Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition
aigue sévère sans complications médicales dans
les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
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TABLE DE MATIERES Page
Abréviation.
Introduction 5
Chapitre I: GENERALITES 11
II-1. Définitions 12
II-2. Epidémiologie 14
II-3. Physiopathologie 19
II-4. Rappel sur les formes cliniques 23
II-5. Aspect anthropométrique 24
II-6. Etiologies 26
II-7. Principe de la prise en charge 28
II-8. Description du Plumpy'nut(c) 39
Chapitre II: CADRE, MATERIELS ET METHODE 41
II-A. CADRE 42
II-B. MATERIELS 45
II-C. METHODE 45
II-C.1. Type et durée de l'étude
45
II-C.2. Population d'étude 46
II-C.3. Evaluation de l'état nutritionnel
46
II-C.4. Prise en charge 47
II-C.5. Définitions opérationnelles
50
II-C.6. Variables d'étude 52
II-C.7. Collecte des données 53
II-C.8. Difficultés rencontrées
53
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II-C.9. Limites de l'étude 54
II-C.10. Considération éthique
54
II-C.11. Analyse des données 54
Chapitre III : RESULTATS 55
Chapitre IV: DISCUSSION ET COMMENTAIRE 64
CONCLUSION 74
RECOMMANDATIONS 77
ICONGRAPHIE 80
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 85
ANNEXES 92
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ABREVIATIONS
AC: ARV: ATPE: CNA: CNS: CNT: CPC: CPN: CPN: CREN: CTRS:
COGES: Coll.:
CS: CSU:
CU: ECHO: ET: EDSG III: HKI : IEC: IMC: Kcal:
Kg:
NCHS: OMS:
Agent Communautaire
Anti Rétroviraux
Aliment Thérapeutique Près à
l'Emploi
Centre de Nutrition Ambulatoire
Centre de Nutrition Supplémentaire
Centre de Nutrition Thérapeutique
Consultation Primaire Curative
Consultation Pré-Natale
Comité Permanent de Nutrition
Centre de Réhabilitation et d'Education
Nutritionnel
Comité Technique Régional de la
Santé
Comite de Gestion de la Santé
Collaborateur
Centre de Santé
Centre de Santé Urbain
Commune Urbaine
European Commission's Humanitarian Aid Office
Ecart Type
3ème Enquête Démographique et de
Santé de la Guinée 2005
Helen Keller International
Information, Education, Communication
Indice de Masse Corporel
Kilocalorie
Kilogramme
National Center for Heath Statistic
Organisation Mondiale de la Santé
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MAG: MAM: MAS: MUAC: ONG: PB: PEC: PEV: P/A: P/T: PTA :
RUTF:
Malnutrition Aigue Globale Malnutrition Aigue
Modérée Malnutrition Aigue Sévère
Mid Upper Arm Circumference Organisme Non Gouvernemental
Périmètre Brachial Prise En Charge Programme Elargi de
Vaccination Rapport Poids Age Rapport Poids Taille Programme
Thérapeutique Ambulatoire Ready to Use Therapeutic Food
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INTRODUCTION
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La malnutrition est un état pathologique
résultant de la carence ou de l'excès, relatif ou absolu, d'un ou
plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement
ou ne soit décelable que par les analyses biochimiques,
anthropométriques ou physiologiques [29].
A l'échelle mondiale, on estime que près
de 20 million enfants souffrent de MAS, la plupart d'entre eux vivent en Asie
(9%) et en Afrique Subsaharienne (32%) [14].
En Guinée, selon les EDS II et III, la
malnutrition chronique a fortement augmenté de 26% en 1999 à
34,8% en 2005 tandis que la malnutrition aigue a sensiblement augmenté
de 9% à 9,4% avec des taux au-delà de 10% considéré
comme le seuil d'alerte dans les régions administratives de Faranah
(13%), de Nzérékoré (11%), de Labé (12%) et de
Kankan (10%) [28].
Selon l'EDS III, la MAS des enfants de moins de 5 ans
a augmente de 18,8% dans la région de N'Zérékoré.
[33]
En octobre 2007, l'ONG ACF a conduit une enquête
nutritionnelle dans la préfecture de Beyla qui a trouvé une
prévalence de Malnutrition aigue globale (MAG) de 16,5% et une
prévalence de MAS de 2,7% ce qui dépasse le seuil d'urgence
[29].
