2 : VULNERABILITE AUX RISQUES NATURELS EN MILIEU
URBAIN
2.1. CONSEQUENCES DE LA VULNERABILITE
La vulnérabilité des villes et ses causes
aggravantes des risques naturels ont au moins trois
conséquences tels que décrit par Jean-Claude
Thouret et Robert D'ercole (1996) :
? Le rythme des pertes humaines et des dommages
matériels est plus rapide (5 à 6 % par an: SMITH, 1992) que le
solde démographique global (2 à 3 %), du fait de la concentration
accélérée des habitants en méga cités ;
? L'endommagement provoqué surpasse la capacité
nationale de restauration et atteint parfois la moitié du PNB d'un Etat
appauvri (Managua au Nicaragua. 1972) ; le coût moyen global des dommages
engendrés par une catastrophe dans une grande ville peut
représenter 15 à 40 % du PIB annuel du pays (coût du
séisme de Mexico : 20 % du PIB mexicain en 1985) ;
? les répercussions à long terme sont si gravent
qu'elles freinent durablement le développement général du
pays (MORA, 1994), d'autant plus que, en cas d'endommagement de grande
amplitude ou répété, l'assistance étrangère
est attendue. Or, celle-ci gêne le développement d'un pays et
contribue à rendre dépendante son économie, par
l'endettement, et à marginaliser sa société (SUSMAN et
al.. 1983).
2.2. FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ AUX RISQUES
NATURELS EN MILIEU URBAIN
En se basant sur l'approche de la vulnérabilité
aux risques naturels en milieu urbain
mis en place par Thouret et Robert, nous retenons trois
facteurs de vulnérabilité dont les facteurs de
vulnérabilité structurels, géographiques et conjoncturels.
Cette approche examine ensuite les types de réponses des populations
exposées et sinistrées que ces facteurs induisent. (Jean-Claude
Thouret et al, 1996)
2.2.1 Facteurs structurels de la
vulnérabilité
La vulnérabilité d'une société
urbaine, la ville de Bukavu par exemple et des biens exposés aux risques
naturels se définit de manière qualitative et semi-quantitative
par quatre catégories de facteurs structurels :
sociodémographiques et économiques, socioculturels, fonctionnels
et techniques, institutionnels et politico-administratifs. Dans la ville de
Bukavu, ce facteur est expliqué par une croissance démographique
rapide avec une grande proportion des populations pauvres exposées aux
risques naturels qui ont des moyens faibles et utilises des techniques moins
appropriés pour réduire les risques naturels et le manque d'une
politique de gestion des risques et prévention de catastrophes
naturelles dans la ville.
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L'étude de ces facteurs requiert un diagnostic
pluridisciplinaire de longue durée, ainsi qu'une solide base de
données historique rassemblant sur un site urbain donné les
expériences des désastres ou des sinistres vécus (Touret
et al, 1996)
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