CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES
ERUPTIONS PHREATOMAGMATIQUES
I.1. INTRODUCTION
Par définition, une éruption
phréatomagmatique ou magmatophréatique, est un ensemble des
phénomènes engendrés par le contact des eaux souterraines
superficielles et d'un magma, dont les plus spectaculaires consistent en
éruptions volcaniques explosives.
En d'autres termes, une éruption
phréatomagmatique est un type d'éruption volcanique
caractérisé par un magma rencontrant des terrains hydratés
tels que les nappes phréatiques, des sols enneigés,
englacés ou détrempés (marais, après de fortes
pluies).
Nous sommes sans ignorer que les éruptions
phréatomagmatiques sont un type du volcanisme, or les volcans sont issus
du phénomène de la tectonique. Pour rappel, la croûte
terrestre et le manteau supérieur forment la lithosphère. Elle
est morcelée en sept plaques majeures qui recouvrent la surface de la
terre. Alors, à cause des mouvements de convection à
l'intérieur de manteau, ces plaques sont mobiles les unes par rapport
aux autres. Les plaques peuvent avoir des mouvements divergents, convergents ou
de coulissage créant ainsi le volcanisme. Et comme l'activité
volcanique est liée à la tectonique des plaques, on trouve le
plus souvent les volcans en limite des plaques.
I.2. MODE DE FORMATION DES PHREATOMAGMATISMES
Le contact de l'eau et de la lave engendre un choc thermique
qui provoque la vaporisation de l'eau augmentant la pression interne du volcan
qui produit alors des explosions d'indice d'explosivité volcanique
supérieure à des éruptions déroulées dans
des conditions non hydratées. Le panache volcanique formé par ce
type d'éruption est composé d'une bonne part de vapeur d'eau et
de lave fragmentée.
Les explosions phréatomagmatiques correspondent au
réchauffement, à la vaporisation et la détente brutale des
nappes d'eau superficielles à la rencontre du magma ascendant. Une
succession d'explosions très violentes découpent des
cratères circulaires appelés maars. Les projections (tephras =
cendres, lapillis, bombes) s'accumulent à la périphérie du
cratère. Ces éruptions précèdent souvent les
éruptions volcaniques classiques et peuvent être
récurrentes lors d'une phase d'activité d'un volcan en fonction
du taux de réalimentation des eaux superficielles.
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Les éruptions purement phréatiques (sans
intervention de magma) sont dues au réchauffement d'eaux
infiltrées qui se réchauffent en profondeur. Elles sont aussi
fortement explosives. Les aléas classiques associés sont les
retombées de bombes ou de cendres.(Foucault A. et Raoult J., 1995 et
http //:www.volcanolive.com).
Plusieurs théories existent sur le mécanisme
exact de la formation de cendres. La plus courante est la théorie de la
contraction thermique explosive de particules sous refroidissement rapide du
contact avec l'eau. Dans de nombreux cas, l'eau est fournie par la mer, par
exemple avec Surtsey . Dans d'autres cas, l'eau peut être présente
dans un lac ou Caldeira -Lake, par exemple Santorin , où la composante
phréatomagmatique de l'éruption minoenne était un
résultat à la fois d'un lac et plus tard la mer. Il ya
également eu des exemples d'interaction entre le magma et l'eau dans un
aquifère. Beaucoup des cônes de scories sur Tenerife sont
soupçonnés d'être phréatomagmatique en raison de ces
circonstances.
L'autre théorie est basée sur la concurrence des
réactions carburant liquide de refroidissement, qui ont
été modélisés pour l'industrie nucléaire. En
vertu de cette théorie, le carburant (dans ce cas, le magma) se
fragmente au contact d'un liquide de refroidissement (la mer, d'un lac ou d'un
aquifère). Les ondes de contrainte se propageant et la contraction
thermique élargissent les fissures et augmentent la surface
d'interaction, conduisant à des taux de refroidissement rapide. Les deux
mécanismes proposés sont très similaires et la
réalité est probablement une combinaison des deux. (http//
en.wikipedia.org)
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