République démocratique du
Congo
Enseignement
supérieur et universitaire
Université libre
des pays des grands lacs
(ULPGL)
B, p 368goma
L'EFFET DES POLITIQUES MACROECONOMIQUES SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC DE 1972 à 2009
Par : MUNENWA SHAKA
Mémoire présenté en vue d'obtention
du diplôme de grade de licencier en sciences économiques et de
gestion ; département d'économie monétaire et
internationale
Directeur : Prof. Gaston KIMBWANI
Encadreur : CT. Augustin SIBAYIRWANDEKE.
Année académique 2011-2012
DEDICACE
A mon père
A ma mère
A mes frères et soeurs
A tous ceux qui mes sont chers
MUNENWA SHAKA
REMERCIEMENTS
Avant tout je tiens à rendre gloire à
l'éternel Dieu, le tout puissant qui m'a prêté sa vie,
guidé tout au long de ma vie estudiantine, qui instruit dès ma
jeunesse et m'a permis d'arriver aussi loin dans mes études.
Mes vifs et sincères remerciements s'adressent au
professeur Gaston KIMBWANI qui malgré ses multiples occupations a
accepté d'assurer la direction de ce présent travail de
mémoire.
Mes remerciement s'adressent au Chef de Travaux Augustin
SIBAYIRWANDEKE qui malgré ses multiples tâches et occupations a
bien accepté de m'encadrer tout au long de ce présent
travail.
Je profite de cette opportunité pour
présenter mes profonds remerciements à tout le corps professoral
et encadreur de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs qui, durant
notre cursus, a guidé nos premiers pas de formation
universitaire.
Toutes mes reconnaissances à mes collègues,
amis, frères et soeurs de la faculté des sciences
économiques et de gestion particulièrement, pour leur
contribution d'une façon ou d'une autre à ma formation et
à ce présent travail.
MUNENWA SHAKA
SIGLES
ET ABREVIATIONS
AC : Autocorrélation
AR : Autorégressive
a1...t : Paramètres
BAD : Banque Africaine de Développement
BCC : Banque Centrale du Congo
BIAC : Banque internationale pour l'Afrique au Congo
C : Constante
CEPGL : Communauté économique des pays des
Grands lacs
COMESA : Marché commun de l'Afrique orientale et
australe
CEEAC : Communauté Economique des États de
l'Afrique Centrale
e : terme d'erreur
FMI : Fond Monétaire International
G : Dépenses Gouvernementale
L2 : deuxième licence
MM : Masse Monétaire
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
ONU : Organisation des Nations Unis
PCMA : Programme de coopération monétaire
en Afrique
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PAC : Probabilité des Autocorrélations
Prob : Probabilité
RDC : République Démocratique du Congo
SADC : Communauté de développement de
l'Afrique australe
tPIB : le taux de croissance de du PIB
tMM : le taux de croissance de la masse monétaire
tG : le taux de croissance des dépenses
gouvernementaux
tpop : le taux de croissance de la population
Ti : Taux d'inflation
Y : Production
F (K,N) : fonction du Capital (K) et du travail (N)
RESUME
DU TRAVAIL
La RDC est aujourd'hui classée parmi les pays les
moins développés du monde selon les rapports de l'ONU. En effet
notre pays a connu des effets pervers de croissance économique tout au
long de la période entre 1972 et 2009.
Ce faisant nous nous sommes intéressés
à « l'effet des politiques macroéconomiques sur la
croissance économique tout au long de la période de 1972 à
2009 ».
Afin de montrer cet effet nous avons émis la
problématique suivante : Quelle a été l'effet de la
politique monétaire et de la politique budgétaire,
représentées successivement par les taux de croissance de la
masse monétaire et les taux de croissance des dépenses publiques
sur la croissance économique en RDC de 1972 à 2009?
En vue de répondre à cette
problématique, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle,
la politique monétaire et la politique budgétaire expliquent la
croissance du PIB en RDC entre 1972 et 2009 vue que l'autorité publique
aurait été rationnelle dans ses prises de décisions en
matière de ces politiques en question dans cette étude.
Après analyse économétrique nous
sommes arrivés à confirmer notre hypothèse. Se
référant au coefficient de détermination ajusté,
les politiques macroéconomiques à savoir la politique
monétaire et la politique budgétaire influencent la croissance du
PIB en RDC de 53%.
SUMMARY
The DRC is classified today among the countries the less
developed of the world according to the reports of the UNO. Indeed our country
knew of the perverse effects of economic growth all along the period between
1972 and 2009.
That making us was interested in" the effect of the
macroeconomic policies on the economic growth all along the period of 1972 to
2009 ".
In order to show this effect us gave out the problematic
following: What was the effect of the monetary politics and the budgetary
politics, represented successively by the growth rates of the monetary mass and
the growth rates of the public expenses on the economic growth in DRC of 1972
to 2009?
In order to answer this problematic, we gave out the
hypothesis according to which, the monetary politics and the budgetary politics
explain the growth of the GDP in RDC between 1972 and 2009 view that the public
authority would have been rational in his/her/its holds of decisions concerning
these policies in question in this survey.
After econometric analysis we managed to confirm our
hypothesis. Referring to the coefficient of determination adjusted, the
macroeconomic policies to know the monetary politics and the budgetary politics
influence the growth of the GDP in RDC of 53%.
INTRODUCTION
0.1 Problématique
A l'heure actuelle le monde entier se bat afin d'atteindre les
objectifs du millénaire fixés par l'ONU, celui de
réduction de la pauvreté dans le monde d'ici 2015. L'Etat
congolais, faisant partie de cette organisation, n'a pas cessé de lutter
à fin de réduire cette pauvreté au maximum malgré
tous les aléas survenus dans le territoire congolais depuis et avant les
années 1972.
Afin de parvenir aux objectifs de réduction de la
pauvreté fixée par l'ONU, pour d'ici 2015, les pays se battent
afin de réaliser des taux de croissance économique stable pendant
plusieurs années.
Quelle que soit l'époque, les contraintes de la gestion
monétaire en RDC étaient polarisées autour de trois
préoccupations majeures, à savoir : assurer un niveau
satisfaisant de liquidité dans l'économie, assurer la
convertibilité interne de la monnaie et garantir la stabilité de
l'unité de compte. Il s'agit d'un délicat équilibre
à tenir au jour le jour.1(*)
De 1960 à 2000, l'économie congolaise a connu
globalement au-delà des fluctuations conjoncturelles, un déclin
prolongé du PIB réel. Décomposant ce mouvement d'ensemble,
AKITOBY et CINYABUGUMA identifient à la suite d'une étude
antérieure de Maton et les autres, cinq sous-périodes important
dans cette évolution, à savoir2(*) :
- 1960-65 : chaos politique et dislocation de l'appareil
économique ;
- 1966-74 : stabilité politique et croissance ;
- 1975-82 : marasme économique et crise de
l'endettement ;
- 1983-89 : programmes d'ajustement appuyés par le FMI
et politiques de `stop and go' ;
- 1990-2000 : hyperinflation et effondrement des
systèmes économiques et politiques
La période entre 1990 et 2009 a marqué le
système monétaire congolais par deux réformes
monétaires en 1993 et 1998. En 1993, la dégradation
prononcée de l'économie du pays, la détérioration
des finances publiques, l'aggravation de l'inflation, la
précarité des réserves de change et l'accumulation de la
dette extérieure ont conduit à une réforme de la monnaie
du Zaïre au nouveau Zaïre.
La période de 1997 à 1998 est
caractérisée par le changement de régime politique du 17
mai 1997. Des faits saillants tels que la multiplicité d'espèce
monétaires ainsi que de taux de change, la perte de confiance
généralisée dans la monnaie nationale du fait de
l'instabilité persistante de sa valeur interne et externe, la
dollarisation excessive de l'économie, la pénurie des signes
monétaires au sein du système bancaire, la rupture de la
parité interne entre la monnaie scripturale et la monnaie fiduciaire, la
désintermédiation financière accrue attestée par
l'importante circulation fiduciaire hors banque et la désarticulation du
système des paiements et la diminution drastique du taux de
liquidité de l'économie, atteignant 4,3%, en 1997, contre 10% au
cours des périodes antérieurs.3(*)
Signalons tout de même, que malgré les
états pervers du taux de croissance du PIB qui a connue des fluctuations
positives et très négatives, depuis 2002 l'Etat congolais
réalise des taux de croissances positifs.
Compte tenu de ce qui précède, la
préoccupation de notre travail est résumée en ce terme:
Quel a été l'effet de la politique monétaire et de la
politique budgétaire sur la croissance économique de 1972
à 2009?
0.2 Hypothèses
« L'hypothèse est une réponse à
la question posée. Elle tend à formuler une relation entre des
faits significatifs. Même plus ou moins précise, elle aide
à sélectionner les faits observés. Ceux-ci
rassemblés, elle permet de les interpréter, de leur donner une
signification qui, vérifiée, constituera un élément
possible de début de théorie »4(*)
Les Hypothèses peuvent être une série des
réponses qui permettent de prédire la vérité
scientifique, vraisemblablement au regard des questions soulevées par la
problématique et dont la recherche vérifie le bienfondé ou
le mal fondé.
Le taux de croissance du PIB congolais a connue aussi
très forte fluctuation positive et négative. Cependant, celui de
1972 qui était de 0,15% et celui de 2009 qui est de 2,83%, nous pouvons
dire qu'il y a eu croissance économique dans la période
considérée.
De ce fait, malgré les aléas survenus en RDC, la
masse monétaire (tMM), et les dépenses gouvernementales
représentant des politiques macroéconomiques appliquées en
RDC dans la période allant de 1972 à 2009, auraient pour effet,
la croissance du PIB en RDC au cours de la période allant de 1972
à 2009.
0.3 Objectifs du travail
Nous serons amenés tout au long de ce présent
travail à montrer par la technique économétrique quels
sont les facteurs ou variables qui expliquent cette croissance
économique en RDC au cours de la période considérée
dans ce présent travail.
0.4
Délimitation du travail
Les données que nous avons à analyser concernent
la RDC et de 1972 à 2009.
0.5
Méthodologie
La méthodologie renferme des méthodes et
techniques utilisées pour aboutir à des résultats. La
technique documentaire nous a permis nous a permis de récolter nos
données et les analyser grâce à la technique
économétrique. Concernant les techniques, nous avons fait recours
à :
- La technique économétrique qui nous permettra
de donner un contenu empirique à notre hypothèse de départ
afin de la confirmer ou de l'infirmer
- La technique comparative qui nous permettra de comparer
certaines théories économiques en général à
certaines réalités en RDC
0.6
Subdivision du travail
Ce travail est subdivisé, en trois chapitre hors mis
l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre passe en revue des théories
concernant notamment : la politique économique, la croissance
économique, le politique budgétaire, la politique
monétaire, etc.
Le deuxième chapitre parle de l'effort de croissance
économique en RDC. On peut constater une croissance positive des
dépenses gouvernementale entre 2003 et 2008 on y parle aussi de la
politique monétaire en RDC.
Le troisième chapitre traite de l'effet des politiques
macroéconomiques (politique économique) sur la croissance
économique». Il a été question ici de faire une
étude économétrique afin de vérifier nos
hypothèses.
CHAPITRE 1 :
CONSIDERATION THEORIQUE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE.
Ce chapitre se veut de parler grosso modo de quelques
facteurs ou instruments de politique économique susceptible d'expliquer
une croissance économique notamment la politique monétaire et de
change et la politique budgétaire et fiscale.
1.1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE
En remontant le temps on peut dire que l'origine de la
pensée économique se situe vers le 18e siècle,
avec la révolution industrielle. Avant cette révolution
industrielle des auteurs avait déjà évoqué des
théories économiques. C'est le cas avec Adam Smith qui est
considéré comme le premier qui ait pu appréhender le
phénomène de croissance.
Avant de rechercher en quoi la croissance économique
constitue un phénomène révolutionnaire, il nous faut voir
de plus près sur quoi porte la croissance lors qu'on parle de la
croissance économique il s'agit en fait de la croissance de la masse des
produits finis et des services chaque année par l'économie. Elle
peut s'opérer de deux façon ou bien par l'augmentation du nombre
des producteurs ou des consommateurs. Tandis que la production et la
consommation par tête reste la même c'est ce que certains
économistes appelle la croissance extensive. Ou bien
indépendamment du nombre des unités qui produisent ou qui
consomment, grâce à l'augmentation de la production et de la
consommation par tête : on parlera alors de croissance
intensive5(*).
