§3. LES EVENEMENTS AYANT ENTRAINE LA FIN DE LA
GUERRE FROIDE DANS LE MONDE.
3.1 LE PRESIDENT MICHAËL GORBATCHEV ET
LA PERESTROÏKA
En 1987, un accord met fin à la bataille des
euromissiles ; l'élimination de tous les missiles nucléaires
d'une portée de 500 à 5 500 km est programmée pour le
1er juin 1991. Dans les années qui suivent, d'autres accords
sont conclus, portant notamment sur la réduction des forces
conventionnelles en Europe. Parallèlement, l'Union soviétique
poursuit une politique de désengagement, en Afghanistan, en Afrique
australe, mais aussi en Europe de l'Est. Le 6 juillet 1989, Gorbatchev annonce
devant le Conseil de l'Europe l'abandon de la doctrine Brejnev, proclamant le
caractère irréversible de tout gain territorial soviétique
en Europe : l'Union soviétique renonce à l'ingérence dans
les affaires intérieures des pays membres du pacte de
Varsovie2.
La guerre froide prend alors fin en Europe : les pays de l'Est
s'engagent dans un mouvement de libéralisation politique qui les conduit
à élire des gouvernements non communistes, les deux Allemagnes
sont réunifiées et la course aux armements se ralentit
considérablement en même temps que s'achève la division du
monde en deux blocs (voir révolutions démocratiques de 1989).
Conscient de ces faiblesses, Gorbatchev tente de
réformer la société soviétique en lançant un
programme connu sous le nom de perestroïka, (« restructuration
») pour les aspects économiques et de glasnost (« transparence
») pour les affaires politiques et culturelles. Ses multiples
1 Roosens, C., op.cit., p.159
2 Roosens, C., op.cit., p.200
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initiatives rompent avec plus de cinquante années de
régime arbitraire et monopolistique.
Dès 1987, il permet le retour à la
liberté de la presse, un an après avoir entrepris la
réhabilitation des dissidents et des victimes des purges
staliniennes.
En 1989, l'URSS est un empire en déclin qui ne parvient
plus à contenir les mouvements de révolte dans les pays de l'Est.
Les pays communistes passent les uns après les autres dans le camp
occidental. Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin (symbole concret du rideau de
fer) tombe. L'URSS disparaît quant à elle en 1991.
Après la chute du mur de Berlin, la fin du bloc
soviétique et l'effondrement de l'URSS, la guerre froide est finie : le
monde n'est plus bipolaire, il devient multipolaire1.
3.2 L'instauration de la démocratie dans le
monde
L'effondrement de la galaxie communiste est l'équation
de cette nouvelle donne, qui se dresse devant le président Georges Bush
en janvier 1989, et le met de forge les clés de compréhension du
monde futur. Il lance le concept de (( nouvel ordre mondial », basé
sur le respect du droit international et des grandes institutions de
coopération : (( Nous nous devons aujourd'hui, en tant que peuple, avoir
une intention de rendre meilleure la face de la nation et plus douce la face du
monde »2
Par (( nouvel ordre mondial » le président Georges
Bush entend (( une diplomatie globale » dont les axes structurels seront,
à l'épreuve du temps, la réunification de l'Allemagne
(alors que la France et le Royaume-Uni sont dans l'expectative), le
renforcement des relations économique avec la Chine (dans remettre en
cause l'alliance avec Taïwan) et la nouvelle Russie
1 Esambu, M.J., syllabus de cours de Relations Internationales,
premier graduat Relations Internationales, Université de Lubumbashi,
Lubumbashi, 2013-2014, p.6, Inédit
2 Discours de Georges Bush tiré dans, www ;
voltaire.com, consulté le
15/04/2015 à 01h50'
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(lors du Putsch de Moscou contre Gorbatchev, il soutien Boris
Eltsine). Toutefois, l'axe Etats-Unis, Russie, Chine, ne sera pas
appréhendé comme une variable structurelle de la nouvelle
politique étrangère des Etats-Unis1
Toutes ces déclarations unilatérales
américaine ouvrent la porte à un monde décortique, et
transnationale. Dans le même ordre d'idée, l'éclatement de
l'empire soviétique accentue la décomposition de l'URSS qui
culmine en 1991. Le Putsch manqué du 19 août 1991, intervenant
après la dissolution de COMECOM (conseil d'assistance économique
mutuelle) en juin 1991 et du pacte de Varsovie le premier juillet 1991,
précipite la débâcle : le marxisme-léninisme cesse
d'être l'idéologie de référence, tandis qu'explosent
les nationalismes interne dans les pays baltes, l'Ukraine, Caucase, Asie
centrale. Les pays baltes qui sont Lettonie, Estonie, Lituanie devenus
désormais indépendants, ils sont admis à l'ONU le 17
septembre 1991, en compagnie de deux Corées.2
Parallèlement à ce mouvement de
scissiparité, 12 républiques de l'ex-Union soviétique
créent la Confédérations des Etats indépendants
(CEI), les 8 et 21 décembre 1991.3
De ce qui précède, le nouveau président
de la Russie Boris Eltsine déclare officiel à l'ONU la politique
étrangère de la Russie, et cette politique
étrangère Russe se résume en trois points qui sont
notamment :
1. Primo, renforcer les relations avec les pays de la CEI
« les relations amicales et contractuelles, non par le fer et le sang mais
par une politique ferme et souple ». c'est la doctrine de «
l'étranger proche »
2. Secundo, créer aux frontières de la Russie,
une « zone tempo » censée, comme à l'époque de
l'époque de l'empire qui pourra jouer le rôle SOS de la
sécurité Nation. Cette zone est considérée
actuellement comme l'Ukraine.
1 Tshiyembe, M., La politique
étrangère des grandes puissances, Paris, L'Harmattan, 2010,
pp.24-25
2 Idem, p. 25
3 Ibidem, p.26
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3. Tertio, développer des relations avec les pays de
l'occident et du reste du monde, notamment l'Asie, est un moyen d'affirmer que
la Russie occupe une place sur la scène mondiale.1
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