Le conflit ukrainien et la relance de la guerre froide. Problèmes et perspectives.( Télécharger le fichier original )par Fiston KABUE YANGOYI Université de Lubumbashi - Licence 2014 |
VI. Etat de la questionL'état de la question, c'est l'inventaire des publications existantes dans le domaine de recherche concerné ayant des implications directes ou indirectes avec l'objet de l'étude. Cet inventaire permet au chercheur de situer son apport par rapport à ces travaux... ceci aidera au chercheur à recueillir des informations générales utiles à sa recherche. Pour bien analyser cette étude, nous avons jugé bon de consulter certains auteurs qui ont déjà analysé la question Ukrainienne Pour Stefano Spoltore, spécialiste anglais de géopolitique, dans sa publication intitulée « l'Ukraine entre Est et Ouest ».1 Dans cette publication, l'auteur pose la question de savoir : "Ukraine ou petite et grande Russie ?" Et il émet des hypothèses suivantes : La crise ukrainienne a ravivé en Russie de forts sentiments de revanche contre le monde entier, avec le Président Poutine qui s'est immédiatement engagé en personne dans la gestion de la crise. Mais pour comprendre l'importance de l'Ukraine dans la politique de puissance russe il donne quelques précisions afin d'éviter de tomber dans une simplification se limitant au désir de la Russie de reconstituer les anciennes frontières de l'URSS. Il ajoute encore à la conclusion que Les évènements dramatiques qui, depuis fin 2013, ont affecté l'Ukraine posent de sérieuses interrogations sur les futurs scénarios géopolitiques en Europe et dans le monde. La crise ukrainienne n'est pas uniquement une crise régionale, parce qu'un des pays 1 Http//www. Uef.fr/_stefano-spoltore, Consulté jeudi 12 juin 2014, à 19h 15' Page | 10 les plus concernés, la Russie, revient sur la scène politique décidée à jouer, comme dans un passé récent, un rôle de premier plan dans l'échiquier international. Pour les européens il est capital, pour leur survie même, de comprendre le processus en cours.1 A cet effet, l'auteur se démarque avec notre sujet dans le sens que, le conflit Ukrainien est une confrontation idéologique entre l'Est et l'Ouest et nous nous intéressons sur une relance de la guerre froide dans ce conflit. Gabriel Galice président de GIPRI (Institut International de recherches pour la paix à Genève aborde) ce dilemme de l'Ukraine dans son article « La crise ukrainienne dans une perspective étasunienne et la problématique de l'empire ». Dans cet article, l'auteur se pose cette question l'Ukraine serait-ce un empire Euro-Américain ? Il répond en disant que la prise en étau entre le bloc américano-européen à l'Ouest et la Chine à l'Est, la Russie, pays le plus vaste de la planète (ce qui lui confère une profondeur stratégique intrinsèque), puissance nucléaire, grand fournisseur de gaz virtuellement concurrencé par le gaz de schiste étasunien, se perçoit sur la défensive.2 Nous trouvons que la thématique de l'auteur a des liens intacts avec notre sujet en prévoyant que le conflit en Ukraine apparait comme une démonstration de force des protagonistes de l'Ouest et de l'Est, mais nous demarquons sur la nouvelle guerre froide que ce conflit pourra susciter. Dans le même ordre d'idée, Zbigniew Brzezinski a abordé aussi la question Ukrainienne dans son ouvrage « le grand échiquier, l'Amérique et le reste du monde ». L'auteur pense que « Le dilemme se résume à un choix entre équilibre tactique et dessein stratégique ». Le « pivot géopolitique » ukrainien fait l'objet de longs développements. Brezinski suggère d'étendre à l'Ukraine le « triangle de Weimer » constitué en 1991 par la France, 1 Http//www. Uef.fr/_stefano-spoltore, Consulté jeudi 12 juin 2014, à 19h 15' 2 http://www.legrandsoir.info/la-crise-ukrainienne-a-travers-le-prisme-strategique-americain.html