Année académique : 2014-2015
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
B.P : 3323 / BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
Analyse Economico financière du risque et de
la rentabilité d'un projet de création d'une firme
de production et de commercialisation des champignons comestibles
(pleurotes) dans la ville de Bukavu
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de Licence en Economie
Par : MUGISHO MUBALAMA Gilbert
Option : Economie Rurale
Directeur : Prof MUSHAGALUSA NACHIGERA Gustave Codirecteur : Ass.
MUZEE KAZAMWALI Léon
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PRELUDE
« Mais vous, vous êtes la race élue, la
communauté sacerdotale du roi, la nation sainte, le peuple que Dieu
s'est acquis, pour que vous proclamiez les hauts faits de celui qui vous a
appelés des ténèbres à sa merveilleuse
lumière))
1 Pierre 2 : 9
« Prendre des mesures pour réduire les effets
possibles des risques n'est pas faire preuve de pessimisme. C'est le signe
positif d'un bon
management de projet ))
Robert Buttrick
MUGISHO MUBALAMA Gilbert
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DEDICACE
A l'Eternel Dieu tout puissant qui nous accorde cette
opportunité ;
A mes très chers parents MUBALAMA Lameck et
MAPENDO NSIMIRE pour tant de sacrifices consentis pour nous;
A vous nos frères Jean MONDO, BISIMWA Petro,
Josué CUBAKA et soeurs MWANGAZA, NABINTU Maombi, Déborah
MUGOLI avec qui nous avons partagé joies et peines familiales ;
Aux éducateurs qui ont modelé notre
personnalité ; Aux amis de lutte ;
A tous
A tous les Serviteurs de Dieu et fidèles de
l'Aumônerie Protestante de l'UEA, aux membres du Ministère du
Campus pour Christ, du Groupe Biblique Universitaire, de la
Génération
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REMERCIEMENTS
La reconnaissance est une plante éminemment africaine.
Elle dit notre être et nous fait entrer dans la dynamique du vrai
développement. En nous permettant de conduire à terme ce travail,
vous avez balisé la voie à ce qui doit primer dans notre
formation intellectuelle. Nous avons apprécié cet engagement dont
vous avez fait montre en vous rendant disponible. C'est l'heure pour nous de
vous traduire en paroles de remerciement ce que tout notre être dit clame
et proclame.
Au bout de notre parcourt harassant au sein de la
faculté des sciences économiques et de gestion, nos remerciements
vont bien sûr à Dieu le tout puissant qui est tout pour nous.
Nous exprimons notre profonde gratitude au Prof MUSHAGALUSA
NACHIGERA Gustave, pour avoir accepté la direction du présent
travail malgré ses multiples préoccupations.
Nos remerciements s'adressent également aux assistants
MUZEE KAZAMWALI, Ir. MONDO MUBALAMA Jean et MUGISHO Guerschom, pour
l'encadrement scientifique et tous les conseils qu'ils nous ont prodigué
durant la rédaction de ce travail.
Il serait ingrat de ne pas reconnaitre le soutien
matériel de notre chère institution, l'Université
Evangélique en Afrique (UEA), à travers l'Unité de
Recherche et de Vulgarisation des champignons (URVC) sans laquelle les moyens
pour la réalisation de ce travail seraient introuvables.
Nous remercions tous les enseignants auxquels nous devons le
précieux bagage acquis durant cette formation qui fut un
véritable enrichissement tant au niveau académique et
professionnel, que personnel. De même, nos meilleurs sentiments vont aux
autorités, corps académique, administratif et ouvrier de
l'Université Evangélique en Afrique qui nous ont accueillis et
nous ont toléré malgré les impondérables de la vie
durant cinq années déjà dans leurs locaux.
Nos profondes gratitudes à nos parents MUBALAMA et
NSIMIRE pour l'amour et le sacrifice consentis durant tout notre parcours,
ainsi que tous les membres de notre famille, qui ont de proche ou de loin,
participé à notre formation. Nous remercions également
tous ceux qui nous ont soutenu et supporté dans ces temps de douce
folie.
MUGISHO MUBALAMA Gilbert
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Choisie et Groupe d'intercession de l'UEA ; vont prières
et enseignements ont été pour nous un coup de pousse et une
bénédiction.
Que le Cercle de Recherche des Etudiants en Gestion et Economie
(CREGE) de l'UEA, tous nos camarades et toutes nos connaissances trouvent ici
le sentiment de notre franche gratitude pour l'appui tant moral que
matériel consenti pour la réalisation de ce travail.
Et, finalement, un grand merci à toute personne qui lira
ce travail.
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LISTE DE FIGURES
Figure n° 1 La Carte Administrative de la ville de Bukavu
Figure n° 2 Plan de construction de l'appartement
LISTE DE GRAPHIQUES
Graphique n° 1 Répartition de la population de Bukavu
selon les communes en portion
Graphique n°2 Présentation de la probabilité
de monter le projet dans 391 Jours Graphique n°3 Probabilité de
monter le projet dans 510 jours Graphique n° 4 Probabilité de
monter le projet dans 636 jours
LISTE DE TABLEAUX
Tableau n°1 Évolution de la production mondiale de
pleurote de 1975 à1990
Tableau n° 2 Rendement de pleurotes dans quelques pays (en
tonnes/année)
Tableau n° 3 Revue de la littérature empirique
Tableau n° 4 Population congolaise et
étrangère de la ville de Bukavu
Tableau n°5 Répartition de la population de la ville
de Bukavu
Tableau n° 6 Répartition de l'échantillon
à enquêter
Tableau n° 7 Plan succinct de construction d'un
bâtiment
Tableau n° 8 Présentation des coûts
d'investissements en USD
Tableau n° 9 coûts de matériels de la
production du blanc
Tableau n° 10 Coûts de la préparation de
substrat
Tableau n° 11 Récapitulations des frais à
payer dans les différentes divisions de l'Etat
Tableau n° 12 Récapitulation des charges
d'exploitation
Tableau n° 13 Etape de la mise en place de l'unité
Tableau n° 14 Probabilité de terminer le projet dans
le délai prévu
Tableau n° 15 Synthèse de toutes les charges
d'investissement
Tableau n° 16 Synthèse de toutes les charges
d'exploitation
Tableau n° 17 Taille de ménage, âge du chef de
ménage et âge du conjoint
Tableau n° 18 Activités principales des responsables
de ménages
Tableau n° 19 les principales sources de revenu
Tableau n° 20 Niveau de revenu et sa part
réservé à l'alimentation
Tableau n° 21 Consommation des champignons
Tableau n° 22 Fréquence d'achat des champignons
Tableau n° 23 Prix d'achat d'un Kg de champignons en USD
Tableau n° 24 Le niveau de satisfaction de la consommation
des pleurotes
Tableau n° 25 La réceptivité du projet par la
population de la ville de Bukavu
Tableau n° 26 La proposition du prix d'acquisition d'un Kg
des pleurotes
Tableau n° 27 Analyse prévisionnelle des prix de
vente en USD
Tableau n° 28 Analyse marginale des cash-flows par
l'approche technique
Tableau n° 29 Analyse marginale des cash-flows par
l'approche technique ou modérée
Tableau n° 30 Analyse marginale des cash-flows par
l'approche technique
Tableau n° 31 Détermination de la valeur acquise des
cash-flows
Tableau n° 32 Estimation des probabilités de
réalisation de chaque approche
Tableau n° 33 Evaluation en avenir aléatoire
Tableau n° 34 Calcul de la Valeur Ajoutée en USD
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LISTE DES ACRONYMES
ADIKIVU : Action pour le Développement
intégré au Kivu
ADISCO : Appui au Développement Intégral et
à la Solidarité sur les Collines
AFD : Agence Française de Développement
BAD : Banque Africaine de Développement
CELD : Centre Local de Développement
CPNE : Capitaux Nets d'Exploitation
DF: Endettement
FAO: Foods Agriculture Organization
FIDA : Fonds International pour le Développement
Agricole
FMI : Fonds Monétaire International
IP : Indice de Profitabilité
INS : Institut National de Statistique
IPR: Impôt Professionnel sur la
Rémunération
KP : Fons propres
MEDAF : Modèle d'Equilibre des Actifs Financiers
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PDA : Potato Dextose Agar
PERT : Programm Evaluation and Review Technique: Technique
d'Ordonnancement et
de Contrôle des Programmes
PRB : Population Référence Bureau
RE : Résultat d'Exploitation
RN : Résultat Net
ROCE: Return On Capital Employed
SCA : Surface de Culture Agricole
TRI : Taux de Rentabilité Interne
TVA : Taux de la Valeur Ajoutée
UB : Université de Burundi
UEA: Université Evangélique en Afrique
ULK : Université Libre de Kigali
VAN : Valeur Actuelle Nette
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RESUME
En 2008, la flambée des prix des produits agricoles a
affecté l'ensemble de la population mondiale et aggravé la
vulnérabilité des pays les plus pauvres. L'analyse de cette crise
a mis en évidence les nouvelles tendances qui ont un impact sur la
sécurité alimentaire. Les habitudes alimentaires de la population
sont donc tributaires, en partie, de son pouvoir d'achat ainsi que de la
disponibilité et de l'accessibilité des aliments sains (Pageau et
al, 2008). C'est ainsi que la culture des champignons a
été rapportée comme un autre moyen de réduire la
pauvreté et l'insécurité alimentaire, en raison de sa
possibilité d'un faible coût de production, des profits
élevés et de sa disponibilité (Masarirambi et al,
2011). Etant d'une grande importance dans d'autres régions du monde
à cause de ses avantages nutritionnels et thérapeutiques
énormes, en 1998, sa culture fût introduite dans la province du
Sud Kivu par certaines organisations non gouvernementales. Mais faute de
moyens, d'expertise, manque des matériels et l'ignorance de la
population, la vulgarisation de cette culture n'a pas eu gain de cause
(Mulonda, 2009, Ngongo , 2013). Ainsi donc, ce présent travail s'est
donné la charge de mettre en place une unité de production et de
commercialisation des champignons
Ce faisant, les hypothèses suivantes ont
été formulées : ce projet parait être faisable vu
qu'il procèderait à la création d'une firme en monopole
mais également les conditions socio-climatiques en seraient favorables,
que son niveau de rentabilité serait trop élevé ainsi que
celui de risque mais également compte tenu du climat des affaires de la
RD Congo et que le capital investi pourrait être
récupéré dans moins de dix ans.
Un ensemble d'opérations intellectuelles et des moyens
nous a permis de chercher, de démontrer, d'analyser et de
vérifier les vérités poursuivies par cette étude.
Trois séries de méthodes et techniques nous ont aidés dont
notamment l'étude du marché, la méthode analytique et la
méthode PERT. Cette série de méthodes s'est appuyée
par les analyses économico financières du projet.
Ainsi donc, après étude minutieuse, nous avons
trouvé que cette initiative d'implanter une firme de production de
pleurotes dans la ville de Bukavu est faisable, sa rentabilité
espérée est évalué à 82,14%, son niveau de
risque est de 44,9% et le capital peut être réellement
récupéré avant dix ans. Néanmoins, la grande
incertitude par rapport à la réalisation normale des
activités de cette firme réside au climat des affaires de la RDC
qui parait toujours moins favorable par une multiplicité des
tracasseries administratives.
Mots clés :
champignons, le projet, la rentabilité, risque et incertitude d'un
investissement.
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ABSTRACT
In 2008, the explosion in prices of agricultural products has
affected the throughout world population and has increased the vulnerability of
most poor countries. That crises analysis has brought to the fore new
tendencies which have an impact of the food security. Food trades h
bits of the population are therefore reliant on one hand by
his purchasing power the availability and the accessibility of healthy food in
another hand (Pageau and al., 2008). That?s why mushrooms growing have
been shown as the other mean of decreasing poverty and food insecurity being
given it possibility of baseline costs production, high profits and it
availability (Masarirambi and al., 2011). Being most important in
others world regions thanks to all the nutritive advantages and several
therapeutics, in 1998, its forming has been introduced in South-Kivu province
by some none government organization (N.G.O). but lack of means, expertise,
tools and the ignorance of the population, the vulgarization of this farm has
not reached as planed popularization (Mulonda, 2009; Ngongo, 2013). So, this
work has focused on making a production and sailing unit of mushrooms
(mushrooms production and sailing unit).
Indeed, our hypotheses below have been formed: This project
should be done, being that it can create a monopole firm, and in additional of
that socio-climate condition should be favorable, even its income level could
be more high and risks too; but also through the business climate DR Congo and
the amount invested could be taken back around less than ten years.
A group of intellectuals operation and means allowed us to
research, to demonstrate and to verify followed truth by this work. Three
series methods and techniques helped us such as market research, analysis
method and PERT method. This category of methods is leaned by financial
economics analysis.
So then after meticulous study, we have found that, this
initiative of great care making a mushrooms production firm in Bukavu town is
feasible, its hoped income is evaluated on 82,14%; its risk level is 44,9% and
the capital can be really taken back before ten years. However, the great
uncertainty according to the normal realization of firm has activities abide in
business climate DRC which still appearing less favorable multicity of
administrative worries.
Keywords: Mushrooms, project,
profitability, risks and uncertainty of investment.
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INTRODUCTION
Contexte, problématique et justification du
sujet
En 2008, la flambée des prix des produits agricoles a
affecté l'ensemble de la population mondiale et aggravé la
vulnérabilité des pays les plus pauvres. L'analyse de cette crise
a mis en évidence les nouvelles tendances qui ont un impact sur la
sécurité alimentaire. Les individus en situation
d'insécurité alimentaire ont à jongler avec
l'inquiétude de ne pas avoir assez d'argent pour se nourrir, tandis que
certains doivent avoir recours sur une base régulière à de
l'aide alimentaire d'urgence (Europe Aid, 2009 ; Pageau et al,
2006).
A en croire, Richelle(2009), directeur général
de la commission européenne, aujourd'hui, une personne sur cinq souffre
de la faim et de la malnutrition, avec des conséquences parfois
irréversibles sur la croissance physique et mentale des personnes
affectées. Inacceptable sur le plan moral, la faim représente
aussi un frein pour le développement économique et humain des
Etats les plus pauvres. Déjà dramatique, cette situation s'est
encore détériorée avec l'effet conjugué des crises
récentes, crise alimentaire et économique mais aussi du
changement climatique.
La pauvreté est un problème, qui ne peut
être ignoré dans la perspective de la sécurité
humaine. Selon les estimations, plus de 1,4 milliard d'individus dans le monde
vivent au-dessous du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour. De plus,
les catastrophes naturelles, la destruction de l'environnement et d'autres
facteurs compromettent sérieusement le maintien des moyens d'existence
traditionnels. Certaines populations sont donc extrêmement
vulnérables face à la pauvreté (Anonyme, 2013). De plus,
en Afrique Subsaharienne, la hausse des prix alimentaires et les crises
financières survenues récemment font craindre une augmentation du
nombre d'individus risquant de basculer dans la pauvreté et par voie de
conséquence dans l'insécurité alimentaire (JICA, 2013).
Les habitudes alimentaires de la population sont donc
tributaires, en partie, du pouvoir d'achat des individus ainsi que de la
disponibilité et de l'accessibilité des aliments sains (Pageau et
al, 2008). Ces facteurs nouveaux incluent la diminution des stocks
mondiaux, la volatilité des prix sur les marchés alimentaires et
énergétiques, la croissance démographique, les changements
d'habitudes alimentaires (liés au développement économique
des pays émergents et à l'adoption de nouveaux modes de
consommation), la croissance urbaine, l'expansion rapide des agro-carburants,
les changements climatiques qui affectent la
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production, et surtout les liens avec les marchés
financiers et les mouvements spéculatifs sur les marchés à
terme agricoles( EuropeAid, 2009).
Éradiquer la faim en Afrique subsaharienne et assurer
un accès régulier à une alimentation suffisante et de
qualité aux 900 millions de personnes qui y vivent aujourd'hui, et qui
seront 1,8 milliard dans un avenir proche, nécessite d'agir sur
l'ensemble des causes de l'insécurité alimentaire en
éradiquant la grande pauvreté et la malnutrition par la
création d'emplois décents et des dispositifs ciblés
d'aide aux personnes les plus vulnérables ; en améliorant
l'efficience des filières agricoles et des marchés vivriers afin
d'offrir une alimentation diversifiée, suffisante et de qualité
tout au long de l'année, à des prix compatibles avec le pouvoir
d'achat des ménages ; en assurant un accès aux services
essentiels, comme l'eau potable, l'assainissement, la santé maternelle
et infantile et l'éducation de base, qui contribuent au recul de la
malnutrition (AFD, 2013).
Par ailleurs, la dépendance croissante de l'Afrique
subsaharienne à l'égard des importations de produits alimentaires
de base comme le riz, le blé, l'huile et des produits de
l'élevage et de la pêche qu'elle peut produire pour la plupart,
expose ses consommateurs, urbains et ruraux, aux tensions des marchés
internationaux. Quelles que soient les causes de la volatilité des prix
agricoles sur ces marchés, l'Afrique subsaharienne peut en
réduire les effets sur ses consommateurs en améliorant la
productivité de ses filières vivrières.
Simultanément, l'Afrique subsaharienne peut tirer avantage de la demande
internationale pour des produits tropicaux pour lesquels elle dispose de
nombreux avantages (savoir-faire, conditions naturelles, terres cultivables,
main-d'oeuvre) même si, sur certains produits, depuis vingt ans, elle a
perdu des parts de marché (coton, hévéa,
oléagineux) (AFD, 2013).
Depuis plus de trois décennies, la République
Démocratique du Congo (RDC), située au coeur de l'Afrique
centrale, ne semble échapper à ce scénario : elle
connaît une situation alimentaire déficitaire tant dans les zones
rurales qu'urbaines causée surtout par l'insuffisance de
protéines et énergie. Par référence aux normes
FAO/OMS déjà établies de l'ordre de 2 220 calories et 160
g de protéines par personne et par jour. Les apports pour la
période allant de 1996 à 2000 couvrent à peine les besoins
calorifiques et seulement 55 % des besoins protéiniques. Ces
données laissent supposer qu'une proportion importante de la population
souffre de déficits calorifiques et protéiniques sérieux
(Mobambo, 2004).
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Pour résoudre ce problème, hormis les
protéines d'origine animale, il existe dans la nature d'autres sources
alimentaires et protéiniques sûres parmi lesquelles figurent les
champignons supérieurs comestibles qui sont considérés
depuis longtemps comme substituts potentiels de viandes et d'autres produits
animaux. Leur culture et leur domestication ont connu un progrès
considérable ces dernières années (Olivier, 1995).
En Afrique centrale, les champignons constituent des produits
forestiers non ligneux d'une importance capitale, tant du point de vue
nutritionnel qu'économique. Les champignons sont particulièrement
recherchés en raison de leur valeur nutritive élevée, leur
valeur marchande ainsi que pour les nombreux sels minéraux et vitamines
qu'ils contiennent (Breene, 1990 ; Vetter, 1994 ; Mattila et al, 2001 ; Ndoye,
2009). Les champignons ont également des vertus médicinales et
sont considérés comme idéals pour les patients de
l'hypertension, les effets rénaux et les diabétiques (Yip et
al, 1987; Chandy, 1997) et sont souvent considérés comme
aliments thérapeutiques ayant des propriétés
anticholesterolémiques (Bobek et al. 1995, Mattila et al.
2000).
Dans certains villages de la RD Congo, près de 40% des
femmes participent à la cueillette des champignons (Degreef, 1990).
Cependant, la nourriture obtenue grâce à la cueillette et qui
accompagne les produits de base est saisonnière (De Merode et al,
2004).Dès lors, la mise en culture des champignons se
révèle être une activité rentable pour les paysans
africains. (Ndoye et al, 2007 ; Dibaluka M. et
al, 2010).
C'est ainsi que pendant des milliers d'années, la
fructification des champignons supérieurs a été connue en
tant que source de la nourriture (Mattila et al, 2001). La culture des
champignons a été rapportée comme un autre moyen de
réduire la pauvreté pour le développement du pays, en
raison de sa possibilité d'un faible coût de production, des
profits élevés et des retours rapides (Masarirambi et al,
2011). La culture du champignon, permet en plus, la
récupération et la valorisation des sous-produits de
l'agriculture et des industries agroalimentaires qui sont rejetés
quotidiennement en masses importantes et généralement
considérés comme source de pollution. Il s'agit de déchets
agricoles, tels que feuilles séchées de canne à sucre, la
sciure, la paille de maïs et des feuilles de bananier (Beetz et Kustida,
2004; Lourdes et al, 2008).
Bien que cette culture soit d'une grande importance dans
d'autres régions du monde à cause de ses avantages nutritionnels
et thérapeutiques énormes, en 1998, sa culture fût
introduite dans la province du Sud Kivu par certaines organisations non
gouvernementales et couvrait
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les territoires de Walungu, Kalehe et Kabare. Mais faute de
moyens, d'expertise, manque des matériels et l'ignorance de la
population, la vulgarisation de cette culture n'a pas eu gain de cause
(Mulonda, 2009, Ngongo , 2013).
Toutefois, il faut relever que, les champignons comestibles
consommés couramment à Bukavu proviennent des cueillettes
saisonnières et sporadiques dans les forêts et savanes qui
n'assurent qu'un apport dérisoire. Or, la récolte des champignons
dans nos brousses et forêts est aléatoire et saisonnière,
car la formation des carpospores ne peut intervenir seulement que sous
certaines conditions à savoir une humidité relative
élevée, température favorable et un milieu lignicole. Les
activités dévastatrices de l'homme (feu de brousse, mode de
culture, etc.) rendent beaucoup d'espèces de champignons de plus en plus
rares (Anonyme, 2007).
C'est pourquoi la domestication et la culture des champignons
s'avèrent nécessaires à Bukavu pour pérenniser sa
consommation dans le ménage chaque fois que le besoin se fait sentir
d'autant plus que les conditions climatiques y sont favorables notamment la
température, la photopériode et l'humidité. La culture de
pleurote peut par ailleurs jouer un rôle socio-économique
important comme source de revenus et de protéines de qualité
proche de viandes et accessible à toute la population de la ville de
Bukavu.
Ainsi donc, ce présent travail étant le premier
qui se donne la charge de mettre en place une unité de production et de
commercialisation des champignons, se démarque d'autres travaux (Degreef
J. et al., 1990 ; Dibaluka M. et al., 2010 ; Bisimwa B., 2014
) dans le sens où en plus qu'il retrace une
généralité sur les champignons, fournit une analyse
minutieuse de la faisabilité de la production et de la commercialisation
de champignons dans un milieu urbain. Ce faisant, nous nous sommes servis de
quelques interrogations qui nous ont menées à fond dans cette
étude.
Questions de recherche
Cette étude, visant à analyser le risque et la
rentabilité liés à cet investissement, s'articule autour
des questions suivantes :
- Le projet de création d'une firme de production et de
commercialisation de champignons comestibles dans la ville de Bukavu est-il
faisable et rentable?
- Ce projet est-il ou non risqué ?
- A quel moment l'investisseur récupérera-t-il son
capital ?
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Objectifs du travail
Objectif Général
Contribuer à la réduction de la pauvreté
et permettre de lutter contre l'insécurité alimentaire en
effectuant une analyse économico-financière du risque et de la
rentabilité d'un projet de création d'une firme de production et
de commercialisation de champignons comestibles.
Objectifs Spécifiques
Spécifiquement, il s'agira de :
- élaborer un projet de création d'une
entreprise de production et de commercialisation des champignons comestibles
;
- analyser les facteurs de la rentabilité et du risque
inhérents audit projet, dans le but de ressortir un projet
adéquat pouvant être recommandé aux communautés
locales et aux opérateurs économiques de la place ;
- ressortir des arguments pouvant susciter l'envie des hommes
et femmes d'affaires, scientifiques et paysans à investir suffisamment
dans ce secteur ;
- déterminer la durée réelle de
récupération du capital investi dans des tels investissements.
Hypothèses de recherche
En guise de réponses aux questions de départ,
que nous nous sommes posées, les hypothèses suivantes sont
émises:
- Ce projet parait être faisable vu qu'il
procèdera à la création d'une firme en monopole mais
également les conditions socio-climatiques en sont favorables. Ce projet
aura un niveau de rentabilité qui serait important ;
- Ensuite, pensons-nous que ce projet serait trop
risqué vu que les revenus futurs ne sont pas certains.
- Enfin, croyons-nous que le capital investi serait
récupéré dans moins de dix ans, en tenant compte de la
durée de vie des équipements qui seront utilisés dans
ledit projet.
Choix et intérêt du sujet de
recherche
En portant notre attention à ce sujet, c'est juste pour
tenter d'apporter une solution aux problèmes de pauvreté et de
l'insécurité alimentaire que les habitants de la province du Sud
Kivu et plus particulièrement ceux de la ville de Bukavu rencontrent
lors du choix de leur panier de consommation. Le but n'est pas seulement
d'apporter la solution à ces problèmes
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mais aussi de mettre à la disposition de toute personne
qui désire se lancer dans ce secteur une documentation soutenue, si pas
un guide pratique qui lui permettra de s'y lancer sans beaucoup de peine et
à moindre coût.
Aux étudiants, chercheurs, opérateurs
économiques et autres, cette étude sera pour eux une source
documentaire.
Subdivision du travail
Ce travail comportera, hormis l'introduction et la conclusion,
quatre chapitres dont la revue de la littérature théorique et
empirique, milieu et la méthodologie, cadre conceptuel du projet et
enfin l'analyse économico-financière du projet.
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CHAPITRE I REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce présent chapitre, il sera question de
présenter la revue des études théoriques et
empiriques relatives à notre sujet de recherche.
I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE
Dans cette section, nous tacherons de présenter
successivement une brève généralité sur les
champignons mais aussi sur le projet et l'analyse
économique et financière de ce dernier.
I.1.1 Généralités sur les
champignons
Les champignons sont connus déjà depuis
l'ère des romains. Sous toutes les latitudes, les
habitants ont l'habitude de les ramasser dans la nature et
appréciés pour leur goût et leur valeur nutritive, mais
parallèlement leur potentiel toxique véhicule une crainte. Il y a
plus de 50 000 espèces de champignons dont 2% sont
vénéneux. Uniquement une soixantaine d'espèces sont
commercialisées dans le monde; ceci est dû aux conditions
difficiles dans lesquelles les champignons poussent. De plus, certaines
espèces ont des coûts de cueillette tellement élevés
qu'ils sont accessibles uniquement aux classes sociales aisées (exemple
les truffes) (Oei P., 1993; Bianchetti R. et al., 2007)
Des essais de culture de champignons ont été
réalisés dans les temps anciens, mais ils ont souvent
échoué parce que leur nature biologique n'était pas
comprise. Les premiers documents sur le sujet mentionnent que le champignon
« Oreille de Judée » (Auricularia) est cultivé
depuis 600 après J-C. En France, la culture du champignon de couche
(Agaricus) a commencé vers 1650. Elle s'est rapidement
étendue après la seconde guerre mondiale quand au blanc de
champignon fiable est devenu facilement disponible dans de nombreux pays (Oei
P., 1993). La culture des champignons de couche est principalement
réalisée dans les pays occidentaux ; en Orient, on cultive
surtout le Shii-take. Les Shi-take séchés et autres champignons
chinois sont exportés vers les communautés chinoises du monde
entier.
1. Importances de la culture de champignons
comestibles
La culture des champignons présente de nombreux avantages
:
La culture hors-sol des champignons n'exige ni terre arable,
ni fertilisants. Il faut simplement un petit abri en bois couvert de paille de
quelques m2 de superficie. Alternativement, on peut les cultiver
dans une petite serre en film plastique ou en feuilles de bananier.
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La culture sous abri des champignons n'est pas
saisonnière. Elle est continue toute l'année.
La culture des champignons se fait sur des restes des
récoltes divers : fanes de légumineuses, pailles de
céréales, sciures.
Le développement de la culture du
Pennisetumsur les haies antiérosives protège contre
l'érosion, fournit du fourrage pour les animaux d'élevage tandis
que les tiges peuvent être utilisées comme substrat pour la
myciculture.
Les champignons sont riches en bonnes protéines. Les
protéines des champignons contiennent tous les acides aminés
essentiels et beaucoup d'acides aminés non essentiels. Les champignons
sont pauvres en lipides mais riches en acides gras insaturés. Ils
contiennent beaucoup de vitamines, surtout celles du groupe B (B1, B2, B6 et
B12), des éléments minéraux (Fe, Cu, Zn, Ca, P) et des
fibres. Beaucoup de champignons sont pauvres en Na. Ils sont par
conséquent bons pour les personnes astreints à des régimes
hyposodés.
Le cycle cultural est très court. A titre d'exemple,
la plupart des espèces de pleurotes commencent à produire des
champignons 3 semaines après le semis, 2 semaines pour certaines souches
précoces. Plusieurs récoltes (volées) sont possibles sur
un même substrat.
Le rendement des champignons est élevé
(60-80%). Ainsi, avec 10 kg de substrat humide, il est possible de produire 6
à 8 kg de champignons frais et obtenir 12 à 15 dollars
américains. Ce qui permet de diversifier l'alimentation et de
générer des revenus pour la famille. Le gobetage du substrat
pendant la fructification permet d'avoir plus de production (ADISCO, 2007).
Les substrats usés peuvent être valorisés
pour l'alimentation des bovins, des caprins, des porcins ou de la volaille.
Après compostage, ils peuvent également être
utilisés comme fumier organique et améliorer les rendements des
cultures. La culture des champignons est donc sans conteste un modèle de
référence du développement durable.
Tout au long de ce point, nous allons beaucoup porter notre
attention sur la culture, la récolte, la conservation et la
commercialisation des pleurotes. Le tableau en annexe donne des informations
générales concernant les champignons qui sont cultivés,
les champignons renommés comme les truffes, chanterelles et cèpes
(bolets) ne peuvent être cultivés dans les régions
tropicales et ne figurent donc pas dans ce tableau.
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2. Culture de Pleurotes
1) Les données de la culture de champignon à
travers le monde
Des essais de la culture de champignons comestibles ont
été réalisés depuis les temps anciens. La culture
de champignons de couche est principalement réalisée dans les
pays occidentaux, anglo-saxons et l'essor africain se confirme peu à
peu. En orient on cultive le shii-take. Les pleurotes sont cultivés dans
plusieurs pays à travers le monde qui répondent aux exigences
éco-climatiques de ceux-ci. Notamment l'humidité relative proche
de la saturation, une température chaude, etc.
Le tableau ci-dessous donne l'évolution de la
production de pleurote dans le monde de 19751990 (en tonnes/année).
