REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMNT
RURAL
ISDR/BUKAVU
B.P. 2849/Bukavu
ATTITUDES ET PERCEPTIONS DES POPULATIONS SUR LES
CATASTROPHES NATURELLES : CAS DE LA VILLE DE BUKAVU
MUHARANYI BAGULA Christian
Directeur : Prof. Léonard MUBALAMA Dr en
gestion des aires protégées
Co-directeur : Ass. Déo KUJIRAKWINJA, MSc
Maître en biologie de la conservation
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du diplôme de licence en développement rural
Juillet 2015
Niveau de technicité : A0
Département : Planification
Régionale
I
Table des matières
Table des matières I
Liste des Graphiques IV
DEDICACE V
REMERCIEMENT VI
ACRONYMES VII
RESUME VIII
SUMMARY IX
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1 ETAT DE LA QUESTION 1
0.2 PROBLEMATIQUE 3
0.3 HYPOTHESE DU TRAVAIL 5
0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL 6
0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 6
0.6 CHOIX ET INTERET DU SUJET 6
0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL 6
0.8 CADRE THEORIQUE 7
0.8.1 La théorie de gestion du risque social (Holzmann et
Jorgensen, 2001) 7
0.8.2 La théorie constructiviste 8
0.8.3 Schéma théorique 8
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE 9
1 : GENERALITES SUR LES CATASTROPHES NATURELLES 9
1.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES 9
I.2 : CLASSIFICATION ET TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES
10
I.2.1 Classification 10
I.3 TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES AVEC EXEMPLES ET
LEURS
CONSEQUENCES 11
1.3.1 Catastrophes Naturelles à caractère
géologique 11
1.3.2 Catastrophes Naturelles à caractère
climatiques 14
1.3.3 Catastrophes Naturelles à caractère
biologiques ou écologiques 16
1.4 CONSEQUENCE DES CATASTROPHES NATURELLES 17
1.4.1 Conséquences économiques 17
1.4.2 Conséquences sanitaires 17
1.4.3 Conséquences sociales 17
2 : VULNERABILITE AUX RISQUES NATURELS EN MILIEU URBAIN 18
II
2.1. CONSEQUENCES DE LA VULNERABILITE 18
2.2. FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ AUX RISQUES NATURELS
EN MILIEU URBAIN 18
2.2.1 Facteurs structurels de la vulnérabilité
18
2.2.2 Facteurs géographiques de la
vulnérabilité 19
2.2.3 Facteurs conjoncturels de la vulnérabilité
19
2.3. ATTITUDES DES POPULATIONS EN CAS DES CATASTROPHES 19
2.3.1 ATTITUDE ET SEUILS SOCIOCULTURELS 19
2.3.2 DIFFERENTES ATTITUDES FACE AUX CATASTROPHES 20
2.4 EVALUATION DU RISQUE 21
3. CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU 22
3.1 Contexte 22
3.2 Cause de la recrudescence de la vulnérabilité
dans la ville de Bukavu 22
3.3 Risque environnemental à Bukavu 23
4. GESTION DES RISQUES NATURELS 24
CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DU TRAVAIL 25
2.1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 25
2.1.1 RELIEF 25
2.1.2 CLIMAT 25
2.1.3 HYDROGRAPHIE 25
2.1.4 PLUVIOMÉTRIE 26
2.1.5 CARTE ADMINISTRATIVE DE LA VILLE DE BUKAVU 26
2.2 APPROCHE METHODOLOGIQUE 27
2.2.1 METHODES ET MATERIELS UTILISES 28
2.2.1.1 METHODES 28
2.2.1.2 TECHNIQUES 28
2.2.2 VARIABLES ET INDICATEURS D'ETUDE 29
2.2.3 ECHANTILLONNAGE 31
2.2.4.1 Taille de l'échantillon 31
2.2.5 ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES 32
CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 33
3.1 PRESENTATION DES RESULTATS 33
3.1.1 IDENTIFICATION DES ENQUETES 33
3.1.2 LES ATTITUDES ET PERCEPTIONS SUR LES CATASTROPHES
NATURELLES 34
III
3.1.3. RESULTATS EN RAPPORT AVEC LES EFFETS SOCIOECONOMIQUES
DUS AUX
CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU 44
3.1.4. RESULTATS EN RAPPORT AVEC L'ANALYSE DES STRATEGIES
LOCALES DE
GESTION DES CATASTROPHES 48
1.2 DISCUSSION DES RESULTAS 51
CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES
ET PREVENTION DES
CATASTROPHES NATURELLES DANS LA VILLE DE BUKAVU 53
4.1 JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE 53
4.2 OBJECTIFS 53
4.3 ACTIONS PRIORITAIRES 53
4.3.1 Renforcement des capacités institutionnelles de
préparation face aux risques et de gestion
locale des catastrophes naturelles 54
4.3.2 Mettre en place des systèmes et des outils de
gestion locale des catastrophes naturelles 54
4.3.3 Améliorer la connaissance, les
stratégies locales et les capacités de la communauté
à se
préparer et à agir en cas d'une catastrophe
naturelle. 54
4.4 MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME 55
4.5 MESURE DE FINANCEMENT 56
4.6 SUIVI ET EVALUATION 56
CONCLUSION 57
BIBLIOGRAPHIE 59
ANNEXE 61
IV
Liste des Graphiques
Graphique 1 : répartition des répondants selon
l'âge et le sexe 33
Graphique 2: répartition de répondants selon le
niveau scolaire 33
Graphique 4: Principales catastrophes naturelles
fréquentes dans la ville de Bukavu 34
Graphique 5: Catastrophes naturelles fréquentes et
leurs gravités 35
Graphique 6: Personnes susceptible de souffrir d'une
catastrophe naturelle 35
Graphique 7: possibilité de prévenir les
catastrophes naturelles 36
Graphique 8: Moyen de prévenir 36
Graphique 9: Les signes d'annonce l'arrivée d'une
catastrophe naturelle 36
Graphique 10 : les acteurs intervenants dans la gestion des
risques naturels 37
Graphique 11: Les sites le plus affectés par les
catastrophes naturelles 37
Graphique 12: Causes favorisants les catastrophes naturelles
dans ces sites 38
Graphique 13: Avoir confiance à un plan
d'évacuation en cas de catastrophe naturelle 38
Graphique 14: Avoir confiance à l'évacuation
gérées par la protection civile 38
Graphique 15: Inquiétude en cas d'une catastrophe
naturelle 39
Graphique 16: Avoir un système d'alerte précoce
39
Graphique 17: Confiance aux médias sur les catastrophes
naturelles 40
Graphique 18: Sentiment face au groupe dirigeant
l'évacuation 40
Graphique 19: Se sentir responsable aux dégâts
causés par les catastrophes naturelles 40
Graphique 20: Conscience de réduire les pertes 41
Graphique 21: Participation des femmes aux brigades
d'intervention 41
Graphique 22: Message d'alerte provenant d'une autorité
religieuse 41
Graphique 23: Dans la communauté, l'évacuation
est dirigé par: 42
Graphique 24: Dans la famille, l'évacuation est
dirigé par: 42
Graphique 25: Raison du non délocalisation des
populations 43
Graphique 26: Action immédiate après catastrophe
naturelle 43
Graphique 27: Moyen de limiter les dommages dans le futur
44
Graphique 28: Avoir été touché par une
catastrophe naturelle 44
Graphique 29: Type de catastrophe naturelle observée
dans la ville de Bukavu 44
Graphique 30: Dégâts souvent enregistrés
45
Graphique 31: Valeur en $ des dégâts
enregistrés 45
Graphique 32: Avoir enregistré de cas de perte en vie
humaine 46
Graphique 33: Nombre de personnes mortes 46
Graphique 34: Maladies observées 46
Graphique 35: Types des maladies 46
Graphique 36: Cas de disparus et nombre après
catastrophe naturelle 47
Graphique 37: Dommages économiques causé par une
catastrophe naturelle 47
Graphique 38: Existence d'un plan de contingence dans le
quartier 48
Graphique 39: Actions dans ce plan de contingence 48
Graphique 40: Mesures locales pour réduire les risques
naturels 49
Graphique 41: Meilleur Stratégie pour réduire
les risques naturels 49
Graphique 42: Meilleur solution à prendre pour la RRC
50
Graphique 43: Souhait de la population auprès du
gouvernement congolais 50
V
DEDICACE
A mes parents BAGULA NALUBALA et MWINJA RHUBANDA Adolphine
A mon fils Crispin BAGULA NALUBALA
MUHARANYI BAGULA Christian
VI
REMERCIEMENT
Mes sincères remerciements au Dieu Tout Puissant.
Nous demeurons, cependant, conscient que cela n'aurait jamais
été possible sans la conjonction des efforts de plusieurs
personnes envers qui nous resterons toujours redevables.
Nous pensons, avant tout, au Professeur Léonard
MUBALAMA, directeur de notre mémoire, qui a accepté de diriger ce
mémoire en plus de ses multiples occupations. Sa rigueur scientifique et
sa perspicacité intellectuelle nous ont beaucoup inspiré durant
ce parcours académique.
Nous pensons, ensuite, à notre co-directeur,
l'assistant Deo KUJIRAKWINJA dont les qualités intellectuelles et le
dévouement sont vraiment dignes d'admiration.
Je profite aussi pour remercier tout le corps professoral de
l'ISDR/Bukavu qui m'a instruit durant les cinq ans d'études
supérieures.
Je pense particulièrement à mes parents, BAGULA
NALUBALA et Adolphine RHUBANDA pour les efforts qu'ils ne cessent de fournir
pour notre avancée sur tous les plans, ainsi qu'à BAGULA Julien,
NABINTU BAGULA, Déogracias BAGULA, Gloire BAGULA, Samuel BAGULA, Moise
BAGULA, Julienne BAGULA, Isaac BAGULA, Christelle BAGULA, petits frères
et petites soeurs, vous avez été et vous restez merveilleux.
Je remercie ma chérie bien aimée Christelle
BAHATI, ma compagne de vie et mère de mon fils Crispin BAGULA, pour sa
sollicitude et son réconfort durant tous les cycles d'études
parcourus depuis notre rencontre.
Je remercie celles et ceux qui m'ont perpétuellement
nourri par leur amitié, mes pensées vont droit à : Claude
TUMUSIFU, Rodrigue KAVUKO, Adalbert MAKOMBO, Bienvenu SHAMAVU, Fidele KAVUBA,
Esperance TUMAINI, Diego LURHACHINGIRWA, Innocent CERHUBALA, Blandine SHABANI,
Tantine BAGULA, Vanessa AMISI, Georgette KAKUMBA.
Nous n'allons pas oublier nos compagnons de lutte dans ce
vaste combat de lutte ainsi qu'à toutes mes connaissances.
MUHARANYI BAGULA Christian
VII
ACRONYMES
ACC : Adaptation au Changement Climatique
CAH : Cadre d'Action de Hyogo
CAP : Connaissances Attitudes Pratiques
CE : Commission Européenne
CRED : Centre de Recherche sur l'Epidémiologie des
Catastrophes
CREDOC : Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des
Conditions de vie
DIPECHO : Programme d'ECHO de Préparation aux
Désastres
DSRP : Document Stratégique de Réduction des
Pauvretés
EM-DAT : Base de données sur les situations
d'urgence
ENDA RUP : Réseau Urbain Participatif d'Environnement
et Développement en Afrique
FAO : Organisation des nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FICR : Fédération internationale des
sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-
Rouge
GIEC : Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du
Climat
GRC : Gestion des Risques de Catastrophe
ISDR : Institut Supérieur de Développement
Rural
ITFM : Institut Fundi Maéndeleo
OCHA : Bureau des Nations Unies pour la coordination des
affaires humanitaires
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement
RDC : République Démocratique du Congo
RRC : Réduction des Risques de Catastrophe
SI : SOLIDARITÉS INTERNATIONAL
UE : Union Européenne
UNDAC : Equipe des Nations Unies pour l'Evaluation et
Coordination en cas de
Catastrophe
UNISDR : Stratégie Internationale des Nations Unies
pour la Prévention des catastrophes
VIII
RESUME
Depuis quelques années, des catastrophes naturelles de
toutes sortes, de plus en plus fréquentes et graves, font des milliers
de victimes et réduisent à néant ce que nous avons
construit pendant des années.
Cette étude a porté sur les attitudes et
perceptions des populations sur les catastrophes naturelles dans la ville de
Bukavu. Elle était partie des questions ci-après :
- Quels sont les attitudes et perceptions des populations de
Bukavu sur les catastrophes naturelles ;
- Quels sont les effets socio-économiques des
catastrophes naturelles à Bukavu ;
- Quelle stratégie peut-on adopter pour réduire les
risques des catastrophes naturelles ? Cette présente étude a
été réalisée dans les trois communes que compose la
ville de Bukavu (Bagira, Kadutu et Ibanda). L'objectif est de déterminer
les attitudes et perceptions des habitants de la ville de Bukavu sur les
catastrophes naturelles. Différentes méthodes et techniques ont
été effectuées pour réaliser ce travail.
Les résultats obtenus montrent que la population de
Bukavu affiche diverses attitudes et perceptions variant suivant qu'ils ont
été affectés ou non par les catastrophes naturelles. La
prise de conscience de la part de la population est observée et la
majorité de nos répondants déclare ainsi avoir compris
lors des dernières catastrophes naturelles, pouvoir faire beaucoup pour
réduire leurs pertes, éviter des pratiques qui augmentent les
effets des catastrophes naturelles, changer les habitudes, voire de s'impliquer
plus dans les activités de prévention des catastrophes
naturelles, d'où de développer des mécanismes de
sécurité familiale.
Eu égard à cette situation, nous avons
formulé une piste stratégique qui pourrait bien inspirer les
différents acteurs intervenants dans la réduction des risques
naturels, tant au niveau provincial que national, pour améliorer, tant
soit peu, la gestion des risques et préventions des catastrophes
naturelles dans la ville de Bukavu.
SUMMARY
For some years, more frequent and regular natural disasters
are affecting thousands of people and destroy anything that was developed for
decades.
This research focused on local communities' attitudes and
perceptions on natural disasters in the City of Bukavu. Min research questions
included:
- What are attitudes and perceptions of populations of Bukavu on
the natural disasters?
- What are the socioeconomic natural disaster effects to
Bukavu;
- What strategies to undertake to reduce natural disaster
risks?
The area of study included the three townships of Bukavu
(Bagira, Kadutu and Ibanda). The objective was to determine attitudes and
perceptions of inhabitants of the Bukavu on the natural disasters. Different
methods and techniques were used to conduct this research.
Field results suggest that attitudes and perceptions of local
population of Bukavu vary depending on whether they have been affected or not
by natural disasters. The recognition of dangers have been reported by
respondents since they were affected by natural disasters. They are aware of
the dangers and have declared their willingness to act in order to minimize
losses and avoid behavior that would increase risks from natural disasters.
They are willing to be involved into prevention activities and develop
individual mechanisms to protect their families.
Given these results, we have developed a strategic way that
would inspire stakeholders involved in natural disaster risk management at
different levels.
1
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1 ETAT DE LA QUESTION
Il existe peu de littérature en rapport avec les
catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu. Nous avons retenu, parmi les
résultats antérieurs, pour mieux cerner l'état actuel de
la question, les quelques auteurs qui se sont intéressés
presqu'au même thème que celui de notre étude.
Les réactions des populations face aux catastrophes
naturelles sont des fois jugées irrationnelles. Amalia Signorelli (1992)
par exemple, insiste sur la répugnance des populations à
abandonner les lieux du désastre. Il qualifie ce comportement
d'irrationnel ou d'illogique. De ce fait, les différentes
conséquences liées aux catastrophes naturelles ne sont pas
fortuites (Vinet et al. 2010) Ainsi par exemple, Vinet et al (2010) estiment
que les décès liés aux catastrophes sont l'expression des
vulnérabilités internes (âge, handicap) ou externes
(bâtisse inadaptée) ou de mise en danger plus ou moins consciente
et plus ou moins délibérément. Ces auteurs créent
un lien entre la vulnérabilité, la décision personnelle et
la pauvreté. Ils estiment que les pauvres courent
généralement plus de risques que les riches du fait qu'ils ont un
accès limité aux moyens et équipements qui leur
permettraient de gérer les risques (Holzman et Lorgensen, 2000). Il est
ainsi important de choisir les mécanismes de protection sociale qui
réduisent la pauvreté et leur vulnérabilité aux
catastrophes (Holzman et al. 2000).
Ce ne sont pas seulement ces facteurs sociaux et
économiques qui déterminent la vulnérabilité aux
catastrophes naturelles mais aussi les facteurs géographiques. Wangui et
al (2012) estiment que les aléas se rapportent aux différents
facteurs dont l'altitude. Ils estiment que la perception des
sécheresses, les vents destructeurs et les glissements de terrains ont
augmenté au cours de la dernière décennie. Mais aussi les
maladies des plantes et du bétail, ainsi que les attaques d'animaux
nuisibles, ont également augmenté. C'est la perception d'un
changement climatique justifiée par une variabilité du
début de la saison des pluies qui à la longue et si rien n'est
fait peut affaiblir la capacité d'adaptation aux risques (Wangui et al.
2012). Le rapport sur le changement climatique du Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) indique qu'il est
probable que la variabilité climatique va s'accentuer dans les
prochaines années (GIEC 2007). Ce qui engendrerait un accroissement de
l'intensité et de la fréquence des évènements
à fort impact.
Le changement climatique est un défi mondial majeur qui
aura un impact significatif et durable sur le bien-être humain, le
développement et par là même sur la manière
d'aborder la réduction des risques liés aux catastrophes
naturelles (GIEC, 2007). Ainsi Michel Prieur
2
(2012) parle de la solidarité, la responsabilité
commune, la non-discrimination de l'humanité, l'impartialité, la
neutralité, la coopération, la souveraineté territoriale,
la prévention, le rôle des médias comme principes
généraux applicables aux catastrophes. Il détermine
d'autres principes éthiques applicables aux catastrophes avant, pendant
et après son éclatement.
La prévention vise la réduction des risques en
amont adaptée aux divers types de catastrophes. Les dégâts
des catastrophes naturelles montrent toujours leur virulence d'années en
années. Au lieu de diminuer, ces derniers ne font que remonter (Suiss Re
et Munich Re 2013). Il est évident que les risques des
dégâts liés à des catastrophes naturelles ne
cesseront d'augmenter (Munich Re, 2012). Cela étant, lors d'une
catastrophe naturelle, interviennent diverses réponses des individus,
qui induisent les effets de la catastrophe (Thouret et al, 1996). Ces
réponses s'expriment par des modes de comportement contrastés,
variables dans l'espace, dans le temps, entre les sociétés et en
leur sein (Thouret et al, 1996).