consulté le 15/01/2015 à 08h 00 Page | 11 l'Allemagne et la Pologne pour en faire « la colonne vertébrale de la sécurité européenne. » « Une question essentielle se pose : ce scénario se déroulera-t-il dans un environnement apaisé ou dans un contexte de tension avec la Russie.» Nous avons la réponse. Mais le défi lancé aux Russes s'encombre peu désutilités : « Pour que le choix de l'Europe et en conséquence de l'Amérique - se révèle fructueux, la Russie doit satisfaire à deux exigences : tout d'abord rompre sans ambigüité avec son passé impérial ; ensuite, cesser ses tergiversations à propos de l'élargissement des liens politiques et militaires entre l'Europe et l'Amérique.» Bref, un désarmement unilatéral ».1 L'auteur rejoint notre sujet lorsqu'il considère que, l'Ukraine et le pivot géopolitique, mais nous nous démarquons avec lui sur une relance de la guerre froide dans ce conflit. Gaïdz Minassian journaliste de la maison de presse le monde.fr, s'est également intéressé à la crise Ukrainienne, dans l'une des publications dans le monde.fr, le journaliste a publié « l'Occident-Russie, paix Froide », tout au long de son raisonnement, l'auteur se pose la question de savoir : sommes-nous alors à l'aube d'une nouvelle guerre froide entre l'Occident et la Russie ? Et il émet des réponses suivantes : La crise ukrainienne apparait une confrontation idéologique sur la lecture du monde et la conduite des affaires internationales. La Russie est parvenue à produire des anticorps, au cours des années 2000, par résister à la doxa géopolitique occidentale. Drogué à l'histoire russe, Vladimir Poutine choisit désormais d'incarner la désoccidentalisation du monde. Raisonnant en termes géopolitiques, les élites russes semblent convaincues du caractère inexorable du déclin occidental. Elles font preuve de condescendance à l'égard du « provincialisme » européen. Cela devrait logiquement conduire le Kremlin à jouer sur le lien transatlantique avec deux approches possibles. La première consiste à penser que l'UE et les Etats-Unis sont conjointement engagés dans un déclin irréversible. La seconde consiste 1 Brezinski, Z., Le grand échiquier, l'Amérique et le reste du monde, France, éditions Bayard, 2002. pp. 158-159 Page | 12 anticiper un retour de puissance des Etats-Unis à moyen terme. En effet, la croissance américaine, l'autonomie énergétique, les bénéfices du désengagement devraient ouvrir une nouvelle phase pour Washington à horizon 2016-2018, dates critiques pour Vladimir Poutine. 2013 pourrait bien être le pic du retour de la puissance russe amorcée en 1999. Tenant compte des idées de l'auteur, il ressort une idée commune avec notre sujet sur la nouvelle guerre froide de la désoccidentalisation de l'Europe par Vladimir Poutine, il se démarque à notre sujet parce que nous nous attelons beaucoup sur le conflit Ukrainien et la relance de la guerre froide. Fabio Rafael Fiallo dans sa publication du 25 juillet 2014 dans Asie Europe, dans cette publication intitulée « Poutine joue à la guerre froide pour la perdre encore une fois », il Souligne que : pour l'Union Soviétique, l'économie représente aujourd'hui le talon d'Achille de la Russie de Poutine. L'auteur clôture sa réflexion à ces termes, Poutine essaie à tout prix de rejouer le match de la Guerre Froide avec les méthodes apprises au KGB (service de renseignement Russe). Mais avec une économie mal en point, le destin de la Russie de Poutine ne saura être différent de celui de sa chère Union Soviétique.1 L'auteur se démarque avec notre thème lorsqu'il pense que la crise Ukrainienne s'avère être le match rejoué de la guerre froide, mais nous nous allongeons notre étude sur le conflit Ukrainien et la relance de la guerre froide. |
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