La malnutrition aiguë sévère reste
et demeure l'une des causes les plus importantes de mortalité des
couches les plus vulnérables (enfants de moins de 5ans et femmes
enceintes) et contribue pour 54% à la mortalité
infanto-juvénile [2]. Elle tue chaque année un million d'enfants
selon les estimations, soit un enfant toutes les trente secondes. Ces
enfants
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risquent jusqu'à 20 fois plus de mourir que des
enfants bien nourris [14].
La lourde contribution de la malnutrition aigue
sévère à la mortalité des enfants reste le plus
souvent absente des préoccupations sanitaires de la communauté
internationale. Et même dans les régions où cette
malnutrition est très répandue, rares sont des pays ayant des
stratégies spécifiques visant à la combattre
systématiquement [14].
Une déclaration commune de l'OMS, du PAM, du
CPN et de l'UNICEF, montre que les trois quarts environ des enfants atteints de
malnutrition aiguë sévère, qui ont un bon appétit et
ne souffrant pas de complications médicales, peuvent être
traités chez eux avec des ATPE [14].
La prise en charge des cas de MAS est cruciale pour
réduire la mortalité infanto-juvénile car elle engage le
pronostic vital immédiat de l'enfant et pèse
péjorativement sur leur développement ultérieur physique
et intellectuel [6].
Longtemps la réponse à la malnutrition
consistait à l'hospitalisation des enfants ; les facteurs limitant cette
hospitalisation ne sont pas nouveaux :
- Nombre limité d'enfants pris en charge
;
- Coût élevé de l'hospitalisation et
des produits diététiques ;
- Arrivée tardive des enfants malnutris
;
- Obligation pour les mères de rester avec
l'enfant durant plusieurs semaines ;
- Nécessité de recourir à un
personnel bien formé et en nombre suffisant ;
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- Nécessité d'un plateau technique
suffisant ;
- Risque d'infection nosocomiale sont autant de
reproches faits à cette approche [19 ; 21; 14]
L'approche communautaire permet d'amener les services
au près des populations, de sorte que les familles puissent
repérer les enfants souffrant de MAS avant l'apparition de complications
potentiellement mortelles. Les enfants sont traités par des agents de
santé avec des médicaments oraux de base et reçoivent
assez d'ATPE pour une durée d'une semaine. Cette prise en charge
à base communautaire a déjà fait preuves
d'efficacité dans certains pays d'Afrique notamment au Niger, en Somalie
et en Zambie. [22; 25; 34].
Lorsque cette prise en charge communautaire vient
s'ajouter aux traitements actuels dispensés dans les hôpitaux, il
est désormais possible de lutter beaucoup plus efficacement contre cette
importante cause de mortalité infantile.
En Guinée, les événements de
Janvier et Février 2007 ont conduit á l'aggravation du nombre de
cas de MAS, ce qui a amené le MSHP et l'UNICEF à faire des
propositions de subventions à l'Union Européenne á travers
le financement de l'ECHO pour renforcer le système de PEC de la MAS sans
complications médicales dans certaines préfectures de la
Guinée qui sont les zones de convergence de l'UNICEF.
Pour réaliser cette activité, l'invite
à été faite á l'université á travers
la faculté de médecine pour développer un partenariat dans
ce sens. Dans le cadre de ce partenariat les étudiants en fin de cycle
ont été affectés dans les préfectures pour la mise
en oeuvre de cette activité.
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La mortalité infantile élevée
liée á la MAS malgré la prise en charge en
hospitalisation, l'impact négatif de ces événements
sus-cités sur l'état nutritionnel des enfants, et l'inexistence
de cette PEC en ambulatoire en Guinée, nous ont amenés, dans le
cadre de notre mémoire, à faire cette étude sur
:
« La Prise en charge en ambulatoire de la
malnutrition aigue sévère sans complications médicales
chez enfants âgés de 6 à 59 mois dans les
préfectures de N'Zérékoré, de Lola, de Beyla, de
Macenta et de Guéckédou »*
Pour réaliser cette étude, nous nous sommes
fixés comme objectifs :
> Général : Evaluer
l'efficacité de la prise en charge en ambulatoire de la malnutrition
aigue sévère sans complications médicales chez les enfants
âgés de 6 à 59 mois avec le Plumpy'nut(c).
