à la notion de bien public mondial. Ce bien est
un moyen pertinent qui peut garantir la sécurité internationale,
la stabilité macro-économique, droit de l'Homme, et l'avancement
des connaissances. Ceci exige l'intervention d'une institution internationale
telle que ONU qui peut gérer et préexister les conflits,
rétablir et soutenir la paix dans le monde, approuver et défendre
les droits élémentaires, de façon plus prosaïque, la
nécessité de pouvoir disposer un système à
l'échelle mondiale, de contrôler la sécurité
planétaire et ses externalités.
En d'autres fins, la gouvernance mondiale traduit l'ensemble
des mesures et des règles, des lois mises en oeuvre pour contrôler
les flux économiques, gérer les relations internationales.
L'enjeu de la gouvernance globale est de peser conjointement sur le destin du
globe en disposant un processus de régulation de ces
interdépendances qui précèdent l'action des États.
Pour M-C Smouts (1998), on ne peut pas discourir la notion de
gouvernance globale étant que la régulation internationale
entre un nombre borné d'Etats, de sociétés privées
et d'élites distribuant un code de communication identique , celui du
libre-échange et de la conception communautaire des droits de l'homme.
Dés que nombreux Etats sont écartés de l'édifice
de l'ordre mondial. La problématique de la gouvernance mondiale a
été monopolisée par des institutions internationales
précisément les institutions de Bretton Woods qui en ont rendre
un outil au service de l'idéologie néolibérale.
L'orient de la gouvernance mondiale devient inconvenant pour
faire face à l'ascension des problèmes globaux comme les
alertes autour des difficultés environnementaux planétaires,
déséquilibres régionaux et la précarité
géopolitiques actuelles.
Ø D'une manière générale, nous
intéressons dans ce travail, aux moyens et aux mécanismes,
formels et informels rapporter par la gouvernance afin de limiter le pouvoir
des dirigeants, qu'ils soient en entreprise ou bien en politique, de les
contrôler et de les inciter à privilégiés
l'intérêt collectif . Notre accès de la gouvernance
allié indissociablement les institutions économiques aux
institutions politiques.
Section 2. La bonne gouvernance
Depuis la fin des années 1990,
l'accent a été mis sur les allures positives de la bonne
gouvernance qui a permis une amélioration notable au niveau de la
qualité des institutions qui symbolisent pleinement les citoyens, qui
sont accolées par un réseau solide de
réglementation institutionnelle et de
responsabilité qui ont pour but d'accomplir le
bien-être collectifs. D'ailleurs la bonne gouvernance traduit, les
principaux piliers qui contour la gestion des affaires publics. Donc quels
indicateurs peut-on utiliser pour l'apprécier ?
I. Définitions
La notion de la bonne gouvernance est une priorité
pour les grandes organisations internationales (FMI, BM, OCDE, PNUD,..) et plus
particulièrement la banque mondiale qui est le principal diffuseur de
cette portée. Celle-ci définit le concept de gouvernance dans
un rapport paru en 1992, comme « une affaire de management ou de
reformes institutionnelles en matière d'administration, de
choix de politique, d'amélioration de la coordination et
de fourniture de services publics efficaces ».
Cette détermination indique que la bonne gouvernance
endosse les principes de l'efficience et de la responsabilisation qui
réside dans les actions gouvernementales éventuelle qui exige
l'existence d'un cadre institutionnel transparent, dotée d'une
bureaucratie imbue d'éthique professionnelle et des pratiques politiques
favorables au développement. Elle associe la notion de la bonne
gouvernance à une saine gestion des affaires publiques.
Pour qu'on puisse parler de la bonne gouvernance, la Banque
Mondiale repose de valeurs universelles : l'exclusivité et la
responsabilisation.
· L'exclusivité :
désigne les garanties de droits fondamentaux des citoyens
notamment ceux liés au droit de participation. Ce critère
néglige la discrimination et assure la primauté de droit.
· La
responsabilisation : repose sur deux concepts qui sont la
transparence et la stabilité. La transparence nécessite la libre
circulation des informations. La stabilité promouvait le pluralisme et
la désignation égalitaires et équilibrée des agents
et des représentants de l'Etat.
Le PNUD (1997) a exhorté l'adaptation d'une bonne
gouvernance qui couvre les sphères économiques, politiques et
administratives dans la gestion d'Etat .suite à cette définition
la gouvernance repose des processus, des mécanismes et des institutions
qui permettent aux citoyens d'exprimer leurs intérêts et de
respecter l'intégralité, les droits et les besoins de tous au
sein d'un Etat.
Selon « le fond monétaire international
(FM) », la bonne qualité de gouvernance exige l'instauration
d'une meilleur pratique de conduit des affaires publique fondée sur la
disponibilité, la fiabilité de l'information et confronter de
plus la transparence dans le parcours de prise de décision.
Dans le même contexte, l'OCDE recourt à la
transparence, l'efficacité et la primauté de droit comme des
indications de base, permettent de concevoir un environnement tonique et
propice de l'administration des affaires publiques.
Pour qu'on puisse parler de bonne gouvernance, la Banque
Mondiale se base sur deux valeurs universelles qui sont respectivement
l'inclusion et la responsabilité. Selon la banque mondiale,
l'exclusivité désigne les garanties des droits fondamentaux des
citoyens notamment ceux liés au droit de participation dans la prise de
décision. Ce critère néglige de ce fait la discrimination
et l'exclusion.
La responsabilisation est fondée sur deux concepts qui
sont la transparence et la stabilité. La transparence nécessite
une bonne circulation des informations pertinentes et fiables, qui donnent une
idée claire sur le fonctionnement et le mode de gestion des affaires. De
plus, le conte stabilité promouvait le pluralisme et la
désignation égalitaire et équilibrée des agents et
représentants de l'Etat.
Meisel et Ould Aoudia 19(*)(2008) indiquent que la bonne gouvernance inclut les
critères suivants : droits individuels respectés, contrats
sécurisés, administration efficace, institutions politiques
démocratiques, absence de corruption, transparence, participation,
responsabilité.
A la lumière de cette identification les aspects
essentiels d'une « bonne gouvernance » c'est l'exercice de
la démocratie, l'implication citoyenne dans la prise de
décision, et la lutte contre les ennuis (inégalité,
corruption, violence discrimination, pauvreté) et si c'était
un appui authentique d'une modernisation stratégique efficace voulu afin
de progresser la qualité institutionnelle et assurer la
complémentarité socioéconomique et politique.
II. Les aspects de la bonne gouvernance
Kaufmann, Kraay et Zoido(2001), définissent la
gouvernance comme « les traditions et les institutions par lesquelles
l'autorité est exercée dans un pays pour le bien commun. Cela
inclut le processus par lequel les gouvernements sont choisis,
contrôlés et remplacés ,la capacité du gouvernement
à élaborer et mettre en place des politiques judicieuses ,ainsi
que le respect des citoyens et l'état des institutions gouvernant leurs
interactions économiques et sociales ».
Cette définition énonce les principaux aspects
d'une bonne gouvernance à savoir la démocratie, la
stabilité politique la lutte contre la corruption.
1) La démocratie
La démocratie constitue un chaînon
très utile de la bonne gouvernance qui recouvre les notions
d'agrément, de légitimité et de responsabilité
devant le peuple. Ces notions sous-tendent à leur tour l'existence d'un
Etat de droit.
La démocratie est un processus consistant à
élargir le champ des possibilités ouvert aux citoyens.les
possibilités essentielles sont celles la dignité et les droits de
l'homme, le sentiment d'appartenance, la liberté politique, sociale,
économique et culturelle. Il faut proclamer que la démocratie
est une approche globale qui sert à améliorer le bien-être
humain (Sen et Brumberg ,2002).
Pour Barro (1996), la démocratie est un bien de «
luxe » qui aurait aussi besoin de croissance économique.
En effet, L'existence d'institutions démocratiques est
supposée pour minimiser les comportements de
"prédation». Selon Kaufman (2001) « le régime
politique démocratique comme étant le régime qui limite
les leaders politiques par des institutions électorales,
législatives et juridiques ».
En conclusion, la démocratie peut être
définie comme « le gouvernement du
peuple, par le peuple ».
2) L'instabilité politique
L'instabilité politique est un concept
hétéroclite qui nécessité une clarification, qui
rassemble des facteurs indirects tels que l'asthénie des institutions
étatiques, la pauvreté et le chômage et des facteurs
directs comme la guerre civile « Sri Lanka », la
colonisation « Palestine », la révolution
« Syrie, Yémen ».
Selon Abessolo (2004), L'instabilité politique dans la
littérature économique reprend des événements
très divers tels que les assassinats politiques, les coups d'Etat, les
révolutions ou les conflits.
Alesina et al, (1996) touche deux critères distincts :
les changements réguliers du pouvoir politique dans le respect des
formes légales et ceux du pouvoir politique par la violence.
L'insécurité et les situations de conflit sont
le fruit d'une violence qui trouve son origine dans l'instabilité
politique. Si l'instabilité a des répercussions sur la bonne
gouvernance, le contraire est également vrai, à savoir que
l'absence de la bonne gouvernance alimente donc l'instabilité et
l'insécurité.
Pour Barro (1991) et Londregan et Poole20(*) (1992) et Alesina et Perotti
21(*)(1996),
Svensson22(*) (1998) et
North, Wallis et Weingast23(*) (2009) l'instabilité et les violences
politiques (terrorisme) produisent une détérioration de
l'investissement et une faible croissance.
Fosu (1992) prouve que la relation entre l'instabilité
politique et la croissance peut être développée par
l'accumulation de facteurs de production. En outre, il montre que
l'instabilité politique détourne les institutions politiques
d'assurer l'accumulation de capital humain, puisque l'instabilité
politique pourrait causer l'abandon des compétences .il montre aussi
que les coupures dans le processus de production pourraient produire
directement la réduction du niveau de PIB .cependant, l'impact sur les
facteurs d'accumulation de la production peut également être
accompagnée d'une influence négative sur leur
productivité.
La stabilité politique semble être une condition
préalable importante pour que les pays puissent bénéficier
d'un niveau de vie élevé, elle aussi une opportunité
susceptible d'attirer les entreprises multinationales.
3) La lutte contre la corruption
Le refrain de lutte contre la corruption amène les
experts internationaux à insister sur le volet éthique de cette
tumeur espiègle.
Nombreuses sont les définitions accordées au
phénomène de corruption. En effet, ce concept indécis
présente plusieurs formes et divers pratiques tel que les pots de vin,
la fraude, l'extorsion, l'argent destiné à
accélérer l'instruction des dossiers, le blanchissement d'argent
et les abus de biens sociaux. D'une manière générale, la
corruption est une activité illégale et le plus souvent
clandestine, elle existe partout dans le monde, et survient dans tous les
sphères.
La BM retient deux grands types de corruption qui sont
respectivement les grandes corruptions qui s'exercent aux hautes
hiérarchies et la petite corruption exercée au niveau
institutionnel.
Pour Amundsen (1999), la corruption est un
symptôme de dysfonctionnement de la relation entre l'Etat et la
population.
La mauvaise gouvernance est identifiées par la
corruption, ces deux notions ont une caractéristique commune et
expriment une déviation des normes de comportements (Stieglitz 1996).
Selon Ades et Tella (1997), la corruption réduit
la productivité et diminue l'efficacité des politiques
industrielles, tout en encourageant le secteur privé à violer les
lois et les règlements, elle détériore la
qualité des services offerts et biens achetés. Dans ce contexte,
Maura, (1995), Shleifer et Vishsy (1993) et Sheh et Schacter (2004) affirment
que la corruption aboutit à l'accroissement des
inégalités de revenus et de la pauvreté.
La corruption entrave les bons politiques gouvernementaux,
empêche l'équité et la justice, favorise le
détournement des ressources normalement destinées aux
développements des pays, de plus, elle détériore la
transparence du gouvernement et l'application rigoureux du droit ce qui
influence négativement la qualité de gouvernement.
L'apparition de cette activité illicite fait
référence à un niveau de vie médiocre qui se
traduit par la piètre qualité des institutions de services, des
faibles salaires, ceci poussent le simple fonctionnaire à accepter la
corruption dans le but d'améliorer son bien être .Pour Bardhan
(1997) la corruption se traduit par l'utilisation des bureaux publics pour des
bénéfices privés cela veut dire que les agents publics
utilisent leurs fonctions pour maximiser leurs intérêts
individuels plutôt que le bien-être social.
La corruption due principalement à la mauvaise
gouvernance est caractérisée par l'émergence d'un cadre
législatif imprécis, un système judiciaire fragile et
inadéquat et l'absence de responsabilisation et de transparence.
La lutte contre la corruption c'est lutter contre l'abus de
pouvoir à des fins lucratives, mais aussi la lutte contre les ennuis
socioéconomique et politique qui détraquent la croissance
économique.
4) Etat de droit
Il est unanimement reconnu que l'existence d'un Etat de droit
constitue un aspect important dans « la gestion des affaires
publiques » qui désigne la manière dont
l'autorité politique est exercée dans l'administration des
ressources économiques et social aux fins du
développement. 24(*)
Il se définit aussi comme « un
système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au
droit »25(*).
L'existence d'un cadre institutionnel légitime et
démocratique assure la participation directe des citoyens dans
l'administration des affaires publiques.
Selon Li (2005), la primauté de droit constitue un
pivot central pour la bonne gouvernance. De ce fait un Etat de droit requiert
la présence d'un système juridique objectif, fiable et
indépendant qui peut assurer la sécurité des droits de
propriété et garantir les droits et les libertés des
citoyens, des lois justes et transparentes appliquées de
manière impartiale, une information financière publique fiable
ainsi l'existence d'une disposition constitutionnelle prévoyant le plein
exercice du contrôle des pouvoirs exécutifs et administratifs.
Dans cette perspective, le recours à la justice doit
être possible chaque fois que ces droits sont violés. En effet,
l'absence de l'application rigoureuse et stricte du droit compromet directement
le développement parce que cela favorise les pratiques de mauvaise
gestion et de corruption, ce qui décourage par suite les
investissements.
5) Transparence et participation
La transparence et la participation s'imposent comme des
mécanismes essentiels à la mise en oeuvre d'une
véritable gouvernance sociopolitique, puisque les
prémices de cette dernière résident dans
l'association des forces vives de la société civile
à la prise de décision et à l'action de
l'autorité.
· La transparence est le résultat du comportement
éthique des organisations, elle constitue l'un des principaux aspects
de la bonne gouvernance. Elle s'impose à comme une
nécessité sinon une évidence, notamment en regard de la
mutation sociopolitique et économique d'aujourd'hui avec la world wide
web et les réseaux sociaux.
Lorsqu'on parle de la transparence éthique, il s'agit
plutôt de la transparence dans le processus ; c'est-à-dire
la sensibilisation, la participation et la consultation des peuples lors de la
construction des stratégies nationales.
Indiquons que le principe de transparence n'exige pas de
remettre publiques des informations exclusives ; cela n'entraîne pas non
plus la mise à disposition d'informations discrètes ou qui
contreviendraient à des obligations judiciaires, commerciales ou
touchant à la sûreté ou à la vie privée.
Section 3 : Les Indicateurs de la
gouvernance
La traduction de la gouvernance en
indicateurs est nécessaire .Il parait, de toute évidence,
difficile de définir un outil de mesure pour saisir, dans un chiffre
unique, afin d'offrir un aperçu sur la qualité de la
gouvernance.
I. L'intérêt spectaculaire pour mesurer la
gouvernance
Plusieurs raisons font que les indicateurs de gouvernance sont
de plus en plus demandés et que les informations se rendent à
des divers domaines. De nombreux organismes pourraient être
intéressés par l'évaluation de la qualité de
gouvernance et chacun d'entre eux en aura une utilisation divergente de
l'autre. Mesurer la gouvernance revient à répondre à deux
demandes suprêmes, une institutionnelle et l'autre académique
(Razafindrakoto et Roubaud, 2007).
Les premiers utilisateurs des indicateurs ce sont les
bailleurs de fonds internationaux. Ces institutions utilisent les indicateurs
de gouvernance principalement comme unique critère d'allocation
des aides et des prêts aux pays en développement
(Dollar ,1997 ; Dollar et Levin, 2004).
Selon l'ONU, le principal indicateur d'une « mauvaise
gouvernance », pris en compte par les institutions mondiales dans
l'attribution (ou non) d'aides, est le niveau de la corruption.
Aujourd'hui, les pays en voie de développement et
notamment les pays du MENA sont conscients que, pour attirer les investisseurs
étrangers et continuer à bénéficier les aides au
développement accordés par les organismes internationales, il
est impératif d'améliorer la qualité de la gouvernance.
Un autre groupe de demandeurs des indicateurs de gouvernance
est constitué par les investisseurs internationaux. En effet, la
« bonne gouvernance » représente pour eux la
principale garantie d'un bon climat d'affaires. Contrairement au premier groupe
d'utilisateurs, la principale préoccupation de ce groupe c'est le risque
financier lié à leurs investissements dans un pays donné.
Ainsi, les indicateurs qui les intéressent ne sont pas toujours les
mêmes. Ces investisseurs étrangers s'intéressent
principalement à la notation des entreprises ou des pays dans lesquels
ils comptent investir.
Selon Doing Business (2011), l'activité
économique dans un pays nécessite un cadre juridique solide
pour assurer la sécurité des contrats et à la
protection des droits des investisseurs. Ainsi, pour être bien
classé dans ce rapport, un pays doit veiller à simplifier les
procédures pour l'investissement, à favoriser la diffusion de
l'information et à sécuriser et à formaliser les
transactions et les contrats. Aujourd'hui, un pays mal classé par l'un
de ces indicateurs aura très peu de chance d'attirer les investisseurs
étrangers.
Les indicateurs de gouvernance peuvent également
constituer un instrument d'évaluation pour toute organisation, une
entreprise ou un Etat, pour connaitre les insuffisances organisationnelles
et réglementaires pour bien allouer les ressources.
II. Les indicateurs de mesure
Il existe plusieurs types de données permettant de
mesurer la qualité de gouvernance au sein de pays. Les données
les plus utilisées sont construites à partir des enquêtes
ou des sondages des experts. Nous présenteront maintenant le six base
de données fréquemment utilisée.
1) Le « Country Policy Institutional Assessment
» (CPIA)
Le CPIA, publié annuellement depuis 1977, un rapport
qui évalue la performance politique et la qualité des
institutions des pays emprunteurs de la Banque Mondiale. Ces études sont
réalisées par les équipes présentent dans les
différents pays objets d'évaluation et qui sont les plus pauvres
de la planète.
Cet indicateur comporte un ensemble de critères
décrivant les dimensions politiques et institutionnelles qui aident la
Banque Mondiale dans ses choix d'allocation des subventions afin de lutter
contre les ennuis de la pauvreté, promouvoir une croissance durable.
Cet indicateur attribue une note finale, pour chaque pays
concerné par l'étude et par les aides de la Banque Mondiale, qui
servira de principale base d'attribution des soutiens. En 2006, l'indicateur
CPIA comporte 16 critères qui décrivent 4 pôles.
L'évaluation de chaque pays correspond à une note allant de
1(note la plus faible) à 6(note la plus élevée) pour
chaque critère, la pondération diffère d'un critère
à un autre mais elle est la même pour chacun des 4 clusters.
· La « gestion économique »
interprétant 3 critères : la gestion macroéconomique, la
politique fiscale et la politique d'endettement.
· Les « politiques structurelles »
interprétant également 3 critères : les politiques
commerciales, les politiques financières et les cadres
réglementaires des firmes.
· Les « politiques pour l'intégration
sociale et l'équité », ce groupe comprend 5
critères, l'égalité entre hommes et femmes,
éducation, santé, répartition équitable des
ressources publiques, la consolidation des ressources et des capacités
humaines, la sécurité sociale et enfin les politiques et les
institutions qui garantissent le développement durable.
· La « gestion du secteur public »
englobe également 5 critères : la gouvernance basée sur la
formalisation des règles (droits de propriété
principalement), la qualité de la gestion budgétaire et
financière, l'efficacité de la mobilisation des ressources, la
fiabilité de l'administration publique et enfin la transparence et la
crédibilité dans le secteur public.
Selon Charles et al. (2007), le CPIA a
été considérablement remodelé avec l'introduction
des réformes socio-économique (les politiques de la
libéralisation des marchés, de la privatisation du secteur public
de la protection des investisseurs) afin d'assurer un climat d'affaires
propice.
2) Freedom House
Freedom House est une Organisation non gouvernementale
à but non lucratif. Dont le siège est à Washington. Elle
fût fondée par Eleanor Roosevelt, Wendell Willkie et d'autres
américains en 1941.
Freedom House est un indicateur déterminant pour
évaluer la qualité de la gouvernance, elle désormais un
levier pour la démocratie et la liberté dans le monde.
C'est la raison pour laquelle FH lance un rapport annuel
depuis 1972 pour mesurer le degré de liberté dans le monde.
Les valeurs de cet indicateur s'échelonnent de 1
à 7 ; 1 étant la meilleure situation et 7 la pire. La
moyenne des notations permet de qualifier le pays comme
« libre » (résultat inférieur
à 3), « partiellement libre » (de 3
à 5) ou « non libre » (résultat
inférieur à 5).
Des critiques soulignent que cet indicateur est une ONG
financé par des fonds privés provenant de fondations prenant le
libéralisme et la protection des intérêts
américains. Il est plausible donc que l'ascendant idéologique
des États-Unis influence cet indicateur dans sa notation. Pour
Justin Raimondo,
« Les normes de Freedom House sont élastiques, et se
plient aux ordres de la politique extérieure des
États-Unis ».
Pour Miller (2007) l'indicateur de FH ne tient pas compte de
concentration à l'esclavage dans ses rapports. Selon lui,
« les démocraties comme l'Allemagne et l'Inde, mais
principalement des régimes répressifs, avaient besoin
d'être tenus de rendre des comptes pour le manque de rigueur dans
l'application des lois contre le trafic humain et l'exploitation de certains
travailleurs étrangers ».
Cependant, dans l'étude de Kaufmann, Kraay et
Mastruzzi (2003), Freedom House ne semble pas avoir de biais idéologique
dans sa notation.
3) « Research data set »international
country risk guide (ICREG)
Le risque pays, est une expression mal
déterminée et difficilement appréciable est
déjà évoquée par Robock (1971), Sargen (1977) et
Marois (1990). Son contenu évolue suite aux décombres des crises
financières internationales, notamment celle de l'endettement qui a
touché les pays d'Amérique Latine dans les années 80.
Le risque pays dérive d'un ensemble complexe et
interdépendant de sphères d'ordre économique, financier et
politique distincts au pays cible. Elle repose sur les aspects vitaux
liés aux déséquilibres macro-économiques et
financiers comme elle débouche sur les troubles politiques en mettant en
évidence les relations géopolitiques.
L'estimation du risque pays devenue un élément
essentiel de la décision d'investissement. A ce propos, political Risk
Group lance un indicateur appelé International Country Risk Guide
(ICRG) pour évaluer le risque dans un pays.
L'ICREG est l'un des premiers indicateurs de gouvernance
institué en 1980 par Political Risk Group (PRG). C'est la raison pour
laquelle PRS crée une base de données intitulée
« Research Data Set» pour publier leur évaluation
annuelle sur la qualité de la gouvernance.