Avec la révolution industrielle il a été
constaté que la recherche du profit qui autre fois été
punissable ne l'été plus ; le mode d'organisation des
sociétés évoluait aussi suivant trois modes :
initialement l'organisation traditionnelle ensuite l'organisation moderne, on
passait de l'organisation de la société par la force à une
organisation un peu plus libérale où on personne n'était
contraint comme à l'époque de l'esclavage, concernant
l'organisation du marché l'évolution de celui-ci consistait
à fixer quelques règles et chaque opérateur
économique effectuait ses transactions librement.
Cependant, au cours du 20e siècle, la
plupart des pays ont connu une croissance économique importante. Cette
croissance s'est manifestée par une augmentation continuelle du revenu
réel agrégé, de la production, de la consommation de biens
et services, non seulement en niveau mais aussi par habitant. Chaque
génération a eu un niveau de vie plus élevé que
celui de la génération qui l'a
précédé6(*).
Les pays en voie de développement (PVD)
représentent environ le trois quart de l'humanité, mais seulement
le cinquième de la production mondiale et leur revenu par habitant n'est
donc en moyenne que le 1/20 de celui des pays développés à
économie de marché7(*).
Cependant, l'hétérogénéité
croissante des tiers mondes résulte paradoxalement d'un
phénomène commun : le développement
économique, qui n'a affecté bien évidement tous les pays
au même rythme. Certains surtout en Afrique, ont connu une croissance
faible, alors que d'autre, en Asie et en Amérique latine se sont
transformé rapidement.
Hirshman a introduit récemment le concept de
croissance déséquilibrée illustré par la figure
ci-dessous :
Graphique N°1 : Croissance
équilibrée et croissance déséquilibrée
Dans le processus de croissance conflictuelle, les
progrès sont plus lents, car le déplacement vers le nord-est du
graphique se fait au prix de reculs successivement pour l'un des produits du
secteur. Le secteur X progresse tout d'abord, alors que Y régresse, puis
l'inverse se produit et ainsi de suite. Hirshman compare cette évolution
à celle d'un voilier qui remonterait mal le vent (venant du Nord-est) et
<< tirerait des bord>> vers le progrès à 70 ou
80°, au lieu de 45° pour la croissance
déséquilibrée, alors que le trajet de la croissance
équilibrée serait celui d'un navire à moteur qui irait
droit dans la bonne direction (mais les pays pauvres ont-ils ce moteur ?),
le processus de croissance conceptuelle lui parait convenir mieux à la
réalité car « chacun des objectifs (X ou Y) est si
difficile à atteindre que, pour progresser vers un seul d'entre-deux, il
faut mobiliser toutes les énergies et se faisant on néglige
d'autres objectifs primordiaux, ce qui attire, plus tard, l'attention du public
et le changement de cap).8(*)
W.W. Rostow prétend (avoir peu à peu) qu'il
est parvenu à l'idée qu'il est possible et à certains
fins limités, utile de décomposer l'histoire de chaque
économie nationale et parfois celle de région selon cette suite
d'étapes. Une analyse constitue, en fin de compte, à la fois une
théorie de la croissance économique, et une théorie plus
générale, bien qu'encore très partielle de l'histoire
générale des temps modernes9(*)
A considérer le degré de développement
de l'économie on peut dire que toutes les sociétés
qu'elles passent par l'une des cinq phases suivantes10(*) :
1. L'Archaïsme (traditionnelle) :
caractérisée par une société traditionnelle
2. Le modernisme : à ce niveau il y a des
conditions préalables au démarrage
3. Le décollage : c'est la période pour
laquelle la société fini par renverser les obstacles et
barrières qui s'opposaient à la croissance
régulière.
4. La stabilité : à ce niveau le volume des
investissements représentent 10 à 20% du revenu nationale
grâce à l'évolution technique.
5. L'abondance (le bien être
générale) : c'est l'ère de la consommation de masse,
où la production des biens de consommation durables et les services
deviennent les principaux secteurs de l'économie.
Au moment où les sociétés atteignirent
la maturité au cours du XXe siècle, deux
phénomènes se sont produits :
- Le revenu réel par habitant s'est élevé
à un niveau tel que des nombreux individus ont pu
régulièrement disposer de biens et services dépassant les
besoins alimentaires, de logement et de vêtement indispensable.
- La composition de la main d'oeuvre, elle s'est
modifiée de façon telle que non seulement la proportion urbaine
et dans la population totale s'est accrue, mais aussi la proportion de la
population des employés de bureau et des ouvriers qualifiés.
En effet, l'augmentation continuelle ou
régulière du taux de croissance économique ou du PIB d'un
pays donné demeure un signe ultime d'une croissance économique de
ce pays.
1.2.
LA POLITIQUE MONETAIRE
La politique monétaire est
l'ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics, et notamment
la banque centrale, visant à faire varier la quantité de monnaie
présente dans l'économie afin d'agir indirectement sur la valeur
de la devise nationale, sur la production, l'investissement, la consommation et
l'inflation11(*).
La politique monétaire a pour objectif de
soutenir l'activité économique en fournissant des
liquidités et des crédits indispensables aux agents pour
consommer, investir et produire, elle ne doit pas se révéler trop
restrictive, car elle risquerait alors de bloquer la croissance
économique, ni trop expansionniste, dans la mesure où une telle
situation favoriserait l'augmentation de l'inflation (la hausse
généralisée des prix) en injectant trop de pouvoir d'achat
dans une économie qui ne dispose pas de suffisamment de biens pour
satisfaire la demande.
En RDC, l'autorité ayant en charge la politique
monétaire c'est la Banque Centrale et le trésor public.
L'autorité publique doit veiller à ce que la politique
économique appliquée en RDC puisse permettre une croissance
économique positive et à ce qu'il n'y ait pas conflit entre
objectifs de la politique économique.
Chaque gouvernement doit choisir une politique
économique qui répond à ses objectifs12(*).
1.2.1
Généralités sur la politique monétaire
Pour A. Siaens : « L'objectif de la politique
monétaire est d'assurer un environnement favorable à
l'augmentation du revenu réel, dans une perspective à long terme,
le plus régulièrement et le plus près de son potentiel de
plein emploi »13(*).
Comme l'affirme Mabi Mulumba, les différentes
politiques monétaires s'examinent, en ayant pour référence
le système économique dans lequel elles s'exercent et les
hypothèses auxquelles leurs auteurs se fient, pour opérer le
choix de canaux de transmission qu'ils établissent entre la monnaie et
le secteur réel de l'économie14(*).
Autrement dit, les politiques monétaires
s'intègrent dans les théories explicatives de l'équilibre
macro-économique. Cela signifie que la politique monétaire fait
partie des composantes de la politique économique d'ensemble qui
comprend également la politique budgétaire, la politique de
revenus et des prix, et les politiques structurelles.
Sa contribution est attendue dans la mise en oeuvre des
objectifs généraux de la politique économique que
sont : la croissance économique, le plein emploi, la
stabilité des prix et l'équilibre des paiements
extérieurs. Ces objectifs forment ce qu'on appelle : "le
carré magique".
Dans la pratique, ces quatre objectifs ne peuvent pas
être atteints simultanément. La recherche de l'un ne peut
être satisfaite qu'au détriment de l'autre. L'essentiel est de
trouver une combinaison optimale en fonction des priorités
hiérarchisées. C'est cela le rôle de la politique
économique.
La Banque Centrale exécute, parmi tous ces objectifs,
celui de la réalisation de la politique monétaire. Elle doit
mettre en place les éléments de la thérapeutique
destinée à lutter contre l'inflation, pour préserver la
valeur interne et externe de la monnaie15(*).
Pour ce faire, l'autorité monétaire est
amenée à envisager toutes les mesures incitatives susceptibles de
développer les mécanismes de financement des investissements,
fondés sur l'accroissement d'une épargne stable. Pour atteindre
les objectifs énumérés ci-dessus, l'autorité
monétaire fait un choix d'objectifs intermédiaires permettant de
réaliser les objectifs finals.
Ces objectifs intermédiaires sont, soit des objectifs
de taux d'intérêt (coût de capital), soit des objectifs
quantitatifs tels que l'objectif de quantité de monnaie ou l'objectif de
volume de crédit. L'option, aussi bien pour des objectifs finals, que
pour des objectifs intermédiaires, est fonction de la théorie
monétaire appliquée par l'autorité.
Gregory N. Mankiw et Mark P. Taylor avaient commencé en
discutant de la façon selon laquelle les individus prennent leurs
décisions puis ils avaient observé comment ils interagissent les
uns avec les autres. L'ensemble des décisions et des ces interactions
forme « l'économie »16(*).
Pour bien connaître les politiques monétaires
contemporaines il faut les analyser à travers les théories
monétaires dont elles tirent leurs origines. Les politiques
monétaires appliquées dans le système économique
libéral émanent de deux grandes écoles à
savoir : les néo-keynésiens et les monétaristes.
L'analyse des fonctions de la monnaie fournie une bonne approche de
spécificité monétaire, mais elle peut apparaître
incomplète dans la mesure où il n'est pas précisé
la nature économique de l'intermédiaire général des
échanges, unité de compte et réserve des valeurs17(*). On distingue :
- Conception de la monnaie comme bien
Souligner que la monnaie est un bien (ou un service)
économique comme un autre présenté, au moins pour
l'économiste, l'avantage de se placer n terrain connu.
Il un effet possible d'appliquer à la monnaie les
instruments utilisés dans l'étude habituel des biens et service
tel que la théorie de la valeur ou le raisonnement en terme d'offre et
de la demande et faire ainsi l'économie d'une analyse monétaire
spécifique étrangère à l'analyse
économique.
- Conception de la monnaie comme actif
La monnaie est détenue par un agent économique
et un élément de sa richesse par ce qu'elle remplit la fonction
de réserve de valeur, qu'elle est détenue ne serait-ce que ce
temporairement, les monnaie entre dans le patrimoine de agent au
côté des actifs financiers et des actifs réels, et peut
donc être qualifier d'actifs monétaire
- Conception de la monnaie comme institution
Souligner que la monnaie est essentiellement un
intermédiaire des échange c'est aussi souligner qu'elle
caractérise un système de change particulier, celui propre aux
économies monétaire. Ce système de change avec ces
règle de fonctionnement constitue « une
institution » au sens où l'analyse économique entend
aujourd'hui ce mot : ensemble des pratique commune, des règles et
de normes qui conditionnent les actions et interactions individuelles.
Les approches fonctionnelles et conceptuelles de la monnaie
procèdent a partir des réflexions apriori qui donnent une
signification économique au phénomènes monétaire.
Elles peuvent être utilement complétées par une approche
plus concrète, qualifiée de formelle dans la mesure où il
s'agit d'une part repéré les formes matérielles de la
monnaie et d'autre par de rappeler la définition conventionnelle de la
quantité de monnaie proposée par les autorités
monétaires. A ce niveau on distingue :
1.2.2.
Politique monétaire néo-keynésienne
1.2.2.1 Objectifs finals
Pour cette école, les objectifs finals forment ce que
l'on appelle le triangle keynésien, comprenant l'équilibre
global, obtenu grâce à la réalisation du plein emploi, la
stabilité des prix et l'équilibre de la balance des
paiements18(*).
Tenant compte de la réalité des économies
occidentales d'après 1945, les néo-keynésiens (O.
Eckstein, W. Heller, A.M. Dkun, J. Tobin...) ont intégré ces
objectifs dans une perspective de croissance équilibrée en plein
emploi, transformant ainsi le triangle keynésien en carré dit
magique comprenant : plein emploi, stabilité des prix,
équilibre de la balance des paiements, croissance économique.
1.1.2.2. Objectifs intermédiaires
Pour les Keynésiens, les objectifs
intermédiaires sont l'effet de coût du capital et celui des
richesses.
1° L'effet de coût du capital
Il s'agit du rôle joué par le taux
d'intérêt sur l'investissement et le revenu. Il constitue le
principal canal de transmission entre le secteur monétaire et le secteur
réel, dans le schéma du type keynésien. Le taux dont il
s'agit est celui pratiqué pour la rémunération des
placements longs (actions, obligations). Il agit sur deux plans : le
secteur monétaire et financiers, d'une part, et le secteur réel,
d'autre part.
Sur le plan monétaire et financier, le taux
d'intérêt ne concerne pas le partage entre la consommation et
l'épargne ; mais il règle la répartition de
l'épargne entre la monnaie et les titres (obligations).
Le taux d'intérêt fonde la
préférence pour la liquidité des agents
économiques. Lorsqu'il augmente, les placements longs (en titres)
deviennent plus intéressants que la détention de la monnaie.
L'accroissement de la quantité de monnaie fait baisser le taux
d'intérêt. C'est à cette condition que les agents
économiques acceptent de détenir de nouvelles encaisses et non de
les investir en titres obligataires.