> Spécifiques :
1. Dépister les enfants malnutris
sévères au sein de leur communauté
2. Assurer la PEC en ambulatoire de la MAS
3. Améliorer le taux de
guérison
4. Assurer le suivi des enfants malnutris à
domicile
5. Promouvoir l'éducation sanitaire et
nutritionnelle
Pour atteindre ces objectifs, le plan suivant a
été adopté : Chapitre I : GENERALITES
Chapitre II : CADRE, MATERIELS ET METHODE
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Chapitre III : RESULTATS
Chapitre IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
IMAGES ICONOGRAPHIQUES
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CHAPITRE I:
GENERALITES
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II-1. DEFINITIONS :
Le terme malnutrition
protéino-énergétique <<MPE>> est
remplacé par celui de malnutrition aigue <<MA>>
parce qu'on voit de plus en plus que ce phénomène n'est pas
uniquement lié à une insuffisance des protéines et de
l'énergie mais plutôt à la déficience des nutriments
[21].
Selon Pr. Golden, la malnutrition est due à une
carence en nutriments essentiellement classés en deux groupes suivant
leur réponse à une déficience :
· Nutriments de type I : ce sont des nutriments
dits << fonctionnels>> nécessaires pour le bon
fonctionnement hormonal, immunologique, biochimique et aux autres fonctions
corporelles. La plus part des micronutriments sont de cette catégorie.
Leur déficience est à l'origine de maladies et de fait augmente
la mortalité (par exemple : les déficiences en fer, iode et
vitamine A). La déficience de plusieurs nutriments,
particulièrement les antioxydants, est la cause probable de la
malnutrition de type oedémateuse (kwashiorkor).
· Nutriments de type II : ils sont
nécessaires à la croissance de nouveaux tissus. Leur
déficience entraîne un retard de croissance, une non
réparation des tissus endommagés, et des difficultés soit
de renouveler rapidement la reproduction cellulaire (au niveau de l'intestin et
immunitaire), soit de regagner le poids perdu au moment de la maladie et
d'avoir une convalescence normale. La déficience de ces nutriments
conduit ainsi à un retard de taille et amaigrissement.
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NB : Les individus peuvent être très
déficients en nutriments de type I et n'avoir aucune anomalie
anthropométrique (ex : croissance en taille normale et un poids normal
pour leur taille) [21].
Nutriments de type I
- Fer
- Iode
- Cuivre
- Calcium
- Sélénium
- Thiamine
- Riboflavine
- Pyridoxine
- Niacine
- Acide folique
- Cobalamine
- Vitamine A, D, E, K
Nutriments de type II
- Azote
- Acides amines essentiels
- Potassium
- Magnésium
- Phosphore
- Sulfure
- Zinc
- Sodium
- Chlore
Type I: Les nutriments fonctionnels
· Sont stockés dans l'organisme
· Leur concentration est réduite en cas de
carence
· Présentent des signes spécifiques de
carence
· N'entraînent pas de défaut de croissance
· Leur concentration est variable dans le lait
maternel
Type II: Les nutriments de croissance
· Ne sont pas stockés dans l'organisme
· Leur concentration reste stable dans les tissues
· Il n'y a pas de signes spécifiques de
carence
· Le défaut de croissance est le trait dominant
· Leur concentration reste stable dans le lait
maternel
LES CARACTERISTIQUES DE CES
NUTRIMENTS
L'OMS donne plusieurs définitions à la
malnutrition parmi les quelles nous retenons :
a. La malnutrition sévère de l'enfant se
définit par un faible poids rapporté à la taille
traduisant un profond changement de la
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composition corporelle avec une perte importante de la
masse musculaire. Elle est de fois associée à des oedèmes
[10].
b. La malnutrition est un état pathologique
résultant de la carence ou de l'excès, relatif ou absolu, d'un ou
plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement
ou ne soit décelable que par les analyses biochimiques,
anthropométriques ou physiologiques [29].
c. La malnutrition aigue sévère se
définit par un très faible rapport poids/ taille (score z
inférieur à -3 écarts réduits par rapport à
la valeur de la médiane de référence de l'OMS), par une
émaciation visible et sévère ou par la présence
d'un oedème nutritionnel. Chez les enfants âgés de 6
à 59 mois, une circonférence du bras inférieure à
110 mm est également une indication [9].
II-2. EPIDEMIOLOGIE :
II-2.1. Fréquence : La malnutrition reste et
demeure un problème de santé publique. En Guinée, un
enfant sur dix souffre de malnutrition aigue et un sur trois souffre de
malnutrition chronique [28].