L'ICRG a pour vocation d'évaluer le risque
économique par la mise en évidence les avantages et les
inconvénients de la politique économique engagée dans
un pays, le risque financière qui se traduit par la capacité
d'un pays d'un pays de créer des devises nécessaires pour faire
face à ses promesses financières extérieures (Cosset,
Siskos et Zopounidis, 1992). Et le risque politique qui reflète le
niveau de stabilité d'un pays et l'éventualité d'une
exposition aux tensions successibles de toucher sa souveraineté.
4) Transparency international « corruption
percetion index CPI »
Depuis 1993, l'
ONG
Transparency
International publie chaque année un indice de perception
de la corruption (CPI) classant les pays selon le degré de
corruption perçu
dans le monde.
Le CPI prend une valeur comprise entre 0(corruption maximum)
et 10(corruption minimum).Pour chaque pays, la note de l'IPC est
accompagnée de son écart-type, des notes minimales et maximales
obtenues pour chaque source primaire, ainsi que d'un intervalle de confiance,
censé de fournir une mesure de la précision de l'indicateur
composite.
5) World business Environment survey (WBES)
La World Business Environment Survey (WBES) a
été élaborée en 2000, par la Banque Mondiale. Cette
enquête permet d'évaluer la qualité de l'environnement
institutionnel, politique, fiscal et juridique de chaque pays, et son impact
sur l'activité des entreprises.
La WBES s'intéresse toutes les variétés
de la corruption (petite corruption, influence, corruption dans les contrats
publics) et leurs caractéristiques.
6) Worldwide Governance
Indicators?«?WGI?»
C'est une base donnée créé par la banque
mondiale nommée Word Wide Governance Indicateurs appelée aussi
KKZ attribués à ses fondateurs Kaufmann, Art Kraay, Pablo
Zoido(1996). Sont les premiers à dénombrer une série
composée de six indicateurs de gouvernance dont la moyenne constitue une
mesure de la qualité de gouvernance dans 215 pays sur la base des
sources de données comme International country Risk Guide (ICRG),Country
Policy and Institutional Assessment (CPIA) et Transparency International.
Les indicateurs de la gouvernance (KKZ) suivant: Voix et
responsabilité, contrôle de la corruption, efficacité du
gouvernement, stabilité politique et absence de la violence,
qualité de réglementation, état de droit, sont
présentés dans leurs unités normales standard, allant
d'environ -2,5 à 2,5. Un score plus élevé correspond
à une meilleure qualité de gouvernance (Daniel Kaufmann Aart
Kraay Massimo Mastruzzi, 2010).
· La voix et responsabilisation : traduit
les droits politiques (vote, choix et poursuite du gouvernement) dont jouissent
les citoyens. Kaufman et al (2007) considèrent que la nature du
régime politique détermine la qualité de gouvernance
politique.
La responsabilisation est fondée sur deux concepts qui
sont la transparence et la stabilité.la transparence nécessite
une bonne circulation des informations pertinentes et fiables, qui donnent une
idée claire sur le fonctionnement et le mode de gestion des affaires. De
plus le conte stabilité promouvait le pluralisme et la
désignation égalitaire et équilibre des agents et des
représentants de l'Etat.
· La stabilité politique et absence de
violence : mesure la probabilité d'une déstabilisation
et d'un renversement de gouvernement par voie institutionnelle ou par recours
à la violence. La violence politique représente tout acte
violent qu'on peut légitimer dans le but de réaliser un objectif
politique .Weber (1895) définit l'Etat comme étant
« le monopole de violence légitime ».
· La qualité de la
réglementation : ce critère inclut les mesures des
politiques qui entravent la régulation de marché, comme le
contrôle des prix.
· L'efficacité de l'action
publique : peut être déterminée à partir
de la qualité des services publics, la qualité de la
bureaucratie, la compétence des fonctionnaires, ainsi que leur
degré d'indépendance vis-à-vis des pressions
politiques.
· Etat de droit : tient compte toutes les
règles et les lois dans un pays dans le but de protéger
l'intérêt général de tous les citoyens et organiser
la vie quotidienne. Dans le même sujet, North (1991) considère
que le respect du droit de propriété est similaire d'un bon
état de gouvernance. En effet, la primauté de droit permet de
créer un environnement favorable avec un cadre juridique clair, des
institutions solides, société civile formée qui contribue
à l'instauration de l'état de droit et de la responsabilisation
des citoyens.
· Le contrôle de la
corruption : cet indicateur mesure
l'usage des pouvoir publics à des fins d'enrichissement personnel.
Conclusion
Au final, ce chapitre a été l'occasion de revoir
le cadre conceptuel, ainsi que les méthodes de mesure pour
apprécier la notion de la gouvernance.
La gouvernance fait l'objet d'interprétations
différentes dans la littérature spécialisée, car il
n'existe pas une définition qui rencontre une totale adhésion
entre les différents aspects. Ceci a nécessité le retour
à l'origine de ce terme afin de situer le cadre théorique
auquel nous faisons référence.
Comme pour la définition de la gouvernance, sa mesure
tend également vers une certaine convergence étant donnée
les coopérations qui existent entre les différents institutions
qui émettent les indicateurs. Vu que la plupart des indicateurs de
gouvernance sont basés sur la perception, ce qui témoigne
à la fois de l'extrême complexité de la notion de
gouvernance et du non consensus sur la définition du concept.
Chapitre 2 : Débat théorique sur les
investissements directs étrangers
Introduction
Avec l'accélération de la
mondialisation l'IDE devient de plus en plus intensif, ce fléau est
favorisé par le phénomène de multinationalisation. Une
firme devient multinationale lorsqu'elle dispose d'une ou plusieurs filiales
localisées (s) hors de son territoire d'origine. Elle peut adopter
différentes modalités allant de la création de filiales,
au joint-venture en passant par le rachat d'entreprises déjà
existantes.
La vision globale des firmes incite plusieurs
théoriciens a incorporé une vaste littérature pour mieux
comprendre les IDE en corrélation avec les choix de localisation des
firmes multinationales, et d'identifier les principaux déterminants et
mécanismes qui poussent une firme à combiner ses
activités dans un univers international. Donc Pour mener bien
l'analyse théorique liée à ce phénomène
nous avons fait recours à un recueil théorique abondant
à savoir : les théories du commerce international( les
anciennes théories du commerce international et la nouvelle
Théorie du Commerce International (NTCI)), théorie de
l'imperfection du marché et de l'oligopole de Hymer (1960), La
théorie néo-technologique de cycle de vie (Vernon ,1966), La
théorie de l'internalisation et la théorie de Dunning
(Paradigme OLI, 1977).
Cette abondance théorique est la conséquence
d'une variété des questions qui peuvent être posées
: « pourquoi une firme choisit-elle de s'investir à
l'étranger? Sur qu'elle base la firme choisit son pays d'accueil? Quels
sont les facteurs déterminants pour stimuler l'attractivité des
investissements directs étrangers? ».
Ce fléau constitue la fameuse unité de
développement économique des pays puisqu'il représente un
canal de transmission de connaissance, de richesse, de technologie et de
savoir-faire. C'est la raison pour laquelle les pays d'accueil n'ont
cessé de créer un milieu d'affaire captivant pour
l'entrée des IDE sur la base d'une large gamme de facteurs
(économique, institutionnelle, politique).
Ce chapitre est organisé comme suit ; dans la
première section, nous essayons de définir clairement le
concept d'IDE et de présenter son cadre théorique, dans la
deuxième section nous allons présenter les principaux
déterminants des IDE ,dans la dernière nous avons
présenter leurs l'impacts .
Section 1. Cadre théorique des IDE
Les IDEs trouvent leurs assises scientifiques
dans plusieurs maximes et écoles de pensée de l'érudition
économique à savoir ; les théories du commerce
international (les anciennes théories du commerce international et la
nouvelle Théorie du Commerce International (NTCI)), théorie de
l'imperfection du marché et de l'oligopole de Hymer (1960), La
théorie néo-technologique de cycle de vie (Vernon ,1966), La
théorie de l'internalisation et la théorie de Dunning
(Paradigme OLI, 1977) et plus récemment la Nouvelle Economie
Géographique (NEG).
L' épreuve théoriques conduit d'abord à
une clarification conceptuelle de domaine des IDE (définition et forme)
, ensuite à celle des stratégies de localisation des FMNs et
enfin, à la mise en évidence d'un recueil théorique en
conjoncture avec le choix de localisation et le processus
d'internationalisation des investissements directs étrangers et des
firmes multinationales .
I . Caractéristiques des IDE
L'accélération du rythme des IDE, a conduit les
économistes à remodeler la définition traditionnelle
qui qualifiant l'IDE comme un mouvement des capitaux à
l'étranger à celle d'une définition contemporain qui
réunis plusieurs paramètres permettant d'obéir les
investissements directs étrangers dans la pratique. Pour
démêler cette notion nous présenterons deux points :
1. Définition des Investissements Directs
Étrangers (IDE)
2. Forme des Investissements Directs Etrangers
1) Définitions des IDE
L'investissement direct étranger en bref, traduction
de l'acronyme anglais FDI (Foreign Direct Investment).Au sens
étymologique la
notion « investissement » a une double
provenance, l'une latin et l'autre anglo-saxonne. En effet, de par son origine
latin « investir » qui désigne
« entourer, encercler ». La deuxième utilisation, de
ce terme se réfère à l'approche Anglo-Saxonne
« to invest » qui signifie
« employer des capitaux en vue d'accroitre la production ou
augmenter le rendement d'une entreprise ».
L'IDE est une conception fortement évolutive. Sa
définition diffère selon la nature de la source qui
l'apprécie. Selon Kojima, (1986) l'IDE se définit comme un
mouvement de capitaux impliquant des droits managériaux et/ou un
contrôle managérial sur la compagnie, ce qui engendre une
possession partielle ou totale de la firme.
Pour Crozet,Y (2001) : « L'investissement direct
étranger se définit comme toute opération se traduisant
par une création d'entreprise à l'étranger ou une prise de
participation dans des firmes étrangères »26(*)
Nous retenons trois définitions opérationnelles
de l'IDE adoptées par le FMI, l'OCDE et la BM. Selon le FMI et l'OCDE
(2000) « l'investissement direct international traduit l'objectif
d'une entité résidant dans une économie d'acquérir
un intérêt durable dans une entité résidant dans une
économie autre que celle de l'investisseur. La notion
d'intérêt durable implique d'une part, l'existence d'une relation
à long terme entre l'investisseur direct et l'entreprise et d'autre
part, l'exercice d'une influence notable sur la gestion de
l'entreprise»27(*). De même, la Banque Mondiale(1999)
décrit l'Investissement Direct Etranger comme: « l'acquisition
d'un intérêt durable dans la gestion de l'entreprise.
L'investissement direct étranger suppose l'intention de détenir
un actif pendant quelques années et la volonté d'exercer une
influence sur la gestion de cet actif »27(*).
En s'appuyant sur les dernières définitions,
nous pouvons conclure qu'un Investissement Direct Étranger
effectué par une entité résidente d'une économie
dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une
entreprise résidente d'une autre économie. En insistant, sur la
notion. « D'intérêt durable » Avec
laquelle la firme étrangère souhaite exercer un pouvoir de
gestion et de contrôle durable sur la firme locale. En effet ,
Cette détermination coïncide avec la définition d'une FMN
;une grande compagnie transnationale possède ou contrôle des
unités de production ou de services établies à
l'extérieur du pays, et dont la gestion et le contrôle des
actions pris par une unité centrale nommé une maison mère
qui prend les décisions stratégiques.
2) Les formes des investissements directs
étrangers
Le domaine d'IDE suit deux grandes logiques de
déploiement international : la première contient les
investissements internationaux avec les transferts des capitaux, est
concernée par ;
- Les filiales ; Cette forme
d'entreprise désigne la création d'une nouvelle unité de
production appelée aussi « Green Field »
entièrement contrôlées par les apporteurs de capitale, elle
était, jusqu'aux années 70, la principale forme des IDE dans le
monde. Ce type d'investissement offre l'avantage d'un transfert direct et
rapide de la technologie, des lignes de production et de savoir-faire
managérial.
- Les fusions - acquisitions ; Dans le
cas de la fusion, deux entreprises décident de fusionner leurs
activités et organisent un contrôle commun des actifs. Dans le cas
de l'acquisition l'une des entreprises rachète l'autre.
- Les joint-ventures (co-entreprises) ;
Cette forme reflète l'alliance entre une entreprise
multinationale et un partenaire locale sous la forme d'une succursale commune.
L'intérêt de cette association et de réduire les apports
financiers entrainer par la création d'une joint-venture, en outre elle
permet à la firme multinationale de profiter les connaissances et les
compétences acquises par son partenaire pour tout ce qui concerne son
environnement local.
La seconde logique se traduit par les nouvelles formes
d'investissement international qui visent à limiter le transfert des
capitaux, et réduire le contrôle sur les activités :
sous-traitance, accord de licence, accord de franchisse, contrat de
partenariat.
- Le partenariat :C'est
une forme de coopération durable entre des entreprises
autonomes dans le but de consolider la situation financière , d'innover
et de progresser les techniques de recherches et de développement ,
d'acquérir de nouveaux savoirs faire , de comprendre la culture de
l'autre entreprise , d'intégrer d'autres compétences en
matière de gestion pour répondre aux attentes de la
clientèle tout en adoptant de nouvelles gammes plus performantes et
enfin , de conforter les positions sur le marché en améliorant la
compétitivité.
- La sous-traitance internationale
« faire -faire » : La sous-traitance est
contrat par laquelle un investisseur étranger confie, sous sa
responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant
(producteur local) tout ou partie du sa production, ce type d'investissement
est adopté à fin de garantir au producteur local
l'écoulement de sa marchandise et permet à l'investisseur
étranger de supporter des dépenses en capital beaucoup plus
faibles.
La sous-traitance est une sous-entreprise qui se
détermine par l'indépendance de l'entrepreneur dans
l'exécution du travail.
- La concession de licence : C'est une
consonance pour lequel un concédant d'une licence donne au
concessionnaire (une entreprise locale) le droit d'accès à une
technologie pour une durée de temps limitée. Cette technologie
peut être des marques de fabrique et des brevets du savoir-faire.
- La franchise internationale : La
franchise est un accord de commercialisation et de distribution qui repose sur
un contrat de coopération entre deux entités indépendantes
juridiquement. La F F F27(*), définit la franchise comme
« une méthode de collaboration entre une entreprise
franchisante d'une part, et une ou plusieurs entreprises franchisées
d'autre part ».
Le franchiseur (une entreprise étrangère) donne
pour franchisée (une entreprise locale) le droit d'utiliser sa marque
de fabrique et un certain savoir-faire28(*), le franchisé obtient une exclusivité
de représentation locale dans une zone géographique donnée
et l'accès à certains services comme la publicité et
l'assistance technologique.
II. Les firmes
multinationales ; principales vecteurs des IDE
Les investissements directs étrangers (IDE) attrapent
une importance prépondérante avec la mondialisation. Ils
constituent, en effet, un élément primordial de la
stratégie d'internationalisation des
entreprises.
1) Définition d'une FMN
Le phénomène de la multinationalisation des
entreprises reste un symptôme central de la mondialisation. Il s'expose
aujourd'hui comme une nouvelle force d'organisation qui gravure les processus
d'intégration et de la mutation de l'économie mondiale.
L'idéologie d'une FMN est d'instaurer un nouvel ordre
économique mondial. Il s'agit là des firmes globales traversant
les frontières nationales ont abrégeant les identités dans
un marché mondial homogène en adaptant des stratégies
planétaires (Porter ,1986. Michalet ,1985.et Levitt, 1983).
Il désormais en vogue de poser les définitions
des FMN ;
Les expressions « firmes transnationales »
(FTN) ou encore « sociétés transnationales »
(STN), « firmes multinationales ou globales » sont
quelques-unes des nombreuses locutions utilisées pour qualifier les
grandes firmes multinationales.
BYE (1953) définit « Les Grandes
Unités Interterritoriales » comme « Un ensemble
intégré des organisations de production contrôlées
en divers territoires, par un centre unique de décision »28(*).
HYMER(1960), a profondément renouvelé
l'étude de BYE en s'appuyant sur l'importance du contrôle
comme un emblème spécifique pour définir les Firmes
multinationale .selon lui, la firme s'implante à l'étranger
pour bénéficier des « avantages
monopolistique » qui la distingue de ses concurrents.
Pour Michallet (1985), une « FMN et une entreprise
ou un groupe le plus souvent de grande taille, qui à partir d'une base
nationale, a implanté à l'étranger plusieurs filiales dans
un plusieurs pays, avec une stratégie et une organisation conçue
à l'échelle mondiale »
De ces définitions, nous déduisions que la FMN
est une entreprise le plus souvent de grande taille qui possède
plusieurs filiales dans plusieurs pays, dont les décisions et le
contrôle conçue par une maison mère.
2) Stratégies de localisation des firmes
multinationales
Au cours des vingt dernières années, les
débats d'économie internationale sont consacrés sur
les stratégies de localisation des firmes multinationales. Il est admis
que le choix de la localisation constitue un avantage concurrentiel et un
facteur de compétitivité managériale pour les
multinationales (Porter, 1990, 2000) .De ce fait, les stratégies de
localisation désormais un appui stratégique pour chaque FMN
(Dunning, 2009). En effet, les décisions de localisation s'effectuent en
fonction des objectifs suivie par la firme (recherche
d'approvisionnements, recherche de nouveaux débouchés pour
les produits de la firme à l'étranger, recherche des
opportunités pour baisser ses coûts de production).
On associe ces objectifs trois stratégies
distinctives exposé par Michalet (1999) à savoir ; la
stratégie d'approvisionnement ; la stratégie de marché ;
la stratégie de rationalisation de minimisation des coûts.
1.1 La stratégie d'approvisionnement
La stratégie d'approvisionnement constitue un motif
très ancien des Firmes multinationales. En effet, l'exploitation des
matières premières (pétrole, fer, phosphate, gaz, or,..),
et des produits agricoles (café, bois, sucre...) constitue le principal
mobile pour la quasi-totalité des multinationales.
La plupart des grands gisements miniers restent largement
contrôlés par les multinationales. Le pétrole constitue
le champ de prédiction pour les grandes compagnies internationales. Ces
empires transnationaux maintiennent encore aujourd'hui sous leurs dominations
les circuits de distribution des ressources naturelles.
1.2 La stratégie de marché ou
« stratégie horizontale »
Il consiste à créer des filiales qui produisent
toutes des biens similaires. Il vise à faciliter l'accès de
l'investisseur à un marché étranger dans l'attente de
créer une croissance durable. Dans cette perspective de triomphe,
l'investissement étranger vise à satisfaire la demande domestique
à travers la création de «filiales
relais ». En effet, par le biais de leurs filiales-relais, les
multinationales décident de produire directement sur le lieu de
commercialisation.
La stratégie horizontale illustre les symptômes
de la spécialisation internationale intra-branche. Les flux
d'investissements considérés sont de type Nord-Nord
déterminés par un niveau de développement similaire entre
les pays partenaires.
1.3 La stratégie de rationalisation de
minimisation des coûts ou « stratégie
verticale »
La multinationale partage les différentes étapes
de conception, de production et de commercialisation des produits en implantant
dans des pays différents des filiales qui fabriquent des produit finis
ou semi-finis différents.
Cette stratégie apparaisse entre des pays
différenciés en dotations factorielles (capital, travail), et
en taille (inégalité de développement). De ce fait, l'IDE
vertical à travers la localisation des activités dans
les « filiales ateliers », vise à organiser une
division internationale des processus productifs. Dans ce cas,
l'activité à l'étranger est un appoint de
l'activité de la firme-mère.
Selon la théorie du commerce international, cette
stratégie est basée principalement sur le commerce inter-
branche. Celle-ci est procédée par la réglementation
à l'échelle internationale de la production d'un bien entre
plusieurs unités spécialisées.
La multinationale procède alors à
l'internationalisation de la production en recherchant l'efficacité
productive dans les pays hôtes. Une main d'oeuvre à moindre
coûts, des avantages fiscaux, la maîtrise d'un savoir faire, etc.se
présentent alors pour la firme comme des opportunités à
saisir pour réaliser la production d'une composantes du produit final
3) Le processus de l'internationalisation des FMN
Plusieurs théories ont tenté de conceptualiser
le processus d'internationalisation des firmes :
particulièrement ; Le modèle Uppsala, Les modèles
d'innovation, Le modèle réseau.
1.4 L'internationalisation par
étape
Selon Coviello et McAuley, (1999) le phénomène
d'internationalisation est un processus progressif composé d'un ensemble
d'étapes appelé chaîne d'établissement.
Deux modèles sont exposés pour analyser le
processus d'internationalisation : le modèle Uppsala et le
modèle d'innovation.
1.4.1 Le modèle Uppsala (U-modèle)
Ce modèle fondé par l'école
suédoise (Johanson et Wiedersheim-Paul 1975; Johanson et Vahlne 1977)
dans les années soixante-dix. L'U-modèle s'appui sur deux
concepts vital qui sont la distance psychologique et l'apprentissage graduel.
· La distance psychologique : Pour
Johanson et Wiedersheim-Paul, (1975, p. 308) la distance psychologique peut
être envisagée comme des « factors preventing or
disturbing the flows of information between firm and market »
.
Cette réflexion se réduit dans un ensemble des
différences culturelles et linguistiques ayant une influence sur la
circulation de l'information et la prise de décision dans les
transactions internationales, (Johanson et Vahlne 1977). L'entreprise
s'oriente d'abord vers les pays proches psychiquement.
· L'apprentissage graduel : cette
vision considère l'expérience acquise sur les marchés
étrangers une clé d'internationalisation (Johanson et Vahlne,
1977).
Selon ce modèle L'internationalisation se
présente comme une source de décisions incrémentales.
1.4.2 Le modèle d'innovation
Le modèle d'innovation (I-model)
conçoit l'internationalisation comme un processus dont les étapes
peuvent être rapprochées à celles d'adoption d'un produit
nouveau (Rogers, 1962, cité dans Gankema, et al. 2000 ; Gemser
et al. 2004 ; Li et al. 2004).
Gankema et al. (2000 ,2004) considèrent
que chaque étape à franchir constitue une innovation pour
l'entreprise.
1.4.3 Le modèle réseau
L'approche par les réseaux trouve ces prémisses
dans les travaux de l'école d'Uppsala. En effet, Johanson et Vahlne
(1990) ont redynamisé leur précédent modèle (1977)
pour mettre en avant l'importance de la position de la firme dans son
réseau.
En se basant sur les concepts utilisés dans leur
modèle original (engagement, connaissance, activités actuelles et
prise de décision), l'internationalisation peut être
envisagé comme un processus à la fois intra- et
inter-organisationnel.
.
L'internationalisation est définie étant que
réseau se développant à travers les relations
réalisées avec d'autres pays via les trois étapes
définies par Johanson et Mattson (1988) : prolongation,
pénétration et intégration.
· La prolongation étant la
première station effectuée par les entreprises pour incorporer le
réseau. Elle est accompagnée par des investissements nouveaux.
