Conclusion
Le but premier de ce mémoire fut de mettre en
évidence l'effet d'accumulateur, qui est un problème
récurrent en Algérie, et d'exposer les phénomènes
physiques le régissant. Tout en proposant plusieurs solutions pour
limiter les oscillations de la pression de fond et mieux contrôler cette
dernière en UBD.
Toutefois, les solutions proposées présentent
une certaine lacune ; ils ne traitent que d'un point de vue pratique sans
prendre en compte le côté économique du problème. Ce
dernier point n'ayant pas été abordé par manque de
donnés en la matière.
Ce travail montre également l'importance d'une
simulation dynamique dans la planification des opérations en
underbalance. En comparaison avec la simulation en régime permanent qui
n'illustre pas les fluctuations des différents paramètres et donc
la réalité de la chose.
Afin d'entreprendre convenablement de remédier au
problème de l'effet d'accumulateur, il peut être
nécessaire, soit de jouer sur les paramètres influençants
l'écoulement de gaz à travers les orifices, ou bien alors adopter
une des solutions proposées au chapitre 8. On propose ce qui suit :
? Utilisation d'une phase liquide plus visqueuse. Les
opérations en underbalance n'empêchent pas l'ajout d'un produit
viscosifiant au brut pour atteindre une viscosité d'environ 30 à
50 cp. (la viscosité initale du brut étant de 2 cp)
? Mettre les points d'injection plus haut dans le Tie back, en
plus de l'incorporation d'un packer sous le niveau des point d'injection, ce
qui va limiter le volume du concentrique, et donc permettre un meilleur
contrôle de la BHP.
? L'incorporation d'une duse semi-automatique permettrait un
contrôle plus précis de la pression appliquée en surface et
donc la possibilité de manipuler depuis la surface le débit qui
sort des points d'injections au fond.
? L'installation d'un clapet anti-retour à la sortie
des points d'injection, ce qui limite le temps de rechargement du concentrique
et donc le temps entre deux bulles relâchées. Cependant, cette
option présente le risque de bouchage des clapets par les particules
solides de la boue. En plus du fait qu'une usure au niveau des clapets rend
cette option nettement moins interessante d'un côté pratique
quoique théoriquement elle semble la plus adaptée et la moins
contraignante.
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? L'injection par parasite est un moyen efficace et radical de
mettre fin au problème, mais il faudrait s'interrogPer sur la
disponibilité de la technologie, en plus des contraintes liées
à son utilisation :
· Risque d'endommagement du parasite pendant sa descente
avec le tubage.
· Besoin d'une tête de tubage (casing hanger)
spéciale qui prend en compte la forme du parasite.
? Envisager l'injection duale comme solution au
problème, car la procédure ne demande pas des équipements
supplémentaires à ceux déjà présents sur
chantier. Elle requiert surtout une bonne coordination de l'équipe en
place et peut vraiment se présenter comme une solution rapide au
problème rencontré.
? Pour ce qui est de la dernière proposition, qui est
l'injection par l'intérieur des tiges, la fenêtre
opérationnelle est un outil très intéressant pour la
conception des paramètres d'injection. Cependant, la fenêtre
modélisée dans ce mémoire n'est pas complete, il reste
à ajouter les limites de performance du moteur de fond. En y ajoutant
également les considérations liées aux vibrations au
niveau de l'outil induites par l'intermittence de l'écoulement.
? Installation d'une DDV dans le puits, permet de minimiser
l'endommagement de la formation par rapport au Mud Cap. En plus cela
représente un gain de temps dans les manoeuvres, car on élimine
le temps de déplacer le brut par une boue lourde.
? Dans le cas d'un long drain horizontal, les performances de
nettoyage du trou sont réduites, il est alors nécessaire de
pomper un bouchon dit HighVis, très visqueux, qui va nettoyer le trou et
éviter les problèmes lors de la remonté de la
garniture.
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