UNIVERSITE OFFICIELLE DE RUWENZORI
« U.O.R. »
B.P. 560 Butembo
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
LES ERUPTIONS PHREATOMAGMATIQUES ET LEURS
CONSEQUENCES ENVIRONNEMENTALES
Par
KASEREKA NDOVYA Japheth
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du diplôme de graduat en
Sciences ;
Option : Géologie
Directeur: Prof. KAPAJIKA BADIBANGA
Encadreur: Ass. KATEMBO KASEKETE
ANNEE ACADEMIQUE 2014-2015
i
DEDICACE
Ce travail est dédié à nos
très chers parents KAMBALE KIMIMBI Daniel et KAVIRA SITUKA Charlotte qui
ne cessent de se défendre pour supporter nos études à
partir de notre inscription à l'école maternelle jusqu'à
l'université.
Il est également dédié
:
A tous ceux qui prennent en charge nos frais
académiques et accessoires ; A tous nos camarades
universitaires.
ii
REMERCIEMENTS
Ce travail n'est pas le fruit d'un effort personnel, mais une
concentration de l'oeuvre du concours éducationnel et constructif de
plusieurs personnes.
A fortiori, nous rendons grâce au Seigneur Dieu pour la
protection et la miséricorde qu'il nous apporte chaque jour.
Nous ne passerons pas sans exprimer notre gratitude à
notre directeur, Professeur KAPAJIKA BADIBANGA, et à notre encadreur,
Assistant KATEMBO KASEKETE, qui ont gratifié de leur connaissance
scientifique du domaine.
Notre pénétrante reconnaissance s'adresse aux
personnes sans lesquelles la réalisation de ce travail ne serait
effective : nos professeurs KAPAJIKA BADIBANGA, MAKABU KAYEMBE, MAMBO VIKANDY ;
nos enseignants KATEMBO KASEKETE, KAMBALE SAWASAWA, KASEREKA SIVIHOLYA, KAMBALE
THIERRY,... qui ont réalisé un apport positif à notre
formation.
D'une manière spéciale, nous saluons toute
l'équipe pédagogique et scientifique de l'Université
Officielle de Ruwenzori pour notre formation et épanouissement
appropriés. Nos remerciements vont également à la mission
biblique ALL-NATIONS et son envoyé à l'Est de la
République Démocratique du Congo Hilvert Winjholds pour son
soutien à nos études. Nous exprimons notre entente à tous
nos amis, frères, soeurs et collègues.
Enfin, nous remercions toute personne qui, de loin ou de
près, s'est investie dans la réalisation de ce travail et que le
Tout-Puissant leur comble de sa bénédiction parfaite.
KASEREKA NDOVYA Japheth.
iii
RESUME
Ce travail de fin de cycle présente une synthèse
de données bibliographiques et webographiques relatives aux
éruptions phréatomagmatiques.
Nous avons focalisé nos recherches sur la
genèse, les dynamismes éruptifs, les conséquences
associées aux phréatomagmatismes; ainsi qu'en certaines
stratégies de prévision. Nous avons enfin donné la
répartition spatiale des éruptions phréatomagmatiques
à l'échelle de la planète.
En effet, les éruptions phréatomagmatiques sont
le résultat du contact entre la lave et une source d'eau. Elles peuvent
avoir lieu sur les continents, et dans ce cas, le magma rencontre une nappe
d'eau au cours de son ascension ; ce qui confère le caractère
explosif à cette éruption.
Sous les océans, ces éruptions ont lieu sous la
surface de l'eau. Elles se produisent à des marges constructives, zones
de subduction et au milieu des plaques en raison de hot spots . Ce type
d'éruption est beaucoup plus répandu que l'activité
subaérienne.
Ces éruptions peuvent aussi être sous-glaciaires
et dans ce cas elles sont caractérisées par l'émission de
lave sous une masse de glace comme un glacier ou un inlandsis. Dans ce cas, la
lave fait fondre la glace, la transformant alors en eau ou parfois en vapeur
d'eau lorsque la chaleur dégagée par l'éruption parvient
à faire fondre la glace jusqu'à la surface.
Sur le plan environnemental, les éruptions
phréatomagmatiques peuvent causer les tsunamis et inondations, les
tremblements de terre, les pluies acides, les lahars, l'acidification des eaux
des nappes et/ou des rivières, la destruction de la faune et de la flore
; et les modes de prévision varient selon les types de risques.
Quant à la distribution géographique, les
éruptions de ce genre sont plus abondantes en domaine océanique
que sur les continents.
iv
SUMMARY
This work of end cycle presents a synthesis of bibliographic data
and relative webographic to the phreatomagmatic eruptions.
We put our research on the genesis, the eruptive dynamisms, the
consequents associated to the phréatomagmatismes; as well as in some
stratagem of forecasting. We finally gave the spatial distribution of the
phreatomagmatics eruptions to the scale of the planet.
To be sure, the phreatomagmatics eruptions are the effect of
contact between lava and a source of water. They can take place on the
continents, and in this case, the mishmash meets a tablecloth of water during
its ascension; what confers the exploding character to this eruption.
Below the oceans, these eruptions take place under the surface of
water. They crop up to constructive boundaries, zones of subduction and in the
middle of the plates coz of hot spots. This brand of eruption is a lot more
widespread than the subaerian bustle.
These eruptions can be also underneath glacial and in this case
they are characterized by the broadcast of lava under a mass of ice like a
glacier or an inlandsis. In this container, lava has ice melted, transforming
it then in water or sometimes in haze of water when the warmth cleared by the
eruption succeeds in making melt ice until the outside.
On the environmental plan, the phreatomagmatism can defy the
tsunamis and floodings, the earthquakes, the acidic rains, the lahars, the
acidification of the waters of the tablecloths and/or rivers, the annihilation
of fauna and flora; and the fashions of forecasting vary according to the types
of risks.
As for the geographical sharing, this kind of eruptions is more
plentiful in average oceanic area that on the continents.
1
INTRODUCTION GENERALE
La compréhension et la détermination de la
structure interne du globe ne sont pas l'objet d'une recherche brève ou
d'une seule équipe limitée des chercheurs, mais c'est un fruit
d'un immense monde de différents canaux scientifiques. C'est donc
grâce à cette interdisciplinarité que les sciences de la
terre sont parvenues à déterminer la structure et la composition
élémentaire de la terre. Il est par là sous-entendu que
les géologues, géophysiciens, géochimistes,
minéralogistes,...ont fournis des résultats très fiables
sur la composition chimique, les mouvements des plaques et leurs
conséquences, la morphologie, l'histoire suite à l'apport des
géologues et paléontologues, et plusieurs autres aspects que
présente la planète terre dans l'univers et dans le
système solaire.
Les séismes et les éruptions volcaniques
constituent actuellement les principales preuves d'explication du dynamisme de
la Terre et d'aucun savent que ces catastrophes naturelles ont des
conséquences graves sur l'environnement dans lequel nous vivons.
Beaucoup d'ouvrages et publications ont déjà été
produits dans ces domaines, et les scientifiques continuent toujours avec les
recherches afin d'arriver à fournir d'amples données relatives
aux manifestations volcaniques et sismiques dans le monde tout en
épinglant les conséquences environnementales y
afférentes.
En effet, une éruption volcanique est un
phénomène géologique caractérisé par
l'émission, par un volcan, de laves et/ou de téphras
accompagnés de gaz volcaniques. Les magmas naissent par fusion partielle
locale des matériaux solides du manteau terrestre ou de la base de la
croûte. Ces liquides migrent vers la surface, grâce à leur
faible viscosité, et par simple différence de densité et
de température avec le milieu rocheux qui les entoure.
Avant d'atteindre la surface, les magmas s'accumulent parfois
dans des chambres magmatiques. Ces réservoirs superficiels sont
situés soit dans la lithosphère (10 à 30 kilomètres
de profondeur), soit dans le manteau plus profond. Ils peuvent y
séjourner plusieurs siècles avant de parvenir à la
surface, lors d'une éruption.
Une partie, parfois la totalité, des magmas n'atteint
pas la surface et cristallise lentement au sein même de la croûte
terrestre. C'est ainsi que naissent les roches grenues, entièrement
formées de cristaux. Le granite en est l'exemple le plus connu.(
http://www.vulcania.com).
2
Les éruptions sous-marines sont les éruptions
qui ont lieu sous la surface de l'eau. Lorsque l'éruption se produit au
fond des océans, aucune manifestation volcanique n'apparaît
à la surface. La pression hydrostatique exercée par la colonne
d'eau étant extrêmement forte, le gaz reste dissous et la lave
s'épanche tranquillement sur le fond de la mer. Aucune explosion ne peut
se produire dans de telles conditions.
A l'inverse, lorsque le volcan naît en mer à
faible profondeur, le contact de la lave et de l'eau provoque de violentes
explosions. La roche en fusion est brusquement «trempée» (au
sens où l'on trempe de l'acier) et donne naissance à des
fragments vitreux qui s'accumulent sous forme de brèches
particulières, appelées hyaloclasites.
Si l'activité volcanique se poursuit, le volcan en
cours de construction finit par émerger. Dès que le magma n'est
plus en contact avec l'eau de mer, le dynamisme change radicalement. Dans le
cas de magmas basaltiques, l'activité est alors beaucoup moins explosive
et devient hawaiienne ou strombolienne. L'évolution du volcan s'effectue
comme sur la terre ferme.
Des activités analogues se produisent lorsque des
volcans sont emprisonnés sous des glaciers, comme en Islande.