· La pénétration se
renvois à l'augmentation des ressources et au développement
des positions de l'entreprise au sein du réseau.
· L'intégration constitue une
étape avancée où la firme est liée à
plusieurs réseaux nationaux qu'elle doit coordonner pour élargir
t leurs activités en dehors de leur territoire national jusqu'à
devenir internationales.
III. Les théories justificatives de localisation
des IDE et des FMN
Le phénomène de multinationalisation et IDE
deux expressions qui reviennent comme refrain dans la littérature
économique, malgré l'abondance théoriques consacrée
à ce sujet, il n'existe aucun cadre théorique unifié
permettant de justifier le choix de localisation des IDE et des FMN (voir
annexe 1).
1) La théorie du commerce international
1.1 Les analyses de l'Ecole classique
Les théories traditionnelles du Commerce international
reposent sur les travaux A. Smith « la théorie
des'
avantages
absolus », D. Ricardo «La théorie
des
avantages
relatifs », et la théorie des dotations en facteur de
production d'Heckscher-Ohlin-Samuelson. Ces théoriciens tentent
à exposer les avantages qui pourraient procurer le libre
-échanges pour les nations.
· La théorie des avantages
absolus
Le concept « d'avantage absolu »
apparait pour la première fois dans le célèbre livre
d'Adam Smith (1723-1790) "La richesse des
Nations" publié en 1776. Il est considéré comme le
père de l'économie classique.
La maxime d'Adam Smith débouche sur une vision
opérationnelle : tous les pays ont tout intérêt
à se spécialiser et à développer les
échanges avec les autres pays. Selon lui, chaque pays doit valoriser
son « avantage absolu », c'est-à-dire se
spécialise dans la production pour laquelle il possède l'avantage
le plus efficace.
· Les théories des avantages
comparatifs
La théorie des avantages comparatifs,
fondé par David Ricardo (1772-1823) apparait comme une réponse
aux limites de la
théorie
de « l'avantage absolu » d'Adam
Smith. Son ouvrage publié en 1817, «Des principes de
l'économie politique et de
l'impôt » constitue une
« révolution d'économie international».
Selon Ricardo (1817), chaque pays a intérêt
à se spécialiser dans la production du /des biens pour
lesquels il détient un avantage relatif, même s'ils ne disposent
d'aucun avantage absolu.
Pour montrer que l'échange qui est sensé
d'améliorer les capacités d'enrichissement des Nations,
David Ricardo part d'un exemple concret pour déplier cette vision
; des échanges de vin et de drap entre deux pays, l'Angleterre et le
Portugal.
1.2 L'analyse néo-classique
· Modèle
Heckscher-Ohlin-Samuelson
Cette analyse néoclassique du
commerce international fondé sur l'avantage comparatif de Ricardo,
vise à expliquer la présence d'échanges internationaux par
les différences de dotations en facteurs de production de chaque
pays.
Ce modèle a d'abord énoncé sous une
forme plus littéraire par les deux économistes suédoises
Bertil Ohlin, et
Eli Heckscher en
1933. Il sera axiomatisé en 1941, par l'économiste
américain
Paul
Samuelson (désormais connu sous l'acronyme HOS). À
travers ce modèle, les auteurs entendent prouver la
supériorité du libre-échange par l'abondance ou la
pénurie des divers facteurs de production dont sont dotés les
pays.
D'une façon générale, chaque pays doit
se spécialiser dans la production pour laquelle il dispose une meilleure
dotation en facteurs (capital, travail, ressources...).
1.3 Les modèles de gravité en
économie
Un premier essai a été réalisé
dans les années 60 avec l'introduction des modèles de
gravité en économie par Tinbergen (1962) et
Pöyhönen (1963) et prolongés par Linnemann (1966), d'Anderson
(1979), Bergstrand (1985 et 1989), Deardorff (1995), et Evenett et Keller
(1998). Ces modèles se situent dans le cadre de la concurrence
imparfaite et suggèrent que les échanges commerciaux et les IDE
sont substituables. Anderson (1979) a donné une
généralisation de l'équation de gravité en
s'appuyant sur la théorie du commerce international d'Hecksher-Ohlin. Il
postule que chaque pays à un avantage comparatif et que les
préférences des consommateurs sont similaires entre les pays.
D'autres économistes ont également
exploité les modèles de gravité pour expliquer les flux
d'IDE internationaux. Eaton et Tarnura (1994), et Kumar (2000) ont
explicitement fait référence aux modèles de gravité
dans leurs études sur la géographie des IDE. Les fondements des
modèles de gravité dans l'explication du flux d'IDE se traduisent
par la puissance économique des pays, la richesse et la proximité
géographique.
1.4 La nouvelle théorie du commerce
international
Pour assimiler les insuffisances de la théorie
antique du commerce international des économistes ont
développé la nouvelle théorie du commerce
international (NTCI) pour déployer l'analyse de la firme
multinationale en intégrant des éléments comme la
concurrence imparfaite, la différenciation des produits et les
économies d'échelle, (Brainard, 1993,). Elle met auparavant un
arbitrage des FMNs entre contiguïté et concentration. Les
modèles théoriques de la NTCI suggèrent que dans
l'arbitrage entre exportations et IDE, les exportations soumises à des
quotas de transport. Toutefois, l'investissement direct est soumis à
des coûts irrécupérables importants (coûts
d'implantation, d'information) graduels avec la distance .D'ou l'apparition de
la théorie de l'arbitrage entre les avantages de proximité et
les avantages de concentration élaboré par Brainard (1993) comme
un déclencheur de la NTCI.
2) La théorie de l'imperfection du marché
La véritable naissance de la théorie des IDEs
remonte à 1960 avec la thèse de S.Hymer, (soutenue en 1960 et
publiée en 1976)29(*).L'idée centrale de cette théorie
repose sur « les imperfections des marchés »
(Hymer, 1968). En effet, cette contribution théorique présente
deux axes de recherches essentielles : d'une part, Hymer s'intéresse
à l'analyse des « avantages
monopolistiques » qui ne peuvent être utilisés
à l'étranger qu'à travers des investissements directs,
d'autre part il considère que l'internationalisation est un moyen de
s'affranchir de la concurrence oligopolistique prévalant sur le
marché d'origine.
Hymer (1960), suggère que l'IDE exige deux
motivations ; les avantages comparatifs de l'entreprise multinationale et
le degré d'imperfection des marchés. Ainsi, il considère
l'IDE comme un canal de transmission de connaissance, de richesse, de
technologie et de savoir-faire, d'où l'existence de rentes
économiques et d'effets d'externalité positifs. Nous pouvons
Conclure donc, que l'IDE apparait comme une alerte de surveillance qui permet
à l'entreprise multinationale de contrôler ses activités
de production à l'extérieur de son territoire national.
La réflexion originelle de Hymer a été
affinée par plusieurs théoriciens, notamment
Kindleberger(1969)30(*),
et Caves (1996)31(*), qui
ont développé les principes des avantages oligopolistiques dont
les déterminants sont ; les imperfections de la concurrence sur le
marché des biens (différenciation des produits, image de marque,
technique de commercialisation) , les imperfections sur le marché des
facteurs de production (techniques de production inaccessibles à
d'autres firmes) ,les économies d'échelle , les politiques
interventionnistes des gouvernements .
3) La théorie néo-technologique de cycle
de vie (Vernon ,1966)
Cette approche vise à interpréter les facteurs
d'implantions à l'étranger des firmes transnationales. Vernon
(1966)32(*),
perçoit le rôle de cycle de vie du produit et l'écart
technologique entre les pays comme des éléments indispensables
dans la détermination de la décision d'internationalisation.
Vernon(1966), suggère que la vie d'un produit traverse
un cycle de quatre phases : « démarrage, croissance
exponentielle, ralentissement et déclin, qui correspondent à
l'introduction du produit sur le marché, à sa diffusion, à
la maturation et à la renaissance ».
Au cours des premières phases la firme exploite son
avance technologique sur le marché domestique. Arrivé à un
autre stade du cycle de vie, le produit se banalise, la firme risque d'imiter
le produit par les concurrents des autres pays développés.
Lorsque le produit devient standard et mature, la firme perd son avantage
technologique, donc la firme innovatrice décide de délocaliser
une partie de ses activités en adressant à des marchés
opportuns afin de profiter de facteurs de production moins
élevés, de même elle peut mieux contrôler le
marché des pays en développement.
Le tableau suivant synthétise les différentes
phases de cycles de vie d'un produit.
Tableau 1 : Phases du cycle du produit et modes
de pénétration des marchés étrangers
Produit
|
Croissance
|
Maturité
|
Déclin
|
Pays
|
Pays leader
|
Pays développé
Suiveur
|
Pays en
Développement
|
Structure de marché
|
Technologie/
Oligopole
|
Technologie/
Oligopole
|
Travail peu qualifié/
Concurrence
|
Mode de pénétration
|
Exportation
|
Investissement direct
|
Licence/ Sous-traitance
|
Source : Mucchielli (1998).
En s'internationalisant à l'étranger,
l'entreprise adopte à chaque marché une stratégie
(Créant des réseaux de sous-traitance, des
fusions, des ententes) pour accroitre sa compétitivité et garder
sa position concurrentielle. Comme l'explique Mucchielli «
Toute cette stratégie consiste à remplacer l'avantage
technologique absolu perdu, ou en passe de l'être, par des avantages
relatifs de coûts et de différenciation, afin de conserver une
place de leader dans les pays d'accueil»33(*).
4) La théorie de l'internalisation
Cette théorie inspire ces fondements de la
théorie de l'imperfection de Hymer (1960,1976), sur la base des
intuitions de Coase (1932), et Williamson (1975). Alors, les premiers
jalons de cette idée remontent à l'analyse, de Buckley et
Casson (1976), Lundgren (1977), et Swedenborg (1979), qui ont expliqué
le développement des IDEs par le biais de la théorie des
coûts de transactions.
Au terme de cette doctrine, l'anneau entre le processus
d'internalisation et la multinationalisation d'une firme quelconque est le
suivant : une firme multinationale est développée lorsque
l'internalisation des marchés s'opère à travers les
frontières du pays d'origine de la firme.
Rappelons que, cette théorie repose sur trois
axiomes ; « l'objectif de la firme est de maximiser son
profit dans un univers de concurrence imparfaite ; la firme
créée son propre marché interne afin de contourner les
imperfections sur le marché de biens intermédiaires aussi bien
que sur le marché de produit final (limitation de la circulation
des produits à cause des barrières douanières et
quotas) ; l'internalisation à travers les frontières
nationales génère les multinationales » (Buckley
et Casson,1976).
En garantissant sa position sur le marché interne
la firme décide de choisir entre servir un marché
extérieur par l'exportation ou par la création du réseau
de sous-traitance, ou bien localiser une partie de ses activités sur un
autre marché en créant des filiales afin de minimiser les
coûts de transactions , et de même contourner les imperfections des
marché.
En effet, l'acquisition des ressources, l'internalisation et
la traduction d'informations sur les marchés étrangers sont des
conditions préparatoires à l'internationalisation (Liesch et
Knight, 1999). Ultérieurement, Buckley et Casson (1996) suggèrent
que le partenariat accélère la cadence de l'innovation
technologique et la mondialisation des marchés.
Pour conclure, Buckley et Casson(1976) Stipulent que la firme
multinationale est une entreprise qui préfère internaliser
ses activités avec l'étrangers, (exporter, céder une
licence de fabrication, faire faire à l'étranger et importer
ensuite,...etc.).
5) Le modèle OLI (Ownership, Location and
Internalisation avantage)
Le thème de l'IDE se retourne aux idées
développées par l'économiste Dunning (1977) qui traduit
une approche globale des facteurs explicatifs de l'investissement direct
(paradigme OLI ou approche éclectique) dans laquelle apparaissent des
éléments comme la concurrence imparfaite, les avantages
comparatifs (brevet par exemple) ou l'internalisation des coûts de
transaction. D'un point de vue microéconomique, le modèle OLI
(Ownership, Location and Internalisation avantage), permet d'assembler les
conditions qui doivent être satisfaites pour qu'une entreprise s'engage
dans un IDE.
Le paradigme OLI contour une composition d'avantages qui
conduit une firme à investir à l'étranger. Une firme
multinationale décide de s'implanter à l'étranger si trois
types d'avantages sont assemblés
· Les avantages Spécifiques (O :
Ownership)
Une compagnie multinationale détient des avantages
spécifiques vis-à-vis des firmes concurrentes fondées sur
la possession d'actifs tangibles ou intangibles : avantage technologique,
brevet, savoir-faire ou connaissances spécifiques. Ces actifs lui
permettent de simplifier ses coûts et de dominer le marché.
La littérature théorique sur l'investissement
stratégique se réalise sur ce type d'argument pour montrer que
l'Investissement Direct Etranger constitue pour la firme multinationale un
engagement crédible. Elle devient capable de contrôler
l'arrivée de concurrents potentiels et peut se trouver en situation de
préemption sur son marché (Motta M., 1992).
· Les avantages de localisation (L :
Location advantages)
Les avantages particuliers permettent à la firme
d'exporter, mais pas d'investir à l'étranger ; seuls les
avantages liés à la localisation constituent une exigence
nécessaire pour l'IDE.
Le choix de positionnement se rapporte essentiellement aux
caractéristiques propres aux pays. Les motivations des firmes
multinationales sont liées à la recherche de profits :
réduire les coûts de transaction et de production en prenant en
compte les diverses possibilités offertes par chaque pays, en exploitant
les potentialités de réaliser des économies
d'échelle ou encore d'entrer à de nouveaux marchés.
· Les avantages d'internalisation (I :
Internalization specific advantages )
En s'implantant à
l'étranger, l'entreprise multinationale parvient à internaliser
les coûts de transaction. Elle détale ainsi de passer des accords
de coopération ou de remettre une licence à une ou plusieurs
firmes locales.
Le choix de l'internalisation dépend de facteurs
particuliers aux secteurs industriels notamment, les coûts
d'implantation, la nature des activités et des facteurs institutionnels
telle que la structure des marchés en présence d'asymétrie
d'information.
Tableau2 : Les avantages de la
multinationalisation des entreprises selon Dunning
(1981)
Avantages de propriété
|
Avantages de localisation
|
Avantages d'internalisation
|
Propriété technologique
Taille, économie d'échelle
Différentiation des produits
Dotations spécifiques
Accès aux marchés
Multinationalisation antérieure
|
Prix des inputs
Qualités des inputs
Coûts de transport
Coût de communication
Distance culturelle
|
Baisse des coûts de transaction
Réduction de l'incertitude
Contrôle de l'offre et qualité
Contrôle de l'organisation
|
Source: Dunning (1981), Economic
analysis and multinational entreprises, édition Allen & Unwin,
Londres, p.69
6) La nouvelle théorie géographique de
Paul Krugman (1991)
Sous l'influence de la nouvelle
théorie
du commerce international,
Paul Krugman (prix
Nobel 2008) redynamise la
science
régionale en proposant le modèle de
centre-périphérie qui devient, au cours des années 1990
la
Nouvelle
économie Géographique.
Cette nouvelle approche tient une tentative de synthèse
sur les grands mécanismes de localisation, de concentration et de
spécialisations spatiales.
Les réflexions de
cette nouvelle théorie se fondent sur deux catégories
de forces antagonistes :
· les forces d'agglomération ou
« les forces centripètes » incitent les
firmes à se concentrer à proximité des marchés et
des fournisseurs, ainsi pour profiter l'existence d'externalités
pécuniaires et technologiques, et à la présence de
facteurs de production dont une main d'oeuvre qualifiée avec des faibles
couts, une infrastructure de qualité pour réduire les coûts
de transport.
· Les forces centrifuges favorisent la disparition
des activités économique vers les centres
périphéries.
Section 2 : Les Déterminants
d'attractivité des IDE
L'intensification
accélérée des flux internationaux d'investissement direct
étranger lors de ces trois dernières décennies a
foulé plusieurs théoriciens à s'interroger sur les
facteurs susceptibles de favoriser leur attraction.
La littérature sur l'IDE propose une liste «
ouverte » des divers facteurs tant industriels (coûts de transport,
coûts d'implantation, coûts salariaux, avantages technologiques,
agglomérations d'activités...), commerciaux (taille du
marché, proximité de la demande, barrières à
l'échange) qu'institutionnels (politique fiscale ou commerciale,
dispositions législatives en matière de rapatriement des capitaux
ou politique de mouvement de capitaux, risque pays, interdépendance
à une zone d'intégration) susceptibles d'expliquer le volume des
flux d'IDE. (Lipsey, 1999; Truman et Emmert, 1999 ; Love et Lage-Hidalgo, 2000
; Charkrabarti, 2001 ; Obwona, 2001; Kamaly, 2003 ; Lim, 2005, Bloningen,
2005 ;Alaya et al, 2007).
L'attractivité des investissements directs
étrangers est devenue, un impératif stratégique pour les
politiques économiques des pays34(*).
Donc pour accroître l'attractivité territoriale,
les Etats doivent mettre en place une gamme très large des
déterminants d'IDE de point de vue économique, politique et
institutionnel suivant les stratégies de localisation des firmes
multinationales.
I. Définition de l'attractivité territoriale
1) Définition de l'attractivité
L'attractivité d'un territoire trouve sa
légitimité dans le choix de la localisation des firmes
multinationales35(*).
L'attractivité du territoire se définit donc
« comme la capacité d'un territoire à être
choisi par un acteur comme zone de localisation (temporaire ou durable) pour
tout ou partie de ses activités »36(*) (Gérardin et Poirot,
2010 : 27-41).
L'investisseur peut évaluer l'attractivité
territoriale par « la capacité d'un territoire à
leur offrir des conditions d'implantation de leurs activités »
avantageuses, qui les exhortent à se localiser sur ce
territoire (Gérardin et Poirot, 2010 : 32).
2) Les différentes approches théoriques
de l'attractivité territoriale
Pour mieux appréhender la polémique
d'attractivité, F Hatem (2004) expose cinq grandes catégories
d'approches : l'approche par l'image du territoire, l'approche par les
processus de décision, l'approche « macro » par les
indicateurs globaux, l'approche « méso » par l'offre
territoriale différenciée et l'approche « micro »
Au-départ, l'approche en termes d'image et l'approche
par les processus de décision reflètent une observation
managériale de l'attractivité. En ce sens, l'approche en termes
d'image augure une démarche marketing appuyée sur un processus
stratégique dont provient la valorisation du territoire dans une
perspective de diversification afin d'accroître sa capacité
à attirer des activités convoitées (Van den Berg et Braun,
1999). Tandis que L'approche par les processus de décision se canalise
sur l'analyse des différentes étapes conduisant un investisseur
à formuler un choix de localisation.
· L'approche « macro »tente à expliquer
la compétitivité territoriale par rapport aux
déterminants globaux de localisation (dotation factorielle d'un
territoire, environnement d'affaire, taille de marchés, infrastructures)
privilégiés par les entreprises multinationales.
· L'approche « méso » s'intéresse
aux effets d'agglomération sur une zone géographique
donnée.
· Pour l'approche « micro », il s'agit de
déterminer le meilleur site de localisation possible pour un projet
particulier.
Le schéma qui suit récapitule la
complémentarité entre les trois dernières approches de
l'attractivité territoriale.
Figure1 :
Complémentarité entre trois approches de
l'attractivité
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Source : Fabrice Hatem 2004, « Le Marketing
territorial : Pourquoi, comment ? », Revue Interrégions,
n°257
II. Les déterminants d'ordre institutionnel
L'IDE et les institutions sont devenus deux concepts
indissociables pour booster la croissance économique. On peut donc
traduire les institutions comme l'ensemble des règles qui encadrent et
régulent les comportements dans la coordination de l'activité
économique.
En renouant les termes de North (1990), la banque mondiale
définit les institutions comme « l'ensemble des règles
formelles (constitutions, lois et règlements, système politique
(...) et informelles (systèmes de valeur et croyances,
représentations, normes sociales...) régissant les comportements
des individus et des organisations, ces dernières étant des
groupes d'individus qui poursuivent des buts communs (entreprises, syndicats,
ONG...) » (World Bank, 1998).
L'apparition d'une approche institutionnelle vise à
diminuer les coûts de transaction engendrés par le marché
.Par coûts de transaction, Coase (1960, 1937) désigne les
coûts attachés au système de prix de marché ; ils
incluent les coûts de recherche d'information, les coûts de
négociation et de décision sur les contrats, ainsi que les
coûts d'exécution des contrats (Fine et Milonakis, 2009). Donc le
choix de cet environnement institutionnel est sans doute important pour la
productivité d'une économie (Coase, 1992).
Selon Bevan et al (2004), Les ambitions
d'internationalisation incitent l'investissement de mettre davantage l'accent
sur la qualité institutionnelle lors de localisation.
Il y a de fortes raisons de supposer un environnement
institutionnels et juridique basés sur des organismes rationnels et
solide(Bengoa et Sanchez-Robles, 2003), qui s'opposent de toute forme des
faraudes et de corruption, la bureaucratie, et la propriété
sécurisée de l'homme devraient attirer davantage d'IDE. En effet,
l'intérêt principal des institutions et de réduire les
apports financiers nécessaire à un lancement d'investissement
ainsi que les risques économique et commercial encouru. Toutefois, les
changements de politique ont un impact asymétrique sur l'implantation
de l'IDE.
Pour North (1990), l'existence d'un cadre institutionnel
inefficace peut affecter l'environnement économique d'entreprises,
réduire la compétitive et l'ouverture des marchés à
l'extérieur et donc un effondrement sûr pour l'IDE. De ce fait,
nous pouvons cités les déterminants suivants comme agissant de
façon considérable dans l'attraction des IDE.
Longeron (1999) suggère que l'IDE
dans le secteur primaire ne peut pas être sensible à la
qualité institutionnelle dans le pays d'accueil tant que la recherche
de ressources par l'IDE dépend de la disponibilité des
matières premières par rapport à d'autres types d'IDE.
Asiedu (2002) explique l'insignifiance du risque politique
comme un déterminant essentiel pour l'IDE par le fait que les IDE
primaire, par exemple dans le secteur du pétrole, est très
rentable même s'il y a turbulence politique. Dans le même
démarche Busse (2004) affirme que la démocratie est plus
important pour les IDE dans la fabrication et services, mais moins pour les IDE
primaire. Selon Busse (2004) les sociétés transnational
soutiennent des régimes répressifs à la liberté
politique ; exemples les activités d'investissement de Shell au
Nigeria, des Uncoal au Myanmar, de la Colombie- Petroleum en Colombie
À l'appui de son hypothèse, Busse (2004) montre
que la démocratie n'est pas un facteur compatible avec tous les secteurs
des IDE.
III. Les déterminants d'ordre politique
1) La stabilité politique et sociale
Cette dernière constitue le plus souvent un des
déterminants miré par les investisseurs, ces derniers
perçoivent rassurer d'investir dans des environnements
économiques stables et promoteurs. Étant toute fois donnée
les situations d'instabilités politiques et sociales qui prônent
dans les pays d'accueils, la situation est loin d'être satisfaisante en
matière d'attraction d'IDE. Car investir dans un pays instable avec un
risque pays élevé n'est pas assez rassurant d'où une forte
nécessité d'amélioration des cadres politique et sociaux
est nécessaire dans les pays récepteurs.