En effet, en se focalisant sur les différents auteurs
ci-haut énumérés, nous constatons qu'ils reconnaissent les
risques liés aux catastrophes naturelles comme étant le
problème majeur auquel les populations font face et qui persiste. Mais
aussi, les réponses à ces catastrophes dépendent non
seulement des moyens économiques mais plus de la perception du danger et
du comportement y relatif.
3
0.2 PROBLEMATIQUE
La population mondiale est estimée à plus de 7
milliards d'êtres humains (ONU, 2012). La croissance démographique
a lieu principalement dans les pays en voie de développement et dans les
zones urbaines (Siour, 2011). En plus de la croissance démographique
mondiale, le changement climatique aura de lourdes conséquences sur la
population mondiale, particulièrement dans les pays en voie de
développement (Driss Ben sari, 2004). En effet, avec 50 mégapoles
à l'heure actuelle (villes de plus de 10 millions d'habitants), nous
pouvons prédire des crises humanitaires majeures en termes d'impact et
de victimes (insécurité alimentaire, épidémies ou
catastrophes naturelles majeures) (Siour, 2011).
En 2011, 94 % des décès liés aux
catastrophes naturelles s'étaient produits dans les pays en voie de
développement (EM-DAT, 2011). En effet, selon les données du
Centre de recherche sur l'épidémiologie des catastrophes (CRED),
le nombre de personnes touchées par les catastrophes liées au
changement climatique est passé de moins de 50 millions en 19751979
à plus de 250 millions en 2000-2004 dans les pays en voie de
développement (EM-DAT, 2011). Avec le tremblement de terre en
Haïti, la vague de chaleur en Russie et les inondations au Pakistan,
glissements de terrain en Chine, vagues de froid au Pérou et en
Europe... l'année 2010 s'est révélée être
l'année la plus meurtrière pour les catastrophes naturelles en
plus de deux décennies (Munich Re, 2012). Selon la CRED, 373
catastrophes naturelles recensées en 2010 ont fait 296 800 morts et
près de 208 millions de sinistrés, et ont entraîné
quelques 110 milliards de dollars US de dommages (Munich Re, 2012). En outre,
Depuis le début de 2011, on recense notamment les pluies diluviennes au
Brésil, un séisme en Nouvelle-Zélande, et surtout, un
tremblement de terre de magnitude 9 à l`échelle de Richter ayant
provoqué un tsunami frappant le Japon, sur la côte nord-est, le 11
mars 2011 et faisant plusieurs milliers de morts, 14 300 selon le bilan
officiel, ainsi que 12 000 disparus (Novosti, 2011).
En Afrique, près de 35 millions de personnes, soit 13 %
de la population, ont été victimes de catastrophes naturelles
entre 2000 et 2001. Et les statistiques révèlent une hausse de 25
catastrophes en moyenne chaque année sur le continent (ENDA, 2008).
Les effets relatifs au changement climatique continueront
d'avoir un impact important sur le type de crises humanitaires
rencontrées dans le monde (Munich Re, 2012).
Durant ces vingt dernières années, la RDC a
été considérée comme un théâtre de
l'une des pires crises humanitaires que le monde ait connues (FAO, 2012).
4
Les catastrophes naturelles déciment chaque
année les populations congolaises qui doivent faire face à des
désastres tels que des inondations, des tornades, des feux de brousse,
des séismes qui engendrent des déplacements et des
épidémies, les guerres et autres troubles sociopolitiques (FAO,
2012). Différents cas sont répertoriés à travers le
pays. Par exemple, la Ville de Goma est exposée à des
éruptions volcaniques et des séismes. En 2002, l'éruption
du Volcan Nyiragongo a provoqué des déplacements massifs de
populations à l'intérieur comme à l'extérieur (au
Rwanda) et entraîné des dégâts énormes, y
compris mort d'hommes (ENDA, 2008). Au total, 13% de la surface de la ville de
Goma a disparu sous la lave et 80% du centre commercial détruit (ENDA,
2008).
L'est de la RDC est très touché par les
tremblements de terre, des glissements de terrain qui sont à l'origine
de plusieurs morts. Suite à des inondations, plusieurs cultures sont
détruites et des maisons ensevelies (ENDA, 2008). 16 morts, 10
blessés et d'important dégâts matériels à
été le bilan d'une forte pluie sur le sol de Bukavu le 13 avril
2015.
Au Sud-Kivu, Kalehe est l'un des territoires où le
risque de catastrophes naturelles demeure élevé. Les familles
déplacées et leurs familles d'accueil, déjà
fragilisées par les mouvements de population voient leur
vulnérabilité exacerbée par les catastrophes naturelles
(OCHA, 2014). Au Sud-Kivu, En 2013 par exemple, plus de 40 000 personnes ont
été affectées par les catastrophes naturelles dont 10
morts et 16 000 personnes déplacées. Les territoires les plus
affectés ayant été Fizi, Idjwi, Kalehe, Uvira et Walungu
(OCHA, 2014).
La ville de Bukavu connaît et vit les
dégâts liés aux catastrophes naturelles d'une
manière récurrente pendant la saison pluvieuse (Sadiki Ndyanabo
et al, 2010). En 2014 par exemple, plusieurs quartiers de la ville ont
été victimes des éboulements de terre (catastrophe
naturelle) avec plus de 27 morts (K. Bunduki et al, 2014). Les causes de cette
catastrophe sont les eaux de ruissellement dues aux pluies abondantes. En 2008,
le tremblement de terre avait fait 17 morts, 190 blessés dont 40 graves
et des grands dégâts à différents immeubles. Ce
séisme dont le magnétisme était supérieur à
6,5 a touché surtout la ville de Bukavu, le territoire de Kabare, ville
de Goma, Kalemie et le Rwanda (UNDAC, 2008).
On a constaté ces dernières décennies une
augmentation de catastrophes naturelles dans la région des grands-lacs
en général, en particulier dans la ville de Bukavu (Sadiki
Ndyanabo et al, 2010). L'amplification des catastrophes naturelles ces
dernières décennies peut s'expliquer par le contexte tectonique
de la région et anthropique (Sadiki Ndyanabo et al. 2010). Du point de
vue morpho tectonique, la ville de Bukavu est située au point
d'intersection des directions tanganyikiennes et albertiennes (Sadiki Ndyanabo
et al. 2010). Ce qui explique la présence des failles dans la
région qui ont contribué au modelé du relief
5
typique de Bukavu avec des plateaux fortement
disséqués et les effondrements des quartiers comme Mukukwe,
Clinique et Industriel. (Moeyersons et al. 2003).
La négligence et le non conscient du danger par la
population de Bukavu peut s'expliqué par l'inexistence ou peu de
littérature en rapport avec les catastrophes naturelles. Par exemple,
selon D. Wafula (2010), c'est depuis une dizaine d'années que la
catastrophe naturelle (tremblement de terre) qui a secoué la ville de
Bukavu en 2008 et ses environs était prévisible, mais personne
n'y avait prêté attention. Après nos investigations,
l'attitude majoritaire de familles après une catastrophe naturelle,
visait aussitôt à se procurer les ressources nécessaires
pour démarrer la reconstruction sur le même endroit et très
peu de victimes des catastrophes naturelles à Bukavu sont
délocalisées.
Eu égard à ce qui précède, la
présente étude sera focalisée sur les questions de
recherche suivantes :
- Quelles sont les attitudes et perceptions des populations de
la ville de Bukavu sur les catastrophes naturelles?
- Quels sont les effets socio-économiques des
catastrophes naturelles à Bukavu ?
- Quelle stratégie peut-on adopter pour réduire
les risques des catastrophes naturelles ?
0.3 HYPOTHESE DU TRAVAIL
Omar Aktouf (1987), définit l'hypothèse comme
une base avancée de ce que l'on cherche à prouver. C'est la
formulation pro forma de conclusions que l'on compte tirer et que l'on va
s'efforcer de justifier et de démontrer méthodiquement et
systématiquement.
Pour répondre aux questions ci-haut posées, nous
nous sommes proposé d'examiner tout au long de ce travail les
hypothèses suivantes :
- Les attitudes et perceptions des populations de la ville de
Bukavu sur les catastrophes naturelles sont différentes et/ou varient
suivant qu'ils ont été affectés ou non par les
catastrophes, Les familles seraient disposées à développer
des mécanismes de sécurité familiale s'ils y sont
incités.
- Les effets socioéconomiques sont énormes et
dépendent du type des catastrophes naturelles (tremblement de terre,
glissement de terrain ou inondation).
- Une stratégie de gestion des risques naturels et
prévention des catastrophes serait efficace pour réduire les
risques des catastrophes naturelles.
6
0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL
Objectif global : ce travail a comme objectif global de
déterminer les attitudes et perceptions
des habitants de la ville de Bukavu sur les catastrophes
naturelles.
Objectifs spécifique :
- Identifier les effets socio-économiques dus aux
catastrophes naturelles à Bukavu.
- Analyser les stratégies locales de gestion des
catastrophes
- Proposer une stratégie qu'on peut adopter pour
réduire les risques des catastrophes
naturelles dans la ville de Bukavu
0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Nous avons limité notre sujet dans l'espace et dans le
temps.
Dans l'espace, le travail couvre la ville de Bukavu, notamment
les 3 communes de la ville de Bukavu dont la commune d'IBANDA, la commune de
BAGIRA et la commune de KADUTU.
Dans le temps, l'étude s'étale sur une
période de 7 ans sur base des informations des archives allant de 2008
la période où il ya eu des tremblements de terre dans la ville de
Bukavu causant des morts et des grands dégâts matériels.
0.6 CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet est une réaction à un
désir majeur de parler d'un élément
marquant ces dernières années l'actualité
mondiale qui est la catastrophe naturelle. Par ailleurs, la
vulnérabilité des populations causées par les catastrophes
naturelles ne peut laisser aucun observateur attentif indifférent.
Cette étude analyse profondément les attitudes,
les perceptions des populations et les effets socio-économiques des
catastrophes naturelles en se concentrant essentiellement sur la ville de
Bukavu. Elle soulève, donc, la question générale des
catastrophes naturelles en RDC, et dans la province du Sud-Kivu et à
Bukavu, en particulier.
L'intérêt que nous accordons à notre sujet
est d'apporter notre contribution par nos recherches afin de réduire les
risques des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.
0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est composé de quatre chapitres hormis
l'introduction générale et la conclusion.
Le chapitre premier porte sur la
généralité et revue de la littérature, Le chapitre
deuxième se focalise sur la méthodologie du travail, Le chapitre
troisième porte sur la présentation et analyse des
résultats et en fin le chapitre quatrième donne la piste
stratégique à suivre.
7
0.8 CADRE THEORIQUE
Le cadre théorique est construit dans le but
avoué d'expliquer un seul problème précis et sert aussi
à intégrer ou à rendre crédible une recherche
particulière, dans l'ensemble de la communauté scientifique
(Laramee et al. 1991).
En ce qui concerne notre travail, nous faisons recours
à deux principales théories sociologiques qui en constituent le
soubassement de notre recherche. Il s'agit notamment de la théorie de
gestion du risque social et la théorie constructiviste.
0.8.1 La théorie de gestion du risque social
(Holzmann et Jorgensen, 2001)
Cette théorie fait l'objet de plusieurs études
scientifiques surtout dans les domaines environnementaux et sociaux. La gestion
du risque social distingue les événements idiosyncrasiques (ne
touchant qu'un seul ménage) des covariants (qui touchent plusieurs
ménages à la fois).
La théorie de gestion du risque social comporte trois
composantes à savoir :
? Les stratégies de gestion du risque
(prévention, atténuation et réaction) ;
? Des mécanismes de gestion du risque plus ou moins
intégrés au secteur formel (dispositifs informels, de
marché et publics ou obligatoires) ; et
? Les parties prenantes (des individus, des ménages,
des collectivités, des ONG, des administrations publiques, des
organisations internationales et à la communauté mondiale).
Ainsi, Les stratégies de gestion du risque sont des moyens dans le cadre
de notre étude, de comprendre les mesures que les populations de Bukavu
prennent pour réduire la probabilité que le risque négatif
se réalise, des actions visant à limiter les dégâts
engendrés par le risque et les mesures prises après le risque.
Enfin de comprendre les attitudes et perceptions des populations de Bukavu sur
les catastrophes naturelles.
La deuxième composante de la théorie dans notre
cas, analyse les stratégies locales de gestion des risques enfin de
proposer une stratégie à adopter pour réduire les risques
liés aux catastrophes naturelles plus au moins intégrée
dans les stratégies de réduction de risque de catastrophe au
niveau mondial.
Dans le cadre de notre étude, Les parties prenantes de
la théorie sont les populations de la ville de Bukavu et les
autorités politico-administratives de Bukavu considérés
comme les principaux acteurs dans la gestion des risques naturels.
8
0.8.2 La théorie constructiviste
Le pionnier ou le tenant de cette théorie, est Jean
PIAGET. En ce qui concerne notre
travail, nous avons recourir à l'approche
constructiviste sociale. Ce dernier est au croisement de différents
courants de pensée et fut présenté par Peter L. Berger et
Thomas Luckmann dans leur livre The Social Construction of Reality (1966). Il
cherche à découvrir la manière dont la
réalité sociale et les phénomènes sociaux sont
« construits » c'est-à-dire la manière dont ces
phénomènes sont créés, institutionnalisés et
transformés en traditions.
Nous nous référons à cette théorie
pour savoir comment les populations de la ville de Bukavu agissent en cas des
catastrophes naturelles en fonction de leur interprétation et de leur
connaissance (qu'elle soit conscientes, ou inconscientes) du danger au quel
elles sont exposées.
0.8.3 Schéma théorique
Stratégies
Prévention Atténuation Réaction
Ménages ONG L'ETAT Communauté International
Parties Prenantes
Gestion du Risque Social
Mécanismes intégrés au secteur formel
Phénomènes sociaux
Réalité sociale
La gestion du risque social comporte trois composantes qui
sont en interaction entre eux : prévention, atténuation et
réaction. Cela n'est possible que quand les phénomènes
sont créés, institutionnalisés et mises en pratiques par
la population. Les parties prenantes sont impliqués dans la gestion du
risque social pour mettre en oeuvre et/ou appliquer les stratégies de
gestion du risque afin d'assurer plus ou moins l'intégration au secteur
formel les mécanismes de gestion du risque. Les phénomènes
sociaux et les réalités sociales sont construits pour
répondre aux questions : comment se construit la représentation
du risque et comment se mettent en place les stratégies de gestion du
risque social.
9
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ET REVUE DE LA
LITTERATURE
1 : GENERALITES SUR LES CATASTROPHES
NATURELLES
1.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES
- Aléa ou menace :
phénomène ou évènement, naturel ou humain,
potentiellement dommageable en terme de perte en vies humaine et
matériel, de santé, susceptibles d'interrompre les
activités économiques et socioculturelles et de détruire
l'environnement et les biens (Kuitsouc, 2011).
- Attitudes : Ce sont des tendances, des
«dispositions à». Il s'agit d'une variable
intermédiaire entre la situation et la réponse à cette
situation. Elle permet d'expliquer que, parmi les pratiques possibles d'un
sujet soumis à un stimulus, celui-ci adopte telle pratique et non pas
telle autre. Les attitudes ne sont pas directement observables comme le sont
les pratiques, il convient dès lors d'être prudent pour les
mesurer (Welthungerhife, 2012).
- Catastrophe : manifestation du
phénomène ou de l'événement, naturel ou humain,
assorti des pertes en vies humaines et/ou des dommages matériel et/ou
des problèmes de santé, et/ou socioculturelles et/ou de
destruction environnementale et/ou des biens, et qui dépassent les
capacités de réponse de la communauté affectée
(Kuitsouc, 2011).
- Catastrophe naturelle :
Événement d'origine naturelle, que l'homme ne peut
influencer, imprévisible à moyenne/longue échéance,
rare et qui provoque des dégâts matériels et/ou des pertes
humaines. (Daniel, 2012)
- Gestion des risques de catastrophe :
processus de recours systématique aux directives, compétences
opérationnelles, capacité et organisation administratives pour
mettre en oeuvre les politiques, stratégies et capacités de
réponse appropriées en vue d'atténuer l'impact des
aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et
technologiques qui leur sont liées. (UNISDR, 2009)
- Perception : un mode de
représentation de l'environnement, ainsi qu'un mode de connaissance ;
elle se déroule dans l'instant en utilisant des capteurs sensoriels ;
c'est donc une connaissance immédiate d'origine sensorielle. (Gimenez,
1997)
- Perception du risque : s'agit de la
probabilité d'expérimenter personnellement les impacts sociaux et
physiques négatifs qu'un tel événement pourrait causer.
(Lindell, 1994)
- Résilience : la capacité d'un
système ou d'une société à pouvoir venir à
bout rapidement d'une catastrophe soudaine ou d'une crise et à
rétablir la capacité de
10
fonctionner et d'agir le plus vite possible (Trachsler, 2009).
La capacité de résistance et la capacité de
régénération des systèmes techniques et sociaux
constituent donc les dimensions centrales de ce concept.
- Risque : probabilité pour les
communautés et les populations d'être exposé aux
aléas, de subir des dommages humains, économiques et socio
culturels, des destructions et de leurs biens et de leur environnement
(Kuitsouc, 2011).
- Risque naturel : Il s`agit de
l`équation d`un aléa naturel générateur de dommages
et de la vulnérabilité. Comme l`aléa et la
vulnérabilité sont des notions sans cesse changeantes, le risque
n`est jamais définitif et varie dans l`espace et dans le temps. (Ozer,
2008)
- Vulnérabilité :
capacité de résilience des communautés, des
populations et de l'environnement à la menace. Niveau d'exposition de la
communauté ou de l'environnement aux aléas (Kuitsouc, 2011).