Au Niger, selon EDS II 2005 :
· 16% des enfants âgés de 0
à 5 ans souffrent de malnutrition chronique (retard de croissance) dont
5% sont sévères ;
· 8% de malnutrition aigue (émaciation)
dont 1% sont sévères [44].
Au Mali en 2001 selon EDS III, le taux global de
malnutrition pour les enfants de 0 à 59 mois était de 38,2%. Dans
les régions du Nord (Tombouctou, Gao, Kidal), 40% des enfants de moins
de 5 ans
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accusaient un retard de croissance, 16% souffraient
d'émaciation et 38% d'insuffisance pondérale [1].
Au Burkina Faso, en 2003, 37,7% des enfants de moins
de 5 ans souffraient d'insuffisance pondérale, dont 13,7% d'insuffisance
pondérale sévère ; 18,6% des moins de 5 ans étaient
en malnutrition aigue dont 5,1% en MAS [13].
Au Madagascar, Razanamparany rapporte des taux de 50
à 60% de malnutris modérés et 4 à 5 % de grave chez
les consultants des centres de protection maternelle et infantile ; en milieu
hospitalier, 68 à 74% des enfants de 0 à 4 ans sont atteints de
MAM et 22% de MAS [6].
Au Sénégal plus
précisément à Kaolack de 1988 à 1992 les
malnutritions protéino- énergétiques représentent
20,19% des hospitalisations avec une prédominance du marasme (59,68%
contre 12,83% de Kwashiorkor) et du sexe masculin (57%). La tranche d'âge
la plus touchée est la 2ème Année de vie
(62,33%) et le taux de réhabilitation est de 79,5% après une
durée moyenne d'hospitalisation de 15 jours #177;3 [5].
En Guinée, à l'INSE, structure de
référence, les enfants malnutris sont pris en charge à
nutritionnelle a base de laits thérapeutiques F75 et F100 avec d'autres
aliments de compléments et une prise en charge médicale selon le
protocole national de PEC.
D'autre part, la lutte contre la malnutrition se fait par
l'éducation nutritionnelle des mères ou personnes accompagnants
à la préparation des recettes alimentaires par l'équipe de
CNS.
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En 2008, selon DIANE N. et coll., le nombre total
d'hospitalisation de Janvier 2003 à Décembre 2005 était de
2958 dont 750 malnutris sévères soit 25,35% et occupait le
premier rang, le sexe dominant était le sexe masculin (54,8%) contre
45,2% du sexe féminin [11].
II-2.2. Age : La tranche d'âge la plus
touchée est la deuxième année de vie (12-23 mois) [11 ; 23
; 36]
II-2.3. Sexe : Les enfants de sexe masculin sont les
plus touchés par la malnutrition [2; 5; 13 ; 22].
II-2.4. Facteurs favorisants [26; 27]: Ce sont des
perturbations nutritionnelles, socio-éducatives et culturelles. On
distingue plusieurs types de facteurs de risque de la malnutrition
:
v Facteurs liés à la santé de la
mère et de l'enfant :
- Grossesses rapprochées : les grossesses
rapprochées aggravent l'état nutritionnel de la mère,
elles entraînent l'arrêt précoce et total de l'allaitement
maternel et exposent l'enfant à la malnutrition.
- Grossesses nombreuses et
répétées : le risque est presque deux fois plus
élevé chez les enfants nés dans les familles comportant
quatre enfants ou d'avantage que celles qui comptent un à
trois.
- Prématurité : accroît les
besoins caloriques alors que l'enfant est plus difficile à nourrir. Elle
joue un rôle favorisant incontestable.
- Le faible poids s'explique essentiellement par un
retard de croissance intra-utérine dû à une sous
alimentation in utero dont les causes essentielles sont la petite taille
maternelle, les carences nutritionnelles pendant la grossesse et, peut
être l'anémie.
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- Infections : toute infection chez l'enfant
entraîne une perte d'appétit qui restreint les apports
nutritionnels et un cercle vicieux s'installe :
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a malnutrition amoindrit la capacité du corps
à résister aux infections.
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es infections provoquent la perte d'appétit,
une malabsorption des nutriments ainsi que des troubles du métabolisme
et comportement. Ces derniers à leur tour accroissent les besoins du
corps en nutriments, ce qui influence les modes d'alimentation des enfants et
les manières dont ils sont soignés.