Selon Lucas (1993) l'instabilité politique est une
préoccupation des investisseurs étrangers dans les pays en
développement. Cette instabilité s'exprime
généralement par la confiscation des biens, la
désagrégation des structures de production, le changement dans la
gestion macroéconomique et surtout l'environnement
réglementaire.
2) Les politiques fiscales
Les allégements fiscaux voire les exonérations,
en réduisant l'imposition sur les bénéfices, sur le
chiffre d'affaires, sur la valeur ajouté, la réduction des taxes
à l'importation et à l'exportation, la réduction sur de
cotisation sociale assises sur le travail, ect, constituent une des motivations
d'attractivité des IDE.
IV. Les déterminants d'ordre économique
Les Etats ont cherché à attirer les IDE en leur
offrant un environnement économique propice ; L'implantation
à l'étranger se justifier par la recherche de coûts
moindres (main-d'oeuvre, impôts, financement) et de meilleures conditions
de production (infrastructures, approvisionnement, site technologique,
proximité de consommateur ...etc.), avec un marché promoteur sur
le plan de l'effectif de la population et de la croissance de son niveau de vie
moyen. Ces déterminants obtenus par les économistes comme
Aisenman (1992), Froot et Stein (1991), Klein et Rosengen (1994), Cushman
(1988), Pindyck (1994), Darby et al. (1999).
1) La recherche de matière
première
La rareté des ressources naturelles constitue un
obstacle à contourner du fait que les compagnies des pays hôte
rencontrent un goulet d'étranglement pour accroitre leurs productions
à l'échelle du pays d'origine. Elle peut alors dépasser
cet obstacle en implantant des filiales d'approvisionnement dans des pays
dotés en ressources naturelles. C'est la raison, qui pousse les pays
d'accueils de mettre en valeur leur stock de matière première
disponible en vue d'attirer les investisseurs.
2) Capital Humain
Est un facteur déterminant pour les IDE dans la
stratégie de localisation des entreprises multinationales pour tirer
profit de la disponibilité des facteurs de production, notamment, la
mobilité de la main-d'oeuvre constitue donc un facteur clef d'attraction
des IDE (Blomstrom et al, 1994; Borensztein et al, 1998; Lipsey, 2000; Li et
Liu, 2005). En effet, les multinationales recherchent de plus en plus de la
main d'oeuvre de très bonne qualité dans la mesure où ces
entreprises s'intéressent davantage à la production de biens
intensifs en capital et en technologie (Noorbakhsh et Paloni, (2001), Ainsi,
une main-d'oeuvre à coût bas et de bonne qualité permet
d'accroître à la fois la productivité et le rendement des
IDE.
3) Le développement des
infrastructures
La qualité des infrastructures constitue
« une condition indispensable pour les stratégies
d'intégration complexes est la capacité à relier les
filiales spécialisées dans des réseaux mutuels
d'activités à travers des installations d'infrastructures
adéquates. De telles installations comprennent des moyens de
télécommunication de haute qualité ainsi que des
systèmes de transport fiables, notamment pour les filiales
étrangères qui font partie d'un processus de production en flux
tendu mais aussi pour les sièges sociaux régionaux
»37(*).
.Selon Campos et Kinoshita (2008)38(*) ainsi que Goodspeed,
Martinez-Vasquez et Zhang (2006)39(*), les pays qui offrent une meilleure couverture par
leur réseau de télécommunication recueilleraient davantage
d'IDE.
Les décisions des IDE sont affectées par le
nombre et la qualité des ports, des routes et des réseaux de
communication, donc la disponibilité d'infrastructure dure et des
services publics à moindre coût constituent un avantage certain
pour les IDE en termes de coûts.
4) La taille du marché
L'un des déterminants les plus importants de l'IDE.
Elle est généralement liée à l'effectif de la
population et au niveau de revenu. Plusieurs études empiriques ont
montré que l'augmentation du PIB incite les investisseurs de
s'implanter dans les pays d'accueil. L'augmentation des revenus sont un signe
d'une augmentation de la taille du marché et le pouvoir d'achat. Kravis
et Lipsey (1982) ont trouvé une relation significative entre la
taille du marché dans les pays d'accueil et la décision de
délocalisation des multinationales.
En effet, une grande taille de marché peut
générer des économies d'échelle et une
spécialisation de la production ainsi qu'une allocation optimale des
ressources .Par ailleurs, un marché large implique une plus grande
demande des biens et services, ce qui donne au pays d'accueil une meilleure
attractivité.
-Taille de marché local :
Ce facteur est considéré comme le motif
principal qui pousse a investir dans les pays en voie de
développements .En premier lieu Altomonte et Resmini, (2001).,
considèrent que les investissements directs à l'étranger
de pénétration sont plus sensibles à l'amplification de la
concurrence et que la concentration des investissements dans las pole
préexistantes engendre leur dispersion afin d'empêcher la
concurrence grandissante.
Selon Kurz (1998), la présence étrangère
doit cibler le marché local ayant bénéficié de la
vente des firmes locales réputées dans le pays et que les
occasions de rachats sont rare qui va freiner les IDE de
pénétration .Ainsi, Meyer(1998) constate que les investisseurs
ayant racheté des entreprises locales dans l'intention de les
intégrer dans leur réseau de production ont souvent dû
commencer par les restructurer car leur production n'était pas
adaptée aux standards de l'UE.
- Taille des marchés voisins :
Lorsque le marché local est réduit les
investisseurs cherchent des marchés voisins aussi .Dans ce contexte,
Pearce(2004) dans ses études ce facteur en deuxième position
parmi les facteurs de motivation des investissements directs à
l'étranger. De même Reiljan (2002) a affirmé que cet effet
existe lors des IDE des biens de consommation ou aussi bien dont les pays
à petit marché qui va être saturé rapidement.
- La proximité du marché d'origine :
Reste le facteur de la distance des marchés d'accueils
par rapport les marché principales l'un des facteurs essentiel qui
influe sur le choix des multinationales ou vont faire leur investissement
direct à l'étranger. Dans ce contexte, Bevan et Alii (2004)
constate que la distance constitue un facteur de freinage pour les IDE et aussi
si deux pays ont la même frontière donc aucune influence de la
distance ne soit faite
.
5) Le degré d'ouverture commerciale
L'attractivité des IDE est aussi assujettie par le
degré d'intégration à l'économie mondiale.
L'ouverture d'une économie est mesurée par les flux des
importations et des exportations par rapport au PIB, elle tient compte du fait
que les économies plus ouvertes tendent à être plus
vulnérables à la perte de l'accès au financement
extérieur (Agénor 2001, p 35). Ainsi, la diminution des
politiques restrictives sur les transactions commerciales avec
l'extérieur permet à augmenter les IDE horizontaux dans les pays
d'accueil. Cependant, l'IDE vertical qui est considérée comme un
investissement qui ne cherche pas le marché ; dans ce cas, les firmes
multinationales préfèrent s'installer dans des économies
plus ouvertes.
6) La stabilité macroéconomique :
- Le taux de change : Influence les
décisions des investisseurs, en fait, il indique la valeur de la monnaie
locale par rapport à celle internationale, il commande les conditions
financières de profit et de rémunération des IDE,
c'est-à-dire les évolutions attendues du taux de change
influencent le mode de financement de l'investissement et les perceptions de
profit.
Aussi, le taux de change renseigne sur la
compétitivité du pays. Selon Edwards (1989), la politique de
change robuste assure la stabilité de la monnaie locale et par suite
minimise le risque de change et améliore le niveau de la
compétitivité des exportations ce qui attire les IDE.
- Inflation :désigne
l'augmentation continue du niveau général des prix, qui est
définie généralement par l'indice général
des prix ou par l'indice des prix à la consommation donc le taux
d'inflation durant une période donnée peut être
mesuré par le taux de croissance de cet indice pendant cette
période, en effet, le taux d'inflation permet d'évaluer le
degré de stabilité macro-économique. Dans ce cadre, Andres
et Hernardo (1998) ont étudié l'impact de l'inflation sur
l'investissement, ils ont conclu que l'inflation a affecté
négativement le niveau de l'investissement.
Pour Schneider et Frey40(*) : « un taux d'inflation élevé
est le signe de tension économique interne et de l'incapacité, ou
la réticence, du gouvernement et de la Banque Centrale à
équilibrer le budget et à limiter l'offre de monnaie
».
Section3 : Les retombées des IDE sur les
pays d'accueil
En théorie, les IDE
constituent un levier du développement économique pour les pays
d'accueil notamment via, la transmission de la connaissance et le savoir-faire,
la création de la richesse, la création de pôle de
compétitivité par des phénomènes
d'agglomération d'activité, des transferts de technologie et de
qualifications, et des créations d'emplois dans des pays à fort
taux de chômage. Les IDE favorisent également les dynamiques de
croissance en renforçant les processus concurrentiels, et les
compétences managériales sur les marchés d'accueil, ce qui
conduit à une allocation optimale des ressources.
1) IDE et croissance
Selon la théorie néoclassique l'IDE
désormais une unité de développement économique
pour les pays. Il est considérer comme un réacteur pour la
croissance économique par lequel certains pays d'accueil
développent leurs technologies et rattrapent leur retard
technologique. L'IDE prend dans ses dimensions plusieurs aspects tels que le
transfert technologique, l'externalité de savoir, l'effet
d'entrainement, développement de l'appareil productif, les gains
d'efficience et l'entrée de nouvelles opportunités de
marché [(Balasubramanyan, Salisu, et Sapsford, 1996 ; Borenztein, de
Gregoric et Lee, 1998; Grossman et Helpman, 1991); (Markusen et Venables, 1999;
Wei, 1995; Zhang, 2001)]
2) IDE et investissement local
En premier lieu, nous mettons l'accent sur l'effet des IDE
sur l'investissement au sein des pays d'accueils. Plusieurs travaux ont
examiné cette relation dans différents pays.
Child (1994) a montré que les investissements directs
à l'étranger permettent aux sociétés locales de
se bénéficier de technologies avancées et
d'améliorer leurs compétences.
Dans ce contexte, Dunning (1993) a approuvé que les
effets de démonstration suite à l'adhésion de filiales
étrangères en associations commerciales avec des entreprises
locales, permettent d'améliorer la productivité.
Markusen et Venables (1999), ont affirmé qu'il
existe une complémentarité entre les investissements directs
à l'étranger et l'investissement domestique. Selon CNUCED (2001),
les entreprises étrangères peuvent stimuler l'investissement
domestique travers l'accroissement de la concurrence, la transmission
technologique et le savoir faire. De même, Soya et Oneal (1999) ont
montré que l'effet d'entrainement dépend de la stratégie
suivie par ces FMN sur la production pour le marché local ou
exportation.
Agosin et Mayer (2000), ont montré que l'IDE permet
à stimuler l'investissement local en Asie. De même, ils ont
trouvé effet neutre en Afrique.
En revanche, Kumar et Pradhan (2002) ont affirmé que la
présence étrangers peut affecter négativement les firmes
domestiques en exerçons leur pouvoir de marché en termes des
techniques de marketing et d'avantages technologiques.
3) IDE et transfert technologique
Au-delà de son impulsion macro-économique
initiale sur le stock de capital, l'IDE affecte positivement la croissance du
pays d'accueil en améliorant la productivité totale des facteurs,
grâce au transfert de technologie accompagnant l'IDE. P.
Romer (1993) suggère que l'IDE entrant peut faciliter les
transferts de technologie et de savoir-faire en gestion dans le pays hôte
, non seulement dans les succursales investies, mais aussi dans l'ensemble des
entreprises du pays d'accueil par des phénomènes de propagation.
L'IDE entrant doit également faciliter l'accès au marché
d'exportation et contribuer à une amélioration de la
compétitivité des entreprises domestiques.
Dans ce cadre, Gregorio, Lee et Borensztein (1995)
évoquent que l'IDE est un essentiel véhicule de transfert
technologique des pays les plus avancés vers les pays les moins
développées, en effet, lorsque les entreprises
étrangères investissement dans les pays MENA, elles
transfèrent un capital à effets multiples. L'introduction de
nouvelles technologies très développées et des
équipements du pays étrangères vers les pays MENA, ainsi
ces auteurs constatent que le transfert de ces nouvelles technologies conduit
à utiliser des méthodes de production plus efficaces que celles
des firmes des pays d'accueil ce qui améliore le niveau de production et
par suite accroît la croissance économique.
Par le biais de l'IDE, des nouvelles technologies sont
transférées aux pays MENA, l'IDE est un véhicule d'une
technologie étrangère avancée, ce transfert constitue pour
ses pays un avantage important se traduit par des améliorations
technologiques qui contribuent à l'augmentation de la qualité et
la quantité de la productivité, ce qui améliore la
croissance économique.
Dans ce cadre, Rodrigo et Clar (1996) constatent que
l'arrivée des entreprises multinationales dans un territoire a pour
effet d'augmenter la capacité du pays d'accueil à se
spécialiser dans la production des inputs intermédiaires à
haute technologie.
Selon Kokko (1994), le transfert de technologie n'est pas
toujours couronné de succès, il affirme que le succès de
ce transfert est conditionné de certains préalables et que
l'absence de ses préalables rend difficiles la diffusion de la
technologie.
Chang et Lu (2012), affirment que le sucée des
investissements directs étranger dans les pays de sud dépend de
développement des technologies des firmes multinationales et la distance
de la frontière technologique.
Pour un échantillon de groupe de pays MENA, Sadik et
Bolbol (2001) ont étudié l'effet de la présence
étrangère sur la productivité globale par des
renversements technologiques au Maroc, la Jordanie, l'Égypte, l'Arabie
Saoudite, la Jordanie, l'Oman et la Tunisie au cours d'une période de 20
ans de 1978 à 1998. Ces résultats montrent que l'IDE n'a pas eu
de renversements positifs considérables sur la technologie car
l'investissement étranger est concentré dans des secteurs
technologiques bas comme le textile, l'extraction de quelques ressources
naturelles et l'immobilier
Donc un effort de sélection et d'adaptation des
technologies s'imposent aux pays MENA qui doivent mettre un système
d'innovation cohérent, un niveau d'instruction plus élevé
et une formation plus importante afin de favoriser le transfert de technologie
et promouvoir la croissance économique.
Le transfert de technologie représente une des raisons
majeures pour laquelle les pays souhaitent attirer les IDE sur leur
territoire.
4) IDE et emploi
Lorsque les entreprises multinationales s'implantent dans un
pays, elles embauchent des employés du pays d'accueil, donc l'IDE
devrait avoir un impact positif sur l'emploi, L'implantation des entreprises
multinationales représente un élément essentiel de la
création d'emplois, cette implantation permet aux entreprises locales de
rester compétitives. La création d'emplois est donc une des
principales raisons qui poussent les pays MENA de chercher à attirer
l'IDE.
Lall (1995) constate que plus une société
transnationale n'augmente rapidement le niveau technologique de l'entreprise
affiliée, plus la productivité et la compétitivité
augmentent vite dans les pays d'accueil, ce qui engendre des effets positifs
sur la qualité et la quantité des emplois créés.
5) IDE et commerce
international
Les firmes multinationales ont joué un rôle
important dans l'augmentation des exportations dans les pays d'accueil, en
effet, ces firmes étrangères ont une forte propension à
exporter et sont plus orientées vers les exportations que les
entreprises locales. Muchielle (2002) affirme que les IDE peuvent agir
directement sur les exportations des pays d'accueil puisque ces derniers
constituent une plate-forme de réexportation vers les pays d'origine.
Notons que les firmes multinationales ont une forte tendance
à importer des équipements, des biens et des services
nécessaires.
En plus, il est à signaler que le commerce constitue un
vecteur important de l'apport technologique et de connaissances. Dans ce cadre,
Helpman et Coe (1995) ont montré que les petits pays qui font beaucoup
des échanges avec les grands pays sont ceux qui
bénéficient des retombés les plus importantes.
6)
IDE et amélioration du capital humain
L'incidence de l'IDE sur le capital humain tient au fait que
les entreprises multinationales assurent plus de formation et d'autres formes
d'amélioration du capital humain que les entreprises locales en
pratiquant une formation interne et un apprentissage sur le tas, par ailleurs,
l'influence bénéfique d'une formation assurée par le biais
d'IDE peut compléter, mais non remplacer une amélioration
générale des niveaux de qualification.
Plusieurs travaux ont mis l'accent sur l'effet des
investissements directes à l'étranger sur le capital humain dans
les pays d'accueils et contrairement.
Selon Blomstrom et Kokko (2003) les firmes multinationales ont
un rôle indispensable dans l'amélioration du capital humain. En
effet, sur l'enseignement, les FMN encouragent les gouvernements à
investir dans l'enseignement supérieur qui améliore la
qualité de capital humain de pays offre un climat favorable à
l'IDE.
Ramos (2001), affirme que la concentration des investissements
directs étrangers pour le Mexique dépend de la concentration du
capital humain dans cette région et les flux IDE ont suivis par un
accroissement de taux de scolarisation en secondaire.
Ritchie (2001), montre que la présence
étrangère dans la zone de l'Asie de Sud-est peut affecter
l'offre de travail par l'influence sur les institutions éducatives du
pays hôtes et que les qualifications transmettes sont limités
à des processus de production bas de gamme et aussi le savoir faire
partagé par les FMN ne soit pas nécessairement diffusé au
sein d'entreprises domestiques.
Ritchie (2001), confirme que les investissements à
l'étranger peuvent fournir un savoir faire explicite mais avant qu'une
technologie étrangère soit transférée dans un pays
d'accueil le savoir faire tacite doit être développé de la
manière endogène au préalable.
Selon OCDE (2002), les avantages des investissements directs
étrangers sur l'amélioration du capital humain ne se limitent pas
dans l'amélioration de l'enseignement en général.
Bomstrom et Kokko (2001), constatent que l'accroissement de la
productivité est du par l'amélioration de la qualification du
travail local et ceci se manifeste lorsque les pays les bien dotée en
capital humain peuvent attirer les investissements étrangers intensifs
en technologie.
De même, l'efficacité des retombés des
investissements directs étrangers dans les pays d'accueils dépend
de l'amélioration de capital humain.
Blomström et Kokko (2003), ont postulé que la
dotation en capital humain joue un rôle de catalyseur dans les effets des
IDE sur les indicateurs de la productivité des firmes locales par son
effet positif et significatif sur cette productivité.
Wang (1990), a constaté que les investissements directs
à l'étranger favorisent à leur retour l'accumulation de
capital humain dans les pays d'accueils et améliore la
productivité et le taux de croissance économique à long
terme.
Blomstrom (1989), constate que pour les pays à retard
technologique, l'accumulation de capital humain et le développement des
activités d'apprentissage sont indispensables pour qu'ils puissent
bénéficier au mieux des retombées positives des flux d'IDE
en utilisons le proxy de la qualité du travail mesurée par le
rapport entre le travail intellectuel et manuel dans chaque secteur.
7) IDE et concurrence
L'IDE peut engendrer des effets positifs sur la concurrence.
Lorsque la firme multinationale produit à des coûts faibles et
stimule les entreprises nationales, la concurrence se trouvera
améliorée. En plus, elle incite les firmes locales à
utiliser la technologie existante d'une manière efficace ou de
rechercher des technologies alternatives pour faire face à l'entreprise
étrangère, ce qui améliore la qualité de leur
production.
Autrement, certains économistes suggèrent que
l'IDE a des effets négatifs sur la concurrence, les firmes
multinationales, en ayant de bonnes gestions, de commercialisation, des
techniques de production plus performantes et des technologies
supérieures peuvent mettre en difficulté les entreprises
nationales. En effet, l'arrivée d'entreprises étrangères
sur un marché peut entrainer une intensification de la concurrence qui
peut conduire à la fermeture des entreprises les plus faibles. Selon
l'OMC (1996) et Kokko (1994), l'IDE a des effets négatifs qui engendrent
la fermeture des entreprises de pays d'accueil.
Conclusion
Tout long de ce chapitre nous avons fait le tour des
principaux déterminants susceptibles de stimuler
l'attractivité d'un territoire, c'est-à-dire sa capacité
à attirer et conserver les activités économiques. A
l'issus de ce chapitre, nous pouvons conclure que l'attractivité
territoriale une conception qui a séduit l'attention de plusieurs
théoriciens. Chacun d'eux l'appréhende en se retournant à
son règlement.
Sur le plan théorique, nous nous sommes
intéressés tout d'abord à l'identification de domaine des
IDE et le phénomène d'internationalisation des firmes
(définitions, formes des IDE, stratégies de localisation des
FMN). Nous avons, par la suite présenté les différentes
théories économiques accès sur le phénomène
de la localisation des IDE et des FMN.
Par la suite nous avons exposé les retombées
des IDE sur les économies d'accueil à savoir le transfert
technologique l'externalité de savoir, développement de
l'appareil productif, les gains d'efficience et l'entrée de nouvelles
opportunités de marché.
Chapitre 3 :
Relation Gouvernance - IDE
Introduction
L'élévation
rapide des IDE et son affluence globale avait éveillé de
nombreuses études portant sur la relation entre l'IDE et la bonne
gouvernance. En effet, au cours des dernières décennies,
l'alliance entre l'attractivité des IDE et la gouvernance a
été largement discutée dans les controverses
économiques. Néanmoins, il n'existe pas une approche
théorique qui tient compte le rôle de la gouvernance dans
l'attraction des IDE, il est difficile donc de méconnaitre le
rôle de cette doctrine institutionnelle sur l'attractivité de tels
flux d'investissements, d'où l'importance de ce
chapitre.
Section 1 : Développements empiriques sur
les déterminants des IDE
Les déterminants des IDE dans les pays
en développement ont fait l'objet de plusieurs travaux empiriques, tel
que les études de Morisset (2001), Dupuch (2004), et Asiedu41(*) (2002, 2003, 2004 et 2006) qui
dénombrent les déterminants éventuels des IDE les plus
testés dans les travaux empiriques. Toutefois, en dépit de
l'importance croissante prise par les investissements internationaux dans les
économies, et les différents accès théoriques
adoptés selon les écoles de pensée, il n'existe aucun
cadre théorique coalisé permettant de comprendre et d'identifier
les déterminants des IDE. La littérature existante coordonne des
aspects institutionnels (politique fiscale, croissance et la stabilité
de la croissance, l'inflation, risque pays, lutte contre la corruption, la
démocratie, l'exécution des contrats, le processus de
privatisation, l'ouverture de l'économie), industriels (coûts de
transport, coûts d'installation, coûts salariaux, avantages
technologiques, la proximité de marché, agglomérations)
(Dumludag, Saridogan & Kurt 2009).
Wei (1997), à travers des données en coupe
transversale d'IDE bilatéraux, a exposé que l'augmentation du
niveau de la corruption dans le pays hôte affecte négativement
l'écoulement des d'IDE. L'auteur a conclu qu'à long terme, la
corruption réduit les flux d'IDE entrants.