Au sens large, elle exprime le niveau de conséquences
prévisibles d`un phénomène sur des enjeux. Il s`agit de la
capacité des sociétés à répondre à
des risques potentiels. Ainsi, plus un système est apte à se
relever d`une catastrophe, d`un aléa, moins il est vulnérable. Il
existe plusieurs mesures de vulnérabilité : vies humaines,
importance financière, impacts économiques, intérêts
culturels, etc. (Ozer, 2008)
I.2 : CLASSIFICATION ET TYPOLOGIE DES CATASTROPHES
NATURELLES I.2.1 Classification
En se basant sur l'origine des catastrophes, nous trouvons
qu'il ya deux types de catastrophes : les catastrophes d'origine naturelle qui
peuvent être à caractère géologique (séisme,
tsunami, éruption volcanique, glissement de terrain, gaz etc) ou
climatique (vents violents/cyclones tropicaux, inondations, sécheresse)
ou encore biologique ou écologique (les épidémies, les
épizooties, les invasions et proliférations d'espèces). Et
les catastrophes d'origine humaine ou anthropique qui peuvent être soit
Industrielle ou technologique (faillites de systèmes/accidents,
chimique/rayonnements, pollution, explosions, incendies, terrorisme) ou soit
lié au Transport ; Déforestation ; Pénuries Urgences
complexes (guerres, insurrections, déplacements de populations et
réfugiés...). Les catastrophes sont classifiées en
fonction de la rapidité avec laquelle elles frappent, c'est ici que l'on
distinguera les catastrophes soudaines et des catastrophes à
développement lent (FAO, 2012)
11
- Les catastrophes à impact soudain ou début
brutal (tremblements de terre, tsunamis, tornades, inondations, tempêtes
ou cyclones tropicaux, éruptions volcaniques, glissements de terrain,
avalanches, feux de forêt). Cette catégorie inclut aussi les
épidémies de maladies infectieuses vectorielles (risques
hydriques ou alimentaires) ou à transmission interhumaine (FAO,
2012);
- Les catastrophes à développement lent
(canicule, vague de froid, sécheresse, famine, dégradation
environnementale, exposition chronique à des substances toxiques,
désertification, déforestation...) (FAO, 2012).
I.3 TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES AVEC EXEMPLES ET
LEURS CONSEQUENCES
1.3.1 Catastrophes Naturelles à caractère
géologique
1.3.1.1 Tremblement de terre
Un tremblement de terre, se traduit en surface par des
vibrations du sol. Arrivant sans prévenir, les tremblements de terre
sont les catastrophes naturelles les plus meurtrières et les plus
destructives. Certains sont importants (destructeurs) et d'autres mineurs qui
sont simplement enregistrés par des instruments sensibles et peuvent
passer inaperçus par les humains (Ben Sari, 2004). Les plus
dévastateurs sont ceux qui dépassent 6 de l'échelle de
Richter, dont l'épicentre est situé dans une région
très peuplée avec des constructions précaires et qui
surviennent de nuit (Gauzère, 2011). Les tremblements de terres sont
à l'origine de glissements de terrain ou de raz de marée. Des
répliques de forte intensité continuent souvent de faire trembler
la terre après la secousse principale, causant des dommages
supplémentaires et augmentant le stress psychologique des
sinistrés (Gauzère, 2011).
Effets immédiats : Grand nombre de
morts et de blessés, Atteinte des infrastructures (bâtiments,
routes, conduites de gaz et d'eau), Dégâts psychologiques
liés aux répliques, à la répétition à
travers les ans, au sentiment de punition divine et d'impuissance
(Gauzère, 2011).
De ce fait, pour limiter et/ou réduire les effets
néfastes après un tremblement de terre et garantir la survie des
sinistrés, quelques actions immédiates sont à prendre en
compte entre autre : Traitement d'eau, Soins de santé primaire,
système ambulancier, soutien psychologique (Gauzère, 2011).
« Le séisme d'Haïti, d'une magnitude de 7
sur l'échelle de Richter qui a eu lieu le 12 janvier 2010 causa la mort
de plus de 300 000 personnes. Les survivants ne disposèrent pas ou
peu
12
d'eau potable, de nourriture, de médicaments et
durent vivre au milieu des cadavres. Des épidémies sont à
craindre au sein d'une population affaiblie suite à la catastrophe
».
1.3.1.2 Éruption volcanique
L'éruption volcanique est un phénomène
géologique caractérisé par l'émission de lave. Les
éruptions volcaniques sont toujours spectaculaires et fascinantes par
leur nature généralement imprévisible et par leur force
causant mort et destruction (Ben Sari, 2004). Les éruptions volcaniques
sont engendrées par des épanchements de magma accompagnés
de gaz à partir d'un évent volcanique. Les coulées se
déversent le long des flancs du volcan à des vitesses pouvant
atteindre plusieurs centaines de kilomètre à l'heure et voyagent
sur des distances approchant souvent une dizaine de kilomètres voire, 40
kilomètres du lieu de la catastrophe (Gauzère, 2011).
L'éruption volcanique peut être consécutive à un
séisme survenant dans une zone volcanique (Ben Sari, 2004).
Effets immédiats : mouvement de
population de grande ampleur, contraintes de fuir la coulée de lave, les
coulées de débris appelées lahars et les avalanches
incandescentes de magma ardent (coulées pyroclastiques, avec
températures de 1200 degrés Celsius) ; pénuries
alimentaires provisoires ; contamination des réservoirs d'eau par les
cendres (nitrate, métaux lours...) (Gauzère, 2011).
Actions immédiates à prendre :
ménager des endroits sûres, de prévoir des abris,
de l'eau, des vivres et des produits médicaux : nettoyage et protection
des réservoirs d'eau ; fourniture de services et de produits sanitaires
élémentaires (Gauzère, 2011).
« L'éruption du Nevado del Ruiz en 1995 en
Colombie du 11 septembre 1985 au 13 juillet 1991, il fut a l'origine d'un
lahar, c'est à dire une coulée boueuse volcanique de 68 millions
de mètres cubes, haute de 20 mètres, qui a englouti une partie de
la ville d'Armero dans la nuit du 13 au 14 novembre 1985, tuant plus de 25 000
personnes surprises dans leur sommeil et laissant plus de 10 000 sans-abris
(Lanlois et al, 2007)».
1.3.1.3 Tsunami
C'est à dire un raz de marée souvent dû
à un séisme ou une éruption volcanique sous-marine de
grande ampleur. En effet, en domaine océanique, ils provoquent le
déplacement brutal d'un important volume d'eau, créant en surface
une vague qui se déplace à près de 800 km/h et qui
s'amplifie à l'approche des côtes : c'est alors un mur d'eau
pouvant atteindre plus de 30 m de hauteur qui s'abat sur les rivages (Ben Sari,
2004).
13
« Un séisme sous-marin a eu lieu dans une
partie de l'océan Indien le 26 décembre 2004. Celui-ci d'une
magnitude de 9 sur l'échelle de Richter a engendré une
déferlante de tsunamis de l'Indonésie à l'Inde, en passant
par la Thaïlande, les Maldives et le Sri Lanka. Ce tsunami s'est
manifesté par des vagues gigantesques de plus de 10 mètres
progressant sur le littoral à plus de 800 km/h, balayant les côtes
et détruisant tout sur leur passage. Le bilan humain est catastrophique
: plus de 227 000 personnes sont mortes ou portées disparues. Cependant
l'après-raz-de-marrée peut être encore plus mortel que la
vague elle-même. Les maladies liées à la
putréfaction des cadavres gisant sur le sol, à la contamination
de l'eau potable et à la péremption des aliments sont
susceptibles de faire leur apparition. La faim peut survenir en cas de
destruction des récoltes et des stocks alimentaires (Lay et al,
2004).
1.3.1.4 Glissement de terrain
Est un phénomène géologique où une
masse de terre descend une pente. Il peut aussi être dû à un
séisme, mais, le plus souvent, la gravité de certaines conditions
météorologiques suffisent. On distingue les glissements de
terrain typiques, qui affectent des zones où la stabilité est
précaire et les glissements de terrain atypiques, qui ont lieu dans des
sites habituellement stables et ne sont donc engendrés que par des
actions sismiques (Ben Sari, 2004). 15% de la ville de Bukavu risque de
glissement de terrain qui se produit souvent dans le micro-rift
déclenché par des événements à la fois
hydrologiques et sismiques (Bunduki et al, 2014). Le déboisement et une
large croissance de la population constituent les causes directes.
« En février 2006, un gigantesque glissement
de terrain a balayé un village entier de l'ile de Leyte aux Philippines.
Ce glissement de terrain aurait été déclenché
après un séisme de 2,6 sur l'échelle de Richter. Cependant
la secousse n'est pas assez puissante pour avoir déclenché a
elle-seule le glissement de terrain, mais elle a peut-être
accéléré les choses. Le bilan fait état d'environ
1106 morts » (Souleymane, 2008).
14
1.3.2 Catastrophes Naturelles à caractère
climatiques
Parmi les catastrophes naturelles climatiques, on peut
regrouper celles liées aux systèmes de pression (cyclones,
tornades, trombes, vents, tempêtes), celles liées aux
perturbations météorologiques (inondations, orages, foudre) et
celles liées aux variations climatiques dues à des causes
externes à la Terre (périodes chaudes ou froides, crises
climatiques).
1.3.2.1 Cyclone
Le cyclone est un tourbillon d'air se déplaçant
très rapidement en tournoyant sur lui-même. Les cyclones se
forment au-dessus des océans lorsque la température de l'eau est
supérieure à 26 °C. L'ascendance d'air chaud forme un
système tourbillonnaire dépressionnaire de 300 à 800 km de
diamètre, où les vents circulaires peuvent dépasser 200
km/h. Des centaines de cyclones se créent chaque année entre les
8e et 30e degrés de latitude pour les deux
hémisphères, d'où le qualificatif de tropical qui leur est
généralement donné (Ben Sari, 2004). Les prévisions
sont possibles plusieurs jours à l'avance (Bernard-A G, 2011). Les
cyclones tropicaux figurent parmi les catastrophes naturelles les plus
dangereuses. Chaque année, plusieurs communautés souffrent des
dévastations, des destructions et des pertes sévères en
vies humaines et en biens matériels qu'ils provoquent (Ben Sari,
2004).
Les tornades se créent, à terre, lorsque de
l'air chaud est aspiré en tourbillonnant vers l'air froid des couches
supérieures. Malgré leur taille modeste, de 40 à 200 m de
rayon, et leur courte durée de vie (quelques dizaines de minutes), les
tornades sont très dévastatrices en raison de la baisse brutale
de pression dont elles sont le siège et des vents violents qu'elles
génèrent, qui peuvent atteindre 600 km/h, détruisant tout
sur leur passage (Ben Sari, 2004).
« Aux États-Unis, le cyclone Katrina est connu
comme l'un des plus puissants cyclones qui ait frappé le pays. Celui-ci
a atteint les côtes à proximité de la Nouvelle
Orléans puis la Louisiane en août 2005. Au maximum de sa force,
Katrina avait des vents de 280 km/h et a provoqué des vagues d'une
hauteur avoisinant les 11 mètres. Le bilan du passage de cette
catastrophe se résume à 1836 morts, 705 disparus sur le
territoire américain et de nombreuses personnes doivent être
hébergées dans des foyers d'accueil car leurs habitations ont
été totalement détruites par le cyclone (Knabb
Richard, 2006)».
15
1.3.2.2 Inondation
L'inondation est un débordement d'eau qui submerge les
terrains environnants. Les perturbations climatiques peuvent amener des pluies
excessives et des orages. Si une inondation concerne des zones habitées,
cela entrainera des conséquences plus ou moins graves sur les
populations, leurs habitations, leurs biens et l'environnement (Ben Sari,
2004). La ville de Bukavu située dans des zones à risque, il en
résulte une très grande vulnérabilité aux
inondations surtout pendant la saison pluvieuse. De plus, les sols sont
fragilisés par de fortes densités ou des infiltrations
permanentes liées aux éboulements des eaux usées non
canalisées (Bunduki et al. 2014). À côté des
débordements de rivières, un autre type d'inondation
résulte des pluies torrentielles d'orage sur des sols déjà
gorgés d'eau : l'eau ne s'infiltre pas, mais ruisselle et s'accumule
dans les zones topographiquement basses qu'elle inonde. Les orages (1 800 par
minute à travers le monde) amènent aussi la foudre, qui tue
près d'un millier de personnes chaque année, et la grêle,
qui occasionne victimes et dégâts. L'inondation est l'aléa
naturel le plus répandu dans le monde et peut survenir dans toutes les
régions du globe, c'est un des phénomènes naturels qui
touchent le plus d'êtres humains (Driss B, 2004).
Effets immédiats : eau non potable ;
absence de nourriture ; destruction des structures de soin ; perte des
médicaments ; destruction économique et insécurité
alimentaire à court et moyen termes (Gauzère, 2011).
Actions immédiates à prendre :
potalisation de l'eau ; sécurité alimentaire et enfin
réunification des familles (Gauzère, 2011).
« Du 24 au 26 octobre des pluies torrentielles se
sont abattues sur le Groupement de Mbinga au nord de Kalehe, entraînant
la mort de 5 personnes et la disparition de centaines personnes. Cela
représente la plus grave catastrophe de l'année 2014 dans la
Province du Sud-Kivu. Dans les villages affectés par les glissements de
terrain et inondations, dont Bushushu, Chishenyi, Luzira, Nyambasha et
Nyamukubi, plus de 700 maisons ont été détruites ainsi que
de nombreuses infrastructures socio-économiques : trois microcentrales
permettant d'alimenter la zone en électricité, deux
écoles, un centre de santé, des ponts et une église qui
abritaient plusieurs personnes ont tous été emportés par
les eaux (OCHA, 2014) ».
1.3.2.3 Sécheresse
Est un temps, un climat très sec. C'est un
phénomène dévastateur à long terme survenant
après une période prolongée de déficit
pluviométrique par rapport à la moyenne statique
enregistrée sur plusieurs années dans la région
(Gauzère, 2011).
16
« La Somalie a été durement
touchée par la sécheresse entre 1990 et 1993. La faible saison
des pluies a réduit les ressources en eau, qui limitent de plus en plus
les potentiels agricoles déjà faibles et obligent les
éleveurs a réduire l'ensemble de leur bétail. Or le
bétail constitue la première ressource économique des
ménages. Dans ce contexte, les populations sont confrontées
à une véritable menace et n'ont pas de ressources pour affronter
la situation sans aide extérieure. Ainsi 400 000 personnes sont mortes
de la famine (Olivier Tallès, 1993).
1.3.3 Catastrophes Naturelles à caractère
biologiques ou écologiques
Ces catastrophes sont de différents types : les
épidémies, les épizooties, les invasions et
proliférations d'espèces.
Les épidémies se propagent beaucoup plus vite.
La rougeole et le cholera sont des épidémies plus
observées dans la ville de Bukavu. En effet, n'importe quelle ville du
monde n'est guère qu'à quelques heures d'avion de toute zone
infectée. De plus, les populations se concentrent. Il s'agit de
l'apparition d'un grand nombre de cas d'une maladie infectieuse dans une
région donnée ou au sein d'une population qui en sont normalement
exemptes (Gauzère, 2011).
Les épizooties, infectieuses et contagieuses, sont,
pour les animaux, les équivalents des épidémies. Certaines
maladies peuvent se transmettre à l'homme, comme la rage, la brucellose,
la maladie du sommeil et, peut-être, car cela n'est pas établi et
l'incertitude demeure, la " maladie de la vache folle " (encéphalopathie
spongiforme bovine). D'autres épizooties n'ont pas de
conséquences directes sur l'homme, comme la fièvre aphteuse, mais
peuvent entraîner de lourdes pertes pour les éleveurs
(Gauzère, 2011).
Le cas le plus célèbre de prolifération
d'espèces est celui des lapins en Australie. À partir de 20
individus introduits en 1874, on en comptait plus de 5 milliards en 1940,
dévastant le couvert végétal. Du lapin en Australie
à la caulerpe en Méditerranée, la plupart de ces
proliférations résultent de l'introduction d'espèces dans
des habitats éloignés de leur milieu d'origine et donc
isolés de leurs prédateurs et parasites naturels qui limitent
écologiquement leurs effectifs (
http://ecologie.nature.free.fr
).
17
1.4 CONSEQUENCE DES CATASTROPHES NATURELLES
Les catastrophes causent des pertes de vies humaines et de moyens
d'existence,
endommagent les infrastructures et les communications,
entravent l'activité économique et accroissent le risque
d'épidémies. Dans de nombreuses régions, cet impact est
aggravé par la pauvreté et la marginalisation, ainsi que le
surpeuplement (Bunduki et al. 2014)
1.4.1 Conséquences économiques
Les catastrophes sont sources de pertes économiques
majeures. Dans la ville de
Bukavu, elles se traduisent généralement par un
fort impact sur les infrastructures, les ressources de productivité
(personnes tuées ou blessées, journées sans travail, biens
ménagers etc.), Tremblement de terre, glissements de terrains ou
inondations affectent directement les infrastructures, notamment la destruction
des écoles, des structures sanitaires, des maisons, des marchés,
des routes, des réseaux d'énergie électrique etc. (Bunduki
et al. 2014)
1.4.2 Conséquences sanitaires
Les conséquences sanitaires sont des dangers réels
de la population de la ville de
Bukavu, les catastrophes naturelles favorisent les mouvements
et la concentration des populations qui sont à la base des maladies
transmissibles et accroissent le risque d'épidémies comme le
choléra qui est le plus souvent observé dans les
différents quartiers de la ville de Bukavu lors d'une catastrophe
naturelle. Les catastrophes naturelles ont aussi des répercussions sur
la souffrance mentale et psychologique (dépression majeure, troubles
anxieux, stress aigu hypertension) due aux deuils, perte des biens, disparition
des personnes chères sont aussi remarqué. Ces conséquences
surviennent soit rapidement après la catastrophe soit de façon
différée et elles sont parfois observées durant plusieurs
années (Smith EM et Al, 1990)
1.4.3 Conséquences sociales
Les catastrophes naturelles entraînent des
conséquences sociales multiples entre autre
relogement, pertes matérielles, difficultés
financières, interruption d'activité professionnelle voire perte
de travail, dissociation familiale, fermeture des commerces et services de
proximité, fermeture des écoles...