Les éruptions phréatomagmatiques peuvent aussi
surgir sur les continents, lors de la rencontre entre un magma et de l'eau
superficielle (nappe phréatique, cours d'eau, lac). (
http://www.wikipedia.org).
Ainsi donc, l'étude des phréatomagmatismes
s'avère très importante, et doit être entreprise de
manière objectivement adéquate.
Dans ce travail, nous allons nous efforcer de donner tant soit
peu, quelques notions essentielles sur les éruptions
phréatomagmatiques, celles associées aux terrains
hydratés, les nappes phréatiques ; essayer de donner leur
dynamisme éruptif et les impacts environnementaux inhérents.
Etant donné que les éruptions
phréatomagmatiques sont nombreuses et éparpillées dans le
monde, nous avons voulu exceptionnellement délimiter spatialement notre
sujet. Nous avons pu limiter notre sujet en distinguant trois types
d'éruptions phréatomagmatiques à savoir les
éruptions surtseyennes, sous-marines et sous glaciaires. Quant aux
dynamismes éruptifs, nous nous sommes limités aux informations de
moindre détails et de ne citer que leur morphologie. Concernant les
conséquences associées, nous nous sommes bornés à
quelques manifestations
3
à savoir : les coulées de lave, les nuées
ardentes, les cendres volcaniques, les séismes, les tsunamis, les gaz
volcaniques, les lahars, le jökulhlaup, l'acidification des eaux, ainsi
que donner certaines stratégies de prévention.
Pour parvenir à notre but de recherche, la documentation
nous a servi en grande partie. Comme on observe une carence de livres et
documents géologiques dans notre contrée, nous avons pu
accéder à une bonne partie de nos données via
l'internet.
En plus de cela, les notes des cours déjà
dispensées nous ont constitué une source non
négligeable.
Notre intérêt soutenu étant d'être
concis et précis, nous avons subdivisé notre travail en trois
chapitres, hormis l'introduction et la conclusion :
? Le premier chapitre traite des Généralités
sur les éruptions phréatomagmatiques ;
? Le deuxième s'intéresse aux conséquences
des éruptions phréatomagmatiques sur l'environnement ;
? Le troisième chapitre présente la distribution
géographique des éruptions phréatomagmatiques à
l'échelle de la planète.
4
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES
ERUPTIONS PHREATOMAGMATIQUES
I.1. INTRODUCTION
Par définition, une éruption
phréatomagmatique ou magmatophréatique, est un ensemble des
phénomènes engendrés par le contact des eaux souterraines
superficielles et d'un magma, dont les plus spectaculaires consistent en
éruptions volcaniques explosives.
En d'autres termes, une éruption
phréatomagmatique est un type d'éruption volcanique
caractérisé par un magma rencontrant des terrains hydratés
tels que les nappes phréatiques, des sols enneigés,
englacés ou détrempés (marais, après de fortes
pluies).
Nous sommes sans ignorer que les éruptions
phréatomagmatiques sont un type du volcanisme, or les volcans sont issus
du phénomène de la tectonique. Pour rappel, la croûte
terrestre et le manteau supérieur forment la lithosphère. Elle
est morcelée en sept plaques majeures qui recouvrent la surface de la
terre. Alors, à cause des mouvements de convection à
l'intérieur de manteau, ces plaques sont mobiles les unes par rapport
aux autres. Les plaques peuvent avoir des mouvements divergents, convergents ou
de coulissage créant ainsi le volcanisme. Et comme l'activité
volcanique est liée à la tectonique des plaques, on trouve le
plus souvent les volcans en limite des plaques.
I.2. MODE DE FORMATION DES PHREATOMAGMATISMES
Le contact de l'eau et de la lave engendre un choc thermique
qui provoque la vaporisation de l'eau augmentant la pression interne du volcan
qui produit alors des explosions d'indice d'explosivité volcanique
supérieure à des éruptions déroulées dans
des conditions non hydratées. Le panache volcanique formé par ce
type d'éruption est composé d'une bonne part de vapeur d'eau et
de lave fragmentée.
Les explosions phréatomagmatiques correspondent au
réchauffement, à la vaporisation et la détente brutale des
nappes d'eau superficielles à la rencontre du magma ascendant. Une
succession d'explosions très violentes découpent des
cratères circulaires appelés maars. Les projections (tephras =
cendres, lapillis, bombes) s'accumulent à la périphérie du
cratère. Ces éruptions précèdent souvent les
éruptions volcaniques classiques et peuvent être
récurrentes lors d'une phase d'activité d'un volcan en fonction
du taux de réalimentation des eaux superficielles.
5
Les éruptions purement phréatiques (sans
intervention de magma) sont dues au réchauffement d'eaux
infiltrées qui se réchauffent en profondeur. Elles sont aussi
fortement explosives. Les aléas classiques associés sont les
retombées de bombes ou de cendres.(Foucault A. et Raoult J., 1995 et
http //:www.volcanolive.com).
Plusieurs théories existent sur le mécanisme
exact de la formation de cendres. La plus courante est la théorie de la
contraction thermique explosive de particules sous refroidissement rapide du
contact avec l'eau. Dans de nombreux cas, l'eau est fournie par la mer, par
exemple avec Surtsey . Dans d'autres cas, l'eau peut être présente
dans un lac ou Caldeira -Lake, par exemple Santorin , où la composante
phréatomagmatique de l'éruption minoenne était un
résultat à la fois d'un lac et plus tard la mer. Il ya
également eu des exemples d'interaction entre le magma et l'eau dans un
aquifère. Beaucoup des cônes de scories sur Tenerife sont
soupçonnés d'être phréatomagmatique en raison de ces
circonstances.
L'autre théorie est basée sur la concurrence des
réactions carburant liquide de refroidissement, qui ont
été modélisés pour l'industrie nucléaire. En
vertu de cette théorie, le carburant (dans ce cas, le magma) se
fragmente au contact d'un liquide de refroidissement (la mer, d'un lac ou d'un
aquifère). Les ondes de contrainte se propageant et la contraction
thermique élargissent les fissures et augmentent la surface
d'interaction, conduisant à des taux de refroidissement rapide. Les deux
mécanismes proposés sont très similaires et la
réalité est probablement une combinaison des deux. (http//
en.wikipedia.org)
I.3.TYPES DES PHREATOMAGMATISMES
Dans ce travail, nous avons parlé de trois types
d'éruptions phréatomagmatiques, à savoir : les
éruptions surtseyennes, sous-marines et sous glaciaires.
I.3.1. Eruptions Surtseyennes
Une éruption surtseyenne est un type d'éruption
volcanique qui a lieu dans des mers ou des lacs peu profondes . Il est
nommé d'après l'île de Surtsey, située sur les
larges de la côte sud de l'Islande .
Ces éruptions sont généralement
phréatomagmatiques , représentant de violentes explosions
causées par la hausse des magmas basaltique ou andésitique
entrés en contact avec les eaux souterraines peu profondes ou de l'eau
de surface. Anneaux, cônes pyroclastiques, Tufs
6
principalement de cendres, sont construits par la rupture
explosive de magma refroidi rapidement.
Surtsey était l'exemple le plus célèbre de
l'éruption Surtseyenne.
Figure 1 : Volcan de Surtsey (
http://en.wikipedia.org/wiki/file:Surtsyan
Eruption numbers)
1. Nuage de vapeur ; 2. Cendres cupressoid ; 3.
Cratère ; 4. Eau ; 5. Couches de lave et de cendres ; 6. Strate ; 7.
Magma conduit ; 8. Chambre du magma ; 9. Digue
Bien que semblable dans la nature à des
éruptions phréatomagmatiques, il y a plusieurs
caractéristiques spécifiques:
? La nature physique de magma: il est visqueux et basaltique.
? Le caractère de l'activité explosive:
l'éjection violente de fragments solides chauds de nouveau magma conduit
à des explosions continues ou rythmiques qui constituent la base de
surtensions.
? La nature de l'activité effusive: elle conduit
à la formation locale de courts coussinets, des flux de lave; ces laves
peuvent être rares.
Quelques exemples d'éruptions surtseyennes :
y' Île Bogoslof - Alaska , États-Unis , 1796 y' Fire
Island - l'Alaska , États-Unis , 1796
7
y' Anak Krakatau - détroit de la Sonde ,
Indonésie , 1927-1930 (avec de plus petites
éruptions encore aujourd'hui)
y' Shôwa Iojima - Iojima, Kagoshima , Japon , 1934
y' Capelinhos - l'île de Faial , Açores ,
1957-1958
y' Surtsey - l'Islande , 1963
y' Jólnir - l'Islande , 1966
y' Volcan Taal - Batangas , aux Philippines (la
dernière éruption 1977)
y' Zubair Groupe - Yémen , 2011-2012
y' El Hierro - Îles Canaries , 2011-2012 ( 2011-2012
El Hierro éruption )
I.3.2. Eruptions sous-marines
Une éruption sous-marine est un type d'éruption
volcanique caractérisé par l'émission d'une lave sous une
masse d'eau comme un lac, une mer ou un océan. Au contact de l'eau, la
lave se recouvre d'une fine couche de lave durcie qui se fracture sous la
pression de la lave encore liquide, donnant alors naissance à des laves
en coussin. À l'inverse, au contact de la lave, l'eau se
réchauffe et si la pression de l'eau est suffisamment faible, elle se
transforme en vapeur d'eau qui peut remonter jusqu'à la surface en
formant alors un panache volcanique formé essentiellement de vapeur
d'eau. La très grande majorité des volcans sur Terre et notamment
les volcans rouges se trouvent dans le fond des océans, au niveau des
dorsales océaniques qui sont le lieu de l'accrétion de la
croûte océanique.