Compte tenu de l'absence d'un cadre théorique
associé, les différentes études sur les
déterminants des IDE aussi bien du point de vue des pays d'origine que
des pays hôtes, détiennent principalement deux types d'approches :
la théorie dite de « pull factors » en
renvoi aux facteurs spécifiques aux pays d'accueil, et la théorie
dite de « push factors » pour tenir compte des
caractéristiques macroéconomiques des pays d'origine des
capitaux. En effet, les « pull factors » sont des
facteurs captivants des IDE et reflètent les différentes
opportunités qu'offrent une économie et les risques encourus par
les investisseurs. Ils sont spécifiques à l'économie de
réception et déterminent la structure géographique des
investissements étrangers, (Bouklia et Zatla, 2001)42(*). Quant aux
« push factors », ce sont des variantes se rapportant
aux facteurs spécifiques aux pays d'origine et déterminent
l'offre des IDE. Ils exposent le coût d'opportunité des IDE en
direction des pays hôtes et décrivent l'environnement
macroéconomique de l'investisseur. Du point de vue des économies
d'accueil, ce sont des facteurs décourageants, affligeant les
investisseurs étrangers.
La littérature sur les déterminants des
investissements directs dans les pays en développement est
également dense. Selon Asiedun (2002), Kinda (2006), les facteurs
explicatifs des IDE dans les pays d'Afrique subsaharienne, l'UEMOA, portent sur
une bonne infrastructure, ouverture commerciale et l'instabilité
politique. Parallèlement, Dje (2007), à partir d'une analyse
économétrique sur données de panel, durant les
années 1980-2002, prouve que certains déterminants traditionnels,
notamment l'ouverture de l'économie aux échanges internationaux,
le taux d'investissement public, le capital humain, sont indispensables dans
l'analyse des flux d'IDE visée vers l'UEMOA.
Koupko (2005), affirme le capital humain et l'ouverture
économique constituent les facteurs les plus important de l'IDE afin
d'assurer une bonne croissance pour les pays de l'UEMOA à partir d'une
étude en données de Panel sur la période 1996-2003.
Dans le même ordre d'idées, Meddeb et Ben
Abdallah (2001) ont constaté à partir d'une analyse empirique sur
un échantillon de 61 pays pendant la période 1984-1997 que l'IDE
et l'ouverture commerciale ont contribué à la croissance
économique, ce qui indique l'importance de la politique d'ouverture en
matière de capital étranger et d'afflux de technologie et le
rôle moteur de l'IDE dans le processus de croissance économique
des pays en développement.
De sa part, Arturo Ramos (2001) affirme que l'IDE augmente
l'accumulation du capital humain puisque l'IDE accroît les motivations
offertes aux individus afin de poursuivre leur éducation post scolaire,
ce qui conduit à une accélération du capital humain, ce
mécanisme est un signal d'un processus de croissance future.
Borensztein et al (1995) ont affirmé dans leur
modèle à partir d'une estimation des données de panel sur
un échantillon de 69 pays en développement pendant la
période 1970-1979 et 1980 -1989 que l'IDE a un effet positif sur la
croissance économique et que son impact dépend du niveau de
capital humain disponible dans les pays développement, et par suite un
niveau plus élevé du capital humain dans le pays hôte
entraine un effet plus élevé de l'IDE sur le taux de croissance
de l'économie.
Dans le cadre des économies en transition Garibaldi
& C043(*) (2001)
suggèrent que les principaux déterminants des IDE sont des
variables macroéconomiques (la taille de marché, les taxes,
l'inflation, le régime de change, les réformes
économiques, l'ouverture commerciale, les dotations en ressources
naturelles, la libéralisation des ID E et. la bureaucratie) à
partir d'une analyse économétrique sur données de panel
de 26 économies de transition, durant les années 1990-1999.
Pour le cas des pays développés, Dupuch et
Milan (2005) montrent que les investisseurs sont captivés par la
faiblesse du coût de la main d'oeuvre, ainsi que le niveau de
qualification. Ils soutiennent aussi que les écarts de
rémunération entre les pays de l'Est ne sont pas
déterminants dans le choix de positionnement des firmes mais le
différentiel de coûts salariaux existant entre les Pays d'Europe
Centrale et Orientale (PECO) et ceux de l'Union Européenne (UE). Pour
Dupuch (2004), les IDE dans les nouveaux pays adhérents à
l'UE période 1993-2001, montre que les perspectives d'intégration
à l'UE ont favorisé la taille des marchés, la
proximité géographique et l'intensité technologique des
pays d'origine comme principaux déterminants des flux Ouest-Est.
Quant aux « push factors » relatifs aux pays
d'accueil, Asiedu (2003), montre à travers une étude sur
données de panel pour 22 pays d'Afrique subsaharienne sur la
période 1984-2000, apprécie l'impact du risque politique, le
cadre institutionnel et la politique gouvernementale sur les flux d'IDE. Elle
souligne que l'instabilité macroéconomique, les restrictions
d'investissement, la corruption et l'instabilité politique ont un impact
négatif sur les IDE en direction de l'Afrique, tandis que la
stabilité macroéconomique, des institutions efficaces, la
stabilité politique et un bon cadre réglementaire ont un impact
positif sur l'IDE.
Diaw et Guidime44(*) (2012), se penchent sur les déterminants de
l'IDE dans les pays de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique
de l'Ouest (CEDEAO), durant la période (1995 - 2010), en utilisant un
modèle économétrique estimé dans un panel dynamique
avec la Méthode des Moments Généralisés. Les
résultats obtenus par ce modèle montre que les principaux
déterminants qui ont un agissement positive sur les flux d'IDE dans
cette zone sont : la taille de marché, l'ouverture de
l'économie sur l'extérieur, la qualité de la main
d'oeuvre, celle des infrastructures et l'effet d'agglomération. A
l'inverse, le niveau de développement financier, l'instabilité du
taux de change, et l'absence d'une politique économique viable et
commune pour l'attraction des capitaux étrangers ont un impact
défavorable sur les flux d'IDE.
Soltani et ochi45(*) (2012) ont monté a travers une étude
pour la Tunisie pendant la période 1976-2009 en se basant sur un
modèle de série temporelle traditionnelle des données
annuelles que l'impact de l'IDE est significatif sur un nombre de variables de
croissance économique à savoir le développement financier
et le capital humain.
L'étude menée par Clarke et Logan (2008)
montrent que les flux d'IDE sont plus élevés dans les pays qui
ont moins de risque politique et une bonne infrastructure physique.
Contrairement à la plupart des études, ces auteurs affirment que
les écoulements d'IDE sont plus importants pour les pays à
monnaie faible et de plus petites populations. En outre, ils consignent que les
flux d'IDE sont orientés vers les secteurs où l'exploitation des
actifs est plus plausible, par exemple en cas de la privatisation des actifs
dans les télécommunications, ou lorsqu'il existe un grand
potentiel pour gagner des devises dans les secteurs du tourisme, des mines et
du pétrole.
Syed Mohammed Alavisab46(*) (2013) tente à examiner les
déterminants économiques de l'IDE en Iran à partir d'une
étude en données de Panel (la méthode des moindres
carrés) durant les années 1991-2009. Les résultats obtenus
montre que les facteurs économiques qui agissant positivement sur
les entrées d'IDE sont : la croissance du PIB réel, la part
des importations dans le PIB, le retour sur l'investissement et les
infrastructures sur les IDE. Néanmoins, l'effet de la consommation
publique sur les flux d'IDE a été trouvé insignifiant avec
un signe positif imprévu.
Section2 : Développements empiriques qui
traitent les interactions entre gouvernance et IDE
L'objectif de cette section est d'examiner
les résultats de la littérature empirique sur l'impact de la
gouvernance sur l'IDE. En effet, bien que l'importance des institutions ne soit
pas un thème nouveau dans la théorie économique, les
travaux empiriques ont pris du retard et n'ont connu une croissance
accélérée qu'au cours des années 1990, notamment
avec l'apparition d'un nombre croissants d'indicateurs sur les mesures des
différentes dimensions de la gouvernance. Ces travaux ont permis de
clarifier l'anneau entre gouvernance et IDE
I. L'impact de la bonne gouvernance sur l'IDE
De nombreux travaux empiriques et théoriques ont
analysé l'impact de la bonne gouvernance sur l'IDE dans les pays en
développement et les pays émergents sans aboutir à un
schéma unificateur satisfaisant. Alors que certaines études
soutiennent la thèse selon laquelle, les aspects de la gouvernance ont
un effet suprême sur l'attraction des IDE vers les pays
récepteurs, d'autres par certains estiment que les IDE constituent une
panacée pour les ennuis socioéconomiques et un levier pour la
croissance et le développement dans les pays d'accueil notamment ,les
équilibres macroéconomiques, (Bouklia et Zatla, op.cit) et les
créations d'emplois (Mainguy, 2004) , d'autre part, ces effets portent
sur les transferts technologiques entre firmes étrangères et
firmes locales (Blomström et Kokko, 1998). Certaines études ont
même cherché à déterminer les prés requis ou
conditions initiales (stabilité politique, les droits de
propriété, le niveau de la corruption, infrastructures) pour que
la gouvernance puisse empêcher les marchés de fonctionner de
manière optimale, et donc d'attirer les multinationales de s'implanter
dans les pays d'accueil (Kinda, 2010).
Donc l'amélioration de la qualité de la
gouvernance en particulier les politiques (la protection des droits de
propriété, les traitements non-discriminatoire des investisseurs
étrangers) d'investissement affecte positivement les flux d'IDE (OCDE,
2011; APD, 2005).
Adhikary (2011), Kim (2010), Caerano et Galego (2009) et Basu
et Srinivasan (2002) ont conclu qu'il y a une forte relation entre
qualité de gouvernance et investissement direct étranger, en
effet la bonne gouvernance y compris la transparence et la
crédibilité donne aux investisseurs une évaluation claire
des risques d'investissement et des différents coûts à
supporter, de plus, elle améliore la prévisibilité des
réglementations et réduit les incertitudes ce qui encourage les
investisseurs étrangers à investir.
La relation entre la qualité des institutions et l'IDE
a fait l'objet d'un foisonnement de travaux théoriques et empiriques.
Amal, Roboch et Thiago (2010) ont étudié
l'impact des facteurs institutionnels et macroéconomiques sur les IDE en
Amérique latine durant la période 1996-2008 en utilisant un
modèle de données de panel, parmi les six variables
institutionnelles (stabilité politique, efficacité de
gouvernement, Etat de droit, qualité de règlementation, voix et
responsabilité et le contrôle de corruption) il y a que la
stabilité politique qui a un coefficient positif et significatif sur
l'IDE et l'efficacité du gouvernement qui a un coefficient significatif
et négatif, les autres variables ont des coefficients n'ont pas
significatif.
Dans la même structure, Keefer et Knack (1997)
suggèrent que les cadres politique et institutionnel pourraient
être parmi les contraintes à la convergence des pays
marginalisés. Selon ces auteurs, les évanouissements
institutionnels peuvent léser à l'investissement et
réduire la capacité d'un pays à bénéficier
des avancées technologiques des pays développés.
En se basant sur un certain nombre de déterminants se
rapportant à la relation entre les IDE et la bonne gouvernance (tel que
la qualité des institutions, la stabilité politique,
qualité de réglementation, contrôle de corruption, etc.) ,
l'étude de Adkikary et Mengistu (2011) a conclu que l'effet de la
bonne gouvernance sur les entrées d'IDE pendant la période
1996-2007 dans un échantillon de 10 pays en voix de développement
et 20 pays développés en utilisant un modèle de
données de panel avec effets fixes, le résultat montre que les
six indicateurs de gouvernance y compris Stabilité et absence de
violence, efficacité du gouvernement, primauté du droit,
contrôle de corruption, qualité de règlementation et
responsabilité ont une grande influence sur l'attraction des IDE.
Kolstad et Villanger (2008) montrent à travers une
étude de 57 pays pendant la période 1989-2000 que la
qualité institutionnelle et la démocratie se sont des facteurs
fascinants pour l'attraction des IDE plus que la stabilité
politique.
Samimi et Ariani (2010) ont étudié l'effet de la
bonne qualité de la gouvernance sur l'investissement direct
étranger. L'étude porte 16 pays du Moyen-Orient et Afrique du
Nord (MENA) pendant la période 2002-2007. Ils ont utilisé trois
indicateurs de gouvernance à savoir le contrôle de la corruption,
la stabilité politique et la règle de droit publié par
l'Institut des Ressources Mondial. Ils ont conclu que ses trois variables ont
amélioré la qualité de la gouvernance et ils ont un effet
positif sur les entrées des flux d'IDE dans les pays MENA.
La littérature économique consacrée
à déterminer le positionnement des IDE aborde
l'élément démocratique dans le sens large du terme.
Sur la base de la littérature persistante, la
majorité des études empiriques soutient l'idée selon
laquelle les investissements multinationaux permanents seraient
attirés par la consolidation de la démocratie. Harms et Ursprung
(2002) ont étudié l'impact de deux éléments
démocratiques sur les investissements transnationaux durables entrants
de 62 pays en développement entre 1989 et 1997. Ils aboutissent, pour
leur part, à un coefficient significativement positif des « droits
politiques » et des « libertés civiles » à travers
leurs régressions. En outre, les résultats de ces auteurs
soutiennent que, plutôt que d'agir comme un frein, le taux de
syndicalisation d'une économie lui permettrait de recevoir plus
d'IDE.
Contrairement au résultat précédente
,Jakobsen et de Soysa (2006) trouveront une relation inverse à partir
des mêmes données en ajoutant simplement 46 pays d'accueil
à l'échantillon retenu tout en changeant la variable
dépendante sous forme logarithmique.
En effet, un système institutionnel efficace et
transparent réduit l'incertitude dans l'environnement des affaires et
améliore la prévisibilité des réglementations ce
qui renforce les investisseurs à investir. Selon le rapport sur le
développement dans le monde (2003) « les institutions sont les
règles et les systèmes d'organisation qui favorise une
coordination des comportements humains et la suivit d'un développement
durable et équitable ».
II. L'impact de la mauvaise gouvernance sur l'IDE
l'entrée d'IDE aux pays MENA a
révélé la voilé sur la fragilité
institutionnelle et gouvernementale , la piètre qualité des
infrastructures de services dans la majorité des pays, le manque de
diversification économique vue que la plupart des pays investis dans
les secteurs primaires sans faire des modernisations à l'appareil
productif en raison de la richesse naturelle en outre ,ces secteurs reste
toujours dynamique et ne dépend pas les allures de la bonne gouvernance
notamment, la démocratie, la lutte contre la corruption et même la
stabilité politique ,mais restent dépendants à la demande
du marché international.
Banerjee (1997) prouve que la bureaucratie gouvernementale,
la corruption, le manque d'incitations et la présence d'asymétrie
de l'information constitue une apologie pour une mauvaise gouvernance par un
bienveillant gouvernement. D'autre auteurs scrutent que la corruption augmente
les couts d'administratifs et par conséquent chassent l'entrée
des IDE (J. Morisset et O. Lumenga, Neso (2002)).
Vue de cet angle, Meon et Sekkat (2004) ont
étudié l'impact de la qualité des institutions sur les
exportations des produits manufacturés et sur l'IDE dans les pays de la
région MENA, ils ont conclu que la corruption et la bureaucratie
dégrade la crédibilité et la stabilité de
gouvernement, par conséquent elle augmente les coûts
administratifs ce réduit l'entrée des IDE.
1) L'instabilité politique et IDE
Wang et Swain (1997) ont montré que
l'instabilité politique affecte négativement les entrées
de sociétés multinationales et leurs filiales. En effet,
L'instabilité politique, la corruption, le manque de la transparence
est lié à la corruption qui indique l'absence de la bonne
gouvernance ce qui soumettre les entrées d'IDE.
Dutte et Roy (2008) ont conclu une relation négative
entre la stabilité politique et investissement puisque selon eux un
niveau élevé de stabilité politique peut absorber les
bénéfices des flux d'IDE de façon plus efficient ce qui
réduit les IDE
Dans le même ordre d'idées, Romalay (2003) a
conclu selon son modèle à correction d'erreur que
l'instabilité politique a un effet négatif sur les flux d'IDE et
que le taux d'investissement exerce un impact positif sur les IDE.
Feng (2004), affirme que l'instabilité politique et
l'incertitude provoquent des problèmes économiques par
l'affaiblissement des taux d'investissement.
Dans le même contexte, une étude de force
internationale d'assistance et de sécurité (F.I.A.S, 1995) sur 15
pays, montre que l'instabilité politique présente un obstacle
pour l'entrée des flux d'IDE et par suite peut empêcher
l'accroissement de la croissance économique.
2) Corruption-IDE
Il paraît clair que la corruption a une influence sur
l'IDE, en effet il existe une littérature théorique et empirique
abondante entre ces deux éléments.
2.1 La corruption
comme « grabbing
hand » pour les IDE
Selon North (1990), les bureaucraties abusifs pourraient
retarder l'octroi des permis et des licences, ce qui conduit à freiner
le processus par lequel les progrès technologiques s'intègre dans
de nouveaux équipements ou dans des nouveaux procédures de
production.
Mauro (1995) a étudié a travers une étude
en données de panel portant 18 pays africains durant la période
1960-1985 l'impact de la corruption sur l'investissement, la croissance
économique et les dépenses publiques, l'auteur a conclu que la
corruption provoque un décroissement de l'investissement et de la
croissance économique, il remarque qu'une déviation de 2,38
points vers l'amélioration de l'indice du contrôle de corruption a
provoqué une augmentation de l'investissement de 5 points de pourcentage
et fait accroître le taux de croissance économique par 0,5 point
de pourcentage.
Selon Smarzynska et Wei (2000), une corruption
élevée peut considérer comme un obstacle à la
réalisation de l'investissement étranger, il réduit
l'efficacité du gouvernement et des entreprises car les personnes sont
embouchées a travers le patronage plutôt que le mérite, en
plus, elle représente un facteur d'instabilité dans le processus
politique, donc les investisseurs peuvent rencontrer des difficultés
à faire de manière efficace des projets dans des pays dont la
corruption est élevée.
La corruption aboutit à des résultats
économiques inefficaces, elle a des incidences néfastes sur
l'investissement étranger à long terme qui défavorise le
climat des affaires par l'effet de l'externalité négative. En
effets, en présence de la corruption, les droits de
propriété ne seront pas protégés, la
crédibilité de la gouvernance sera dégradée, ce qui
conduit à la réduction des IDE car les investisseurs
préfèrent généralement la stabilité
politique et la crédibilité dans le pays d'accueil.
En plus, puisque la corruption accroît les coûts
de transaction ainsi que l'incertitude et peut imposer des impôts
régressifs qui pèsent lourdement sur les activités de
commerce, cela conduit à la fuite des investisseurs vers les autres
pays.
Selon Ades et Tella (1997), la corruption réduit
la productivité et diminue l'efficacité des politiques
industrielles, tout en encourageant le secteur privé à violer les
lois et les règlements, elle détériore la
qualité des services offerts et biens achetés. Dans ce contexte,
Maura, (1995), Shleifer et Vishsy (1993) et Sheh et Schacter (2004) affirment
que la corruption aboutit à l'accroissement des
inégalités de revenus et de la pauvreté.
Tanzi (1998) constate que l'impact négatif de ce
phénomène sur la croissance économique est observé
par la réduction des revenus et l'accroissement des dépenses
publiques qui provoquent des déficits fiscaux et rendent difficiles la
pratique d'une politique fiscale adéquate, l'augmentation de la
pauvreté et d'inégalité, la distorsion des marchés
et l'inefficacité du gouvernement à effectuer des services
importants comme l'éducation et la santé, la diminution de
l'habilité gouvernementale à imposer les règlementations
nécessaires pour corriger les échecs du marché et
l'allocation inefficace des ressources car le système administratif
donne des revenus illicites.
Dans le même ordre d'idées, Meon et Sekkat (2004)
ont étudié l'impact de la corruption sur les exportations des
produits manufacturés et sur l'IDE dans les pays de la région
MENA, ils ont conclu que le niveau élevé de corruption et de
bureaucratie contribue de façon significative à la
décision des entreprises à investir à
l'étranger.
Enfin, Il est à signaler que les incidences
néfastes de ce phénomène conduit à une perte de
revenus pour l'Etat au profit de l'individu, une mauvaise affection des
crédits publics, une augmentation des coûts rapportés
à la conduite des affaires de l'Etat, une diminution du respect au
gouvernement et réduction de l'application rigoureux du droit ce qui
déclenche les conflits et l'instabilité politique. Les effets
négatifs de la corruption sur les différentes sphères
(économique, politique, sociale, institutionnelle) conduisent à
la réduction de la croissance économique.
1.2 La corruption comme « grabbing
hand » pour les IDE
Contrairement aux études théoriques
précédents, Eger et Winner (2005) constatent un effet positif de
la corruption sur l'IDE à partir d'une étude de 73 pays
développées et moins développées pendant la
période 1995-1999, cette relation positive entre IDE et corruption
montre que les fonctionnaires du gouvernement utilisent les contrôles
administratifs afin de tirer parti des profits des IDE.
D'après une étude de tanzi et Dawoodi (1997)
portant sur l'effet de corruption sur l'investissement public. Ils ont conclu
que la corruption fait accroître les nombres de projets à
entreprendre et aboutit à l'extension de leurs tailles, la corruption
fait augmenter la part de l'investissement public dans le PIB mais fait baisser
la qualité de l'investissement public mise en place, selon Tanzi et
Dawoodi, bien que l'investissement public accroisse avec la corruption suite au
comportement des particuliers qui profitent des différences entre les
coûts enregistrés et les coûts réels, la baisse de sa
qualité influence négativement l'environnement des affaires et
cet effet se transmet à l'investissement privé et à la
croissance économique.
Section 3. Aperçu sur la qualité de la
gouvernance et IDE dans les pays MENA
La région MENA est une zone
globalement en voie de développement qui comporte à la fois de
riches économies pétrolières du Golfe (les pays du Golfe,
ou CCG) et des pays pauvres en ressources par rapport à leur population,
tels que l'Egypte, le Maroc et la Tunisie. Ces pauvres économies
disposaient un matelas de réserves de change grâce aux revenus du
tourisme et aux entrées de capitaux étrangers (l'Egypte, le Maroc
et la Tunisie).
Par ailleurs, cette zone possède beaucoup de ressources
naturelles, dont le pétrole qui représente actuellement un enjeu
considérable tant du point de vue économique que du point de vue
géopolitique. L'or noir fait référence à une
opportunité, un moyen de richesse, un atout, une arme pour se faire
ouïr sur la scène internationale et une résilience aux chocs
économiques, mais également une malédiction rapporte
à l'idée d'un cercle enflammé, dans lequel le
pétrole qui semble a priori être une richesse serait un facteur de
crises et de tensions géopolitique
III. La qualité de la gouvernance
Pour pouvoir étudier l'état des pays MENA en
matière de bonne gouvernance, nous avons procédé à
une appréciation descriptive pour les six dimensions des WGI entre
2002 et 2014.