Les conséquences sociales et sanitaires sont souvent
associés : l'enchaînement des bouleversements sociaux et
économiques induits par les catastrophes naturelles peut avoir, dans un
second temps, une influence sur les maladies cardiovasculaires, la
mortalité et la santé mentale (Berkman, 2000)
18
2 : VULNERABILITE AUX RISQUES NATURELS EN MILIEU
URBAIN
2.1. CONSEQUENCES DE LA VULNERABILITE
La vulnérabilité des villes et ses causes
aggravantes des risques naturels ont au moins trois
conséquences tels que décrit par Jean-Claude
Thouret et Robert D'ercole (1996) :
? Le rythme des pertes humaines et des dommages
matériels est plus rapide (5 à 6 % par an: SMITH, 1992) que le
solde démographique global (2 à 3 %), du fait de la concentration
accélérée des habitants en méga cités ;
? L'endommagement provoqué surpasse la capacité
nationale de restauration et atteint parfois la moitié du PNB d'un Etat
appauvri (Managua au Nicaragua. 1972) ; le coût moyen global des dommages
engendrés par une catastrophe dans une grande ville peut
représenter 15 à 40 % du PIB annuel du pays (coût du
séisme de Mexico : 20 % du PIB mexicain en 1985) ;
? les répercussions à long terme sont si gravent
qu'elles freinent durablement le développement général du
pays (MORA, 1994), d'autant plus que, en cas d'endommagement de grande
amplitude ou répété, l'assistance étrangère
est attendue. Or, celle-ci gêne le développement d'un pays et
contribue à rendre dépendante son économie, par
l'endettement, et à marginaliser sa société (SUSMAN et
al.. 1983).
2.2. FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ AUX RISQUES
NATURELS EN MILIEU URBAIN
En se basant sur l'approche de la vulnérabilité
aux risques naturels en milieu urbain
mis en place par Thouret et Robert, nous retenons trois
facteurs de vulnérabilité dont les facteurs de
vulnérabilité structurels, géographiques et conjoncturels.
Cette approche examine ensuite les types de réponses des populations
exposées et sinistrées que ces facteurs induisent. (Jean-Claude
Thouret et al, 1996)
2.2.1 Facteurs structurels de la
vulnérabilité
La vulnérabilité d'une société
urbaine, la ville de Bukavu par exemple et des biens exposés aux risques
naturels se définit de manière qualitative et semi-quantitative
par quatre catégories de facteurs structurels :
sociodémographiques et économiques, socioculturels, fonctionnels
et techniques, institutionnels et politico-administratifs. Dans la ville de
Bukavu, ce facteur est expliqué par une croissance démographique
rapide avec une grande proportion des populations pauvres exposées aux
risques naturels qui ont des moyens faibles et utilises des techniques moins
appropriés pour réduire les risques naturels et le manque d'une
politique de gestion des risques et prévention de catastrophes
naturelles dans la ville.
19
L'étude de ces facteurs requiert un diagnostic
pluridisciplinaire de longue durée, ainsi qu'une solide base de
données historique rassemblant sur un site urbain donné les
expériences des désastres ou des sinistres vécus (Touret
et al, 1996)
2.2.2 Facteurs géographiques de la
vulnérabilité
Les facteurs géographiques désignent les
contraintes de localisation, le lieu et le moment précis, le style et la
récurrence de l'impact de la catastrophe. Ils se réfèrent
aux paramètres spatio-temporels de l'impact d'un phénomène
naturel créateur de dommages et aux caractéristiques de la
catastrophe (Touret et al, 1996).
2.2.3 Facteurs conjoncturels de la
vulnérabilité
Les facteurs conjoncturels tels que les dysfonctionnements
urbains et techniques, les blocages institutionnels et les défaillances
temporaires accentuent les facteurs géographiques cités et
modifient certains facteurs structurels. C'est la coïncidence entre les
caractéristiques spatio-temporelles de l'impact et l'émergence
des dysfonctionnements contingents, internes ou externes, qui provoque l'impact
catastrophique d'un phénomène naturel, c'est-à-dire
soudain, violent et dévastant une grande surface (Touret et al,
1996).
2.3. ATTITUDES DES POPULATIONS EN CAS DES CATASTROPHES
Dans la ville de Bukavu; avant, pendant et après la
crise déclenchée par une catastrophe naturelle interviennent
diverses réponses des populations exposées, qui induisent les
effets de la catastrophe. Ces réponses s'expriment par des modes de
comportement contrastés, variables dans l'espace, dans le temps, entre
les sociétés et en leur sein. Ces variations dépendent
d'un petit nombre de seuils socioculturels qui vont façonner le
comportement humain en cas de catastrophe (Jean-Claude Thouret et al. 1996).
2.3.1 ATTITUDES ET SEUILS SOCIOCULTURELS
BURTON définis trois seuils socio-culturels de
comportement dont :
La prise de conscience, l'action de mitigation ou
atténuation des dommages ou de leurs effets et le refus menant à
une modification radicale (Burton et al. 1978). A Bukavu, une fois les
populations incitées, elle sont conscientes du danger auquel sont
exposées et comprennent qu'elles peuvent faire beaucoup pour
réduire les pertes socio-économiques dus aux catastrophes
naturelles, en prenant quelques actions d'atténuations des dommages,
dont par exemple la construction des murs de soutènement des parcelles
en majorité, en plantant des arbres antiérosifs, canalisation
d'eau etc. avec des catastrophes naturelles toujours fréquentes et
graves dans la ville, la délocalisation des populations sur les sites
estimés sans risque est la dernière solution qu'envisagerait le
pouvoir politique.
20
Ces seuils constituent autant d'étapes que l'individu
ou le groupe peut atteindre par une amélioration de la perception du
risque. Ainsi quatre modes principaux de réponse sociale peuvent
être distingués en situation d'une crise de catastrophe (Mileti,
1993)
1 Mode de l'absorption passive de l'endommagement
répété, qui s'explique par l'absence de conscience du
risque chez l'individu et/ou l'absence de préparation à la crise
chez la communauté génèrent la
vulnérabilité,
2 Mode de l'acceptation de l'endommagement : elle intervient
quand le seuil de prise de conscience est acquis. Ce mode se traduit par un
ajustement temporaire et partiel aux effets des catastrophes, grâce au
partage des pertes et des coûts des dommages.
3 Mode de la réduction de l'endommagement par une
atténuation individuelle ou collective avant, pendant et après la
catastrophe. Ici la nécessité d'avoir des plans de protection et
d'évacuation dans des villes.
4 Mode de la modification radicale à priori du
comportement social en cas de crise, une fois le seuil de refus
dépassé. Modifier revient à intervenir a priori et deux
façons sur les conséquences des désastres : changer le
mode d'occupation du sol et délocaliser les populations menacées
et les reloger sur des terrains constructibles et présumés sans
danger.
La modification radicale exprimant une volonté
politique sous la forme d'une planification urbaine préventive à
long terme s'avère très efficace lorsqu'elle est relayée
par l'action communautaire.
2.3.2 DIFFERENTES ATTITUDES FACE AUX CATASTROPHES
Les réponses sociales dépendent d'abord des
caractéristiques de l'alerte et de l'individu menacé. Mileti
(1993) donne cinq étapes successives qui façonnent la perception
du risque et le comportement consécutif de l'individu : l'individu
entend l'information, confirme, comprend le message, en personnalise la teneur
et entreprend l'action.
Elles dépendent aussi du type de société
et varie au sein d'une société au même moment. D'une part,
les réponses des sociétés modernes s'opposent à
celles des sociétés moins développées (Chester,
1993). D'autre part, les réponses varient au sein d'une
société citadine, y compris durant le déroulement de la
catastrophe, parce qu'elle concentre et juxtapose des communautés
d'origine différente aux caractéristiques, comportements et
représentations contrastés (Mitchell, 1994).
21
2.4 EVALUATION DU RISQUE
Le risque résulte du croissement du
phénomène naturel et des éléments
vulnérables (BOULEUX, 1999). L'évaluation des risques naturels
permet d'orienter la prévention des risques vers les zones les plus
vulnérables en améliorant leur protection (Céline
Ronté, 2003). Dans le projet européen IMIRILAND, les risques
naturels sont considérés comme étant le produit de
l'aléa et de ces conséquences (Céline Ronté,
2003).
Risque = Aléa x (Vulnérabilité x Valeur
des objets à protéger) en titre d'exemple : le Glissement de
terrain comme aléa sur deux sites à risque dans la ville de
Bukavu (site ITFM et Ndendere) où vivent des personnes avec des biens et
font les activités économiques, lorsqu'il y a danger
généré par le glissement de terrain survenant dans les
deux sites déjà vulnérable et partant des nombres des
habitants, nous pouvons conclure que le site où vive un nombre
élevé des populations par rapport à un autre est plus
vulnérable et aussi le niveau de risque est grand.
Le processus d'évaluation du risque se réalise
en quatre étapes générales à savoir (Kuitsouc,
2011) :
- Identification de la nature de l'aléa :
emplacement, intensité et probabilité d'un danger, qui
implique une analyse des tendances passées des dangers et des menaces
présentes sur le territoire ;
- Evaluation de la vulnérabilité ou
l'analyse des vulnérabilités : déterminer
l'existence et le degré de vulnérabilité et l'exposition
au danger ;
- Analyse des capacités : identifier
les capacités et les ressources disponibles pour le territoire pour
réduire les risques, et,
- Analyse ou Estimation du risques de catastrophes :
analyser et évaluer les niveaux de risque et de
déterminer le niveau acceptable de risques, sur la base des informations
recueillies auprès de l'aléa, la vulnérabilité.
22
3. CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU
3.1 Contexte
Les catastrophes naturelles causent des dégâts
importants, notamment la destruction des moyens d'existence des ménages
et des infrastructures des services de base (écoles, centres de
santé etc.), dans la ville de Bukavu (OCHA, 2014). Le déboisement
et le non-respect des normes d'urbanisme et des constructions anarchiques,
notamment, contribuent à l'augmentation de la
vulnérabilité des populations vis-à-vis de ces
différents aléas naturels. Par ailleurs, la survenue d'une
catastrophe naturelle majeure telle qu'une éruption volcanique autour de
Goma ou d'un tremblement de terre dans les Kivu, situés à l'Ouest
du rift africain, restent une éventualité à
considérer (OCHA, 2014).
Les hommes et l'environnement dans la ville de Bukavu sont de
plus en plus touchés par les conséquences des catastrophes
naturelles. Cela s'explique par un certain nombre de raisons, comme
l'accroissement de la population et la densité démographique, les
migrations et l'urbanisation barbare, la dégradation de l'environnement
et le changement climatique mondial possible (FICR, 2001).
Au cours du premier semestre 2014 par exemple, les glissements
de terrain ont affecté plus 1 176 ménages (Bukavu, et Territoire
de Walungu), les inondations 2 254 ménages (Fizi, Kalehe, Uvira et
Shabunda) (OCHA, 2014) et les épidémies (choléra et
rougeole) sont les deux risques épidémiques principaux de la
province. Dans son rapport, UNICEF montre qu'au Sud-Kivu on a enregistré
4355 nouveaux cas dont 26 décès en 2014 contre 3275 cas et 7
décès en 2013 de choléra et pour la rougeole, 14015 cas
dont 1 décès ont été rapportés contre 776
cas et 12 décès en 2013 (UNICEF, 2014).
3.2 Cause de la recrudescence de la
vulnérabilité dans la ville de Bukavu
Suite aux constructions sur des sites à risque et
l'utilisation des matériaux de construction non adapté à
la ville de Bukavu présentant un relief à pente
élevé, l'essor démographique croissant, la nature du sol
et au manque de rigueur de la part des certains acteurs étatiques lors
de l'octroi des parcelles, on remarque qu'il y a des cas glissement de terrain,
tremblement de terre, inondation surviennent dans la ville de Bukavu causant
des dégâts matériels, humains et environnementaux
énormes (K. Bunduki et al, 2014)
Les facteurs naturels qui sont en liaison directe avec la
dégradation du milieu naturel sont : les séismes, l'aléa
climatique, la lithologie et la topographie.
Située au point d'intersection des directions
tanganyikiennes et albertiennes, la ville de Bukavu on y trouve la
présence des failles dans la région qui ont contribué au
modelé du
23
relief typique de Bukavu avec des plateaux fortement
disséqués et les effondrements des quartiers comme Mukukwe,
Clinique et Industriel (Sadiki N et al 2010).
En effet, l'alternance saisonnière du climat en une
saison humide et une saison sèche, associée à une
diminution de couverture végétale et à la lithologie
favorise grandement l'érosion et les mouvements de terrain pendant la
saison humide (Tréfois et al. 2002).
3.3 Risque environnemental à Bukavu
L'est de la RDC est l'une de régions sismiques les plus
actives d'Afrique (PNUE, 2011). La ville de Bukavu située sur le lac
Kivu vit fréquemment des activités sismiques
modérées qui atteignent quatre ou plus sur l'échelle de
Richter (UNDAC, 2008). Les débris retombant de l'éruption et
l'effondrement des immeubles représentent un danger immédiat pour
les populations locales. Généralement, les normes de construction
mal appliquées et la mauvaise qualité des matériaux
utilisés pour construire les bâtiments les rendent peu
résistants aux secousses sismiques. Les tremblements de terre
déclenchent également des glissements de terrain dans la
région de l'est. 15 % de la ville de Bukavu qui est construite en
couches épaisses d'argile et de lave durcie, par exemple, sont
exposés au risque de glissements de terrain et de chutes de pierres
(UNDAC, 2008). Le lac Kivu contient plusieurs gaz, les plus importants
étant le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Une
éruption sous le lac risquerait de libérer le CO2 et
d'entraîner une catastrophe naturelle comme au lac Nyos au Cameroun, qui
a fait plus de 1800 morts en 1986 (Enda, 2008).
24
4. GESTION DES RISQUES NATURELS
La réduction des risques est une composante essentielle
à intégrer dans tout programme d'urgence et de
développement, à travers l'élaboration et la mise en
oeuvre de stratégies visant à réduire la
vulnérabilité et accroître la résilience des
populations (ISDR, 2005).
Les phases d'intervention en cas de catastrophe sont à
considérer comme un processus interactif s'appuyant sur une gestion
intégrée du risque qui, en synergie avec les dynamiques de
développement et selon une approche multisectorielle, vise au
renforcement des capacités locales (UE, 2001). Ceci implique une prise
de conscience et une analyse systématique des aléas et des
vulnérabilités, aux échelles locale et nationale. La
gestion du risque est donc un processus multidisciplinaire qui, à
travers des choix politiques locaux soutenus par les instances internationales,
permet et favorise l'engagement actif d'une communauté dans la
réduction de sa propre vulnérabilité et dans le
renforcement de son autosuffisance en situation de crise (Philippe Garnier et
Al 2011). Elle porte sur une démarche participative basée sur les
connaissances disponibles sur place et d'adoption d'une stratégie de
gestion du risque adaptée localement, tout en s'insérant dans un
système régional et national, en liaison avec des plateformes
internationales.
Les interventions des acteurs locaux pour la réduction
des risques à Bukavu, devraient s'inscrire dans le cycle de gestion des
catastrophes qui comprend les différentes étapes suivantes :
l'analyse du risque, étude des capacités et de
vulnérabilité, atténuation et prévention,
planification de l'intervention, prédiction avertissements,
réponse et enfin le rétablissement.
Analyse du risque
Rétablissement
Etude des capacités et de
Vulnérabilité
Réponse
Atténuation et Prévention
Prédiction avertissements
Planification de l'intervention
Source : Plan ORSEC de la RDC, 2012
25
CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DU TRAVAIL
2.1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
La ville de Bukavu, située au Sud du lac Kivu est le
chef-lieu de la Province
du Sud-Kivu. A part sa fonction politico administrative,
Bukavu est également une ville commerciale, industrielle, touristique,
religieuse et intellectuelle la plus importante de la Province (Bunduki et al,
2014). Sa population en 2014 était de 870954 habitants (Mairie Bukavu,
2015), connaît un fort exode rural accentué surtout par les
troubles politiques dues aux rébellions dans le pays depuis 1996
(Bunduki et al, 2014). La ville de Bukavu est divisée en 3 communes dont
la commune d'Ibanda, de Kadutu et de Bagira. Chaque commune est divisée
en quartiers et chaque quartier en avenues.
2.1.1 RELIEF
Quant aux terrains qu'on y trouve, ils peuvent être
groupés en deux ensembles
principaux : les terrains du socle et les terrains volcaniques
(Bunduki et al, 2014), auxquels il faut ajouter un troisième ensemble :
les terrains de couverture que l'on trouve au fond des lacs Kivu, Tanganyika,
ainsi que dans la plaine de la Ruzizi. Le socle réunit tous les terrains
antérieurs au carbonifère moyen et couvre pratiquement tout
l'Ouest et le Centre de la province, plus de 70 % de l'étendue de la
province. Ces terrains anciens sont riches en minerais : de cassitérite,
l'or, le colombo-tantalite, le wolframite etc. Minerais exploités depuis
la période coloniale jusqu'à nos jours. Les environs de la ville
de Bukavu sont des régions volcaniques où l'on rencontre des
roches basaltiques, voire des laves anciennes vers INERA MULUNGU (Bunduki et
al, 2014). D'ailleurs le Mont Kahuzi est un volcan éteint. Quant au
relief, il est très varié. L'Est très montagneux s'oppose
au Centre et à l'Ouest de la province où l'on rencontre
respectivement des hauts plateaux et des bas plateaux.
2.1.2 CLIMAT
Les facteurs principaux qui déterminent les climats du
Sud-Kivu sont la latitude et
l'altitude. Le Kivu montagneux, c'est -à dire l'Est de
la province jouit d'un climat de montagne aux températures douces
où la saison sèche dure 3 à 4 mois de juin à
septembre (K. Bunduki et al, 2014). A titre d'exemple Bukavu et Goma
connaissent une température moyenne annuelle de 19°C.
2.1.3 HYDROGRAPHIE
Elle est abondante. On y trouve le lac Kivu (1.470 m). Il est le
plus profond de
l'Afrique et le 2è du monde après le lac
Baïkal (1.741 m). Le lac Kivu, il est peu poissonneux suite à la
présence des gaz carbonique et méthane (K. Bunduki et al, 2014).