Tableau n°1 Évolution de la production
mondiale de pleurote de 1975 à1990 (en tonnes/année)
1975
|
1979
|
1981
|
1983-1984
|
1986
|
1989-1990
|
Pleurotes spp
|
12 000
|
32 000
|
35 000
|
32 000
|
169 000
|
Référence
|
Declair
(1978)
|
Declair
(1980)
|
Declair
(1989)
|
CHANG et MILLES
(1987)
|
CHANG et MILLES
(1991)
|
|
Source : Tshinyangu, 1994, cité par
Lushiku W., 2012
À travers ces données, nous constatons une
production soutenue et croissante des pleurotes au fil des années. Ceci
confirme que le pleurote offre un met délicieux et est très
prisé par les différents peuples à travers le monde.
2) La culture de pleurotes en Afrique
La culture expérimentale et/ou industrielle des
champignons comestibles est signalée çà et là en
Afrique uniquement pour les souches importées de l'Europe ou Asie. La
culture a été signalée en R.D.Congo, en
Guinée-Bissau, au Kenya, au Rwanda et en République populaire du
Congo dont la part de la production en Afrique comparativement à la
production mondiale était moins de 1 % pendant la période allant
de 1987-1997 (Keto, 2000).
Diverses raisons font penser que la culture des pleurotes peut
être prometteuse en Afrique. En effet, les exigences thermiques pour la
fructification des pleurotes correspondent plus ou moins aux
températures moyennes, minimales ou maximales des différentes
régions d'Afrique. Le tableau ci-après nous montre le rendement
des pleurotes dans quelques pays.
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Tableau n° 2 Rendement de pleurotes dans
quelques pays (en tonnes/année)
Espèces
|
Substrats
|
Rendement
|
pays
|
Pleurotes Ostreatus
|
paille de riz
spathes de maïs bagasse de canne à sucre
|
301 g /kg 98 g/kg 1.829 g/kg
|
Rwanda Rwanda R.D. Congo
|
Pleurotus Pulmonarius
|
Fibre de noix
|
109 g/kg
|
Guinée-Bissau
|
Pleurotus sajor-caju
|
Fibre de coton
|
163 g/kg
|
Kenya
|
Pleurotus spp
|
Tiges de manioc
|
130 g/kg
|
Congo/Brazza
|
Source : Tshinyangu, 1994, cité par
Lushiku W., 2012
En observant les données du tableau n°, nous
constatons que le pleurote peut se cultiver sur une gamme variée de
résidus culturaux à travers la plupart des pays chauds et
humides. Jusque-là, le meilleur substrat semble être la paille de
riz et le médiocre et la fibre de noix.
3) La culture des pleurotes en République
Démocratique du Congo
En République Démocratique du Congo, on trouve
des sites de production de pleurotes parsemés à travers toute
l'étendue du territoire national dont les plus importants sont
signalés à Kinshasa, Bukavu, Kisangani, Lubumbashi et Kananga
(Lushiku, 2012).
3. La récolte et le traitement de la
récolte
Les champignons comestibles sont un produit délicat avec
une courte durée de conservation. La plupart du temps ils sont
commercialisés à l'état frais, mais ils peuvent être
conservés. 1) La récolte
Le Champignon de couche, tout comme la Volvaire seront
cueillis au stade où ils sont les plus rentables, c'est à dire
quand leur chapeau est encore fermé. Au moment de la cueillette des
champignons, on doit veiller à les détacher délicatement
du substrat ou de la couverture. Evitez d'arracher des gros morceaux de
substrat/ couverture.
Cueillez Cueillir les exemplaires bien formés
très prudemment afin de permettre aux boutons plus jeunes de continuer
leur croissance. Puisque les champignons sont très fragiles, il est
préférable de réduire les manipulations au minimum.
Après la cueillette, il est vivement recommander de
conserver les champignons aussi frais que possible. Dans le cas où l'on
ne dispose pas d'une installation frigorifique, mettez-les à l'ombre.
Posés sur un pavement de béton humide, et recouvert d'une
couverture humide, les casiers de champignons fraîchement cueillis
garderont leur fraîcheur pendant plusieurs heures. Veillez à ce
que la couverture ne touche pas les champignons.
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2) La conservation
La mise en conserve des champignons n'est indiquée que
si la récolte ne peut pas être vendue fraîche. Il existe
différentes méthodes de conservation mais pour les
champignonnistes modestes beaucoup de ces méthodes, y compris la plus
généralisée qu'est la mise en conserve, sont trop
compliquées et les équipements trop onéreux (Bram van
Nieuwenhuijzen, 2007). La méthode la plus simple est de blanchir
(bouillir) les champignons dans l'eau pour arrêter la croissance et les
processus enzymatiques. Les champignons traités selon cette
méthode se conservent 1 à 2 jours. Une autre méthode
consiste à blanchir les champignons en les faisant bouillir pendant 10
minutes dans l'eau à 90 °C (de préférence 1 kg de
champignons dans 5 litres d'eau). Ce produit se conserve plusieurs semaines.
Pour les deux méthodes, il est nécessaire de
procéder dans de bonnes conditions de propreté et
d'hygiène en vue d'éviter les problèmes de contamination
et d'assurer une bonne qualité.
3) Le séchage
Le séchage présente de nombreux avantages : il
est facile, rapide et sans danger et les champignons séchés se
conservent longtemps (Bram van Nieuwenhuijzen, 2007).
4) L'emballage et le stockage
Tous les matériaux étrangers seront
écartés à la fin du processus de séchage. Comme les
produits séchés absorbent facilement l'eau, de l'air ambiant en
raison de leur faible teneur en eau, l'emballage doit avoir lieu dans un local
sec. Une bonne idée serait de terminer le séchage pendant la
partie la plus chaude de la journée quand l'humidité relative est
la plus basse. Le produit peut refroidir dans l'ombre et si le travail a
été effectué hygiéniquement, il est possible de
l'emballer immédiatement.
Le matériau d'emballage sera imperméable
à l'eau, hermétique et insectifuge. Les produits
séchés ne se conserveront convenablement que s'ils sont
stockés bien au sec et à l'abri des insectes. Des sacs plastiques
normaux (scellés correctement) suffiront pendant un certain temps, mais
ils ne sont pas entièrement hermétiques imperméables. On
peut aussi utiliser des sachets de cellophane enduits d'un polymère, qui
sont hermétiques et imperméables. Ils peuvent être
scellés au fer chaud ou avec un appareil à souder le plastique
(là où on dispose d'électricité). Malheureusement
ce genre de plastique ne s'obtient pas facilement et n'est d'ailleurs pas
très solide (Bram van Nieuwenhuijzen, 2007).
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4. La commercialisation
La commercialisation est un aspect vital du
développement d'un bon commerce. La commercialisation comprend les
produits, les prix, la distribution et la promotion. Bien que les petits
producteurs aient des possibilités réduites pour s'occuper de ces
sujets, ceux-ci font l'objet de discussions très animées.
On s'informera à qui et où on pourra
écouler sa production, et ce, le plus tôt possible et même
avant de construire une champignonnière, que ce soit un modeste appentis
ou une construction plus sophistiquée. Ça veut dire qu'on fait
une enquête préalable pour savoir qui sont les consommateurs et
où les trouver.
Une bonne étude de faisabilité devrait fournir
des données sur les différentes sortes de champignons : les
données spécifiques d'importation, les types de champignons
importés, leurs modes de conservation, etc. Il peut être plus
intéressant de faire pousser de petites quantités d'une
catégorie de champignon très consommée, plutôt que
de plus grandes quantités d'une autre. Le choix est fonction de la
demande.
1) Les demandes spécifiques
On réalisera que chaque groupe de consommateurs a ses
propres exigences quant aux produits, aux prix et à la livraison.
2) Les super-marchés
Ces dernières années le pourcentage de
ménages qui achetaient des champignons sur le marché local ou
chez le marchand de légumes a diminué. En Europe occidentale et
aux USA, les supermarchés jouent un rôle prédominant comme
canaux de vente des champignons. La plupart des ménages (90 %) font
leurs emplettes dans les grandes surfaces, une tendance qui semble se
développer aussi dans certaines parties de l'Afrique et de l'Asie. Ce
qui veut dire que la présentation et le conditionnement du produit
deviennent de plus en plus importants.
3) Un intermédiaire ou une coopérative
Il faudra aussi choisir si, pour vendre la production aux
supermarchés, on fera appel à un intermédiaire ou va-t-on
se regrouper avec d'autres petits exploitants. Probablement que la plupart du
temps l'intermédiaire paye directement tandis que les
supermarchés ont un délai de payement de quelques semaines.
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4) Le plan de commercialisation
Tous ces points seront consignés dans un plan de
commercialisation. Plus il comporte de renseignements et meilleures seront les
décisions à prendre. Calculer le prix de revient est vital ;
lorsque le prix de revient est plus élevé que le prix obtenu au
marché, il n'est pas salutaire de cultiver ces champignons. Un point
intéressant dans ce calcul du prix de revient, est le prix de la main
d'oeuvre. Ça fait une grande différence si le petit exploitant
peut exercer cette activité pendant ses loisirs ou s'il est
obligé d'engager de la main d'oeuvre pour faire le travail à sa
place.
5) Les intervenants clés de la
commercialisation
a. Les cueilleurs
Les cueilleurs constituent bien évidemment la base de
la chaîne de commercialisation et c'est grâce à eux que les
champignons se retrouvent dans les assiettes de la majorité des
consommateurs. Ils identifient les champignons, s'assurent de leur
comestibilité, les nettoient et les envoient chez un
intermédiaire ou tout simplement les vendent eux-mêmes. La grande
majorité des cueilleurs ne sont pas propriétaires et effectuent
leurs récoltes sur des propriétés privées et
publiques. On distingue trois types de cueilleurs:
- Les cueilleurs occasionnels : ces cueilleurs
apprennent à connaître les champignons pour se divertir, la
cueillette apparaît comme une sortie plaisante et la récolte est
gardée pour une consommation personnelle. Les surplus de récolte
sont séchés ou congelés pour assurer leur conservation ou
offerts en cadeaux.
- Les cueilleurs à temps partiel : ces
cueilleurs sont actifs seulement pendant la période de cueillette de
champignons.
- Le cueilleur professionnel : le cueilleur
professionnel planifie ses récoltes sur un circuit bien établi.
Son réseau de commercialisation varie du commerçant, à la
vente directe au détaillant notamment aux restaurateurs, marchés,
magasins spécialisés (CEPAF, 2007).
b. Les acheteurs intermédiaires
Les acheteurs intermédiaires sont des
commerçants nécessaires pour le cueilleur; ceux-ci disposent des
réseaux de vente assez large qui leur permettent d'écouler de
plus grandes quantités de produits, en particulier sur les
marchés des grands centres. Ces intermédiaires fixent les prix
aux cueilleurs et écoulent tant chez les détaillants que chez les
grossistes. Certains se spécialisent même dans la transformation
des produits et l'exportation. La marge habituelle des distributeurs oscille
entre 25 et 40 %.
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c. Les détaillants
Il y a deux types de détaillants soit, le magasin de
détail et le restaurateur. Le premier vend habituellement les aliments
frais ou transformés sur les tablettes des boutiques
spécialisées et des grandes surfaces. Ces derniers peuvent
compter sur un grand achalandage et ont de plus en plus de sections
réservées aux produits de spécialité. Ils exigent
cependant de leurs fournisseurs (cueilleurs ou intermédiaires) une
grande stabilité des approvisionnements et une garantie sur les
quantités qui leur sont livrées. Ils prennent une marge de profit
allant jusqu'à 50 % et la qualité des produits laisse souvent
à désirer. Les épiceries fines et magasins de
spécialité sont moins exigeants, avec une marge de 35 à 40
%, et ils s'approvisionnent en plus petites quantités. Les produits
doivent toutefois se démarquer par un emballage soigné et les
approvisionnements doivent être en quantité suffisante et
régulière pour trouver une place sur les tablettes de ces
magasins (Biopterre, 2009)
5. Rendements
Le calcule des revenus issus de la culture de champignons est
fonction de la quantité produite au cours d'une certaine période
à partir d'une certaine quantité de substrat. La durée de
la culture avant récolte dépend du champignon particulier, de la
méthode de culture et de la température. On trouvera tout cela
dans les instructions de culture spécifiques à chacun des
champignons.
Il existe plusieurs méthodes de mesure du rendement. La
plus appropriée (au sens scientifique) est la mesure du poids sec des
champignons rapporté au poids sec du substrat. Ceci requiert cependant
que substrat et champignons soient d'abord séchés (on
sèche un échantillon représentatif de substrat frais dans
un four à relativement basse température, on procède de
même pour les champignons frais).
Une manière plus pratique pour les champignons est
celle dite de l'efficacité biologique ; c'est le rapport poids
humide des champignons sur poids sec des matériaux du substrat
(séchés à l'aire). Elle est certes moins fiable parce que
la teneur en eau des champignons varie et que les substrats usés ne sont
pas complètement secs. Mais elle a l'avantage d'être facilement
utilisable pour un champignonniste pour déterminer le rendement
escompté à partir d'une quantité donnée de
sous-produits.
Enfin, une autre mesure couramment utilisée est la
mesure du poids humide des champignons rapporté au poids humide de
substrat. Cette méthode est la plus simple pour ceux qui achètent
de substrat tout préparé.
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Exemple : 100 Kg de sciure de bois sèche
donneront 225 Kg de substrat humide. Supposons que 50 Kg de champignons frais
puissent être récoltés avec une teneur en humidité
de 90%. Le rendement sera calculé comme suit :
- La sciure de bois devra être séchée en
four et avec 100 Kg par exemple, on obtiendra 90 Kg.
- Le rendement (poids sec de champignons/Poids sec de
substrat) = 5Kg/90 Kg x 100% = 5,55%
- L'efficacité biologique : 50 Kg/100 Kg x 100% =
50,0%
- Le rendement (poids humide de champignons/poids humide de
substrat) = 50 Kg/225 Kg x 100% = 22,2%
Il sied de noter qu'il ya certains champignonnistes qui
expriment leur rendement en m2. Ce qui dépend beaucoup,
évidemment, de la quantité de substrat utilisée au
m2. Pour la production d'Agaricus aux Pays-Bas, on utilise
100 à 120 Kg au m2, pour un compost moins bien
préparé, on met seulement 50 à 60 Kg.
Un rendement élevé ne signifie pas
nécessairement qu'une culture est rentable. Cela dépend beaucoup,
évidemment de la qualité des champignons. La qualité est
déterminée par les grossistes et, en fin de circuit, par les
consommateurs. Ils vérifient que le produit satisfait à leur
demande en saveur, taille, couleur, fraîcheur et état sanitaire,
etc. Si ce n'est pas le cas ils cesseront de l'acheter. Pour de nombreuses
espèces, on peut récolter les fructifications avant leur
maturité biologique, ce qui augmentera leur durée de vie
après récolte. Le rendement est alors un peu moindre mais pour un
produit qui dure plus longtemps, on peut obtenir un prix plus
élevé. On trouvera plus d'éléments sur les
méthodes de conservation et la durée de vie après
récolte.
I.1.2 Projet
Dans l'étymologie, le mot projet provient du mot latin
projectum de projicere, «jeter quelque
chose vers l'avant» dont le préfixe pro-
signifie «qui précède dans le temps». Et le
radical jacere signifie «jeter». Ainsi, le
mot projet voulait initialement dire « quelque chose qui vient avant que
le reste ne soit fait».
Pour Houdayer R. (2006) un projet est « ensemble
cohérent d'activités ». Selon lui sous l'angle
financier, un projet d'investissement représente l'acquisition des
immobilisations, permettant de réaliser ou de développer une
activité ou un objectif donné. Ce faisant, le projet est une
opération ou un ensemble précis d'opérations à
réaliser au cours d'une période de temps donnée pour
mettre à la disposition de son promoteur (entreprises ou organismes
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publics) de nouveaux moyens de production ( usine centrale) ou
de nouveau équipements collectifs (écoles, hôpitaux,
bâtiments, ...). Cette définition met l'accès sur
l'idée de la nouveauté ou de la création et la
durée nécessaire à sa réalisation.
C'est aussi un processus unique qui consiste en un ensemble
d'activités coordonnées et maitrisées, comportant des
dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un objectif
conforme à des exigences spécifiques incluant des contraintes de
délais, de coûts et de ressources. Cette définition
résume un projet et elle insiste sur les trois principaux
caractères d'un projet qui sont coûts, délais et objectifs.
Ces trois caractères d'un projet sont interdépendants. Chaque
changement d'un caractère déséquilibre le projet :
? Si l'on souhaite atteindre plus vite l'objectif, il faut
engager des moyens supplémentaires, ce qui agit directement sur les
coûts.
? Si l'on veut diminuer les coûts du projet, c'est la
qualité d'ensemble de ce dernier (objectif) qui en partira. D'où
il faut toujours prendre en considération ces caractères d'un
projet envie d'achever les objectifs assignés. Un projet peut être
régulé par un plan de développement ou planifié,
c'est ce qui cloisonne sa progression par des contraintes, en le limitant
à des objectifs et des paramètres déterminant des
objectifs et des paramètres déterminés. La planification,
l'exécution et le contrôle de projets de grande envergure
demandent parfois la mise en place d'une organisation temporaire, qui consiste
en une équipe de travail. Un projet nécessite le plus souvent des
ressources humaines, matérielles, logistiques et financières.
Ce faisant, retenons qu'il existe plusieurs façons de
classer un projet d'investissement et une multitude de nomenclatures selon les
critères divers en vigueur. Pour Levasseur (cité par R. Tondo ;
2001), on distingue les investissements productifs, les investissements
financiers et les investissements mobiliers.
L'investissement productif ou industriel n'est rien d'autre
que l'acquisition des biens corporels ou incorporels en vue de produire les
biens et les services. Ces investissements peuvent être :
? D'innovation, c'est-à-dire
conduisant à des nouvelles activités ou des nouveaux produits
;
? De capacité, d'agrandissement ou d'expansion
qui vise à agrandir sa capacité de production et son niveau
du marché ;
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? Stratégique, cet
investissement est souvent sans rentabilité propre, mais vise le
développement général de l'entreprise ;
? Rationalisation ou de productivité,
ce type d'investissement vise une plus grande efficacité de
l'entreprise dans sa production en économisant le coût.
Les investissements financiers, quant à eux, sont des
titres de participation qui sont acquis en participant au capital d'une
entreprise de manière à s'assurer du contrôle de cette
unité de production.
Enfin, les investissements mobiliers concernent les
acquisitions des biens fonciers comme le terrain, les maisons, les immeubles,
etc.
Nous pouvons aussi dire pour compléter que les projets
peuvent être classés par finalité et par activité
:
? Classification des projets par finalité :
Ces types des projets consistent soit au lancement d'un produit nouveau,
l'amélioration de la productivité, investissement de
capacité, les projets collectifs et les projets de
développement.
? Classification des projets selon l'activité :
L'activité donne lieu à des spécificités que
nous n'allons pas développer mais qui méritent quelques remarques
destinées à montrer que la technique de l'analyse et celle de
l'évaluation ne peuvent être uniformes et par conséquent
doivent s'adapter à la nature du produit pris en
considération.
- Le cas du secteur agricole et industriel
: Les particularités du secteur agricole tiennent souvent à
la spécificité de la production qui obéit à des
règles différentes.
- Le cas de la production d'un bien ou de
la réalisation d'un service : Les
caractéristiques majeures des services sont l'intégrité
(non matérialité), la simultanéité (absence de
stock) et l'interactivité (présence souvent active du client).
Elles induisent les difficultés de définition et de
standardisation du contenu des services offerts.
- Le cas de la saisonnalité des
ventes : Il correspond à une variation
significative des ventes et/ou de production à l'intérieur de
l'année que l'on rencontre dans les projets agricoles ou des projets
industriels.
Au vu de ce qui précède, nous pouvons dire que
notre projet de recherche s'inscrit dans le cadre du secteur agricole mais dans
une visée de mettre en place une chaine de valeur des champignons.
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1. Phase de gestion d'un projet d'investissement
Généralement un projet d'investissement a quatre phases
à savoir :
1) La phase de l'identification du projet
La phase de l'identification du projet comprend à la
première maturation de l'idée du projet. Il s'agit d'un
préliminaire destiné à définir clairement
l'objectif de recherche et recueillir les renseignements préliminaires
sur le besoin, les ressources et les autres facteurs pouvant afin de faire ou
de réaliser les études appropriées (localisation
géographique du projet, insuffisance des potentialités ou les
ressources existantes etc..). Ceci doit se traduire, dans le cadre de la
finalité du projet par la détermination des objectifs et des
moyens nécessaires que les phases suivantes vont permettre d'affiner et
de développer (Kamusabe D, 2006).
2) La phase d'élaboration du projet
La phase d'élaboration du projet ou l'étude de
faisabilité vise à prouver que les techniques financières
et économiques esquisses sommairement sont viables et sont les
meilleures ; dans le cas contraire, l'étude de faisabilité a pour
finalité de servir de base commerciale, technique, financière et
économique à la décision d'investir dans le projet.
- La phase d'évaluation financière
d'un projet : L'évaluation
financière est la phase de l'étude d'un projet qui permet
d'analyser si ce projet est viable et dans quelles conditions, compte tenu des
normes et des contraintes qui lui sont imposées, et à partir des
études techniques et commerciales déjà
réalisées. Elle consiste à valoriser les flux
résultant des études précédentes pour
déterminer la rentabilité et le financement du projet.
Pour cela, on construit généralement plusieurs
scenarios résultant d'une analyse de sensibilité menée
à partir des différents risques encourus par le projet et
permettant de définir des stratégies de réalisation.
L'évaluation financière du projet peut se faire en trois phases
à savoir : (Kanobayita A. ,2003)
- Phase d'exécution du projet :
L'exécution du projet débute par une étape
de réalisation des équipements (installation des
équipements) et formation du personnel. Entre la phase
d'évaluation et celle d'exécution du projet s'intercale parfois
pour les grands projets une étape dite d'avant-projet
d'exécution.
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2. La durée de vie du projet
La durée de vie du projet est la durée de vie
économique de l'investissement, c'est-à-dire la période
pendant laquelle l'investissement à réaliser permettra d'obtenir
les revenus financiers. (Kalala F., 2006). Si la durée de vie du projet
est difficile à prévoir, on lui substitue la durée
d'amortissement de l'équipement principal du projet. Par exemple, pour
déterminer la durée de notre projet de culture de champignons, on
doit se référer à la durée de vie technique
d'équipements principaux (la champignonnière, etc.).
2. Les critères de Sélection d'un
projet d'investissement
Tout projet nécessite la mobilisation des fonds et ceci
est considéré comme un coût d'investissement. Un
investisseur qui engage ce coût, doit avoir sa contrepartie
c'est-à-dire le profit après la réalisation de son
investissement. C'est pourquoi avant de prendre telle décision
d'investir, il faut faire une étude approfondie qui nous assure que
réellement le projet est rentable. Pour ce faire, on fait recours au
critère de sélection d'un projet.
Avant qu'un investisseur commence son projet il doit avoir en
tête un principe suivant «Pour qu'un projet d'investissement
soit acceptable, il est nécessaire que l'on en attende un rendement au
moins égal aux couts des capitaux qui serviront à le
financer» (Belzile R. et al., 1989). Ces critères
sont : La valeur actuelle nette ; le taux de rendement interne ; la
durée de récupération et l'indice de profitabilité.
La pertinence de ces critères sera jugée en fonction de ce
principe.
I.1.3 Analyses financière et économique
L'analyse financière est un ensemble de techniques
visant à évaluer méthodiquement, la situation
financière d'une entreprise, d'une personne ou d'un projet,
c'est-à-dire qu'elle s'intéresse uniquement aux flux
monétaires négatifs et positifs concernant des individus ou
groupes d'individus déterminés à l'intérieur de la
société en tenant compte du coût d'opportunité des
capitaux financiers. Elle est aussi définie comme « une
démarche qui s'appuie sur l'examen critique de l'information comptable
et financière fournie par une entreprise à destination des tiers
et ayant pour but d'apprécier le plus objectivement possible sa
performance financière et économique (rentabilité,
pertinence des choix de gestion, etc.), sa solvabilité (risque potentiel
pour les tiers, capacité à répondre à ses
engagements, ...) et en fin son patrimoine »(Lahille J.P., 2004 ; Bureau
de mise en marché des bois Québec, 2013).
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La décision d'allocation de ressources qui est une
décision financière est donc tributaire de deux composantes
majeures de toute décision financière : le temps et le risque
(Lukuitshi M., 2010).
L'analyse économique a souvent été
perçue comme un exercice de justification de décisions prises par
ailleurs, ou encore comme un gaspillage de temps et de moyens. Il n'est pas
sûr que certains acteurs ne voient encore ces méthodes avec l'un
ou l'autre de ces regards (Lukuitshi M., 2010).Dans un contexte
d'investissement, l'analyse économique vise l'évaluation,
à la suite d'un investissement, de l'ensemble du système
économique (échanges) pour tous les agents de la
société, une société étant toute
entité organisée (municipalité, communauté,
entreprise, nation, etc.), en fonction de ce qu'elle est réellement
disposée à payer (valeur) et du coût d'opportunité
des capitaux financiers et des facteurs de productions (capitaux physiques et
main-d'oeuvre). Cette forme d'analyse s'intéresse à la valeur
économique réelle (non monétaire et monétaire) et
aux coûts totaux (investissements et coût d'opportunité)
pour une société, indépendamment de l'origine des fonds
(Bureau de mise en marché des bois du Québec, 2013).
Enfin, l'analyse économique, en plus de tenir compte,
comme l'analyse financière, du coût d'opportunité des
capitaux financiers par le taux d'actualisation1, prend en
considération le coût d'opportunité des facteurs de
production (capital physique et main-d'oeuvre). Il s'agit de la valeur
d'utilisation du capital ou le salaire auquel renoncent les facteurs de
production par leur utilisation dans l'investissement ou le projet en question
: pensons par exemple au salaire qu'obtiendrait un travailleur sylvicole s'il
travaillait ailleurs, en fonction de ses compétences et de sa
mobilité.
Il s'agit dans ce paragraphe de l'analyse faisant appel en
permanence au jugement de l'analyste de mesurer et de calculer, mais il s'agit
surtout de comprendre, afin de prévoir, préparer et
apprécier «ce qui va se passer » et, après coup, d'en
tirer des leçons. Vue sous cet angle, l'analyse financière et
économique, loin d'être capable de justifier toutes les
décisions, peut contribuer à éviter l'enchaînement
irrationnel, mais encore courant, qui fait qu'un projet sur lequel ont
commencé à se pencher un gouvernement et des bailleurs de fonds
extérieurs est nécessairement un bon projet qui verra le jour.
1Dans l'analyse financière, le coût
d'opportunité des capitaux correspond au taux d'intérêt en
vigueur et reflète l'option d'épargne ou le coût d'emprunt
de l'individu concerné tandis que dans l'évaluation
économique, il s'agit du taux de consommation, c'est-à-dire le
taux qu'il faut offrir à la société pour qu'elle soit
indifférente entre consommer aujourd'hui et investir ou
épargner.
Page | 21
Fondamentalement, l'analyse financière et
économique a pour objet de déterminer et de quantifier les
coûts et avantages des projets de développement afin de
faciliter la prise de certaines décisions tout au long du cycle du
projet (BAD, 2007).L'analyse financière et économique doit
être complétée par l'évaluation des autres facteurs
de viabilité : politiques de soutien, technologies appropriées,
protection de l'environnement, aspects socioculturels, capacités
institutionnelles et de gestion publique et privée.
Il sied de signaler que les analyses financière et
économique renseignent sur différents aspects du projet,
essentiellement :
? l'efficacité : qui compare les résultats
du projet à ses objectifs spécifiques ;
? l'efficience : qui compare les résultats
obtenus aux moyens mis en oeuvre (l'analyse de la rentabilité des
investissements relève de ce niveau) ;
? la viabilité : qui détermine la
mesure dans laquelle les résultats (les avantages) se pérennisent
après la fin du projet ;
? les effets (impact) : qui identifient et mesurent
les conséquences sur l'économie nationale ;
? la pertinence : qui établit la relation
entre les objectifs spécifiques du projet, ses résultats et
effets, d'une part, et les objectifs globaux et les contraintes dominantes de
l'environnement économique, d'autre part.
Tel que vu, il existe des différences entre l'analyse
financière et l'analyse économique, mais il y a également
différentes méthodes d'analyse. Même si elles sont trop
souvent utilisées à tort dans un même objectif, soit la
justification d'un investissement ou d'un projet, elles ne répondent pas
à la même question et n'informent pas l'intéressé
sur le même aspect. Deux types d'analyses sont distingués ici :
- l'analyse de
rentabilité2, qui mesure l'efficacité des
capitaux engagés dans un projet;
- l'analyse de
retombées3, qui détermine le niveau
d'activité ou les effets résultant d'un investissement, d'un
événement.
2L'analyse de rentabilité correspond
à la capacité d'un investissement à dégager un
revenu, c'est-à-dire à l'efficacité de l'investissement
à générer des revenus financiers et économiques. La
rentabilité peut être mesurée en niveau (valeur nette) ou
en rendement (valeur nette / coût).
3L'analyse de retombées a pour seul
objectif de déterminer le niveau d'activité ou les
effets économiques et financiers d'une action.
Page | 22
I.1.4 L'investissement
De toutes les décisions à long terme prises par
l'entreprise, l'investissement est certainement la plus importante.
L'entreprise doit non seulement investir pour assurer le renouvellement de son
matériel de production, c'est-à-dire doit essayer d'obtenir des
gains de productivité, mais elle doit assurer le développement de
son activité en augmentant sa capacité de production ou, en
fabriquant des produits nouveaux (Gardès N., 2006).
La décision d'investissement est une décision de
nature stratégique, et à ce titre, elle engage l'avenir de
l'entreprise. Une mauvaise orientation peut condamner la survie de la
société. Il ya à cela deux raisons :
- L'investissement est un choix irréversible
: il est difficile de céder des biens, souvent
spécifiques, en cas de surcapacité de production ;
- L'investissement nécessite des fonds substantiels
: si les flux monétaires sont inférieurs
aux flux anticipés, des problèmes de trésorerie
apparaîtront car il faut de toute façon supporter les charges
fixes.
A la lumière de ce qui précède, nous
pouvons définir selon Depallens G.(2003), que l'investissement comprend
outre les immobilisations toutes les opérations visant à
transformer une somme d'argent en un élément qui pourra
être utilisé en permanence dans l'entreprise pendant une
période suffisamment longue.
I.1.5 Le financement des investissements
L'état de la demande et les modalités de
financement ainsi que la rentabilité même de l'investissement,
constituent des aspects essentiels de la décision d'investissement.