Infection Malnutrition
- Faible couverture sanitaire et vaccinale : l'absence
de surveillance sanitaire et nutritionnelle empêche le dépistage
des malnutris débutants et traitement des pathologies parfois banales
qui vont précipiter ou aggraver ces malnutritions. A cela s'ajoute le
non respect de la vaccination contre certaines
épidémies.
v Facteurs socioculturels :
- mauvaise pratique de l'allaitement maternel : les
ruptures avec la tradition augmente la fréquence de ces passages
à l'allaitement artificiel. Cependant l'allaitement maternel a des
avantages tant chez l'enfant que chez la mère : le lait maternel est de
très loin le meilleur aliment du nourrisson, il contient des
éléments nutritifs dans les proportions appropriées et des
anticorps tels les IgG qui luttent contre les agressions microbiennes, il est
de très loin le meilleur marché, la lactation est relativement
contraceptive. L'observation stricte de toutes les mesures d'asepsie que
suppose
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l'allaitement artificiel est mal adaptée aux
moyens des familles. Un surdosage en lait entraîne une diarrhée et
peut entraîner une malnutrition, un sous dosage entraîne à
tous les coups une malnutrition.
- publicité abusive sur certains produits
diététiques : qui incite les mères à abandonner
l'allaitement maternel au profit de ces produits.
- L'analphabétisme ou la méconnaissance
des besoins de l'enfant : les mères n'ont aucune information sur les
valeurs nutritives des aliments pour leurs enfants, ce qui explique en partie
la non diversification alimentaire.
v Facteurs liés à
l'insécurité alimentaire : la cause essentielle de la
malnutrition chez l'enfant est la divergence entre les besoins et les apports
nutritionnels réels : disponibilité et accessibilité
limitée.
v Facteurs psychoaffectifs : Au niveau que l'on peut
qualifier d'intermédiaire, les soins maternels pour l'enfant, à
la fois physique et socio-affectif, ont aussi un impact nutritionnel important.
Pour nourrir, il faut du lait et une mère, du lait et des mots, du lait
et des représentations, du lait et des pensées qui nous relient
aux autres. Les enfants se nourrissent de lait, d'affects, de lien et
d'imaginaire.
II-3. PHYSIOPATHOLOGIE :
II-3.1. Kwashiorkor : [21 ; 22 ; 23]
Il était supposé cette carence en
protéine entraînait une baisse du taux d'albumine sérique
avec baisse de la pression oncotique et passage de
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fluides vers le secteur extravasculaire. Cette
hypothèse est actuellement abandonnée.
En effet, la vitesse de disparition des oedèmes
ne semble avoir aucune relation ni avec les apports en protéines ni avec
l'augmentation du taux d'albumine au cours du traitement. Par ailleurs, il est
clair que le kwashiorkor survient essentiellement dans la tranche d'âge
de 12 à 36 mois, période pendant laquelle les besoins en
protéines sont proportionnellement les plus faibles par rapport au
besoin en énergie. L'hypothèse actuellement retenue pour
expliquer la présence d'oedème dans certains cas de malnutrition
sévère est celle proposée par Pr. Golden et Ramdath,
évoquant une agression oxydante en présence de mécanisme
de défense affaiblie. Cette agression oxydante pourrait provenir d'une
infection, ou plus rarement d'une intoxication, provoquant l'apparition des
radicaux libres. Notons à ce propos, qu'une association entre
l'exposition à l'aflatoxine et kwashiorkor a été
fréquemment observée. Ces radicaux libres, en absence de
mécanismes de défense appropriés provoqueraient une
oxydation des membranes cellulaires lipidiques entraînant une
augmentation de leur perméabilité et l'apparition des
oedèmes.
Bien que cette hypothèse ne soit jamais
été démontrée de façon formelle, elle est
rendue vraisemblable par une augmentation chez les kwashiorkors de la vitesse
de fonctionnement de la pompe sodium-potassium, conséquence d'une
augmentation de la perméabilité de la membrane cellulaire,
elle-même à l'origine des oedèmes. Les
oedèmes seraient donc dus essentiellement à une
perméabilité accrue des membranes cellulaires et non pas à
une baisse de la pression oncotique intra vasculaire comme on l'a
supposé initialement.