Mais dans le secteur réel, le taux
d'intérêt joue le rôle de déterminant de la demande
d'investissement des entreprises. La diminution du taux d'intérêt
stimule l'investissement et, en dernier ressort, la production, le revenu (par
l'effet du multiplicateur de l'investissement) et la demande globale.
L'incitation à investir des entreprises est d'autant plus forte que le
taux d'intérêt est bas.
Pour Keynes :
« Il n'y a pas d'investissement, tant que le
taux d'intérêt n'est pas inférieur au taux de rendement des
investissements nouveaux. Il préconise donc une politique
monétaire expansionniste, pour diminuer le taux d'intérêt,
ce qui provoquera une progression de l'investissement dont les effets sur le
revenu seront un multiple de l'investissement initial ».
Comme nous le remarquons, dans la conception de la politique
keynésienne, la quantité de monnaie reste la variable
instrumentale. Cependant, il y a lieu de tenir compte de quelques
éléments qui en atténuent quelque peu la portée.
En effet, des études ont démontré que si
les autorités monétaires n'avaient pas la maîtrise de la
masse monétaire, l'offre de monnaie serait en grande partie, sinon
totalement, déterminée par le système économique
(endogénéité du stock de monnaie).
Signalons que, malgré la prise en compte de l'effet
richesse par les néo-keynésiens, le doute subsiste concernant la
capacité de la seule politique monétaire de relancer une
économie fortement déprimée. En effet, dans le contexte de
l'économie ouverte, des difficultés supplémentaires
surgissent, notamment :
- « pour enrayer les sorties de capitaux, il faut
des taux d'intérêt élevés... alors qu'en même
temps, il faut abaisser ces taux pour favoriser l'investissement ;
- par ailleurs, le taux d'intérêt
pratiqué par la Banque Centrale est arrimé à celui de
l'eurodollar. Une politique monétaire indépendante n'est plus
possible ».
Cela pousse l'autorité monétaire à
appliquer une politique consistant à abaisser les taux à long
terme, pour encourager les investissements, tout en conservant des taux
à court terme élevés pour juguler les sorties de
capitaux.
Par ailleurs, pour les néo-keynésiens, l'impact
des taux d'intérêt sur l'activité est moins fort et moins
certain que les autres déterminants de la demande (revenu,
dépenses publiques, facteurs non financiers de l'investissement).
2° L'effet de richesse
Comme le dit Mabi Mulumba, les keynésiens
reconnaissent l'existence d'un effet de richesse indirect fondé sur la
substitution monnaie - titres (dont les cours montent quand les taux
baissent) ; mais ils ne lui accordent qu'un rôle négligeable
ou secondaire, pour expliquer l'évolution de la consommation.
En pratique, l'arme budgétaire est le mode de
régulation de la demande globale chez Keynes. Pour que cette politique
ait quelque impact, les conditions suivantes doivent être
réunies :
- avoir une économie en situation de sous-emploi,
susceptible de répondre à une demande additionnelle ;
- avoir peu d'ouverture sur l'extérieur.
Si l'économie est ouverte, comme c'est le cas des
économies contemporaines, la demande additionnelle risque de s'adresser
à l'étranger, lorsque l'économie nationale est en plein
emploi, ou lorsque la demande additionnelle s'adresse aux produits ne faisant
pas l'objet d'une fabrication localement, mais rencontre une offre
étrangère. C'est ce qui a fait dire à Lionel
Stoléru, dans la situation des économies actuelles ouvertes et
interdépendantes, que le mécanisme keynésien du
multiplicateur est un mécanisme qui fuit.
D'après les Keynésiens : « La
prééminence de la politique budgétaire s'accompagne d'une
passivité de la Banque Centrale sur la création
monétaire : l'offre de monnaie s'ajuste à une demande de
monnaie, déterminée par le niveau des taux
d'intérêt ». De ce qui précède, les
néo-keynésiens ne croient pas, comme les monétaristes,
dans les mécanismes auto-correcteurs, capables de rétablir
spontanément l'équilibre de plein emploi.
Après avoir constaté l'instabilité de
l'économie capitaliste, les néo-keynésiens demandent
à l'Etat de pratiquer systématiquement des politiques de
stabilisation discrétionnaires, pour tenter d'atteindre le niveau de la
demande globale compatible avec le plein emploi, sans inflation, des politiques
actives qu'avec plus ou moins d'intensité, ont mené, en
apparence, les Pouvoirs publics de toutes les nations occidentales.
1.2.3. Politique monétaire
néo-libérale (ou le monétarisme)
Nous présentons ici, selon cette école,
l'objectif final, les objectifs intermédiaires et les modalités
de la politique monétaire.
1.2.3.1. Objectifs finals chez les
monétaristes
Les noms couramment cités, pour cette école,
sont ceux de : Milton Friedman, J. Rueff, Don Patinkin, K. Brunner,
A.H. Meltzer... Cependant, celui qui est mis en vedette ces dernières
années est le chef de file de l'école de Chicago, M. Friedman
dont le nom s'identifie au monétarisme.
Pour cette école, l'objectif ultime et unique de la
politique monétaire doit être la stabilisation du niveau
général des prix. La stabilité de la monnaie est une
exigence fondamentale d'une économie concurrentielle.
En effet, en cas d'inflation prolongée, tous les
mécanismes de l'économie vont à terme se
dérégler : les prix ne joueront plus leur rôle
d'indicateur, les anticipations seront désordonnées,
l'épargne sera condamnée. L'inflation est le fléau
numéro 1 mettant en péril les fondements mêmes de
l'économie libérale de marché.
1.2.3.2. Objectifs intermédiaires
Le point de vue des monétaristes va vers un objectif
de quantité de monnaie, non de taux d'intérêt ; car
celui-ci est un indicateur ambivalent. Le taux d'intérêt
dépend, en effet, des anticipations d'inflation, donc des degrés
divers des taux d'inflation constatés et de stock de monnaie.
Alors que pour les keynésiens, le taux
d'intérêt varie inversement avec l'offre de monnaie, la
théorie quantitative telle que la conçoivent les
monétaristes fait du taux d'intérêt une fonction croissante
de la masse monétaire (la masse monétaire augmentant fait
anticiper une survenance d'une hausse des prix qu'il faut intégrer dans
la structure du taux d'intérêt).
L'ambiguïté du taux d'intérêt peut
résulter du fait que les autorités monétaires pourraient
croire qu'elles mènent une politique de relance, à voir les taux
baisser, alors qu'en réalité, elles entretiennent la
déflation. En période de dépression, l'efficacité
marginale du capital a tendance à varier dans les même sens que le
taux d'intérêt.
1.2.3.3. Modalités de la politique
monétaire néo-libérale
S'agissant des modalités de leur politique
monétaire, les néo-libéraux proposent une
régulation automatique de l'émission de la monnaie. Il s'agit
d'adopter une règle monétaire visant à faire
croître, de façon régulière, la quantité de
monnaie à un rythme fixé d'avance. L'objectif précis et
permanent est : la croissance de la masse monétaire, à un
taux fixe, en correspondance avec l'augmentation du P.N.B., quelle que soit la
conjoncture.
« Cette thérapeutique monétaire
est, d'après les monétaristes, la seule thérapeutique
saine et valable pour permettre le financement d'une croissance soutenue de la
production, dans la stabilité des prix, dans un monde d'ignorance
économique présumée ainsi que de faiblesse et
d'irrationalité humaines ».
Pour les monétaristes, l'offre de monnaie est
fixée par la Banque Centrale. Elle ne répond pas à un
besoin de financement, mais à une demande de thésaurisation.
Quant à la demande de monnaie, elle est exprimée en termes
réels, pour répondre au besoin d'encaisse réelle, forme
sous laquelle peut être détenue la richesse, concurremment aux
actifs financiers et aux actifs réels.
La transmission de la politique monétaire sur
l'activité et les prix se réalise de la manière
suivante :
« Si la quantité nominale de la monnaie
offerte par la Banque Centrale est supérieure à la
quantité réelle demandée, les agents s'en déferont
en faisant des placements financiers ou en consommant. Ces dépenses
provoqueront, selon le degré d'utilisation des capacités de
production, un accroissement de l'activité suivi d'une augmentation des
prix. Ce qu'il est important de retenir c'est que la quantité de monnaie
offerte détermine le revenu et les prix ».
C'est la raison pour laquelle les néo-libéraux
recommandent qu'il soit fixé, par les Banques Centrales, un objectif
quantitatif de monnaie, correspondant à un taux de croissance de la
masse monétaire, en tenant compte de la croissance en volume de la
production. D'où la nécessité de la recherche d'un taux
adéquat de liquidité de l'économie.
Selon cette école : « seule une
politique monétaire stable, organisée dans une optique à
long terme, éloignée des préoccupations temporaires,
c'est-à-dire seule une politique monétaire automatique est
susceptible de juguler la stagflation ».
Pour bien saisir le bien-fondé de cette politique
monétaire, il faut avoir à l'esprit que les monétaristes
ont la foi dans les mécanismes du marché. Ils croient dans la
stabilité de la dynamique interne du capitalisme. Pour eux,
l'économie de marché est marquée par une tendance
naturelle à l'équilibre de plein emploi.
Les forces perturbatrices sont assez rapidement
résorbées et la production est sujette à un rythme de
croissance à long terme tout en connaissant de façon
passagère quelques fluctuations. Don Patinkin parle des
« miracles de la main invisible qui sont infinis ».
Les néo-libéraux considèrent les
interventions de l'Etat, tout particulièrement, dans les actions de
politique monétaire, comme la source majeure d'instabilité du
cycle économique. Pour eux, le rôle de l'Etat devait se limiter
pour l'essentiel à maintenir en bon état de fonctionnement les
mécanismes de l'économie de marché.
Pour M. Friedman : « le principe de base
étant que les marchés concurrentiels sont les mieux à
même de transmuer la somme des intérêts personnels en
utilités collectives ». C'est pourquoi des compléments
à la régulation monétaire s'avère
nécessaires dont la restauration de la concurrence des marchés et
des prix, la neutralité budgétaire, la rénovation du
système monétaire international.
Sur le plan de finance internationale, M. Friedman
préconise un régime de change flexible, dans lequel le change
(comme tout prix) doit pouvoir se fixer librement à son niveau
d'équilibre. Pour cela, il se fonde sur deux hypothèses :
- « la stabilité de la demande de
monnaie, car les écarts entre la monnaie détenue et la monnaie
désirée se résorbent par des ajustements de
prix ;
- la parité des pouvoirs d'achat qui stipule qu'en
changes flexibles, les variations de parité effacent les
différentiels d'inflation. Les changes flottants accordent donc à
la politique monétaire un degré de liberté
supplémentaire, puisque les déficits (ou excédents) de
balance des paiements se résorbent automatiquement par les mouvements de
parité des monnaies, la création monétaire ne
dépendant ainsi que du seul crédit
intérieur ».
C'est aux Etats-Unis que les théories
monétaristes ont été appliquées par
l'Administration Nixon. Elles ont connu des résultats mitigés.
Essentiellement, parce qu'il était appliqué une politique
monétaire restrictive à une situation d'inflation d'origine des
coûts. Au lieu de stabiliser les prix, la stricte limitation de la masse
monétaire a plutôt entraîné le ralentissement de
l'activité économique.
L'équilibre entre masse monétaire, prix et
production ne pouvait se rétablir que par un plafonnement de cette
dernière variable (la production). En réalité, ce n'est
pas l'efficacité de la limite de l'expansion de la masse
monétaire qui est mise en cause, mais le fait que les
néo-libéraux en font l'unique moyen de lutte contre l'inflation.
Cette situation provient de ce que les monétaristes
affirment que l'inflation trouve toujours son origine dans une émission
monétaire excessive. Donc pour eux, l'inflation est toujours d'origine
monétaire. Ils ne considèrent donc pas le phénomène
d'inflation des coûts.
Dans l'optique monétaire, la responsabilité
d'un déficit de la balance des paiements incombe à un
excès d'émissions monétaires dans le pays
considéré.
Dans les années 1970, cette thèse a
été remise en cause par l'apparition des déficits de
balance des paiements des pays en développement qui n'étaient pas
dus à une inflation intérieure d'origine monétaire, mais
à des chocs externes tels que : le gonflement du service de la
dette suite à la hausse des taux d'intérêt, le
renchérissement du prix du pétrole.
La détérioration des termes de l'échange
contredit également cette thèse. L'approche monétaire
explique les déséquilibres dans la balance des paiements par les
politiques monétaires laxistes. Mais la conjoncture exceptionnelle de
deux ruptures (le choc pétrolier et l'euphorie des marchés
financiers de la fin des années 1970) contribue à
l'impopularité de cette école.