Elles se produisent à des marges constructives, zones
de subduction et à l'intérieur des plaques tectoniques en raison
de hot spots . Ce type d'éruption est beaucoup plus répandu que
l'activité subaérienne. Par exemple, on estime que 70 à
80% de la production de magma de la Terre ont lieu au niveau des dorsales
médio-océaniques.
L'accumulation successive des couches de lave provoque le
rapprochement du sommet du volcan de la surface de l'eau et lorsque la pression
de l'eau devient suffisamment faible, des éruptions
phréatomagmatiques se mettent en place avec des épisodes
explosifs.
8
Figure 2 : Eruption sous-marine (
http://en.wikipedia.org/wiki/file:submarine
eruption)
1. Eau nuage de vapeur ; 2. Eau ; 3. Stratum ; 4. Lave de
flux ; 5. Conduit de magma ; 6. Chambre magmatique ; 7. Dyke ; 8. Laves en
coussins.
En raison de la pression sous laquelle la lave est
émise et en raison du contact avec l'eau froide, les volcans sous-marins
présentent des caractéristiques particulières, notamment
les volcans profonds.
Plus la colonne d'eau est importante, plus elle modifie les
caractéristiques des éruptions :
? la conductivité thermique supérieure de l'eau
va transformer le magma en verre beaucoup plus rapidement que lors d'une
éruption terrestre. De plus, la pression sous l'eau peut atteindre plus
de 250 fois la pression standard. Cela diminue de manière importante le
phénomène de bouillonnement explosif et la réaction entre
le magma et l'eau de mer. La réduction de la capacité explosive,
ajoutée à la distance importante séparant les hydrophones,
rend les volcans sous-marins difficiles à détecter.
? la lave formée par les volcans sous-marins est
différente de la lave « terrestre ». Au contact avec l'eau de
mer, une couche solide se forme autour de la lave. Ces coussins de
lave ainsi formés sont appelés pillow-lavas (pillow
signifiant « oreiller » en anglais et lava signifiant «
lave »).
Les éruptions sous-marines sont moins
étudiées que les volcans subaériens en raison de leur
inaccessibilité. L'évolution des technologies signifie que les
volcans sous-marins peuvent désormais être étudiés
plus en détail. Malgré ces progrès, la
compréhension est encore limitée.
9
Milieu dorsales océaniques, par exemple les
systèmes volcaniques sont les plus actifs sur la Terre, mais environ
seulement 5% de leur longueur a été étudiée en
détail.
La connaissance initiale de ces éruptions est venue de
roches volcaniques étant récupérés à partir
du fond de l'océan lorsque des réparations ont été
apportées au Câble transatlantique dans les années 1800.
Plus récemment, une variété de techniques a
été utilisée pour étudier ces éruptions avec
des développements significatifs réalisés depuis 1990.
Ceux-ci comprennent l'utilisation de submersibles
télécommandés qui peuvent mener des enquêtes sur le
plancher océanique. L'utilisation des réseaux d'hydrophones
permet de détecter les éruptions volcaniques submersibles qui
peuvent être envoyés en réponse pour enregistrer le
résultat de l'éruption. D'autres outils ont inclus les signaux
sismiques, des ondes acoustiques et cartographie UAV multifaisceaux de haute
résolution.
De plus en plus, les éruptions à des profondeurs
plus importantes peuvent être observées. Par exemple, une
éruption explosive à l'Ouest Mata dans Lou basin à une
profondeur de 1 200 m a été étudiée en utilisant
des submersibles.
Quant au style éruptif, il existe beaucoup de
variations dans le style des éruptions sous-marines. Cela change avec un
certain nombre de variables, y compris la viscosité du magma, la
profondeur de l'eau, le taux d'épanchement et la teneur en
matières volatiles . De nombreuses études mettent en
évidence les effets de la pression qui augmente avec la profondeur. On
croit que la pression accrue limite la libération de gaz volatils, ce
qui entraîne des éruptions effusives. Cela ne veut pas dire que
les éruptions explosives ne se produisent pas en profondeur, juste
qu'une teneur plus élevée en volatils est nécessaire. Il a
été estimé qu'au 500 m activité explosive
associée aux basaltes est supprimé, tandis que des profondeurs
supérieures à 2300 m serait suffisante pour empêcher la
majorité de l'activité explosive de rhyolite lava.
Exemple des volcans sous-marins : chaîne sous-marine
Hawaï-Empereur :
Kanmumont sous-marin (Kanmu miyama)
Yûryaku mont sous-marin (Yûryaku miyama)
Ôjin mont sous-marin ( Ôjin miyama)
Nintoku mont sous-marin ( Nintoku miyama)
Suikomont sous-marin (Suiko miyama)
10
Il existe, plus rarement, des monts sous-marins
isolés et sans origine volcanique apparente.
Leur origine géologique est souvent peu claire.On range
dans cette catégorie par exemple :
? le Mont sous-marin Bollons
? le Mont sous-marin Ératosthène
? le Mont sous-marin Axial
? le Gorringe Ridge
Ces dernières années, les géologues ont
confirmé qu'un certain nombre de monts sous-marins sont des volcans
sous-marins encore actifs, tels le Lô?ihi dans les îles d'Hawaii et
Vailulu'u dans le groupe d'îles Manu'a (Samoa), ou encore le mont
Macdonald dans l'archipel des îles Australes (Polynésie
française) dû au point chaud Macdonald.
En raison de leur grand nombre, de leur intérêt
pour la pêche, des risques qu'ils présentent pour les sous-marins
et en termes de génération de tsunamis, et parfois en raison d'un
intérêt potentiel pour l'industrie minière offshore, les
monts les plus importants ont été attentivement
répertoriés et cartographiés, désormais avec des
techniques modernes de bathymétrie et altimétrie par
satellite.
Grâce aux robots sous-marins, ils commencent à
être mieux étudiés du point de vue écologique. En
France, c'est le SHOM qui est responsable de la cartographie des fonds
marins(
http://en.wikipedia.org)
I.3.3. Eruptions sous-glaciaires
Une éruption sous-glaciaire est un type
d'éruption volcanique caractérisé par l'émission
d'une lave sous une masse de glace comme un glacier ou un inlandsis. La lave
fait fondre la glace, la transformant alors en eau ou parfois en vapeur d'eau
lorsque la chaleur dégagée par l'éruption parvient
à faire fondre la glace jusqu'à la surface. Lorsque d'importantes
quantités de glace sont fondues, l'eau accumulée sous le glacier
peut être brutalement libérée au cours d'un
jökulhlaup. Les éruptions sous-glaciaires sont à l'origine
de la formation de volcans en tuyas comme l'Herðubreið en Islande.
Elles contiennent d'importantes concentrations en sulfate
(SO42-) et en nitrate (NO3 -.).
11
Figure 3 : Volcan sous-glaciaire (
http://en.wikipedia.org/wiki/File:subglacial_eruption-numbers)
1. Nuage de vapeur d'eau ; 2. Lac ; 3. Glace ; 4. Couche de
laves et de cendres ;
5. Strates ; 6. Laves en coussins ; 7. Conduit du magma ;
8. Chambre magmatique ; 9. Digue
Comme les éruptions sous-glaciaires se produisent dans
des milieux moins peuplés, elles sont rarement observées ou
contrôlées.
I.4. DYNAMISMES PHREATOMAGMATIQUES
I.4.1. Introduction
Comme nous l'avons indiqué, la plupart des
éruptions phréatomagmatiques sont explosives.
La lave provient d'une fusion partielle en profondeur qui
forme un liquide silicaté appelé magma. Ce dernier, lors de sa
remontée va se séparer en deux phases : une phase liquide, la
lave et une phase gazeuse. Selon la proportion de ces deux composantes ainsi
que leurs caractéristiques physico-chimiques respectives, les volcans
vont avoir des morphologies distinctes. Ces dernières résultent
d'une éruption volcanique qui met en place les différents
produits de la décompression et de l'arrivée en surface du magma.
Ainsi, l'éruption est un phénomène dynamique qui implique
une remontée de magma à cause de la pression de la
12
colonne de roche sur le conduit et/ou la chambre magmatique
ainsi qu'à cause de la présence de gaz dans ce magma. Les
éruptions vont donc elles aussi être différentes en
fonction des caractéristiques physico-chimiques des composants du magma.
La morphologie des édifices des éruptions est l'une des
caractéristiques de ce qu'on appelle les dynamismes éruptifs.
I.4.2.L'éruption phréatomagmatique : un
dynamisme explosif.
La rencontre du magma, très chaud, et de l'eau contenue
dans les nappes phréatiques provoque de formidables explosions.
L'énergie libérée fragmente le socle cristallin, le
soulève et projette à la périphérie de la bouche de
l'émission des matériaux qui constitueront un anneau de
dépôts. L'alimentation peut être continue ou
périodique.
Ainsi se crée un cratère aux dimensions
relativement plus importantes que les cratères Stromboliens. L'appareil
volcanique complète souvent d'un petit cône strombolien,
témoin d'une phase terminale plus calme. L'anneau de dépôts
pyroclastiques se compose de bombes volcaniques, de lapilli et cendres, mais
aussi d'éléments du socle cristallin (gneiss et granites). La
plupart du temps ces matériaux sont intimement liés. On appelle
maar ce type de dynamisme.