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Kolkol Léontine,
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Intoxication
Radicaux libres
Agression oxydative
Infection
Oxydation de la membrane
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En présence d'oedème, le taux de
glutathion réduit est diminué en raison vraisemblablement
d'une utilisation accrue liée aux stress oxydatifs. Cette diminution de
glutathions réduits semble être centrale dans la physiopathologie
du kwashiorkor : une étude récente en double aveugle a
montré qu'une supplémentation en N-acétylcystéine,
un des acides aminés utilisés dans la synthèse du
glutathion, accélère la fonte des oedèmes.
Les nutriments impliqués dans la défense
contre une agression oxydante sont multiples : riboflavine, carotène ou
vitamine A, vitamine E, vitamine C, niacine, manganèse,
sélénium et zinc. Cette hypothèse impliquant les radicaux
libres produits en excès à la suite d'une infection dans la
genèse du kwashiorkor pourrait expliquer sa survenue souvent rapide chez
les enfants dont le régime alimentaire ne se différencie pas
nettement à celui d'autres enfants malnutris n'ayant pas
d'oedèmes. Elle pourrait expliquer par ailleurs association
fréquente entre rougeole et kwashiorkor.
Déficience
en nutriments de type I
|
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Schéma de la physiopathologie de kwashiorkor
II-3.1. Marasme : [18]
D'après l'hypothèse de Pr. Golden, le
marasme serait dû à une anorexie, elle-même due à une
déficience en nutriments de type II, à un problème
psychologique ou à une infection ; cette anorexie entraînerait une
réduction de l'apport nutritionnel par suite d'une malabsorption, d'un
manque d'hygiène ou d'une famine ce qui est l'origine d'une diminution
de la masse corporelle (émaciation), des besoins nutritionnels
et de l'activité physique avec un changement de la composition
corporelle (organes, tissus et chimiques), des réponses
métaboliques et physiologiques ce qui provoqueraient une perte de
réserve tissulaire et de la capacité fonctionnelle. Les
lésions pathologiques seraient dues à une carence
spécifique. Le tout entraînerait un changement de l'homostase, ce
qui conduit à la mort.
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Utilisation inefficace
Déficience en
nutriments de type II
Famine
Changement des réponses métaboliques et
physiologiques
Diminution des besoins
Réduction de l'apport
Diminution du travail
Carence spécifique
Mort
Anorexie
Lésions pathologiques
Infections
Psychologique
Changement de l'homéostasie
Malabsorption Hygiène
Changement de la composition corporelle : organes, tissus et
chimiques
Diminution masse
Perte des réserves : tissus et de la capacité
fonctionnelle
Schéma de la physiopathologie du
marasme
NB : Il y a : une diminution l'activité physique
et une diminution du travail des organes (Coeur, Foie, Rein, Tube digestif),
une diminution de la pompe Na/K, de la réponse immunitaire, de
l'épaisseur du myocarde, de l'excrétion rénale H2O et Na,
l'équipement enzymatique digestif, de la surface digestive des
villosités, des Anticorps, une fuite du Magnésium, le catabolisme
graisse et muscles et la néoglucogenèse
hépatique.
Cellule normale Cellule qui fuit
Na+ K+
Na+
K+
K+ Na+
Na+ K+
Na+
K+
K+ Na+
II-4. RAPPEL SUR LES FORMES CLINIQUES DE MAS :
Il y a trois formes cliniques différentes :
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II-4.1. Kwashiorkor : caractérisé par [15 ;
21]:
a. Des signes constants :
· Des oedèmes
n Déficit staturo-pondéral
· Modification du comportement : l'enfant ne
joue pas, refuse la nourriture,
b. Des signes inconstants :
- Lésions de la peau :
· Eruption faite de plaques rouges aux points de
pression augmentant en taille et en nombre, purpuriques, brunes ou
noirâtres, coalescentes, se décollant du plan de la peau
réalisant des nappes pavées, en mosaïque, en peinture
écaillée,
· Fragilité cutanée : fissures des
plis, érosions, ulcérations, voire escarres aux zones de
pression, bulles sur le scalp.
- Lésions des phanères : troubles de la
pigmentation : cheveux roux, alopécie partielle.
- Lésions des muqueuses : stomatite
anguleuse
- Autres signes : sulcus de Harrison, troubles
digestifs (anorexie, diarrhée chronique avec malabsorption et
ballonnement), hépatomégalie, stéatose du foie,
surinfections : pyogènes, candida.