En commune de
26
Kadutu, l'hydrographie est constituée par la
rivière Kawa qui sépare Kadutu d'Ibanda et ses affluents
(Kahushu, Kabuye, Funu, ...). En commune de Bagira,les principaux cours d'eau
sont Wesha séparant Bagira de Kadutu, Bwindi et Nyakaliba.(Mukenge,
2010)
2.1.4 PLUVIOMÉTRIE
Les territoires de Kabare, Walungu, Kalehe, Idjwi et la ville
de Bukavu connaissent deux saisons : la saison sèche qui dure 3 mois de
Juin à Septembre et la saison de pluie qui dure 9 mois (K. Bunduki et
al, 2014). La saison sèche connaît une température
élevée et une rareté de pluies durant toute cette
période. C'est à ce moment qu'on cultive les endroits
marécageux. La saison de pluie connaît une forte
précipitation mais ce dernier temps avec l'abattage
désordonné des arbres, la destruction de l'environnement et la
surpopulation fait que la pluie devient de plus en plus rare (K. Bunduki et al,
2014). La Précipitation irrégulière de 1321, 8 m par an
avec les deux saisons dont la plus longue est celle de la saison des pluies qui
va de septembre jusqu'en Mai, et la plus courte correspond à la saison
sèche (Mukenge, 2010).
2.1.5 CARTE ADMINISTRATIVE DE LA VILLE DE BUKAVU
Carte administrative de la ville de Bukavu (Sadiki, 2009)
27
2.2 APPROCHE METHODOLOGIQUE
- Méthode : l'ensemble des
opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et
d'expliquer la réalité étudiée. Par là, la
méthode désigne donc une démarche logique,
indépendante du contenu particulier de la recherche, et qualifie des
processus et des formes de perception et de raisonnement destinés
à rendre intelligible la réalité à
appréhender (Loubet del Bayle, 2000).
- Technique : C'est un moyen précis
pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un
moment précis de la recherche. Cette atteinte de résultat est
directe et relève du concret, du fait observé, de l'étape
pratique et limitée (Omar Aktouf, 1987).
- Méthodologie : Elle peut se
définir comme étant l'étude du bon usage des
méthodes et techniques. Il ne suffit pas de les connaître, encore
faut-il savoir les utiliser comme il se doit, c'est-à-dire savoir
comment les adapter, le plus rigoureusement possible, d'une part à
l'objet précis de la recherche ou de l'étude envisagée, et
d'autre part aux objectifs poursuivis (Omar Aktouf, 1987).
- Approche : Est à considérer
comme une démarche intellectuelle qui n'implique ni étapes, ni
cheminement systématique, ni rigueur particulière. C'est à
peu près un état d'esprit, une sorte de disposition
générale qui situe l'arrière-fond philosophique ou
métathéorique du chercheur ou de la recherche (Omar Aktouf,
1987).
Notre étude étant inscrite dans le cadre d'une
recherche exploratoire et explicative qui consiste à décrire,
nommer ou caractériser un phénomène, une situation ou un
événement de sorte qu'il apparaisse familier (M. Assie et al,
1989), La collecte des données était appuyée sur des
observations, sur des entretiens et des questionnaires. Ces derniers sont les
instruments qui nous a servir à mesurer les variables d'étude et
nous fournir des informations de type qualitatif et des informations de type
quantitatif.
28
2.2.1 METHODES ET MATERIELS UTILISES
2.2.1.1 METHODES
Nous avons recouru aux méthodes suivantes :
? Méthode déductive : Elle
consiste à passer des propositions prises pour prémisses à
des propositions qui en résultent, suivant des règles logiques.
Dans la pratique, elle consiste à appliquer un principe
général à un cas particulier mais aussi de vérifier
une hypothèse générale sur le plus grand nombre
d'observations particulières (Omar Aktouf, 1987). Cette méthode
nous a permis à partir des catastrophes naturelles survenues dans la
ville, d'analyser les attitudes des populations de Bukavu. Aussi elle nous a
permis de vérifier nos hypothèses qui sont générale
par le plus grand nombre d'observations particulières. Nous l'avons
utilisée à l'étape de la récolte des données
sur terrain au moment de l'enquête.
? Méthode analytique : consiste
à décomposer l'objet d'étude en allant du plus complexe au
plus simple afin d'en saisir les rapports et de donner un schéma
général de l'ensemble (Omar Aktouf, 1987).
Elle nous a permis de faire la décomposition des
éléments constitutifs essentiels de notre sujet afin d'en savoir
les attitudes et perceptions des populations sur les catastrophes naturelles et
les effets socio-économique que cause les catastrophes naturelles dans
la ville de Bukavu.
Cette méthode à été
utilisée à différentes étapes de notre introduction
générale mais aussi à la réalisation de notre
premier chapitre.
? Méthode comparative : elle consiste
à opérer une confrontation entre plusieurs contextes pour
expliquer des différences (Wacheux, 1996).
Ainsi cette méthode nous a aidée à
comprendre notre sujet de recherche dans les différentes communes que
compose la ville de Bukavu.
C'est au niveau de l'analyse et présentation des
résultats où cette méthode à été plus
utilisée.
2.2.1.2 TECHNIQUES
Pour une bonne récolte des données et leur
analyse, nous avons recouru à l'approche qualitative CAP (Connaissance
Attitude et Pratique) privilégiant la triangulation des méthodes,
techniques et la méthode statistique (quantitative) (Robinson et al,
1998). Ainsi, nous avons recouru à un ensemble des techniques pour
collecter les informations tout au long du processus de recherche, entre autre
:
29
1. L'observation directe : pendant beaucoup
de jours, nous allons palper de la réalité de la ville de Bukavu.
Nous allons parcourus toutes les communes pour nous enquérir des
attitudes des populations sur les catastrophes naturelles
2. Enquête par questionnaire : elle
nous permettre de tenir des conversations avec nos enquêtés afin
de recueillir les informations fiables en rapport avec l'objet de recherche.
3. Entretien et/ou Interview : nous a servis
d'organiser des échanges avec les autorités locales des
différentes communes de la ville de Bukavu partant des leurs
expériences et connaissances enfin d'obtenir des informations
nécessaire en rapport avec l'objet de notre recherche.
4. Etude documentaire : cette technique est
orientée vers une famille systématique de tout ce qui est
écrit, ayant une liaison avec le domaine de recherche, elle concerne les
documentations écrites (ouvrages, les rapports, les articles, les
revues, l'internet,...). Elle nous a permis de bien élaborer tous les
chapitres du présent travail
5. Echelle d'attitude : cette technique nous
a permis de présenter à chaque enquêté une
série de propositions étalonnées en lui demandant celles
qu'il approuve et celles qu'il désapprouve. Toutes ces réponses
étaient ensuite combinées et le résultat de cette
combinaison déterminer automatiquement l'intensité de l'opinion
ou de l'attitude de l'enquêté considéré sur les
catastrophes naturelles.
2.2.2 VARIABLES ET INDICATEURS D'ETUDE
Notre étude fait recours à deux variables :
d'une part la variable à expliquer ou dépendante (attitudes et
perceptions des populations de la ville de Bukavu) et la variable explicative
ou indépendante d'autre part (catastrophe naturelle).
Il a été évident de mettre en place un
canevas avant la descente sur terrain pour assurer préalablement de la
façon dont nous devons collecter les informations nécessaires de
notre étude également pour avoir des précisions dans
l'analyse des données. Pour ce faire, nous tenons compte de cinq
sous-variables qui constituent le questionnaire, dont 21 indicateurs en
catégories suivantes : données générales de
l'enquêté, connaissances sur les catastrophes naturelles,
attitudes sur les catastrophes naturelles, les pratiques sur les catastrophes
naturelles et les effets socio-économiques des catastrophes naturelles
dans la ville de Bukavu.
30
2.2.2.1 variables sur les informations
générales de l'enquêté
· Ville, Commune et Quartier
· Age et sexe
· Statut marital
· Niveau scolaire
· Occupation actuelle
2.2.2.2 variables sur les connaissances en rapport
avec les catastrophes naturelles
· Connaissances des risques de catastrophes naturelles
· Connaissances sur l'origine des catastrophes
naturelles
· Connaissances sur l'impact des catastrophes naturelles
· Connaissances des acteurs intervenant dans le domaine de
la gestion des risques de catastrophes naturelles
· Connaissances des systèmes de gestion des risques
de catastrophes naturelles 2.2.2.3 variables sur les attitudes
vis-à-vis des catastrophes naturelles
· Attitudes vis-à-vis des risques de catastrophes
naturelles
· Attitudes liées aux acteurs intervenant dans le
domaine de la gestion des risques de catastrophes naturelles
· Attitudes vis-à-vis des systèmes de gestion
des risques de catastrophes naturelles
· Attitudes quant aux media de communication pour la
gestion des risques de catastrophes naturelles
2.2.2.4 variables sur les pratiques vis-à-vis
des catastrophes naturelles
· Acteurs intervenant dans le domaine de la gestion des
risques de catastrophes naturelles
· Impact des catastrophes naturelles
· Participation des femmes dans le domaine de la gestion
des risques de catastrophes naturelles
· Limite des dommages des catastrophes naturelles dans le
futur 2.2.2.5 variables sur les effets socio-économiques des
catastrophes naturelles
· Conséquences sur la santé
· Conséquences sociales
· Conséquences économiques
31
2.2.3 ECHANTILLONNAGE
La méthode d'échantillonnage proposée
dans le cadre de notre étude est celle de l'échantillonnage
probabiliste en grappes à deux degrés. Les grappes de population
correspondent aux 3 communes de la ville de Bukavu, dans lesquelles un nombre
de quartiers a été identifié, et considéré
comme représentatif de la section communale dans son
intégralités (1er degré). Dans chaque quartier,
le questionnaire va être administré à un échantillon
de ménages, identifiés de façon aléatoire in situ
(2ème degré), jusqu'à atteindre le nombre
d'enquêtés par section communale.
2.2.4.1 Taille de l'échantillon
La taille de l'échantillon est définit à
partir de la formule de Magnani (1997) cité par IFAD dans son
enquête de 2009 en RDC et qui tient compte des quatre étapes
fournies par la Banque Mondiale (IFAD, 2009).
? Première étape : Calcul de la
taille de l'échantillon de base
Pour un modèle d'enquête fondé sur un
échantillon aléatoire simple, nous avons calculé la taille
d'échantillon en appliquant La formule suivante :
t2 x p x (1-p)
n = (m)2
n = taille d'échantillon requise
t = niveau de confiance à 95% (valeur type de 1,96)
p = degré ou prévalence estimative de la population
exposée
aux catastrophes naturelles
m = marge d'erreur à 5% (valeur type de 0,05)
80% de la population mondiale vivant dans des pays en
développement sont exposée aux catastrophes naturelles
(Dauphiné, 2003). Ainsi la taille de notre échantillon partant de
la population totale représentant environ 80% de la population de la
ville de Bukavu, L'utilisation des valeurs types indiquées plus haut
donne le calcul suivant :
(1,96)2 x (0,8) x (1- 0,8) 0614656
n = = = 246 Personnes
(0,05)2 0,0025
? Deuxième étape : Effet du plan
d'échantillon
Notre étude repose sur un échantillon en
grappes, et non sur un échantillon aléatoire simple. Pour
corriger la différence, nous avons multiplié la taille de
l'échantillon par l'effet du plan d'échantillon (D).
Généralement, cet effet est de 2 pour les enquêtes
nutritionnelles et de 1 pour les enquêtes socio-économiques et
culturelles.
Ainsi nous aurons : n x D = 246 x 1 = 246
32
? Troisième étape :
Impondérables
Nous ajoutons 5% à l'échantillon pour tenir compte
d'impondérables comme les non-réponses ou les erreurs
d'enregistrement. N + 5% = 246 + 12 = 258 personnes
? Quatrième étape : Distribution
des sujets observés
Pour terminer, nous arrondissons le chiffre obtenu au nombre le
plus proche du nombre des
grappes (3 communes) à étudier.
De 258, nous arrivons, finalement, à 260
qui est la taille de notre échantillon finale.
Nous divisons alors, la notre taille finale d'échantillon
par le nombre de grappes pour
déterminer le nombre des sujets à interviewer par
grappe.
260 : 3 = 86,6 ~ 87 enquêtés par commune de la ville
de Bukavu.
2.2.5 ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES
Pour mieux analyser les données recueillis aux près
de nos enquêtés, nous avons recourir à l'Analyse
qualitative et à l'analyse quantitative.
En vue d'une vérification fiable de nos hypothèses;
la codification, le dépouillement et le traitement des données
ont été effectué à l'aide du logiciel Sphinx
plus2 version 4,5 qui a rendu facile l'établissement des
graphiques en termes de pourcentage et le test statistique chi2
33
CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
3.1 PRESENTATION DES RESULTATS
3.1.1 IDENTIFICATION DES ENQUETES
Age et sexe des répondants
Masculin Féminin
52,0% 48,0%
18 - 25ans
81,8%
26 - 35ans
18,2%
42,9%
36 - 45ans
57,1%
60,0%
46 et plus
40,0%
Graphique 1 : répartition des répondants
selon l'âge et le sexe
La dépendance est significative. chi2 = 11,03, ddl =
4, 1-p = 97,38%.
Les répondants sont majoritairement des personnes de
sexe masculin avec 52% contre 48% de sexe féminin dans le groupe
d'âge de 18 à 25 ans ; de même pour le groupe d'âge de
26 à 35 ans avec 81,8% de sexe masculin contre 18,2% de sexe
féminin. Pour l'âge qui est compris entre 36 et 45 ans, la
majorité des répondants sont de sexe féminin avec 57,1%
contre 42,9% de sexe masculin et enfin pour le groupe d'âge qui comprend
46 ans et plus, 60% des enquêtés sont de sexe masculin et 40% de
sexe féminin.
aucun
Etudes primaires
Etudes secondaires
Université
8,1%
8,1%
niveau scolaire
29,1%
54,7%
Graphique 2: répartition de répondants
selon le niveau scolaire
Nous constatons dans ce graphique que 8,1% de nos
enquêtés n'ont aucun niveau d'étude, 8,1% ont un niveau
d'étude primaire, 29,1% avec un niveau d'étude secondaire et la
majorité de nos enquêtés ont un niveau d'université
soit 54,7%.
34
Occupation actuelle des répondants
travail salarié 18,6%
Agriculture/élevage/pêche 1,2%
Commerçant
Journalier, petits métiers
Artisanat
Petit commerce
Pas de travail
10,5%
3,5%
4,7%
15,1%
16,3%
Etudiant 30,2%
Graphique 3: Profession des répondants
Au vu de ce graphique, nous trouvons que 30,2% sont
étudiant, 18,6% sont des agents avec un travail salarié, 16,3%
n'ont pas de travail, 15,1% font le petit commerce ; 10,5% sont de
commerçants, 4,7% sont de journaliers, 3,5% font l'artisanat et 1,2%
font de l'agriculture/élevage/pêche.
3.1.2 LES ATTITUDES ET PERCEPTIONS SUR LES CATASTROPHES
NATURELLES
3.1.2.1 Connaissances en rapport avec les catastrophes
naturelles
13,4%
56,3%
Les principales catastrophes naturelles fréquentes dans la
ville de Bukavu
4,2%
26,1%
Inondation Sécheresse Glissement de terrain Tremblement de
terre Epidémies
Graphique 1: Principales catastrophes naturelles
fréquentes dans la ville de Bukavu
Le glissement de terrain est cité comme la principale
catastrophe naturelle fréquente dans la
ville de Bukavu avec 56,3% de nos enquêtés qui
affirment, 26,1% de nos enquêtés disent que l'inondation est
fréquente, 13,4% de nos enquêtés disent le tremblement de
terre et 4,2% disent les épidémies.
35
Catastrophes naturelles fréquentes et leurs
Gravités
Non réponse faible moyen
grave très grave
6,5%
19,4%
Inondation
38,7% 35,5%
6,0%
1,5%
Glissement de terrain
35,8%
31,3%
25,4%
6,3%
18,8%
Tremblement de terre
50,0%
25,0%
60,0% 40,0%
Epidémies
Graphique 2: Catastrophes naturelles fréquentes et
leurs gravités
La dépendance n'est pas significative. chi2 = 8,05,
ddl = 9, 1-p = 47,13%.
38,7% de nos enquêtés pensent que la
gravité de l'inondation ces cinq dernières années est
très grave, 35,5% estiment que c'est grave, 19,4% estiment que c'est
moyen et 6,5% pensent que c'est faible. Pour le glissement de terrain, 35,8% de
nos enquêtés disent que sa gravité ces cinq
dernières années c'est moyen, 31,3% estiment que c'est grave,
25,4% estiment que c'est très grave et 6% pensent que c'est faible.
Quand au tremblement de terre, la majorité de nos enquêtés
soit 50% estiment que la gravité est grave, 25% estiment que c'est
très grave, 18,8% estiment que c'est moyen et 6,3% estiment que c'est
faible. 60% estiment que la gravité des épidémies ces cinq
dernières années est grave et 40% pensent que c'est moyen.
1,2%
7,0%
2,3% 2,3% 3,5%
personne susceptible de souffrir
83,7%
tout le monde dans la communauté
Les femmes
Les enfants
Les personnes âgées
Les personnes handicapées
Ne sais pas
Graphique 3: Personnes susceptible de souffrir d'une
catastrophe naturelle
Il ressort de ce graphique 83,7% de nos enquêtés
affirment que tout le monde dans la
communauté est susceptible de souffrir d'une
catastrophe naturelle, 7% pensent que ce sont les enfants qui plus
exposés de souffrir à une catastrophe naturelle.
36
Possibilité de prévenir les cat
Oui 86,0%
Non
14,0%
Graphique 4: possibilité de prévenir les
catastrophes naturelles
5,9%
9,4%
10,6%
3,5%2,4%2,4%2,4%
Réboisement
15,3%
Tableau d'effectifs : Oui
18,8%
29,4%
Construire sur les sites sans risque Canalisation d'eau
Information sur le système d'alerte pr Respecter les
normes urbanistiques Eviter les constructions anarchiques Alerter la
population
En prenant des mesures des precau Faire l'amenagement du
territoire Formation
Graphique 5: Moyen de prévenir
Partant de ces deux graphiques, 88% de nos enquêtés
pensent qu'il ya possibilité de prévenir
les catastrophes naturelles et cela par le reboisement
(29,4%), construire sur les sites sans risque (18,8%), la canalisation d'eau
(15,3%), l'information sur le système d'alerte (10,6%), le respect des
normes urbanistiques (9,4%), en évitant les constructions anarchiques
(5,9%), en alertant la population avant la catastrophe (3,5%) et autres moyen
de prévenir.