Figure 2 : Evaluation de la
qualité gouvernance dans les pays MENA 2000-2014
 
Source : estimation de l'auteur fondée sur
des données de la Banque mondiale (base de données en ligne des
indicateurs de la gouvernance dans le monde WGI)
1) Stabilité politique et
absence de violence
L'échec des politiques préconisées par
les régimes dictatorial a montré, d'une part, les limites de la
définition du la démocratie .D'une part le recul
socio-économique et le sous-développement, ainsi que les
turbulences politiques et la violence dans les pays MENA semble
expliquée par une omission en matière de gouvernance. D'autre
part, Ce qui semble important pour la région MENA, n'est pas la
naissance de la transition, mais son maintien. Il s'agit là d'un
exercice difficile car il nécessite la construction sur le long terme
d'une base institutionnelle saine afin de pouvoir maintenir la dynamique de la
stabilité et amortir les chocs politiques.
2) La corruption
La corruption est souvent considérée comme
étant une intimidation à l'investissement étranger pour
plusieurs raisons: elle altère la situation
économique et financier, elle réduit l'action du gouvernement et
des entreprises en permettant à des individus d'atteindre à des
positions de force en utilisé le patronage plutôt que le
mérite.
La corruption est fortement marquée par un
régime indivisible de gouvernance caractéristique de cette
région. Ce phénomène est profondément
enraciné dans la structure politique des Etats CCG47(*) qui adoptent essentiellement
des dictatures militaires, des monarchies ou des régimes
autoritaires.
A partir de cette étude statistique les niveaux
élevés de la corruption dans les pays de la région
résultants du faible contrôle notamment après la
révolution politique dans les pays de printemps arabes également
la Tunisie et l'Egypte en 2014. Ces niveaux élevés sont traduits
par l'augmentation de la bureaucratie ou encore certains fonctionnaires
cherchent à créer des procédures bureaucratiques
supplémentaires contre des « pots de vin ».
Par ailleurs, la corruption constitue une menace à la
protection des droits de propriété parce qu'elle
« permet aux gens d'assumer des positions de pouvoir par patronage
plutôt que la capacité. Plus explicitement, le patronage facilite
l'expropriation de l'investissement par le gouvernement, ce qui peut causer
des conflits directs avec les patrons et les investisseurs » (Mina,
2012 :4).
3) Etat de droit
Un pays assure la sécurité des droits de
propriété en absence des changements arbitraires dans la
politique de gouvernement en présence d'un système judiciaire
indépendant.
Les pays MENA ont connu des résultats flottantes
pour l'indicateur d'État de droit entre 2002-2010 marqué par
l'absence de l'application rigoureuse et stricte du droit compromet directement
le développement parce que cela favorise les pratiques de mauvaise
gestion et de corruption, ce qui décourage par suite les
investissements.
La situation s'est améliorée entre 2010 et 2014
généralement l'Etat de droit dans cette période des pays
MENA étudié est moyen et stable, ce qui reflète le respect
de règle de droit et l'efficacité du système judiciaire,
et ce également pour le cas de la Tunisie qui à réussi sa
transition démocratique.
4) Responsabilité et liberté de
parole
D'une façon générale, l'indice de
responsabilité et liberté de voix dans les pays MENA
étudié dans cette période reflète la faible
responsabilité de gouvernance et l'absence de liberté de
parole.
IV.
Aperçu sur l'évolution des investissements directs
étrangers
Les flux d'IDE vers les pays Arabes sont
essentiellement tournés sur les secteurs primaires (pétrole, fer,
gaz, phosphate), comme moteur de la croissance économique puisque ces
produits représentent l'essentiel des recettes d'exportation et du
budget de l'Etat. Alors que d'autres pays comme l'Egypte, la Jordanie, le Maroc
et la Tunisie disposent d'un tissu économique plus ou moins
varié, dépassant les simples produits primaires.
D'abord, nous allons analyser l'évolution des flux des
investissements directs étrangers à l'échelle mondiale
puis dans les pays de Moyens Orient et d'Afrique de Nord.
1) Evolution des IDE à l'échelle mondiale
Figure 3 : Evolution des flux mondiaux d'IDE

Source : Auteur
à partir de CNUCED
Selon CNUCED (figure 3), l'évolution des flux des
investissements direct à l'étranger a connu quatre phases.
D'abord, une croissance régulière entre 1990 et la fin de 2000
pour atteindre un niveau de 1414999 millions d'USD.
Ensuite, nous remarquons une courbe descendent et un
déclin au niveau des flux des IDE après l'année 2000.
Puis, a connu une deuxième croissance régulière entre 2004
et la fin de 2007 pour atteindre un niveau de 2000000 millions d'USD.
Puis, une baisse remarquable après la crise de 2008.
Ensuite, une relance des flux des IDE durant la période 2009-2011.
Enfin, un déclin de 6 % pendant la fin d'année 2012.
Figure 4: Flux entrants mondiale
période par catégories

Source : CNUCED
Dans un deuxième temps, nous présentons
l'évolution des flux entrants des investissements directes à
l'étranger dans le monde selon les catégories des pays entre la
période 1990 -2012 (Figure 2) .
Selon CNUCED (2013), les flux entrants des IDE sont les plus
élevés dans les pays économies par rapport aux autres
catégories des pays. Ainsi, ce phénomène se poursuivit
jusqu'à l'année 2011. Par exemple en 2007 les économies
développées atteignent un niveau de 1.322795 MD contre un niveau
de 591161 MD pour les pays en développements.
En revanche, après 2012 nous remarquons le renversement
de ce phénomène. Ainsi, les pays en développements
deviennent les plus avancés par rapport à ceux
développés ou à ceux en transition en terme des flux
entrants des investissements directs à l'étranger. En 2013 les
pays en développements un niveau de 778372 MD contre un niveau de
565626 MD pour les pays développés.
Pour une projection effectuée par CNUCED 2014, Les flux
d'IDE vers les pays en développement ont résisté beaucoup
mieux en définitive que les flux à destination des pays
développés, enregistrant leur deuxième niveau le plus
élevé les entrées d'IDE dans les pays en
développement ont atteint pic, à 778 milliards de dollars en
2012, soit 54 % du total mondial et conservent leur avance pour une projection
pour les années 2015 et 2016. Dans ce contexte, nous constatons que les
flux entrants des IDE augmentent peut à peut dans les pays en
développements.
Tableau 4 : flux des IDE par région en
MD
Région
|
Entrée d'IDE
|
Sorties d'IDE
|
|
2011
|
2012
|
2011
|
2012
|
Pays développés
|
51,8
|
38,8
|
71
|
63,3
|
Union européenne
|
28,8
|
16,2
|
34,2
|
17,7
|
Amérique de Nord
|
15,5
|
15,3
|
25,6
|
31,4
|
Pays en développement
|
42,6
|
54,8
|
24,7
|
32,7
|
Afrique
|
2,8
|
4,1
|
0,4
|
0,9
|
Asie
|
25,3
|
31,2
|
17,8
|
22,4
|
Asie de l'Est et de Sud Est
|
19,6
|
25,1
|
15,8
|
20,3
|
Asie de Sud
|
2,6
|
2,4
|
0,8
|
0,7
|
Asie occidentale
|
3,1
|
3,6
|
1,3
|
1,4
|
Amérique latine et Caraïbes
|
14,3
|
19,2
|
6,5
|
9,2
|
Océanie
|
0,1
|
0,2
|
0,1
|
0,1
|
Pays en transition
|
5,6
|
6,4
|
4,3
|
4
|
Pays les moins avances
|
1,3
|
1,8
|
0,3
|
0,3
|
Pays en développement sans littoral
|
2,1
|
2,5
|
0,4
|
0,2
|
Petits Etats insulaires en développement
|
0,4
|
0,5
|
0,1
|
0,2
|
|
|
|
|
|
Source: CNUCED, World Investment Report
2014
D'après le tableau ci-dessus, nous constatons que
l'Asie reste la région en développement recevant le plus
d'investissements, nettement devant l'union européen, qui attire
habituellement la plus grande part d'IDE mondial. Les entrées d'IDE ont
également évolués dans les autres grandes régions
en développement comme l'Afrique qui sont doublés et +6 % en
Amérique latine et dans les Caraïbes. En Asie occidentale, les flux
d'IDE tendent à la baisse pour l'année 2012.
2) Evolution des IDE dans la zone MENA
Dans un deuxième temps nous s'intéresserons
à analyser l'évolution des IDE dans la zone
MENA.
Figure 5: flux entrants des IDE
en Moyen Orient
Source : UNCTAD 2014
Pour la zone Moyen Orient, nous remarquons que les flux
entrants sont très faibles au départ et se sont concentrés
généralement dans l'Arabie saoudite. En revanche, à partir
2003 nous constatons un changement substantiel des flux des investissements
à l'étranger vers les pays de moyen orient. Selon UNCTAD, les
flux des IDE vers cette zone se relancent à partir de 2005, plus
précisément pour Emirats Arabe Unis Qatar et l'Arabie Saoudite.
1.1 Evolution des IDE en Afrique de
Nord
Pour analyser l'évolution des IDE entrants dans la zone
de l'Afrique de Nord, nous effectuons une comparaison entre la
répartition de 2000 et de 2012.
Figure 6: répartition des flux
entrants d'IDE en 2000

Source : Auteur à partir de CNUCED
Cette figure présente une coupe instantanée de
répartition des flux entrants des investissements directs à
l'étranger dans la zone d'Afrique de Nord précisément en
2000 avec des données d'UNCTAD. Les résultats sont
donnés en pourcentage, donc la plupart des flux entrants sont vers
l'Egypte de 43 % et la Tunisie en deuxième place de 27 % tandis que la
Libye obtient une marge très faible des flux entrants en 2000.
Figure 7: répartition des flux
entrants d'IDE en 2012

Source : Auteur à partir de
CNUCED
Pour une coupe instantanée une deuxième fois
mais maintenant pour l'année 2012. Nous remarquons que l'Egypte garde
sa position avancée pour les flux entrants des IDE dans la zone
d'Afrique de Nord par 45 %. En revanche le pourcentage des flux est
baissé par apport l'année 2000 et il ya une augmentation pour
le Maroc qui atteint 27 % de flux et prend la deuxième place en
2012.
1.2 Evolution des flux dans la zone MENA
Figure 8 : Flux entrants d'IDE dans la
zone MENA en pourcentage des PVD et mondial
.
MENA / pays en voie de développement --------
MENA / monde ______
Source : UNCTAD
Nous allons analyser l'évolution de la part des flux
entrants des investissements directs à l'étranger dans la zone
MENA par rapport au pays en voie de développement (Figure 7).
Figure 9 : Flux entrants d'IDE dans la
zone MENA par pays (%)
Source : CNUCED
La répartition des flux entrants des investissements
directs à l'étranger dans la zone MENA selon les pays par une
coupe pour l'année 2010, montre que l'Arabie saoudite est en
première place de 41.4 % de total des flux devant l'Egypte par 9.4
%.
1.3 Degré de transfère des
nouvelles technologies par IDE
Figure 10: degré de transfère
de nouvelle technologie dans la zone MENA

Source: World Economic Forum, Executive
Opinion Survey
En ce référant à cette figure qui
illustre une comparaison entre les pays Arabes selon le degré de
transfert de nouvelles technologies par les investissements directs à
l'étranger pour chaque pays. Selon cet échelle de 1 à 7
si on approche de 1 donc les IDE n'apportent plus des nouvelles technologies
et si on approche de 7 donc les investissements directes à
l'étranger est une source clé transfert de technologie. Ainsi,
nous remarquons que la moyenne pondérée de l'Emirats Arabes Unis
est de 5.8, donc elle est plus proche de 7 d'où les nouvelles
technologies sont apportés à l'aide des investissements direct
étrangers aussi Qatar par 5.6. Pour la zone MENA presque tout les pays
reçoit des nouvelles technologies grâce aux IDE.
Conclusion
Ce chapitre s'est également penché sur la
relation gouvernance -IDE cette relation d'importance majeure, mise en
étude par plusieurs économistes. Certains l'ont qualifié
de positive par contre d'autres ont montré qu'elle est de mauvaise
nature.
En effet, la bonne gouvernance permet à travers ses
valeurs de primauté de droit, de responsabilité, de transparence,
de stabilité et de crédibilité peut créer un climat
des affaires favorable à l'investissement étranger, alors que la
mauvaise gouvernance qui comporte la corruption et l'instabilité
politique, la bureaucratie, et le manque de la transparence conduit
à la fuite des investisseurs vers les autres pays et réduit par
la suite la croissance économique.
Dans ce contexte, les pays d'accueil doivent posséder
un niveau minimum d'instruction afin qu'ils puissent attirer l'IDE, elles
doivent avoir la capacité nécessaire d'absorber ses transmissions
technologiques.
Dans le chapitre suivant, nous allons étudier cette
relation empiriquement, en choisissant la région MENA comme champs
d'application.
Chapitre 4 :L'impact de la Gouvernance sur les
IDE ; Validation empirique
Introduction
En tant que source de richesses, l'IDE est
un stimulant pour l'emploi, il est perçu comme un moyen permettant aux
pays en développement d'acquérir la technologie de pointe, les
nouvelles méthodes de gestion, et d'avoir accès aux
marchés des pays développés (Noorbakhsh et al, 2001).
L'importance de l'IDE pousse les pays MENA à opter pour ce fléau
et de prendre conscience de leur l'importance qui représente la carte
gagnante qu'elles essayent de la profiter pour atteindre un niveau de
croissance économique élevé et durable. C'est la raison
qui incite ces pays d'instaurer des réformes structurelles et
institutionnelles, afin de créer un environnement propice à
l'investissement. Comme le suggère la théorie de l'adaptation
institutionnelle, chaque pays à la possibilité d'identifier et de
développer des facteurs de compétition pour amplifier sa part
dans l'investissement direct étranger.
Ce chapitre est structuré comme suit, dans la
première section nous présenterons le modèle
économétrique définissant les variables des modèles
Dans deuxième section nous présenterons les différentes
méthodes économétriques utilisées dans l'estimation
du modèle en panel. La dernière section fera l'objet d'une
investigation empirique qui étudier l'impact de la gouvernance sur
l'attractivité des IDE dans les pays MENA.
Section 1 : Présentation du modèle
et définitions des variables
Pour débattre l'impact (positif ou
négatif) de la gouvernance (indicateurs de la gouvernance) sur
l'attractivité de l'investissement direct l'étranger dans les
pays MENA. Nous essayerons de tester cette relation sur la base d'un
échantillon de 13 pays (voir annexe2 durant la période
2002 - 2012. Les estimations de ces données de panel ont
été effectuées par le logiciel STATA 12. Les
données ont été obtenus à partir de la base de
données « World Developpement indicator » de la
Banque Mondiale et worldwide governance indicators (the world bank groupe).
I. Choix d'un modèle à estimer
Cette étude se fonde essentiellement sur les travaux
empiriques de, [Dunning (1979) ; Gastanaga, Nugent & Pashamova (1998) ;
Bouklia-Hassane & Zatla (2001); Adhikary (2011) ;Kim
(2010) ;Caerano et Galego (2009) ;Basu et Srinivasan (2002) ;
Globerman et shapiro (2002) ;Asiedu(2005), Adkikary et Mengistu
(2011) ;Baptiste (2005), Charkrabarti (2001) ; Hussain et Kimul
(2012) ; et Rogmans (2011) ; Samimi et Ariani (2010) Amal, Roboch et
Thiago (2010) ] pour tester l'impact (positif ou
négatif) de la gouvernance sur l'attractivité des IDEs .
À partir d'une analyse économétrique sur
données de panel de 13 économies des pays MENA, durant les
années 2002-2012. Le choix du panel a été
effectué pour prendre en prévision la dimension régionale
dans les pays MENA et rechercher ainsi les facteurs conjoints à tous les
pays de la région.
Pour estimer notre modèle nous avons fait recours
à deux catégories de variables, macroéconomiques et
institutionnelles. Conformément à la disponibilité des
données. Premièrement, nous allons estimer notre
échantillon.
L'équation à estimer sera de la forme :
Yit = ái + â iX
it + á Zit +?it
Yit = variable à
expliquer
X it = variables explicatives
Zit : les variables de
contrôle
Avec ;
i : l'indice de pays
t : le nombre des
années
ái :
est la constante,
ßi : sont les
coefficients associés aux différentes variables explicatives
?it : Terme
d'erreur
II. Définition des variables
Pour tester l'ampleur de l'impact des indicateurs de
gouvernance sur les entrées des IDE, nous avons utilisé
certaines variables qui seront présentée en détail comme
suit.
ü Variables dépendante
:
· IDE-pib: flux nets des
'investissements directs étrangers des pays d'accueils en pourcentage
du PIB
ü Variables
indépendante
Ce groupe de variables comportent, Les indicateurs de la
gouvernance (KKZ) suivant: Voix et responsabilité, contrôle
de la corruption, efficacité du gouvernement, stabilité politique
et absence de la violence, qualité de réglementation,
état de droit, sont présentés dans leurs unités
normales standard, allant d'environ -2,5 à 2,5. Une valeur plus
élevée correspond à un meilleur résultat.
· SPAV : La stabilité politique et
absence de la violence
La stabilité politique tient compte la transparence, la
crédibilité de la gouvernance et l'absence de violence.
Cette indicateur y compris ainsi la perceptions de la
probabilité pour un Etat en place d'être instable renversé
par des moyens illicites et anticonstutionnels qui se
matérialisé par des guerres civils, crimes organisés ,
népotisme48(*), des
coup d'Etat, terrorisme .
· ED : Etat de droit
Cette variable comporte plusieurs indicateurs tels que
l'efficacité du système judiciaire, la capacité
d'élaborer les contrats et le respect de la règle du droit. Elle
permet de mesurer le niveau de confiance des citoyens au rôle du droit
dans la société et au respect du droit. Cette variable permet de
mettre une base solide pour la croissance économique et garantir
l'application équitable de droit.
· CC : la lutte contre la
corruption
Cet indicateur mesure la capacité du gouvernement de
faire face aux différentes formes de la corruption et son aptitude de
lutter contre ce fléau. La corruption comporte les pots de vin, l'abus
de pouvoir pour des fins privés, l'argent destiné à
accélérer l'instruction des dossiers et la fraude, toutes les
formes de corruption détériorent l'environnement des
affaires et conduisent à la fuite des investisseurs vers les autres
pays, pour cela la lutte contre la corruption permet de créer un
environnement d'affaire plus stable et transparent, ce qui contribue a
l'attraction des IDE et l'accroissement de la croissance économique, son
signe attendue est positif.
ü Les variables de
contrôle sont liées à quatre facteurs
macro-économiques à savoir :
· INF : Le taux d'inflation
Le taux d'inflation est mesuré par la croissance
annuelle de l'indice des prix à la consommation. Cette variable est
utilisée comme proxy pour mesurer la stabilité
macroéconomique globale [Asiedu (2002), Busse & Hefeker (2007)].
· OUV : L'ouverture économique
Est estimée par l'intensité commerciale
mesurée par le rapport de la somme des exportations et des importations
dans le PIB. Ce rapport est souvent interprété comme la
quantification des restrictions commerciales. À générale,
l'impact de l'ouverture commerciale est lié au type de l'investissement
étranger. Dans la littérature sur les investissements directs,
Bouklia et Zalta (2001), Kinda (2006) et Gje (2007), montrent que les pays qui
sont plus ouverts au commerce extérieur captivent davantage d'IDE. Le
signe espéré est alors positif. En termes de stratégie
économique, cette dépendance signifie que les pays qui convoitent
attire davantage d'IDE devraient accroître le volume de leurs
échanges commerciaux.
· CRED-pib : Le crédit domestique
accordé au secteur privé en % PIB réel du pays d'accueil.
C'est un indicateur de développement financier
domestique, potentiellement important dans le développement de la
finance internationale (Anyanwu, 2012). Il convient de mentionner que les
sociétés financières qui fournissent ces crédits
sont, notamment, les banques de dépôt, les sociétés
d'assurances, les compagnies de leasing. Ces ressources financières sont
fournies à travers les prêts, les achats de titres non
participatifs, et les crédits commerciaux.
Imen Mohamed Sghaier et Zouheir (2013), et Greenwood et
Jovanovic (1990) affirment que l'attractivité d'un territoire pour les
IDE exige la présence d'une instruction financière domestique
pour assurer le financement des PME, de l'immobilier et des besoins de
trésorerie des entreprises et d'un marché de capitaux efficient
capable de drainer une épargne longue vers le secteur productif .En
effet, un système financier assurant décemment le crédit
nécessaire à l'activité des entreprises privées
peut être envisagé comme un proxy du développement
financier et un éveil aux investisseurs étrangers.
· INFRA: Les dotations en infrastructures du pays
d'accueil
Nous utilisons le nombre de lignes téléphoniques
par 100 personnes pour rendre compte des dotations en infrastructures physiques
du pays d'accueil. La télécommunication s'avère un facteur
utile pour attirer les investisseurs étrangers. Dans notre
modèle, nous nous prévoyons à ce que cette variable ait un
impact positif sur les flux d'IDE dans les pays MENA.
· KH : capital humain :
Dans notre travail, le capital humain est mesuré par le
taux brut de scolarisation au secondaire. Ce proxy semble moins
approprié pour capter la qualification de la main d'oeuvre, la
disponibilité d'un stock de capital humain dans les pays accueil
constitue un facteur d'attractivité des capitaux étrangers. Nous
présumons a priori que les pays relativement bien dotés en
capital humain auraient plus de éventualité à captiver sur
leurs territoires les flux d'IDE intensifs en technologie. Le signe attendu est
positif
· La taille de marché
(PIB) :
La taille de marché domestique est l'un des facteurs
les plus susceptibles pour attirer les capitaux étrangers vers les pays
d'accueils. Cette variable est généralement mesurée par
le PIB par habitant [Singh et Jun (1995), Morrissey et Rai (1995)]. En effet,
la recherche de marché constitue une opportunité décisive
pour les investisseurs du fait que les FMN se décentralisent le plus
souvent vers des pays proposant une forte demande.
· Taux de change :
Un indicateur de la stabilité monétaire .Le
signe attendu est de ce fait indéfini a priori
Section 2 : Les
méthodes d'estimation.
Cette section présente les
différentes méthodes économétriques
utilisées dans l'estimation d'un modèle en panel statique. Pour
ce faire, nous allons commencer par tester l'homogénéité
de notre échantillon, c'est à dire de vérifier s'il y a ou
non des effets individuels spécifiques. En second lieu, nous utiliserons
le test d'Hausman (1978) pour savoir si notre modèle est
spécifié à partir d'un panel avec effets fixes ou effets
aléatoires.
1) Modèle à
effets fixes
Le modèle à effets fixes présume que les
relations entre la variable dépendante et les variables explicatives
sont similaires pour tous les individus. Si l'on considère
N individus, observés sur
Ti périodes de temps et
K variables explicatives, le modèle s'écrit
alors :

Pour k= 4, le modèle s'écrit ;

?i ; Représente la spécification
individuelle
2) Modèle à
effets aléatoires
On peut aussi modéliser les effets individuels
spécifiques d'une manière aléatoire variant autour d'une
moyenne.
L'existence des effets spécifiques conduit à une
auto-corrélation temporelle des erreurs pour le même individu mais
pas entre les individus.
Afin de choisir entre la modélisation à effet
fixe ou aléatoire, on va passer par le test d'Hausman.