Après l'explosion le socle est effondré à
l'aplomb de la cheminée d'alimentation. Peu à peu cette
dépression va abriter un lac et donner les plus beaux de cratère
d'Auvergne tels que le lac de Pavin ou le Gourt de Tazenat. Au fil du temps,
les dépôts sédimentaires comblent peu à peu le lac
pour établir un fond plat marécageux. C'est ainsi qu'ont
évolués le Maar de Beaunt et la Narse d'Espinasse. Notons de plus
que Clermont Fd est construit sur un des plus grands maars de la
région.
Les trois paramètres dominantsdans le contrôle du
dynamisme éruptif sont : la viscosité/acidité qui va
être reliée engrande partie à la chimie (acide VS basique)
et la teneur en gaz. Un diagramme permet la classification des dynamismes
éruptifs :
13
Figure 4 : Diagramme de Gèze (
www.google.com/tristan-ferroir-
January 2009.pdf)
? On replace le dynamisme éruptif dans le triangle
classique.
? Dans tous les cas, plus le magma est visqueux plus il va
pouvoir retenir du gaz : c'est donc au premier ordre la viscosité et
donc la différenciation du magma qui va contrôler en grande partie
le dynamisme éruptif. La chimie des magmas est liée avec la
viscosité - structuration du liquide magmatique en rapport avec sa
chimie globale.
Le dynamisme phréatomagmatique est à l'origine
de Maar. Il est indépendant de la chimie du magma et se produit lors de
la rencontre entre ce dernier et une nappe d'eau. L'eau est alors
vaporisée, augmentant ainsi très fortement la pression en gaz, ce
qui engendre une explosion.
Les régimes explosifs phréatomagmatiquessont
caractérisés par la fragmentation du magma : lors de son
ascension, celui-ci se transforme. D'un liquide avec des bulles de gaz, sorte
de mousse, il devient un jet de gaz portant de gouttes de liquide. Ce
mélange est ensuite éjecté violemment.
Généralement, on connait deux régimes explosifs principaux
:
La colonne plinienne :le mélange
incorpore suffisamment d'air pour devenir plus léger que
l'atmosphère. Il forme alors un panache pouvant atteindre 50 km de haut.
Les vents dispersent les éléments qui retombent sous forme de
cendres sur de grandes surfaces (phénomène
désagréable mais non mortel).
La coulée pyroclastique :le
mélange reste plus lourd que l'air et ne monte qu'à quelques
kilomètres au-dessus de la bouche éruptive. Il retombe au sol
14
alimentant des coulées denses de fragments et de gaz
qui dévalent les pentes du volcan. Ces coulées pyroclastiques
sont très. Elles sont concentrées et s'écoulent à
grande vitesse sur des hauteurs de plusieurs centaines de mètres,
dévastant tout sur leur passage. Ces deux régimes peuvent
coexister ou passer de l'un à l'autre lors d'une éruption. Ici,
des éruptions phréatomagmatiques surviennent lorsqu'il y a
contact de l'eau et du magma
Dans le modèle phréatomagmatique de formation de
conduite, la forme irrégulière de la rhizosphère est le
site de l'explosion phréatomagmatique et fonctionne ainsi comme le
« moteur » pour la formation de conduite. Dans ce modèle la
zone racinaire se développe sur une période de temps dans une
série de nombreux thermohydraulique unique, c'est-à-dire
phréatomagmatique, explosions. Initialement, les explosions se
produisent près de la surface et avec une activité explosive
permanente pénètrent vers des niveaux plus profonds.
L'éjection des fragments de roche du pays d'après les
résultats de zone racine dans un déficit de masse dans la zone
racinaire qui provoque le téphra sus-jacente et des proches des roches
encaissantes à se calmer passivement dans un gouffre-comme la mode, dans
la zone racinaire.(
http://www.dichamp.pagesperso-orange.fr/appavol.html.dynamisme-explosif)
I.5. DEPOTS PHREATO-MAGMATIQUES
Les cendres phréatomagmatiques sont formées par
les mêmes mécanismes à travers une large gamme de
compositions de base et acide. Clastes Blocky et Equant à faible
vésicule contenu sont formés ainsi. Les dépôts des
éruptions explosives phréatomagmatiques sont également
soupçonnés d'être mieux triées et à grains
plus fins que les dépôts de l'éruption magmatique. Ceci est
le résultat de la fragmentation beaucoup plus élevée
d'éruptions phréatomagmatiques.
a. Hyaloclasiste
L'hyaloclasite est un verre trouvé avec les basaltes en
coussins (basaltes d'oreiller) qui ont été produites par la
trempe et la fracturation du verre basaltique non-explosive. Ceux-ci sont aussi
considérés comme des éruptions phréatomagmatiques,
car ils produisent des fragments mineurs de l'interaction de l'eau et le magma.
Ils peuvent être formés à des profondeurs d'eau de 500
m,où la pression hydrostatique est suffisamment élevée
pour inhiber la texture en vésiculation dans le magma basaltique.
15
b. Hyalotuf
Hyalotuf est un type de roche formée par la
fragmentation explosive du verre lors d'éruptions
phréatomagmatiques à des profondeurs d'eau (ou dans des
aquifères ). Les hyalotuffs ont une nature en couches que l'on croit
être le résultat d'oscillation imbibé d'eaux de
décharge, avec une période de plusieurs minutes. Les
dépôts sont beaucoup plus constitués de grains fins que les
dépôts des éruptions magmatiques, en raison de la
fragmentation beaucoup plus élevée du type d'éruption. Les
dépôts semblent être mieux triés que les
dépôts magmatiques dans le domaine en raison de leur nature bien,
mais l'analyse de la taille des grains révèle que les
dépôts sont beaucoup plus mal classés que leurs homologues
magmatiques. Un claste connu comme une accrétion de lapilli est
distinctif des dépôts phréatomagmatiques, et est un facteur
important pour l'identification sur le terrain. Formulaire de lapilli
accrétion en raison des propriétés de cohésion de
cendres humides, provoquant les particules à se lier. Ils ont une
structure circulaire lorsque les spécimens sont considérés
dans la main et sous le microscope.
Un autre contrôle sur la morphologie et les
caractéristiques d'un dépôt est le rapport eau de magma. On
croit que les produits des éruptions phréatomagmatiques sont
à grains fins et mal triés où le rapport magma / eau est
élevé, mais quand il y a une baisse du ratio magma / eau les
dépôts peut être grossier et mieux
triés.(http//:en.wikipedia.org)
16
CHAPITRE II : LES ERUPTIONS PHREATOMAGMATIQUES ET
L'ENVIRONNEMENT : SURVEILLANCE ET PREVISION
II.1. INTRODUCTION
Les conséquences liées aux éruptions
phréatomagmatiques sont nombreuses. Nous présentons ici quelques
manifestations à savoir : les coulées de lave, les nuées
ardentes, les cendres volcaniques, les séismes, les tsunamis, les gaz
volcaniques, les lahars, le jökulhlaup, l'acidification des eaux ;
etdonnons certaines stratégies de surveillance etde prévision.
II.2. RISQUES LIES AU PHREATOMAGMATISME
II.2.1. Les coulées de lave
Une coulée de lave ou coulée volcanique est une
formation volcanique constituée d'un
épanchement de lave issue d'un volcan. Le terme
désigne aussi bien la lave fluide en mouvement que la lave
solidifiée une fois refroidie lorsqu'elle est encore identifiable par
rapport aux autres éléments de son environnement et notamment la
végétation.
Une coulée de lave se forme au cours d'une
éruption volcanique lorsqu'un volcan rejette de la lave suffisamment
fluide et en quantité suffisante. Si cette lave ne peut s'écouler
et si sa température se maintient suffisamment pour qu'elle reste
fluide, elle peut former un lac de lave, par exemple dans le fond d'un
cratère. En revanche, si cette masse de lave n'est pas
entièrement contrainte par le relief, elle peut s'écouler. Comme
tout fluide, la coulée de lave va suivre le sens de la plus grande pente
et va avoir tendance à emprunter les talwegs qui peuvent être
empruntés par des cours d'eau. Ceux-ci peuvent se retrouver
partiellement ou totalement comblés. Lorsque la coulée de lave
rencontre des obstacles, elle peut soit les détruire par le feu comme la
végétation ou par écrasement comme les constructions
légères, soit les contourner comme le relief ou les constructions
massives.
La plus longue coulée de lave connue avec 160
kilomètres se trouve à proximité d'Undara en Australie. La
plus vaste avec 970 km2 de superficie et la plus volumineuse avec un
volume de 26 km3, si l'on excepte les trapps, est celle de
Þjórsá en Islande.(
http://www.wikipedia.org)
Dégâts :
o Destruction de la faune
o Destruction de la flore
o Destruction des récoltes qui entraîne des
famines
o Destruction des biens et constructions humaines
17
o Nombreuses victimes (par noyade, brûlure, asphyxie,
épidémie ou famine).
L'éruption a aussi des conséquences positives comme
: grande fertilité des sols, régénération des
végétaux, apport des matériaux de construction, mise en
place des gisements minéraux, mise en place des îles,... (
http://volcanisme.explosif.free.fr/risques.htm).
II.2.2. Les nuées ardentes
Une nuée ardente est un aérosolvolcanique
porté à haute température et composé de gaz, de
cendres et de blocs de taille variable dévalant les
pentes d'un volcan. Une nuée ardente est généralement
composée d'une coulée pyroclastique située à sa
base et d'où s'élève un nuage pyroclastique. Dans certains
cas, le nuage pyroclastique ou la coulée pyroclastique peuvent
être absents.