Les signes d'annonce l'arrivée d'une catastrophe
naturelle
9,0%
Pluie torrentielle
30,0%
Fissure de la terre 32,0%
3,0%
2,0%
Présence d'eau en abondance dans le sol 2,0%
Ravins 2,0%
Vent violent 2,0%
Eboulement
Intemperies
Erosion
Constructions anarchiques
Ecroulement de la terre
Déboisement
5,0%
5,0%
4,0%
Graphique 6: Les signes d'annonce l'arrivée d'une
catastrophe naturelle
Les signes annonçant une catastrophe naturelle dans la
ville de Bukavu sont énormes tels que
nous le constatons dans le graphique ci-haut entre autre
fissure de la terre (32%), pluie torrentielle (30%), les érosions (9%),
les constructions anarchiques (5%), les écroulements de
37
la terre (5%), déboisement (4%), les éboulements
(3%), intempéries, présence d'eau en abondance dans le sol, les
ravins et le vent violent avec une proportion égale de 2%
28,6%
21,4%
les acteurs
19,8%
30,2%
l'état
ONG International Associations local Ne sais pas.
Graphique 7 : les acteurs intervenants dans la gestion
des risques naturels
Concernant les acteurs intervenant dans le domaine de la gestion
des risques de catastrophes
naturelles dans la ville de Bukavu, nous remarquons que 30,2% des
répondants ont cité l'état, 28,6% ont cité les
associations locales et seulement 19,8% ont cité les ONG
internationales. Enfin, 21,4% des répondants déclarent ne pas
savoir qui intervient dans ce domaine.
Les Sites plus touchés par commune
10 IBANDA 15 KADUTU 7 BAGIRA
|
|
Buholo 4 et 6
|
Kabwakasirhe
|
Pente ELKAT
|
Funu
|
Ndendere
|
Nyamugo (Kibonge)
|
Route d'uvira
|
Bassin du collège
|
Clinic
|
ITFM
|
Kahuzi-maendeleo
|
Limanga
|
Major-vango
|
Nyakavogo
|
Nyalukemba
|
Ruvumba
|
Graphique 11: Les sites le plus affectés par les
catastrophes naturelles
La différence avec la répartition de
référence n'est pas significative. chi2 = 0,57, ddl = 2, 1-p =
24,85%. On peut donc dire que la commune n'influence pas les sites
touchés par les catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.
Les sites ci-haut énumérés sont les sites
le plus touchés par les différents types de catastrophes
naturelles dans la ville de Bukavu et sont jugés par
les autorités comme sites impropres à la construction. Nous
constatons que la commune de Kadutu est la plus affectée avec 7 sites
à risques, suivis de la commune d'Ibanda avec 6 sites à risques
et en dernier lieu la commune de Bagira avec seulement 2 sites à
risques.
38
1
vetuste du sol
Constructions anarchiques 6
Forte pente
sites à haut risque
Forte pluie
2
2
4
Graphique 12: Causes favorisants les catastrophes
naturelles dans ces sites
Les autorités politico-administratives donnent les
différentes causes qui sont à la base de la
qualification de ces sites le plus touchés par les
catastrophes naturelles dont notamment : les constructions anarchiques (6),
forte pente (4), sites à haut risque (2), forte pluie (2) et
vétuste du sol (1)
1.1.2.2 Attitudes en rapport avec les catastrophes
naturelles
Accord partiel
Indifférent
Désaccord partiel
Total désaccord 2,3%
14,0%
Non réponse 1,2%
Accord total
48,8%
30,2%
3,5%
Avoir un plan d'évacuation me donne confiance en ca de
catastrophes naturelles
Graphique 13: Avoir confiance à un plan
d'évacuation en cas de catastrophe naturelle
Une majorité de répondants, déclare
être en accord total (48,8%) avec la proposition d'avoir un plan
d'évacuation leur donne confiance en cas de catastrophe naturelle, 30,2%
sont en accord partiel, 14% sont indifférent à cette proposition,
3,5% sont en désaccord partiel et seulement 2,3% disent qu'ils sont en
total désaccord.
44,2%
Indifférent
15,1%
Désaccord partiel
10,5%
Total désaccord
10,5%
Accord total 19,8%
Accord partiel
Graphique 14: Avoir confiance à
l'évacuation gérées par la protection civile
Partant de la proposition : les opérations
d'évacuation gérées par la protection civile me
donne/donnerait confiance, 44,2% de nos répondants sont en accord
partiel avec la proposition, 19,8% sont en accord total, 15,1% sont
indifférent, 10,5% sont en désaccord
39
partiel et 10,5% sont en total désaccord à cette
proposition. Bien qu'ils estiment que le gouvernement congolais est incapable
d'assurer l'évacuation en cas d'une catastrophe naturelle, un bon nombre
de nos enquêtés sont en accord partiel que l'évacuation
soit géré par la protection civile de l'état.
inquietude en cas d'une catastrophe
|
8,1%
Indifférent
19,8%
Désaccord partiel
31,4%
Total désaccord
31,4%
Accord total 9,3%
Accord partiel
Graphique 15: Inquiétude en cas d'une catastrophe
naturelle
31,4% de nos répondants sont en total désaccord
a la proposition : « en cas d'une catastrophe naturelle, je ne
m'inquiète pas, c'est toujours la même chose, rien ne se passe
», de même 31,4% sont en désaccord partiel, 19,8% sont
indifférent, 9,3% sont en accord total et 8,1% en accord partiel.
système d'arlete
Accord total 40,7%
Accord partiel
30,2%
Indifférent
Désaccord partiel 8,1%
Total désaccord 8,1%
12,8%
Graphique 16: Avoir un système d'alerte
précoce
La majorité de nos répondants sont en accord
total (40,7%) avec la proposition d'avoir un système d'alerte
précoce me tranquilliserait face aux menaces. 30,2% sont en accord
partiel à la dite proposition, 12,8% sont indifférent, 8,1% sont
en désaccord partiel et 8,1% sont en total désaccord à
cette proposition.
7,0%
Accord total 34,9%
Accord partiel
23,3%
33,7%
Indifférent
Désaccord partiel
Total désaccord
1,2%
40
avoir confiance aux médias
10,5%
Désaccord partiel
12,8%
Indifférent
Accord total 27,9%
Accord partiel
40,7%
Graphique 17: Confiance aux médias sur les
catastrophes naturelles
A la proposition : « je fais confiance aux messages
diffusés à la radio sur les menaces de catastrophes naturelles
» 40,7% de nos enquêtés sont en accord partiel, 27,9% sont en
accord total, 12,8% sont indifférent, 10,5% sont en désaccord
partiel et seulement 8,1% sont en total désaccord à la dite
proposition.
sentiment face au groupe dirigeant l'évacuation
|
Graphique 18: Sentiment face au groupe dirigeant
l'évacuation
34,9% de nos répondants sont en accord total à
cette proposition : « je me sens/sentirais plus sûr si la Croix
Rouge ou autre groupe formé nous dirigeait au moment de
l'évacuation », 33,7% sont indifférent à la
même proposition, 23,3% sont en accord partiel, 7% sont en
désaccord partiel et une petite proportion de nos enquêtés
sont en total désaccord (1,2%)
Accord total 20,9%
Accord partiel
Total désaccord
Indifférent
Désaccord partiel
responsabilité aux dégâts causés par
les catastrophes naturelles
8,1%
17,4%
20,9%
32,6%
Graphique 19: Se sentir responsable aux
dégâts causés par les catastrophes naturelles
La majorité des enquêtés pensent qu'ils
sont responsable des dégâts causés par certaines
catastrophes naturelles avec 32,6% en accord partiel, 20,9% sont en accord
total, 20,9% sont indifférent, 17,4% sont en total désaccord et
8,1% sont en désaccord partiel.
11,6%
9,3%
4,7%
Accord total 46,5%
Accord partiel
27,9%
Indifférent
Désaccord partiel
Total désaccord
41
Indifférent
20,9%
11,6%
Désaccord partiel
0,0%
Total désaccord
réduire les pertes
Accord total 43,0%
Accord partiel
24,4%
Graphique 20: Conscience de réduire les
pertes
A la question : « au cours des dernières
catastrophes j'ai compris que je peux faire beaucoup pour réduire mes
pertes », on voit que 65,4% des répondants sont conscients et en
accord total de réduire les pertes (dont 43% accord total et 24,4%
accord partiel). Il ya un pourcentage non négligeable soit 11,6% qui ne
sont pas complètement d'accord quant a la réduction des pertes
individuelle et seulement 20,9% sont indifférent à cette
question.
23,3%
Accord partiel
20,9%
Indifférent
11,6%
Désaccord partiel
22,1%
Total désaccord
participation des femmes aux brigades
Accord total 22,1%
Graphique 21: Participation des femmes aux brigades
d'intervention
La majorité de répondants (45,4%) dont 23,3% en
accord partiel et 22,1% en accord total, s'accorde à dire qu'il est
nécessaire que la participation des femmes dans des brigades
d'intervention leur donnerait confiance. 20,9% sont indifférents, 11,6%
en désaccord partiel et 22,1% sont en total désaccord avec la
participation des femmes dans des brigades d'intervention.
message d'une autorité religieuse
|
Graphique 22: Message d'alerte provenant d'une
autorité religieuse
Un bon nombre des répondants 46,5% sont en accord total
et 27,9% en accord partiel estiment qu'un message d'alerte provenant d'une
autorité religieuse est plus sérieux qu'un message
39,5%
8,1%
1,2%
qui dirige l'évacuation dans la famille
4,7%
46,5%
père
Mère
Les personnes les plus âgées
Tout le monde
Personne
Graphique 24: Dans la famille, l'évacuation est
dirigé par:
42
provenant de la radio ou à la télévision.
D'autres répondants avec une faible proportion 9,3% en désaccord
partiel et 4,7% en total désaccord estiment au contraire qu'un message
provenant d'une autorité religieuse est plus sérieux qu'un
message provenant de la radio ou à la télévision. Et
seulement 11,6% sont indifférent à cette proposition.
3.1.2.3 Pratiques en rapport avec les catastrophes
naturelles et des systèmes de gestion
47,1%
4,7%
1,2%
2,4%
qui dirige l'évacuation
18,8% Non réponse
comité d'évacuation
La mairie
Les représentants religieux
Le chef de ménage
Les organisations
25,9%
Graphique 23: Dans la communauté,
l'évacuation est dirigé par:
Au vu de ce graphique, les cinq principaux acteurs
cités sont : le comité d'évacuation, la mairie, les
représentants religieux, le chef de ménage et les organisations
locales et/ou internationales. Il est intéressant de constater que les
chefs de ménages (47,1%) sont cités comme acteur majeur de
l'évacuation au moment de la catastrophe naturelle, suivis de la mairie
(25,9%), le comité d'évacuation (18,8%), les organisations (4,7%)
et seulement 2,4% des répondants pensent que ce sont les
représentants religieux qui dirigent l'évacuation au moment de la
catastrophe naturelle.
51,2%
1,2%
10,5%
action après catastrophe
9,3%
appeler les autorités Abandonner le milieu Reconstruire
sur le même lieu
27,9% N'a rien fait
Autres à préciser
Graphique 26: Action immédiate après
catastrophe naturelle
43
De même pour l'évacuation dans la famille, 46,5%
des répondants disent que le père de la famille qui dirige
l'évacuation, 39,5% disent que tout le monde est obligé de
diriger l'évacuation dans sa famille quelque soit l'âge, 8,1%
estiment que ce serait juste que sa soit les personnes les plus
âgés qui dirigent l'évacuation, 4,7% pensent que c'est la
mère qui dirige l'évacuation et seulement 1,2% ignore
l'évacuation est dirigé par qui.
Non délocalisation des populations et raison
100,0%
Non réponse pas d'argent pour l'achat de parcelles
Argent détourné Manque d'espace
Les populations ne veulent pas être
délocalisées
oui
66,7%
33,3%
non
Graphique 25: Raison du non délocalisation des
populations
Il ressort de ce graphique, la raison principale de la non
délocalisation des populations est due
par manque d'argent pour l'achat de parcelles 66,7% des
autorités affirment et 33,3% des autorités disent que cela est
due par manque d'espace pour délocaliser la population a des sites sans
risque.
4,7%
10,5%
je vais changer mes habitudes 52,3%
Je ne peux rien faire 11,6%
J'ai confiance en dieu qui me protège
20,9%
Ne sais pas
Rien
44
Il ressort de ce graphique que la majorité de la
population de la ville de Bukavu reconstruise sur le même endroit
après catastrophe naturelle soit 51,2% de nos enquêtés
affirment cette situation, 27,9% abandonnent le milieu, 10,5% ne font rien dit
tout et 9,3% de nos enquêtés appellent les autorités
immédiatement après la catastrophe naturelle.
moyen de limiter les domages
|
Graphique 27: Moyen de limiter les dommages dans le
futur
A la question : « qu'est ce que vous faites pour limiter
les dommages des catastrophes naturelles dans le futur », 52,3% de nos
enquêtés disent qu'ils vont changer les habitudes pour limiter les
dommages causé par les catastrophes naturelles, 20,9% disent qu'ils ont
confiance en Dieu qui les protègent, 22,1% pensent de ne rien faire pour
limiter les dommages.
3.1.3. RESULTATS EN RAPPORT AVEC LES EFFETS
SOCIOECONOMIQUES DUS AUX CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU
toucher par une catastrophe naturelle
oui 75,6%
non
24,4%
Graphique 28: Avoir été touché par
une catastrophe naturelle
17,0%
Inondation
9,0%
1,0%
Tremblement de terre
Epidemie
Glissement de terrain 48,0%
Graphique 29: Type de catastrophe naturelle
observée dans la ville de Bukavu
Partant de ces deux graphiques, on constate que 75,6% de nos
enquêtés ont un jour été toucher par un type de
catastrophe naturelle et 24,4% n'ont pas été touché par
une catastrophe naturelle. Le glissement de terrain est le type de catastrophe
qui touche plus la population de
45
Bukavu avec une proportion de 48%, l'inondation vient en
deuxième place avec 17%, suivis par le tremblement de terre en
troisième position avec 9% et enfin les épidémies avec 1%
comme type de catastrophe naturelle touchant la population de Bukavu.
Tableau d'effectifs : Nb. cit.
1
1
5
perte en vie humaine
dégâts matériels
destruction des maisons destruction des tuyaux REGID Ecroulement
des maisons
5
3
Graphique 30: Dégâts souvent
enregistrés
De ce graphique, nous constatons que les dégâts
souvent enregistrés dans la ville de Bukavu
sont : perte en vie humaine avec affirmation de 5
autorités, destruction des maisons (5), dégâts
matériels (3), destruction des tuyaux de REGIDESO (1) et parfois
l'écroulement des maisons (1).
10,5%
16,3%
4,7%
1,2%
3,5%
5,8%
valeur des dégâts
58,1%
Non réponse Moins de 500 De 500 à 1000 De 1000
à 1500 De 1500 à 2000 De 2000 à 2500 De 2500 à 3000
3000 et plus
Graphique 31: Valeur en $ des dégâts
enregistrés
la majorité des répondants n'ont pas
donnés de valeur des dégâts enregistrés par manque
de moyen d'estimation, 16,3% estiment que la valeur des dégâts est
moins de 500$, 10,5% de nos enquêtés estiment que les
dégâts enregistrés est compris entre 500$ et 1000$, 5,8%
estiment que c'est entre 2500$ et 3000$, 4,7% estiment que c'est entre 1000 et
1500$, 3,5% estiment que c'est entre 3000$ et plus et 1,2% pensent que la
valeur des dégâts enregistrés en compris entre 1500$ et
2000$.
10,0%
7,5%
7,5%
5,0% 2,5%
32,5%
Tableau d'effectifs : Nb. cit.
35,0%
Choléra Paludisme Fièvre typhoide Hypertension
Rougeole Grippe
Ne sais pas
Graphique 35: Types des maladies
46
perte en vie humaine
non
66,3%
Non réponse 4,7%
oui
29,1%
Graphique 32: Avoir enregistré de cas de perte en
vie humaine
nombre
Non réponse 70,9%
val = 1
2,3%
3,5%
3,5%
10,5%
9,3%
val = 2
val = 3
val = 4
val = 5
Graphique 33: Nombre de personnes mortes
La majorité des répondants (66,3%) ont dit non a
la question : « avez-vous enregistré de cas de perte en vie humaine
» mais une petite proportion a ne pas prendre à la legère,
29,1% de nos répondants acceptent avoir enregistrés de cas de
mort lors d'une catastrophe naturelle, répartis aux différentes
valeur dont 3,5% pour une personne morte, 10,5% pour 2 personnes mortes, 9,3%
pour trois personnes mortes, 2,3% pour une valeur de quatre personne morte et
3,5% pour la valeur de cinq personnes mortes lors d'une catastrophe
naturelle.
oui 36,0%
non
maladies observées
64,0%
Graphique 34: Maladies observées
47
36% de nos répondants affirment avoir observées
des maladies/épidémies lors catastrophes naturelles dans leur
quartier et 64% ignore la présence des maladies/épidémies
dans leur quartier lors d'une catastrophe naturelle. Les maladies les plus
observées dans les différents quartiers sont : le choléra
(35,9%), le paludisme (33,3%), la fièvre typhoïde (10,3%),
l'hypertension et la rougeole (7,7% chacune) et 5,1% pour la grippe.
cas de disparus et nombre de cas
Non réponse 1 à 5 personnes
6 à 10 personnes 11 à 15 personnes
16 et plus
78,9%
10,5% 10,5%
oui
97,9%
non
2,1%
Graphique 36: Cas de disparus et nombre après
catastrophe naturelle
La dépendance est très significative. chi2 =
82,76, ddl = 3, 1-p = >99,99%. On peut conclure
que l'acceptation ou le refus d'avoir enregistré de cas
de disparus lors d'une catastrophe naturelle influence les nombres de personnes
disparues.
Pour nos enquêtés qui acceptent qu'il ya eu de cas
de disparus enregistré dans leur
quartier/commune, 78,9% de répondants estiment que le
nombre est compris entre 1 à 5 personnes disparues, 10,5% estiment que
c'est autour de 6 à 10 personnes disparues et le même pourcentage
(10,5%) estiment que c'est au-delà de 16 personnes disparus lors de la
dernière catastrophe naturelle. Seulement 2,1% de ceux qui n'ont pas
accepté le cas de personnes disparus, ont dit avoir écouté
à la radio qu'il ya eu plus de 16 morts lors de la dernière
catastrophe naturelle.
destruction des marchés 25,2%
Destruction des routes et parcelles
ne sais pas
Destruction des réseaux d'énergie
électrique
1,6%
domages économiques
25,2%
48,0%
Graphique 37: Dommages économiques causé
par une catastrophe naturelle
Ce graphique nous montre que 48% de dommages économiques
causé par une catastrophe
naturelle dans la ville de Bukavu est la destruction des routes
et parcelles (maisons), la
48
destruction des marchés et des réseaux
d'énergie électrique viennent à la position suivante avec
25% par chaque dommage économique.
