La table de faits est la clé de voûte du
modèle dimensionnel où sont stockés les indicateurs de
performances d'un axe d'analyse. Les faits (mesures) sont
généralement des valeurs numériques provenant des
processus d'affaires. Le concepteur doit s'efforcer de considérer comme
indicateurs les informations d'un processus d'entreprise dans un SI. Les
indicateurs étant les données les plus volumineuses d'un SI, on
ne peut se permettre de les dupliquer dans d'autres tables mais de les
rationaliser au sein de la table de faits. Le terme fait est ainsi
utilisé pour représenter une mesure économique. Enfin,
certaines mesures peuvent être calculées à partir d'autres
mesures ou propriétés de membres. Elles sont appelées
mesures dérivées (Bimonte, 2007). Un fait est tout ce qu'on
voudra analyser (Grim, 2015).
Une mesure peut être :
· Additive : si l'on peut l'appliquer la somme sur toutes
les dimensions ;
· Semi-additive : si la somme a du sens seulement sur
certaines dimensions ;
· Non-additive : si elle n'est sommable sur aucune
dimension.
Les tables de dimensions sont les entités
complémentaires à la conception de la table de faits. Elles
fournissent le contexte (le qui, le quoi, quand, où, le pourquoi et
comment) des faits. Elles contiennent, autant que possible, des attributs sous
forme de descriptions textuelles permettant de qualifier ou d'expliquer
l'activité. Des attributs
6 Cube: Une construction multidimensionnelle formée de la
conjonction de plusieurs dimensions. Chaque cellule est définie par une
seule valeur de chaque dimension.
21
Bassirou Mohamet
Chapitre II : Généralités sur les
entrepôts de données et les SIG
de dimensions, nombreux, permettent de varier les
possibilités d'analyse (par tranches ou en dés). Ces attributs
rendent utilisables et intelligibles les données de l'entrepôt de
données. Selon (Grim, 2015), une dimension est tout ce qu'on utilisera
pour faire nos analyses.
En général, les tables de dimensions tendent
à être peu profondes mais elles sont larges (l'inverse de la table
de faits), en d'autres termes elles ont peu de lignes mais beaucoup de
colonnes.
Par exemple, pour une société de vente de
produits à Ngaoundéré, on peut chercher à
comptabiliser les types de produits vendus, leur quantité et le montant
de chaque vente au jour le jour et ceci, pour chaque produit et chaque magasin.
La mesure des quantités et des prix de vente s'obtient alors à
l'intersection de toutes les dimensions (produit, magasin, temps). Voir figure
ci-dessous.
Le nombre des dimensions détermine la finesse, la
granularité de la table des faits et indique la portée de
l'indicateur.
![](Mise-en-oeuvre-d-applications-geo-decisionnelles-Implementation-d-un-systeme-ETl-avec-geokettle9.png)
Figure II. 4: Modèle conceptuel d'une table
de faits et la représentation du cube associé