Figure 5: Nuées ardentes: Éventail de
débris, Lascar (Chili) (
http://planet-terre.ens-lyon.fr)
Les nuées ardentes se développent
généralement sur les volcans gris au cours d'éruptions
explosives de type péléenne ou plinienne
Une nuée ardente peut être
décomposée en deux phénomènes de comportements et
de compositions distincts : la coulée pyroclastique et le nuage
pyroclastique.
- La coulée pyroclastique est le flux situé
à la base de la nuée ardente et s'élevant peu du sol. Elle
est composée d'un aérosol dense de gaz volcaniques et de
particules de taille variable, allant de la cendre volcanique aux blocs rocheux
dépassant la taille d'une maison. Les éléments solides
peuvent provenir soit de la lave émise par le volcan, soit d'une partie
plus ancienne du volcan qui est arrachée au moment de l'éruption.
Lorsque la coulée pyroclastique perd suffisamment de vitesse, la partie
solide se dépose en recouvrant parfois les paysages sous plusieurs
mètres de matériaux, notamment lorsqu'il s'agit de pierres
ponces.
18
- Les nuées ardentes peuvent atteindre des vitesses
comprises entre 200 et 600 km/h. Leur vitesse et leur inertie sont telles
qu'elles peuvent passer outre certaines formes du relief en remontant à
contre-pente, franchissant alors collines, crêtes et changeant de
vallées. Lorsqu'elles atteignent la mer ou des lacs, leurs
composés les plus légers peuvent se propager à la surface
de l'eau, comme ce fut le cas lors de l'éruption de la montagne
Pelée en 1902 où les bateaux dans la baie de Saint-Pierre
s'enflammèrent dans leur fuite, tandis que les éléments
les plus lourds plongent dans l'eau, parfois sur des kilomètres, et
peuvent créer une onde de choc qui se transforme en tsunami. Une
nuée ardente est précédée d'une onde de choc
pouvant atteindre la vitesse du son, soit plus de 1 000 km/h, responsable d'une
grande partie des dégâts causés par ce
phénomène. Suivant leur taille et leur puissance, les
nuées ardentes parcourent plusieurs kilomètres, jusqu'à
vingt pour les plus grosses. Certains phénomènes parcourent de
plus grandes distances mais ils prennent naissance au cours de surgies
volcaniques.(http ://
www.wikipedia.org)
Dégâts :Destruction de
forêts ainsi que des habitations, mort d'hommes, explosions secondaires
qui expulsent encore plus de cendres dans l'atmosphère ; tsunami,...
(
http://volcanisme.explosif.free.fr/risques.htm).
II.2.3. Les cendres volcaniques
La cendre volcanique désigne les fines particules de
roches et de minéraux inférieures à deux
millimètres de diamètre, qui sont éjectées d'un
volcan. Ces particules sont si fines qu'elles peuvent voyager sur des centaines
de kilomètres et retomber sur le sol sous forme de pluie de
cendres.Lorsque ces cendres sont éjectées en grande
quantité elles ont tendance à se cimenter pour former une roche
que l'on nomme tuf.
Contrairement aux cendres issues de la combustion, les cendres
volcaniques sont dures et abrasives. Elles ne se dissolvent pas dans l'eau et
conduisent bien l'électricité spécialement lorsqu'elles
sont humides. Lors d'une pluie de cendre le ciel parait brumeux ou
jaunâtre et une odeur de soufre flotte dans l'air.
Risques encourus:Respirer des
cendres volcaniques peut poser des problèmes aux personnes souffrant de
troubles respiratoires. Leurs surfaces abrasives peuvent causer des irritations
de la peau et des muqueuses. L'association des cendres et de l'humidité
des poumons peut les transformer en un ciment liquide qui peut gêner la
respiration. C'est pourquoi il est conseillé de respirer à
travers un tissu ou un masque.
19
Les nuages de cendres volcaniques présentent un danger
réel pour la sécurité aérienne. Ainsi,
d'après Météo-France, le panache de cendres volcaniques
peut s'élever en altitude à des hauteurs atteignant des dizaines
de kilomètres. Les plus petites particules, mesurant de 1 à 15
um, peuvent rester plusieurs jours dans l'atmosphère. Ils peuvent
être transportés par les vents violents de la troposphère,
la stratosphère, sur de très longues distances. Une centaine
d'incidents sur des vols long-courriers, depuis 1980, sont liés à
l'activité volcanique.
La turbine de l'avion ingère des cendres volcaniques
présentes dans l'air contaminé. La température normale de
fonctionnement des moteurs est de 1 400 °C. Or, les cendres,
composées de silicates, fondent dès qu'une température de
1100 ° C est atteinte. La cendre fond donc sur les aubes directrices de
sortie et les aubes de turbine, dans la partie chaude du moteur. Le moteur peut
alors flamber. Les avions plus anciens étaient équipés de
moteurs fonctionnant à une température inférieure. Ils ne
présentaient donc pas ce point faible.(
http://www.wikipedia.org)
II.2.4. Les séismes
Un tremblement de terre est une secousse plus ou moins
violente du sol qui peut avoir quatre origines : rupture d'une faille ou d'un
segment de faille (séismes tectoniques) ; intrusion et dégazage
d'un magma (séismes volcaniques) ; « craquements »
des calottes glaciaires se répercutant dans la croûte
terrestre ; explosion, effondrement d'une cavité (séismes
d'origine naturelle ou dus à l'activité humaine).
Le point d'origine d'un séisme est appelé
hypocentre ou foyer sismique. Il peut se trouver entre la surface et
jusqu'à sept cents kilomètres de profondeur (limite du manteau
supérieur) pour les événements les plus profonds. On parle
de l'épicentre du séisme pour désigner le point de la
surface de la Terre qui se trouve directement à la verticale de
l'hypocentre.
20
Figure 6: Illustration d'un séisme conduisant à
la création d'une onde (
http://cite-acoustique.fr)
En pratique on classe les séismes en quatre
catégories selon les phénomènes qui les ont
engendrés :
A. Séismes tectoniques
Les séismes tectoniques sont de loin les plus
fréquents et dévastateurs. Une grande partie des séismes
tectoniques a lieu aux limites des plaques, où se produit un glissement
entre deux milieux rocheux. Ce glissement, localisé sur une ou plusieurs
failles, est bloqué durant les périodes inter-sismiques (entre
les séismes), et l'énergie s'accumule par la déformation
élastique des roches. Cette énergie et le glissement sont
brusquement relâchés lors des séismes. Dans les zones de
subduction, les séismes représentent en nombre la moitié
de ceux qui sont destructeurs sur la Terre, et dissipent 75 % de
l'énergie sismique de la planète. C'est le seul endroit où
on trouve des séismes profonds (de 300 à 645 kilomètres).
Au niveau des dorsales médio-océaniques, les séismes ont
des foyers superficiels (0 à 10 kilomètres), et correspondent
à 5 % de l'énergie sismique totale. De même, au niveau des
grandes failles de décrochement, ont lieu des séismes ayant des
foyers de profondeur intermédiaire (de 0 à 20 kilomètres
en moyenne) qui correspondent à 15 % de l'énergie. Le
relâchement de l'énergie accumulée ne se fait
généralement pas en une seule secousse, et il peut se produire
plusieurs réajustements avant de retrouver une configuration stable.
Ainsi, on constate des répliques à la suite de la secousse
principale d'un séisme, d'amplitude décroissante, et sur une
durée allant
21
de quelques minutes à plus d'un an. Ces secousses
secondaires sont parfois plus dévastatrices que la secousse principale,
car elles peuvent faire s'écrouler des bâtiments qui n'avaient
été qu'endommagés, alors que les secours sont à
l'oeuvre. Il peut aussi se produire une réplique plus puissante encore
que la secousse principale quelle que soit sa magnitude. Par exemple, un
séisme de 9,0 peut être suivi d'une réplique de 9,3
plusieurs mois plus tard même si cet enchaînement reste
extrêmement rare.
B. Séismes d'origine volcanique
Les séismes d'origine volcanique résultent de
l'accumulation de magma dans la chambre magmatique d'un volcan. Les
sismographes enregistrent alors une multitude de microséismes
(trémor) dus à des ruptures dans les roches comprimées ou
au dégazage du magma. La remontée progressive des hypocentres
(liée à la remontée du magma) est un indice prouvant que
le volcan est en phase de réveil et qu'une éruption est
imminente.
II.2.5. Le tsunami
Un tsunami (du japonais, Tsu nami,
littéralement « vague de port ») est une série
d'ondes de très grande période se propageant à travers un
milieu aquatique (océan, mer ou lac), issues du brusque mouvement d'un
grand volume d'eau, provoqué généralement par un
séisme, un glissement de terrain sous-marin ou une explosion volcanique,
et pouvant se transformer, en atteignant les côtes, en vagues
destructrices déferlantes de très grande hauteur.
Un tsunami est créé lorsqu'une grande masse
d'eau est déplacée. Cela peut être le cas lors d'un
séisme important, d'une magnitude de 6,3 ou plus, lorsque le niveau du
plancher océanique le long d'une faille s'abaisse ou
s'élève brutalement, lors d'un glissement de terrain côtier
ou sous-marin, ou lors de la montée du magma, ou lors d'un impact par un
astéroïde, ou une comète.