Pour une entreprise qui a besoin de financement pour ses
investissements, plusieurs possibilités sont ouvertes : elle peut tout
d'abord faire appel à sa propre épargne (autofinancement), elle
peut également trouver des capitaux auprès des associés de
l'entreprise ou auprès des actionnaires (émission d'actions en
bourse) et augmenter ainsi le capital. Elle peut aussi recourir à des
emprunts à moyen et long terme. Le crédit-bail constitue une
autre possibilité (il s'agit d'un système de location avec une
option d'achat à terme). Cette formule permet à l'entreprise de
disposer de moyens de production sans immobiliser les capitaux.
Page | 23
D'une manière générale, retenons qu'un
investissement est réalisé s'il permet de rapporter davantage
qu'il ne coûte. Si l'entreprise décide de financer elle-même
cet investissement, elle va comparer les profits entraînés par
cette dépense (les profits sur plusieurs années) et les gains que
lui apporterait un placement de cette somme à l'extérieur de
l'entreprise (à la bourse par exemple). Si l'entreprise emprunte une
somme pour investir, elle va comparer le taux de l'intérêt et le
taux de rendement de l'investissement.
Taux de rendement profits futurs liés à
l'investissement
de l'investissement coût
d'investissement
|
Si le taux de rendement est supérieur au taux
d'intérêt, l'entreprise réalisera l'investissement.
I.1.6 Risque et incertitude
L'espoir d'un gain substantiel, lors d'un investissement, est
généralement proportionnel à l'incertitude du
résultat. Ce que les prudents appellent le risque, est qualifié
d'espoir par d'autres. La mesure du risque, donc de la difficulté,
l'incertitude de prévoir le rendement d'un investissement ou d'un
portefeuille est bien connue en statistique : l'écart-type.
Généralement, le gestionnaire cherchera toujours à
maximiser le rendement et à minimiser le risque. La diversification dans
le choix des actifs financiers d'un type d'investissement bien défini
conduit en théorie, à annuler la part du risque inhérente
au choix d'un actif financier pour un type d'investissement. (Office de
publications officielles Communauté Européenne,
1997).Au-delà du risque inhérent au choix d'un actif, les
incertitudes des marchés financiers proviennent notamment: risque de
change, risque d'inflation, risque des taux d'intérêt, risque des
marchés, risque de l'entreprise ainsi que le risque politique.
Dans la réalité, la mise en oeuvre d'un projet
se passe rarement comme envisagé dans les plans. Les coûts et
avantages effectifs s'écartent alors des valeurs prévues. Mais il
existe d'autres risques («externes »), de toutes natures,
engendrés par le projet et dont les conséquences
économiques ne peuvent pas forcément être chiffrées
: risques économiques (de perturbation des marchés, par exemple),
écologiques, sociaux, en termes de sécurité alimentaire,
etc. C'est au moment de la formulation (phase d'instruction et,
préalablement, phase d'identification) que ces risques et leur
probabilité doivent être estimés.
L'incertitude se traduit essentiellement par une mauvaise
estimation :
? La nécessité d'assurer l'expansion, le
développement ou encore la croissance de son activité car c'est
sa survie qui en dépend.
Page | 24
? des coûts prévus
: on tient compte des risques de dépassement, en introduisant des
provisions pour imprévus et à l'aide de l'analyse de
sensibilité;
? des avantages attendus :
on tient compte du risque de surévaluation à l'aide de l'analyse
de sensibilité.
En situation ex-ante, quelle que soit la
qualité du travail de préparation, on introduit un poste
d'imprévus, encore appelé « provisions pour
imprévus». Le calcul de ces provisions consiste à
appliquer un pourcentage de hausse (en général de 5 à 15
%) aux estimations initiales. Il doit être clair, cependant, que ces
provisions ne peuvent servir à réduire la précision du
travail de formulation du projet. En pratique, les imprévus ne sont
généralement introduits que pour la phase d'investissement,
particulièrement quand celle-ci comporte des travaux de construction de
génie civil importants. Les imprévus de la phase de
fonctionnement sont traités par l'analyse de sensibilité.
Aux stades de la préparation du projet, les coûts
et avantages ne sont que des estimations. Au cours de la mise en oeuvre du
projet, des circonstances imprévues peuvent surgir et modifier ces
coûts et avantages prévus à l'origine. Il est par
conséquent important d'évaluer les conséquences de ces
variations. Cette évaluation se fait au moyen d'une analyse de
sensibilité.
I.1.7 Rentabilité
La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou
prévu et les ressources employées pour l'obtenir. La notion
s'applique notamment aux entreprises mais aussi à tout autre
investissement. Elle se réfère plus spécialement au revenu
attribué au capital d'une entreprise et s'analyse souvent en termes de
bénéfice car elle permet d'apprécier la croissance de
l'entreprise et le niveau de rendement atteint (Conso P., 1970 ; Hanon de
Louvet, 1989 ; Wiképedia, 2015).
D'une manière générale, quelle que soit
la définition de ce terme, on peut constater et admettre qu'il y a
rentabilité lorsque les moyens mis en oeuvre génèrent un
supplément des ressources mais aussi elle est le rapport entre
l'accroissement de richesse (résultat) et les capitaux investis. Ainsi
donc, la rentabilité est importante en ce sens que toute entreprise doit
en principe chercher à réaliser un surplus monétaire pour
plusieurs raisons :
Page | 25
? Assurer l'indépendance financière
? Rémunérer les facteurs tels que le capital,
assurer la distinction des dividendes, constituer les réserves
représentant l'autofinancement permettant à l'entreprise
d'accroitre sa capacité de production et son actif de production.
1. Enjeux de la rentabilité
La rentabilité rétrospective permet
d'évaluer le MEDAF4pouvant permettre de calculer un taux
d'actualisation parle coût moyen pondéré du capital. La
rentabilité rétrospective est un outil difficilement utilisable
directement (à partir du résultat d'exploitation ou du
résultat net) pour évaluer les entreprises car elle est
biaisée par les décalages temporels de l'entreprise (dus aux
délais de paiement par exemple).La rentabilité
prévisionnelle permet d'utiliser les flux de trésorerie pour
assurer une évaluation prenant en compte les décalages temporels
de l'entreprise.
2. Les composantes de la rentabilité
La rentabilité apparait comme une notion complexe dont
les composantes sont à la fois rétrospectives et
prévisionnelles.
1) La rentabilité rétrospective
On distingue deux types de rentabilité
rétrospective : la rentabilité
économique5et la
rentabilité financière6.
Cette dernière rentabilité est essentielle pour les apporteurs de
capitaux puisqu'elle mesure la performance des ressources qu'ils ont investies
dans l'entreprise.
a. La rentabilité économique
La rentabilité économique est une mesure de la
performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de l'ensemble
de son capital économique, c'est-à-dire des immobilisations, du
besoin en fonds de roulement et de la trésorerie nette. Le revenu
généré est mesuré par l'indicateur financier que
constitue le résultat d'exploitation (RE), auquel on soustrait
les impôts sur les bénéfices (Imp). L'ensemble des
capitaux « employés » est égal à la somme des
fonds propres (KP), apportés par les apporteurs de capitaux,
plus les capitaux acquis grâce à l'endettement (DF, pour
dette financière). La somme des capitaux nets d'exploitation est donc
égale à CPNE = KP +
DF.
4Modèle d'évaluation des actifs
financiers : notion que nous n'allons pas développer dans cette
rédaction 5mesure le rapport entre le revenu courant et le
«capital stable» (dettes financières sous normes
internationales et capitaux propres) mis en oeuvre
6mesure le rapport entre le revenu courant
après paiement des intérêts et des impôts et les
capitaux propres
Page | 26
La rentabilité économique est égale à
:
Ce ratio correspond à ce que la comptabilité
anglo-saxonne appelle « Return on capital employed» ou encore «
ROCE ». La rentabilité économique est donc
indépendante du type de financement des capitaux et exprime la
capacité des capitaux investis à créer un certain niveau
de bénéfice avant paiement des éventuels
intérêts sur la dette.
b. La rentabilité financière
La rentabilité économique n'est toutefois pas
significative pour les apporteurs de capitaux : ce qui est pertinent pour eux
est la rentabilité non pas de l'ensemble des capitaux (CPNE =
KP +DF), mais des seuls capitaux propres (KP). Le
bénéfice analysé est le résultat net courant
(RN), c'est-à-dire le résultat d'exploitation
(RE) auquel on a soustrait l'impôt sur les
bénéfices (Imp) et les intérêts
versés aux dettes financières (iDF, avec i le
taux d'intérêt moyen sur les dettes financières de
l'entreprise).
On divise ce résultat net courant par le montant des
capitaux propres de l'entreprise.
La rentabilité financière sera donc égale
à :
Ce ratio correspond à ce que la comptabilité
anglo-saxonne appelle le « Return on Equity» ou encore
« ROE ». Il exprime la capacité des capitaux
investis par les actionnaires et associés à dégager un
certain niveau de profit.
2) La rentabilité prévisionnelle
La rentabilité prévisionnelle pour un
investisseur dans une entreprise sous forme de souscription ou achat d'actions
n'est pas directement la rentabilité rétrospective
financière constatée pour l'entreprise elle-même. La
rentabilité prévisionnelle de l'investissement est ici la somme
actualisée des flux de trésorerie.
- des revenus encaissés (dividendes...) ;
- et de la plus ou moins-value potentielle due à la
variation du prix de l'action. Elle
dépend notamment d'un élément
exogène, le prix de marché de l'action, mais d'autres facteurs
que la rentabilité de l'entreprise interviennent. En particulier le prix
d'achat de l'action est déterminant, ainsi que les tendances
boursières si l'action est cotée sur un marché
organisé.
En dépit de tout cela, les notions suivantes ne sont pas
à confondre avec la rentabilité :
Page | 27
- Le rendement est une notion utilisée plutôt par
les épargnants et investisseurs concernant les revenus directs de leurs
placements (dividendes, intérêts...), notamment à taux
fixe. S'y ajoutent les variations de valeur du capital pour obtenir la
rentabilité (parfois appelée performance) totale du placement. Le
secteur de l'immobilier utilise très fréquemment le terme de
rentabilité afin de qualifier le ratio flux/capital (loyer/prix du bien
immobilier)
- La productivité (ou rendement physique) est le
rapport d'un élément quantitatif à un
élément financier ou le rapport de deux éléments
quantitatifs. Par exemple, on rapportera le chiffre d'affaires d'une entreprise
aux effectifs de cette entreprise pour exprimer la productivité
apparente d'un salarié. Ou alors, on rapportera le nombre de
véhicules produits par heure travaillée pour exprimer la
productivité du travail.
- La profitabilité ou taux de marge, diffère
aussi de la rentabilité. Ce dernier est le rapport entre le
résultat net et le chiffre d'affaires, et exprime la capacité du
chiffre d'affaires à créer un certain niveau de
bénéfice.
- Les apporteurs de capitaux sont constitués des
actionnaires, associés et au sens large de tous individus ou
organisations apportant des ressources à l'entreprise.
- Les capitaux propres nets d'exploitation n'incluent pas les
dettes d'exploitation et par conséquent ne représentent pas tout
l'actif de l'entreprise. Néanmoins, c'est eux qui supportent par le
financement de l'ensemble des outils économiques utilisés par
l'entreprise (c'est-à-dire hors créance à court
terme...).
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE
Plusieurs études ont été conduites sur
les champignons comestibles. Dans la présente, nous reprenons les
résultats de quelques-unes qui paraissent représentables.
BIOPTERRE (2009), ce centre de développement
des bioproduits avait fait une analyse de commercialisation des
champignons forestiers sauvages à potentiel commercial du Québec.
Cette étude visait en premier l'objectif d'apporter des
recommandations dans le but d'aider le développement de l'industrie en
émergence des champignons forestiers au Québec. Cette
étude a présenté les principales espèces à
potentiel commercial, la description des principaux marchés aux niveaux
provincial, national et international, ainsi que la description de la structure
de commercialisation actuelle.
LUSHIKU W. (2012), avait fait une
étude sur la culture de pleurote (pleurotus ostreatus) : une
biotechnologie prometteuse pour assurer la sécurité alimentaire
à Kananga. Dans la
Page | 28
Dans un deuxième temps, les bases des grands
réseaux de marchés et de la consommation ont été
explorées. Ces derniers influencent entre autres, les stratégies
de ventes telles que l'identification des segments de marché, les
conditions d'accès aux marchés, la description des réseaux
existants, les avenues de conditionnement et les grandes tendances.
Suite à ces constats, les facteurs favorables et
défavorables au développement des marchés de cette
ressource forestière ont permis d'émettre plusieurs
recommandations. Ces dernières guideront les principaux acteurs du
milieu pour qu'ils puissent faire des champignons forestiers du Québec
un outil de développement économique pour les régions
ressources.
BIANCHETTI R. et VACCARINO L. (2007), dans
leur article, les champignons à consommer avec un regard vigilant
; ils ont montré que de nos jours, les
préparations culinaires à base de champignons sont devenues
courantes. Cependant, encore à l'heure actuelle, ce sont des produits
qui restent souvent mal connus. Dans leur analyse, ils ont abouti à une
affirmation selon laquelle, le champignon est un légume savoureux, mais
très fragile et il nécessite donc d'attentions
particulières depuis sa cueillette ou son achat jusqu'à sa
consommation. Ces mesures permettront d'éviter des conséquences
désagréables sur la santé ou éviteront d'engendrer
une craintes pour ce met délicieux.
BRAM Van NIEUWENHUIJZEN (2007), dans son
ouvrage intitulé, la culture à petite échelle de
champignons (Agaricus et Volvariella), il cherchait à
démontré que de tous temps, les gens se rendaient dans les
prairies et les forêts pour récolter des champignons comestibles.
Mais aujourd'hui, certaines espèces comestibles se prêtent
à une culture destinée à la consommation.
Dans son ouvrage, l'auteur avait recommandé aux
amateurs de la culture de champignons de vérifier le tableau de
températures avant de prendre toute autre décision afin
s'imprégner si les conditions climatiques sont propices à cette
culture. En plus de cela, on doit chercher à évaluer si l'on est
à mesure de produire le compost nécessaire, de déterminer
les sortes de déchets agricoles (mais aussi de les quantifier) que l'on
dispose pour préparer le compost, la possibilité d'avoir du blanc
(d'équipements pour s'autoproduire du blanc). En fin, il faut faire une
étude de marché qui permettra de savoir s'il existe une demande
potentielle de champignons.
Page | 29
présente étude, il a essayé de montrer
que la culture de pleurote a pris de l'essor dans plusieurs provinces de la
République Démocratique du Congo parce que les conditions
éco-climatiques y sont favorables. L'auteur poursuivait l'objectif de
déterminer un meilleur substrat de la culture de champignons par rapport
aux résidus culturaux disponibles mais aussi de vulgariser la culture de
pleurote dans les conditions éco-climatiques à Kananga.
Ce présent travail avait porté son attention
à l'aperçu sur les pleurotes, l'étude du milieu
d'étude (Kananga) et les techniques culturales de pleurotes à
Kananga.
Ainsi donc, après étude minutieuse, certaines
affirmations suivantes ont été élucidées :
- Les résultats de substrat sous étude dans
l'essai ont donné des performances ainsi que les capacités
productives différentes en pleuroticulture. Il a été
constaté selon le cas que le meilleur substrat est la paille de canne
à sucre, suivis de feuilles sèches de bananier et de maïs,
mais le foin de panicum maximum a présenté une performance moins
bonne.
- La culture de pleurote est possible à Kananga dans
les conditions actuelles qu'il faille intervenir avec une forte vulgarisation
pour l'appropriation de la nouvelle biotechnologie aux paysans afin
d'élever le standing de vie qui va passer par l'amélioration
efficiente de l'alimentation et une source considérable, il faut faire
un choix judicieux entre les résidus culturaux localement disponibles du
milieu.
HARKI E. et HAMMOUDI A. (2008), ont
mené une étude récapitulative de toutes les espèces
des champignons comestibles au Maroc. Leur étude donne un aperçu
général sur cette filière à la fois prometteuse et
peu connue au Maroc. Elle traite de la description anatomique du champignon, de
l'économie et de la commercialisation. Enfin Le point est fait sur les
atouts et les contraintes de cette filière au Maroc.
En effet, leur analyse a abouti à l'affirmation que le
secteur des champignons comestibles, très prometteur d'un point de vue
alimentaire mais aussi économique, est peu développé et
mal organisé au Maroc. L'exploitation irrationnelle de ce patrimoine
risque de compromettre le potentiel naturel de la ressource et peut
entraîner la disparition de certaines espèces rares. La
connaissance du patrimoine, sa conservation, sa valorisation et son
développement sont les grands axes de recherches dans ce domaine. La
culture et la domestication de certaines espèces autochtones et d'autres
allochtones très recherchées pourraient contribuer non seulement
à l'amélioration des conditions de vie de la population rurale,
mais aussi constituer une nouvelle approche qui contribuera à conserver
le patrimoine naturel et développer la filière.
Page | 30
DIBALUKA M. et al. (2010) ont mené une
étude sur l'essaie de culture de quelques champignons lignicoles
comestibles de la région de Kinshasa (R.D. Congo) sur divers substrats
lignocellulosiques. Neuf souches de champignons lignicoles comestibles
isolées sur milieu gélosé et testées sur substrats
de semis à base de grains de maïs et de sciure de bois et sur
substrats de fructification à base de sciure de bois et de tiges de
Cyperus papyrus, ont donné des résultats encourageants.
Le rendement moyen en sporophores le plus élevé, près de
22 % en poids frais, a été obtenu avec une souche locale de
Pleurotus flabellatus sur tiges de C. papyrus. Un rendement
moyen de 19 % a été enregistré avec Lentinus
squarrosulus sur un substrat à base de sciure de bois. Il s'agit
des premières données méthodologiques publiées sur
la culture de souches locales de champignons comestibles pour l'Afrique
centrale.
Leurs efforts se sont beaucoup plus orientés vers le
maintien en culture des souches qui ont donné de bons résultats.
Ainsi donc, à l'échelle locale, les principaux obstacles à
la culture des champignons proviennent de la difficulté à assurer
des conditions de stérilité totale du matériel
d'inoculation et à éviter le développement de moisissures.
La mise en place d'une filière de production et de distribution de blanc
de semis sain à partir d'une unité équipée d'un
laboratoire devrait être envisagée, si on souhaite promouvoir la
culture des champignons en milieu rural en R.D. Congo.
WELE IDRISSOU P. (2001), en se lançant
dans une étude de marche sur la commercialisation des champignons
comestibles à Cotonou, l'auteur visait à asseoir les bases d'une
valorisation au plan commercial des champignons sauvages comestibles de la
région. Les résultats qui ont couronnés cette étude
peuvent être regroupés en principaux points suivants :
- Il existe un besoin réel de consommation des
champignons comestibles à Cotonou. Ce besoin traduit l'existence des
structures relais chargées de la commercialisation de ces produits
naturels.
- En ce qui concerne précisément les deux
espèces étudiées, le degré de connaissance est
relativement faible. Toutefois, des structures ont été
identifiées, désireuses de s'impliquer dans la commercialisation
de ces deux espèces, en vue d'une meilleure valorisation des ressources
locales.
- Toutefois les champignons de types 'Lactaire'' et
'Tricholome'' dont les prospectus sont joints aux termes de
référence de la présente étude ne
Page | 31
- sont pas du tout connus sur le marché de Cotonou. De
ce fait, la commercialisation de ces deux espèces nécessitera
sans doute des actions publicitaires plus intenses, en vue de susciter de
nouvelles habitudes de consommation.
Après cette présentation
développée, voici dans le tableau ci-dessous la
présentation synthétique de notre revue empirique.
Page | 32
Tableau n° 3 Revue de la littérature
empirique
Nom Auteur, année
d'étude, Pays
|
Titre de l'ouvrage
|
Objectif
|
Méthodologie
|
Conclusion
|
BIOPTERRE
(2009), Canada
|
analyse de la
commercialisation des champignons forestiers sauvages à
potentiel commercial du Québec
|
d'apporter des recommandations dans le but d'aider le
développement de l'industrie en émergence des champignons
forestiers au Québec
|
Etude descriptive et
prospective et une documentation soutenue
|
- présentation des principales espèces à
potentiel
commercial,
- la description des principaux marchés aux niveaux
provincial, national et international,
- la description de la structure de commercialisation
actuelle
|
BIANCHETT I R. et VACCARIN O L. (2007)
|
les champignons à consommer avec un regard vigilant
|
De relater l'intérêt nutritionnel des champignons,
la manière de les conserver et leur mode consommation
|
Etude descriptive,
expérimentale et
documentaire
|
le champignon est un légume savoureux, mais très
fragile qui nécessite donc d'attentions particulières
depuis sa cueillette ou son achat jusqu'à
sa consommation. Ces mesures permettront d'éviter des
conséquences désagréables sur la santé ou
éviteront d'engendrer une craintes pour ce met délicieux.
|
BRAM Van NIEUWENH UIJZEN
(2007), Pays- Bas
|
la culture à petite de champignons: Agaricus et
Volvariella
|
décrire la technique de culture de champignons
sur un substrat qui ne nécessite qu'un traitement
thermique
|
Expérimentation et
documentation et
|
certaines espèces de champignons comestibles se
prêtent à une culture destinée à la
consommation notamment Agaricus et Volvariella.
|
LUSHIKU
W. (2012), RDC
|
La culture de pleurote (pleurotus ostreatus): une biotechnologie
prometteuse pour assurer la sécurité alimentaire à
Kananga
|
déterminer un meilleur substrat de la culture de
champignons par rapport aux résidus culturaux disponibles mais aussi de
vulgariser la culture de pleurote dans les conditions éco-climatiques
à Kananga
|
Expérimentation de la culture de champignons en deux lieux
: maison et jardin.
Matériels : Appareils (Autoclave, Balance
de précision, Marmite, Brasero) ; Produits biologiques
(Patate douce, Carpophores ou pleurote; Produits chimiques
(Agar, Eau propre, Sucre), Couteau, Éprouvette et
Cuillère
|
Les résultats de substrat sous étude ont
donné des
performances ainsi que les capacités
productives différentes en pleuroticulture.
La culture de pleurote est possible à Kananga dans les
conditions actuelles qu'il faille intervenir avec une forte
vulgarisation pour l'appropriation de la
nouvelle biotechnologie aux paysans afin d'élever le standing de vie
qui va passer par l'amélioration efficiente de l'alimentation et une
source considérable, il faut faire un choix judicieux entre les
résidus culturaux localement disponibles du milieu.
|
HARKI E. et HAMMOUDI
|
Les champignons comestibles du Maroc :
|
- Donner un aperçu
général sur cette filière à
|
Etude exploratoire et
descriptive mais aussi
|
Le secteur des champignons comestibles, très
prometteur d'un point de vue alimentaire mais aussi
|
Page | 33
A. (2008),
Maroc
|
Données et Etat actuel
|
la fois prometteuse et peu connue au Maroc.
- Traiter de la description
|
l'expérimentation.
Matériels : machines,
matériel de
|
économique, est peu développé et mal
organisé au
Maroc. La culture et la domestication de certaines
espèces autochtones et d'autres allochtones
très
|
|
|
anatomique du
|
climatisation, semences
|
recherchées pourraient contribuer non seulement
à
|
|
|
champignon, de
l'économie et de la commercialisation.
- Enfin Le point est fait
sur les atouts et les
contraintes de cette filière au Maroc.
|
des champignons
|
l'amélioration des conditions de vie de la population
rurale, mais aussi constituer une nouvelle approche qui
contribuera à conserver le patrimoine naturel
et développer la filière.
|
DIBALUKA
|
Essaie de culture de
|
Récapituler les souches de
|
Enquête : Inventorier
|
- Le rendement moyen en sporophores le plus
élevé,
|
M. et al.
|
quelques champignons
|
champignons lignicoles
|
auprès des populations
|
près de 22 % en poids frais, a été obtenu
avec une
|
(2010), RD
|
lignicoles comestibles de
|
comestibles isolées sur
|
locales les espèces
|
souche locale de Pleurotus flabellatus sur tiges de
|
Congo
|
la région de Kinshasa
|
milieu gélosé et évaluer le
|
lignicoles comestibles
|
C. papyrus. Un rendement moyen de 19 % a
été
|
|
(R.D. Congo)
|
rendement moyen en
|
les plus appréciées
|
enregistré avec Lentinus squarrosulus sur un
|
|
|
sporophores le plus élevé.
|
Expérimentation :Prép aration de
milieux gélosés et obtention de la culture pure (starter),
Culture de semis et Culture de fructification
|
substrat à base de sciure de bois.
- à l'échelle locale, les principaux obstacles
à la culture des champignons proviennent de la difficulté
à assurer des conditions de stérilité totale du
matériel d'inoculation et à éviter le développement
de moisissures.
|
WELE
|
Etude de marche sur la
|
Asseoir les bases d'une
|
- approche théorique
|
Les champignons de types 'Lactaire'' et
|
IDRISSOU P.
|
commercialisation des
|
valorisation au plan
|
consacrée à l'analyse
|
'Tricholome'' dont les prospectus sont joints aux
|
(2001), Benin
|
champignons
|
commercial des
|
documentaire, et
|
termes de référence de la présente
étude ne sont pas du
|
|
comestibles à Cotonou
|
champignons sauvages
|
- approche empirique
|
tout connus sur le marché de Cotonou. De ce fait, la
|
|
|
comestibles de la région.
|
consistant à la collecte et au traitement des
données primaires
|
commercialisation de ces deux espèces
nécessitera sans doute des actions publicitaires plus intenses, en vue
de susciter de nouvelles habitudes de consommation.
|
|
|
|
(données d'enquête).
|
|
Sources: Nos documentations.
Page | 34
CHAPITRE II MILIEU, MATERIELS ET METHODOLOGIE
II.1 MILIEU D'ETUDE
II.1.1 Choix de la Zone d'étude
Comme déjà souligné supra, la population
de la ville de Bukavu sera en premier bénéficiaire de notre
projet parce que cette dernière connait des perturbations graves dans la
consommation des champignons vu que la majeure partie de ce produit qui se
retrouve au marché provient de la cueillette. Etant donné que les
champignons consommés dans la ville de Bukavu proviennent des
forêts, ils sont saisonniers et entrainent ainsi une rupture de stock
ainsi que sa répercussion sur la tendance de prix de ce produit. Pour
pallier à ce problème de rupture de stock, nous avons
pensé qu'orienter notre projet dans cette ville, permettra de stopper
cette rupture mais aussi permettra de palier au problème alimentaire qui
sévit dans cette ville. Mais également, c'est une
opportunité d'autant plus qu'elle permettra au propriétaire du
projet d'amasser de la richesse. En second, notre projet aura à
s'étendre dans toute la région au fur et à mesure que
l'opportunité d'un nouveau marché se créera.
II.1.2 Brève présentation de la ville de
Bukavu
La ville de Bukavu, anciennement Costermansville ou
Costermansstad, est une ville de la République
démocratique du Congo située sur la rive Sud-ouest du Lac Kivu et
la capitale de la province du Sud-Kivu. La ville compte environ plus de 870 000
habitants 7(INS, 2013 ; Wikepédia, 2015).
Avec un relief montagneux, il offre un climat tropical de
montagne en deux saisons : une saison sèche (qui dure environ 4 mois, de
mai à août) et une saison de pluies pendant les autres mois de
l'année. La ville de Bukavu est limitée à l'Ouest et au
Sud par le territoire de Kabare, au Nord par le lac Kivu et à l'Est par
la vallée de la Ruzizi, affluent permettant au lac Kivu de se
déverser dans le lac Tanganyika et qui forme une frontière
naturelle avec le Rwanda et le Burundi. (Lukeka M, 2008)
La ville de Bukavu comprenait une circonscription urbaine et
une zone limitrophe dans laquelle étaient inclus le centre
extra-coutumier de Kadutu, la chefferie de Kasha et les domaines de Bagira. La
ville s'agrandit avec l'annexion du domaine de Panzi et la création d'un
centre extra-coutumier à Kasha. (Lukeka M, 2008).
Bukavu est installée dans le bassin appelé
EasternWalley du Graben précisément la région des grands
lacs sur 2°30' de latitude Sud et 28°50' de longitude Est.
7Nationaux et étrangers (adultes et enfants)
Page | 35
Elle a 1600m d'altitude moyenne, a son plus haut point sur le
mont Mbongwe à 2.194m dans le quartier Kasha en commune de Bagira. Son
autre haut sommet se voit sur le mont Ruvumba à 1 800m dans le quartier
Cipunda à Kadutu. Tandis que le point le plus bas est le bassin de la
rivière Kahuha/Kawa à 1 500m dans cette même commune de
Kadutu.
Bukavu s'étend sur une superficie de
44,90Km2 dont 23,30Km2 de la commune de Bagira,
10,00Km2 pour la commune de Kadutu et 11,57Km2
d'Ibanda.
Figure n°1 La carte administrative de la ville
de Bukavu
Source : Mairie de la ville de Bukavu, 2011
Actuellement, elle est composée de 3 communes dont, la
commune d'Ibanda, la commune de Bagira et celle de Kadutu. Chaque commune est
divisée en quartiers, les quartiers en cellules et les cellules en
avenues. Il ya à la tête de chaque commune un bourgoumestre. Vu
que nous ne disposons pas des données de l'année encours et de
l'année 2014, le tableau suivant présente la situation
démographique de la ville de Bukavu pour l'année 2013.