Somme toute, la thérapeutique monétaire
proposée par FRIEDMAN obéit à la logique
ci-après :
Les effets de la politique monétaire sont trop
lents et trop complexes, pour qu'on puisse en changer tous les six mois :
le « stop and go » monétaire est
absurde ;
à partir du moment où la politique
monétaire est stable, elle doit se concentrer sur un seul
objectif : réguler la croissance de la masse monétaire pour
maîtriser l'inflation.
1.2.4. Le système
monétaire international19(*).
La notion de système évoque
l'idée d'organisation. Un système monétaire national est
l'organisation des relations monétaires dans un pays. Comment les agents
économiques peuvent-ils utiliser la monnaie mise à leur
disposition et comment est-elle créée en fonction de leurs
besoins correspondant aux trois fonctions traditionnelles de la monnaie qui est
à la fois :
- Unité de compte
- Moyen de règlement
- Unité de réserve
1.3.
LA POLITIQUE BUDGETAIRE
La politique budgétaire est
un ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics,
relatives aux dépenses et aux recettes de l'État (le budget),
visant à atteindre certains équilibres et objectifs
macroéconomiques. Elle est, avec la politique monétaire, l'un des
deux grands moyens de politique économique conjoncturelle conduite par
un gouvernement20(*).
Une partie des recettes devant couvrir les dépenses
prévues dans le budget proviennent des impôts et taxes qui font
allusion à la fiscalité d'où il est difficile de
séparer la politique fiscale de la politique budgétaire.
Alexis JACQUEMIN et Henri TULKENS dans Les Fondements
d'Economie politique définissent la politique budgétaire comme
étant « l'ensemble des décisions de politique
économique dont la mise en oeuvre implique une intervention
financière de l'Etat, celle-ci apparaissant dès lors à son
budget » (1993). Comme vous le remarquerez, le budget demeure le
principal moyen d'action dont un gouvernement peut se prévaloir pour
opérer sa politique économique. D'après Xavier GREFFE, la
politique budgétaire concerne « les variations des
dépenses, des prélèvements et des transferts financiers
publics en vue d'atteindre un équilibre économique
global » (1991).
Il faut savoir qu'une politique budgétaire comporte non
seulement plusieurs aspects, mais doit s'avérer conséquente et
justifiée pour être efficace. Dans les pays en
développement d'Afrique, l'efficacité de la politique
budgétaire est de plus en plus remise en cause, à la suite des
manipulations peu orthodoxes qui servent des intérêts
égoïstes et occultes souvent incompatibles avec la recherche de
l'équilibre macroéconomique global censé orienter vers le
bien-être de la communauté tout entière.
1.3.1. Les facettes de la
politique budgétaire21(*)
Ils sont au nombre de trois, à savoir :
· la politique des dépenses publiques ;
· la politique fiscale ou politique des
recettes ;
· la politique du solde budgétaire.
1.3.1.1. Les dépenses publiques
De nos jours, les dépenses publiques se
répartissent en dépenses courantes ou de fonctionnement et en
dépenses en capital ou d'investissement. On distingue, du point de vue
économique, trois grandes catégories de dépenses
publiques :
· les dépenses de consommation (acquisition des
biens et services) ;
· les dépenses d'investissement ;
· les dépenses de transferts.
Par le biais de ses dépenses, l'Etat redistribue des
ressources sous forme d'allocations, indemnités, subsides, ... devant
être consommées par les ménages et les entreprises. Mais,
ses propres consommations peuvent apparaître plus ou moins consistantes
que celles des ménages et des entreprises.
Chaque fois que l'Etat s'engage à encourager ou
à développer une activité ou des comportements, il le fait
au travers soit d'une aide financière directe (subvention ou
prêt), soit des avantages fiscaux (absence de taxation ou
réduction des impôts).
1.3.1.2. Les recettes fiscales
Elles sont essentiellement constituées de
prélèvements obligatoires parmi lesquels nous pouvons distinguer
la fiscalité au sens strict et la parafiscalité.
Les impôts, au vrai sens du terme, portent sur les
revenus (particuliers et entreprises), les transactions (taxe sur la valeur
ajoutée, contribution sur le chiffre d'affaires, droits d'accises sur
certains produits) ou les patrimoines (terrains, immeubles, fortunes, droits de
succession). La plupart d'états modernes mettent tout en oeuvre pour que
le montant de l'impôt à payer par chaque citoyen soit fixé
en fonction de sa capacité contributive réelle. La
fiscalité doit jouer plusieurs rôles :
· générer les ressources
nécessaires au financement des activités de l'Etat ;
· contribuer à la régulation de la demande
et de l'activité ;
· opérer une certaine redistribution des revenus
et des richesses, sans pour autant compromettre l'épargne et
l'investissement.
La parafiscalité, quant à elle,
représente l'ensemble des cotisations faites par les travailleurs et les
entreprises, mais qui relèvent plus du droit social que du droit fiscal.
Ces prélèvements représentent une grosse partie des
impôts levés, dans notre pays, par l'administration centrale et
beaucoup plus par les entités décentralisées. La
parafiscalité congolaise est étouffante pour l'initiative
privée à telle enseigne que nombre de gouvernements qui se sont
succédé ne ménagent aucun effort pour réduire ses
effets déstabilisateurs sur l'économie.
1.3.1.3. Les soldes budgétaires
Nous appelons solde budgétaire, l'écart positif
ou négatif entre recettes et dépenses inscrites dans un budget.
Or, un budget, rappelons-le, comprend deux séries
d'opérations : opérations courantes (dites de
fonctionnement) et opérations en capital (dites d'investissement). Quand
le montant des dépenses courantes excède celui des recettes
courantes, le solde des opérations courantes est plutôt
négatif. Dans ce cas, on conclut que l'Etat désépargne.
Par contre, lorsque c'est l'inverse qui est observé et que le solde est
positif, on dit que l'épargne de l'Etat s'accroît.
Aussi, le solde négatif des opérations
courantes ne constitue aucunement un sujet d'inquiétude pour le
gouvernement, tant que le solde budgétaire brut reste positif. Nous
emprunterons à Guy QUADEN, le tableau suivant susceptible de nous
faciliter la compréhension du phénomène des soldes
budgétaires.
Tableau
N°1 : Synthèse des soldes budgétaires
Recettes courantes (a)
Dépenses courantes (b)
Solde des opérations courantes =
(a) (b)
Recettes de capital (c)
Dépenses de capital (d)
Solde des opérations de capital =
(c) (d)
Recettes totales (e) =
(a) (c)
Dépenses totales (f) =
(b) (d)
Solde budgétaire net
à financer = (f) (e)
Amortissement de la dette (g)
Solde budgétaire brut
à financer = (f) (e)
(g)
|
Lorsque l'ensemble des dépenses de l'Etat
(opérations courantes et opérations de capital) dépasse
ses capacités de mobilisation des recettes, on constate que le
solde budgétaire net est négatif, autrement dit
(e) - (f) < 0 ou encore
(e) < (f). Ce besoin net de financement ne peut être
obtenu que par l'emprunt auprès du système bancaire ou du public.
Par conséquent, le besoin net de financement se traduit pour l'Etat en
termes d'accroissement de sa dette. Mais, si le solde global est positif au
moment de la clôture, cela se traduirait plutôt par une diminution
de sa dette.
Il est utile de faire remarquer que le solde
budgétaire net ne concerne que les opérations d'un exercice
fiscal et n'inclut ni les amortissements, ni l'augmentation de la dette
publique. En réalité, le Trésor doit se procurer au cours
d'une année plus que ce qu'il faut pour couvrir le solde
budgétaire net. Autrement dit, l'ensemble de ce que l'Etat doit
mobiliser pour faire face à tous ses engagements (y compris
amortissement de la dette) est qualifié de solde budgétaire
brut.
2. L'efficacité de la
politique budgétaire
Les pouvoirs publics ne manipulent cet instrument
privilégié de politique économique qu'en agissant sur les
recettes et les dépenses publiques, par l'intermédiaire des
moyens à leur disposition, à savoir les dépenses
(G), les impôts (T) et les transferts
(R). Partant, quelle pourrait être l'incidence d'une
politique de dépenses publiques ou d'une politique fiscale ?
1.3.1.4. Effets d'une politique de dépenses publiques
ou d'une politique fiscale
Rappelons que tout accroissement de dépenses publiques
crée un effet multiplicateur entraînant une augmentation de revenu
national. Le multiplicateur de dépense publique joue un rôle
identique à celui du multiplicateur de l'investissement. Toute
réduction de dépenses de l'Etat provoque un effet multiplicateur
à la baisse sur le revenu national.
Une augmentation des impôts décidée par
le gouvernement produit un effet contraire à ceux rencontrés lors
d'un surcroît d'investissement privé ou de dépenses
publiques. Autrement dit, une pression fiscale accrue a un effet
« récessionniste » sur le revenu national tant elle
provoque une baisse du revenu disponible. A contrario, tout
dégrèvement fiscal provoque une expansion des revenus disponibles
qui entraîne de nouvelles dépenses de consommation. Le
multiplicateur fiscal exerce sur l'économie un effet contraire à
celui du multiplicateur de dépense publique.
Dans une hypothèse de sous-emploi, les pouvoirs
publics ont à leur disposition deux stratégies pour relancer la
consommation et provoquer une augmentation du revenu national :
augmenter les dépenses publiques (G)
ou réduire la pression fiscale (T).
1.3.1.5. Incidence d'une politique des transferts
Afin d'atteindre le plein-emploi face
à une demande globale faible, les pouvoirs publics ont encore la
possibilité d'intervenir en augmentant les transferts tels que les
pensions dues aux fonctionnaires en retraite ou aux anciens combattants ;
les allocations de chômage.
Les transferts ont une incidence sur le revenu disponible et
par conséquent sur les dépenses de consommation à travers
lesquelles ils exercent une influence sur le niveau de la demande globale. Dans
ce cas, on qualifie le résultat de multiplicateur de transfert.
Sachant que les bénéficiaires de transferts
n'affectent qu'une partie aux dépenses de consommation, l'effet
multiplicateur sera moindre que dans celui de la variation du même
montant de l'accroissement des investissements privés (I) ou de la
dépense publique (G).
1.3.1.6. Le théorème du budget
équilibré
Ce théorème fut énoncé et
démontré par HAAVELMO, prix Nobel d'Economie en 1989. En effet,
la différence constatée entre l'effet multiplicateur de
dépenses publiques et l'effet des dégrèvements fiscaux
fournit un cas plus qu'intéressant en matière de politique
économique.
Supposons que le montant des dépenses publiques soit
égal à celui des ressources fiscales (G = T). Quel serait l'effet
de ces mesures de politique économique sur le niveau de revenu ?
L'augmentation de revenu attendue n'est-elle pas annulée puisque l'Etat
donne d'une main ce qu'il reprend de l'autre ?
L'on serait tenté de dire qu'une augmentation des
dépenses publiques et un accroissement des impôts d'un même
montant auraient un effet neutre sur le revenu national. Il s'avère
plutôt que, loin d'être nulle, l'incidence sur le revenu national
est égale à la dépense publique additionnelle. Le budget
s'équilibre par conséquent à un niveau plus
élevé. Ce résultat est connu sous le nom de multiplicateur
du budget équilibré.
Le théorème du budget équilibré
s'énonce comme suit : « Une variation des
dépenses publiques intégralement financée par les
impôts entraîne une variation d'ampleur identique du revenu
national d'équilibre » JACQUEMIN et TULKENS, 1993.
1.3.1.7. Théorème de l'effet
d'éviction
Au lieu de financer l'accroissement des dépenses
publiques par l'impôt, les pouvoirs publics peuvent opter pour une
politique d'emprunt national (S = G). Celle-ci a un impact sur le marché
financier qui nécessite d'être connu.
Si l'emprunt est organisé de manière à
toujours sauvegarder l'équilibre classique, trois effets peuvent
être observés :
· une hausse du taux d'intérêt ;
· un accroissement du montant total du capital financier
emprunté ;
· une baisse de l'investissement privé
consécutif au renchérissement du crédit.
L'effet de la baisse de l'investissement privé
résultant de la demande du secteur public est appelé effet
d'éviction. L'effet multiplicateur de G est par conséquent
réduit d'un montant correspondant à l'effet multiplicateur de
l'investissement privé évincé par l'emprunt public.
Le théorème s'énonce comme suit :
« Une variation des dépenses publiques, lorsqu'elle est
intégralement financée par l'emprunt, n'a d'effet multiplicateur
sur le revenu national d'équilibre que pour le montant de ces
dépenses diminué du montant de l'investissement privé
évincé ».
