CONCLUSION
Nos questions de départ concernaient les attitudes et
perceptions des populations de Bukavu sur les catastrophes naturelles : quels
sont les effets socio-économiques et quelles pistes stratégiques
adéquates proposer pour un renforcement efficient de gestion de risques
et prévention des catastrophes naturelles. A ce propos, la grande
tâche, revient au gouvernement congolais et ses différents
partenaires pour la mise en oeuvre de la dite stratégie.
Mises à part l'introduction générale et
la conclusion, ce travail comporte quatre chapitres.
Dans le premier chapitre, nous présentons d'une
manière générale les catastrophes naturelles en
développant respectivement la classification et typologie des
catastrophes naturelles avec d'exemples et leurs conséquence ; des
conséquences des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu et la
vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain. Nous y
présentons aussi les attitudes des populations en cas des catastrophes
naturelles ; l'évaluation des risques ; la gestion des catastrophes
naturelles et un regard sur les manifestations des catastrophes naturelles dans
la ville de Bukavu.
Dans le deuxième chapitre, par contre, nous mettons en
exergue la méthodologie que nous avons utilisée pour
l'élaboration de ce travail. Nous y avons commencé par la
présentation de notre site de recherche suivie de méthodes et
matériels utilisés. Ensuite nous avons parlé de variables
et les indicateurs de notre étude et de la méthode
d'échantillonnage utilisée en insistant sur la taille de
l'échantillon pour sa détermination. Enfin, nous avons
précisé comment les données étaient analysés
et traités.
Dans le troisième chapitre, partant des
résultats de nos investigations sur terrain, nous avons abordé le
point en rapport avec la connaissance de risques et de système de
gestion de catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu, un autre point sur
des attitudes vis-à-vis des catastrophes naturelles et aussi de
pratiques vis-à-vis des catastrophes naturelles. Nous y abordons aussi
les effets socio-économiques que causent les catastrophes naturelles
dans la ville de Bukavu et nous terminons ce chapitre en abordant une petite
analyse des stratégies locales de gestion des catastrophes naturelles,
à savoir la sensibilisation de la population sur la gestion des risques
et prévention. Celle-ci apparaît comme étant la meilleur
stratégie optée par la majorité des
enquêtés.
Dans le quatrième chapitre, enfin, nous proposons une
voie de renforcement de gestion des risques naturels et de prévention
susceptible d'être mise en place aussi bien par le gouvernement congolais
en général et/ou provincial du Sud-Kivu en particulier, en
partenariat avec les autres acteurs intervenants dans le domaine.
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Au terme de cette étude, nos trois hypothèses de
départ ont été confirmées et, constatons que,
malgré la vulnérabilité manifeste de la population de
Bukavu face aux catastrophes naturelles, la contrainte, dans plusieurs cas, de
rester sur les mêmes endroits à haut risque après une
catastrophe naturelle, sans un système d'alerte précoce et
d'autres moyens de prévenir les catastrophes, sans être
délocaliser ni indemniser comme cela été le cas des
populations dans les trois communes de la ville de Bukavu, les populations sont
abandonnés à eux-mêmes. Elles sont exposées à
une multitude de risques naturels (glissement de terrain, inondation,
tremblement de terre) qui sont à la base à des
conséquences graves.
En effet, Contrairement à certains auteurs qui pensent
que les populations ne sont pas conscientes des dangers des catastrophes
naturelles, nous trouvons que les populations de Bukavu ont des connaissances
considérables sur les catastrophes naturelles et sont conscientes aux
risques naturels auxquels sont exposées. Alors que les gouvernants
estiment que les populations ne sont pas prêtes à appuyer les
actions de gestion des catastrophes, nous trouvons que parmi les principaux
acteurs intervenants dans la gestion des catastrophes à Bukavu, les
ménages sont considérés comme acteur majeur pendant et
après une catastrophe naturelle surtout lors d'évacuation.
Dans ce contexte, nous estimons que l'adoption de cette
stratégie des gestions des risques et de prévention,
contribuerait énormément à la réduction de risque
de catastrophe naturelle dans la ville de Bukavu mais aussi aux effets
socio-économiques.
Notre étude a montré que dans la ville de
Bukavu, en générale, et dans les différentes communes, en
particulier, les populations victimes d'une catastrophe naturelle ou celles
habitants dans les sites à haut risque ne sont pas connues avec
précision. Cette imprécision ne peut, en aucun cas, permettre de
développer un programme avec un budget précis et des objectifs
plus réalistes. C'est ainsi que nous pensons dans notre stratégie
qu'il serait nécessaire de faire la cartographie des zones à
risques et un recensement des populations victimes dans les trois communes de
la ville de Bukavu.
Finalement, nous devons reconnaître que ce travail n'est
qu'un essai parmi tant d'autres possibles et qu'à cette étape,
nous ne pouvons pas prétendre avoir épuisé un sujet aussi
complexe. Néanmoins, nous sommes convaincu d'avoir amorcé une
réflexion qui mériterait bien d'être
complétée par l'apport d'autres chercheurs
intéressés par cet élément marquant ces
dernières années et à présent l'actualité
mondiale (catastrophe naturelle).
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