CONCLUSION GENERALE
Notre travail traite des « éruptions
phréatomagmatiques et leurs impacts environnementaux ». A son
terme, il nous est nécessaire de rappeler que pour le réaliser,
nous avons essentiellement utilisé la documentation (ouvrages et
internet) ; c'est donc un travail bibliographique.
Du point de vue dynamisme, nous avons en effet montré
que lorsqu'un magma remonte vers la surface, celui-ci est susceptible d'entrer
en contact avec des roches saturées en eau ou avec de l'eau
superficielle. Ce contact entre un magma très chaud et de l'eau produit
des gigantesques explosions résultant de la vaporisation brutale de
l'eau liquide. La vapeur d'eau générée occupe un volume
beaucoup plus grand que de l'eau liquide à la pression ambiante.
L'énergie libérée provoque une fragmentation des roches
encaissantes. C'est ainsi que l'interaction entre le magma et de l'eau cause
l'éruption du type phréatomagmatique.
Lorsque le magma est brutalement refroidi par l'eau, il forme
un verre volcanique fragilisé par le choc thermique
(phénomène de trempes). L'éruption
phréatomagmatique projette alors généralement de fines
cendres et beaucoup de vapeur d'eau. Ainsi dans l'air, en présence de la
vapeur d'eau, les cendres s'agglomèrent et forment des
lapilli,accrétions qui tombent en gouttes.
Les structures liées à l'activité
phréatomagmatique sont essentiellement dépendantes du rapport
eau/magma. Dans l'ordre croissant de ce rapport, on obtient :
? Les cônes des scories (cinder cone) : interaction du
magma et de très petites quantités d'eau extérieure ;
? Les anneaux de tufs(tuf ring) : rapport eau/magma
très énergétique. Lorsque le cratère
résultant de ce type d'interaction se remplit d'eau, on parle de maar
;
? Les cônes de tufs(tuf cone) : interaction du magma et de
l'eau superficielle et ;
? Les dépôts de lave en coussins(pillow lava) :
cas d'éruption phréatomagmatique sans explosion, car le volume et
la profondeur sont trop grands (pression élevée).
Toutes les éruptions sont
précédées et accompagnées de signaux
détectables en surface si la densité et la qualité des
observations est suffisante. La plupart des signaux ne sont cependant
détectables qu'avec des instruments présentant une
sensibilité adaptée.
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La surveillance de l'activité volcanique est
indispensable à l'étude des processus de l'éruption
volcanique et à la prévision des éruptions.
Sur le plan environnemental, les éruptions
phréatomagmatiques peuvent être à la base de la destruction
de la faune et de la flore, mort d'hommes, destruction des bâtiments et
infrastructures de base, pluies acides, etc.
Si la prévision des risques pour les populations et les
biens justifie à elle seule lasurveillance des volcans, l'objectif de
recherches scientifiques ne peut pas être dissocié decette
démarche, puisque la qualité d'une prévision dépend
directement du niveau des connaissances sur le site et sur les processus
volcaniques en général.
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