3.1.4. RESULTATS EN RAPPORT AVEC L'ANALYSE DES STRATEGIES
LOCALES DE GESTION DES CATASTROPHES
11,6%
Oui
Existance d'un plan de contingence
54,7%
Non
Ne sais pas
33,7%
Graphique 38: Existence d'un plan de contingence dans le
quartier
La majorité de nos répondants affirment qu'il
n'existe pas un plan de contingence dans leur
milieu, néanmoins 11,6% affirment l'existence d'un plan de
contingence et 33,7% ignorent l'existence d'un plan de contingence dans le
milieu.
44,4%
5,6%
5,6%
Tableau d'effectifs : Nb. cit.
27,8%
16,7%
Construction sur les sites propres
Réboisement
Sensibilisation sur les constructions anarchiques
Réfection des caniveaux et routes
Ne sais pas
Graphique 39: Actions dans ce plan de
contingence
Partant de ce graphique, Les actions répertoriées
par la population localement dans le plan de
contingence sont : la construction sur les sites propres à
la construction (27%), le reboisement (16,7%), la sensibilisation sur les
constructions anarchiques (5,6%) et réfection des caniveaux et routes
(5,6%)
49
6,5%
9,7%
6,5%
6,5%
9,7%
6,5%
9,7%
Tableau d'effectifs : Nb. cit.
19,4%
12,9%
Ne sais pas
Construire sur les sites propres
Mur de soutenement
Mettre de sac autour de ravin ou canivaux
Prévenir les catastrophes
Sensibilisation de la population
Avoir ce plan de contingence
12,9% Contrôler les constructions anarchiques
Planter des arbres anti-erosifs
Sauve qui peut
Graphique 40: Mesures locales pour réduire les
risques naturels
Les mesures prioritaires locales à prendre pour
réduire les risques naturels selon nos enquêtés
sont : construire sur les sites propres (12,9%), construire de
mur de soutènement des parcelles (12,9%), mettre de sac autour de ravin
et/ou caniveaux (9,7%), prévenir les catastrophes (9,7%),
sensibilisation de la population sur système d'alerte (9,7%), avoir un
plan de contingence (6,5%), contrôler les constructions anarchiques
(6,5%), planter des arbres anti-erosifs (6,5%) et sauve qui peut être
sauvé (6,5%).
7,0%
10,5%
64,0%
18,6%
sensibilisation de la population sur la gestion des risques et
prévention affaire du gouvernement
avoir de système d'alerte précoce abandonner des
endroits en danger
Graphique 41: Meilleur Stratégie pour
réduire les risques naturels
Nous remarquons que 64% de nos répondants optent pour
une sensibilisation de la population sur la gestion des risques et
prévention des catastrophes naturelles comme meilleure stratégie
de réduction des risques naturels, 10,5% pensent que la stratégie
est l'affaire du gouvernement, 7% disent qu'avoir des systèmes d'alerte
précoce est la meilleure stratégie et 18,6% trouvent bon
d'abandonner des endroits en danger comme une stratégie efficace.
50
Tableau d'effectifs : Nb. cit.
1
1
4
2
1
1 1
1 2
délocalisation des populations
arrêts de vente des parcelles sur les sites impropres
à la constructi
créer un nouveau lotissement pour les victimes
eviter de construire sur des sites impropres à la
construction
Implication de l'état pour lutter contre les
constructions anarchiques
interdir la construction sur les sites à haut risque
l'état congolais doit prendre ses
responsabilités en main
la prévention et la sensibilisation
nouveaux lotissements
Pacifier les milieux ruraux
Graphique 42: Meilleur solution à prendre pour la
RRC
Contrairement aux populations ordinaires, la majorité des
autorités politico-administratives de
la ville de Bukavu, pensent que la meilleur solution serait la
délocalisation des populations (4), éviter de construire sur des
sites impropres à la construction (2), des actions de prévention
et sensibilisation (2), pacifier les milieux ruraux (1) etc.
Tableau d'effectifs : Nb. cit.
Délocalisation
N'autorise pas la construction sur des sites impropres
Prendre ses responsabilités
Construire des maisons pour nous
Elargir la ville
Faire une étude des sites impropres à la
construction
Mettre en place des services de gestion de catastrophe
naturelle
Réboisement
Sécuriser les villages
Sensibiliser la population
Vulgariser les textes reglémentant d'habitat
3,5% 3,5%
3,5%
3,5%
3,5%
3,5%
5,3%
5,3%
36,8%
15,8%
15,8%
Graphique 43: Souhait de la population auprès du
gouvernement congolais
Le souhait de la majorité de nos répondants que
le gouvernement congolais devrait faire pour eux est la délocalisation
(36,8%), que l'état n'autorise pas la construction sur des sites
à risques (15,8%), que l'état puisse prendre ses
responsabilités en mains (15,3%) et que l'état puisse
élargir la ville (5,3%).
51
1.2 DISCUSSION DES RESULTAS
Nous constatons que les populations de la ville de Bukavu ont
des connaissances considérables sur les catastrophes naturelles et sont
conscientes aux risques naturels auxquels sont exposés, contrairement
à l'idée de départ que l'ignorance, la négligence
et le non conscient des populations qui favorisait la gravité des
catastrophes naturelles. Aussi Diverses attitudes sont observées de la
part des populations en rapport avec les catastrophes naturelles telle que nous
prouve nos résultats.
Si l'on considère les résultats liés
à l'objectif 1 et en partant de la connaissance des risques tout
d'abord, le résultat du graphique 4 prouve que le glissement de terrain,
le tremblement de terre et les inondations sont des principales catastrophes
naturelles pouvant causer des dommages à des familles dans la ville de
Bukavu avec un accent sur le glissement de terrain (56,3%) touchant plus la
population étant donné que la ville de Bukavu à un relief
à forte pente causant des éboulements, des érosions et
écroulement des différents quartiers de la ville surtout pendant
la saison pluvieuse comme le souligne Sadiki (2010). C'est dans ce sens que
Tréfois (2002) enrichit l'idée par l'aspect des pluies abondantes
et répétées, même de faible intensité, qui
contribuent à la modification des propriétés
géotechniques des sols et augmenter la pression hydrostatique de l'eau
dans les massifs perméables, favorisant ou provoquant les glissements de
terrain et les inondations (Tréfois et al. 2002).
Une très grande majorité de nos
répondants estime que leur vie, leur famille, leurs biens sont en danger
en cas de catastrophe naturelle, et c'est sans distinction dans la
communauté. 83,7% de nos répondants confirment en effet que toute
la population est égale en termes de risques de dommages liés
à une catastrophe naturelle. On constante que l'action immédiate
que prend la population de la ville de Bukavu après une catastrophe
naturelle est la reconstruction sur le même lieu où il ya eu
catastrophe naturelle 51,2% affirment et peu des victimes abandonnent le milieu
soit 27,9% seulement de nos répondants. Les populations de Bukavu
étant pauvres essayent de développer quelques mécanismes
de sécurité familiale pour réduire les risques naturels
auxquels sont exposées comme par exemple construire sur les sites
propres, construire de mur de soutènement autour des parcelles en danger
jugé par la majorité de nos répondants.
Cette hypothèse est confirmée par Robert
Holzmann et al (2000) qui arrivent aux résultats selon lesquels il
existe un lien entre la pauvreté et la vulnérabilité car,
les pauvres courent généralement plus de risques mais n'ont qu'un
accès limité à des instruments qui leur permettraient de
gérer leurs risques. D'où il est important de choisir les
mécanismes de
52
protection sociale qui réduisent leur
vulnérabilité et leur donne le moyen de sortir de la
pauvreté.
En rapport avec notre deuxième objectif, nos
résultats nous montre que des pertes en vie humaines, les disparus, les
blessés, les destructions des maisons, les dégâts
matériels, destruction des tuyaux de REGIDESO, destruction des routes et
des parcelles sont les principaux dégâts souvent
enregistrés lors d'une catastrophe naturelle dans la ville de Bukavu.
29,1% de nos répondants affirment avoir enregistrés de cas de
perte en vie humaine variant selon la gravité de la catastrophe
naturelle. Différentes maladies sont aussi observées dans les
différents quartiers de la ville après une catastrophe naturelle
dont les plus cités sont le choléra (35,9%), le paludisme
(33,3%), la rougeole (7,7%) etc. Etant les effets socio-économiques
remarqués à Bukavu qui dépendent d'un type à un
autre de catastrophe naturelle, cette hypothèse est confirmée par
Symoens (1989) qui arrive aux résultats selon lesquels, les catastrophes
naturelles constituent un important problème en milieu urbain, des
milliers de mort, innombrables blessés, destruction des infrastructures
avec répercussions au plan de santé mentale. La SIPC (2006)
enrichit en montrant que les désastres naturels ont des
répercussions sur 225 millions de personnes (morts, blessés,
sans-abris, déplacés, disparus) en moyenne chaque année,
dont 98% se trouvent dans un PED.
Concernant notre troisième objectif, La
stratégie optée par la majorité de nos répondants
(64%) est la sensibilisation de la population sur la gestion des risques et
prévention des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.
53
CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES
ET PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES DANS LA VILLE DE BUKAVU
4.1 JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE
Cette stratégie vise les communautés
vulnérables qui vivent dans la ville de Bukavu
les plus exposées aux catastrophes naturelles. Comme il
est très difficile d'empêcher les catastrophes naturelles ou
d'influer sur elles, le programme cherche surtout à prévenir et
réduire la vulnérabilité des populations aux catastrophes
naturelles.
Les catastrophes naturelles comme les tremblements de terre,
les inondations, et les glissements de terrains peuvent mettre en péril
tous ceux qui se trouvent sur leur passage et les populations les plus pauvres
sont généralement les plus touchées parce qu'elles ont
tendance à vivre en plus grand nombre dans des logements mal construits
sur des terres exposées (ECHO, 2004). On estime que 97% des
décès liés aux catastrophes naturelles, surviennent dans
les pays en développement. La perte économique subie par ces pays
sous l'effet des catastrophes naturelles (en pourcentage du produit
intérieur brut) dépasse en outre de beaucoup celle
enregistrée dans les pays développés.
La réduction des risques de catastrophes naturelles
comprend toutes les activités qui sont mises en oeuvre dont la
prévention, la préparation et la mitigation. Ce concept
désigne également une approche globale qui vise à
encourager la prise en compte de mesures de réduction des risques
à toutes les étapes de la gestion des catastrophes (Croix-Rouge
française, 2009).
4.2 OBJECTIFS
L'objectif global de cette stratégie est de sensibiliser
la population sur la gestion des risques et
de prévention des catastrophes naturelles.
Cette stratégie a comme objectif spécifique de
réduire la vulnérabilité et de renforcer les
capacités à s'adapter, à résister et à se
relever après une catastrophe.
4.3 ACTIONS PRIORITAIRES
S'appuyant sur les travaux de la conférence mondiale sur
la prévention des
catastrophes naturelles de Hyogo en 2005 et en guidant notre
choix d'intervention au regard des besoins des populations
bénéficiaires qui sont considérées comme des
acteurs qui tentent, au travers de diverses initiatives et stratégies,
de réduire leur propre vulnérabilité physique et
socio-économique. Nous retenons trois priorités suivantes :
- Renforcer des capacités institutionnelles de
préparation face aux risques et de gestion locale des catastrophes
naturelles;
54
- Mettre en place des systèmes et des outils de gestion
locale des catastrophes naturelles - Améliorer la connaissance, les
stratégies locales et les capacités de la communauté
à se préparer et à agir en cas d'une catastrophe
naturelle.
4.3.1 Renforcement des capacités institutionnelles
de préparation face aux risques et de gestion locale des catastrophes
naturelles
Les acteurs institutionnels de la gestion des catastrophes
doivent être renforcés des capacités
afin de leur permettre de remplir la fonction qui leur est
confiée. Qu'il s'agisse des autorités locales (étatiques),
des comités de gestion des catastrophes, les organisations non
gouvernementales, pour participer à un système coordonné
de gestion des risques dans lequel chaque institution joue de façon
adéquate son rôle.
Les activités mises en place sont :
> Formation en gestion des catastrophes (prévention,
préparation et réponse) ;
> Création et formation de comités locaux de
préparation et de réponse d'urgence ;
> Dotation de matériel de communication et/ou de
réponse (kits d'urgence, de premiers secours, etc).
4.3.2 Mettre en place des systèmes et des outils de
gestion locale des catastrophes naturelles
Les instruments développés pour la population et/ou
avec les autorités, elles visent soit à
atténuer les impacts d'une catastrophe en
développant et testant des systèmes d'alerte, soit à
caractériser le risque, la vulnérabilité des
communautés et leurs capacités de réponse à travers
des outils cartographiques. Ils visent également à organiser la
réponse locale en cas d'urgence à travers la définition de
plans d'urgence et de contingence.
Ainsi, les activités concernent :
> Cartographie communautaire des risques ;
> Organisation de la communauté en cas d'alerte et
d'évacuation ;
> Elaboration de plans d'urgence et de contingence ;
> Mise en place de systèmes d'alerte et de
communication.
> Travaux visant à atténuer les effets des
catastrophes (reboisement, construction de
murs de protection...)
4.3.3 Améliorer la connaissance, les
stratégies locales et les capacités de la communauté
à se préparer et à agir en cas d'une catastrophe
naturelle.
Comprendre et connaître son environnement, les risques
auxquels il faut se préparer, les mesures à adopter pour y faire
face, les moyens de se protéger contribuent à accroître la
résilience des populations. Le programme contribue à informer le
grand public, à éduquer aux
55
risques afin de développer des connaissances sur la
gestion des risques visant à un changement d'attitudes et de pratiques.
La sensibilisation de l'opinion publique sur la gestion des risques et de
prévention des catastrophes naturelles peut être accrue par la
diffusion d'informations sur les risques de catastrophes aux autorités
compétentes et aux populations locales, dans le but de donner aux
personnes concernées la possibilité de se protéger et de
rendre leurs moyens de subsistance plus résilients aux catastrophes. Les
médias peuvent jouer un rôle important à cet
égard.
Les activités menées peuvent être :
? Campagnes de sensibilisation des populations aux moyens de
se préparer et se protéger, éducation des enfants ;
? Création de matériel d'information,
d'éducation et de communication ;
? Formation de publics cibles aux risques : journalistes,
personnels de santé, enseignants, autorités administratives ;
? Organisation et/ou participation à des ateliers
d'échanges de bonnes pratiques et élaboration de supports de
capitalisation.
? Contribuer à la facilitation de l'accès
à l'information sur les risques naturels, en particulier pour les
populations des zones à haut risque.
4.4 MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME
Le gouvernement provincial du Sud-Kivu porte la
responsabilité directe de la mise en oeuvre de ce programme en
exploitant sa vaste expérience en matière de catastrophes
naturelles. Le gouvernement provincial du Sud-Kivu exécutera ce
programme avec la participation d'autres partenaires au développement
tels que les agences du système des Nations Unies, les ONG, le secteur
privé, la société civile, les confessions religieuses,
etc. la mise en oeuvre de ce programme exige
le renforcement des capacités institutionnelles et humaines des
exécutifs provinciaux, de ses partenaires non étatiques et de la
populations.
La ville de Bukavu étant située dans des
régions exposées aux catastrophes naturelles, qui sont de plus en
plus graves et fréquentes comme nous prouvent nos résultats et
doit donc subir de manière excessive les lourdes conséquences sur
le plan économique, social et environnemental. Les acteurs doivent
entreprendre de renforcer leurs dispositifs pour mieux gérer les
catastrophes naturelles et dans le but de améliorer les capacités
provinciales d'atténuation des effets des catastrophes, de planification
et d'alerte rapide, à sensibiliser l'opinion publique à la
prévention des catastrophes naturelles, à encourager la formation
de partenariats interdisciplinaires et à intégrer la gestion des
risques dans les processus de
56
planification nationale, et à accroître les
capacités dont ils disposent pour prévoir les situations
d'urgence.
4.5 MESURE DE FINANCEMENT
Le défi à relever ensemble, demeure celui de la
mobilisation des ressources pour la mise en oeuvre de ce programme.
L'engagement de l'état congolais reste la condition première pour
réussir toute politique de mobilisation de fonds ou autres ressources.
La province du Sud-Kivu devrait entreprendre des actions ci-après, afin
de mobiliser les ressources nécessaires pour appuyer la mise en oeuvre
du présent programme.
- Procéder à l'inventaire des différentes
sources existantes ou dont la province dispose en vue d'une mobilisation des
ressources pour le programme ;
- Encourager des partenariats public-privé (PPP) qui
aide à diminuer le coût de réalisation des
différentes actions du programme et donne la possibilité au
pouvoir
public d'acquiert des nouvelles techniques mais aussi
échange des savoir faires ;
- Promouvoir un environnement propice à l'instauration
d'une culture de l'assurance des biens dans la province du Sud-Kivu ;
- Recourir aux financements extérieurs pour
réaliser les actions entreprises dans le programme auprès des
organisations nationaux, régionaux et internationaux.
4.6 SUIVI ET EVALUATION
La mise en oeuvre de ce programme requiert aussi la mise en
place d'un système de suivi régulier pour chacun des axes
d'intervention stratégiques retenus. Ceci implique notamment de :
- S'assurer si les financements nécessaires sont
disponibles pour les réalisations des actions prioritaires retenues ;
- Les actons prévues se réalisent de façon
satisfaisante dans le temps.
L'évaluation du programme consistera à comparer
les résultats obtenus avec l'objectif fixé initialement, à
expliquer les écarts constatés et à proposer des mesures
correctives.
57
CONCLUSION
Nos questions de départ concernaient les attitudes et
perceptions des populations de Bukavu sur les catastrophes naturelles : quels
sont les effets socio-économiques et quelles pistes stratégiques
adéquates proposer pour un renforcement efficient de gestion de risques
et prévention des catastrophes naturelles. A ce propos, la grande
tâche, revient au gouvernement congolais et ses différents
partenaires pour la mise en oeuvre de la dite stratégie.