Page | 36
Tableau n° 4 Population congolaise et
étrangère de la ville de Bukavu
SUBDIVISION
|
Population congolaise
|
Population étrangère
|
Population Total
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
BAGIRA
|
Kasha
|
25372
|
29770
|
41820
|
49634
|
146596
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
25372
|
29770
|
41820
|
49634
|
146596
|
Lumumba
|
6684
|
7228
|
11142
|
11776
|
36830
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6684
|
7228
|
11142
|
11776
|
36830
|
Nyakavogo
|
6425
|
6343
|
9472
|
9441
|
31681
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6425
|
6343
|
9472
|
9441
|
31681
|
Total de la commune
|
215107
|
|
|
|
|
-
|
|
|
|
|
215107
|
IBANDA
|
Ndendere
|
29400
|
32923
|
37544
|
46692
|
146559
|
105
|
104
|
141
|
136
|
486
|
29505
|
33027
|
37685
|
46828
|
147045
|
Nyalukemba
|
8783
|
9218
|
12084
|
12888
|
42973
|
81
|
72
|
18
|
18
|
189
|
8864
|
9290
|
12102
|
12906
|
43162
|
Panzi
|
21522
|
24656
|
28466
|
32613
|
107257
|
40
|
30
|
7
|
19
|
96
|
21562
|
24686
|
28473
|
32632
|
107353
|
Total de la commune
|
296789
|
|
|
|
|
771
|
|
|
|
|
297560
|
KADUTU
|
Cimpunda
|
7435
|
7574
|
12341
|
13302
|
40658
|
7
|
11
|
3
|
5
|
26
|
7442
|
7585
|
12344
|
13307
|
40678
|
Kajangu
|
2796
|
2836
|
5391
|
5632
|
16655
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2796
|
2836
|
5391
|
5632
|
16655
|
Kasali
|
4753
|
4645
|
6508
|
6652
|
22558
|
3
|
8
|
3
|
1
|
15
|
4756
|
4653
|
6511
|
6653
|
22573
|
Mosala
|
17666
|
17322
|
20286
|
20498
|
75772
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
17666
|
17322
|
20286
|
20498
|
75772
|
Nkafu
|
15916
|
15729
|
20045
|
21426
|
73116
|
48
|
64
|
94
|
144
|
350
|
15964
|
15793
|
20139
|
21570
|
73466
|
Nyakaliba
|
12723
|
12578
|
15800
|
16712
|
57813
|
3
|
18
|
21
|
8
|
50
|
12726
|
12596
|
15821
|
16720
|
57863
|
Nyamugo
|
14257
|
14411
|
21051
|
21479
|
71198
|
25
|
52
|
4
|
10
|
91
|
14282
|
14463
|
21055
|
21489
|
71289
|
Total de la commune
|
357764
|
|
|
|
|
532
|
|
|
|
|
358296
|
Total de la ville
|
869660
|
|
|
|
|
1303
|
|
|
|
|
870963
|
Source : Projection INS, 2013
Par la lecture de ce tableau, nous trouvons que cette ville est
peuplée à 99,85% par les nationaux et le peu d'étrangers
qui y sont n'habitent pas dans toutes les communes et tous quartiers mais dans
quelques-uns à l'occurrence de la commune d'Ibanda et Kadutu.
Page | 37
II.2. MATERIELS
Différents matériels ont été
utilisés tout au long de ce travail, c'est notamment: un questionnaire
d'enquête pour recueillir les données, deux fiches techniques
décrivant les préalables pour le montage d'un projet et d'une
firme de production des pleurotes, les différents supports documentaires
abordant les questions de la domestication et la commercialisation de
champignons comestibles. Enfin, une machine Lap top qui a servi à la
rédaction de ce rapport ; un stylo et un bloc-notes nous ont permis de
coucher toutes les idées nécessaires pour la réalisation
de la présente recherche.
II.3. METHODOLOGIE
Un ensemble d'opérations intellectuelles et des moyens
nous a permis de chercher, de démontrer, d'analyser et de
vérifier les vérités poursuivies par ce travail.
II.3.1 La recherche d'informations sur le marché:
l'étude de marché
Regroupant un ensemble d'outils et techniques permettant de
rechercher et d'analyser des données sur un marché,
l'étude de marché nous a aidés à prendre de
décisions concernant la mise en place du projet. Dans cette
étude, nous aurons besoin d'informations quantitatives8 et
qualitatives9.
Ce type d'information (quantitative ou qualitative) a eu bien
entendu une incidence sur le choix des outils. Les outils n'ont pas
été les mêmes car si l'information à obtenir est
purement qualitative (motivations d'achat par exemple) ou bien quantitative
(étude sur la consommation d'un produit). Pour une information
qualitative, on a utilisé les entretiens, individuels ou de groupe,
alors qu'un besoin en information quantitative a engendré une
enquête par sondage.
1. L'étude qualitative
Cette étude a permis d'analyser et d'essayer de
comprendre les motivations et le comportement des individus. Elle est
basée sur des méthodes issues de la psychologie appliquée
(analyse d'entretiens individuels ou de groupe, techniques
projectives...).Trois grandes familles de méthodes pour l'étude
qualitative ont été utilisées :
8Les informations quantitatives sont
chiffrées. Elles permettent de mesurer un phénomène
à un moment donné. Elles sont en principe objectives.
9 Les informations qualitatives permettent
d'expliquer un phénomène. Elles ont souvent un caractère
subjectif.
Page | 38
1) L'entretien individuel
Avec cet entretien, nous avons eu à être en
contact direct avec certaines personnes et les interviewés par rapport
à notre sujet de recherche. A l'issue de cet entretien, nous avons
cherché à nous rendre compte si la population de Bukavu consomme
les champignons mais aussi si elle a déjà dégusté
ou entendu parler des pleurotes.
Sur ce, différents types d'entretiens suivants ont
été utilisés : entretien non-directif (sans ligne
conductrice), entretien semi-directif (avec un guide préparé
à l'avance) ainsi que l'entretien directif (toutes les questions
étaient rédigées sur un guide d'entretien).
2) L'entretien de groupe (focus group)
Ce type d'entretien a permis de réunir un groupe
suffisamment important de personnes (environ 10 personnes) dans les lieux
publics (carrefour, marché, etc.) tout en écoutant les avis de
chaque personne par rapport à notre investigation.
3) Les méthodes d'observation
Elles ont permis d'essayer de comprendre les attitudes et les
comportements des consommateurs ou des prospects face à ce nouveau
produit à lancer sur le marché.
2. L'étude quantitative : l'enquête par
sondage
Basée sur un sondage à effectuer sur un
échantillon représentatif de la population de la ville de Bukavu,
l'étude quantitative permettra de mesurer des opinions ou des
comportements. Les résultats chiffrés issus de ce sondage ont
donné, après analyse, la mesure du phénomène
à étudier.
Pour mener à fond cette étude, il sied de
signifier que dans cette section, nous allons d'une part, démontrer
comment nous avons tiré la taille de l'échantillon. Cette section
s'articule autour de deux points. Le premier présente les techniques de
collecte et traitement des données et le deuxième décrit
sommairement les outils de collecte et d'analyse des données.
1) Techniques de collecte des données.
Nous analysons successivement deux points, notamment la
détermination de la taille de l'échantillon et la conduite de
l'enquête.
a. La détermination de la taille de
l'échantillon
La population cible de cette étude est
constituée par les membres des ménages de la ville de Bukavu.
Elle représente ceux ayant été enregistrés et se
retrouvant dans la base de données de
Page | 39
l'INS pour l'année 2013. Les statistiques de l'Institut
National de Statistique (INS) renseignent que la ville de Bukavu regorge 870
963 habitants (nationaux et étrangers) repartis dans ses trois communes,
tel qu'il ressort dans le tableau ci-dessous.
Tableau n°5 Répartition de la population
de la ville de Bukavu
Communes
|
Population
|
Proportion
|
Kadutu
|
358 296
|
41,14
|
Bagira
|
215 107
|
24,70
|
Ibanda
|
297 560
|
34,16
|
Total de la ville
|
870 963
|
100,00
|
Source : Base de données INS, 2013
Les mêmes informations du tableau précédent
sont reprises dans ce graphique pour plus de Visualité.
Graphique n° 1 Répartition de la
population de Bukavu selon les communes en portion
45
40
35
30
25
20
15
10
0
5
Bagira Ibanda Kadutu
24,7
34,16
41,14
Source : Base de données INS, 2013
A cet effet, la commune de Kadutu est plus peuplée que les
autres communes avec 41,14% de la population totale de la ville suivie par la
commune d'Ibanda avec 34,16% et puis Bagira avec 24,70%.
Page | 40
Vu plusieurs contraintes (finances, temps, etc.), nous avons eu
du mal à mener les enquêtes sur toute la population de la ville de
Bukavu. C'est ainsi que nous avons voulu extraire un échantillon
représentatif en recourant à la formule10 suivante:
avec
: la valeur critique
n ? ? 0, 0001102228
c 870963
P : Proportion des répondants
-
Q : la proportion des non-répondants
-
N : la population totale
-
-
d : marge d'erreur
Ainsi donc,
La taille de l'échantillon corrigé (nc)
sera donnée par :
96
Comme on peut le constater, la taille de l'échantillon est
de 96 personnes. Il reste maintenant à chercher le taux de sondage qui
nous permettra de calculer le nombre d'enquêtés par
n
t
c ? N
commune. Taux de sondage (t) avec nc : taille de
l'échantillon et N : Population D'où
En effet, la répartition de la population par commune est
élucidée dans le tableau suivant :
10Dans ce travail, nous avons fait appel à la
formule de Cochran qui part des postulats suivants : la distribution des
enquêtés est normale, le degré de précision est de
95% et la marge d'erreur est de 10%, la proportion des répondants (P)
est de 50% tandis que la proportion des non-répondants (Q) est
également de 50%
Page | 41
Tableau n° 6 Répartition de
l'échantillon à enquêter
Communes
|
Population
|
Nombre à enquêter
|
Kadutu
|
358 296
|
39,49 39
|
Bagira
|
215 107
|
23,71 24
|
Ibanda
|
297 560
|
32,80 33
|
Total de la ville
|
870 963
|
96,00
|
Source : Nos traitements de la base de données de INS,
2013
Après avoir déterminé la taille de
l'échantillon, il sied de préciser les critères de
sélection des personnes devant être concernées par
l'enquête ainsi que les conditions matérielles de son
déroulement.
b. Déroulement de l'enquête, analyse et
traitement des données
La méthode retenue pour l'identification et / ou la
sélection des ménages à enquêter se fonde sur un
sondage aléatoire simple. Ainsi donc, nous n'avons retenu donc, pour
raison de cette étude, que certains ménages pris
aléatoirement. Dans cette investigation, notre vision était de
mater la réalité à l'intérieur de chaque commune de
la ville, voilà pourquoi nous avons eu à sillonner dans les trois
communes que compte la ville de Bukavu. Le tirage d'un ménage à
enquêter dépendait non seulement de la commune, du quartier ou de
l'avenue mais aussi de la distance qui séparait une maison
déjà enquêtée à la nouvelle cible. En plus de
cela, le choix dépendait également de la catégorie de
l'immeuble où est logé le ménage ; cela s'explique par le
fait que l'on ne pouvait pas cibler directement deux maisons ayant les
mêmes caractéristiques.11
Le choix des communes a, quant à lui, obéi au
principe du choix raisonné car toutes les trois communes de la ville de
Bukavu en ont fait part sans exception aucune. La taille de
l'échantillon est fixée à 96 unités
réparties entre les diverses communes.
Nous avons personnellement conduit ladite enquête en vue
d'assurer le décodage des questions et fournir une explication
nécessitée par les enquêtés. Elle a duré deux
semaines (exclu les dimanches). Selon les exigences des certains
enquêtés (sauf dans la commune de Bagira), les questionnaires leur
étaient soumis et un délai était convenu pour leur
retrait. Malgré le caractère déviant de certains d'eux,
l'enquête dans son ensemble a été menée à
11Par exemple, il était difficile
d'enquêter directement deux maisons en matériaux durables alors
que dans l'avenue on a la possibilité d'en trouver celles en semi
durables, etc.
Page | 42
notre grande satisfaction car, les résultats
générés peuvent donc servir à la formulation d'une
politique tant au niveau de la susdite ville qu'à celui de l'ensemble de
la Province du Sud Kivu, et à quelques aménagements près,
à l'ensemble du territoire national.
Ainsi, les données recueillies sur base de notre
échantillon nécessitent une analyse statistique préalable
susceptible de favoriser une interprétation aisée des variables.
L'encodage, le traitement et l'analyse des données recueillies ont
été effectués au moyen d'Excel, des logiciels SPSS 16.0
(Statistical Package for Social Sciences), E-Views 3.1 (econometricviews), Sine
qua none et open Project; des logiciels adaptés pour de telles
analyses.
II.3.2 Budgétisation, prévisions de recettes
et ordonnancement du projet
Pour mieux faire la budgétisation de notre projet, mais
aussi évaluer ses recettes et l'ordonnancement de différentes
activités, nous nous sommes appuyés aux méthodes
classiques suivantes :
1. La méthode analytique
Cette méthode a permis d'analyser la structure des
coûts du projet et des recettes d'exploitation du domaine
étudié. Pour raison d'analyse, nous avons décomposé
les coûts en coûts d'investissement et d'exploitation, dans le but
de mettre en place les outils de production liés à l'acte
d'investissement et à la mise en marche de notre projet.
En plus de cela, cette méthode a permis
d'évaluer les recettes du projet à partir de notre plan de
construction dont les limites ont été définies par
l'étude du marché. De même, l'estimation des recettes
étant possible grâce au sondage que l'on a pu effectuer pour se
rendre compte de l'attitude de la population face à ce nouveau
projet.
2. La méthode PERT
Le PERT est une méthode consistant à mettre en
ordre sous forme de réseau plusieurs tâches qui grâce
à leur dépendance et à leur chronologie concourent toutes
à l'obtention d'un produit fini (Groupe Logistique - Doula, 2010).
La méthode PERT est le plus souvent synonyme de gestion
de projet important et à long terme. C'est pourquoi, un certain nombre
d'actions seront nécessaires pour réussir sa mise en oeuvre :
? Définir de manière très
précise le projet d'ordonnancement.
Page | 43
? Définir un responsable de projet, auquel on rendra
compte et qui prendra les décisions
importantes.
? Analyser le projet par grands groupes de tâches, puis
détailler certaines tâches si
besoin est.
? Définir très précisément les
tâches et déterminer leur durée.
? Rechercher les coûts correspondant ce qui peut
éventuellement remettre en cause
certaines tâches.
? Effectuer des contrôles périodiques pour
vérifier que le système ne dérive pas.
a ?
4m ? b
t ?
? 2 ? ? 2
Cette méthode nous a permis d'évaluer la
durée de réalisation de projet complexe et de détecter les
parties de ce projet ne supportant aucun retard. Elle résout des
problèmes appelés problèmes d'ordonnancement. Notre projet
est subdivisé en tâches. En général, elles ne
pourront toutes être réalisées simultanément,
certaines tâches devront être achevées avant que d'autres ne
puissent débuter. On résumera l'information sur le projet sous la
forme d'un tableau, appelé échéancier, où seront
indiquées les tâches, leur durée, et sans préciser
les contraintes d'antériorité à respecter.
(b ? a
Elle aussi permettra de trouver la probabilité que
notre projet se termine dans le délai prévu pendant la
budgétisation. Pour trouver la probabilité que le projet se
termine dans le délai prévu lors de la planification, nous aurons
à suivre une certaine procédure dont voici l'explication :
Procédure
- On calcule le temps moyen des tâches
6
- On calcule l'écart type pour une distribution normale
?
?
2
)
6
2
?i
- On détermine l'écart type du projet tel que
- On calcule la probabilité de terminer chaque
tâche dans le délai par - On calcule la probabilité de
terminer le projet dans le délai.
Page | 44
Avec :
? a : la durée optimiste de terminer la
construction, cette durée est inférieure à la durée
prévue dans la budgétisation, c'est la durée à
laquelle une tâche peut se terminer avant son échéance;
? m : durée planifiée, durée
prévue dans la budgétisation
? b : durée pessimiste c'est-à-dire la
durée que peut prendre la construction s'il ya eu
perturbation dans la réalisation.
II.3.3 Analyse économico financière du risque
et de la rentabilité du projet
Ces méthodes appropriées à l'analyse
financière permettront d'apprécier la rentabilité, la
pertinence, l'efficacité, la viabilité et l'apport
du projet sur son environnement. Dans cette
section, nous utiliserons les critères d'évaluation
tant en avenir certain qu'en avenir
incertain ou aléatoire.
VAN = --
J #177; CF
t (1 #177; t
)
VAN = - I +
CF
0
1- (1+
1. Critères d'évaluation en avenir
certain
En ce qui concerne les critères d'évaluation du
projet en avenir certain, nous avons calculé:
1) La valeur actuelle nette (VAN)
La VAN est la différence entre les cash-flows
actualisés sur la durée de vie du projet et les
capitaux investis :
n -- 0
t
Lorsque les flux attendus sur la période
considérée sont constants, on a alors :
Pour qu'un projet d'investissement soit acceptable, sa VAN
doit être strictement positive. Un projet est d'autant plus
intéressant que sa VAN est élevée. Entre plusieurs
projets, on choisit celui qui possède la plus forte VAN.
La VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être
retiré d'un projet d'investissement. Elle dépend donc de
l'importance du capital investi dans le projet. Ainsi, elle ne permet pas de
comparer des projets avec des montants de capitaux investis très
différents.
2) VAN Globale (VANG) ou VAN Intégrée
(VANI)
La VANI est la différence entre la valeur actuelle de
la valeur acquise des cash-flows et le montant des investissements. Si on
appelle A la valeur acquise des cash-flows, alors
Page | 45
La VANI mesure l'avantage absolu que procurent
l'investissement initial et le réinvestissement des cash-flows. On
retient le projet si la VANI est supérieur à 0.
o Le taux d'actualisation
Le taux d'actualisation à utiliser est le revenu de
rentabilité minimum exigé par l'entreprise. Théoriquement,
ce taux représente le coût des capitaux utilisés par
l'entreprise.
Un projet d'investissement ne pouvant être
sélectionné que si sa rentabilité est supérieure au
coût des ressources nécessaires à son financement, le choix
du taux qui va permettre l'actualisation des flux monétaires reste une
question primordiale. Le coût du capital est cette notion de taux
planché, seuil minimum au-dessous duquel les projets seront
rejetés. C'est le coût de la structure de financement qui permet
à l'entreprise de financer un portefeuille d'investissements.
_ _ n
= ? (1 + ) +
(1 + )
C D t t C t
0 n
Ainsi donc, le coût des capitaux propres est le taux de
rentabilité exigé par les actionnaires. Cette espérance de
gain est mesurée par deux modèles théoriques
complémentaires. Le premier fonde son raisonnement sur l'action
(modèle de Gordon), l'autre sur le marché financier
(Modèle d'équilibre des actifs financiers ou MEDAF). Dans cette
étude nous nous sommes seulement servis de la formule de Gordon.
t
Cette formule permet de déterminer la valeur d'une
action, il est possible d'utiliser les cours futurs et les dividendes
espérés (supposés certains). En effet, la théorie
financière admet que la valeur d'une action est égale à la
valeur actuelle de l'ensemble de dividendes espérés,
calculée au taux de rentabilité exigé par les actionnaires
(Gardès N., 2006).
n
On a donc :
t=1
Avec C0 = le cours à la date 0 et Cn = cours
à la date n Di = Dividende attendu pour i = 1, ..., n
t = le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires;
Dans cette étude, nous avons également
considéré que le niveau de dividende est resté constant
dans le temps.
Page | 46
Ainsi donc, D1 = D2 = ... = Dn et
et
3) L'indice de profitabilité (IP)
Alors que la VAN mesure l'avantage absolu susceptible
d'être retiré d'un projet d'investissement, l'Indice de
Profitabilité mesure l'avantage relatif, c'est à dire 1 Fr de
capital investi. Pour cela, on divise la somme des cash-flows actualisés
par le montant de l'investissement, soit :
? (1 ) ?
CF ? t
n
t
t
'0
Le taux d'actualisation est le même que celui
utilisé pour la VAN.
Pour qu'un projet soit acceptable, il faut que son IP soit
supérieur à 1. Lorsque plusieurs projets d'investissements sont
possibles, on retient celui qui possède l'indice le plus fort, à
condition toutefois qu'il soit supérieur à 1.
4) L'IPI (ou IPG)
L'IPI est la valeur de la valeur acquise par les cash-flows
divisé par le capital investi. Soit :
'0
5) Le délai de récupération du capital
(DR)
Le délai de Récupération est le temps au
bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est
égal au montant du capital investi. Le taux d'actualisation est toujours
le coût du capital.
Plus le délai de récupération est court,
plus le projet est supposé être intéressant en raison :
? du risque couru par l'entreprise (plus l'horizon est
éloigné, moins les prévisions sont fiables et plus
l'environnement est incertain) ;
? de la rentabilité (en général, plus le
délai de récupération est court, plus le projet est
rentable).
La période de remboursement indique donc le nombre
d'années ou des mois nécessaires pour récupérer le
montant investi.
Page | 47
Si le flux de liquidité est constant, la formule est la
suivante :
Si le flux n'est pas constant, la formule est la suivante :
6) Le taux interne de rentabilité (TIR ou TRI)
Le TRI est le taux t pour lequel il y a équivalence entre
le capital investi et les cash-flows générés par ce
projet. Soit :
Or, comme la VAN = -I+CFt(1+t)-t, le TRI est donc le
taux pour lequel la VAN est nulle.
On obtient le TRI par des approximations successives. Si par
exemple une VAN est positive et une autre négative, on extrapolera pour
trouver le TRI par la formule :
TRI = taux le plus le bas + différence entre
deux taux (/VAN au taux le plus bas/) / (/VAN au taux le plus
élevé/+/VAN au taux le plus bas/)
Ou
TRI = taux le plus élevé -
différence entre deux taux (/VAN au taux le plus élevé/) /
(/VAN au taux le plus bas/+/VAN au taux le plus
élevé/)
Tout projet dont le TRI est inférieur au taux de
rentabilité minimum exigé par l'entreprise sera rejeté. Ce
taux est appelé « taux de rejet ». Entre plusieurs projets
acceptables, le projet possédant le TRI le plus élevé sera
retenu.
Si le TRI est égal au taux de rentabilité
minimum, le projet est neutre à l'égard de la rentabilité
globale de l'entreprise. Par contre, si le TRI est inférieur, la
réalisation du projet entraînera la chute de la rentabilité
globale de l'entreprise. Aussi, le TRI représente le coût maximum
du capital susceptible de financer l'investissement.
Page | 48
Comme généralement l'entreprise poursuit un
objectif de rentabilité, le critère le plus approprié est
le TRI. Ensuite, suivant le projet, d'autres critères peuvent être
utilisés.
7) Le TIRI (ou TIRG)
Le TIRI est le taux t qui donne l'équivalence, en fin
de période, entre A la valeur acquise des flux et la valeur acquise de
l'investissement. C'est-à-dire :
A = I(I+t)n ; soit
(I+t)n = A/I ou encore I =
A(I+t)-n
De la même façon, on retient le projet si t est
supérieur au coût moyen du capital.
2. Les critères d'évaluation du projet en
avenir aléatoire
La prévision du cash-flow peut être
réalisée à partir de plusieurs hypothèses relatives
à l'environnement. Ainsi, généralement on établit
une hypothèse optimiste, une hypothèse moyenne et une
hypothèse pessimiste.
A chacune de ces hypothèses correspond une série
de cash-flows à partir de laquelle on applique les différents
critères d'évaluation. Si dans l'hypothèse pessimiste le
projet s'avère rentable, il peut alors être accepté sans
problème car le risque devient très faible. Dans le cas
contraire, la décision dépend du degré d'aversion pour le
risque du décideur.
Mais, cette analyse peut être affinée en
recourant aux probabilités, chacune des hypothèses pouvant
être probabilisées. Dans ce cas, on peut calculer
l'espérance mathématique, la variance, l'écart-type et le
coefficient de variation de la VAN.
Lorsqu'on peut, objectivement ou subjectivement, probabiliser
les cash-flows d'exploitation du projet, on peut calculer l'espérance
mathématique E(VAN) et l'écart-type ?(VAN) de la VAN d'un projet.
L'espérance mathématique peut alors représenter une mesure
de la rentabilité du projet, tandis que la variance (ou
l'écart-type) permettra plutôt d'apprécier le risque que
présente le projet.
Néanmoins, le recours aux probabilités est plus
ou moins complexe que les cash-flows sont ou non interdépendants. Nous
considérerons ici seulement le cas où les cash-flows sont
indépendants.
Page | 49
Rappel de statistique (lorsque les cash-flows sont
indépendants)
Lorsque les variables sont indépendantes,
l'espérance mathématique de la VAN est égale à la
VAN des espérances mathématiques des cash-flows. Si l'on appelle
n la durée du projet, t le taux
d'actualisation :
E(VAN) = - I + E(CF1)(I + t)-1 + ... +
E(CFn)(I + t)-n
= - I + ?E(CFi)(I + t)-i
et VAR(VAN)=VAR(-I) + VAR(CF1)(I + t)-2 + ... +
VAR(CFn)(I + t)-2n = - ?VAR(CFi)(I + t)-2i
Et donc
Plus l'écart-type est élevé, plus
le risque du projet pris isolement est grand. 3. La méthode des
effets
La méthode des effets a été
élaborée pour sélectionner des projets de production dans
des pays en voie de développement. Le critère choisi est la
valeur ajoutée supplémentaire créée. Cette
méthode des effets peut être utilisée pour apprécier
des projets d'intensification agricole. Cette approche cherche à
évaluer l'ensemble des conséquences d'un investissement sur
l'économie nationale. Celles-ci peuvent se traduire par des effets
directs (modification des revenus ou de la balance des paiements, ...) et par
impacts indirects sur les autres secteurs de l'économie.
Page | 50
CHAPITRE III CADRE CONCEPTUEL DU PROJET
Le présent chapitre expose les éléments
du cadre conceptuel, lesquels sont présentés en trois points
notamment la démarche analytique dudit projet, le modèle
d'analyse économique ainsi que l'évaluation de la
faisabilité.
III.1 DEMARCHE ANALYTIQUE DU PROJET
III.1.1 Présentation du projet
Notre projet est celui de mettre en place une entreprise de
production et de commercialisation de champignons comestibles. Il s'agira en
amont, de faire le montage d'une unité de production de champignons et
en aval, il s'agira de chercher les débouchés pour ces derniers
afin de voir sa rentabilité s'accroitre mais aussi d'assurer sa
pérennité.
1. Description sommaire du projet
Le champignon présente une gamme d'avantage qui
mérite d'être exploitée dans le contexte agricole du
Sud-Kivu. Les petits exploitants profiteraient de cette culture car elle
n'exige pas beaucoup d'espace (Quelques mètres de superficie), elle est
riche en protéine (34%) de matière sèche, en acides
aminés essentiels, en vitamines diverses, en acides gras
insaturés et en sels minéraux. Les champignons ont un cycle court
et ne sont pas saisonniers.
La récolte survient de 2 à 3 semaines
après le semis et la production potentielle peut atteindre le 2000 kg
l'are, donc supérieure à toutes les spéculations agricoles
connues au Sud-Kivu. Le ganoderme bien qu'ayant le cycle cultural plus long,
son exploitation en tant que produit médicinal peut améliorer la
santé de la population et générer des revenus non
négligeables. La mise en place d'un projet de production et
l'organisation de marché de champignons constituent des
éléments efficaces de durabilité.
Cette entreprise vise d'abord à couvrir toute la
demande en champignons des ménages de la ville de Bukavu ainsi que tous
les restaurants et hôtels de la place et par après cette
dernière cherchera à couvrir toute la population de la province
et des pays environnants.
2. Objectif et mission de l'entreprise
L'objectif général de notre firme est de
contribuer à l'amélioration de la sécurité
alimentaire tout en accroissant les revenus de promoteurs (initiateur et
associés) mais aussi en procédant à la création de
l'emploi de la population de la ville voire même de la province et des
régions voisines.
Page | 51
Spécifiquement, cette firme se donne la mission de
mettre en permanence à la disposition de la population de Bukavu une
nouvelle variété de champignons à un prix abordable et
dans les conditions favorables à tout le monde.
III.1.2 Coût et Financement du projet
1. Constituantes principales du budget
L'évaluation des coûts de notre projet va
poursuivre les étapes selon lesquelles, nous aurons à
présenter les coûts d'investissement mais aussi les coûts
relatifs à la culture des champignons.
1) Les coûts d'investissement
La majeure partie de coûts d'investissement sera celle
de mettre en place un appartement où toutes les opérations de
production y seront effectuées à savoir : stockage, fermentation,
pasteurisation et ensemencement, croissance végétative et
fructification. Ainsi donc, à part un local administratif, un local
technique sera construit en face et comportant directement 5 compartiments
possédant chacun une architecture propre.
Figure n°2 Plan de construction de
l'appartement
Source : plan adapté de Mignucci, cité
par Oei P., 1993
Comme on peut le découvrir sur cette figure, nous
trouvons que dans notre parcelle il y aura un rangé dans lequel sera
érigé un bâtiment administratif et commercial et de l'autre
côté un immeuble contenant 5 chambres :
Page | 52
- Chambre de Stockage : elle est haute de 5,9m, elle
possède une grande porte coulissante d'une largeur et d'une hauteur de
3,05m. Cela facilite l'accès aux camions qui apportent les
matières du substrat.
- La zone de compostage mesure 6,10 m sur 3,7 m. elle
a un sol de ciment et est protégée par un toit.
- La chambre de pasteurisation à la taille
standard de 6,10 m sur 3,7 m. La vapeur est fournie par une chaudière
à vapeur. Entre les chambres 3 et 4 se trouve une autre partie, au sol
ciment et couverte d'un toit qui abrite la chaudière à vapeur.
Ses dimensions sont aussi de 6,10 x 3,7m. La chaudière à vapeur,
d'une capacité de 250 Kg vapeur/Heure, fonctionne au gaz liquide. Des
tuyaux amènent la vapeur aux chambres 3, 4 et 5. Des vannes
régulent l'admission de vapeur.
- La chambre d'incubation est surbaissée parce
qu'à cette phase, les paniers de culture peuvent être
empilés. La température du substrat peut facilement être
maintenue à 35°C sans dépenser beaucoup d'énergie.
Des filtres à air sont installés sur le mur opposé aux
évents (39 x 49,4 cm).
- Salle de fructification est équipée
de ventilateurs à ailettes à 2,10 m du sol et d'un panneau
translucide pour permettre à la lumière de stimuler la
fructification. Les fenêtres des cotes satisfont également aux
exigences en lumière des champignons de paille de riz.
Les toits des chambres 1, 2, 3 et 4 sont tous opacifiés
par des soles en fer blanc, inclinées de façon à assurer
un drainage correct de l'eau pendant les fortes pluies. Les portes des chambres
3, 4 et 5 sont composées d'une porte coulissante en métal, et
d'un grillage intérieur pour empêcher les insectes d'entrer. On
utilise des paniers de plastiques mesurant 55,6 x 46,3 x 32,5 cm. Ils peuvent
être empilés sur une structure à roulettes qu'on
déplace alors facilement de chambre en chambre.
Notre entreprise sera érigée sur un terrain de
10 ares scindé en deux parties de dimension égale. Ce terrain
sera acheté dans la commune d'Ibanda et plus précisément
dans le quartier Panzi. Le coût estimatif de l'achat de cette parcelle
est de 180 000$.