1.3.1.8.. La remise en question des effets multiplicateurs
L'efficacité de la politique budgétaire
dépend fondamentalement de la relance de l'activité
économique par les différentes manipulations budgétaires
que nous venions de passer en revue. Le multiplicateur ne joue
réellement que si la totalité voire la grosse partie des revenus
distribués est affectée à la consommation. Or, cela n'est
pas toujours le cas, l'épargne étant considérée
comme une fuite éventuelle.
Il suffit de se rappeler, par exemple, que dans
l'hypothèse d'une politique des transferts, toutes les sommes
perçues par divers bénéficiaires ne sont pas
nécessairement affectées à la consommation. S'agissant
notamment des pensionnés (civils et militaires), une fraction des
transferts reçus est épargnée au profit des enfants ou des
petits-enfants.
D'autre part, l'effet d'éviction décrit
ci-dessus témoigne, si besoin en était encore, de la limite de ce
mécanisme. En cas de plein-emploi, tout accroissement de dépenses
publiques ne pourrait qu'entraîner une réduction de l'offre du
secteur privé par transfert de facteurs de production vers le secteur
public ou une diminution de la demande de biens et services privés par
l'intermédiaire d'une hausse des prix. Il faut noter que l'effet
d'éviction n'est pas envisageable dans un contexte notamment de
chômage massif.
L'effet multiplicateur peut également être
amoindri par d'autres facteurs tels que : les impôts, les
dépenses en biens et services importés. On a remarqué en
effet qu'en Belgique, entre 1974 et 1981, ainsi qu'en France en 1981-82, les
politiques de soutien budgétaire de la demande auraient plus
creusé le déficit extérieur au lieu de stimuler
l'activité économique domestique.
Ces critiques ne doivent nullement être
interprétées comme remettant entièrement en cause les
politiques budgétaires d'inspiration keynésienne. Elles devraient
plutôt servir à attirer l'attention des pouvoirs publics sur le
caractère sélectif des politiques de relance au point de ne
privilégier que les dépenses publiques ayant un plus grand effet
multiplicateur sur l'activité économique et l'emploi.
1.3.2. Les retards de mise en
oeuvre de la politique budgétaire
L'efficacité d'une politique budgétaire ne
dépend pas seulement que de l'intensité du processus de
multiplication, mais aussi de la rapidité avec laquelle elle est mise en
oeuvre. Car, entre le moment où l'action est jugée
nécessaire voire décidée et celui où ses effets
sont exercés sur le niveau de la production, par exemple, il
s'écoule souvent un délai qui peut se décomposer en trois
phases distinctes :
Le retard interne est
« le délai qui s'écoule entre le moment où il
devient nécessaire d'agir et celui où la décision
d'intervenir est prise ». Imputable aux décideurs de la
politique économique, ce type de retard se subdivise en deux
éléments : le retard de perception et le retard
administratif.
Retard de perception, parce qu'il faut du temps pour
rassembler les données chiffrées ou non (indices de prix et de
production, évolution du chômage et du commerce extérieur)
et les analyser afin de préparer les éléments
nécessitant les décisions à prendre. Les gouvernements qui
font usage des modèles prévisionnels ont la possibilité de
réduire considérablement ce retard.
Retard administratif, à cause du temps
souvent nécessaire pour prendre la décision, aussitôt que
les responsables ont perçu la nécessité et
l'opportunité d'intervenir. Les décisions qui requièrent
l'autorisation du Parlement doivent passer par les débats parlementaires
(Sous-commissions, Commissions, Plénières). La situation peut
davantage se compliquer lorsque le gouvernement ne dispose pas d'une
majorité parlementaire. Il faudrait aussi signaler que les discussions
peuvent s'avérer très longues au sein du gouvernement surtout
s'il s'agit d'un gouvernement de coalition.
Le retard intermédiaire peut
se définir comme « le délai qui sépare la prise
des décisions du moment où celles-ci font sentir leurs effets sur
les variables propres à influencer le comportement des agents
économiques (variables intermédiaires) ».
La décision visant à réduire la pression
fiscale ne deviendra effective pour les ménages que lorsqu'ils auront
perçu leur rémunération à la fin du mois.
S'agissant des dépenses publiques d'investissement, par exemple, le tout
dépendra de la rapidité des passations de commandes par le
gouvernement.
Le retard externe ne relève
pas de la volonté des décideurs de la politique
économique. Il doit être interprété comme
étant « le temps qui s'écoule entre la fin du
délai précédent et le moment où les effets des
mesures prises se font sentir sur les variables-objectifs de la politique
économique : le niveau de la production et de l'emploi, le rythme
de la hausse des prix ».
En cas de réduction de pression fiscale, par exemple,
les ménages peuvent ne pas accroître directement leur niveau de
consommation, la préférence allant à l'épargne. Une
ponction fiscale peut ne pas se traduire par une baisse de consommation
instantanée, les ménages étant déterminés
à maintenir leur niveau de consommation.
Le même comportement pourrait être observé
dans le chef des entreprises de production dont la réaction face
à la variation de la demande dépendra de plusieurs facteurs dont
l'état des stocks de produits finis ou de matières
premières, l'échelle des prix, l'origine des approvisionnements,
etc.
CHAPITRE II :
EFFORT DE CROISSANCE
ECONOMIQUE EN RDC
On parle de développement lors que la croissance est
maintenue de manière continue dans le temps. Tout au long de la
décennie venant s'écrouler, il a été
constaté une augmentation continue du PIB Congolais, bien sûr la
population elle aussi a augmenté ce qui normalement pouvait conduire une
crise ou stagnation l'économie Congolaise. Dans ce chapitre nous nous
référons beaucoup plus sur les données du document
intitulé « perspective économique en
Afrique » de la BAD et de l'OCDE de l'année 2007.
L'année 2006 a incontestablement été une
année marquée par des élections libres pour la
première fois depuis quarante ans, avec des scrutins
présidentiels, législatif et locaux, et l'adoption de la
constitution de la troisième République.
2.1 LA
POLITIQUE BUDGETAIRE
Malgré le bon déroulement général
des élections, la RDC (République démocratique du Congo) a
eu du mal à maintenir la stabilité macro-économique et a
subi d'importants déséquilibres conjoncturels. Néanmoins
Le tableau des opérations financières de la RDC ci-après
nous montre une croissance positive des dépenses gouvernementales.
251659264Tableau N°2 : Tableau des
opérations financières de la RDC :
Source : BAD/OCDE 2007, perspectives
économiques en Afrique, p.235.
En 2005, le déficit budgétaire
représentait 2.7% du PIB contre 4.1% en 2004. Pour 2006, le
déficit est estimé à 1.2 pour cent du PIB. Il devrait
augmenter en 2007 et 2008, respectivement à 1.4 et 1.9% du PIB. En 2005
et 2006, la réduction du déficit a résulté d'une
importante augmentation des recettes, mais aussi et surtout des dons et appuis
budgétaires octroyés par la communauté internationale pour
soutenir les élections, le maintien de la paix et la
reconstruction22(*).
Les dons ont représenté plus de 30% des
recettes de l'État en 2005 (5.2% du PIB). En 2006, l'aide
extérieure a représenté 57% du budget de l'État,
à hauteur de 2.2 milliards de dollars (9.5% du PIB).
En 2007 et 2008, le financement extérieur devrait
conserver une place très importante dans les recettes de l'État
mais en légère diminution, estimée respectivement à
9% et 8.5%. Les recettes fiscales devraient se maintenir à des niveaux
élevés (8.9% du PIB en 2007 et 8.4% en 2008), grâce
à l'accélération de la croissance et la reprise des
activités productives. Les recettes pétrolières ont aussi
augmenté de manière significative, suite à
l'envolée des prix sur les marchés mondiaux. Le prix du
pétrole a été revu cinq fois à la hausse en 2005 et
trois fois en 2006, pour une augmentation totale de plus de 11% en 2006.
Parallèlement à ces évolutions, les
dépenses ont, largement dépassé les montants attendus, au
second semestre 2005 et à plusieurs reprises dans le courant de
l'année 2006, en avril, juillet et septembre notamment. En avril 2006,
le dépassement des dépenses publiques a été de plus
de 13 milliards de francs congolais (29 millions de dollars). Pour les mois de
juillet et septembre de la même année, il s'est respectivement
élevé à plus de 9 et 12 milliards de francs congolais (20
et 27 millions de dollars). Ces dérapages s'expliquent par plusieurs
causes23(*).
La première porte sur les problèmes
d'insécurité à l'est du pays, avec les primes à la
police nationale pour la sécurisation des élections et les
dépenses exceptionnelles liées au déroulement des
élections. La seconde a trait au recensement des fonctionnaires, qui a
permis de ne plus payer des salariés fantômes mais a en revanche
entraîné la régularisation des employés du service
public qui n'avaient pas reçu leurs salaires depuis plusieurs mois. En
troisième lieu, le processus de décentralisation a conduit
à l'augmentation des taux de rétrocession du budget vers les
services provinciaux et les entités décentralisées.
Quatrièmement, le service de la dette intérieure a
été relativement important en raison du niveau
élevé de la dette et de la hausse des frais de commission de la
Banque centrale. Le service de la dette intérieure, 3.4 pour cent du PIB
en 2005, est estimé à 3.2 pour cent du PIB en 2006. Il devrait
baisser en 2007 et 2008, avec la mise en place des initiatives
d'allégement de la dette. Finalement, la forte hausse des
dépenses de fonctionnement de l'État a découlé des
nombreuses missions et déplacements des fonctionnaires des
ministères. Conséquence du dépassement des dépenses
publiques, les taux d'exécution du budget s'avèrent très
disparates. Par exemple, en 2005, alors que les dépenses de
fonctionnement affichaient un taux d'exécution de 243.9%, les
dépenses en capital, essentielles pour la lutte contre la
pauvreté, avaient un taux d'exécution de seulement 12.1%. Pour
2007 et 2008, les dépenses de l'État sont prévues à
des niveaux élevés (respectivement à 22.5% et 22.8% du
PIB).
Les dépenses en capital devraient augmenter, passant
de 3.7 à 4.5% du PIB entre 2007 et 2008, étant donné que
les montants des dettes ont été dégagés par les
allégements de dette aux dépenses d'infrastructures et de lutte
contre la pauvreté.
2.2 LA
POLITIQUE MONETAIRE24(*)
La politique monétaire a subi le contrecoup de la
politique budgétaire. Pour financer ses dépenses
supplémentaires, en l'absence d'un système financier efficace,
l'État a fait fonctionner la planche à billets.
L'importante création de monnaie de la BCC (Banque
centrale du Congo) sans contrepartie réelle a entraîné une
accélération de l'inflation et la flambée du taux de
change, c'est-à-dire une dépréciation de la monnaie
nationale. Afin de contenir l'inflation, la BCC a cherché à
limiter, autant que possible, l'offre de monnaie. Aussi le taux de
refinancement des banques a-t-il augmenté plusieurs fois au cours de
l'année 2006, passant de 28.5 à 45% entre janvier et
décembre. Le taux des réserves obligatoires est passé de 2
à 3%, puis à 4%, de façon à doubler la
quantité de monnaie stérilisée. Au total, l'inflation a
été contenue avec un taux annualisé de 22% en 2006 (contre
21.4% en 2005), loin de l'objectif de 8% pour l'année dans le PCR
(programme relais de consolidation), révisé à 9.5% puis
à 15%. Le taux d'inflation devrait être ramené en dessous
de la barre des 10 pour cent en 2007 (7.4 pour cent) et les années
suivantes (7.1% en 2008). Par ailleurs, en 2006, la BCC a connu des
difficultés croissantes à honorer immédiatement en
espèces des chèques tirés sur son compte. Évoluant
dans un régime de change flottant, le franc congolais s'est
déprécié de plus de 18% en 2006, par rapport au dollar
américain, la devise de référence. Alors que le PCR avait
prévu une valeur de 526 francs congolais par dollar fin 2006, le taux de
change était de plus de 530 francs congolais par dollar en novembre
2006. La forte dollarisation de l'économie découle des
dévaluations successives de la monnaie nationale et des pressions
inflationnistes. Pas moins de 99.5% de la quasi-monnaie (les
dépôts à terme et les dépôts en devises) sont
constitués de devises étrangères.
Le PCMA (Programme de coopération monétaire en
Afrique) a pour objectif ultime la création d'une zone monétaire
unique et d'une monnaie commune en Afrique, à l'horizon 2021. Il
implique que les pays respectent des critères de convergence. A cet
égard, en 2006, la RDC n'a observé qu'un seul critère de
premier rang sur quatre (le déficit public en pourcentage du PIB hors
don) et deux critères de second rang sur sept (la non accumulation de
nouveaux arriérés, intérieurs et extérieurs, et le
maintien des taux d'intérêt réels positifs).