3) Test
d'homogénéité de Fisher
Le test d'homogénéité de Fisher permet de
tester les effets spécifiques dans notre l'échantillon.
Nous rappelons les hypothèses de ce test :
H0 : ái = á
et âi = modèle homogène
H1: ái ? á et âi
=â+ modèle hétérogène
4) Test d'Hausman
Le test d'Hausman (1978) est un test de spécification
qui permet de déterminer si les coefficients des deux estimations (fixes
ou aléatoire) sont statiquement différents.
Soit ;
- H0 : E (ui / X) ? 0
H0 indique que le modèle peut être spé
- cifié avec effets individuels fixes
- H1 : E (ui / X) = 0
H1 indique que le modèle est considéré avec
effets individuels aléatoires.
La statistique du test est la suivante :

Section3 : Résultats de l'estimation
Dans le contexte actuel de l'internalisation
des économies, les indicateurs de la gouvernance sont apparus comme
un pivot crucial de croissance et de développement économique,
en raison des effets de report qu'ils engendrent sur le choix de la
localisation et l'internationalisation des IDE et FMN. Mais quels peuvent
être les effets de la gouvernance sur les entrées d'IDE dans les
pays MENA?
Dans cette section, nous effectuerons, en premier lieu, le
test de spécification afin de mieux spécifier notre modèle
de base. En second lieu, nous utiliserons le test d'Hausman (1978) pour savoir
si notre modèle est spécifié à partir d'un panel
avec effets fixes ou effets aléatoires.
I. Etude de corrélation entre les variables
Tableau 5 : Matrice de corrélation entre
les variables
Var
|
IDE-pib
|
SPAV
|
QR
|
ED
|
CC
|
OUV
|
INF
|
INFRA
|
kh
|
CRED-
|
PIB
|
Tx change
|
IDE-pib
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SPAV
|
-0.2770
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QR
|
0.1041
|
0.6221
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ED
|
-0.0846
|
0.8216
|
0.8640
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CC
|
-0.2326
|
0.8502
|
0.7394
|
0.8603
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
|
OUV
|
0.0708
|
0.4656
|
0.7662
|
0.5863
|
0.4786
|
1.000
|
|
|
|
|
|
|
INF
|
0.0307
|
-0.0961
|
-0.4269
|
-0.2941
|
-0.1682
|
-0.4058
|
1.000
|
|
|
|
|
|
INFRA
|
-0.1150
|
0.3328
|
0.3932
|
0.3911
|
0.3179
|
0.4944
|
-0.0131
|
1.000
|
|
|
|
|
Kh
|
0.0063
|
-0.3663
|
-0.3596
|
-0.4964
|
-0.3284
|
-0.2021
|
0.1899
|
0.0170
|
1.000
|
|
|
|
CRED
|
0.0185
|
0.1267
|
0.2291
|
0.1355
|
0.1037
|
0.2920
|
-0.0834
|
0.0912
|
0.0900
|
1.000
|
|
|
PIB
|
-0.2620
|
0.7065
|
0.4981
|
0.6360
|
0.7103
|
0.4287
|
0.0304
|
0.4583
|
-0.2220
|
0.0607
|
1.000
|
|
Txchange
|
0.2763
|
-0.4878
|
-0.5225
|
-0.5853
|
-0.5159
|
-0.4885
|
0.3727
|
-0.2783
|
0.4451
|
0.2060
|
-0.4914
|
1.000
|
Source : Calculé par l'auteur en
utilisant STATA.12
A partir des résultats du tableau de
corrélations il est remarquable que la relation entre la variable
dépendante et les variables de la gouvernance, est négative.
Ceci peut être expliqué par la faiblesse des institutions,
l'instabilité politique qui règne dans les pays MENA ou
encore par les niveaux élevés de la corruption et la faible
protection des droits de propriété.
· Nous soustrayons une corrélation
négative entre les l'IDE et SPAV (-0.2527).Ce résultat est
appropriée à ceux de Wang et Swain (1997), ils trouvent une
corrélation négative entre les flux d'IDE et l'instabilité
politique ce qui rendre le marché des ces pays un marché
à haut risque pour les investisseurs tant étrangers que pour
«les diasporas»Nous remarquons qu'il y a une forte corrélation
entre l'état de droit et les autres indicateurs de gouvernance. Ces
résultats témoignent les conclusions de Globerman et
Shapiro49(*) (2007) et
Busse et Hefeker50(*)
(2007).
· Nous constatons une corrélation négative
entre l'IDE et CC (-0.2240), Cette corrélation affirme la conclusion de
MAURO (1995).
· Il y a aussi une relation positive entre le ratio
d'ouverture commerciale OUV et l'investissement direct étranger IDE
(0.0708), en harmonie avec la conclusion de [Morisset (2000) et Chakrabarti
(2001)] qui ont trouvé une affiliation positive entre les deux
variables.
· L'investissement direct étranger est
négativement corrélé avec le PIB (la taille de
marché), le coefficient de corrélation entre IDE et PIB est de
-0.2620.
· Nous remarquons ainsi, que la corrélation
située entre les variables de la Gouvernance et l'indice de l'ouverture
commercial OUV .Cette corrélation positive reflète le rôle
clé de la gouvernance et des institutions dans la réussite de la
libéralisation commerciale. Inversement, l'ouverture peut influencer la
gouvernance dans la mesure où la concurrence internationale incite les
agents économiques pour apprendre de l'expérience de leurs
partenaires commerciaux en adaptant ou imitant des institutions et des
règlements efficaces.
II. Statistiques descriptives des variables
Tableau 6 : Statistiques descriptives
des variables retenues dans l'analyse (2002-2012)
Variable
|
Observation
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Minimum
|
Maximum
|
IDE_pib
|
143
|
4.492862
|
4.636115
|
-0.325117
|
23.53736
|
SPAV
|
143
|
-0.2532016
|
0.7848946
|
-2.13
|
1.21
|
QR
|
143
|
-0.0285956
|
0.5996009
|
-1.730492
|
1.116117
|
ED
|
143
|
0.0884223
|
0.5198446
|
-0.983999
|
1.032392
|
CC
|
143
|
0.0694857
|
0.6383974
|
-0.9913518
|
1.722849
|
OUV
|
143
|
84.78808
|
33.44959
|
6.975529
|
169.621
|
INF
|
143
|
5.292844
|
5.287939
|
-4.863278
|
27.35739
|
KH
|
143
|
78.31151
|
45.75114
|
1.382262
|
194.5124
|
INFRA
|
143
|
28.05971
|
10.54452
|
12.83501
|
80.80708
|
CRED-pib
|
143
|
49.66299
|
19.23183
|
5.363813
|
88.12547
|
PIB
|
143
|
15408.82
|
20298.18
|
0.7089998
|
94407.41
|
TauxDECHANGE
|
143
|
2391.606
|
3278.557
|
0.2688284
|
12175.55
|
Source : Calculé
par l'auteur en utilisant STATA.12
D'après le tableau ci-dessus, les statistiques
descriptives montrent que le nombre d'observations des différentes
variables sont identique.
· Nous remarquons que la moyenne de chacun des 6
indicateurs est très faible. La moyenne de la variable SPAV est la plus
faible (-0.2532016). Ce constat est profondément ancré dans la
structure politique de l'Etat (essentiellement des dictatures militaires, des
monarchies ou des régimes totalitaires). De façon
générale, l'écroulement des autorités dans les pays
« printemps arabe » nourrit la prolifération de
la corruption aux niveaux institutionnels, les droits de
propriété ne sont pas cuirassés efficacement ce qui
procure un climat d'affaire défavorable aux investisseurs
étrangers. Par ailleurs, la faiblesse dans la
qualité de la gouvernance publique au sein de la région MENA.
Plus explicitement, cette faiblesse peut s'expliquer par l'absence de la
responsabilisation ou encore les citoyens sont sujettes à des
régimes autoritaires, leur privent de demander des comptes aux
gouvernements et de leurs droit d'accès à l'information relatives
à ces derniers. Par conséquent, la corruption
s'élève surtout que la protection des intérêts est
assurée par des mécanismes de contrôle des services publics
qui sont dépendants de l'intérêt des responsables des
gouvernements.
· Le niveau moyen du CRED-pib est de 49
%. Ceci pourrait indiquer que le secteur financier est moyennement
développé dans la région. Autrement dit, les pays de la
région MENA sont caractérisés par des systèmes
financiers dominés par les banques, et l'intermédiation
financière est encore à un stade de développement moyen
selon les normes internationales. En outre, la majorité des
crédits est à court terme, ils sont liés au commerce et
destinés surtout aux grandes entreprises ainsi les PME sont
privées, généralement, de l'accès au financement.
· Nous déduisons que la forte moyenne pour PIB
est de (15408,82) .Ce résultat confirme que la taille du marché
est un déterminant robuste des IDE dans la région.
III. Tests de validation de l'estimation du
modèle
1) Test d'homogénéité de
Fisher
Tableau 7: résultat du test
de présence des effets individuels (voir annexe
2)
F (12, 119)
|
Prob> F
|
17.20
|
0.0000
|
Source : Calculé par
l'auteur en utilisant STATA.12
A partir de ce tableau, nous déduisons la
présence des effets individuels puisque la statistique de Fisher est
significative au seuil de 5%, donc on confirme la présence d'une
hétérogénéité individuelle.
2) Test Hausman
Tableau 8 : résultat du test d'Hausman
(voir annexe 4)
P-Value
|
Chi2 (11)
|
0.0000
|
89.48
|
Source : Calculé par
l'auteur en utilisant STATA.12
Le test de Chi-Deux est à 9 degrés de
libertés car il y'a sous H0. La P-value= 0.000 <5%, donc
l'hypothèse nulle est rejetée, nous utilisons par
conséquent les estimations du modèle à effets fixes qui
sont non biaisés.
IV. Présentation des résultats des
régressions
Conformément aux résultats des tests de
spécification, les régressions de notre échantillon a
été effectué par un modèle à effets fixes
(voir annexe 2). S'écrit comme suit :
IDE-pibit = ái+
+ â1SPAV+ â2QRit+â3EDit+
â4CCit +â5OUVit+â6INFit +
â7KHit + â8INFRA+ â9CERD-pibit
+â10PIBit+â11TAUXDECHANGEit
+ìi +?it
Tableau 9: résultats de l'estimation
du modèle à effets fixes
Variables
|
Coefficient
|
Ecart-type
|
SPAV
|
-1.403386
|
0.8308354*
|
QR
|
3.778058
|
1.565896 ***
|
ED
|
-0.73118
|
2.383802
|
CC
|
1.341656
|
1.232057
|
OUV
|
0.0765084
|
0.0207039***
|
INF
|
0.1403449
|
0.0632174
|
KH
|
0.087269
|
0.0348392**
|
INFRA
|
0.0157949
|
0.0074022**
|
CRED-pib
|
-0.0840663
|
0.0254877***
|
PIB
|
-0.0001005
|
0.0000363***
|
Taux de change
|
-0.0016172
|
0.0003325***
|
Constante
|
2.893432
|
2.034598
|
F(11.119)
|
5.45
|
Prob >F
|
0.0000
|
Source : Calculé par
l'auteur en utilisant STATA.12
***, **,* indiquent respectivement les
seuils de significativité 1%, 5% et 10
v Interprétation des résultats
ü Interprétation des variables de la
« Gouvernance »
La lecture économétrique nous permet de
déduire que les' indicateurs de la gouvernance de la introduit dans le
modèle agisse négativement et positivement sur les afflux des
IDE dans les pays MENA. Ce résultat est inattendu, surtout que la
littérature existante et la majorité des études empiriques
sur la relation entre les IDE et la gouvernance prônée par la
Nouvelle Economie Institutionnelle (North, 1990 ; Williamson, 1993),
montrent bel et bien l'impact positif de la gouvernance sur
l'attractivité et la localisation des IDE dans les pays MENA.
· Notre résultat peut s'expliquer par les
bouleversements politiques qui ont affecté négativement les
flux et la composition des IDE et créé un autre oblique des flux
en faveur des industries extractives relativement moins créatrices
d'emplois. Parallèlement, ces désordres ont contribué
également réduire les IDE de qualité en direction des
industries de sous-traitance à forte intensité de main-d'oeuvre
(le rapport Middle East and North Africa51(*)2012).
Dans cette optique Feng (2004) affirme que
l'instabilité politique provoque des encombrements économiques
par l'affaiblissement des taux d'investissement. En effet, nos résultats
prouvent que l'instabilité politique à un impact négatif
et statistiquement non significatif, l'augmentation de 1% de dite variable
entraîne, toute chose égale par ailleurs, une baisse de -1.403386
% des flux d'IDE (en % du PIB). Ce qui contribuera à freiner les flux
d'investissement et baisse la croissance économique, en
témoignent par les troubles politiques qui règnent
en Tunisie, en
Égypte et les
attentats réguliers exécutés par Daech ou al Qaïda
en Arabie Saoudite et L'Algérie.
· La qualité de la régulation est
significative et présente un impact positif sur l'IDE, ce
résultat reflète la bonne qualité de la gestion et le bon
fonctionnement du marché et des politiques adoptées telles que le
contrôle des prix et le contrôle bancaire en appliquant des
réformes institutionnelle avant de se lancer dans le processus de
libéralisation des échanges. En effet, cet impact positive
explique la capacité des gouvernements de la région MENA
d'appliquer des réglementations favorables au développement du
secteur privé ce qui influence positivement l'entrée des IDE.
· Nous constatons ainsi que la variable Etat droit
agisse négativement sur l'entrée des IDE. Nos résultats ne
sont pas conformes aux arguments classiques de [Huntington et Dominguez
(1975)52(*)] et
Bastiaens (2013) dans leurs études sur les politiques des IDE sous les
régimes autocratiques de la Jordanie et la Syrie. Ils ont affirmé
que l'autocratie peut être plus stable que la démocratie. Plus
précisément, elle est apte d'adopter des réformes
rigoureuses mais efficaces et peut fournir une meilleure protection des droits
de propriété mieux que les régimes démocratiques.
Dans ce sens, la plus part des pays MENA ont été sous des
régimes politiques autocrates avant les révolutions du printemps
arabes mais les ex-gouverneurs ont pu attirer un nombre important des
investisseurs étrangers. C'est le cas de la Tunisie pendant le
régime de Ben Ali quand les IDE entrants ont atteint leur plus grand
montant (3,24E+09 Dollars) en 2006 alors qu'il a diminué jusqu'au plus
de la moitié en 2012 (1,55E+09 Dollars). L'Egypte à son tour a
enregistré le plus haut niveau des entrants des IDE en 2007 (1,16E+10
Dollars).
Dans le même ordre d'idées, un nombre important
des institutions démocratiques protégeant les investisseurs peut
augmenter le risque politique pour les firmes multinationales. Ceci a
été également prouvé dans la littérature sur
les cycles de l'économie politique. Deux principaux mécanismes
sont à l'origine de l'augmentation du risque politique, à savoir,
l'instabilité politique et la capacité des groupes
d'intérêts concurrents d'influencer la politique du gouvernement
(Jensen, 2008). A propos du premier mécanisme, il s'agit de la mise en
oeuvre des politiques monétaires et budgétaires par les
gouverneurs en place conduisant à des politiques instables avant les
élections. Par exemple, ils peuvent changer et mener des politiques qui
conduisent à augmentation de la dette publique, par la suite, une
dégradation des résultats macroéconomiques. Autrement dit,
les préférences individuelles des politiciens peuvent conduire
à des positions politiques pour la survie électorale et qui sont
probablement nuisibles aux investisseurs.
· les niveaux élevés de la corruption dans
les pays de la région résultants du faible contrôle
affectent l'entrée des flux des IDE. Ces niveaux élevés
sont traduits par l'augmentation de la bureaucratie ou encore certains
fonctionnaires cherchent à créer des procédures
bureaucratiques supplémentaires contre des « pots de
vin ». Cette constatation est conforme à l'hypothèse de
la corruption « grease the wheels » examinée par
Leys (1965) ; Huntington (1968) ; Méon et Sekkat (2005) ;
Méon et Weill (2007). Plus explicitement, la corruption facilite
l'entrée des firmes étrangères de telle sorte que «
les pots de vin » pourraient donner une incitation aux bureaucrates pour
accélérer la création de nouvelles entreprises. En outre,
même si il ya un contrôle et des lois anti-corruption
imposées, ça ne veut pas dire que les lois sont
respectées. Dans cette optique, Mina (2012) a trouvé que
l'amélioration du contrôle de la corruption de 1% diminue les flux
des IDE de 0,7% dans une estimation à effet aléatoires en
étudiant l'impact des réformes institutionnels sur les flux des
IDE dans la zone MENA.Par ailleurs, la corruption constitue une menace à
la protection des droits de propriété parce qu'elle
« permet aux gens d'assumer des positions de pouvoir par patronage
plutôt que la capacité. Plus explicitement, le patronage facilite
l'expropriation de l'investissement par le gouvernement, ce qui peut causer
des conflits directs avec les patrons et les investisseurs » (Mina,
2012 :4). Dans ce sens, TI (2012), a indiqué que le
népotisme est répandu dans l'Égypte, Jordanie, Maroc,
Tunisie et Saoudite Arabie et spécifiquement dans la Tunisie et
l'Egypte. En outre, selon le rapport de Human Rights (2010), dans la Jordanie,
les décisions et les actions judiciaires sont influencées par
les membres de l'exécutif. De ce fait, le pouvoir est centralisé
ainsi la responsabilisation du gouvernement par le peuple est faible.
D'autres parts, les salaires très bas des
fonctionnaires et la centralisation des procédures administratives
liées à des mécanismes de travail faiblement
informatisé dans certains départements publics favorisent la
corruption dans la région.
Il convient de signaler que certains nombre de pays du MENA
ont opté pour des lois anti-corruption. C'est également le cas de
l'Algérie, l'Egypte et l'Emirats Arabes Unis qui ont essayé de
faire preuve de leur volonté politique pour lutter contre la corruption
en poursuivant les cas très médiatisés de la corruption
impliquant de hauts fonctionnaires. Tandis que le Maroc et le Jordanie ont
adopté des lois anti blanchiment d'argent. Récemment, le Maroc
est allé plus loin comme le Jordanie et a adopté une
législation sur l'accès à l'information en 2011 et la
considère comme un droit constitutionnel (Transparency International,
2013).
En dépit des conceptions de textes législatifs
et les efforts employés par les associations professionnelles, l'impact
reste marginal en matière de la lutte et le contrôle de la
corruption. Plus explicitement, les investisseurs étrangers rencontrent
encore des obstacles au niveau de l'accès à certain nombre de
marchés de la zone MENA ; où le secteur
privé est concentrée dans un petit nombre de grandes entreprises
ont le pouvoir d'influer sur les règles à leur avantage et sont
bénéficiaires des protections gouvernementales.
Même à ce niveau faible de gouvernance, les pays
de la zone ont pu séduire les investisseurs étrangers. Toutefois,
il ne s'agit pas seulement de concevoir des législations et des
principes de règles pour lutter contre la corruption dans la
région mais aussi de veiller à ce qu'ils soient respectés
et mis en application correctement. Ça nécessite également
un pouvoir judiciaire indépendant et doté de ressources
suffisantes.
ü Interprétation des variables mesurant
les déterminants classiques des IDE
· La variable ouverture commerciale est positivement
corrélée avec l'investissement direct étranger. Le signe
attendu est significatif comme élément d'attractivité. En
effet, Une augmentation de 1% de l'ouverture engendre une augmentation de
0.0765084 des flux d'IDE (en % du PIB). Ce résultat traduit une
présomption d'économie libérale et une
meilleure compétitivité correspondant à un niveau
d'ouverture suffisant dans certains pays de la région dont le
Bahreïn, l'Emirats Arabes Unis, Koweït Jordanie et le Maroc qui ont
fait le choix d'une ouverture sur l'économie mondiale (Doing Business
2015).
En effet, la position géographique stratégique
de cette zone pour la mise en valeur de potentiel d'investissement, la
proximité géographique au marché Européen,
pareillement le lien étroit entre les pays du Moyen-Orient dominent le
marché des hydrocarbures et les grands empires industriels sont tous des
facteurs stratégiques qui font de cette région, un des
territoires ouvert pour la localisation des IDEs, notamment les
investissements étrangers orientés vers l'exportation [Martin et
al. (2014) et Amal et al (2010)].
Inversement à nos résultats, Zagha et al (2006),
suggèrent que les réformes de commerce exigent des conditions
spécifiques à chaque pays et de la manière dont le
processus de libéralisation est mise en oeuvre, pour ces
théoriciens l'ouverture commerciale est une opportunité et non
pas une garantie et c'est ingénu de penser que l'ouverture simple d'une
économie ou la réduction des droits de douane conduit directement
et automatiquement à la croissance économique
· Nos résultats suggèrent que l'inflation
(INF) à un impact significatif sur les flux d'IDE. Nos
résultats ne sont pas appropriés aux conclusions
théoriques de (Schneider et Frey (1985), Yung et al. (2000) et Urata
et Kawai (2000) et par Ngouhouo (2005)).De même
l'instabilité macroéconomique dans certains pays de la
région dont (la Tunisie, et l'Egypte) dû à l'augmentation
des produit alimentaires et l'augmentation de prix de pétrole n'est pas
conformes à nos résultats.
· Le niveau des infrastructures semble être un
facteur suprême dans le positionnement des investissements directs vers
la zone MENA. Selon Campos et Kinoshita (2008)53(*) ainsi que Goodspeed,
Martinez-Vasquez et Zhang (2006)54(*), les pays procurant une meilleure couverture par leur
réseau de télécommunication recueilleraient davantage les
flux des IDE. Nos résultats prouvent que cette variable à un
effet positif et fortement significatif. En effet L'augmentation de 1% de la
variable INFRA entraine, toute chose égale par ailleurs, une
augmentation de 0.0157949 % des flux d'IDE (en % du PIB). Ce résultat
est expliqué par les efforts déployés par certains pays
pour l'amélioration de la qualité de l'infrastructure. Selon
le rapport « Global competitivness 201555(*) » publié par
World Economic Forum 55(*)
l'Emirats Arabes Unis qui détient le hitparade des meilleures
infrastructures au monde en étant à la tête du classement
(3ème),et le Maroc qui dispose les meilleures
infrastructures en Afrique du Nord.
· Le capital humain (KH) a un impact positif et
statistiquement positif à niveau de 5% sur l'entrée des IDE.
Ce résultat montre que le capital humain recensé dans la
littérature économique comme un facteur captivant pour les
investisseurs étrangers (Noorbakhsh et al. 1999).
· le crédit domestique accordé au secteur
privé (CRED) a un impact négatif et statistiquement significatif
sur l'entrée des IDE. Ceci peut s'expliquer par les niveaux faibles du
développement financier enregistrés dans la région. A leur
tour, ces niveaux faibles peuvent être dus à la mauvaise
gouvernance.
· La taille de marché (PIB) est négative et
significative à 1%. Ce résultat contredit les résultats de
Jabri et al. (2008) et Khoury et Wagner (2008).
· Le taux de change à un impact
négatif sur l'attraction des IDE dans les pays MENA. Ce
résultat nié les conclusions de Jabri et al. (2008) et Jabri et
al. (2012). Il peut se justifier par la substitution des IDE de l'exportation.