Comme on peut le lire dans les lignes
précédentes et compte tenu de la description plus haut
présentée, l'immeuble sera construit sur un terrain
terrassé de 5 ares. La mise en valeur de cette parcelle se fera par
tranche car au fur et à mesure que les activités de cette firme
s'accroitront, la qualité et la grandeur des bâtiments à y
construire vont s'améliorer.
Page | 53
Pour débuter avec notre projet, nous avons
estimé que dans cette parcelle sera érigée en premier lieu
un bâtiment administratif (on y retrouvera la direction et le service
financier et administratif) en matériaux durables d'à peu
près 20 m sur 15 m. Le coût de la construction de ce
bâtiment est de 39 924$12. A son côté, sera
érigé un autre bâtiment commercial de dimension et
coût identique. Ainsi donc, le coût de construction de ces deux
bâtiments administratifs est de 79 848$.
Tableau n° 7 Plan succinct de construction d'un
bâtiment
Numéro
|
Infrastructure
|
Durée en jour
|
Coût en $
|
1
|
Fondations
|
25
|
2 500
|
2
|
Superstructure et enveloppe
|
55
|
19550
|
3
|
Aménagement intérieur
|
20
|
3 974
|
4
|
Finitions intérieurs
|
10
|
1 500
|
5
|
Plomberie et électricité
|
15
|
1 650
|
6
|
Chauffage, ventilation et conditionnement d'air
|
5
|
1 250
|
7
|
Protection incendie
|
5
|
750
|
8
|
Main d'oeuvre
|
-
|
5 000
|
8
|
Imprévus
|
-
|
3 750
|
Cout de construction du bâtiment
|
135
|
39 924
|
Source : Notre entretien avec un Ingénieur
architecte
La construction et l'équipement du bâtiment
technique (de production) d'une dimension de 30 m sur 25 m se fera en
matériaux durables mais dans un respect strict des conditions
nécessaires pour la production de champignons à grande
échelle. Le frais de construction et de son équipement est
évalué à 116 350$.
Pour une meilleure sécurité de ce terrain, un
enclos en piliers de matériaux durables sera construit avec des fils
barbelés dont le coût de construction est de 25 000$.
En faisant la sommation de la construction de ces trois
bâtiments et de l'enclos, une somme de 221 198$ sera allouée pour
la construction de l'immeuble. Comme certaines activités de construction
de ces bâtiments se feront en concomitance, nous avons
évalués que la durée minimum de leur construction est de
180 jours donc 6 mois.
12 L'estimation des coûts a été
facilitée par l'ingénieur architecte de l'UEA
Page | 54
Après cela, les substrats déjà produits
seront semés dans la chambre de fructification. Mais pour couvrir toute
la demande de la ville, l'autre partie du terrain donc les 5 ares qui sont
restés seront utilisés comme champ où seront
cultivés les champignons.
Du fait que les champignons sont exigeants et ne sont pas
semés comme d'autres plants, ce champ sera mis en valeur par la
construction des serres13 d'au moins 1 are chacune. Au total nous
aurons au moins 5 serres qui coûteront pour leur construction un montant
de 3 500$.
Le charroie automobile sera de trois véhicules dont un
camion pour le transport des matières premières, un Hilux double
cabines pour le transport de substrats et pour acheminer au marché les
champignons produits mais également une voiture qui sera affectée
à l'administration. Le coût global de matériels roulants
est évalué à 67 500$ dont 25 000$ pour le camion, 22 500
pour le Hilux et 20 000$ pour la voiture.
Pour leur équipement, ces deux bâtiments
administratifs regorgeront 10 bureaux dont 6 bureaux pour le bâtiment
administratif et 4 bureaux et une grande salle de réunion pour le
bâtiment commercial. Chaque bureau moderne sera équipé par
un ordinateur, une imprimante, deux tables à armoire, une
étagère, deux chaises roulantes et quatre chaises plastiques. La
salle de réunion ne va contenir qu'une dizaine de chaises plastiques,
quatre chaises roulantes et une table ronde. Le coût d'équipement
de chaque bureau est 1850$ et celui de la salle de réunion est de 1
500$. Pour toute la firme, la valeur de l'équipement est de 20 000$. La
plupart de matériels qui équipent le bâtiment technique
sera incorporé dans les coûts de production de champignons.
Tableau n° 8 Présentation des coûts
d'investissements en USD
Libellés
|
Montant
|
Durée de construction
ou d'acquisition en jours
|
Durée de vie en année
|
Terrain
|
180 000
|
|
|
25
|
30
|
Immeuble
|
221198
|
|
|
180
|
30
|
Champs
|
3 500
|
|
|
20
|
10
|
Equipement
|
20 000
|
|
|
30
|
10
|
Charroie automobile
|
67500
|
|
|
30
|
10
|
Source : Nos investigations
13 Serre pour champignons : en se
référant au modèle tunisien
Page | 55
2) Les coûts de la culture des champignons
La culture des champignons passe par les étapes
suivantes : production du blanc, préparation du substrat et le soin du
substrat et des champignons. Ces coûts se répartissent entre les
charges fixes (amortissement de l'investissement), les charges variables et la
main-d'oeuvre. Les investissements pour l'établissement de l'entreprise
sont inclus dans les investissements totaux. Comme la quantité de la
main-d'oeuvre dépend en grande partie de l'équipement disponible,
nous mentionnerons que certaines techniques ainsi que le temps
nécessaires à leur réalisation dans une situation
donnée. Pour chaque situation, la solution la moins chère sera
recherchée. Les réglementations gouvernementales peuvent
quelquefois contrarier le projet d'importation de machines.
a. Coûts de la production de blanc (dépendant des
prix de locaux)
La production de blancs nécessite la détention
de certains matériels dont voici leur énumération dans le
tableau suivant :
Tableau n°9 coûts de matériels de
la production du blanc
|
Investissement
|
Durée de vie
|
Amortissement
|
Bâtiment
|
Idem
|
20 - 30 ans
|
5% à 10%
|
Autoclave
|
2 000
|
10 - 15 ans
|
6% à 10%
|
Flux laminaire
|
7 000
|
10 ans
|
10%
|
Simple chambre stérile en bois
|
7 50
|
5 ans
|
20%
|
Source : nos investigations
D'autres matériels suivants nécessiteront
d'être achetés dont notamment : filtre, brûleurs,
éprouvettes, gélose, produits du substrat (grain ou sciure,
bouchons de bois, etc.), tampons de coton, énergie pour
stérilisation et lavage. En plus de ce coût, la firme aura
à supporter d'autres coûts optionnels (mélange
mécanique du substrat) et techniques (des assistants de laboratoire
expérimentés sont indispensables afin de maintenir une
qualité constante du blanc).
Vu que ces matériels ne feront pas partis de
coûts d'investissement mais des coûts d'exploitation, il convient
de signaler que leur acquisition se fera trimestriellement et coûtera en
faisant la sommation un montant de 10 500$ par trimestre.
Page | 56
b.Coûts de la préparation de substrat
Les coûts dépendent beaucoup de la technique
employée. Dans le cadre de notre projet, nous allons nous fier à
la technique employée par les producteurs de la région de Grands
Lacs notamment ceux de la province du Sud Kivu, du Rwanda ou du Burundi. A
cette étape de la production, certains coûts suivants doivent
être supportés :
- Les substrats qui seront utilisés pour la culture des
pleurotes sont les fanes de haricot ou de soja, les pailles de riz, de
bananier, de blé ou de sorgho, les rafles de maïs, les brisures des
graines de coton et les fibres des fruits du palmier à huile.
- Le fût sert d'une part au trempage du substrat,
à l'élimination des poussières, des insectes, des
impuretés et des sucres facilement assimilables. Il sert d'autre part
à la désinfection du substrat en éliminant grâce
à la chaleur, les microbes et les insectes indésirables. La
désinfection du substrat peut se faire en immergeant le substrat dans de
l'eau chaude ou par pasteurisation à la vapeur.
- Des sachets polyéthylène :
Les sacs utilisés en myciculture sont pratiquement les
mêmes que ceux utilisés comme emballage de la plupart des produits
agroalimentaires, notamment le sucre et le sel. Les dimensions des sacs varient
d'un producteur à l'autre. Au Burundi, les sacs de 10x15 cm sont
utilisés par ceux qui font la pasteurisation à la vapeur, ceux de
17x30 cm pour ceux qui font l'immersion en eau chaude du substrat.
- Deux moulins de type broyeur à cosses de manioc pour
broyer le substrat.
- L'énergie pour les traitements thermiques
;
- Sacs en plastique, bouchons de coton pour un montant de 1
500$ (approvisionnement mensuel).
Dans le tableau suivant, nous allons faire une
récapitulation seulement des coûts à charges fixes
(coûts d'investissement) et d'autres coûts seront
considérées comme variables et seront incorporées dans les
charges d'exploitation.
Tableau n° 10 Coûts de la
préparation de substrat
Libellés
|
Coûts en USD
|
Amortissement en année
|
Durée d'acquisition en jours
|
Six fûts
|
300
|
10 ans
|
3
|
Deux moulins
|
1 400
|
5 ans
|
2
|
Source : Nos investigations
Page | 57
D'autres matériels seront incorporés dans les
charges d'exploitations et leurs coûts mensuels est de 4 800$. En plus
des infrastructures, du matériel et des intrants ci-haut cités,
la propreté, la rigueur, le suivi régulier sont autant de
qualités requises pour un bon myciculteur.
c. Coûts de la culture
Les coûts varient en fonction de la technique. La liste
des coûts suivants doivent être supportés :
- Installation d'eau
- Amortissement de la champignonnière et de son
équipement
- Pesticides
- Substrat y compris le blanc
- Electricité
Une main d'oeuvre permanente dans l'entreprise se chargera de
certaines tâches entre autre le soin, la récolte, l'emballage et
conditionnement, remplissage et vidage de la maison. Tous ces coûts ont
été incorporés dans les charges intermédiaires
énumérées dans le tableau n°12
Pour la meilleure conservation et conditionnement des
productions, un équipement de conservation (frigos et autres) sera
acheté dont la valeur est de 28 000$. En plus de cela, des boites
métalliques seront utilisées comme emballages, leur
approvisionnement sera mensuel et coûtera 1 500$ par
approvisionnement.
d.Autres coûts
La mise en place d'une unité de production et son bon
fonctionnement dépend de certaines obligations légales et
commercialisations, voilà pourquoi nous avons récapitulé
ces obligations en deux, dont notamment la mise en place d'un service Marketing
et le respect des obligations légales.
a) Conditions légales (juridiques) de
l'implantation
Pour implanter une firme, il est demandé de respecter
certaines normes, règles et des principes qui sont en
responsabilité des structures étatiques. Ainsi, voici certaines
normes et règles mises en exécution par les différentes
institutions étatiques pour l'implantation d'une entreprise :
? Division provinciale de l'Economie, de Finance et
de Commerce
Les modalités suivantes sont exigées à une
firme qui veut s'implanter :
Page | 58
L'autorisation d'importation ou licence d'achat des
matières premières d'origine chimique,
Le certificat de commerce.
? Division provinciale de l'Industrie, Petite et
Moyenne Entreprise et Artisanat
Les modalités à payer au sein de cette division
sont les suivantes:
Faire une annonce à la division et se munir du dossier
de demande d'implantation,
L'Entreprise est tenue d'exhiber le permis pour l'ouverture
d'exploitation délivré par le ministère de la justice et
garde des sceaux,
Apres le démarrage des activités, l'Entreprise
fera le rapport mensuel sur la production, la nature de son produit, la
quantité produite, la quantité commercialisée, le prix
unitaire, la valeur en franc congolais et le taux du jour appliqué
à ces ventes afin d'avoir des informations sur la valeur de ses
dépenses, et le recensement annuel des PME.
? Division provinciale de la Culture et
Art
Les modalités exigées au sein de cette division
sont les suivantes :
La publicité de l'Entreprise (affiche ou pancarte),
Le certificat de recensement annuel, et trois fardes
chemises.
? Division provinciale du Plan
La nouvelle entreprise cherchera une autorisation de
fonctionnement qui donne droit d'exercer une activité de production.
Cette autorisation est délivrée par le ministère de la
justice et garde des sceaux au niveau national et/ou provincial, et le
certificat d'identification permettant au projet d'être enregistré
au niveau de la division provincial du plan.
La matérialisation de ce projet sera soumise à
l'immatriculation au registre de commerce. Ceci suppose le dépôt
de l'acte de constitution et de statuts au greffe du tribunal de grande
instance de Bukavu et le paiement des frais de constitution en vue d'obtenir
l'autorisation de fonctionnement.
Ayant passé en revue les diverses modalités
exigées par les différentes divisions de l'Etat en matière
d'implantation d'une unité de production, venons-en maintenant au
tableau synthétisant tous les frais tels que ci-haut expliqués
:
Page | 59
Tableau n°11 Récapitulations des frais
à payer dans les différentes divisions de l'Etat en
USD
Divisions
|
Libellés
|
Montants à payer
|
Economie, Finance et
Commerce
|
Autorisation
d'implantation
Certificat de commerce.
|
120
8
|
Plan
|
Autorisation de
fonctionnement
|
60
|
|
Certification d'identification
|
25
|
IPMEA
|
Permis d'ouverture
|
313
|
|
Recensement annuel des
|
100
|
|
PME.
|
|
Culture et Art
|
Publicité de l'Entreprise
|
35
|
|
Certificat de recensement
|
20
|
|
Trois fardes chemises
|
1,5
|
Parquet de Bukavu
|
Obtention d'une
|
651,15
|
(Ordonnance n°79-025 du 07
|
immatriculation au registre
|
|
Février 1979)
|
de commerce
|
|
Total
|
1 333,65
|
Source : MUGISHO K., 2014
b) Service de Marketing
Dans des circonstances idéales, le service de marketing
qui se chargera également de la vulgarisation peut soutenir ou initier
des activités de culture de champignons :
- En faisant de la recherche pour adapter la technique aux
conditions locales,
- En fournissant les informations importantes au groupe cible,
- En organisant une production fiable de blanc,
- En résolvant problèmes de culture des producteurs
quand ils prennent par au
programme,
- En organisant les bases de la commercialisation du produit,
tels que le calibrage, le
contrôle de la qualité, les contrats avec les
conserveries, la promotion, etc.,
- En organisant des moyens financiers comme le crédit.
Mais en plus de cela d'autres charges supplémentaires
seront couvertes dont notamment des campagnes publicitaires, programme de suivi
et d'encadrement des adoptants mais aussi la production des produits
dérivés sur base de champignons. Le montant annuel alloué
à ce service peut être évalué à 15 000$. Il
sied de signaler que ce service de marketing sera incorporé dans le
service commercial mais avec une certaine marge d'autonomie dans l'action.
Page | 60
e. Charges de fonctionnement
Pour son fonctionnement, notre firme aura à couvrir
certaines charges dont notamment les charges du personnel et les charges
intermédiaires.
a) Charges du personnel
En plus de la rémunération mensuelle des
personnes engagées à la firme, les charges du personnel
comportent également les salaires des journaliers. La
rémunération des personnes qui vont construire les immeubles et
autres installations est incluse aux coûts d'investissement.
b) Charges intermédiaires
Quant à ce qui concerne les charges
intermédiaires, il sied de signaler que pour son bon fonctionnement,
notre firme aura besoin de certains éléments suivants :
l'électricité, de l'eau, matières et fournitures, etc.
Le tableau suivant narre tous les coûts de
fonctionnement
Page | 61
Tableau n° 12 Récapitulation des charges
d'exploitation
|
Effectif
|
Désignation
|
Coût unitaire
mensuel en USD
|
Coût annuel en USD
|
1. Charges du personnel
|
Direction
|
1
|
Directeur
|
500
|
6000
|
1
|
Secrétaire de direction
|
300
|
3600
|
Service technique
|
1
|
Chef du service
technique
|
400
|
4800
|
2
|
Laborantins
|
300
|
7200
|
4
|
Ingénieurs agronomes
|
300
|
14400
|
2
|
Ingénieurs
polytechniciens
|
350
|
8400
|
4
|
Chauffeurs mécaniciens
|
250
|
12000
|
5
|
Agents pour le service de production
|
150
|
9000
|
Service commercial
|
1
|
Chef de service
commercial
|
350
|
4200
|
2
|
Suppléants commerciaux
|
250
|
6000
|
2
|
Marketings
|
250
|
6000
|
Service
administratif et financier
|
1
|
Chef de service
administratif et financier
|
350
|
4200
|
1
|
Caissier
|
250
|
3000
|
1
|
Comptable
|
300
|
3600
|
1
|
Chef du personnel
|
300
|
3600
|
10
|
Ouvriers14
|
150
|
15000
|
3
|
Sentinelles
|
120
|
4320
|
Total CP(1)
|
42
|
|
|
115320
|
2. Consommations intermédiaires
|
|
Eau
|
200
|
2400
|
Electricités
|
200
|
2400
|
Matières et fournitures de bureau
|
350
|
4200
|
Boite métallique
|
1 500
|
18 000
|
Autres CI (25% des CP et CI)15
|
2 965
|
35 580
|
Total CI (2)
|
|
|
62580
|
Total (1+2)
|
|
|
177 900
|
Source : Nos investigations
5. Calendrier des réalisations des
activités
Etant donné que chacune des tâches du projet,
exception faite des activités fictives, exige un certain temps de
réalisation, il devient nécessaire d'en évaluer la
durée pour leur réalisation. Pour ce faire, nous allons nous
servir de la méthode PERT en vue d'estimer la durée minimum pour
la mise en place d'une unité de production et de commercialisation de
14 Pendant la période de production des
substrats, vu que c'est une tâche pénible, notre firme fera
recourt à certains travailleurs occasionnels. Leur effectif
dépendra des besoins du moment
15 Ces charges comprennent les pesticides, substrats,
sachets polyéthylène, énergie thermique, sacs plastiques,
bouchon de coton, etc.
Page | 62
champignons dans la ville de Bukavu, et d'estimer la
probabilité que la durée prévue soit respectée.
Tableau n°13 Etape de la mise en place de
l'unité
N°
|
Etape de la mise en place de l'unité
|
Durée (Jours)
|
1
|
Etudes préparatoires
|
60
|
2
|
Recherche de financement
|
25
|
3
|
Respect des conditions légales de l'implantation
|
38
|
4
|
Recherche et achat du terrain
|
23
|
5
|
Construction des bâtiments
|
180
|
6
|
Raccordement en consommations intermédiaires (eau et
électricité)
|
5
|
7
|
Achat des équipements et autres matériels
|
15
|
8
|
Recrutement du personnel
|
25
|
9
|
Formation du personnel
|
15
|
10
|
Organisation de la campagne de sensibilisation
|
14
|
11
|
Essai de la production et inauguration
|
40
|
12
|
Première production et commercialisation
|
34
|
13
|
Imprévus
|
36
|
Total pour l'ensemble des activités
|
510
|
Source : Nos investigations
Ces informations nous ont permis de faire l'ordonnancement de
notre projet en vue d'évaluer la durée optimale du montage de
notre entreprise.
Page | 63
Tableau n° 14 Probabilité de terminer le
projet dans le délai prévu
N
°
|
Etapes
|
A
|
M
|
B
|
Durée moyenne espérée
|
Varia nce
|
Ecart- type
|
Za
|
Zm
|
Zb
|
Prob. pour terminer au temps a
|
Prob de terminer au temps m
|
Prob. pour terminer au temps b
|
1
|
Etudes préparatoires
|
45
|
60
|
74
|
59,83
|
11,41
|
3,38
|
-4,3909366
|
0,04933637
|
4,1935912
|
0,00000564
|
0,5196744
|
0,9999863
|
2
|
Recherche de financement
|
20
|
25
|
32
|
25,33
|
2,22
|
1,49
|
-3,5777088
|
-0,2236068
|
4,472136
|
0,00017330
|
0,4115316
|
0,9999961
|
3
|
Respect des conditions légales de l'implantation
|
31
|
38
|
47
|
38,33
|
3,85
|
1,96
|
-3,7365142
|
-0,1698416
|
4,4158804
|
0,00009329
|
0,4325674
|
0,999995
|
4
|
Recherche et achat du terrain
|
17
|
23
|
30
|
23,21
|
2,41
|
1,55
|
-3,8417825
|
-0,1343281
|
4,3790947
|
0,00006107
|
0,4465716
|
0,999994
|
5
|
Construction des bâtiments
|
137
|
180
|
225
|
180,33
|
109,19
|
10,45
|
-4,1470592
|
-0,0319005
|
4,2746611
|
0,00001683
|
0,4872757
|
0,9999904
|
6
|
Raccordement en
consommations intermédiaires
(eau et électricité)
|
4
|
5
|
6
|
5,00
|
0,06
|
0,24
|
-4,2426407
|
0
|
4,2426407
|
0,00001104
|
0,5
|
0,999989
|
7
|
Achat des équipements et autres matériels
|
11
|
15
|
20
|
15,21
|
1,16
|
1,08
|
-3,6678899
|
-0,1930468
|
4,4400772
|
0,00012228
|
0,4234611
|
0,9999955
|
8
|
Recruter le personnel
|
18
|
25
|
32
|
25,00
|
2,72
|
1,65
|
-4,2426407
|
0
|
4,2426407
|
0,00001104
|
0,5
|
0,999989
|
9
|
Former le personnel
|
10
|
15
|
18
|
14,67
|
0,74
|
0,86
|
-5,4221767
|
0,38729833
|
3,8729833
|
0,00000002
|
0,6507323
|
0,9999462
|
10
|
Organisation de la campagne de sensibilisation
|
12
|
14
|
17
|
14,17
|
0,39
|
0,63
|
-3,4538981
|
-0,2656845
|
4,5166359
|
0,00027627
|
0,3952411
|
0,9999969
|
11
|
Essai de la production et
inauguration
|
32
|
40
|
48
|
40,00
|
3,56
|
1,89
|
-4,2426407
|
0
|
4,2426407
|
0,00001104
|
0,5
|
0,999989
|
12
|
Première production et
commercialisation
|
27
|
34
|
43
|
34,33
|
3,85
|
1,96
|
-3,7365142
|
-0,1698416
|
4,4158804
|
0,00009329
|
0,4325674
|
0,999995
|
13
|
Imprévus
|
26
|
36
|
44
|
35,67
|
4,17
|
2,04
|
-4,7356802
|
0,16329932
|
4,0824829
|
0,00000109
|
0,5648586
|
0,9999777
|
Total pour l'ensemble des activités
|
391
|
510
|
636
|
511,08
|
|
29,19
|
-4,1314509
|
-0,0371174
|
4,2799204
|
0,00001802
|
0,4851957
|
0,9999907
|
Source : Nos calculs
Nous avons cherché par ce tableau à évaluer
la probabilité que chaque tâche se termine dans un délai
court, modéré et long. Après que nous ayons trouvé
les probabilités de terminer chaque tâche selon la durée
fixée, nous avons maintenant calculé la probabilité de
terminer la construction dans un certain délai. Nous l'avons
effectué en prenant utilisant trois approches notamment l'approche
pessimiste (a), modéré (m) et optimiste (b). Les
différents résultats trouvés sont succinctement
présentés dans les figurent présentées
ci-après :
Page | 64
a) Approche pessimiste : Probabilité de faire le
montage du projet dans 391 jours Graphique n°2 Présentation
de la probabilité de monter le projet dans 391 Jours
6,1311,1336,1361,1386,1411,1436,1461,1486,
511,1
Source : Tableau des probabilités
y
0,0144 0,0128 0,0112
0,0096
0,008 0,0064 0,0048
0,0032 0,0016
0
-0,0032
536,1561,1586,1611,1636,1661,1686,1711,1
x
Loi normale de moyenne 511,08 et d'écart
type 29,19
p(X<391)=1,91786E-5
Nous trouvons en faisant une lecture minutieuse de ce graphique
la probabilité que le projet se termine dans mois de 391 jours est
0,00001802 qui est presque inexistante. Donc
il est pratiquement difficile que le montage de notre projet se termine dans
391 jours.
A la recherche de la réponse satisfaisante à notre
objectif, nous nous sommes fixés hasardeusement d?autres délais
pour terminer notre projet, voilà le résultat trouvé.
b) Approche modéré : la probabilité de
monter dans 510 jours -0,0016
Graphique n°3 Probabilité de monter le
projet dans 510 jours
|
y
0,0144
0,0128
0,0112
0,0096
0,008
0,0064
0,0048
|
|
0,0032
6,1 311,1 336,1 361,1 386,1 411,1 436,1 461,1 486,
511,1
|
|
Source : Tableau des probabilités
Page | 65
Nous trouvons qu'avec cette échéance, notre
projet a 48,5% de chance de se terminer dans au moins 510 jours. Cette
durée n'est pas également satisfaisante, ce qui nous a
amené d'rssayer avec une autre durée.
c) Approche optimiste: La probabilité de finir le
montage dans 636 jours Graphique n° 4 Probabilité de monter
le projet dans 636 jours
Source : Le tableau des probabilités
y
0,0144
0,0128
0,0112
0,0096
0,008
0,0064
0,0048
0,0032
0,0016
0
6,1 311,1 336,1 361,1 386,1 411,1 436,1 461,1 486,
511,1
-0,0016
-0,0032
536,1561,1586,1611,1636,1661,1686,1711,1
x
Loi normale de moyenne 511,08 et d'écart
type 29,19
p(X<636)=0,99999
Nous trouvons que cette approche est la meilleure
adaptée pour finir avec le montage de notre projet sans beaucoup de
peine car présentant une meilleure probabilité de 0,99. Donc pour
que
la mise en ouvre du projet soit effective, il faut que l'on
mette 636 jours. Ce qui veut dire qu'il nous faut au moins 1 année, 9
mois et 6 jours pour soit mise en place intégralement l'unité de
production et de commercialisation des pleurotes.
III.2. FINANCEMENT DU PROJET
Pour bien déterminer la manière dont ce projet sera
financé, nous avons jugé bon de présenter succinctement
deux tableaux récapitulant toutes les charges d'investissement et celles
d'exploitations.
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Tableau n° 15 Synthèse de toutes les
charges d'investissement
N°
|
Libellés
|
Valeur nominal
|
Durée de vie
|
Amortissement
|
1
|
Etudes préparatoires
|
45 000
|
10
|
4 500
|
2
|
Conditions légales
|
1 334
|
10
|
133,4
|
3
|
Terrain
|
150 000
|
30
|
5000
|
4
|
Immeuble
|
156 274
|
30
|
5209,1333
|
5
|
Serres
|
3 500
|
10
|
350
|
6
|
Equipements
|
20 000
|
10
|
2 000
|
7
|
Charroie automobile
|
67 500
|
10
|
6750
|
8
|
Autoclave
|
2 000
|
10
|
200
|
9
|
Flux laminaire
|
7 000
|
10
|
700
|
10
|
Fûts métalliques
|
300
|
10
|
30
|
11
|
Moulins
|
1 400
|
5
|
280
|
12
|
Frigos
|
28 000
|
10
|
2 800
|
12
|
Unité de transformation et conservation
|
50 000
|
10
|
5 000
|
TOTAL
|
582 232
|
|
35 117
|
Source : Nos calculs
Après le calcul des coûts d'investissement, nous
avons aussi calculé les coûts d'exploitation pour afin
déterminer le capital initial que cette nouvelle firme doit
détenir pour démarrer avec les activités.
Tableau n°16 Synthèse de toutes les
charges d'exploitation
N°
|
Libellés
|
Charges mensuelles
|
Charges annuelles
|
1
|
Coûts de préparation des substrats
|
4 800
|
57 600
|
2
|
Coûts de production
|
3 500
|
42 000
|
3
|
Vulgarisation
|
1 250
|
15 000
|
4
|
Charges du personnel
|
9 610
|
115 320
|
5
|
Charges intermédiaires
|
5 215
|
62 580
|
6
|
Imprévues (15% des charges d'exploitation)16
|
10856
|
130268
|
TOTAL
|
35231
|
422 768
|
Source : Nos calculs
Ce faisant, pour trouver le capital investi, nous avons fait
la sommation des coûts d'investissement et les coûts
d'exploitation17. Ainsi, nous avons trouvé que notre firme
aura besoin d'un capital initial de 1 050 000$ pour démarrer avec la
production et la commercialisation des pleurotes.
16 Ce montant va constituer le disponible qui sera
logé dans la caisse de la firme
17 Les charges d'exploitations vont constituer le fond
de roulement
Page | 67
En ce qui concerne la source de financement de ce projet, nous
avons considéré que ce projet va fonctionner intégralement
avec le fonds propre, la firme ne va pas faire recourt aux capitaux
extérieurs pour son lancement. Ce capital a été souscrit
et intégralement libéré par trois actionnaires dont le
premier a souscrit 40% du capital, le second 25% et le troisième 35% du
capital.
III.3. ETUDE DE LA FAISABILITE
Dans cette section, il sera question d'effectuer une étude
de la faisabilité technique de la
production de champignons mais aussi d'étudier la
faisabilité d'un marché potentiel de ce produit. En plus de
l'étude technique et celle marketing, nous chercherons aussi à
faire une estimation des recettes pour afin chercher à évaluer
l'apport socio-économique dudit projet.
III.3.1 Etude du marché
Nous avons appuyé notre étude par une
série des données récoltées après une
enquête minutieuse effectuée auprès de certains
ménages de la ville de Bukavu mais également par les entretiens
en groupe auprès de femmes vendeuses des champignons dans certains
marchés notamment le marché de Kadutu, le marché de Feu de
Rouge et celui de Bagira.
D'une manière pragmatique, nous avons eu à
circuler dans toutes les communes de Bukavu en parcourant tous les quartiers de
chaque commune. Ce faisant, nous avons commencé notre étude
à l'identification des habitants de la ville de Bukavu, en plus de cela
nous avons cherché à nous imprégner de leurs
activités professionnelles tout en focalisant notre attention sur la
part du revenu réservée à l'alimentation. Nous avons
cherché aussi à savoir leur degré de la consommation des
champignons (naturels et pleurotes) tout en nous intéressant de leur
opinion par rapport à cette nouvelle initiative.