Figure 7 : Tsunami (
https://www.google.cd/search?q=image+de+tsunami&tbm)
22
Un fort séisme ne produit pas nécessairement un
tsunami : tout dépend de la manière (vitesse, surface, etc.) avec
laquelle la topographie sous-marine (bathymétrie) évolue aux
alentours de la faille et transmet la déformation à la colonne
d'eau au-dessus.
II.2.6. Les gaz volcaniques
Les gaz volcaniques sont des composés volatils
rejetés de la croûte terrestre dans un contexte volcanique et
notamment lors d'éruptions.
Ces gaz sont constitués d'un mélange de
différents gaz, essentiellement de la vapeur d'eau et du dioxyde de
carbone ainsi que du dioxyde de soufre, du monoxyde de carbone, du sulfure
d'hydrogène, du chlorure d'hydrogène ou encore du
dihydrogène en quantités non négligeables.
Des gaz volcaniques peuvent être émis au cours
d'une éruption par le dégazage de la lave au moment de sa sortie
et tout au long de son refroidissement mais aussi entre deux éruptions
sous la forme de fumerolles, de mofettes, de solfatares, etc. Des
concrétions comme des cristaux de soufre peuvent alors se former sur le
pourtour des anfractuosités. Les gaz plus lourds que l'air peuvent
rester près du sol et dans certains cas former des mazukus, des poches
de gaz toxiques, généralement du dioxyde de carbone, stagnant
dans des cuvettes et présentant un danger mortel pour tout animal ou
personne s'y trouvant.
Si le rejet de ces gaz se fait sous l'eau, ils peuvent
ressortir sous la forme de bulles où s'y dissoudre si la pression de
l'eau est assez élevée, l'acidifiant alors et pouvant former des
lacs acides. L'accumulation de gaz volcaniques dissous dans des couches d'eau
les plus profondes de certains lacs de cratère peut conduire à la
formation d'éruptions limniques correspondant au brusque
rélargage de ces gaz en raison d'une inversion des couches d'eau.
Le rejet de gaz volcaniques est l'un des
éléments qui vont déterminer le déclenchement d'une
éruption et son pouvoir explosif. Le taux de ces gaz dans le magma d'une
chambre magmatique et la baisse de pression liée à la
remontée de ce magma dans la croûte terrestre va induire la
formation de bulles. Plus ces bulles sont nombreuses et plus elles sont
grosses, plus l'éruption risque de se produire et plus elle sera
accompagnée d'explosions puissantes. Si le magma est
particulièrement visqueux, les gaz peinent d'autant plus à
s'échapper et ils font éclater la lave, la pulvérisant en
cendre, ou ils la figent sous la forme de ponce ou d'une mousse
appelée réticulite.(
http://www.wikipedia.org)
23
Problèmes encourus
:l'éjection des quantités colossales de SO2 dans la
stratosphère et son transport par les vents à de grandes
distances du volcan est à la base de la formation d'une grande
quantité d'acide sulfurique qui se trouve emprisonnée dans les
nuages, provoquant des pluies acides et refroidissant le climat. Les pluies
acides provoquent des maladies chez les humains qui les reçoivent ou les
boivent (
http://volcanisme.explosif.free.fr/risques.htm).
II.2.7. Les lahars
Un lahar (mot d'origine javanaise) est une coulée
boueuse d'origine volcanique. Elle est principalement formée d'eau, de
cendres volcaniques et de téphras et se rencontre donc le plus souvent
sur les pentes des « volcans gris » émettant des laves
andésitiques.
Les lahars se forment généralement lorsque
d'importantes pluies s'abattent sur des dépôts volcaniques, mais
l'eau peut provenir aussi de la fonte, par la chaleur de l'éruption, de
la glace ou de la neige. Ces dépôts n'étant pas
consolidés, ils sont facilement érodés et emportés
dans les rivières qu'ils font déborder. Lorsque les
dépôts volcaniques sont récents et chauds, le lahar peut
être brûlant (jusqu'à 90 °C). Par leur mode de
formation, les lahars peuvent affecter une région des années
après la fin d'une éruption volcanique si les dépôts
ne sont toujours pas consolidés ; ils sont ainsi très dangereux
et constituent le phénomène volcanique le plus meurtrier, plus
que les coulées de lave et que les nuées ardentes.
Ces coulées, très denses et très lourdes,
emportent tout ce qui se trouve sur leur passage : arbres, ponts, voitures,
bâtiments,
etc. et peuvent charrier des blocs rocheux
de plusieurs dizaines de tonnes. Elles peuvent parcourir des dizaines de
kilomètres à une grande vitesse.
Figure 8: lahars (à gauche) et Camion emporté
par un lahar au sud du Merapi (à droite) (Cliché F.
http://cybergeo.revues.org)
24
La forte densité en matériaux des lahars fait
que le début de la coulée peut se présenter sous la forme
d'un front compact créant un véritable mur de plusieurs
mètres de haut et formé de blocs, troncs d'arbres et
débris poussés par le flot. La composition des lahars et leur
forte teneur en matériaux leur confère également un fort
pouvoir érosif ce qui les rend d'autant plus dangereux car ils emportent
alors rapidement des terrains sur lesquels peuvent se trouver des habitations.
Lorsque la coulée s'immobilise, elle peut laisser d'importantes couches
de dépôts.
Figure 9: Lahar deposit from 1995 on southwest flank of Unzen
volcano, Japan (
http://ncgeology.com)
Il arrive parfois qu'en séchant, les cendres
volcaniques se cimentent et forment une pierre compacte.
En 1985 en Colombie, la ville d'Armero et 23 000 de ses
habitants furent ensevelis sous un lahar de huit mètres de haut parti
des pentes du Nevado del Ruiz, qui fut provoqué par la fonte de
la calotte glaciaire sous la chaleur du magma. Cette catastrophe provoqua 25
000 morts.
Des volcanologues ont mis au point un système de
détection, par un appareil analogue aux sismographes, de
l'émission de vibrations de basse fréquence,
généralement comprises entre 30 et 80 hertz, engendrées
par les lahars lors de leur progression.(
http://www.wikipedia.org)
25
II.2.8.Le jökulhlaup
Un jökulhlaup, terme islandais signifiant en
français « course de glacier » ou « course glaciaire
», prononcer joe k l l ip , ou débâcle glaciaire est un type
d'inondation brutale particulièrement puissante et dévastatrice.
C'est un des cas d'une vidange brutale d'un lac glaciaire en lien avec une
éruption volcanique.
L'origine de la crue est la vidange d'un réservoir
d'eau de fusion glaciaire par rupture du barrage de glace. Plusieurs types de
jökulhlaups existent en fonction de la position du réservoir (lac
intraglaciaire, lac périglaciaire, lac supraglaciaire). Les
jökulhlaups les plus puissants se déroulent en Islande, mais ils
peuvent se produire dans d'autres lieux dès que certaines conditions
sont réunies : un volcan recouvert d'une calotte glaciaire ou d'un
inlandsis (c'est le cas en Alaska, États-Unis, Antarctique, Andes).
Les faits observés sont à la mesure du gigantisme
de la calotte glaciaire :
· l'inondation a atteint un pic de 45 000
m3/s (supérieur au débit du Mississippi) sur une
largeur de cinquante kilomètres et une hauteur d'eau de trois à
cinq mètres à 23 h, heure du maximum de la crue ;
· au total, 3 km3 d'eau se sont
déversés hors du glacier ;
· le flot boueux (cent millions de tonnes de
matériaux volcaniques furent charriés) forma une
traînée de quinze kilomètres de long dans l'océan
Atlantique ;
· le niveau du lac sous-glaciaire est redescendu
à 1 345 mètres d'altitude ;
· la vallée de la Skeiðará et une
partie du Parc national de Skaftafell furent inondés, dix
kilomètres de la route 1 et ses ponts (Saeluhusakvisl, Gigya et
Skeiðará) furent détruits et dix autres kilomètres
endommagés ;
· la couche de sédiments déposée a
surélevé le sandur de dix mètres par endroits ;
· en tout le montant des dégâts (route et
câbles téléphoniques emportés) est de quinze
millions de dollars américains ;
· des tremblements de glace furent constatés
pendant des jours à cause des mouvements de la calotte glaciaire et des
chutes de séracs dans les dépressions.
Les jökulhlaup peuvent s'apparenter aux lahars puisqu'il
s'agit d'écoulement de forte densité. Toutefois, les lahars sont
composés en majorité de cendres et se forment le plus souvent
lors de pluies torrentielles sur les flancs d'un volcan.(http ://
en.wikipedia.org)
26
II.2.9. L'acidification des eaux
L'acidification des eaux généralement d'origine
volcanique tel un lac de cratère ou un maar, dont les eaux se sont
acidifiées par dissolution de gaz volcaniques.
Un lac acide se forme à partir d'un lac de
cratère ou d'un maar dans le cas où le volcan rejette en
permanence des gaz volcaniques en quantité suffisante. Ces gaz doivent
être émis depuis le fond du lac dont la profondeur doit permettre
leur dissolution grâce à la pression de l'eau plutôt que la
formation de bulles qui remonteraient à la surface. Néanmoins, un
très fort dégazage sous-lacustre peut à la fois acidifier
un lac et former des bulles qui éclatent en surface. Ces gaz peuvent
dans le même temps être émis au-dessus des eaux le long des
parois du cratère sous la forme de fumerolles ou de solfatares parfois
entourées de dépôts de soufre comme le Kawah Ijen en
Indonésie.