Par ailleurs, la situation des banques commerciales semble
s'améliorer, avec l'augmentation des dépôts et des
liquidités en 2006 ainsi que des crédits au secteur privé
(15.5% de croissance). Pour attirer davantage d'épargne, les banques ont
fortement assoupli leurs conditions et diversifié leurs produits. Par
exemple, le minimum de 10 000 dollars requis pour ouvrir un compte a
été supprimé, avec la concurrence entre les nouvelles
banques. La BIAC (Banque internationale pour l'Afrique au Congo) a notamment
lancé en 2005 le compte épargne « Ekonzo » sans frais
d'ouverture ni de tenue de compte, doté d'une rémunération
annuelle du solde moyen. La BCC a également enregistré une
augmentation des demandes d'ouverture de banques.
Quant à la micro-finance, elle est florissante et
permet à bon nombre de Congolais de financer leurs petites
activités.
Chapitre III :
EFFETS
DES POLITIQUES MACROECONOMIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC de 1972
à 2009.
La politique économique n'est pas un
ensemble de mesures isolées mais un système de décision
intégrant les différentes variables sur lesquelles il est
possible d'intervenir. Sa formulation passe par plusieurs étapes
successives : la fixation d'objectifs et de priorités en termes de
croissance, d'emploi, d'inflation et d'équilibre extérieur
(mesuré, notamment, par le solde de la balance des paiements).
L'analyse des interdépendances des objectifs de la
politique économiques, nécessitent l'élaboration des
modèles macroéconomiques qui mettent en évidence les
relations entre les variables et le choix des moyens d'action.25(*)
Tout au long de ce chapitre nous présentons
succinctement :
- La politique monétaire
- La politique budgétaire
- La croissance économique
- L'approche méthodologique qui représente
généralement la façon dont nous traitons les
données afin de dégager l'effet des politiques
macroéconomiques à croissance économique en RDC
- L'analyse des données et interprétation des
résultats : à ce niveau nous avons pu poursuivre notre
travail et faire l'analyse économétrique afin de pouvoir infirmer
ou affirmer nos hypothèses.
Les relais privilégiés de la
politique économique sont en premier lieu la politique monétaire,
la politique budgétaire et l'action sur la fiscalité.
3.1.
La Politique Monétaire.
La politique monétaire est l'ensemble des
décisions prisent par l'autorité monétaire (la Banque
Centrale et le Trésor Public) concernant la monnaie et le crédit
dans le but d'atteindre les objectifs économique généraux
à savoir : la croissance économique, le plein emploi,
l'équilibre de la balance de payement et la stabilité des
prix.
La politique monétaire fait recours à
différents instruments :
- Open Market policy,
- Réescompte,
- Réserves obligatoires,
- Encadrement du crédit,
- Contrôle direct de taux d'intérêt,
- Contrôle des changes
Par l'intermédiaire des instruments ci-haut, la
politique monétaire agit sur les objectifs opérationnels ou
opératoires (taux du marché et base monétaire), les
objectifs intermédiaires ou spécifiques (taux
d'intérêt à court terme ; taux d'intérêt
à long terme ; Agrégats monétaire : M1, M2 et
M3 ; Agrégat du crédit, taux de change), les objectifs
finals ou ultimes (stabilité des prix ; croissance
économique ; plein emploi ; équilibre
extérieur).
3.2 La
politique Budgétaire.
La politique budgétaire et la politique fiscale fixent
pour leur part les niveaux de recettes et dépenses et leur
répartition dans le circuit économique : elles
déterminent donc le choix du système d'imposition, la place
à accorder à l'impôt direct et à l'impôt
indirect et l'affectation des recettes entre les différents secteurs
économiques.
Une économie stable est favorable à la
croissance économique. Ainsi l'autorité publique ou les
gouvernants devraient définir et rechercher une politique
monétaire et une politique budgétaire correspondant à
l'objectif de la stabilité macroéconomique. La plupart des pays
apprécient leur croissance économique à travers
l'évolution positive de leur PIB. Celle-ci, est une conséquence
de la contribution ou de la somme des apports des politiques
macroéconomiques cités ci-haut.
3.3 La
croissance économique
Au cours du 20è siècle, la plupart des pays ont
connu une croissance économique importante. Cette croissance s'est
manifestée par une augmentation continuelle du revenu réel
agrégé, de la production, de la consommation de biens et
services, non seulement en niveau mais aussi par habitant. Chaque
génération a eu un niveau de vie plus élevé que
celui de la génération qui l'a
précédé26(*).
Plusieurs auteurs ont tenté d'expliquer ce
phénomène et aussi si la croissance allez s'arrêter un jour
notamment suite aux rendements décroissant de la terre. Cependant ces
auteurs se sont regrouper en deux groupe de penses à savoir le groupe
des pessimistes (pour qui le croissance économique allez
s'arrêter) et celui des optimistes (pour qui la croissance
économique était illimité). Pour ne citer que quelques
auteurs, citons :
1. Les optimistes :
a) Adam SMITH : pour lui la croissance prend sa source
dans la division du travail.
b) Davide RICARDO: pour lui, l'origine de la croissance est
le réinvestissement du surplus ou profit.
2. Les pessimistes :
a) Le club de Rome : pour eux ce sont les ressources
naturelles qui constituent l'origine de la croissance économique.
b) R. Malthus : pour lui aussi c'est le
réinvestissement du surplus qui est l'origine de la croissance.
3.4
Approche méthodologique
Nous avons récolté nos données
grâce à la documentation. Cela nous a permis d'avoir des
données concernant : l'évolution du taux de croissance du
PIB de la RDC, les taux de croissances de la masse monétaire, le taux
d'inflation, les taux de croissance des dépenses gouvernementales ainsi
les taux de croissance de la population en RDC.
Robert Solow, en 1956, s'était intéressé
à une économie qui s'adapte à un progrès technique
exogène en accumulant du captal. Résolvant ses hypothèses
notamment :
- Sa fonction de production agrégée (Y=F
(K,N))
- Le progrès technique : qui pour lui est
précisément définie comme un phénomène qui
cause la déformation des possibilités de production
c'est-à-dire permet d'obtenir un accroissement du produit sans le volume
des facteurs ait changé27(*).
Ce faisant il arriver à déterminer un niveau
d'accroissement du capital où toute variation du capital est nul ou n'a
aucun effet sur la croissance économique d'où la croissance
s'arrêterait une fois à ce niveau qu'il qualifie
d'équilibre stationnaire.
D'où il a été aisé d'introduire
dans notre équation le taux d'accroissement de la population. En effet,
l'accroissement de la population a pour effet fâcheuses d'annuler tout
effort de croissance économique apprécié à partir
du PIB.
Concernant le traitement des données nous avons
utilisé la technique économétrique, qui nous a permis de
faire le test de stationnarité, vérifier la la
Co-intégration et d'estimer notre modèle :
tPIB = a1 + a2 tMM + a3
Ti + a4 tG + a5 tpop +
e
En effet, comme vous l'auriez constaté le tPIB est
fonction de tMM (masse monétaire, du taux d'inflation (Ti), de tpop (le
taux de croissance de la population) et le taux de croissance des
dépenses gouvernementales (G).
Nous avons fait une analyse économétrique de
l'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance
économique en RDC de 1972 à 2009, il a été
question de savoir d'abord quelles sont les variables qui expliquent la
croissance économique représentée par les taux de
croissance du PIB de 1972 à 2009 dans notre travail.
Afin d'atteindre cet objectif, nous nous sommes servi du
logiciel E-views3.1, pour vérifier la stationnarité de nos
variables, les rendre stationnaire, vérifier la Co-intégration et
estimer notre modèle macroéconomique. Cela étant fait,
nous avons fait des interprétons des résultats que nous avons
obtenus.
Les agrégats macroéconomiques, les taux de
croissance de la masse monétaire (tMM), le Taux d'inflation (ti), et les
taux de croissance des dépenses gouvernementale (tG) représentent
respectivement la politique monétaire, et politique budgétaire.
Ces agrégats représentent des variables indépendantes, la
variable dépendante étant le PIB qui représente la
croissance économique.
3.5
Analyse économétrique des données et interprétation
des résultats.
Comme nous l'avons énoncé plus haut, à ce
niveau nous faisons l'analyse économétrique en nous servant du
logiciel d'économétrie Eviews3.1.
Le fondement de l'économétrie est de mettre de
la chaire empirique autour de l'ossature théorique.
L'économétrie est un outil à la
disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer
les théories qu'il construit. Le théoricien postule des
relations ; l'application des méthodes économétriques
fournit des estimations sur la valeur des coefficients ainsi que la
précision attendue.28(*)
Le taux de croissance du PIB, qui est la variable
expliquée, exprimée en fonction des agrégats
macroéconomiques à savoir la masse monétaire (tMM), le
taux de croissance des dépenses publiques (G), qui représentent
respectivement les politiques macroéconomiques appliquées en RDC
de 1972 à 2009. Le taux d'inflation (Ti) ainsi que les taux de
croissance de la population (tPOP). D'où nous écrivons notre
équation comme suit :
tPIBt = at1 + at2
tMM + at3Ti + at4 tG + at5 tPOP
+et
Le taux de croissance du PIB (tPIB) est fonction de la masse
monétaire représentée par les taux de croissance de la
masse monétaire tMM, du taux d'inflation (Ti.), les taux de
dépenses gouvernementales (tG) et :
tPIB = f (tMM, Ti, tG, tPOP)
3.5.1 Test de
stationnarité.
Pour procéder à l'estimation de notre
modèle nous allons, au préalable, nous rendre compte de
l'état de la stationnarité des variables à utiliser. Ceci
est nécessaire car les variables annuelles économiques et
financières sont rarement des réalisations de processus
stationnaires. La non stationnarité peut bien concerner
l'espérance que les moments de second ordre. Depuis Nelson et Plosser,
les cas de non stationnarité en moyenne sont analysés à
partir de deux types de processus : Processus TS (Trend Stationary) qui
représente les processus caractérisés par un non
stationnarité de nature déterministe et Processus DS (Difference
Statonary) est de nature stochastique.
Dans le premier cas, les données sont marquées
par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un trend ou
une tendance générale dans le modèle ; En
présence du second cas, si les ordres d'intégration des variables
sont différents, il faut les différentier en vue de les rendre
stationnaires. Or mettre en relation des variables dont les ordres
d'intégration sont différents, sans les rendre stationnaires, ne
peut que conduire à des fausses régressions ou régression
fallacieuse.
En effet, les processus TS et DS sont
caractérisés par des comportements très différents
et il convient de les distinguer. Suite à un choc, un processus TS
revient à un son niveau pré choc ; alors qu'un processus DS
n'y revient jamais. On comprend dès lors également que, d'un
point de vue économétrique, l'identification de la
caractérisation de stationnarité est tout aussi
fondamentale.29(*)
Une série chronologique est stationnaire si elle ne
présente ni tendance ni saisonnalité. Afin de vérifier
cette stationnarité, nous utilisons le test de DICKEY FULLER (DF) et
DICKEY-FULLER Augmenté (DFA). Ainsi, les variables sont
intégrées au même ordre lors qu'elles peuvent être
intégrées dans un même modèle.
Nous procédons arrondissement de nos données
dans Excel pour permettre à Eviews3.1 de pas transformer nos
données ont des virgule que Eviews3.1 ne peux pas lire
Les données ci-haut introduites dans Eviews3.1, sont
représentées dans le diagramme de Scatter suivant :
Graphique N°2 : Diagramme de
Scatter avant introduction des logarithmes :
Comme nous le constatons, notre équation comporte des
éléments aberrants. Ce qui veut dire tout simplement qu'il y a
des variables qui ne sont pas linéaire. Toutefois comme nous avons des
petits montant de variations les variables aberrantes ne s'écarte pas
trop des autres variables ou points. D'où, notre équation est
linéaire, nous allons donc poursuivre notre travail sans introduire les
logarithmes afin de rendre linéaire.
Nous constatons alors que notre équation est
représenté avec plus ou moins linéaire à partir de
l'éparpillassions des points vers une même tendance dans le
diagramme ci-haut. Ce qui nous permet de poursuivre notre travail en faisant la
première partie du test de stationnarité.
a) Corrélogramme (tPIB)
H0: ñi = 0 (non stationnarité) H1: ñi ?