Page | 68
1. Présentation des résultats de
l'étude du marché
1) Statistique descriptive
Tableau n°17 Taille de ménage, âge
du chef de ménage et âge du conjoint
Commune Taille de Ménage Age du Chef
de ménage
Age du Conjoint
Bagira Minimum 2 24 18
Maximum 14 70 59
Moyenne 6,96 45,90 38,53
Ecart type 3,250 14,082 12,430
Ibanda Minimum 3 23 22
Maximum 13 65 55
Moyenne 6,81 46,06 42,79
Ecart type 2,403 12,420 10,514
Kadutu Minimum 2 25 20
Maximum 20 65 60
Moyenne 7,34 44,64 39,09
Ecart type 3,694 10,274 11,148
Minimum 2 23 18
Maximum 20 70 60
Moyenne 7,07 45,42 40,29
Ecart type 3,184 11,833 11,229
Total de la ville
Source : Nos analyses
Les résultats présentés dans ce tableau,
nous a fait découvrir qu'un ménage de la ville de Bukavu contient
à son sein en moyenne 7 personnes. Ce résultat nous a
poussés à affirmer que globalement la densité
démographique des ménages de la ville de Bukavu a un taux
élevé avec de répartition inéquitable dans chaque
ménage car certains n'ont que 2 personnes et d'autres hébergent
même 20 personnes. Dans la recherche des éléments qui
pourraient être à la base de cette forte densité, nous
avons trouvé que cette situation serait expliquée par le fait
qu'en plus des enfants biologiques du chef de ménages, on remarque la
présence d'autres membres de la famille qui viennent habiter dans le
ménage soit pour des raisons scolaires, etc.
Egalement, ces ménages sont gouvernés par des
chefs de ménage qui ont l'âge se situant entre 23 ans et 70 ans et
épaulés par leur conjoint qui ont l'âge entre 18 et 60 ans.
En s'appuyant sur ces résultats, nous avons également
trouvé que la plupart de ces responsables de ménage sont des
mariés, d'autres ménages sont gérés par des
célibataires, veufs ou divorcés mais dans une proportion
faible.
Page | 69
Le résultat supra présenté nous a
poussés à savoir comment est-ce que ces responsables arrivent
à faire survivre tout ce monde et cela nous a amené à nous
intéresser à leur activité professionnelle, leur niveau de
revenu mais également la part du revenu réservée aux
dépenses alimentaires ainsi que leur habitude alimentaire.
Tableau n°18 Activités principales des
responsables de ménages
Profession du chef de ménages
Travailleur formel 14 19 24 57 59,4
Grand commerçant 1 0 1 2 2,1
Petit commerçant 1 6 6 13 13,5
Religieux 1 1 1 3 3,1
Agriculteur/Eleveur 0 0 1 1 1,0
Artisan 2 2 2 6 6,2
Soldats 2 0 0 2 2,1
Sans emploi 2 2 3 7 7,3
Autres 1 3 1 5 3,1
Total 24 33 39 96 100,0
Bagira Ibanda Kadutu
Commune Total Pourcentage
Profession du conjoint du chef de
ménages
Vide 5 4 8 17 17,7
Travailleur formel 4 7 7 18 18,8
Grand commerçant 1 0 2 3 3,1
Petit commerçant 4 13 17 34 35,4
Religieux 1 0 0 1 1,0
Agriculteur/Eleveur 1 0 1 2 2,1
Artisan 0 2 1 3 3,1
Etudiant 0 2 0 2 2,1
Sans emploi 8 5 3 16 16,7
Total 24 33 39 96 100,0
Source : Nos analyses
Ces ménages étant majoritairement
gérés par les hommes et qui ont en grande majorité un
niveau d'étude d'au moins secondaire, ils sont
régulièrement embauchés dans les entreprises, institutions
et organisations de la place car cette catégorie couvre à elle
seule 59,4%. Les autres n'ayant pas trop étudié et n'étant
pas engagés nulle part s'adonnent au commerce (petit et grand), à
l'armée, à l'agriculture, à l'artisanat et enfin par
vocation religieuse d'autres servent le Seigneur tandis qu'il ya d'autres qui
sont carrément au chômage. Il sied de
Page | 70
souligner que l'âge est un indicateur non
négligeable par rapport à l'activité professionnelle du
chef ménage car ceux qui sont déjà âgés sont
passionnés ou par incapacité physique restent dans la plupart de
cas sans emploi.
En second lieu, nous avons trouvé que les femmes
africaines et congolaises en particulier donnaient peut à
l'éducation et vivant dans le milieu urbain où la pratique de
l'agriculture n'est pas répandue, nous avons trouvé que 39,5%
d'elles font le commerce (avec une prépondérance au petit
commerce de substance), 18,8% sont employées et d'autres font
l'agriculture, l'artisanat, études mais également il ya ceux qui
ne se donnent qu'aux différentes tâches de leurs
ménages.
Tableau n° 19 les principales sources de
revenu
Sources de revenu Commune Total
Pourcentage
Bagira Ibanda Kadutu
Commerce 2 9 5 16 16,6
Salaire 14 20 15 49 51,0
Donations diverses 2 0 0 2 2,1
Commerce, Donations
diverses
0 1 4 5 5,2
Exploitation agricole,
Commerce, Donations
diverses, pourboire
1 0 3 4 4,2
Exploitation agricole,
Salaire, Commerce
1 0 2 3 3,1
Pension, Donations diverses 1 0 1 2 2,1
Salaire, Commerce,
Donations diverses,
pourboire
3 3 10 14 14,6
Total 24 33 39 96 100,0
Source : Nos analyses
En voulant renchérir nos investigations, nous avons
cherché à découvrir quelles sont les différentes
sources financières des ménages de la ville de Bukavu et avons
trouvé que conformément aux réalités
susmentionnées, ces ménages tirent ordinairement leurs moyens
financiers de survie d'abord à la rémunération des leurs
chefs (avec 51%) en plus de cela du bénéfice issu du commerce
effectué par le congé. D'autres sources ont été
dévoilées notamment les donations diverses, le pourboire, la
pension et de l'exploitation agricole. La plupart de ceux qui reçoivent
ces dons sont des personnes âgées mais aussi des personnes qui
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ont un revenu qui ne leur permettent pas de nouer les deux bouts
du mois et qui recourent aux différents familiers pour leur venir en
aide.
En analysant ces résultats, nous trouvons que globalement
les ménages de la ville de Bukavu ont une source confiante qui leur
donne des recettes pour leur survie mais la question la plus importante est
maintenant de savoir à combien sont évalués ces
revenus.
Tableau n°20 Niveau de revenu et sa part
réservé à l'alimentation
Commune Revenu en USD Part du Revenu réservée aux
dépenses
alimentaires
Bagira Minimum 50 50
Maximum 700 350
Moyenne 254,38 163,52
Ecart type 197,584 81,080
Ibanda Minimum 45 90
Maximum 1000 500
Moyenne 414,63 199,63
Ecart type 221,285 107,747
Kadutu Minimum 100 60
Maximum 1500 800
Moyenne 389,06 188,82
Ecart type 281,484 146,394
Total Minimum 45 50
Maximum 1500 800
Moyenne 369,53 185,56
Ecart type 249,168 120,500
Source : Nos analyses
Par ce tableau, nous découvrons aussi qu'en moyenne ce
sont les ménages de la commune d'Ibanda avec 414,63$ qui
possèdent un revenu élevé; suivi par la commune de Kadutu
avec 389,06$ et en dernier lieu la commune de Bagira avec 254,38$.
En faisant une petite arithmétique, nous avons
cherché à savoir pour l'ensemble de la ville quel est le revenu
journalier qui est dû à chaque membre dans ces ménages.
Nous avons considéré que si en moyenne un ménage encaisse
un revenu de 369,53$ et cela pour un ménage qui héberge en
moyenne 7 personnes. Dans nos calculs, nous avons divisé ce montant par
7 personnes pour trouver la moyenne mensuelle de chaque personne. Par
après, nous avons divisé la dite somme trouvée par 30
jours (le nombre moyen de jours dans un mois) et avons trouvé 1,76$. Ce
niveau de revenu personnel est légèrement supérieur
à la frontière de
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la pauvreté qui est fixé à 1,2$ par
personne et par jour. Ce qui nous pousse à dire que la population de la
ville de Bukavu n'est pas globalement pauvre mais s'approche de la
frontière de pauvreté pour ainsi dire que plusieurs efforts
doivent être menés pour accroitre le revenu de cette
population.
Comme le revenu dans la commune d'Ibanda est
élevé, cela peut aussi être à la base de
l'hégémonie du montant que la population de cette commune
réserve à la consommation alimentaire contrairement à
d'autres communes. La part que chaque ménage alloue à
l'alimentation est d'un montant de 199,63$ dans la commune d'Ibanda; de 163,52$
à Kadutu et 146,394$ dans la commune de Bagira. Ainsi, nous avons
trouvé que le montant journalier que chaque ménage alloue
à l'alimentation est respectivement de 6,65$ pour Ibanda ; de 5,45$ pour
Kadutu et de 4,88$ pour Bagira.
Ce faisant, la qualité et la quantité de la
nourriture dépendent du montant que chaque ménage alloue à
l'alimentation. D'une manière globale, nous avons trouvé que la
population de la ville Bukavu consomme le Foufou (de manioc ou de maïs),
les légumineuses (Haricot, petit poids, etc.), le Riz, les
légumes, les tubercules (patate douce, pomme de terre), les poissons
(frais ou séchés), la viande, le lait, les oeufs, les fruits,
etc.
Dans nos entretiens (individuels comme en groupe), nous avons
trouvé certaines raisons qui poussent cette population à
préférer ce genre d'aliments à savoir : aliment contient
plus de nutriments, coûte moins cher et permet de bien se rassasier,
aliment disponible (gratuit), aliment de la tradition, aliment
préféré par le chef de ménage pour des raisons
sanitaires et pour des convictions d'ordre religieux et coutumier.
2) Consommation des champignons
Il sera question de faire un bilan des ménages qui
auraient déjà incorporé les champignons dans leurs mets en
essayant de voir le rythme hebdomadaire ou la fréquence d'achat, les
périodes de forte consommation, la variété
consommée, la quantité consommée par semaine et surtout le
prix d'achat.
Page | 73
Tableau n° 21 Consommation des
champignons
Commune
Bagira
Ibanda
Kadutu
Total
Pourcentage
Non 4 6 3 13 13,5
Oui 20 27 36 83 86,5
Total 24 33 39 96 100,0
Source : Nos analyses
Il ressort de ce tableau que 86,5% de ménages de la
ville de Bukavu ont déjà dégusté les champignons et
que c'est seulement 13,5% qui ne l'ont jamais consommé. Pour ceux qui en
ont déjà consommé, la plupart n'ont dégusté
que les champignons naturels ou sauvages (qui croissent sous les effets
naturels dans les forêts ou dans les champs) mais également nous
avons remarqué la présence de certains ménages qui ont
déjà consommé en plus des champignons naturels, d'autres
variétés des champignons domestiqués comme les
pleurotes.
Tableau n° 22 Fréquence d'achat des
champignons
Variété Total Pourcentage
Vide Naturel Pleurotes Pleurotes
et Naturels
Vide 12 0 0 0 12 12,5
Autres 1 2 0 0 3 3,1
Occasionnellement 9 28 5 10 52 54,2
Régulièrement 0 6 4 5 15 15,6
Une ou deux fois seulement
0 8 3 3 14 14,6
Total 22 44 12 18 96 100,0
Source : Nos analyses
Du fait que la plupart de nos enquêtés n'ont
jusque-là consommé que les champignons naturels, et que la
disponibilité de ces champignons a un caractère saisonnier, cela
explique pourquoi la fréquence d'achat dominante est occasionnelle avec
54,2% car sur toute l'année, il n'ya pas un marché permanent de
vente des champignons dans toute la ville. Ceux qui s'en ont déjà
approvisionné une ou deux fois seulement nous ont dit qu'ils
accèdent difficilement à ce produit vu sa saisonnalité
mais également son prix d'achat qui leur parait exorbitant compte tenu
de leur pouvoir d'achat. La mineure partie qui s'en approvisionne
régulièrement consomme à la fois les champignons et les
pleurotes.
Page | 74
Il est important de souligner également que les
champignons naturels vendus dans la ville de Bukavu sont les résultats
des ramassages que les paysans des territoires avoisinants la ville (Kabare,
Walungu et quelque fois à Kalehe) effectuent dans les forêts.
Ainsi, plusieurs conséquences néfastes sur l'environnement
peuvent s'en suivre car en allant au ramassage des champignons, ces paysans
peuvent couper des arbres, se donnent à la chasse, au feu de brousses,
etc. Voilà ce qui continue à expliquer que la domestication des
champignons dans notre province du Sud Kivu en général et dans la
ville de Bukavu est une opération non seulement rentable à son
initiateur mais également bénéfique à toute la
communauté.
Tableau n° 23 Prix d'achat d'un Kg de
champignons en USD
Variété Minimum Maximum Moyenne Ecart
type
Naturels 0,55 5,0000 2,954545 1,4631106
Pleurotes 3,0000 8,0000 5,166667 1,1934163
Pleurotes, Naturels 3,0000 5,0000 3,666667 0,8164966
La situation générale 0,55 8,0000 3,636364
1,5714148
Source : Nos analyses
Engageant certains coûts depuis l'amont du processus
productif jusqu'en aval par le conditionnement du produit à vendre, il
est évident que les pleurotes coûtent chers que les champignons
naturels. Cette affirmation s'est vérifiée par les
résultats de nos enquêtes car en moyenne 1 Kg des pleurotes
coûte 5,16$ alors que 2,95$ est le prix moyen d'achat de champignons
naturels.
En analysant minutieusement les résultats de nos
enquêtes, nous avons trouvé que, les champignons sont
appréciés par tous les membres dans les ménages bukaviens.
Ce prix d'achat éminent des pleurotes sur l'autre variété
ne cause pas assez de problème car il a été signalé
que même si les champignons naturels coûtent moins cher, son
indisponibilité18 cause beaucoup des torts aux amateurs qui
parfois se sentent tristes en voyant leur prévision hebdomadaire
être affectée par cette carence des champignons.
En voulant incorporer le degré de satisfaction de cette
population face à la consommation des pleurotes, nous avons
trouvé les résultats ainsi détaillés dans le
tableau suivant.
18Les champignons naturels sont toujours en
quantité suffisante dans la saison pluvieuse que dans la saison
sèche
En lisant minutieusement ce tableau, nous trouvons qu'à
85,4% la population de la ville de Bukavu est réceptive à
l'initiative de la domestication des champignons. A l'issue de cette
Page | 75
Tableau n° 24 Le niveau de satisfaction de la
consommation des pleurotes
Jamais consommé 18 12 15 45 46,9
Très insatisfait 2 0 0 2 2,1
Insatisfait 0 3 2 5 5,2
Neutre 2 1 5 8 8,3
Satisfait 1 10 14 25 26,0
Très satisfait 1 7 3 11 11,5
Total 24 33 39 96 100,0
Bagira Ibanda Kadutu
Commune Total Pourcentage
Source : Nos analyses
En somme ceux qui ont déjà dégusté
les pleurotes (quelque soit la commune de résidence) ont une
appréciation qui n'est pas moins bonne par rapport à sa
qualité ou son goût. Mais une chose qu'ils nous ont fait connaitre
est que cela n'est évident que si durant le processus de production
toutes les conditions ont été respectées mais dans le cas
échéant, c'est un produit qui est néfaste et dangereux
à la santé humaine. C'est ainsi qu'ils ne nous ont pas
voilé la face en nous disant qu'ils usent de beaucoup de prudence pour
acheter les pleurotes.
2. L'étude prévisionnelle du
marché potentiel
En nous appuyant aux données recueillies sur terrain,
nous allons essayer de faire une projection de la clientèle des
pleurotes dans la ville de Bukavu. Cette démarche va commencer par
l'analyse de la réceptivité dudit projet par la population de la
ville de Bukavu et le prix auquel elle est disposée à
acquérir ce produit.
Tableau n°25 La réceptivité du
projet par la population de la ville de Bukavu
Non 5 5 4 14 14,6
Oui 19 28 35 82 85,4
Total 24 33 39 96 100,0
Bagira Ibanda Kadutu
Commune Total Pourcentage
Source : Nos analyses
Page | 76
étude effectuée auprès des ménages
de la ville de Bukavu, nous avons trouvé que c'est surtout en
réponse au problème de la saisonnalité des champignons sur
le marché que cette population soutienne de vive voix ce projet de
création d'une firme de production et de commercialisation de
champignons.
A part la disponibilité et l'accessibilité de
champignons par les ménages, certains autres arguments ont
été signalés par cette population à savoir :
- c'est une activité qui va générer des
revenus non seulement aux apporteurs des capitaux mais également
à d'autres personnes par la création de l'emploi, de l'amont
à l'aval du processus productif, ce projet va promouvoir d'autres
secteurs économiques par exemple l'agriculture car la production des
substrats (semences) utilisera les feuilles de certains produits comme
maïs et de banane, fanes de haricot, sons de riz,
etc. et après l'exploitation, ces
substrats seront utilisés comme engrais ; ce qui créera un cycle
d'exploitation mais aussi par son approvisionnement en biens
manufacturés et par son usage de services d'appoint, ce projet sera une
source de fonds à d'autres agents économiques ;
- étant riche en éléments nutritifs,
cette firme va contribuer à l'amélioration de la
sécurité alimentaire ;
- cette production domestique des champignons va diminuer
l'afflux des personnes qui partent dans les brousses à la recherche des
champignons naturels et donc ce projet contribuera tant soit peu à la
protection de l'environnement ;
- par le paiement des obligations légales (taxes,
impôts, etc.), cette firme va contribuer au renforcement du budget de
l'Etat ;
Ceux qui ne sont pas réceptifs à cette
initiative sont ceux-là qui sont ancrés à leurs coutumes
et nous ont dit que depuis leur enfance, ils ne consomment que les champignons
cueillis dans les forêts et selon eux, la domestication des champignons
n'est que paradoxale et diabolisent même la production de ces champignons
et jugent que c'est un aliment toxique et nuisible à la santé.
Le traitement PDA (Potato Dextrose Agar) sur lequel se
développait la souche P969 du Rwanda, a donné au niveau tertiaire
un bon rendement des champignons qui varie entre
Page | 77
3. Prix d'achat proposé
Tableau n° 26 La proposition du prix d'acquisition d'un
Kg des pleurotes
Bagira 1,0000 6,0000 2,210526 1,6186053
Ibanda 0,5000 5,0000 2,615385 1,4443524
Kadutu 1,0000 5,0000 2,151515 0,9721501
Pour la ville 0,5000 6,0000 2,320513
1,3141941
Commune Minimum Maximum Moyenne Ecart type
Source : Nos analyses
En sondant maintenant le prix auquel cette population est
disposée à consentir pour acheter ces champignons, nous avons
trouvé des moyennes qui ne sont pas trop éparpillées pour
les trois communes mais aussi à la situation globale de la ville. C'est
ainsi que nous disons qu'en moyenne cette population est prête à
donner 2,32$ pour recevoir un Kg des pleurotes. La connaissance de ce prix nous
permettra dans la suite de cette rédaction à faire une
évaluation prévisionnelle des recettes de cette entreprise.
III.3.2 Estimation de recettes
Pour déterminer les recettes espérées par
notre projet, nous allons faire une étude commerciale du projet par la
détermination du chiffre d'affaires. Cette étude commerciale sera
accentuée par une étude technique car c'est à l'issue de
cette étude que nous aurons à prédire les quantités
des champignons que cette firme sera à mesure de produire.
1. Etude technique : Prévision de la
quantité à produire
Dans cette étude, nous allons nous appuyer sur des
recherches empiriques effectuées dans ce domaine et aux
expériences d'autres firmes sous d'autres cieux.
Selon Olivier et al(1991), le rendement est fonction du
substrat de culture, de la souche utilisée, des conditions de
culture,... Un enrichissement en protéines du Substrat peut produire une
augmentation de rendement. En Afrique, les rendements obtenus varient entre 50
et 437 g/kg de substrat humide selon la nature des substrats, soit entre
125kgs/are et 1092,5Kgs/are (Kiyuku, 2004).
En Tunisie, dans la région de Jendouba, une
unité de conditionnement des champignons produit environ 15kgs/heure,
soit environ 53 760kgs/an (Anonyme, s.d).
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195gs/Kg et 2Kg/Kgs des substrats soit un rendement variant
entre 487,5Kgs/are et 5 000Kgs/are (Mugomoka Z., 2014). Au Burundi, avec le
gobetage du substrat pendant la fructification, il est possible de produire 6
à 8Kgs de champignons frais avec 10Kgs de substrat humide, et ainsi
obtenir 12 à 15 dollars américains. Ce qui permet de diversifier
l'alimentation et de générer des revenus pour la famille (ADISCO,
2007)
En effet, une étude menée au Sud-Kivu,
démontre que l'enrichissement des substrats de sciure de bois par des
additifs azotés permet d'accroître de 20% le rendement, d'obtenir
ainsi sur un total de 4 volées (soit 105 jours après
l'inoculation), 7,3Kgs de champignons frais sur 10Kgs de substrat sec. Ce qui
donne un rendement par are de 1 825Kg (Kiyuku, 2004). Mais également une
autre expérience fastidieuse qui était menée par les
ingénieurs agronomes de l'UEA (2014) avait abouti à un rendement
de 1 000Kgs de pleurotes par are.
En nous appuyant sur ces résultats, pour le cas de
notre firme, nous allons prédire la quantité à produire en
ce terme :
- Une prévision pessimiste de 650Kgs
des champignons par are où l'on suppose qu'il ya certains
aléas dans le processus productif;
- Une prévision optimiste de 1 000Kgs
des champignons par are où certaines améliorations se
sont réalisées dans la production.
Il sied de signaler que la surface à cultiver ainsi que
la détermination de la quantité annuelle à produire seront
fonction du niveau de la demande potentielle de ce produit.
2. Etude commerciale : détermination du
chiffre d'affaires
L'ossature de cette étude sera tenue par les
enquêtes effectuées dans les communes de la ville de Bukavu mais
également de la situation démographique de cette population.
Selon les résultats de nos enquêtes, nous avons
trouvé que les ménages qui ont déjà
préparés les mets sur base des champignons représentaient
86,5% et ceux qui se sont déjà nourris des pleurotes
représentaient au moins 15% de ceux qui ont déjà
mangé les champignons. En extrapolant ces résultats à
toute la population de la ville de Bukavu, l'arithmétique suivante a
été fait :
- L'effectif total de la population de Bukavu (nationaux
seulement) est de 869 660 personnes et selon les
résultats de nos enquêtés, la taille moyenne d'un
ménage est de 7 personnes ; ce qui permet de trouver le nombre de
ménages qui est de 124 237 ménages. Ainsi les
ménages qui ont déjà dégusté les champignons
sont de
Page | 79
124 237 * 0,865 = 107 465 ménages et
ceux qui ont déjà consommés les pleurotes sont à
107 465 ménages * 0,15 = 16 120
ménages19 ;
- Selon l'étude du marché que nous avons faite,
nous avons également trouvé que 85,4% du total de nos
enquêtés étaient réceptifs à cette
initiative. En faisant l'extrapolation, nous nous permettons de dire que
106 098 ménages sont réceptifs à notre
projet ;
- Pour les étrangers20, nous avons
supposé que comme la plupart d'entre eux sont dans la ville de Bukavu
pour une mission bien déterminée (travail, commerce ou visite),
plus de 60% d'eux peuvent être réceptifs à notre initiative
si notre firme arrivait à produire et à conditionner ce produit
selon les normes internationales.
Ce faisant, si on considère que la demande effective ne
sera constituée que des ménages préparant
déjà leurs mets sur base des pleurotes. Vu la conjoncture
économique, nous supposons que seulement 60% de cet effectif sera
à mesure d'acheter régulièrement nos produits et le reste
peut ou ne pas l'acheter. Ainsi nous avons trouvé avec cette approche
que la demande potentielle des pleurotes dans la ville de Bukavu est
évaluée 9 672 ménages ;
En voulant calculer la quantité, le prix et le rythme
d'achat de chaque ménage, nous nous sommes appuyés aux
données de l'enquête. Ainsi, nous avons trouvé que :
- En moyenne les ménages de la ville de Bukavu
achètent 2,42Kgs de champignons par semaine avec un rythme hebdomadaire
moyen de 1,4 fois soit par excès 2 fois par semaine ;
- Pour ce qui est du prix, nous allons tenir compte de 3
aspects dont le prix du marché (cas des marchés de la ville de
Bukavu et du Burundi) et le prix proposé par nos
enquêtés.
? Selon le résultat de nos investigations, nous avons
trouvé que le prix moyen d'un kilogramme de champignons (naturels et
Pleurotes) est de 3,63$ avec 2,95$/Kg pour les champignons naturels et 5,16$
pour les pleurotes. Au Burundi, ce prix est de 2,5$/Kg ;
19 Ce qui constitue d'abord en premier la
clientèle potentielle de nos produits
20 Qui sont en un effectif de 1 303
personnes, comme ils ne viennent pas avec toute la famille ; on
suppose que chaque ménage sera constitué de 4 personnes donc on
aura pour les étrangers 326 ménages
Page | 80
? Le prix auquel cette population est disposée à
s'acquérir un kilogramme de pleurotes est de 2,32$21.
Sous cet angle, pour fixer le prix d'un nouveau produit, il
est toujours recommandé de partir de 3 approches à savoir
pessimiste, modérée et optimiste. Avec le pessimisme, nous
n'allons d'abord considérer le prix proposé par les amateurs du
produit mais cela ne sera d'application que dans le cas où ce prix est
supérieur au coût marginal. Avec l'approche modérée,
nous avons considéré que comme c'est déjà une
habitude, nos clients vont continuer à acheter au même prix du
marché et cela par une intensification des campagnes publicitaires et
des démarches marketing pour amener les gens à acheter ce
produit. Et en fin, par une approche optimiste selon laquelle, comme la firme
sera le leader dans le marché, il va se considérer en monopoleur
en fixant un prix qui permet de couvrir intégralement tous les
coûts de revient et de fixer volontairement un niveau de marge
bénéficiaire espéré (Mukenyi J, 2013). En nous
appuyant à la réalité sur terrain (cf. Ingénieurs
UEA, il a été trouvé que 1Kg de pleurote peut coûter
pour sa production 2,2$), nous avons fixé le prix à 4$.
Pour ce qui est de notre cas, pour la première
année qui constitue la phase d'intégration dans le marché
et la fin de la prospection, nous allons d'abord considérer les
différents prix proposés lors de l'étude du marché.
C'est la stratégie ou la politique prévisionnelle de
pénétration du marché. Il s'agit d'une politique de prix
qui consiste à fixer un prix plus bas que celui pratiqué par les
concurrents afin de gagner rapidement des parts de marché, et la faible
marge dégagée pourrait être compensée par
d'importantes quantités produites et vendues. Cette politique permet
d'empêcher l'arrivée de nouveaux concurrents dissuadés par
la faible rentabilité potentielle. Il s'agit donc d'une stratégie
appliquée lors de lancement du produit (J. Lendrevie et al., 2006
cité par MUGISHO K., 2014). Cette stratégie nécessiterait
du lourd investissement (en particulier en communication) et une forte
capacité de production, elle est réservée à des
produits de grande consommation (notamment les produits vivriers), et à
des produits pour lesquels la demande est trop sensible au prix (MUGISHO K.,
2014).
Pour les autres années, nous allons travailler sous
l'hypothèse prévisionnelle que ce prix de pleurotes, varierait
à un taux annuel de croissance de 3% par rapport au prix proposé.
Vu qu'au fur et à mesure que les années passeront, le nombre et
la grandeur de la concurrence s'accroitront, ce qui nous pousse à dire
qu'après la cinquième année, le taux de croissance du prix
passera à 1%; tout simplement dans le but de contrer l'arrivée et
la meilleure installation de nouvelles firmes dans le marché et ainsi de
préserver notre part de marché.
21 Résultat de l'enquête
- Depuis la sixième année, vu que l'entreprise aura
déjà atteint la phase de saturation et qu'il ya aura la
présence de la concurrence, ce rythme sera seulement de 5%.
Page | 81
Ce taux équivaut à une augmentation annuelle
prévisionnelle du prix d'un kilogramme de pleurotes de Pt= P0
(1+r)n, où Pt = prix d'un Kg de pleurotes au
temps t, P0 = prix initial d'un Kg de pleurotes, r
= taux de croissance annuel du prix, et n = temps en
année.
Comme dans la cuisson, les champignons ne sont pas
préparés seulement mais sont toujours accompagnés d'un
autre aliment, la quantité achetée par chaque client est
supposée être de 1Kg. Egalement, nous allons considérer que
le rythme hebdomadaire d'achat pour un ménage vraiment passionné
peut être d'une fois par semaine.
La détermination prévisionnelle de la
quantité produite tiendra compte de ces 3 approches
susmentionnées à savoir pessimiste, modérée et
optimiste. Il sied de signaler dans le cas de ce travail, l'approche pessimiste
est celle où la firme ne produit que 500Kgs/are ; celle
modérée ne tient compte que de la demande donc la firme
s'efforcera à couvrir l'entièreté de la demande effective
(qui est de 9 672 ménages) et l'approche optimiste est celle où
la firme arrive à produire jusque 1000Kgs par hectare.
Si on tenait compte de la réalité technique
(donc l'approche pessimiste et optimiste), il a été
signalé que 2 à 3 semaines seulement suffisent pour
récolter les champignons. Néanmoins, nous avons aussi pris 2 mois
dans une année comme période de soudure pour éviter la
surproduction, c'est-à-dire que la quantité produite ne sera
calculée que sur 10 mois. Pour chaque mois, nous avons
considéré seulement 4 récoltes à raison d'une
récolte par semaine.
Donc la production espérée par notre firme sera
calculée par la formule suivante :
Production = (Rendement * SCA * Nombre de récolte
par mois * 10 mois) + Stock d'alerte (20% de la production)
|
Par l'approche modérée qui tient compte
uniquement du marché, nous allons réfléchir dans la
procédure suivante :
- A la première année, la demande a
été évaluée à 9 672 ménages ;
- De la deuxième à la cinquième
année, la demande à couvrir aura à augmenter de 20% car le
nombre d'amateurs aura à augmenter ;
Page | 82
Une fois que la prévision de la quantité est
connue, il revient maintenant de prédire les recettes de l'entreprise
par l'entremise du chiffre d'affaires. Mais avant cela, il est impératif
de déterminer le prix de 1Kg de pleurotes qui sera toujours
supérieur au coût marginal et qui permettra à la firme de
maintenir toujours sa part de marché. Comme nous l'avions
déjà souligné ci-haut, le prix sera flexible. En nous
appuyant sur la formule suivante Pt= P0
(1+r)t le résultat de cette prévision
sera succinctement présenté dans le tableau
suivant.