Mises à part l'introduction générale et
la conclusion, ce travail comporte quatre chapitres.
Dans le premier chapitre, nous présentons d'une
manière générale les catastrophes naturelles en
développant respectivement la classification et typologie des
catastrophes naturelles avec d'exemples et leurs conséquence ; des
conséquences des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu et la
vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain. Nous y
présentons aussi les attitudes des populations en cas des catastrophes
naturelles ; l'évaluation des risques ; la gestion des catastrophes
naturelles et un regard sur les manifestations des catastrophes naturelles dans
la ville de Bukavu.
Dans le deuxième chapitre, par contre, nous mettons en
exergue la méthodologie que nous avons utilisée pour
l'élaboration de ce travail. Nous y avons commencé par la
présentation de notre site de recherche suivie de méthodes et
matériels utilisés. Ensuite nous avons parlé de variables
et les indicateurs de notre étude et de la méthode
d'échantillonnage utilisée en insistant sur la taille de
l'échantillon pour sa détermination. Enfin, nous avons
précisé comment les données étaient analysés
et traités.
Dans le troisième chapitre, partant des
résultats de nos investigations sur terrain, nous avons abordé le
point en rapport avec la connaissance de risques et de système de
gestion de catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu, un autre point sur
des attitudes vis-à-vis des catastrophes naturelles et aussi de
pratiques vis-à-vis des catastrophes naturelles. Nous y abordons aussi
les effets socio-économiques que causent les catastrophes naturelles
dans la ville de Bukavu et nous terminons ce chapitre en abordant une petite
analyse des stratégies locales de gestion des catastrophes naturelles,
à savoir la sensibilisation de la population sur la gestion des risques
et prévention. Celle-ci apparaît comme étant la meilleur
stratégie optée par la majorité des
enquêtés.
Dans le quatrième chapitre, enfin, nous proposons une
voie de renforcement de gestion des risques naturels et de prévention
susceptible d'être mise en place aussi bien par le gouvernement congolais
en général et/ou provincial du Sud-Kivu en particulier, en
partenariat avec les autres acteurs intervenants dans le domaine.
58
Au terme de cette étude, nos trois hypothèses de
départ ont été confirmées et, constatons que,
malgré la vulnérabilité manifeste de la population de
Bukavu face aux catastrophes naturelles, la contrainte, dans plusieurs cas, de
rester sur les mêmes endroits à haut risque après une
catastrophe naturelle, sans un système d'alerte précoce et
d'autres moyens de prévenir les catastrophes, sans être
délocaliser ni indemniser comme cela été le cas des
populations dans les trois communes de la ville de Bukavu, les populations sont
abandonnés à eux-mêmes. Elles sont exposées à
une multitude de risques naturels (glissement de terrain, inondation,
tremblement de terre) qui sont à la base à des
conséquences graves.
En effet, Contrairement à certains auteurs qui pensent
que les populations ne sont pas conscientes des dangers des catastrophes
naturelles, nous trouvons que les populations de Bukavu ont des connaissances
considérables sur les catastrophes naturelles et sont conscientes aux
risques naturels auxquels sont exposées. Alors que les gouvernants
estiment que les populations ne sont pas prêtes à appuyer les
actions de gestion des catastrophes, nous trouvons que parmi les principaux
acteurs intervenants dans la gestion des catastrophes à Bukavu, les
ménages sont considérés comme acteur majeur pendant et
après une catastrophe naturelle surtout lors d'évacuation.
Dans ce contexte, nous estimons que l'adoption de cette
stratégie des gestions des risques et de prévention,
contribuerait énormément à la réduction de risque
de catastrophe naturelle dans la ville de Bukavu mais aussi aux effets
socio-économiques.
Notre étude a montré que dans la ville de
Bukavu, en générale, et dans les différentes communes, en
particulier, les populations victimes d'une catastrophe naturelle ou celles
habitants dans les sites à haut risque ne sont pas connues avec
précision. Cette imprécision ne peut, en aucun cas, permettre de
développer un programme avec un budget précis et des objectifs
plus réalistes. C'est ainsi que nous pensons dans notre stratégie
qu'il serait nécessaire de faire la cartographie des zones à
risques et un recensement des populations victimes dans les trois communes de
la ville de Bukavu.
Finalement, nous devons reconnaître que ce travail n'est
qu'un essai parmi tant d'autres possibles et qu'à cette étape,
nous ne pouvons pas prétendre avoir épuisé un sujet aussi
complexe. Néanmoins, nous sommes convaincu d'avoir amorcé une
réflexion qui mériterait bien d'être
complétée par l'apport d'autres chercheurs
intéressés par cet élément marquant ces
dernières années et à présent l'actualité
mondiale (catastrophe naturelle).
59
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s.é.s.l. 1992
34.
http://ecologie.nature.free.fr
61
ANNEXE
A
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
« Bonjour ! Je m'appelle MUHARANYI BAGULA Christian, suis
étudiant en deuxième année de licence en Planification
régionale à l'ISDR/Bukavu. Dans le cadre de notre mémoire
portant sur « attitudes et perceptions des populations sur les
catastrophes naturelles. Cas de la ville de Bukavu », nous vous
sollicitons votre contribution en répondant aux nos questions. Les
informations que vous donnez sont confidentielles et ne seront utilisées
que dans le cadre de cette étude. Votre participation est volontaire et
nous vous remercions d'avance pour la compréhension.
00. INFORMATIONS GENERALES
Nom de l'enquêteur : MUHARANYI BAGULA Christian
|
Ville : Bukavu
|
Commune :
|
Quartier :
|
Numéro du ménage :
|
Date visite
|
de
|
la
|
Début de l'interview
|
Fin de l'interview
|
Résultat
|
|
|
|
|
|
|
Code résultat :
Questionnaire complété = 1
Questionnaire incomplet = 2
01. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
1) sexe du répondant : 1. Masculin ; 2. Féminin
2) pouvez-vous me dire quel âge avez-vous ?
1. 18 - 25 ans ; 2. 26 - 35
ans ; 3. 36 - 45 ans ; 4. 46 et plus ;
5. Ne sais pas
3) quel est votre statut marital ?
1. célibataire ; 2.
Marié ; 3. Séparé ou
divorcé ; 4. Veuf/veuve
4) quel est votre niveau scolaire ?
1. aucun ; 2. Etudes primaires
; 3. Etudes secondaires, 4. Université
; 5. Autre à préciser
5) quelles est votre occupation actuelle ?
1. travail salarié ;
2. Agriculture/élevage/pêche ; 3.
Commerçant ; 4. Journalier, petits
métiers ; 5. Artisanat ; 6. Petit
commerce ; 7. Pas de travail ; 8. Autre
à préciser
B
02. CONNAISSANCES DES RISQUES DE CATASTROPHES
NATURELLES ET DES SYSTEMES DE GESTION DES RISQUES
06) Quels sont les principales catastrophes naturelles
fréquentes dans votre quartier pouvant causer des dommages à
votre famille ?
N°
|
Catastrophes naturelles
|
Oui ou Non
|
Fréquence depuis les 5 dernières années
|
Gravité
|
1
|
Inondations
|
|
|
|
2
|
Sécheresse
|
|
|
|
3
|
Glissement de terrain
|
|
|
|
4
|
Tremblement de terre
|
|
|
|
5
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Epidémies
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Fréquence : 1. une fois ; 2. 2 fois ; 3.
3 fois ; 4. 4 fois ; 5. 5 fois et plus Gravité : 1.
Faible ; 2. Moyen ; 3. Grave ; 4. Très grave
07) Qui, dans la communauté, est plus susceptible de
souffrir d'une catastrophe ?
1. tout le monde dans la communauté ;
2. Les femmes ; 3. Les enfants ; 4.
Les personnes âgées ; 5. Les personnes
handicapées ; 7. Ne sais pas
08) Pensez-vous qu'il est possible de prévenir les
catastrophes naturelles ? 1. Oui ; 2. Non ;
3. Ne sais pas
09) si Oui, Comment?
10) Quels sont les signes qui pourraient annoncer
l'arrivée d'une catastrophe naturelle ou mettre en alerte votre quartier
?
1.
2.
3.
4.
11) Existe-t-il un plan de gestion des catastrophes de votre
commune et/ou quartier 1. Oui ; 2. Non ;
3. Ne sais pas
12) quels sont les acteurs qui intervient dans le domaine de la
gestion des risques de catastrophes naturelles (prévention, secours,
etc.) dans votre commune et/ou quartier ?
1. l'état ; 2. ONG
Internationale ; 3. Associations locales ; 4.
Autres à préciser ; 5. Ne sais
pas.
13) y a-t-il un plan de contingence dans votre commune ?
1. Oui ; 2. Non ; 3. Ne sais
pas
14) Si oui, quelles sont les actions ;
15) Si non, quelles sont les mesures ?
C
0.3 ATTITUDES VIS-A-VIS DES RIQUES DE CATASTROPHES
NATURELLES ET DES SYSTEMES DE GESTION DES RISQUES
16) Avoir un plan d'évacuation me donne confiance en cas
de catastrophes naturelle ? 1. Accord total ; 2.
Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
17) Les opérations d'évacuation
gérées par la protection civile me donnent confiance 1.
Accord total ; 2. Accord partiel ; 3.
Indifférent ; 4. Désaccord partiel ;
5. Total désaccord
18) En cas d'une catastrophe naturelle, je ne m'inquiète
pas, c'est toujours la même chose, rien ne se passe
1. Accord total ; 2. Accord
partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
19) Avoir un système d'alerte précoce me
tranquilliserait face aux menaces 1. Accord total ; 2.
Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
20) Dans ma famille, nous avons peur parce que nous ne savons
pas quoi faire au moment d'une catastrophe naturelle.
1. Accord total ; 2. Accord
partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
21) Je fais confiance aux messages diffusés à la
Radio sur les menaces de catastrophes naturelles
1. Accord total ; 2. Accord
partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
22) Je me sens/sentirais plus sûr si la CRH ou autre
groupe formé nous dirigeait au moment de l'évacuation
1. Accord total ; 2. Accord
partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
23) Le système d'Arlette précoce traditionnel mis
en place par la communauté me donne confiance
1. Accord total ; 2. Accord
partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
24) Je pense que suis responsable des dégâts
causés par certaines catastrophes naturelles 1. Accord
total ; 2. Accord partiel ; 3.
Indifférent ; 4. Désaccord partiel ;
5. Total désaccord
25) Au cours des dernières catastrophes j'ai compris que
je peux faire beaucoup pour réduire mes pertes
1. Accord total ; 2. Accord
partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
26) La participation des femmes dans des brigades d'intervention
ma donne confiance 1. Accord total ; 2.
Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
27) Un message d'alerte provenant d'une autorité
religieuse est plus sérieux qu'un message provenant de la Radio, TV
1. Accord total ; 2. Accord
partiel ; 3. Indifférent ; 4.
Désaccord partiel ; 5. Total
désaccord
D
04. PRATIQUES VIS-A-VIS DES RISQUES DE CATASTROPHES
NATURELLES ET DES SYSTEMES DE GESTION DES RISQUES
28) a) Dans la communauté, en cas des catastrophes
naturelles l'évacuation est dirigé par :
1. comité d'évacuation ;
2. La mairie ; 3. Les représentants
religieux ; 4. Le chef de ménage ;
5. Les organisations; 6.
Autres
b) dans la famille, en cas des catastrophes naturelles
l'évacuation est dirigé par :
1. père ; 2.
Mère ; 3. Les personnes les plus
âgées ; 4. Tout le monde ; 5.
Personne ;
29) Qu'est-ce que vous avez fait immédiatement
après la dernière catastrophe naturelle ? 1.
appeler les autorités ; 2. Abandonner le
milieu ; 3. Reconstruire sur le même lieu;
4. N'a rien fait ; 5. Autres à
préciser
30) les différents intervenants dans les catastrophes
sont-ils venus en aide ? 1. Oui ; 2. Non
31) si Oui, en quoi ?
1. Vivres ; 2. Non vivres ; 3. Stock en médicament ; 4.
Construction 5. Autres à préciser
32) Est-ce que toute la communauté reçoit des
messages d'alerte ? 1. oui ; 2. Non ;
3. Ne sais pas
33) Qu'est ce que vous faites pour limiter les dommages des
catastrophes naturelles dans le futur ?
1. je vais changer mes habitudes ; 2.
Je ne peux rien faire ; 3. J'ai confiance en dieu qui
me protège ; 4. Ne sais pas ; 5.
Autres à préciser
05 EFFETS SOCIO-ECONOMIQUE DES CATASTROPHES
NATURELLES
34) Avez-vous un jour été toucher par une
catastrophe naturelle ? 1. Oui ; 2. Non
35) Si Oui, quel type de catastrophe naturelle ?
36) Avez-vous enregistré des dégâts
matériels ? 1. oui ; 2. Non
37) Si oui, quoi par exemple ?
1. maison détruite ; 2. Biens ménagères ;
3. Rien ; 4. Autres à préciser
38) De quelle valeur ?
39) a) Avez-vous enregistré des cas de perte en vie
humaine ou des blessés ? 1. oui ; 2. Non
b) Si oui, combien ?
E
40) a) Y a-t-il des maladies/épidémies
observées lors des catastrophes naturelles dans votre quartier? 1. oui ;
2. Non
b) Si oui, lesquelles ?
41) a) Y a-t-il des disparus lors des catastrophes naturelles
dans votre quartier ? 1.Oui ; 2. Non b) Si oui, combien de cas savez-vous ?
1. 1 à 5 personnes ; 2. 6 à 10 personnes ; 3. 11
à 15 personnes ; 4. 16 et plus
42) Quels sont les dommages économiques que peut
créer une catastrophes naturelles ?
1. destruction des marchés ; 2. Destruction des routes ;
3. Destruction des réseaux d'énergie
électrique ; 4. Autres à préciser
43) Où part les victimes des catastrophes naturelles ?
1. chez le voisin ; 2. Camps construit par l'état ; 3.
Reconstruction sur le même endroit ; 4. Autres à
préciser
44) Quel est la meilleure stratégie pour réduire
les risques dus aux catastrophes naturelles ?
1. créer une unité de gestion des risques et
prévention des catastrophes
2. affaire du gouvernement
3. avoir de système d'alerte précoce
4. abandonner des endroits en danger
5. autres à préciser
45) que souhaiteriez-vous que le gouvernement fasse pour vous
?
F
GUIDE D'INTERVIEW ADRESSE AUX AUTORITES
POLITICO ADMINISTRATIVES DE LA VILLE DE BUKAVU
« Bonjour ! Je m'appelle MUHARANYI BAGULA Christian, suis
étudiant en deuxième année de licence en Planification
régionale à l'ISDR/Bukavu. Dans le cadre de mon mémoire,
je mène les recherches portant sur les attitudes et perceptions
des populations sur les catastrophes naturelles. Cas de la ville de Bukavu.
Les informations que vous donnez sont confidentielles et ne seront
utilisées que dans le cadre de cette étude. Votre participation
est volontaire et nous vous remercions d'avance pour la
compréhension.
0.1 INFORMATIONS GENERALES
Nom de l'enquêteur : MUHARANYI BAGULA Christian
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Ville : Bukavu
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Commune :
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Quartier :
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Date visite
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de
|
la
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Début de l'interview
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Fin de l'interview
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Résultat
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Code résultat :
Questionnaire complété = 1 Questionnaire incomplet
= 2
1) sexe du répondant : 1. Masculin ; 2. Féminin
2) pouvez-vous me dire quel âge avez-vous ?
2. 18 - 25 ans ; 2. 26 - 35
ans ; 3. 36 - 45 ans ; 4. 46 et plus ;
5. Ne sais pas
3) quel est votre statut marital ?
1. célibataire ; 2.
Marié ; 3. Séparé ou
divorcé ; 4. Veuf/veuve
4) quel est votre niveau scolaire ?
1. aucun ; 2. Etudes primaires
; 3. Etudes secondaires, 4. Université
; 5. Autre à préciser
5) Dans quel service travaillez-vous ?
G
02. QUESTIONS SUR LES CATASTROPHES NATURELLES DANS LA
VILLE DE BUKAVU
1) Votre commune/Ville est-elle affectée par la
catastrophe naturelle ? 1. Oui ; 2. Non
Si Oui, lesquelles
2) a) En cas de catastrophes, vos administrés sont-ils
délocalisés ou restés en ce même lieu? 1. Oui ; 2.
Non
b) Si Non ; pourquoi ?
1. pas d'argent pour l'achat de parcelles ; 2. Argent
détourné ; 3. Manque d'espace ; 4. Les populations ne veulent pas
être délocalisées
3) Quel est le site le plus touché dans votre commune
?
Pourquoi?
4) comment jugez-vous ce site face aux catastrophes ? 1. site
à reboisé ; 2. Site à laisser ; 3. Site d'habitation
5) Quelles sont les dégâts souvent constatés
dans votre commune/Ville?
6) Quel est le nombre suivant les différentes
années ?
7) Quel l'inventaire d'habitation et des personnes qui vivent
sans abris ?
a) maisons b) les sans abris .
8) Avez-vous un service d'intervention en cas de catastrophe ?
1. Oui 2. Non
Si oui, comment l'évaluez-vous?
9) Que prévoit ce service dans la réduction de
risque de catastrophes
10) selon vous, quel est la meilleure solution à
prendre pour la réduction des risques liés aux catastrophes ?
11. Selon vous, quelles seraient les responsabilités des
différents acteurs?
a. Famille
b. Commune
c. Ville
d. Province
Image 2: glissement de terrain aux îles
Philippines (
www.e-monsite.com)
H
Image 2: Le volcan Nyirangongo en ébullition,
Goma , Nord-Kivu, République Démocratique du Congo (FAO,
2012)
Image 3:Ecoulement des laves de la dernière
éruption de Nyirangongo se déversant sur la ville de Goma, (FAO,
2012)
Image 4: tsunami (
www.e-monsite.com)
Image 5: tsunami de l'Indonésie à l'Inde
Image 6: Sécheresse du sol (
www.e-monsite.com)
I
Image 7: image d'un cyclone (
www.e-monsite.com)
Image 10: Site ITFM
Image 11: Moyen de réduction
Image 8: Manifestation d'une catastrophe naturelle
à Bukavu Image 9: Construction sur des sites impropres à
la
construction dans la ville de Bukavu
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