0 avec i = 1, ..., 14 (stationnarité
Graphique N°3 : Test
d'autocorrélation
Sur ce graphique, nous pouvons observer une
décroissance progressive des autocorrélations ce qui
caractérise bien un processus non stationnaire. Par ailleurs,
nous pouvons nous appuyer sur la statistique de LJUNG - BOX et la
probabilité critique qui lui est associée. Ici, nous pouvons
observer que les autocorrélations sont toutes significativement
différentes de 0, car la probabilité critique est toujours
inférieure au seuil á = 5%. On peut même ajouter qu'elle
est toujours nulle, ce qui signifie que l'on a 0 % de chances de rejeter
à tort l'hypothèse nulle de nullité des coefficients
d'autocorrélation. Ce qui confirme encore une fois que la
série n'est pas stationnaire. Nous pouvons ajouter que le
corrélogramme laisse entrevoir un processus AR(1), car on observe une
décroissance de la FAC et un pic significatif pour le premier retard de
la FAP, cependant cet AR(1) n'est pas stationnaire, il conviendra donc de
stationnariser notre série par la suite.
b) Résultats du test de stationnarité :
Tableau n°5 : Tableau
synthétique du test de stationnarité : résultats de
test d'ADF sur nos variables.
Variables
|
Niveau
|
Première différence
|
Modèle avec constante et tendance
|
Modèle sans constante et sans tendances
|
Modèle avec constante et tendance
|
Modèle sans constante et sans tendances
|
ADF T
Statistique
|
Valeur critique de Mackinnon à 5%
|
ADF T
Statistique
|
Valeur critique de Mackinnon à 5%
|
ADF T
Statistique
|
Valeur critique de Mackinnon à 5%
|
ADF T
Statistique
|
Valeur critique de Mackinnon à 5%
|
tpib
tmm
tg
ti
tpop
|
-2.749022
-2.341837
-4.388615
-2.569315
-2.173249
|
-3.5386
-3.5386
-3.5386
-3.5386
-3.5386
|
-2.622379
-2.166943
-4.021318
-2.403440
-0.317632
|
-1.9504
-1.9504
-1.9504
-1.9504
-1.9504
|
-5.268797
-4.847696
-6.681739
-2.569315
-3.049868
|
-3.5426
-3.5426
-3.5426
-3.5386
-3.5426
|
-5.360659
-4.981442
-6.895697
-2.403440
-3.146427
|
-1.9507
-1.9507
-1.9507
-1.9504
-1.9507
|
Source : Nos calculs
à partir du logiciel EVIEWS3.1
3.5.2
Estimation du modèle
Notre préoccupation a été
jusque-là de savoir quelles serait l'effet des politiques
macroéconomiques à savoir la politique monétaire et la
politique budgétaire sur la croissance du PIB en RDC dans la
période allant de 1972 à 2009.
Cependant, en vue d'appréhender cet effet, nous nous
sommes proposé de représenter ces différentes politiques
par des agrégats économiques à savoir les taux de
croissance de la masse monétaire, le taux d'inflation, les taux de
croissance de la population et les taux de croissance des dépenses
publiques.
Le logiciel Eviews3.1 nous a permis de faire cette estimation.
La commande nous avons lancée dans Eviews3.1 afin d'estimer ce
modèle est :
LS tPIB C tMM tG TI tPOP
La commande ci-haut ne contient que des variables
stationnaires et la constante. Celles-ci ne présentent pas des
tendances. Ayant lancée dans Eviews3.1 notre commande nous obtenons les
résultats suivants comme l'indique le tableau ci-après :
H0 :â=0 ( les politiques
macroéconomiques n'expliquent pas la croissance économique)
H1 : â?0 (les politiques
macroéconomiques expliquent la croissance économique)
Tableau N°6 : Estimation de notre
modèle économétrique stationnaire
Variable Dépendante: TPIB
|
Méthode des Moindre Carré Ordinaire
|
Observations : 38
|
Variables
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-7.317726
|
5.321516
|
-1.375121
|
0.1781
|
TMM
|
-0.004671
|
0.000966
|
-4.833919
|
0.0000
|
TG
|
-3.929465
|
1.089912
|
-3.605304
|
0.0010
|
TPOP
|
2.859377
|
1.814482
|
1.575864
|
0.1243
|
R-carré
|
0.444116
|
|
|
R-carré ajusté
|
0.395067
|
|
|
Ecart type de la régression
|
4.110782
|
|
|
Somme des carrés
|
574.5501
|
|
|
|
|
La statistique F de Fisher
|
9.054610
|
La statistique de Durbin-Watson
|
1.193679
|
Probabilité (F de Fisher)
|
0.000151
|
Source : Nos tests à partir des
données de l'annexe n°3.
Nous constatons que le taux de croissance de la masse
monétaire et les taux de croissance des dépenses gouvernementales
sont les seules variables significatives. On peut le voir à partir des
probabilités. Car on constate à 5%, que les deux variables qui
déterminent la croissance du PIB congolais avec des probabilités
respectives supérieures à 5% soit 0% et 0,1%. Pour bien
appréhender la significativité de nos variables nous
éliminons successivement de notre modèle les variables non
significative et nous aboutissons à une ré-estimation
suivante :
H0 :â=0 ( les politiques
macroéconomiques n'expliquent pas la croissance économique)
H1 : â?0 (les politiques
macroéconomiques expliquent la croissance économique)
Tableau N°7 :
Ré-estimation
Variable dépendante: TPIB
|
Méthode de Moindre Carré Ordinaire
|
Observations : 38
|
Variables
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
TMM
|
-0.003435
|
0.000751
|
-4.574780
|
0.0001
|
TG
|
-3.264796
|
1.053514
|
-3.098959
|
0.0038
|
R-carré
|
0.372327
|
|
|
R-carré ajusté
|
0.354892
|
|
|
Ecart type de la régression
|
4.245093
|
|
|
Somme des carrés des résidus
|
648.7494
|
|
|
|
|
Statistique F de Fisher
|
21.35472
|
|
|
|
|
La statistique de Durbin-Watson
|
0.917811
|
Probabilité (F de Fisher)
|
0.000048
|
Source : Nos tests à partir de
l'annexe N°3.
On remarque après élimination des variables non
significatives que seules le taux de croissance de la masse monétaire
et le taux de croissance des dépenses gouvernementales reste
significative avec les probabilité lié au t de student
correspondant à 0,3% et 0,01% pour le taux de croissance la masse
monétaire et celui des dépenses gouvernementales.
Cependant, nous constatons que le modèle augure une
probable autocorrélation des erreurs que nous pouvons observer à
l'aide du test de Breuch GODEFREY suivant :
Tableau N°8 : test de
Breush-Godfrey :
Corrélation d'une série d'Epreuve LM de
Breush-Godfrey
|
La statistique F de Fisher
|
7.341920
|
Probabilité
|
0.002237
|
Obs*R-carré
|
10.27286
|
Probabilité
|
0.005879
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
Variable Dépendante: RESID
|
Méthode: Least Squares
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
TMM
|
0.000279
|
0.000658
|
0.424700
|
0.6737
|
TG
|
0.093939
|
0.929835
|
0.101028
|
0.9201
|
RESIDUS (-1)
|
0.586059
|
0.175104
|
3.346918
|
0.0020
|
RESIDUS (-2)
|
-0.061135
|
0.182780
|
-0.334470
|
0.7401
|
R-carré
|
0.270338
|
|
|
R-carré ajusté
|
0.205957
|
|
|
Ecart type de la régression
|
3.650447
|
|
|
Somme des carrés des résudus
|
453.0760
|
|
|
|
|
La statistique F de Fisher
|
4.198983
|
La statistique de Durbin-Watson
|
1.953634
|
Probabilité ( F de Fisher)
|
0.012464
|
Source : Nos tests à partir des
données de l'annexe N°3.
Nous remarquons que le F-LM test à 5% est
inférieur soit 0,2% ce qui nous ramene à corriger
l'autocorrelation avant de continuer nos estimations. Pour corriger
l'autocorrélation nous faisons recours à la méthode
itérative de Cochrane ORCUTT. Il s'agit tout simplement d'ajouter, dans
le modèle a estimé la variable AR(1). Après estimations
nous aboutissons à un modèle final corrigé de
l'autocorrélation ci-après :
Tableau N°9 : Estimation du
modèle à correction d'erreurs :
Variable dépendante: TPIB
|
Méthode de Moindre Carré Ordinaire
|
Observations : 37 after adjusting endpoints
|
Convergence achevée après 5 itérations
|
Variables
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
TMM
|
-0.002648
|
0.000960
|
-2.758448
|
0.0093
|
TG
|
-2.597175
|
0.971377
|
-2.673704
|
0.0114
|
AR(1)
|
0.573082
|
0.146404
|
3.914387
|
0.0004
|
R-carré
|
0.564663
|
|
|
R-carré ajusté
|
0.539055
|
|
|
Ecart type de la régression
|
3.637834
|
|
|
Somme des carrés des résidus
|
449.9504
|
|
|
|
|
La statistique F de Fisher
|
22.05019
|
La statistique Durbin-Watson
|
1.783089
|
Probabilité de la statistique F
|
0.000001
|
Source : Nos tests à partir
desdonnées de l'annexe N°3.
3.5.3
Interprétation des résultats.
Nous constatons que les variables taux de croissance de la
masse monétaire et celui de la dépense gouvernementale sont
significatives. (à partir de la probabilité à 5%) ce qui
nous amène à dire que nos variables masse monétaire et les
dépenses publiques qui représente respectivement une partie de la
politique monétaire et de la politique budgétaire ont
été significatives.
La statistique F de Fisher Snedecor calculée (22,05019)
est supérieur à celui observé dans la table statistique de
la distribution de Fisher Snédecor (3.26 à 5% et 5.41 à
1%).
De ce fait, les variables : taux de croissance de la
masse monétaire et le taux de croissance des dépenses
gouvernementales globalement expliquent l'accroissement du PIB de la RDC dans
la période d'étude.
Nous constatons que les statistiques t de Student
calculées sont toutes supérieurs au t de Student à partir
de leur probalitité soit 1,14% pour le taux de croissance des
dépenses gouvernementales et pour le taux de croissance de la masse
monétaire soit 0,93%. D'où rejet de l'hypothèse nulle.
Ainsi pris particulièrement ou individuellement nos variables expliquent
la croissance du PIB dans la période considérée.
Le coefficient de détermination(R2)
s'élève à 53,9%, d'où nos variables significatives
influencent la croissance du PIB en RDC tout au long de la période
considérée et la différence est expliqué par les
autres facteurs ou perturbations soit 46,1% du coefficient
d'indétermination.
Notre équation se présente de la manière
suivante :
Commande d'estimation:
=====================
LS TPIB TG TMM AR(1)
Equation estimée:
=====================
TPIB = C(1)*TG + C(2)*TMM + [AR(1)=C(3)]
Substituted Coefficients:
=====================
TPIB = -2.597175446*TG - 0.00264837297*TMM + 0.5730818371
Le taux de croissance du PIB est influencé par le taux
de croissance de la masse monétaire et le taux de croissance des
dépenses gouvernementales. Toute variation de 1% du taux de croissance
du PIB congolais est due à une diminution de -259,7175446% du taux de
croissance des dépenses gouvernementales et à une diminution de
0,264837297% du taux de croissance de la masse monétaire au cours de la
période en étude.
CONCLUSION DU TRAVAIL
Nous voici au terme de notre travail pourtant
sur : « l'effet des politiques macroéconomiques sur
la croissance économique en RDC de 1972 à 2009 »
Mise à part l'introduction et la conclusion, notre
travail a été réparti en trois chapitres. Le premier
chapitre a concerné la considération théorique sur la
croissance économique afin de nous permettre d'actualiser ou avoir des
connaissances théoriques sur la croissance ainsi que sur les effets des
politiques macroéconomiques dont il a été question dans ce
présent travail. Le deuxième chapitre a porté sur l'effort
de développement en RDC, il a été question dans ce
chapitre de présenter les efforts qu'a fait l'Etat congolais à
partir de quelques indicateurs de développement et de croissance afin de
réaliser une croissance maintenu afin de déboucher au
développement du pays. Le troisième chapitre a concerné
les effets des politiques macroéconomiques sur la croissance
économique en RDC.
Au départ, nous nous étions proposé de
répondre au questionnement suivant : «Quelle a
été l'effet de la politique monétaire et de la politique
budgétaire, représentées successivement par les taux de
croissance de la masse monétaire et les taux de croissance des
dépenses publiques sur la croissance économique en RDC de 1972
à 2009? »
En vue de répondre à cette question nous avons
émis l'hypothèse suivante :
Malgré les aléas survenus en RDC, la masse
monétaire (tMM), et les dépenses gouvernementales
représentant des politiques macroéconomiques appliquées en
RDC dans la période allant de 1972 à 2009, auraient pour effet,
la croissance du PIB en RDC au cours de la période allant de 1972
à 2009.
Après analyse économétrique des
données, nous avons constaté que notre hypothèse a
été vérifiée totalement. Cependant, d'autres
variables interne ou externe à l'économie non incorporée
dans mon modèle sont susceptibles d'expliquer la croissance
économique RDC (soit 44% de coefficient d'indétermination).