Tableau n° 27 Analyse prévisionnelle des
prix de vente en USD
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
2024
|
2025
|
Pessimiste
|
2,3
|
2,37
|
2,44
|
2,51
|
2,59
|
2,61
|
2,64
|
2,67
|
2,69
|
2,72
|
Modéré
|
3,6
|
3,74
|
3,85
|
3,97
|
4,09
|
4,13
|
4,17
|
4,21
|
4,25
|
4,29
|
Optimiste
|
4
|
4,12
|
4,24
|
4,37
|
4,50
|
4,55
|
4,59
|
4,64
|
4,68
|
4,73
|
Source : Nos calculs
Ainsi, il revient de déterminer les recettes
prévisionnelles de notre projet par le calcul du chiffre d'affaires en
multipliant la quantité produite par le prix. Il sera soutiré de
ce montant la TVA qui est de 16% en RDC. La détermination des recettes
totales ainsi que les cash-flows seront élucidés dans le chapitre
suivant.
III.4. APPORT SOCIOECONOMIQUE DU PROJET
La domestication de champignons peut encourager l'augmentation
de la production dans ce secteur et d'autres secteurs de l'économie.
Ceci est vérifié car pour que cette unité soit
fonctionnelle, elle aura besoin d'intervention de plusieurs secteurs
(industrie, agriculture, etc.) et de plusieurs personnes (nationaux comme
étrangers) d'où elle va contribuer à la diminution du
chômage et donc de la pauvreté.
Egalement, une fois que la production soit effective, cela va
entrainer la diminution du niveau de l'insécurité alimentaire
mais aussi permettre une diversité alimentaire aux ménages de la
ville de Bukavu.
L'allocation efficace des ressources est l'objectif
fondamental poursuivi dans cette planification. Les décisions concernant
les politiques économiques sont prises pour mettre en oeuvre les plans
économiques. Ces décisions peuvent avoir un impact financier
direct sur les résidents du pays, par exemple en termes de politiques de
fixation des prix des biens alimentaires fournis par les entreprises
étatiques, ou un impact indirect, par exemple en termes de tarification
des importations.
Page | 83
Dans les autres cas, les décisions concernant les
politiques peuvent prescrire que les champignons fournis par notre firme,
devraient l'être régulièrement sans frais de transport et
coûts supplémentaires pour les ménages car dans le temps
passé il fallait attendre avec incertitude la saison pluvieuse ou soit
faire recourt dans d'autres régions qui produisaient déjà
les pleurotes pour s'en approvisionner.
Fournissant les biens alimentaires de première
nécessité, ce projet luttera toujours à pérenniser
un équilibre entre les avantages additionnels et les coûts
additionnels par la fixation de prix d'un niveau égal à celui du
coût différentiel de livraison et par le recours aux consommateurs
pour égaliser les avantages et les coûts. En d'autres termes,
l'analyse de rentabilité est décentralisée et chaque
consommateur décide lui-même de la quantité qu'il aimerait
consommer et de la période de consommation.
Pour permettre une meilleure accessibilité à
tout le monde, dans certaines situations, la fixation du prix dépendra
également du niveau de vie de la population. Par exemple, pour ne pas
étouffer les pauvres, une série de prix promotionnels leur sera
accordée. Contrairement pour les nantis (les étrangers y
compris), une valeur ajoutée sera accordée au produit en le
conservant dans des boites métalliques afin de permettre sa meilleure
conservation pendant longtemps dans leurs congélateurs.
Enfin, pour l'économie nationale, ce projet sera une
source d'accroitre les recettes de l'Etat par le payement des impôts et
taxes. Ces obligations étatiques seront perçues à
plusieurs degrés d'abord par l'approvisionnement des équipements
en payant les frais d'importations ; à l'achat du terrain et de sa mise
en valeur, en soutirant du personnel l'IPR, en taxant la commercialisation des
produits, etc.
Page | 84
CHAPITRE IV. ANALYSE ECONOMICO FINANCIERE DU PROJET
ET
PERSPECTIVES
L'investissement dans le projet est un ensemble de processus
visant à se priver d'avantages économiques pouvant être
tirés à court terme des ressources financières, en
investissant plutôt celles-ci dans les terrains, bâtiments,
équipements et autres immobilisations en vue de produire des biens. En
effet, ce chapitre sera subdivisé en trois sections dont notamment
l'analyse financière (exploitation prévisionnelle,
rentabilité et risque), analyse économique et perspectives.
t ? ? ? 0,1 1 9 ? 0,1
2
C 1050
IV.1. EXPLOITATION PREVISIONNELLE, RENTABILITE ET
RISQUE
Pour bien démarrer avec cette partie, il revient
d'abord de déterminer le taux d'actualisation qui nous permettra
l'évaluation les cash-flows ainsi que l'analyse de la rentabilité
et du risque de notre projet de recherche.
D 125
0
IV.1.1 Calcul du taux d'actualisation
Dans le chapitre troisième, nous avons trouvé
que notre projet sera financé par un capital de 1 050 000$
réparti entre 3 actionnaires. Vu que le système financier
congolais ne nous permet pas de trouver le cours d'une action sur le
marché financier, nous avons supposé que le cours d'une action
à la période initiale est de 1 000$ ; donc cette entreprise est
constituée de 1050 actions. Egalement nous avons supposé que le
dividende entendu est estimé à 125$ et ce dividende reste
constant dans le temps.
D'où . Donc le taux d'actualisation est de 12%
IV.1.2 Analyse marginale des flux monétaires
L'analyse d'un investissement conduit à étudier
les flux de trésorerie (cash-flows) strictement liés à cet
investissement. C'est pourquoi on parle d'analyse marginale des flux
monétaires.
Cash-flows = (Recettes imputables au projet) -
(dépenses imputables au projet)
En principe, les cash-flows sont générés
de manière continue, mais pour simplifier les calculs de
rentabilité, on admet qu'ils sont obtenus à la fin de chaque
exercice.
Pour le cas de notre projet, nous allons toujours partir de
deux sortes d'analyses regorgeant les trois approches c'est-à-dire
l'analyse technique (approche pessimiste et optimiste) et celle commerciale
(approche modérée). L'objectif de cette démarche est de
déterminerle niveau de rentabilité espéré par notre
projet.
Page | 85
1. Analyse selon l'approche pessimiste
Nous avons vu dans le chapitre précédent, qu'avec
cette approche, la firme est à mesure de
produire 650Kgs des pleurotes par are. Nous avons
également supposé que cette production
connaitra des améliorations au fur et à mesure que
les années passent. C'est ainsi que nous
avons estimé que ce taux de croissance est de 20% jusque
seulement à la cinquième année et
qu'après cette période, cette croissance passera
à 10%.
Rappel :
- L'investissement initial est de 1 050 000$ et la durée
de vie du projet est de 10 ans ;
- Le taux d'actualisation est de 12% et le taux d'imposition est
de 40% ;
- Les charges du personnel sont de 115 320$ avec un accroissement
annuel de 3% ;
- Les autres charges hors amortissements sont de 307 448$ avec un
accroissement
annuel de 1% ;
- Les dotations aux amortissements sont de 35 117$ ;
- La production à la première année est
calculée par la formule suivante :
Production = (Rendement * SCA * Nombre de récolte
par mois * 10 mois) + Stock d'alerte (20% de la production)
Ce qui a donné une production annuelle de 156 000Kgs avec
un accroissement annuel de 20% jusqu'à la cinquième année
et 10% les autres années.
Page | 86
Tableau n°28 Analyse marginale des cash-flows
par l'approche technique
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
2024
|
2025
|
Quantité
|
156000
|
187200
|
224640
|
269568
|
323482
|
388178
|
465814
|
558976
|
670771
|
804926
|
Prix
|
2,30
|
2,37
|
2,44
|
2,51
|
2,59
|
2,61
|
2,64
|
2,67
|
2,69
|
2,72
|
Recettes
|
358800
|
443664
|
548122
|
676616
|
837817
|
1094196
|
1328127
|
1611864
|
1948725
|
2364550
|
TVA
|
57408
|
70986
|
87699
|
108259
|
134051
|
175071
|
212500
|
257898
|
311796
|
378328
|
CA
|
301392
|
372678
|
460422
|
568357
|
703767
|
919125
|
1115627
|
1353966
|
1636929
|
1986222
|
Charges. Personnel
|
115320
|
118780
|
122343
|
126013
|
129794
|
133687
|
137698
|
141829
|
146084
|
150466
|
Charges HA
|
307448
|
310522
|
313628
|
316764
|
319932
|
323131
|
326362
|
329626
|
332922
|
336251
|
MB
|
(121376)
|
(56624)
|
24451
|
125580
|
254041
|
462306
|
651567
|
882511
|
1157923
|
1499504
|
Amortissement
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
Rés. avant impôt
|
(156493)
|
(91741)
|
(10666)
|
90463
|
218924
|
427189
|
616450
|
847394
|
1122806
|
1464387
|
impôt (40%)
|
|
|
|
36185
|
87570
|
170876
|
246580
|
338957
|
449122
|
585755
|
Rés. après impôt
|
(156493)
|
(91741)
|
(10666)
|
54278
|
131355
|
256313
|
369870
|
508436
|
673684
|
878632
|
Amortissement
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
CFN
|
(121376)
|
(56624)
|
24451
|
89395
|
166472
|
291430
|
404987
|
543553
|
708801
|
913749
|
CFN actualisé.
|
(108371)
|
(45141)
|
17404
|
56812
|
94460
|
147648
|
183195
|
219532
|
255601
|
294203
|
CFN cumulés
|
(108371)
|
(153512)
|
(136108)
|
(79296)
|
15164
|
162812
|
346008
|
565540
|
821140
|
1115343
|
Source : Nos calculs
Nous n'allons pas seulement considérer seulement les
résultats de cette approche mais ces résultats seront
confrontés à deux autres options où le processus productif
tenait compte de la demande pour ne pas produire une quantité morte mais
aussi d'un niveau de rendement beaucoup plus élevé.
Page | 87
2. Analyse selon l'approche modérée
En tenant compte de la demande, nous avons
considéré par hypothèse que chaque ménage
achètera deux fois par mois les pleurotes avec une quantité
moyenne de 1Kg par approvisionnement. Vu la périssabilité, les
pertes que la firme peut connaitre lors de l'exploitation, pour trouver les
quantités vendues, nous aurons à soustraire 15% de leur
équivalent.
Pour contourner toute forme de désagrément dans
le déroulement normal des activités de l'entreprise soit par une
suprématie des charges sur les recettes, soit de la baisse
périodique de la clientèle, etc., il sera tenu toujours
après chaque année une évaluation qui permettra de se
rendre compte de l'évolution des activités. Mais à la fin
de la cinquième année, l'évaluation sera suivie par une
redéfinition de la politique générale de l'entreprise par
la mise sur pied d'un nouveau plan stratégique.
En supposant que tous les autres éléments sont
restés intacts comme dans le cas précédent, voici dans le
tableau les flux de trésorerie obtenus avec l'utilisation de cette
approche.
Page | 88
Tableau n°29 Analyse marginale des cash-flows
par l'approche technique ou modérée
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
2024
|
2025
|
Quantité
|
232 128
|
255 340,8
|
280 874,88
|
308 962,37
|
339 858,60
|
356 851,54
|
374 694,11
|
393 429
|
413 100
|
433 755
|
Prix
|
3,60
|
3,74
|
3,85
|
3,97
|
4,09
|
4,13
|
4,17
|
4,21
|
4,25
|
4,29
|
Recettes
|
835 661
|
954 974
|
1 081 368
|
1 226 581
|
1 390 022
|
1 473 796,8
|
1 562 474,4
|
1 656 335,32
|
1 755 676,10
|
1 860 810,11
|
TVA
|
133 705,7
|
152 795,9
|
173 018,93
|
196 252,90
|
222 403,47
|
235 807,49
|
249 995,91
|
265013,6514
|
280908,1756
|
297729,6181
|
CA
|
701 955
|
802 178,6
|
908 349,36
|
1 030 327,7
|
1 167 618,2
|
1 237 989,3
|
1 312 478,5
|
1391321,67
|
1474767,922
|
1563080,495
|
Charges. Personnel
|
115 320
|
118 779,6
|
122 342,99
|
126 013,28
|
129 793,68
|
133 687,49
|
137 698,11
|
141829,0542
|
146083,9258
|
150466,4436
|
Charges HA
|
307 448
|
310 522,4
|
313 627,70
|
316 763,98
|
319 931,62
|
323 130,94
|
326 362,25
|
329625,8697
|
332922,1284
|
336251,3497
|
MB
|
279 187,1
|
372 876,6
|
472 378,67
|
587 550,45
|
717 892,93
|
781 170,92
|
848 418,18
|
919866,7459
|
995761,8677
|
1076362,702
|
Amortissement
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35117
|
35117
|
35117
|
Rés. avant impôt
|
244 070
|
337 759,6
|
437 261,67
|
552 433,45
|
682 775,93
|
746 053,92
|
813 301,18
|
884749,7459
|
960644,8677
|
1041245,702
|
impôt (40%)
|
97 628
|
135 103,8
|
174 904,67
|
220 973,38
|
273 110,37
|
298 421,57
|
325 320,47
|
353899,8984
|
384257,9471
|
416498,2808
|
Rés. après impôt
|
146 442
|
202 655,7
|
262 357,00
|
331 460,07
|
409 665,56
|
447 632,35
|
487 980,71
|
530849,8475
|
576386,9206
|
624747,4211
|
Amortissement
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35 117,00
|
35117
|
35117
|
35117
|
CFN
|
181 559
|
237 772,7
|
297 474,00
|
366 577,07
|
444 782,56
|
482 749,35
|
523 097,71
|
565966,8475
|
611503,9206
|
659864,4211
|
CFN actualisé.
|
162 106,3
|
189 550,9
|
211 736,12
|
232 966,35
|
252 381,57
|
244 575,85
|
236 622,84
|
228584,52
|
220514,44
|
212458,68
|
CFN cumulés
|
162 106,3
|
351 657,3
|
563 393,38
|
796 359,74
|
1 048 741,3
|
1 293 317,1
|
1 529 939,9
|
1758524,505
|
1979038,949
|
2191497,632
|
Source : nos calculs
En examinant les résultats de ces deux approches, nous
remarquons qu?en se fiant à la somme des flux nets actualisés,
nous pouvons dire ce projet demeure rentable.
Page | 89
3. Analyse selon l'approche pessimiste
Nous nous sommes appuyés dans cette approche du niveau
de rendement réalisé par l'unité de recherche et de
vulgarisation de Champignons de l'UEA. Après une expérience de
production de champignons, le niveau de rendement est de 1000Kg/ha. Selon les
informations recueillies, nous avons trouvé qu'il ya encore la
possibilité d'accroitre ce rendement, c'est ce qui nous amené
à estimer que ce niveau de rendement peut accroitre à un taux
annuel de 15% jusqu'à la fin du projet.
Toutes choses restant étant égales par ailleurs,
la production à la première année sera calculée par
la formule suivante :
Production = (Rendement * SCA * Nombre de
récolte par mois * 10mois
Ainsi, la production à la première année est
de 2 00 000Kgs. Les productions d'autres années ainsi le calcul des
cash-flows, seront condensés dans le tableau suivant :
Page | 90
Tableau n° 30 Analyse marginale des cash-flows
par l'approche technique
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
2024
|
2025
|
Quantité
|
200 000
|
230 000
|
264 500
|
304 175
|
349 801
|
402 271
|
462 612
|
532 004
|
611 805
|
703 575
|
Prix
|
4
|
4,12
|
4,24
|
4,37
|
4,5
|
4,55
|
4,59
|
4,64
|
4,68
|
4,73
|
Recettes
|
800000
|
947600
|
1121480
|
1329244,8
|
1574105,6
|
1976761,8
|
2293261
|
2665978,3
|
3092305
|
3594143,8
|
TVA
|
128000
|
151616
|
179436,8
|
212679,16
|
251856,9
|
316281,9
|
366921,75
|
426556,53
|
494768,81
|
575063,02
|
CA
|
672000
|
795984
|
942043,2
|
1116565,6
|
1322248,7
|
1660479,9
|
1926339,2
|
2239421,8
|
2597536,2
|
3019080,8
|
Charges Personnel
|
115320
|
118779,6
|
122342,99
|
126013,28
|
129793,68
|
133687,49
|
137698,11
|
141829,05
|
146083,93
|
150466,44
|
Charges HA
|
307448
|
310522,48
|
313627,7
|
316763,98
|
319931,62
|
323130,94
|
326362,25
|
329625,87
|
332922,13
|
336251,35
|
MB
|
249232
|
366681,92
|
506072,51
|
673788,33
|
872523,43
|
1203661,5
|
1462278,9
|
1767966,9
|
2118530,2
|
2532363
|
Amortissement
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
Rés. avant impôt
|
214115
|
331564,92
|
470955,51
|
638671,33
|
837406,43
|
1168544,5
|
1427161,9
|
1732849,9
|
2083413,2
|
2497246
|
impôt (40%)
|
85646
|
132625,97
|
188382,2
|
255468,53
|
334962,57
|
467417,81
|
570864,74
|
693139,95
|
833365,27
|
998898,42
|
Rés. après impôt
|
128469
|
198938,95
|
282573,3
|
383202,8
|
502443,86
|
701126,71
|
856297,11
|
1039709,9
|
1250047,9
|
1498347,6
|
Amortissement
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
35117
|
CFN
|
163586
|
234055,95
|
317690,3
|
418319,8
|
537560,86
|
736243,71
|
891414,11
|
1074826,9
|
1285164,9
|
1533464,6
|
CFN actualisé.
|
145409,78
|
184933,1
|
223124,05
|
261154,99
|
298308,09
|
363167,07
|
390851,56
|
418907,71
|
445231,78
|
472224,52
|
CFN cumulés
|
145409,78
|
330342,88
|
553466,93
|
814621,92
|
1112930
|
1476097,1
|
1866948,6
|
2285856,4
|
2731088,1
|
3203312,7
|
Source : Nos calculs
Pour amplifier nos analyses, nous avons fait recours aux
critères d'évaluation des projets d'investissement pour chercher
à détecter si le projet est rentable et prometteur.
Page | 91
IV.1.3 Critères d'évaluation du projet
Comme nous l'avons déjà souligné,
évaluer un projet d'investissement conduit à comparer le
capital investi à l'ensemble des cash-flows liés
au projet. Mais, cette comparaison implique que cette évaluation se
fasse à une même date, en général, l'année
initiale. Si l'on veut comparer l'ensemble de cash-flows liés au projet
et l'investissement lui-même, il est donc nécessaire d'actualiser
les flux générés à la date de l'investissement
I0.
VAN = -
I #177; ?
(1 #177; )
-
CF t t
0
Dans cette partie, nous aurons à utiliser les
critères d'évaluation tant en avenir certain (critères
principaux et intégrés ou généraux)
qu'en avenir incertain ou aléatoire.
1. Critères principaux
Il existe quatre critères principaux d'évaluation :
la valeur actuelle nette, l'indice de
profitabilité, le délai de
récupération du capital et le taux de rentabilité
interne.
Cette présente évaluation se fera dans la
comparaison entre les deux alternatives
susmentionnées.
a. La valeur actuelle nette
n
t
t
=1
Nous savons que I0 = 1050 000$
? Approche pessimiste
En nous référant à notre base de calcul,
nous avons trouvé que la somme des cash-flows est
égale à 7 553 238,36 ; ainsi donc la VAN
= - 1050 000 + 1 155 572,42 = 105 572,42> 0. Ce résultat
nous conduit à conclure que le projet serait rentable
financièrement en cas de sa réalisation.
? Approche modérée
Nous avons trouvé avec cette approche que la somme des
cash-flows était équivalant à 5969454,7. La
VAN= 2 191 497,63 - 1050 000 = 1 141 497,63.
Ce résultat démontre toujours que ce projet est
rentable.
Page | 92
? Approche optimiste
Par cette approche, la VAN = 3 203 312,7 - 1 050 000 = 2
153 312,7. Ce qui nous pousse à dire que si on s'arrêtait
à la VAN, ce projet est acceptable.
b. L'indice de profitabilité ou de rentabilité
? Approche pessimiste
Comme cet indice est supérieur à 0, le projet est
rentable et acceptable. ? Approche modérée
Nous trouvons également un indice satisfaisant qui
nous pousse à affirmer toujours que ce projet est rentable. Cet indice
signifie que 1$ investi, permet d'avoir 2,087$. Il s'agit ici d'un indice de
profitabilité très satisfaisant et pouvant inciter n'importe quel
investisseur à s'investir dans ce projet vu son niveau de
rentabilité très élevé.
? Approche optimiste
Avec cette approche, nous avons trouvé que l'IP est de
3,05, cet indice corrobore toujours avec les autres trouvés et qui
renchérit notre affirmation que ce projet est rentable et acceptable.
c. La durée de récupération du
capital
C'est le temps au bout duquel le montant cumulé des
cash-flows actualisés est égal au montant du capital investi.
Comme nos flux ne sont pas constants, nous allons utiliser la formule suivante
:
Page | 93
Il faudrait attendre après 9 ans, 7 mois et 14 jours
pour rembourser l'entièreté du capital investi. Cette
durée étant légèrement inférieure à
la durée de vie du projet, nous affirmons également que ce projet
est acceptable.
n ??
1050000 ? 814621 ,92
4 ? ?
? Approche modérée
Le capital placé sera remboursé
après 5 ans et 2 jours.
Donc en musant seulement sur la satisfaction de la demande
potentielle, la firme pourrait récupérer
l'entièreté du capital investi dans un délai plus bref que
s'il musait sur le niveau de rendement de 650Kg/are.
? Approche optimiste
|
|
4,789043569
|
|
|
298308,09
|
Il se révèle que lorsque la firme accroisse sa
|
1 3%, la VAN est de - 17 914,7. Après
avoir utilisé la méthode d'extrapolation, nous avons
capacité productivité, elle voit se
rétrécir le délai de récupération de son
capital initial. Car avec cette capacité, elle récupérera
son capital après 4 ans, 9 mois et 14 jours.
d. Le taux interne de rentabilité (TIR)
Dans la recherche le taux pour lequel il ya équivalence
entre le capital investi et les cash-flows générés par ce
projet, nous allons procéder par essai erreur.
? Approche pessimiste
Après essai erreur, nous avons trouvé qu'à
12%, la VAN est égale à 105 572,42 et
qu'à
Page | 94
trouvé un TRI de 12,85%. Comme le TRI
est légèrement supérieur au taux d'actualisation (qui est
de 12%) nous trouvons que ce projet est rentable.
? Approche modérée
Par la méthode d'essai erreur, nous avons trouvé
qu'au taux de 29%, la VAN est de 9 161,26899 et qu'au taux
de 30%, la VAN est de -27 813,6473. Nous avons trouvé
que le TRI est de 29,25% ; qui demeure toujours
supérieur au taux d'actualisation.
Jusque là, nous pouvons dire que la meilleure approche est
celle modéré.
? Approche optimiste
Par la méthode d'essai erreur, nous avons trouvé
qu'au taux de 36%, la VAN est de 24 307,6921et qu'au taux
de 37%, la VAN est de -14 407,6177. Nous avons trouvé
que le TRI est de 36,63% ; qui demeure toujours
supérieur au taux d'actualisation.
Bref, en analysant les quatre critères principaux, nous
concluons que l'implantation d'unité de production et de
commercialisation des pleurotes dans la ville de Bukavu est rentable.
2. Les critères globaux ou
intégrés
Les critères utilisés jusqu'ici reposent sur le
taux d'actualisation. Ils supposent que l'entreprise se procure à
l'extérieur des ressources de financement au coût du capital et
qu'elle les prête à ses projets au même taux.
La possibilité d'un différentiel entre ces deux
taux, c'est-à-dire d'une marge, est ignorée. Dans le cadre de ce
présent travail, nous avons supposé que le coût du capital
demeure celui de 12% et le taux de placement qui correspond à la
rentabilité minimale pour les projets d'investissements est égale
10%.
= ? CF (1 )
n
A ?
i
Par la formule suivante,
n
?
t
t=1
Le résultat trouvé nous permet d'évaluer
notre projet par l'utilisation des critères intégrés ou
globaux.
Page | 95
Tableau n° 31 Détermination de la valeur
acquise des cash-flows
VANI ?
A ? t ?
n ? I
(1 )
Année
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
2024
|
Approche pessimiste
|
CFN
|
(60378,8)
|
(21527,8)
|
27117,7
|
87794,7
|
164871,6
|
291830,5
|
405386,8
|
543953,2
|
709200,7
|
914149,2
|
CF Capitalisé
|
(142370,1)
|
(46146,7)
|
52844,7
|
155533,8
|
265527,3
|
427269,0
|
539569,9
|
658183,4
|
780120,7
|
914149,2
|
CFN cumulés
|
(142370,1)
|
(188516,8)
|
(135672,1)
|
19861,6
|
285388,9
|
712658,0
|
1252227,8
|
1910411,2
|
2690531,9
|
3604681,2
|
Approche modérée
|
CFN
|
181559,0
|
237772,8
|
297474,0
|
366577,1
|
444782,6
|
482749,4
|
523097,7
|
565966,8
|
611503,9
|
659864,4
|
CF Capitalisé
|
428106,7
|
509687,0
|
579692,7
|
649413,6
|
716326,8
|
706793,3
|
696243,0
|
684819,9
|
672654,3
|
659864,4
|
CFN cumulés
|
428106,7
|
937793,7
|
1517486,4
|
2166900,0
|
2883226,8
|
3590020,1
|
4286263,2
|
4971083,0
|
5643737,4
|
6303601,8
|
Approche optimiste
|
CFN
|
163586,0
|
234056,0
|
317690,3
|
418319,8
|
537560,9
|
736243,7
|
891414,1
|
1074826,9
|
1285164,9
|
1533464,6
|
CF Capitalisé
|
385727,2
|
501719,7
|
619088,5
|
741079,0
|
865747,1
|
1077934,4
|
1186472,2
|
1300540,6
|
1413681,4
|
1533464,6
|
CFN cumulés
|
385727,2
|
887447,0
|
1506535,5
|
2247614,5
|
3113361,7
|
4191296,1
|
5377768,3
|
6678308,8
|
8091990,2
|
9625454,9
|
Source : Nos calculs a. VANI ou VANG
Constituant la différence entre la valeur actuelle de
la valeur acquise des cash-flows et le montant des investissements, elle mesure
l'avantage absolu que procurent l'investissement initial et le
réinvestissement des cash-flows. Elle est calculée par la formule
suivante :
Page | 96
· Pour l'approche Pessimiste :
VANI = 3 604 681,2(1,12)-10 - 1 050 000 = 110
610,8607 > 0
· Pour l'approche modérée :
VANI = 6303601,8(1,12)-10 - 1 050 000 = 979591,0674
> 0
· Pour l'approche optimiste
VANI = 9 625 454,9(1,12)-10 - 1 050 000 = 2 049
138,853> 0
6303601,8(1,1 25)?
= =1,85?1
Du fait que la VANI est largement supérieure à 0,
cela amplifie toujours l'affirmation que ce projet est porteur de gain.
9 625 454,9 (1,1 25) 10
? ?
b. L'IPI ou IPG
· Par l'approche pessimiste :
· Par l'approche modérée :
'P' 1050000
·
2,82?1
'P' ?
Par l'approche optimiste :
1050000
Nous trouvons également que l'IPI pour les trois approches
est supérieur à 1.
c. TIRG ou TIRI
Le TIRI est le taux t qui donne l'équivalence, en fin
de période, entre A la valeur acquise des flux et la valeur acquise de
l'investissement.
Page | 97
? Par l'approche pessimiste
Après, nous avons que TIRI= 13,13% qui est
supérieur à t ? Par l'approche modérée
Nous trouvons également un TIRI = 19,63%.
? Par l'approche optimiste
De la même façon, comme TIRI est supérieur au
coût moyen du capital, on retient que notre projet est rentable. Nous
avons trouvé que notre projet est porteur de gain car que ça soit
par l'utilisation des indicateurs principaux que généraux, les
résultats trouvés jusque-là démontrent que la
production et la commercialisation des pleurotes dans la ville de Bukavu est
rentable. Il sied de signaler que jusque-là, on ne sait pas encore
quantifier le niveau de rentabilité et du risque, pour y parvenir, nous
allons nous appuyer aux critères d'évaluation en avenir
aléatoire ou incertain.
3. Critères d'évaluation en avenir
aléatoire
Pour se rendre compte du niveau de la rentabilité et du
risque d'un projet d'investissement, on utilise respectivement
l'espérance mathématique et l'écart type qui nous
permettra de trouver le coefficient de variation de la VAN. Dans cette
étude, nous avons considéré que les cash-flows sont
interdépendants. Ceci nous a poussés à faire recourt aux
probabilités dont voici leurs estimations dans le tableau suivant :
Page | 98
Tableau n° 32 Estimation des probabilités
de réalisation de chaque approche
Période
|
2016 à 2020
|
2021 à 2025
|
Pessimiste
|
45%
|
50%
|
Modérée
|
35%
|
35%
|
Optimiste
|
20%
|
15%
|
Source : Notre estimation
Toute la démarche suivie sera condensée dans le
tableau suivant :
Page | 99
Tableau n° 33 Evaluation en avenir
aléatoire
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
2024
|
2025
|
CFN(1)
|
-60378,8
|
-21527,8
|
27117,7
|
87794,7
|
164871,6
|
291830,5
|
405386,8
|
543953,2
|
709200,7
|
914149,2
|
CFN(2)
|
181559,0
|
237772,8
|
297474,0
|
366577,1
|
444782,6
|
482749,4
|
523097,7
|
565966,8
|
611503,9
|
659864,4
|
CFN(3)
|
163586,0
|
234056,0
|
317690,3
|
418319,8
|
537560,9
|
736243,7
|
891414,1
|
1074826,9
|
1285164,9
|
1533464,6
|
E(CF)
|
69092
|
120344
|
179857
|
251474
|
337378
|
425314
|
519490
|
631289
|
761401
|
918047
|
E(CFN) actual.
|
61689,64643
|
95937,61679
|
128018,5973
|
159816,0001
|
191437,4912
|
215477,3465
|
234990,771
|
254967,0517
|
274568,9931
|
295586,5195
|
E(CFN) cummul.
|
61689,64643
|
157627,2632
|
285645,8605
|
445461,8606
|
636899,3519
|
852376,6984
|
1087367,469
|
1342334,521
|
1616903,514
|
1912490,034
|
VAR(CF)
|
13756125111
|
16469832984
|
19139605481
|
22260458953
|
25443455858
|
24565103672
|
27263454371
|
34816098826
|
50375927712
|
80148808722
|
VAR(CF) actul
|
12282254563
|
13129650019
|
13623193132
|
14146924098
|
14437300156
|
12445446015
|
12332602192
|
14061638380
|
18166064551
|
25805771353,23
|
VAR(CF) cummul.
|
12282254563
?
|
25411904583
|
39035097715
|
53182021813
|
67619321969
|
80064767984,40
|
92397370176,69
|
106459008556,34
|
124625073106,95
|
150430844460,18
|
Source : Nos calculs
F P
Il revient à signaler que nous sommes parvenus à
calcul l?espérance mathématique et la variance des flux par les
formules suivante :
xt xt
? ? ? F ? E (
flux ?
