II- Les activités
Les principales activités menées sont : les
enseignements (causeries et pratiques), les entretiens individuels et des
activités de nettoyage des cellules et des cours.
2.1- Les enseignements
Les enseignements contribuaient à donner aux
détenus des informations sur l'hygiène (vestimentaire, corporelle
et environnementale). Ils étaient organisés principalement
à l'intention des malades affectés par la peau. Ces cours
étaient à la fois théoriques et pratiques avec 35 minutes
par séance et par cellule et 25 minutes pour la pratique.
L'ensemble des détenus a été reparti en
14 groupes de 18 détenus (sauf deux cellules où il y avait 17
détenus).
Les thèmes abordés étaient
l'hygiène corporelle, l'hygiène vestimentaire et l'hygiène
environnementale.
L'objectif visé par chacun de ses enseignements
était d'amener le détenu à comprendre l'utilité de
l'hygiène, comment se prendre pour améliorer leur état
actuel malgré la situation de privation de liberté et de
limitation des moyens et les conséquences d'une mauvaise
hygiène.
Pour les séances pratiques, il s'agissait de montrer
dans un premier temps la nécessité d'une bonne pratique
hygiénique et dans un second temps, faire des démonstrations de
chacun des thèmes étudiés.
Nous avions eu trois séances par cellule et par
thème, soit 42 enseignements au total sur la durée du projet,
environ 3 mois (23 mars 2015 au 30 juin 2015).
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2.2- Les causeries
Une causerie « est un échange structuré
entre un animateur (agent IEC, relais) et un groupe (population) autour d'un
thème spécifique dans le but d'aboutir à un comportement
souhaité. »47
Nous avons mené des causeries avec plusieurs groupes de
personnes allant du personnel administratif aux détenus, en passant par
le personnel médical, pénitentiaire et social. Les causeries nous
ont permis de mettre à niveau nos interlocuteurs par rapport au
problème. Elles ont été utilisées le plus souvent
durant les séances d'enseignement.
2.3- Le plaidoyer
Le directeur de l'administration pénitentiaire, le
directeur du camp pénal, les responsables du service médical et
social nous ont reçus. Au cours de ces rencontres, nous avons
exposé la situation de vulnérabilité des détenus
malades de la peau. Ces rencontres ont permis de baliser le champ d'action,
d'exposer nos motivations et demander le soutien, l'appui logistique et
physique des uns et des autres.
Dans l'ensemble, nous disons que chacune de ces
autorités a approuvé l'idée et donner son accord pour la
réalisation du projet. Toutefois, il fallait le faire en tenant compte
des dispositions en vigueur au sein de la prison.
Des responsables du CICR ont été
approchés afin de nous appuyer dans les activités. Ils ont
répondu à notre sollicitation en acceptant de faire la
distribution des dons le jour même du démarrage de nos
activités de nettoyage des cellules et des cours. À cet effet, un
important lot de matériel d'hygiène a été
distribué à chaque cellule. Il comprenait des brosses (avec
manche et sans manche), des serpillières, des seaux, des poubelles, des
balais.
Le service social a participé à chacune des
activités. Un membre fut désigné par bâtiment pour
suivre les activités. Il est allé loin en nous aidant avec une
grande
47 Handicap International et SWAA, Op. Cit,
p.19, 2009
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quantité de savon liquide et d'eau de javel que le
service lui-même avait fabriquée.
Ces produits et matériels ont pu être obtenus
grâce à la plaidoirie faite en direction de ces services.
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