La probabilité de la statique F de fisher est
significative à 5% (ce qui veux dire que notre est globalement
acceptée), en plus F calculé est supérieur à F lu
dans la table d'où on rejette l'hypothèse nulle de non
acceptation de notre modèle globalement.
Nous ne pouvons guère prétendre avoir
épuisé toute la matière dans ce domaine sur ce nous
demandons aux futurs chercheurs de nous compléter étant
donné que la croissance économique regorge plusieurs facettes.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
BCC, une rétrospective
historique, éd. New Goff, Kinshasa, 2007
BERNARD C., la vie
économique, éd. Armand Colin, Paris, 1965
BRASSEUL J., introduction à
l'économie de développement, éd. Armand Colin, Paris,
1993.
CAVES R et R. Jones, Economie
internationale les finances, éd. Armand Colin, Paris, 1981.
GRAWITZ M., Méthodes des sciences
sociales, 9ième éd. Dalloz, Paris, 1993.
GREGORY N. M. et TAYLOR M.P., Principes
de l'économie, éd. Nouveaux Horizons, Paris, 2010.
LELARD M., le système
monétaire international, éd. La Découverte, Paris,
2003.
Rostow W.W., les étapes de la
croissance économique, éd. Cujas, Paris, 2002.
Rapports :
Base des données Banque Mondiale
BCC, Rapports annuels
Annuaires :
Afrique des Grands Lacs, Annuaire 2005-2006,
éd. l'Harmattan.
Afrique des Grands Lacs, Annuaire 2000-2001,
éd. l'Harmattan.
BAD/ OCDE, perspective économique en Afrique,
2007
Thèse :
MPEREBOY MPERE S., « La
politique de crédit appliquée par la Banque Centrale du Congo
(BCC) et son impact sur l'économie nationale »,
Thèse inédit.
Microsoft® Encarta® 2009 [DVD].
Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]
Cours :
GERENDAWELE H., politique économique,
cours inédit ULPGL/Goma, 2012.
KISONIA J.P.,
économétrie, cours inédit, FSEG, ULPGL, 2011.
MPEREBOY MPERE S., Economie
monétaire générale, cours inédit, ULPGL/Goma,
2010.
SIBAYIRWANDEKE M.A., théorie de la
croissance économique, cours inédit, ULPGL/Goma, 2012.
TABLE DES MATIERES
DECICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
RESUME DU TRAVAIL
v
SUMMARY
vi
INTRODUCTION
1
0.1 Problématique
1
0.2 Hypothèses
2
0.3 Objectifs du travail
3
0.4 Délimitation du travail
3
0.5 Méthodologie
4
0.6 Subdivision du travail
4
CHAPITRE 1 :
5
CONSIDERATION THEORIQUE SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE.
5
1.1. LA CROISSANCE
ECONOMIQUE..............................................................5
1.2 LA POLITIQUE MONETAIRE
9
1.2.1 Généralités sur la
politique monétaire
9
1.2.2. Politique monétaire
néo-keynésienne
13
1.2.2.1 Objectifs finals
13
1.2.2.2. Objectifs intermédiaires
13
1.2.3. Politique monétaire
néo-libérale (ou le monétarisme)
17
1.1.3.1. Objectifs finals chez les
monétaristes
17
1.1.3.2. Objectifs intermédiaires
18
1.1.3.3. Modalités de la politique
monétaire néo-libérale
18
1.3 LA POLITIQUE BUDGETAIRE
23
1.2.1. Les facettes de la politique
budgétaire
24
1.2.2. Les retards de mise en oeuvre de la
politique budgétaire
32
CHAPITRE II :
34
EFFORT DE CROISSANCE EN RDC
34.
2.1 LA POLITIQUE BUDGETAIRE
34
2.2 LA POLITIQUE MONETAIRE
37
Chapitre III :
40
EFFETS DES POLITIQUES MACROECONOMIQUES
SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC de 1972 à 2009.
40
3.1. La Politique Monétaire.
41
3.2 La politique Budgétaire.
41
3.3 La croissance économique
42
3.4 Approche méthodologique
43
3.5 Analyse économétrique des
données et interprétation des résultats.
44
3.5.1 Test de stationnarité.
45
3.5.2 Estimation du modèle
49
3.5.3 Interprétation des
résultats.
53
CONCLUSION DU TRAVAIL
55
BIBLIOGRAPHIE
57
TABLE DES MATIERES
59.
ANNEXE 61
ANNEXES
1. Test de Breush-Godefrey en vue de vérifier s'il y a
toujours autocorrélation :
Tableau N°1 : test de
BREUSH-GODEFREY
Source : nos tests à partir des
données de l'annexe N°3.
Nous constatons qu'il y a plus d'autocorrélations
puisque la probabilité est déjà supérieur à
71,4% qui est supérieur 5% condition de nécessaire pour affirmer
qu'il y a plus d'autocorrélation selon Breush-GODEFREY
2. Test de Jacque-BERA
Source : nos tests à partir des
données de l'annexes N°3.
Nous Constatons que la probabilité est supérieur
à 50% soit 87,8924%. D'où les erreurs sont normalement
distribuées.
3. Tableau N°4 : tPIB, tMM, tG,
tPopet Ti.
Périodes
|
Tx de Croiss. PIB
|
Tx de croiss MM
|
Tx de croiss G
|
Tx Pop.
|
Taux d'inflation
|
1972
|
0,151135514
|
21,48699548
|
-0,058869265
|
2,773605433
|
9,4
|
1973
|
8,137275887
|
37,83269125
|
0,151455046
|
2,767206307
|
24,5
|
1974
|
3,13058588
|
32,92072948
|
0,269986331
|
2,802662495
|
43
|
1975
|
-4,981631005
|
10,02475297
|
0,053329906
|
2,86201701
|
45,4
|
1976
|
-5,309002081
|
38,05832276
|
-0,286882333
|
2,935832312
|
71,2
|
1977
|
0,760793602
|
59,23663116
|
0,222565549
|
2,990566575
|
63,1
|
1978
|
-5,345291528
|
54,27860087
|
0,156352594
|
2,99817987
|
67,1
|
1979
|
0,430088261
|
4,991888235
|
0,005429296
|
2,946943715
|
99
|
1980
|
2,194912924
|
62,73705388
|
-0,17721405
|
2,864052253
|
36,8
|
1981
|
2,350524075
|
51,99566796
|
0,040843752
|
2,782499687
|
40,9
|
1982
|
-0,457677609
|
74,87829394
|
0,027363844
|
2,734718758
|
35,3
|
1983
|
1,411703688
|
1113,004659
|
-0,55771679
|
2,72945695
|
100,8
|
1984
|
5,541074021
|
-81,70201045
|
-0,608659064
|
2,777223512
|
33,7
|
1985
|
0,467850951
|
31,73821403
|
0,068565155
|
2,864264365
|
26,5
|
1986
|
4,717209653
|
57,31267802
|
0,145099053
|
2,919246728
|
32,8
|
1987
|
2,675642452
|
94,30074708
|
0,148997139
|
2,970012401
|
99,5
|
1988
|
0,470381336
|
131,4965925
|
0,326258123
|
3,104170086
|
121,5
|
1989
|
-1,266050636
|
67,40596062
|
-0,2422114
|
3,336306606
|
95,5
|
1990
|
-6,568310694
|
195,386506
|
0,155782187
|
3,603196429
|
264,99
|
1991
|
-8,421051499
|
2388,567162
|
0,11008028
|
3,905528398
|
4228,5
|
1992
|
-10,50000856
|
3794,448955
|
0,322097224
|
4,108226773
|
2989,6
|
1993
|
-13,46905054
|
2853,124916
|
-0,079833446
|
4,068721248
|
4651,7
|
1994
|
-3,899996803
|
6968,922518
|
-5,504455882
|
3,746849709
|
9796,9
|
1995
|
0,69999883
|
357,6323059
|
0,084050039
|
3,268651135
|
370,3
|
1996
|
-1,023172642
|
204,766153
|
0,225146008
|
2,747793555
|
570,3
|
1997
|
-5,617046598
|
51,9
|
0,246832262
|
2,344084499
|
13,7
|
1998
|
-1,624154046
|
156,6
|
0,326258123
|
2,14265433
|
134,8
|
1999
|
-4,270140831
|
365,5
|
-0,78715786
|
2,205203689
|
483,7
|
2000
|
-6,900101756
|
501,7
|
0,127591828
|
2,440198276
|
511,2
|
2001
|
-2,09987762
|
51,22787729
|
-0,145093764
|
2,70993186
|
135,1
|
2002
|
3,468384558
|
37,99943202
|
0,082302004
|
2,902975538
|
15,8
|
2003
|
5,791419794
|
32,32505087
|
0,138015905
|
3,015375135
|
6,3
|
2004
|
6,639888271
|
72,90390358
|
0,331059714
|
3,016328442
|
7,07
|
2005
|
7,788041323
|
24,16586599
|
0,094844125
|
2,943673574
|
21,7
|
2006
|
5,581257077
|
59,18864416
|
0,120164388
|
2,863311595
|
18,2
|
2007
|
6,257754599
|
50,70257118
|
0,352093214
|
2,809715468
|
12
|
2008
|
6,155043753
|
55,7059764
|
0,192995745
|
2,763285589
|
27,6
|
2009
|
2,834384468
|
50,42083343
|
-0,502660754
|
2,730535686
|
53,4
|
Source : BCC, Rapport annuel, 2007,
taux de croissance MM de 1997 à 2009 et Base de données Banque
Mondiale, 2012, les restes des données.
4. Résultats du test de stationnarité du
tPIB :
5. Résultats du test de stationnarité du tMM
6. Résultats du test de stationnarité du
tG :
7. Résultats du test de stationnarité du
ti :
8. Résultats du test de stationnarité du
tPOP :
* 1 Banque Centrale du
Congo, Une rétrospective historique, éd. New
Goff, 2007, Kinshasa, p.11.
* 2 Afrique des Grands
Lacs, Annuaire 2005-2006, p.309.
* 3S. MPEREBOY
MPERE, Economie monétaire générale,
cours inédit, G3, sciences économiques et de gestion, ULPGL,
Goma, 2010.
* 4 M. Grawitz,
Méthodes des sciences sociales, 9e édition
Dalloz, Paris, 1993, p.345.
* 5 C. BERNARD,
la vie économique, éd. Armand Colin, Paris, 1965,
p.5.
* 6 A. M.
SIBAYIRWANDEKE, Théories de la croissance, cours
inédit, ULPGL/Goma, 2012.
* 7 J.
Brasseul, introduction à l'économie de
développement, éd. Armand Colin, 1993, p.5.
* 8 J.
Brassel, Op. Cit., p.84.
* 9
W.W. Rostow, les étapes de la croissance
économique, éd. Cujas, Paris, 2002, p.1.
* 10 Idem, p.13.
* 11 "Monétaire,
politique." Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation,
2008
* 12 R. Caves et R.
Jones, Economie internationale, éd. Armand Colin,
Paris, 1981, p.141.
* 13 S. MPEREBOY
MPERE, « La politique de crédit appliquée
par la Banque Centrale du Congo (BCC) et son impact sur l'économie
nationale », Thèse inédit.
* 14 Idem.
* 15 S.MPERERBOY
MPERE., Op Cit.,
* 16 N. M. Gregory et
M. P. Taylor, Principes de l'économie, éd.
Nouveaux Horizons, 2010, p.15.
* 17 G. BRAMOULLE et D.
AUGEY, Economie monétaire, éd. Dolloz, Paris,
1998.
* 18 S.MPEREBOY
MPERE, Op.Cit.,
* 19 M.
LELARD, le système monétaire international,
éd.la Découverte, Paris 2003, p.3
* 20 "Budgétaire,
politique." Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation,
2008.
* 21 H.
GUERENDAWELE, Politique économique, cours
inédit, ULPGL, 2012.
* 22
BAD/OCDE 2007, perspective économique en Afrique,
p.234.
* 23 BAD/OCDE
2007, Op. Cit, p.235.
* 24 BAD/OCDE
2007, Op. cit., p.235
* 25" Economique,
politique." Microsoft® Études 2008
[DVD]. Microsoft Corporation, 2007.
* 26 A. M.
SIBAYIRWANDEKE., Op. Cit..
* 27 A. M.
SIBAYIRWANDEKE., Op.Cit., cours inédit, ULPGL,
2012.
* 28 J.P. KISONIA
MUSUBAO, cours d'économétrie, cours
inédit, FSEG, ULPGL, 2011.
* 29 J.P. KISONIA
MUSUBAO, Op.Cit.
|