En effet, une implication peut être tirée est que l'augmentation
du taux de change peut pousser les firmes multinationales à servir les
marchés étrangers des pays hôtes à travers
l'installation de production locale au lieu des exportations. Par
conséquent, elles isolent les pays d'accueil contre le risque de change
Osinubi (2009) et Markusen (1995). Cet argument prouve, également, que
l'appréciation du monnaie dans les pays MENA peut stimuler les IDE
axés sur le marché plutôt que ceux axés sur les
coûts qui seront dissuadés suite à cette
appréciation. Mais, suivons ce raisonnement, une appréciation de
la monnaie dans un pays de la région MENA peut conduire à
l'augmentation des coûts de production. Par ailleurs, une devise forte
encourage les futures prévisions de bénéfices pour
plusieurs investisseurs étrangers et agit sur leurs décisions
d'investissement
Conclusion
A travers ce chapitre, nous avons mené
notre propre étude économétrique Pour avoir
une meilleure perception de l'impact de la gouvernance sur l'attraction des DE
dans la région MENA durant la période 2002-2012. Pour ce faire,
Nous avons compté une batterie de onze variables pour expliquer la
dépendance entre accroissement des flux des IDE et amélioration
du la qualité institutionnelle dans la région MENA, qui
révèle à partir d'une estimation du modèle
à effets fixes.
A partir des résultats obtenus, nous pouvons conclure
que la gouvernance agit négativement sur l'entrée des IDE. Ce
constat dû à la dilatation de l'instabilité politique qui
règne dans la région, ainsi les niveaux élevé de la
corruption sous des régimes autoritaires qui a empêché la
localisation des IDE dans la région. D'autre part, nos résultats
montrent que les investisseurs étrangers portent une grande attention
aux variables macroéconomiques sur l'attractivité des IDE dont
l'ouverture commercial, le capital humain, l'infrastructure et l'inflation du
pays potentiel d'accueil des capitaux avant la prise de leur décision de
localisation.
.
Conclusion générale
Cette étude a pour objectif principal
d'apprécier l'impact de la gouvernance sur l'attraction des
investissements directs étrangers dans les pays MENA durant la
période 2002-2012. Cette dépendance entre accroissement des flux
des IDE et amélioration du la qualité institutionnelle a
été constamment prise en considération par les pays de la
région qui se livrent, parfois, à de rudes concurrence pour
attirer ces investissements dont les effets induits sont considérables.
Plusieurs facteurs contribuent à l'attractivité d'un pays par
rapport à un autre, dont l'existence de ressources naturelles
importantes notamment énergétiques, l'ouverture commerciale, la
qualité de l'infrastructure, la stabilité macroéconomique,
et la qualité réglementaire.
La question relative à la relation entre la
gouvernance l'attractivité des IDE est devenue l'un des principaux
thèmes de recherche en économie internationale. Jusqu'à
présent, le sujet a surtout été parvenu à travers
une dense littérature portant sur les aspects de la bonne gouvernance et
les déterminants des investissements directs étrangers. Pour ce
faire nous avons présenté un balayage des acceptions
théoriques afférentes à l'aspect avantageux de la
gouvernance dans la détermination des IDE. Pour cela, les gouvernements
mettent en rivalité plusieurs conditions pour renforcée et
améliorée la qualité de la gouvernance, alliée
à des mesures incitatives, tels que les accords commerciaux libres, la
liberté économique, la libéralisation du cadre
réglementaire, un système éducatif et des infrastructures
solides, stabilité politique, dans la préparation d'un
environnement crédible pour les investisseurs étrangers. De
même Nous avons jeté la lumière sur les variables
macroéconomique dans le choix de localisation des flux étrangers.
Nous avons notamment estimé le rôle joué par les
indicateurs de la gouvernance KKZ sur l'attractivité des
investissements. Il convient de retourner un peu plus en détail sur les
tributs et les résultats de ce travail avant d'en déduire les
implications éventuelles en termes de politique économique
à suivre.
Dans le premier chapitre, nous avons jeté la
lumière sur le cadre théorique et conceptuel de la notion de la
gouvernance. Dans un premier temps, nous avons présenté les
définitions variées du concept de la gouvernance selon des
organisations internationales. Puis Nous avons effectué un survol de
littérature succinct les principales approches théoriques de la
gouvernance dont l'approche institutionnelle. L'accent a été mis
ensuite sur les principaux aspects de la bonne gouvernance notamment la
protection de droit de propriété, la transparence, la
stabilité politique et la lutte contre la corruption. Dans la
dernière étape nous avons faits appels aux principaux
indicateurs pour apprécier la notion de la gouvernance.
Dans le second chapitre, nous avons dressé un
état de l'art des différentes théories de localisation des
activités économique. Nous avons centralisé notre
attention sur les déterminants de localisation, notamment celles qui
concernent les investissements directs étrangers.
L'identification des déterminants de localisation et
d'attractivité des IDE a suscité l'intérêt de
plusieurs théoriciens et différentes disciplines [(les
théories du commerce international, la théorie de Dunning
(Paradigme OLI, 1977) et l'économie géographique (1991)]. De
même, nous avons exposé un survol de littérature
succincte l'impact de l'IDE dans les économies hôte.
Dans le troisième chapitre, nous avons nous avons
présenté un balayage des acceptions empiriques afférentes
à l'aspect avantageux de la gouvernance dans la détermination des
IDE.par la suite nous avons fait un aperçu sur le profil de la
région MENA en matière de gouvernance et, d'autre part, les
caractéristiques des IDE dans la région MENA.
Enfin, nous avons exposé une analyse empirique
menée dans le contexte de la région MENA, qui divulgue à
partir d'une estimation du modèle à effets fixes. A partir des
résultats obtenus, nous pouvons conclure que la gouvernance agit
négativement sur l'entrée des IDE. Ce constat dû à
la dilatation de l'instabilité politique qui règne dans la
région, les niveaux élevés de la corruption et la
fragilité institutionnelle, sont devenus comme une prémonition
qui a empêché la localisation des IDE dans la région.
D'autre part, nos résultats montrent que les investisseurs
étrangers portent une grande attention aux variables
macroéconomiques sur l'attractivité des IDE dont l'ouverture
commercial, le capital humain, l'infrastructure et l'inflation du pays
potentiel d'accueil des capitaux avant la prise de leur décision de
localisation.
Pour améliorer leur attractivité
vis-à-vis de l'IDE, les autorités publiques de la région
MENA doivent avoir pour objectif de corriger les disfonctionnements de leurs
Etats et instaurer des réformes structurelles et institutionnelles pour
améliorer la qualité de la gouvernance et assurer leurs
viabilité économique avant de se jeter dans le processus de
libéralisation des marchés.
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MPRA Paper No. 37326, posted 20. April 2012 01:40 UTC
Annexes
Annexe 1
Les 13 pays MENA
Tunisie
|
Algérie
|
Egypte
|
Maroc
|
Liban
|
Qatar
|
Emirat
|
Arabie saoudite
|
Bahreïn
|
Jordanie
|
Kuwait
|
Oman
|
Iran
|
Annexe2
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Annexe3
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Annexe 4

Table des matières
Introduction générale 1
Chapitre 1 : définition Cadre conceptuel de la
gouvernance.....................................................7
Introduction
...............................................................................................................8
Section 1 : la gouvernance, définitions et
cadre théorique. 9
I. Définition et Origine de la gouvernance
...........................................................................9
1. L'origine du
concept .........................................................................................9
2.
Définition ......................................................................................................12
II. Le cadre théorique de la
gouvernance................................................................13
1. La théorie de droit de
propriété........................................................................13
2. La théorie d'agence
........................................................................................14
2.1 Le courant
disciplinaire...................................................................................15
2.2 Le courant cognitif
.........................................................................................17
3. La théorie de coût de transaction
......................................................................18
4. la théorie
néo-institutionnelle...........................................................................19
III. Les types de la
gouvernance............................................................................20
1. La gouvernance
territoriale...........................................................................20
2. la gouvernance
d'entreprise...........................................................................23
3. La gouvernance
publique....................................................................................26
4. La gouvernance
mondiale..............................................................................28
Section2 : La bonne gouvernance
...............................................................................28
I.
Définition.......................................................................................................29
II. Les aspects de la bonne
gouvernance..................................................................31
1. La
démocratie...............................................................................................31
2. L'instabilité
politique.....................................................................................32
3. La lutte contre la
corruption............................................................................33
4. Etat de
droit.................................................................................................35
5. Transparence et
participation..........................................................................35
Section 3 : Les Indicateurs de la
gouvernance.............................................................36
I. L'intérêt spectaculaire pour mesurer la
gouvernance........................................36
II. Les indicateurs de mesure
............................................................................37
1. Le « Country Policy Institutional Assessment »
(CPIA): Banque Mondiale..............37
2. Freedom
House.............................................................................................38
3. « Research data set »international country
risk guide (ICREG).............................39
4. Transparency international « corruption
percetion index CPI ».............................40
5. World business Environment survey
(WBES)................................................................41
6. Worldwide Governance
Indicators?«?WGI?».......................................................41
Conclusion
............................................................................................................43
Chapitre2:débat théorique sur
IDE............................................................................44
Introduction...........................................................................................................45
Section 1:Cadre théorique des
IDE............................................................................46
I. Caractéristiques des
IDE................................................................................46
1. Définitions des
IDE........................................................................................46
2. Les formes des investissements directs
étrangers.................................................48
II. Les firmes multinationales ; principales
vecteurs des IDE..................................50
1. Définition d'une
FMN....................................................................................50
2. Stratégies de localisation des firmes
multinationales ..........................................51
2.1 La stratégie d'approvisionnement
...................................................................51
2.2 La stratégie de marché ou
« stratégie
horizontale » ...........................................51
2.3 La stratégie de rationalisation de minimisation
des coûts ou « stratégie
verticale »..52
3. Le processus de l'internationalisation des FMN
..................................................53
3.1 L'internationalisation par
étapes.....................................................................53
3.1.1 Le modèle Uppsala (U-modèle)
....................................................................53
3.1.2 Le modèle
d'innovation................................................................................54
3.1.3 Le modèle
réseau........................................................................................54
I. Les théories justificatives de localisation des
IDE et des FMN..............................55
1. La théorie du commerce
international................................................................55
1.1 Les analyses de l'Ecole
classique ...................................................................55
1.2 L'analyse néo-classique
.................................................................................56
1.3 Les modèles de gravité en
économie.................................................................56
1.4 La nouvelle théorie du commerce
international............................................57
2. La théorie de l'imperfection du marché
..............................................................57
1. La théorie néo-technologique de cycle de vie
(Vernon ,1966)................................58
2. La théorie de
l'internalisation.........................................................................59
3. Le modèle OLI (Ownership, Location and
Internalisation avantage)......................60
4. La nouvelle théorie géographique de Paul
Krugman (1991).................................62
Section 2: Les Déterminants
d'attractivité des
IDE........................................................63
I. Définition de l'attractivité
territoriale
................................................................63
1. Définition de l'attractivité
..............................................................................63
2. Les différentes approches théoriques de
l'attractivité territoriale...........................64
II. Les déterminants d'ordre
institutionnel.............................................................65
III. Les déterminants d'ordre
politique...................................................................67
1. La stabilité politique et
sociale ........................................................................67
2. Les politiques fiscales
....................................................................................67
VI. Les déterminants d'ordre
économique............................................................................67
1. La recherche de matière
première....................................................................68
2. Capital Humain
..............................................................................................68
3. Le développement des
infrastructures ...............................................................68
4. La taille du
marché .......................................................................................69
5. Le degré d'ouverture commerciale
..................................................................70
6. La stabilité macroéconomique
........................................................................70
Section3 : Les retombées des IDE sur les pays
d'accueil................................................71
1. IDE et
croissance..........................................................................................72
2. investissement
local ......................................................................................72
3. IDE et transfert
technologique.........................................................................73
4. IDE et
emploi...............................................................................................74
5. IDE et commerce international
.......................................................................74
6. IDE et amélioration du capital
humain.............................................................75
7. IDE et
concurrence........................................................................................76
Conclusion.............................................................................................................77Chapitre
3 : Relation Gouvernance-IDE.................................
....................................78
Section 1:Développement empiriques sur les
déterminants des ID....................................79
Section2 : Revue des travaux empiriques et
théoriques traitant des effets de la bonne gouvernance sur les
IDE..........................................................................................83
I. L'impact de la bonne gouvernance sur l'IDE
................................................83
II. L'impact de la mauvaise gouvernance sur
l'IDE.............................................86
1. L'instabilité politique et
IDE....................................................................86
2. La corruption-IDE
...............................................................................87
2.1 La corruption comme « grabbing
hand » pour les
IDE....................................87
2.2 La corruption
comme « grabbing
hand » pour les
IDE....................................89
Section 3. Aperçu sur la qualité de la
gouvernance et IDE dans les pays MENA...............89
I. La qualité de la gouvernance
....................................................................90
1. Stabilité politique et absence de violence
...................................................90
2. La corruption
....................................................................................91
3. Etat de droit
......................................................................................91
4. Responsabilité et liberté de
parole............................................................92
II .Aperçu sur l'évolution des investissements
directs étrangers..............................92
1. Evolution des IDE à l'échelle mondiale
....................................................92
2. Evolution des IDE dans la zone
MENA ......................................................95
2.1 Evolution des IDE en Afrique de
Nord ......................................................95
2.2 Evolution des flux dans la zone
MENA......................................................97
2.3 Degré de transfère des nouvelles
technologies par IDE......................................98
Conclusion
.................................................................................................99
Chapitre 4 : L'impact de la Gouvernance sur les
IDE..................................................100
Introduction..........................................................................................................101
Section 1: Présentation du modèle et
définitions des
variables..............................................101
I. Choix d'un modèle à
estimer...............................................................101
II. Définition des variables
.....................................................................103
Section 2: Les méthodes d'estimation
........................................................................106
1. Modèle à effets
fixes...........................................................................106
2. Modèle à effets
aléatoires.....................................................................106
3. Test d'homogénéité de
Fisher..........................................................................107
4. Test
d'Hausman.................................................................................107
Section 3 : Résultats de l'estimation
.........................................................................107
I. Etude de corrélation entre les
variables.........................................................108
II. Statistiques descriptives des
variables..........................................................109
III. Tests de validation de l'estimation du
modèle.................................................111
1. Test d'homogénéité de
Fisher.........................................................................111
2. Test
d'Hausman................................................................................111
VI. Présentation des
résultats des
régressions......................................................111
Conclusion
...........................................................................................................119
Conclusion
générale...............................................................................................120
Bibliographie........................................................................................................124
ANNEXE
.............................................................................................................133
* 1 Le FMI définit les
PAS comme étant une « politique d'ajustement accompagnée de
réformes structurelles visant à améliorer durablement la
position des paiements extérieurs d'un pays et à accroître
les capacités de l'économie sur le plan de l'offre en
éliminant les rigidités et les déséquilibres
structurels. Ces réformes peuvent prévoir la
libéralisation du régime de commerce, de l'investissement et
d'une politique agricole protectionniste et la suppression du contrôle
des changes et des prix et comprendre une réforme de la fiscalité
».
* 2 Stiglitz, J. E. (2002),
«La grande désillusion», Editions Fayard, p. 101
* 3 al-Khulafâ'u
r-Râshidûn: Abou Bakr As-Siddiq (632-634), Omar ibn
al-Khattâb [(634-644), Othmân ibn 'Affân (644-656) et
Alî ibn Abî T_âlib (656-661).
* 4 Jean-Pierre Gaudin,
Pourquoi la gouvernance ?, Paris, Presses de la FNSP, coll. La
bibliothèque du citoyen, 2002, p.27.
* 5 Opcit, p.28.
* 6 Opcit p.30.
* 7 Production, Information
Costs and Economic Organization », 1972
* 8Oliver Hart et John Moore,
« Property Rights and the Nature of the Firm »,
The
Journal of Political Economy, Vol. 98, No. 6 (Dec., 1990), pp. 1119-1158 "
[1] [
archive]"
* 9 A. et Means C., 1932, "
The modern corporation and private property ", MacMillan
* 10 Jensen et Meckling
(1976) définissent une relation d'agence comme étant " un contrat
par lequel une personne ou plusieurs (principal) engage une autre personne
(agent) dans le but de fournir des services en sa faveur, invoquant une
délégation de prise de décision pour l'agent
* 11 Jensen et Meckling,
(1976, p.308) supposent que l'intérêt de chaque partie est la
maximisation de sa propre fonction d'utilité, d'où la
divergence des intérêts « Si les deux parties recherchent la
maximisation de leurs utilités, il y a de bonnes raisons de croire que
l'agent n'agira pas toujours dans le meilleur intérêt du principal
».
* 12Jensen et Meckling(1976)
affirment que la résolution de ces conflits provoquent des coûts
devisés en trois catégories : Les coûts de
contrôle et de surveillance, qui sont supportés par le principal
pour tenter de limiter le caractère opportuniste de dirigeant ;
Les coûts d'obligation ou de motivation des frais engagés par
l'agent pour monter qu'il agit dans l'intérêt de principal ;
Les coûts résiduels sont des frais inévitables à
la divergence des intérêts entre le principal et l'agent.
* 13 Williamson et al.
(1975, p. 258), scrutent l'opportunisme comme « un effort (du dirigeant)
pour réaliser des gains individuels par manque de
sincérité ou d'honnêteté dans les transactions.
C'est une variété (...) de l'hypothèse de la recherche de
l'intérêt personnel généralement employée en
économie ».
* 14 Un droit ou un gain est
« résiduel » s'il n'est pas prévu et défini
explicitement par les contrats ou par la loi.
* 15 G. Hermet (sous la dir
.de) et al, Dictionnaire de la science politique et des institutions
politiques,6e édition,2005,Armand Colin, pp.138-139.
* 16 B.Perqueur, le
développement local, Syros ,2 e édition revue et
augmentée, 2000.
* 17 La valeur partenariale
peut se mesurer par la différence entre la somme des revenus
évalués au prix d'opportunité et celle des coûts
d'opportunité pour les différents facteurs de production
(Charreaux, 2002).
* 18 Hart A., 1995, "
Corporate governance, some theory and implications ", Economic Journal,
n°430
* 19 Meisel N. et Ould
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Profils institutionnels 2006», Documents du travail de la DGTPE,
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* 23 North D.C., Wallis J.
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* 24 Comité du
Développement de la Banque Mondiale, « Renforcement de
l'Action du Groupe de la Banque pour Promouvoir la Gouvernance et Lutter contre
la Corruption », Conakry, Année ? , 46P
* 25 Site Wikipidia
* 26 Yves Crozet (2001),
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* 17Banque Mondiale (1999),
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* 31 Caves R. (1996),
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* 32 Vernon R. (1966),
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* 33 Mucchielli J-L (1998),
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* 34 Charles-Albert
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Tunisie », in, « IDE et développement industriel
méditerranéen », Bertrand Bellon et Ridha Gouia,
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* 35 F.Hatem,
«l'attractivité du territoire : De la théorie à
la pratique », Revue de l'OFCE, n°94, 2005, pp.269-283.
* 36 GERARDIN, H., POIROT,
J., (2010), « L'attractivité des territoires : un concept
multidimensionnel », Mondes en Développement, vol.38,
n°149, pp. 27-41.
* 37 CNUCED (1998), op. cit,
pp.114-115
* 38 Campos Nauro F.,
Kinoshita Yuko (2008), «Foreign Direct Investment and Structural Reforms:
Evidence from Eastern Europe and Latin America», IZA Discussion Paper
Series, No 3332, February, pp. 01-37
.
* 39 Goodspeed Timothy J.,
Martinez-Vasquez Jorge, Zhang Li (2006), «Attracting FDI: Are Other
Government Policies More Important than Taxation in Attracting FDI ?»,
Andrew Young School of Policy Studies Research Paper Series, Georgia State
University, Department of Economics International Studies Program, Working pp.
06-28, March.
* 40 Schneider Friedrich,
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* 41 Asiedu E. (2002),
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* 42 Bouklia-Hassane R. et
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* 43 GARIBALDI, Pietro;
MORA, Nada; SAHAY, Ratna e ZETTELMEYER, Jeromin (2001). What moves capital
to transition Economies. IMF Staff Papers, vol 48, Special
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* 44 Adama DIAW et Camille
Dètondji GUIDIME 2012, «Une tentative d'explication des flux
d'Investissements Directs Etrangers dans les pays de la Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) », Revue Economique
et Monétaire, No 11 - Juin 2012.
* 45 Saidi, Y ;
Soltani, H et Ochi, A 2012 :«Gouvernance, investissement direct
étranger et croissance économique dans la région
MENA», International Conference on Business, Economics, Marketing &
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* 46 Syed Mohammed Alavisab
(2013), «Determinants of foreign direct investment in Iran»,
International journal of Academic Research in Business ans social Science, 2013
; 3(2), pp. 258-269
* 47 Le Conseil de
coopération des États arabes du Golfe Arabique (
arabe : ãÌáÓ
ÇáÊÚÇæä
áÏæá ÇáÎáíÌ
ÇáÚÑÈí) ou Conseil de
coopération du Golfe Arabique (CCG) (
arabe :ãÌáÓ
ÇáÊÚÇæä
ÇáÎáíÌ
ÇáÚÑÈí) est une organisation
régionale regroupant six pétromonarchies
arabes et
musulmanes du
golfe
arabique : l'
Arabie
saoudite,
Oman, le
Koweït,
Bahreïn, les
Émirats
arabes unis et le
Qatar.
* 48 La faveur de
l'ascension des membres de la famille par certains dirigeants et
décideurs dans l'hiérarchie qu'ils dirigent sans
considération du mérite, de l'équité ou de leurs
capacités.
* 49 GlobermanS et Shapiro D
(2007), «Global foreign direct investment flows: The role ofgovernance
infrastructure», World Development, 30(11), pages 1899-1919
* 50 BusseM etHefeker C
(2007), «Political risk, institutions and foreign direct investment»,
European Journal of Political Economy, 23(2), pages 397-415
* 51 Investing in Turbulent
Times cible principalement les investissements étrangers directs
(IED).
* 52 Huntington, Samuel P.,
and Jorge I. Dominguez. 1975. Political Development. In Handbook of Political
Science, edited by F. I. Greenstein and N. W. Polsby: Addison-Wesley.
* 53Campos Nauro F.,
Kinoshita Yuko (2008), «Foreign Direct Investment and Structural Reforms:
Evidence from Eastern Europe and Latin America», IZA Discussion Paper
Series, No 3332, February, pp. 01-37.
* 54 Goodspeed Timothy J.,
Martinez-Vasquez Jorge, Zhang Li (2006), «Attracting FDI: Are Other
Government Policies More Important than Taxation in Attracting FDI ?»,
Andrew Young School of Policy Studies Research Paper Series, Georgia State
University, Department of Economics International Studies Program, Working pp.
06-28, March.
56 Le Global Competitiveness
Report (1979) mesure la compétitivité des pays et des
économies
* 55 Le
Forum économique mondial (FEM) est une
fondation à
but non lucratif , basée à
Cologny ,
Genève.
Ce forum est connu pour sa réunion annuelle à
Davos.
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