P xt
n n
E(flux) ?
Var(flux) xt
2
Page | 100
a. Calcul du niveau de rentabilité
Le calcul de l'espérance mathématique de la VAN
permet d'évaluer le niveau de rentabilité. Nous nous
appuyés à la formule suivante :
(VAN) ? ?
? ?
(1
t 0
2 F t
On accepte que le projet est rentable étant donnée
l'espérance de la VAN est supérieure est positive. En rapportant
cette espérance à l'investissement initial, nous trouvons que
dans ce projet, la rentabilité est de 82,14%.
b. Calcul du niveau de risque
Pour calculer le risque, on fait recourt aux mesures des
dispersions. Voilà pourquoi on a commencé par le calcul de la
variance de la VAN, puis l'Ecart type et par après par le coefficient de
variation. Pour calculer l'espérance mathématique de la VAN, nous
avons utilisé la formule suivante :
Le tableau suivant récapitule le résultat
trouvé après calcul.
Var
na
t
)
2n
Variance de la VAN
|
Ecart type de la VAN
|
Le coefficient de variation de la VAN
|
150430844460,18
|
387854,1536
|
44,96911713%
|
Source : Nos analyses
Nous pouvons conclure par ce résultat que notre projet
aura à courir un risque de 44,97%. Il est évident par ce
résultat de dire que comme notre projet est plus rentable, il est
également plus risqué.
En associant ce niveau de risque au niveau de rentabilité,
nous trouvons que l'implantation d'une unité de production et de
commercialisation des pleurotes dans la ville de Bukavu est actuellement une
opportunité qui peut donner les richesses aux opérateurs
économiques expectants.
Page | 101
IV.2. ANALYSE ECONOMIQUE DU PROJET
L'objectif de l'analyse économique est d'évaluer
un projet sur la base de tous ses effets sur l'économie (BAD, s.d). Il
s'agit de présenter les comptes d'exploitation prévisionnels du
projet en termes de la comptabilité nationale. Les effets directs du
projet seront déterminés en ventilant le chiffre d'affaires en
:
o Consommations intermédiaires produites localement
(tous les biens et services utilisés au cours de la production, à
l'exception des actifs fixes dont la consommation est enregistrée comme
une consommation du capital), et
o Valeur ajoutée directe (valeur créée
par agent économique).
IV.2.1 Le Calcul de la Valeur Ajoutée du projet
(VA)
La valeur ajoutée est une partie de la valeur totale
des biens et services produits qui a été directement
développée au sein de l'entreprise elle-même. Cette valeur
ajoutée se calcule à partir du compte d'exploitation
prévisionnel en déduisant de la production finale (le chiffre
d'affaires) les consommations intermédiaires (les comptes 61, 62, et
63). Elle constitue donc un moyen d'analyse des effets directs du projet
induits dans l'ensemble de léconomie.
Cependant, nous allons continuer avec cette analyse en nous
appuyant toujours à ces trois approches. Le résultat
trouvé est condensé dans le tableau suivant :
Page | 102
Tableau n° 34 Calcul de la Valeur Ajoutée
en USD
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
2021
|
2022
|
2023
|
2024
|
2025
|
Approche pessimiste
|
CA
|
301392
|
372678
|
460422
|
568357
|
703767
|
919125
|
1115627
|
1353966
|
1636929
|
1986222
|
Charg. HA
|
307448
|
310522
|
313628
|
316764
|
319932
|
323131
|
326362
|
329626
|
332922
|
336251
|
VA
|
(6056)
|
62156
|
146794
|
251593
|
383835
|
595994
|
789265
|
1024340
|
1304007
|
1649971
|
VA
cummul.
|
(6056)
|
56100
|
202894
|
454487
|
838322
|
1434316
|
2223581
|
3247921
|
4551928
|
6201899
|
Approche modérée
|
CA
|
701 955,1
|
802 178,6
|
908 349,36
|
1 030 327,7
|
1 167 618,2
|
1 237 989,3
|
1 312 478,5
|
1391321,67
|
1474767,922
|
1563080,495
|
Charg. HA
|
307 448
|
310 522,5
|
313 627,70
|
316 763,98
|
319 931,62
|
323 130,94
|
326 362,25
|
329625,8697
|
332922,1284
|
336251,3497
|
VA
|
394 507,1
|
491 656,2
|
594 721,66
|
713 563,72
|
847 686,60
|
914 858,41
|
986 116,28
|
1 061 695,80
|
1 141 845,79
|
1 226 829,15
|
VA
cummul.
|
394 507,1
|
886 163,2
|
1 480 884,9
|
2 194 448,6
|
3 042 135,2
|
3 956 993,6
|
4 943 109,9
|
6 004 805,72
|
7 146 651,51
|
8 373 480,66
|
Approche optimiste
|
CA
|
672000
|
795984
|
942043,2
|
1116565,6
|
1322248,7
|
1660479,9
|
1926339,2
|
2239421,8
|
2597536,2
|
3019080,8
|
Charg. HA
|
307448
|
310522,48
|
313627,7
|
316763,98
|
319931,62
|
323130,94
|
326362,25
|
329625,87
|
332922,13
|
336251,35
|
VA
|
364552
|
485461,52
|
628415,5
|
799801,62
|
1002317,08
|
1337348,96
|
1599976,95
|
1909795,93
|
2264614,07
|
2682829,45
|
VA
cummul.
|
364552
|
850013,52
|
1478429,02
|
2278230,64
|
3280547,72
|
4617896,68
|
6217873,63
|
8127669,56
|
10392283,63
|
13075113,1
|
Source : Nos calculs
Les ménages, l'entreprise, l'Etat et le reste du monde
sont les principaux bénéficiaires directs de la valeur
ajoutée du projet.
s'obtient par la formule suivante :
n
VAS
n
Page | 103
Il est nécessaire de connaitre pour toute la
durée de vie du projet la valeur ajoutée supplémentaire
(VAS) engendrée en phases de fonctionnement et considérer les
dépenses d'investissement. La VAS constitue ainsi le
bénéfice moyen du projet pour la collectivité. Du
rapprochement de ces deux éléments (la VAS et les dépenses
d'investissement), l'évaluation économique du projet par la
méthode des effets pourrait être faite en utilisant les
critères ci-après tels que suggérés par Wiener
(1985) :
?
? 1
t
? 620189,9?0
1. La Valeur Ajoutée Supplémentaire
(VAS)
Elle exprime le niveau moyen des bénéfices ou
avantages économiques en terme monétaire
engendrés par le projet dans ses phases de
matérialisation effective. Alors, si la VAS est
supérieure à zéro, ce que le projet est
économiquement rentable pour la collectivité. Elle
Où n = nombre d'années constituant la
durée
de vie du projet ; la somme des valeurs annuelles du projet
engendrées par celui-ci pendant sa durée de vie. Donc, la VAS
constitue la moyenne de toutes les valeurs annuelles du Projet.
? 1307511,3 1 ? 0
? Approche pessimiste
Il s'agit du ratio qui nous permet d'apprécier les
avantages économiques générés par le projet pour la
collectivité. Si ce ratio multiplié par cent est supérieur
au taux d'intérêt sur le marché
? Approche modérée
VAS
|
|
8 373 480,66
|
?837348,066?0
|
?
|
10
|
? Approche optimiste
Comme dans toutes les approches, la VAS est supérieur
à zéro, le projet est rentable économiquement pour la
collectivité.
2. Le Taux de Rendement pour la Collectivité
(TRC)
Page | 104
financier, on dit que les avantages économiques
générés par le projet sont plus importants que les
avantages économiques que pourrait obtenir l'investissement en cas de
placement des fonds sur ce marché financier. Ce taux s'obtient par la
formule suivante :
? Approche pessimiste
? Approche modérée
? Approche optimiste
Comme tous les TRC sont supérieurs au taux
d'intérêt supposé sur le marché financier (10%),
ceci implique que le projet serait plus rentable économiquement ou
avantageux à la communauté.
Pour clore avec cette analyse, nous venons de voir que notre
projet d'implantation d'une unité de production et de commercialisation
des pleurotes dans la ville de Bukavu, serait financièrement et
économiquement rentable à l'égard des résultats
satisfaisants issus des indicateurs de rentabilité.
IV.3. LES PERSPECTIVES
Dans la recherche de la pérennité des
activités de notre projet, nous prétendons que dans le futur, le
projet va s'étendre dans d'autres régions et va influencer
d'autres secteurs d'activités en ce terme :
- Dans le souci d'accroitre la part du marché à
l'intérieur de la ville, nous comptons ouvrir un nouveau
débouché de nos produits en initiant les responsables des
hôtels, Guest House et restaurant de la place à s'approvisionner
des pleurotes au sein de notre entreprise ;
- pour fidéliser notre clientèle, certaines
stratégies suivantes doivent être d'usage à savoir :
l'ajustement de la qualité conformément aux attentes de la
clientèle et aux normes sanitaires, l'intensification des campagnes
publicitaires, la diminution du prix
Page | 105
pour permettre une meilleure accessibilité à
toute la population et éviter de rupture de stock.
- nous comptons créer dans le futur une unité de
transformation des pleurotes car selon les recherches, certains autres produits
doivent être dérivés des pleurotes à savoir des
beignets, etc.;
- nous aurons même à étendre notre projet
dans les milieux ruraux en intronisant une unité spéciale de
vulgarisation de pleurotes chez les paysans afin de lutter contre la
malnutrition cachée due par la saisonnalité des produits
agricoles mais également assuré un encadrement de tous les
vendeurs de champignons naturels;
- dans la longue, après avoir saturé toute la
ville et les milieux avoisinants, la firme pourra être exportatrice des
pleurotes dans d'autres pays et ainsi faire participer la RD Congo à
l'échange international.
Page | 106
CONCLUSION
Cette étude s'engageait dans une problématique
d'évaluer la faisabilité de création d'une entreprise de
production et de commercialisation des pleurotes dans la ville de Bukavu tout
en cherchant à analyser économiquement et financièrement
sa rentabilité et son risque.
Nous avons formulé les hypothèses selon
lesquelles ce projet parait être faisable vu qu'il procèderait
à la création d'une firme en monopole mais également les
conditions socio-climatiques en seraient favorables, que son niveau de
rentabilité serait trop élevé ainsi que celui de risque
étant donné que les revenus futurs ne sont pas certains mais
également compte tenu du climat des affaires de la RD Congo et que le
capital investi pourrait être récupéré dans moins de
dix ans.
Un ensemble d'opérations intellectuelles et des moyens
nous a permis de chercher, de démontrer, d'analyser et de
vérifier les vérités poursuivies par cette étude.
Trois séries de méthodes et techniques nous ont aidés dont
notamment la recherche d'informations sur le marché par l'étude
du marché. Cette étude nous a aidés à prendre de
décisions optimales concernant la mise en place d'une telle entreprise.
La méthode analytique nous a aidés à faire la
Budgétisation et les prévisions de recettes et coûts
éventuels dudit projet. Par la méthode PERT, nous avons eu
à ordonnancer la réalisation de notre projet dans le temps.
Cette première série de méthodes s'est
appuyée par les analyses financières du projet tant en avenir
certain par l'entremise de certains critères d'évaluation du
projet (principaux et généraux ou intégrés) qu'en
avenir incertain ou aléatoire. Enfin, l'analyse économique de
notre projet s'est réalisée par la méthode des effets.
Il sied de signaler que la prévision des cash-flows
était réalisée à partir de plusieurs
hypothèses relatives à l'environnement. Ainsi,
généralement on a établi trois séries
d'hypothèses dont notamment une hypothèse pessimiste, une
hypothèse modérée et une hypothèse optimiste. Mais
également, cette analyse s'est affinée en recourant aux
probabilités, chacune des hypothèses ayant été
probabilisée et ce qui nous a permis d'évaluer réellement
le niveau de rentabilité et de risque de notre projet.
Mise à part l'introduction et la conclusion, ce
présent travail s'est articulé autour de quatre chapitres. Le
premier chapitre fait une revue de la littérature théorique et
empirique où nous avons brossé toutes les théories
concernant la domestication de champignons, le projet, l'analyse micro
économico financière, l'investissement, le financement d'un
investissement, la rentabilité, risque et incertitude d'un
investissement ;
Page | 107
Le second a porté sur la présentation succincte
du milieu d'étude où nous avons fait une description de la ville
de Bukavu. Ce chapitre s'est bouclé par l'exhibition de la
méthodologie à suivre pour mener à fond cette
étude.
Le troisième chapitre a consisté à
effectuer le cadre conceptuel et montage juridique de notre projet par la
description du projet, ses différentes activités, l'étude
du marché et les prévisions des recettes espérées
par le projet.
Enfin, le dernier chapitre a consisté à faire
une analyse tant financière qu'économique de notre projet ainsi
que l'exposition des perspectives.
Ainsi donc, les résultats de notre descente sur terrain
et de nos investigations diverses ont démontré que le projet
d'implantation d'une firme de production de pleurotes dans la ville de Bukavu
est faisable étant donné que les conditions climatiques en sont
favorables et le milieu paysan avoisinant la ville regorge d'énormes
matières premières nécessaires pour la production des
substrats. Il a été prouvé par l'étude du
marché que la population de la ville était à 85,4%
favorable à cette initiative, ce qui a constitué une base solide
pour la prévision de la demande potentielle.
En voulant savoir si cette activité pourrait être
prometteuse à toute spéculation financière, nous avons
trouvé que la rentabilité espérée par ce projet est
évalué à 82,14% ; ce qui veut dire qu'1$ investit dans ce
secteur permettra de gagner par la suite un profit de 0,82$. Comme dit-on que
toute activité rentable est risquée, nous avons également
trouvé que cette entreprise va courir un risque de 44,96%.
Quelque soit l'approche engagée pour prédire les
recettes, nous avons abouti tant par les critères principaux que
généraux que, la durée de récupération du
capital était inférieur à dix ans. Néanmoins, la
grande incertitude par rapport à la réalisation normale des
activités de cette firme réside au climat des affaires de la RDC
qui parait toujours moins favorable à de nouvelles initiatives par une
multiplicité des tracasseries administratives.
Nous ne pouvons pas prétendre avoir été
exhaustif, car ce travail ne porte que sur une année. Ainsi comme toute
oeuvre humaine, celui-ci n'a pas la prétention de la perfection. Il
n'est pas exempté d'éventuelles erreurs ou omissions. Nous prions
à tous nos lecteurs de ne pas nous en tenir rigueur et laissons
grandement ouvertes les portes aux futurs chercheurs pour des
compléments et suggestions éventuelles. Notre grande joie est
celle d'avoir abordé ce thème qui touche notre quotidien.
Page | 108
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Page | 111
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www.fadq.qc.ca: Produits financiers
agricoles et transformation
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www.google.fr
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www.wikipédia.com
CHAPITRE IV. ANALYSE ECONOMICO FINANCIERE DU PROJET ET
PERSPECTIVES 84
Page | 112
TABLE DES MATIERES
PRELUDE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
LISTE DE GRAPHIQUES V
LISTE DES ACRONYMES VI
RESUME VII
ABSTRACT VIII
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I REVUE DE LA LITTERATURE 7
I.1 REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE 7
I.1.1 Généralités sur les champignons
7
I.1.2 Projet 15
I.1.3 Analyses financière et économique 19
I.1.4 L'investissement 22
I.1.5 Le financement des investissements 22
I.1.6 Risque et incertitude 23
I.1.7 Rentabilité 24
I.2 REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE 27
CHAPITRE II MILIEU, MATERIELS ET METHODOLOGIE 34
II.1 MILIEU D'ETUDE 34
II.1.1 Choix de la Zone d'étude 34
II.1.2 Brève présentation de la ville de Bukavu
34
II.2. MATERIELS 37
II.3. METHODOLOGIE 37
II.3.1 La recherche d'informations sur le marché:
l'étude de marché 37
II.3.2 Budgétisation, prévisions de recettes et
ordonnancement du projet 42
II.3.3 Analyse économico financière du risque et
de la rentabilité du projet 44
CHAPITRE III CADRE CONCEPTUEL DU PROJET 50
III.1 DEMARCHE ANALYTIQUE DU PROJET 50
III.1.1 Présentation du projet 50
III.1.2 Coût et Financement du projet 51
III.2. FINANCEMENT DU PROJET 65
III.3. ETUDE DE LA FAISABILITE 67
III.3.1 Etude du marché 67
III.3.2 Estimation de recettes 77
III.4. APPORT SOCIOECONOMIQUE DU PROJET 82
Page | 113
IV.1. EXPLOITATION PREVISIONNELLE, RENTABILITE ET RISQUE
84
IV.1.1 Calcul du taux d'actualisation 84
IV.1.2 Analyse marginale des flux monétaires 84
IV.1.3 Critères d'évaluation du projet 91
IV.2. ANALYSE ECONOMIQUE DU PROJET 101
IV.2.1 Le Calcul de la Valeur Ajoutée du projet (VA)
101
IV.3. LES PERSPECTIVES 104
CONCLUSION 106
BIBLIOGRAPHIE 108
TABLE DES MATIERES 112
ANNEXE
Page | i
ANNEXE
Page | ii
Tableau Annexe n° 1 Descriptions des
espèces, noms communs, saveur, texture, aspect, produit,
possibilité de vente
Noms communs
|
Saveur
|
Texture et aspect
|
Produit
|
Possibilité de vente
|
1. Agaricus bisporus et agaricus
bitorquis
|
- Champignons de couche - Champignon à bouton -
Champignon à blanc - Champignon de Paris
|
- Faible
|
Agréable, couleur blanche à crème et
marron, Boutons, chapeaux et formes en T
|
Frais, en saumure et en conserve
|
Relativement facile à vendre, le plus demandé
des champignons
|
2. Lentinus Edodes
|
Shii-take (Japon), Xiang-gu (Chine)
|
Goût spécifique qui augmente au séchage
|
Plus charnu que l'Agaricus. La chair dépend de la souche
et de la température : plus la température est basse, plus la
chair du chapeau est épaisse.
Couleur : chapeau rouge à marron rouge, virant au brun
noir après déshydratation. Lamelles blanches dans le cas de
champignons frais, jaunes après séchage.
|
Généralement vendu séché en
différentes catégories
|
Marché existant pour les champignons
séchés. Une bonne qualité permet des prix
élevés. La concurrence chinoise, à prix plus bas pour une
moindre qualité est forte. Les prix de la qualité japonaise,
supérieure, sont quatre fois plus élevés que ceux
pratiqués en Chine.
|
3. Volvariella Volvacaea
|
Champignon de paille de riz
|
Goût spécifique qui augmente au séchage.
|
Texture aqueuse
Couleur : variant du blanc au brun foncé
|
Frais, en conserves et séché. Essentiellement
destiné aux marchés chinois d'outre-mer
|
Facile à cultiver à température
élevée. Consommation encore limitée sur les marchés
orientaux, pas vraiment adapté au marché occidental. Vie
après récoltetrèscourte.
|
4. Tremee la fucifomis
|
|
Champignon à gelée blanche, oreille d'argent,
oreille d'arbre blanche (Chine)
|
Goûttrèspeuprononcé
|
Texture caoutchouteuse, aspect agreeable
|
Habituellementséché
|
Le sont relativement faibles à cause de la production
massive du continent chinois, après l'introduction des cultures mixtes.
Moins adapté au marché européen du fait de sa texture
caoutchouteuse
|
|
Page | iii
5. Auricularia
|
Oreille de souris, oreille laineuse
|
Goûtpeuprononcé
|
Texture caoutchouteuse, en forme d'oreille de deux tailles :
l'Auricularia auricula (oreille de souris) plutôt petite (1 à 4
cm) ; l'Auricularia polytricha (oreille laineuse) jusqu'à 20 cm
|
Produit séché
|
Commercialisation essentiellement limitée aux
communautés asiatiques. Les espèces les plus grandes poussent
plus vite et à des températures supérieures, mais les
cuisiniers locaux, par exemple aux Philippines, préfèrent souvent
les espèces les plus petites et les plus chères.
|
6. Flammulina Velupites
|
Champignon à aiguille d'or (Chine), Collybia à
pieds de velours
|
Goût agréable
|
Structure très ferme, plus
caoutchouteuse que l'Auricularia. Aspect agréable
Couleur : longues tiges blanches ou jaunes avec de petits
chapeaux
|
Frais ou en conserve
|
Très utilisé dans la cuisine japonaise. Frais,
convient au marché occidental de luxe ou pour les communautés
asiatiques
|
7. Hericium Erinaceurs
|
Crinière de lion (Etats-Unis), truffe de corail
(Pays-Bas), Pompon blanc (France), Champignon à tête de singe
(Chine)
|
Goût légèrement amer
|
Texture et aspect agréables.
Couleur : bouquet de cheveux blancs
|
Frais, séché ou en saumure
|
|
8. Pleurotus Sajor-Caju *
|
|
Saveur plus prononcée que celle du Pleurotus
cystidiosus
|
Chair relativement fine
|
Couleur : gris-pâle à maturité
|
Produits frais
|
Un potentiel de commercialisation prometteur : facile à
cultiver, certaines souches supportent de hautes températures. Quelques
souches de Pleurotus sajor-caju commercialisées sont en fait des
Pleurotus ostreatus
|
|
Page | iv
9. Pleurotus Cystidiosus, Pleurotus Abalonus
*
|
Espèces très similaires : forment du coremia
(noeuds asexués noirs de mycélium, si cultivé sur
agar).
|
Saveur plus douce que le Pleurotus sajor-caju, goût
agréable
|
Couleur : claire pour les Pleurotus cystidiosus, blanche pour le
Pleurotus abalonus
|
Produit frais ou en conserve
|
Potentiel de commercialisation prometteur : facile à
cultiver à haute température
|
10. Pleurotus Ostreatus, Flabellatus, Eryngii,
Pulmonarius, Cornucopiae et Eosmus *
|
|
Pleurotus Ostreatus
|
Goût similaire au sajor-caju
|
Texture agréable. Couleur : très variable, du bleu
métallique au gris souris et presque blanc
|
Produit frais
|
Les souches basses températures sont longues à
fructifier. La période entre les récoltes est relativement
longue
|
Pleurotus Flabellatus
|
Fins chapeaux
|
Couleur : un bel aspect rose
|
Frais
|
Couramment rencontré sur les marchés de Bangkok
|
Pleurotus Eryngii
|
Très bon goût
|
Texture agréable. Stipe typique, solide et en forme
d'entonnoir
Couleur : gris sépia à chamois
|
Frais
|
|
Pleurotus Pulmonarius
|
Saveur similaire au sajor-cajou
|
Stipe relativement rugueux. Couleur : crème à
marron léger
|
Frais
|
Potentiel de marché prometteur
|
PleurotusCornucopiae (citrinopileatus)
|
Goût à mi-chemin entre le concombre et le melon
d'eau
|
En forme d'entonnoir. Structure relativement fragile
Couleur : joli jaune ou blanc brillant
|
Frais
|
Culture commerciale à petite échelle seulement.
Les couleurs s'estompent à la cuisson
|
Pleurotus Eosmus (Salmone ostramineus, Pleurotus incarnatus)
|
Goût plaisant
|
Texture de type cuir, à chair fine Aspect agréable.
Couleur rose
|
|
Production commerciale très limitée jusqu'à
présent. Probablement utilisé en décoration comestible,
mais on ne dispose pas de données plus approfondies
|
Source : Peter Oei, 1993
*les pleurotes diffèrent aussi
beaucoup selon la saveur et l'aspect. La plupart des espèces très
colorées se brisent facilement et nécessitent des
précautions de manipulations et d'emballage. Les capacités de
commercialisation des pleurotes séchés sont encore
limitées, bien que la saveur se renforce avec le séchage. Seul le
Pleurotus cystidiosus (identique au Pleurotus abalomus)
convient à la conserve. Les autres espèces perdent leur
texture et leur saveur au séchage
Page | v
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
Facultés des sciences économiques et de
gestion
Par MUGISHO MUBALAMA Gilbert, Etudiant en L2 Economie
Rurale
Confidentialité : Toutes les
informations vous concernant que vous donnerez seront gardées
strictement confidentielles et utilisées qu'à des fins
académiques.
FORMULAIRE DE SONDAGE POUR MENAGES
Commune de Quartier
Avenue Taille de ménage
.....................
N°
|
Question
|
Chef du ménage
|
Code
|
Conjoint
|
Code
|
1
|
Quel est l'âge ?
|
ans
|
|
. ans
|
|
2
|
Quel est le genre ?
|
1. Masculin
2. 2. Féminin
|
|
1. Masculin
2. Féminin
|
|
3
|
Quel est son état civil ?
|
1. Célibataire 2. Marié (e) 3. Divorcé(e) 4.
Veuf(ve)
|
|
1. Célibataire 2. Marié (e)
3. Divorcé(e) 4. Veuf(ve)
|
|
4
|
Quel est son niveau d'étude ?
|
1. Pas étudié 2. Primaire 3.Secondaire
4.Super/Univer
|
|
1. Pas étudié 2. Primaire 3.Secondaire
4.Super/Univer
|
|
5
|
Quelle est la confession religieuse ?
|
1. Catholique 2. Protestante
3. Egl. De réveil 4.
Musulman 5. Kimbaguiste 6. Non croyant 7.
Autres
|
|
1. Catholique 2. Protestante 3. Egl. De réveil 4. Musulman
5. Kimbaguiste 6. Non croyant 7.
Autres
|
|
6
|
Quelle est l'ethnie et Province d'origine du chef de
ménage ?
|
Ethnie
Province/Pays
|
|
Ethnie ........................
Province/Pays
|
|
7
|
Quelle est l'activité professionnelle du chef de
ménage ?
|
1. Travailleur Formel
2. Agriculteur/Eleveur
3. Grand commerçant
4. Petit commerçant
5. Artisan (Petit métier)
6. Artiste (musicien, peintre)
7. Sans emploi
8. Religieux (Pasteur, etc.)
9. Autres
|
|
1. Travailleur Formel
2. Agriculteur/Eleveur
3. Grand commerçant
4. Petit commerçant
5. Artisan (Petit métier)
6. Artiste (musicien, peintre)
7. Sans emploi
8. Religieux (Pasteur, etc.)
9. Autres
.
|
|
Page | vi
Questions relatives à la consommation des
champignons
N°
|
Questions
|
Propositions
|
Code
|
1
|
Quelles sont les principales sources de revenu du ménage
?
|
1. Exploitation agricole
2. Salaire
3. Pension
4. Commerce
5. Donations diverses
6. Pourboire
7. Autres à préciser
|
|
2
|
Combien gagne-t-on par mois (approximatif)
|
|
|
3
|
Quelle est la part de revenus du ménage
réservés aux dépenses alimentaires
|
|
|
4
|
Quels sont les 3 aliments de base que vous préférez
? (par ordre de préférence)
|
|
|
5.
|
Donnez trois raisons pour lesquelles vous préférez
les aliments de base cités ?
|
1. Aliments de notre tradition
2. Pour bien se rassasier
3. Ça coûte moins cher
4. C'est aliment disponible (gratuit)
5. Il contient plus de nutriments
6. Raisons sanitaires
7. Convictions d'ordre religieux
8. Autres
|
|
6
|
Consommez-vous les champignons
|
1. Oui 2. Non
|
|
|
Si Oui,
- de quelle variété ?
- Origine
- Rythme hebdomadaire
- Quantité/Semaine (en Kg)
- Prix/Kgs
|
|
|
7
|
Quelles sont vos sources d'approvisionnement ?
|
1. Marchands ambulants
2. Associations paysannes
3. Marchés
4. Autre (à préciser)
|
|
8
|
Pendant quelle période observez- vous une forte
consommation de champignons?
|
1. Saison sèche
2. Saison de pluvieuse
3. Toute l'année
|
|
|
Quelle est votre fréquence d'achat des champignons?
|
1. Régulièrement
2. Occasionnellement
3. Une ou deux fois seulement
4. Autres (à préciser)
|
|
9
|
Constatez-vous de rupture de stock auprès de vos
fournisseurs ?
|
1. Oui
2. Non
|
|
10
|
Pendant quelle période ?
|
1. Saison sèche
2. Saison de pluvieuse
|
|
11
|
Face à cette situation, quelle est
|
1. Trop triste
|
|
Merci pour votre participation !!!!
Page | vii
|
votre attitude ?
|
2. Triste
3. Modéré
|
|
12
|
Est-ce que cela n?affecte pas votre
|
1. Oui
|
|
|
prévision hebdomadaire ?
|
2. Non
|
|
|
13
|
Etes-vous toujours satisfaits de la
|
1. Oui
|
|
|
qualité de champignons que vous rencontrée au
marché ?
|
2. Non
|
|
|
|
Si non, quelle est la variété que vous
|
1. Champignons naturels
|
|
|
préférez plus ?
|
2. Pleurotes (champignons cultivés)
|
|
|
14
|
Dans le ménage, qui aime(nt)
|
1. Père
|
|
|
déguster les champignons ?
|
2. Mère
|
|
|
|
3. Les enfants ainés
|
|
|
|
4. Les enfants cadets
|
|
|
|
5. Tout le monde
|
|
|
15
|
Avez-vous déjà dégusté les
|
1. Oui
|
|
|
pleurotes ?
|
2. Non
|
|
|
|
Quel peut-être votre niveau de
|
1. Très satisfait
|
|
|
satisfaction en rapport avec les
|
2. Satisfait
|
|
|
mets à base de pleurotes ?
|
3. Neutre
|
|
|
|
4. Insatisfait
|
|
|
|
5. Très insatisfait
|
|
|
Un opérateur économique envisage
créer une firme de production et de commercialisation de pleurotes et
veut votre suggestion
N°
|
Questions
|
Propositions
|
Code
|
1
|
Etes-vous réceptif à son initiative ?
|
1. Oui
2. Non
|
|
|
- Si oui, pourquoi ?
- Si non, Pourquoi ?
|
|
|
2
|
A quel prix êtes vous disposés à acheter
1Kg des pleurotes ?
|
|
|
3
|
Quelles sont selon vous des stratégies que cette
nouvelle firme peut entreprendre pour accroitre sa part de marché ?
|
1. Diminution du prix
2. Ajustement sur la qualité
3. Intensification des campagnes publicitaires
4. Autres à préciser
|
|
4
|
Quelles sont selon vous les différentes
contraintes auxquelles fera face cette firme ?
|
|
|
|