Les éruptions phréatomagmatismes et les impacts associés.( Télécharger le fichier original )par Japheth KASEREKA UOR - Graduat 2015 |
II.2.3. Les cendres volcaniquesLa cendre volcanique désigne les fines particules de roches et de minéraux inférieures à deux millimètres de diamètre, qui sont éjectées d'un volcan. Ces particules sont si fines qu'elles peuvent voyager sur des centaines de kilomètres et retomber sur le sol sous forme de pluie de cendres.Lorsque ces cendres sont éjectées en grande quantité elles ont tendance à se cimenter pour former une roche que l'on nomme tuf. Contrairement aux cendres issues de la combustion, les cendres volcaniques sont dures et abrasives. Elles ne se dissolvent pas dans l'eau et conduisent bien l'électricité spécialement lorsqu'elles sont humides. Lors d'une pluie de cendre le ciel parait brumeux ou jaunâtre et une odeur de soufre flotte dans l'air. Risques encourus:Respirer des cendres volcaniques peut poser des problèmes aux personnes souffrant de troubles respiratoires. Leurs surfaces abrasives peuvent causer des irritations de la peau et des muqueuses. L'association des cendres et de l'humidité des poumons peut les transformer en un ciment liquide qui peut gêner la respiration. C'est pourquoi il est conseillé de respirer à travers un tissu ou un masque. 19 Les nuages de cendres volcaniques présentent un danger réel pour la sécurité aérienne. Ainsi, d'après Météo-France, le panache de cendres volcaniques peut s'élever en altitude à des hauteurs atteignant des dizaines de kilomètres. Les plus petites particules, mesurant de 1 à 15 um, peuvent rester plusieurs jours dans l'atmosphère. Ils peuvent être transportés par les vents violents de la troposphère, la stratosphère, sur de très longues distances. Une centaine d'incidents sur des vols long-courriers, depuis 1980, sont liés à l'activité volcanique. La turbine de l'avion ingère des cendres volcaniques présentes dans l'air contaminé. La température normale de fonctionnement des moteurs est de 1 400 °C. Or, les cendres, composées de silicates, fondent dès qu'une température de 1100 ° C est atteinte. La cendre fond donc sur les aubes directrices de sortie et les aubes de turbine, dans la partie chaude du moteur. Le moteur peut alors flamber. Les avions plus anciens étaient équipés de moteurs fonctionnant à une température inférieure. Ils ne présentaient donc pas ce point faible.( http://www.wikipedia.org) II.2.4. Les séismesUn tremblement de terre est une secousse plus ou moins violente du sol qui peut avoir quatre origines : rupture d'une faille ou d'un segment de faille (séismes tectoniques) ; intrusion et dégazage d'un magma (séismes volcaniques) ; « craquements » des calottes glaciaires se répercutant dans la croûte terrestre ; explosion, effondrement d'une cavité (séismes d'origine naturelle ou dus à l'activité humaine). Le point d'origine d'un séisme est appelé hypocentre ou foyer sismique. Il peut se trouver entre la surface et jusqu'à sept cents kilomètres de profondeur (limite du manteau supérieur) pour les événements les plus profonds. On parle de l'épicentre du séisme pour désigner le point de la surface de la Terre qui se trouve directement à la verticale de l'hypocentre. 20 Figure 6: Illustration d'un séisme conduisant à la création d'une onde ( http://cite-acoustique.fr) En pratique on classe les séismes en quatre catégories selon les phénomènes qui les ont engendrés : A. Séismes tectoniquesLes séismes tectoniques sont de loin les plus fréquents et dévastateurs. Une grande partie des séismes tectoniques a lieu aux limites des plaques, où se produit un glissement entre deux milieux rocheux. Ce glissement, localisé sur une ou plusieurs failles, est bloqué durant les périodes inter-sismiques (entre les séismes), et l'énergie s'accumule par la déformation élastique des roches. Cette énergie et le glissement sont brusquement relâchés lors des séismes. Dans les zones de subduction, les séismes représentent en nombre la moitié de ceux qui sont destructeurs sur la Terre, et dissipent 75 % de l'énergie sismique de la planète. C'est le seul endroit où on trouve des séismes profonds (de 300 à 645 kilomètres). Au niveau des dorsales médio-océaniques, les séismes ont des foyers superficiels (0 à 10 kilomètres), et correspondent à 5 % de l'énergie sismique totale. De même, au niveau des grandes failles de décrochement, ont lieu des séismes ayant des foyers de profondeur intermédiaire (de 0 à 20 kilomètres en moyenne) qui correspondent à 15 % de l'énergie. Le relâchement de l'énergie accumulée ne se fait généralement pas en une seule secousse, et il peut se produire plusieurs réajustements avant de retrouver une configuration stable. Ainsi, on constate des répliques à la suite de la secousse principale d'un séisme, d'amplitude décroissante, et sur une durée allant 21 de quelques minutes à plus d'un an. Ces secousses secondaires sont parfois plus dévastatrices que la secousse principale, car elles peuvent faire s'écrouler des bâtiments qui n'avaient été qu'endommagés, alors que les secours sont à l'oeuvre. Il peut aussi se produire une réplique plus puissante encore que la secousse principale quelle que soit sa magnitude. Par exemple, un séisme de 9,0 peut être suivi d'une réplique de 9,3 plusieurs mois plus tard même si cet enchaînement reste extrêmement rare. |
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