Les lacs acides représentent un risque pour les
populations et les infrastructures en plus de ceux communs à tous les
lacs de cratère. Ainsi, tandis qu'un lac de cratère ne
représente pas plus de danger que n'importe quel plan d'eau, un lac
acide peut être mortel par simple immersion ou par inhalation des vapeurs
qu'il peut dégager. Lors de la vidange brutale d'un lac acide, la nature
de ses eaux rajoute un pouvoir destructeur à l'inondation.
Dans le cas d'une éruption volcanique se produisant
sous le lac acide, ses eaux peuvent être directement projetées aux
alentours par les explosions ou bien retomber sous forme de pluies acides ou de
cendres fortement corrosives après leur vaporisation. Ce cas de figure
s'est produit sur le Karthala en 2005. (
http://www.wikipedia.org).
II.3. METHODES DE PREVISION ET SURVEILLANCCE
Il est aussi difficile de prévoir le début d'une
éruption que sa fin. Les éruptions peuvent d'ailleurs être
intermittentes. Les risques peuvent s'accroitre ou s'estomper puis reprendre.
Il est nécessaire de conserver au moins un certain niveau de
surveillance permanent des volcans à cause de la persistance des risques
post-éruptifs pendant des décades.
27
Figure 10: méthodes d'études et de
prévision des risques volcaniques (tiré de
http://www.coursgeologie.com/cat8-volcans-et-volcanologie.html)
Les études et les recherches se déroulent dans
un premier temps sur le terrain afin de procéder à des collectes
d'informations sous la forme d'observations, de mesures et de
prélèvements. Et dans un second temps en laboratoire afin
d'analyser et d'interpréter les données et les
échantillons (modèles d'interprétation empirique,
modèles mécaniques,...)
a. Phénomènes
précurseurs
Les signes les plus typiques d'une éruption imminente
sont des séismes minimes, des déformations de terrain, un
échappement accru de gaz volcaniques, un accroissement de
l'intensité et des températures des fumerolles, des modifications
de résistivité du sous-sol (magnétotellurisme), de
pesanteur (gravimétrie), une augmentation de l'activité
magmatique (bruit acoustique). La plupart de ces signes commencent à se
faire sentir des mois ou des semaines avant l'éruption. Quelques jours
avant le début de l'éruption, d'autres activités sont
perceptibles comme de petites explosions de vapeur et l'apparition de fissures
près de la cheminée éruptive.
b. Méthode sismique
Une éruption volcanique est accompagnée d'une
activité sismique. En effet, lorsque le magma monte, il peut provoquer
des vibrations du sol qui créent des cassures appelées failles
suite à l'augmentation de l'intensité des secousses. Les
sismographes (au minimum trois pour détecter les épicentres)
mesurent la fréquence des tremblements : méthode de «
Sismologie
Certains signaux volcaniques sont suffisamment forts pour
être détectés sans l'aided'instruments : séismes de
magnitude supérieure à 2, environ, forte déformation
28
Courte-Période » (hautes fréquences de
l'ordre de la seconde) ou de « Sismologie Large-Bande » (de l'ordre
de quelques heures à quelques jours). On sait relier l'augmentation de
leur fréquence aux risques éruptifs.
c. Méthode topographique
Lorsque le magma monte, il produit des contraintes à
la surface et cela provoque le gonflement du volcan qui déforme et
augmente de volume. Cela constitue une méthode de prévision de
l'éruption volcanique.
d. Méthode magnétique
Lorsque le magma monte, il perturbe le champ
magnétique terrestre. Pour surveiller les volcans, un physicien
écossais, Andrew McGonigle, a conçu un système qui
pourrait révolutionner le travail des volcanologues : un modèle
réduit d'hélicoptère télécommandé,
équipé de capteurs pour mesurer les concentrations en dioxyde de
soufre (SO2) et en dioxyde de carbone (CO2) s'échappant des
cratères. Les scientifiques s'intéressent depuis longtemps
à ces gaz, relâchés par le magma lorsqu'il entame sa
remontée vers la surface. Mais les données recueillies restaient
jusqu'ici insatisfaisantes : le SO2, aisé à détecter,
apparaît tardivement et le CO2 passe inaperçu dans cette
atmosphère déjà riche en gaz carbonique. Or, sa
présence est déterminante. Le taux de CO2 peut augmenter des
semaines ou des mois avant que le magma atteigne la surface. Seul moyen de le
déceler : grimper sur le cratère. L'emprise a coûté
la vie à plusieurs volcanologues. L'hélicoptère abolit ce
danger.
e. Méthode de la géochimie des
fluides
Au cours de sa montée, le magma libère un
certain nombre d'éléments qui peuvent contaminer la nappe, et
lorsque la composition de l'eau change, cela constitue une alerte à une
éruption volcanique.
La combinaison de toutes ces méthodes conduit à
démontrer ou à prouver s'il y a montée ou pas d'un magma
à travers la cheminée d'un magma.
29
oufracturation du sol, modifications (débit, couleur ou
odeur) de fumerolles ou desources, modifications de la végétation
...
De plus, lorsqu'une éruption est en cours, on peut aussi
observer les mêmes paramètres,mais aussi les variations de
l'activité en surface.
Ces observations "sensorielles", bien qu'elles ne fournissent que
des informationsqualitatives, sont importantes si elles sont conduites de
façon rigoureuse et régulière, et elles sont
complémentaires des observations instrumentales.(Katembo K., 2013).
Figure 11 : Principaux volcans actifs dans le
monde(www.activolcans.info/Sources.php)
30
CHAPITRE III : LES ERUPTIONS
PHREATOMAGMATIQUES DANS LE MONDE III.1. PRINCIPAUX
VOLCANS ACTIFS DANS LE MONDE
La distribution géographique des volcans est
directement en relation avec la structure tectonique de la Terre et les
mouvements des plaques entre lesquelles se divisent la lithosphère et la
partie supérieure du manteau de notre planète.
On estime aujourd'hui que notre planète compte plus de
1 500 volcans actifs. On entend par « actif » tout volcan ou massif
volcanique qui a délivré récemment au moins une
éruption et qui est susceptible d'entrer à nouveau en
activité. Depuis 1900, plus de 400 volcans différents ont
été le siège d'au moins une éruption.
31
Légende :
Ces chiffres ne signifient en réalité pas
grand-chose. Dans certains cas, des volcans différents ne sont que des
appareils différents au sein d'un seul mégavolcan. Dans d'autres
cas, on ne comptera qu'un seul volcan pour un ensemble de dizaines ou de
centaines de cônes isolés répartis sur plusieurs centaines
ou plusieurs milliers de kilomètres carrés.
Enfin, on ne recense là que des volcans connus, en
général sur les continents ou les îles. On passe sous
silence les milliers de volcans sous-marins actifs qui ne nous sont pas
accessibles.
Ces volcans actifs ne se répartissent pas
aléatoirement sur la surface du globe. Ils sont étroitement
liés à trois environnements géodynamiques inhérents
à la vie de notre planète et qui découlent de la
tectonique des plaques :
? Les zones d'accrétion : les volcans y sont
relativement peu nombreux en apparence, puisque les zones d'accrétion
sont pour l'essentiel immergées sous les océans de la
planète et échappent donc à l'observation directe.
Pourtant, on estime qu'entre 10 000 et 20 000 centres éruptifs jalonnent
ces limites, dont plus de 99 % ne sont pas observables. Le volcanisme des zones
d'accrétion est surtout connu là où ces régions
sont émergées. L'un des meilleurs exemples est l'Islande.
? Les zones de subduction (marges actives ou arcs insulaires)
: c'est le long de ces frontières que se manifeste de la manière
la plus évidente le volcanisme actuel. Le volcanisme y est
généralement très explosif. La zone la plus connue est la
ceinture de feu du Pacifique : elle borde l'océan de tous
côtés, à l'exception du sud. Elle concentre plus de 60 %
des volcans actifs émergés de la planète.
32
? Le volcanisme de point chaud : il est lié à
des remontées de panaches thermiques enracinés
profondément dans la planète. Ces panaches ascendants de roches
solides fondent partiellement en arrivant à proximité de la
surface, et les liquides produits percent la croûte océanique ou
continentale. Ce type de volcanisme est relativement rare (quelques dizaines de
volcans au maximum).
Figure 12 : Volcanisme et mouvements des plaques :
Schéma F.-D. De Larouzière Légende :
Volcanisme et tectonique des plaques
|
Abréviations
|
1
|
= manteau (asthénosphère)
|
AI = arc insulaire
|
2
|
= manteau supérieur
|
DO = dorsale océanique
|
3
|
= croûte océanique
|
FO = fosse océanique
|
2
|
+ 3 = lithosphère
|
FT = faille transformante
|
4
|
= réservoir magmatique
|
MCA = marge continentale active
|
5
|
= pluton granitique
|
MP = marge passive
|
6
|
= croûte continentale
|
PC = point chaud (panache mantellique
|
7
|
= couverture sédimentaire
|
profond)
|
|
|
RC = rift continental
|
|
|
VIC = volcanisme intraplaque continental
|
|
|
VIO = volcanisme intraplaque océanique
|
|
|
ZS = zone de subduction
|
(Source : http : //
www.vulcania.org/eruption-volanique.pdf).
33
III.2. PHREATOMAGMATISME
Les éruptions phréatomagmatiques, comme nous
l'avons dit dans le premier chapitre, se produisent soit sous les
océans, mers, lacs ; soit sous les glaciers soit encore sur les
continents.
Lorsque l'éruption se produit au fond des
océans, aucune manifestation volcanique n'apparaît à la
surface. La pression hydrostatique exercée par la colonne d'eau
étant extrêmement forte, le gaz reste dissous et la lave
s'épanche tranquillement sur le fond de la mer. Aucune explosion ne peut
se produire dans de telles conditions.
L'écoulement tranquille de lave à 1 000 °C
sur le fond de la mer, aussi étrange qu'il paraisse, est une
réalité et on l'a observé et même filmé. Plus
des trois quarts des laves produites chaque année sur Terre se mettent
en place au fond des océans et ces activités nous sont presque
toujours invisibles. Là, dans le secret des profondeurs, naissent des
morphologies particulières. Les laves prennent la forme de coussins : on
les appelle « pillow-lavas ».
A l'inverse, lorsque le volcan naît en mer à
faible profondeur, le contact de la lave et de l'eau provoque de violentes
explosions. La roche en fusion est brusquement «trempée» (au
sens où l'on trempe de l'acier) et donne naissance à des
fragments vitreux qui s'accumulent sous forme de brèches
particulières, appelées hyaloclasites.
Si l'activité volcanique se poursuit, le volcan en
cours de construction finit par émerger. Dès que le magma n'est
plus en contact avec l'eau de mer, le dynamisme change radicalement. Dans le
cas de magmas basaltiques, l'activité est alors beaucoup moins explosive
et devient hawaiienne ou strombolienne. L'évolution du volcan s'effectue
comme sur la terre ferme.
Sous les glaciers, comme en Islande, pendant les
éruptions, la glace fond en partie, et les éruptions se
déroulent selon les mêmes modalités qu'en mer. La fusion
d'énormes volumes de glace peut provoquer la formation de
débâcles glaciaires à la périphérie du
glacier: d'immenses fleuves de boue déferlent sur le pays avoisinant,
entraînant tout sur leur passage. Les volcans sous-glaciaires
présentent une morphologie particulière. Dans les régions
où les glaciers ont disparu, ils peuvent être
étudiés. Les montagnes « en table » d'Islande en sont
des exemples typiques. On identifie des pillow-lavas à la base, puis des
accumulations de brèches de hyaloclasites, éventuellement la mise
en place d'un petit volcan aérien si l'accumulation de matériaux
finit par dépasser le niveau de la calotte glaciaire aujourd'hui
disparue.
34
|
A : éruption survenant sous un glacier avec
accumulation des pillow-lavas dans un lac captif sous la glace. Début
d'effondrement de la surface du glacier.
B : apparition du lac en surface, explosion
phréatomagmatiques.
C : émersion, formation d'un cône terminal et
émission de coulées.
D : état actuel, après régression et
disparition du glacier.
|
Figure 13 : Formation et évolution d'un volcan
sous-glaciaire en table (
http://www.wikipedia.org).
Enfin, les éruptions phréatomagmatiques peuvent
survenir sur les continents lorsque le magma rencontre de l'eau superficielle
(nappe phréatique, cours d'eau, lac). Une succession d'explosions
très violentes découpe des cratères circulaires à
l'emporte-pièce appelés maars, du nom qui a été
donné à ces morphologies en Allemagne. Les projections
s'accumulent alors à la périphérie du cratère, en
général sous forme d'un croissant ou anneau pyroclastique (
http://www.wikipedia.org).
35
CONCLUSION GENERALE
Notre travail traite des « éruptions
phréatomagmatiques et leurs impacts environnementaux ». A son
terme, il nous est nécessaire de rappeler que pour le réaliser,
nous avons essentiellement utilisé la documentation (ouvrages et
internet) ; c'est donc un travail bibliographique.
Du point de vue dynamisme, nous avons en effet montré
que lorsqu'un magma remonte vers la surface, celui-ci est susceptible d'entrer
en contact avec des roches saturées en eau ou avec de l'eau
superficielle. Ce contact entre un magma très chaud et de l'eau produit
des gigantesques explosions résultant de la vaporisation brutale de
l'eau liquide. La vapeur d'eau générée occupe un volume
beaucoup plus grand que de l'eau liquide à la pression ambiante.
L'énergie libérée provoque une fragmentation des roches
encaissantes. C'est ainsi que l'interaction entre le magma et de l'eau cause
l'éruption du type phréatomagmatique.
Lorsque le magma est brutalement refroidi par l'eau, il forme
un verre volcanique fragilisé par le choc thermique
(phénomène de trempes). L'éruption
phréatomagmatique projette alors généralement de fines
cendres et beaucoup de vapeur d'eau. Ainsi dans l'air, en présence de la
vapeur d'eau, les cendres s'agglomèrent et forment des
lapilli,accrétions qui tombent en gouttes.
Les structures liées à l'activité
phréatomagmatique sont essentiellement dépendantes du rapport
eau/magma. Dans l'ordre croissant de ce rapport, on obtient :
? Les cônes des scories (cinder cone) : interaction du
magma et de très petites quantités d'eau extérieure ;
? Les anneaux de tufs(tuf ring) : rapport eau/magma
très énergétique. Lorsque le cratère
résultant de ce type d'interaction se remplit d'eau, on parle de maar
;
? Les cônes de tufs(tuf cone) : interaction du magma et de
l'eau superficielle et ;
? Les dépôts de lave en coussins(pillow lava) :
cas d'éruption phréatomagmatique sans explosion, car le volume et
la profondeur sont trop grands (pression élevée).
Toutes les éruptions sont
précédées et accompagnées de signaux
détectables en surface si la densité et la qualité des
observations est suffisante. La plupart des signaux ne sont cependant
détectables qu'avec des instruments présentant une
sensibilité adaptée.
36
La surveillance de l'activité volcanique est
indispensable à l'étude des processus de l'éruption
volcanique et à la prévision des éruptions.
Sur le plan environnemental, les éruptions
phréatomagmatiques peuvent être à la base de la destruction
de la faune et de la flore, mort d'hommes, destruction des bâtiments et
infrastructures de base, pluies acides, etc.
Si la prévision des risques pour les populations et les
biens justifie à elle seule lasurveillance des volcans, l'objectif de
recherches scientifiques ne peut pas être dissocié decette
démarche, puisque la qualité d'une prévision dépend
directement du niveau des connaissances sur le site et sur les processus
volcaniques en général.
I
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Escalier J., 1979 : Géologie Biologie,
4e édition, Nathan, Paris.
2. Foucault A. et Raoult J-F, 1995 : Dictionnaire de
Géologie, 4e édition, Masson, Paris.
3. Katembo K., 2013: Géologie et
Société, Cours inédit, G2 GEOLOGIE, UOR.
4. PERILLEUX, E. et THOMAS, P., 1988 :
Biologie-Géologie, 4e édition, Nathan, Paris.
5.
http://cite-acoustique.fr
(consulté le 20 avril 2015 à 10h26').
6.
http://cybergeo.revues.org(consulté
le 16 avril 2015 à 13h03').
7.
http://ncgeology.com(consulté
le 17 avril 2015 à 11h 14').
8.
http://planet-terre.ens-lyon.fr
(consulté le 20 avril 2015 à 10h52').
9.
http://volcanisme.explosif.free.fr/risques.htm
(consulté le 16 avril 2015 à 11h 55').
10.
http://www.en.wikipedia.org/wiki/phreatomagmatic-eruption,
(page consultée le 5 février 2015 à 8h15').
11.
http://www.geowiki.fr/eruption-phreatomagmatique
, (page consultée le 5 mars 2015 à 12h10').
12.
http://www.imperial.ac.uk/earthscience,(consulté
le 2 avril 2015 à 19h20').
13.
http://www.science.vulcania.com/,
(page consultée le 25 mars 2015 à 8h05').
14.
http://www.dichamp.pagesperso-orange.fr/appavol.html.dynamisme-explosif,
(consulté le 4 avril 2015 à 18h05').
15.
http://www.volcanolive.com/phreatomagmatic-eruption,
(consulté le 4 avril 2015 à 7h15').
16.
https://www.google.cd/search?q=image+de+tsunami&tbm
(consulté le 17 avril 2015 à 10h45').
17.
www.activolcans.info/Sources.php(consulté le 15
avril 2015 à 14h22')
18.
www.coursgeologie.com/cat8-volcans-et-volcanologie.html(consulté
le 15 avril 2015 à 14h45').
II
TABLE DES MATIERES
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
RESUME III
SUMMARY IV
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ERUPTIONS
PHREATOMAGMATIQUES
4
I.1. INTRODUCTION 4
I.2. MODE DE FORMATION DES PHREATOMAGMATISMES 4
I.3.TYPES DES PHREATOMAGMATISMES 5
I.4. DYNAMISMES PHREATOMAGMATIQUES 11
I.5. DEPOTS PHREATO-MAGMATIQUES 14
CHAPITRE II : LES ERUPTIONS PHREATOMAGMATIQUES ET
L'ENVIRONNEMENT : SURVEILLANCE ET PREVISION
16
II.1. INTRODUCTION 16
II.2. RISQUES LIES AU PHREATOMAGMATISME 16
II.3. METHODES DE PREVISION ET SURVEILLANCCE 26
CHAPITRE III : LES ERUPTIONS PHREATOMAGMATIQUES DANS LE
MONDE
30
III.1. PRINCIPAUX VOLCANS ACTIFS DANS LE MONDE 30
Figure 12 : Volcanisme et mouvements des plaques :
Schéma F.-D. De Larouzière 32
III.2. PHREATOMAGMATISME 33
CONCLUSION GENERALE 35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES I
TABLE DES MATIERES II
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