II-4.2. Marasme : caractérisé par [15 ; 21]
:
- Maigreur extrême et un faciès de
vieillard,
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- Irritabilité, apathie, Comportement actif,
Appétit conservé, Enfant affamé,
- Alopécie, les cils allongés,
- Diarrhée de la faim (petites selles liquides et
verdâtre),
- Ni d'oedème, ni d'éruption
cutanée, ni de troubles de la pigmentation,
- La peau a la sensation de toucher de pâte de
farine,
- La sclérotique est de couleur
bleue,
- Gonflement au niveau des jonctions
chondro-costales,
- Dislocation du cartilage costo-sternal appelé
chapelet de scorbut,
- Dépression des bases du thorax (Sulcus de
Harrison),
- Ostéoporose et rarement des
fractures.
II-4.3. Forme mixte : c'est l'association des deux formes
cliniques.
II-5. Aspect anthropométrique [7 ; 21 ; 37]:
L'anthropométrie est un outil important dans le
traitement de l'enfant gravement dénutri car les données obtenues
sont simples et fournissent des critères d'évaluation objectifs
puisque mesurables.
L'utilisation des données anthropométriques
nécessite plusieurs étapes : le recueil des mesures, le calcul
des indices et l'analyse des indices.
Les mesures sont des données obtenues sur les
enfants : poids, taille, PB, pli cutané, périmètre
crânien.
Le calcul : combinaison de mesures : P/T, P/A, T/A,
PB/PC.
L'analyse des indices : les indicateurs sont construits
au moyen d'une certaines valeurs dite seuil d'un indice. Ils permettent de
situer un
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enfant par rapport à la population. L'OMS
recommande l'utilisation des données de NCHS.
Outre leur utilisation pour étudier la
prévalence de la malnutrition, les indicateurs servent à
établir les critères d'entrée et de sortie du centre de
PEC.
Selon les formes cliniques : Il existe trois types de
malnutrition :
1. Malnutrition aigue (Amaigrissement ou Emaciation)
: mesurée par le P/T reflète les pertes ou gains de poids quelque
soit l'âge. Elle est réversible. Elle comprend deux types
:
1.a. La malnutrition aigue modérée
(MAM) se détermine par un indice Poids (Taille) < - 2 Z scores ou
< 80% du poids médian pour la taille de référence NCHS
ou P/T=70-80% chez l'enfant de 6 mois à 18 ans ou un
périmètre brachial < à 125 mm chez l'enfant de 6
à 59 mois .Il n'y a pas de signes ou formes cliniques. Chez l'adulte
(sauf femme enceinte et allaitante) la MAM se détermine par un IMC <
18, 5 Kg / m2.
1.b. La malnutrition aiguë sévère
(MAS) se détermine par un indice Poids (Taille) < - 3 Z scores ou
< à 70% de la médiane NCHS chez l'enfant de 6 mois à 18
ans ou un PB < 110 mm chez l'enfant de 6 à 59 mois et/ou la
présence d'oedèmes bilatéraux. Elle peut être
accompagnée de complications ou non. Chez l'adulte (sauf femme enceinte
et allaitante) la MAS par un IMC 16 Kg / m2.
2. Malnutrition chronique (retard de croissance) :
mesurée par le rapport Taille Age (T/A) reflète la croissance.
Elle est difficilement réversible.
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3. Insuffisance pondérale : mesurée par le
rapport Poids Age (P/A) reflète en même temps le P/T et le T/A :
on parle de <<dénutrition>>.
II-6. ETIOLOGIE: [15;27]
Il existe plusieurs causes de la malnutrition dont entre
autres :
· Facteurs socioculturels :
l'amélioration de la nutrition dépend non seulement de tout un
ensemble de facteurs économiques, par exemple de la commercialisation,
de la production, du pouvoir d'achat de la population mais également de
nombreuses contraintes socioculturelles :
- Mauvais sevrage : Actuellement, suivant les
populations, le sevrage se pratique à des âges différents
et d'une façon plus ou moins progressive. Tantôt on donne
progressivement à l'enfant des produits de remplacement, tantôt
l'enfant passe brutalement du sein au plat familial et pour plus de
sûreté, il est physiquement séparé de sa mère
et envoyé chez sa grand-mère. La séparation brutale de la
mère ajoutée à l'arrêt de l'allaitement maternel
provoque chez l'enfant une réaction psychique qui se traduit par un
manque d'appétit, de vomissement, et un caractère grincheux ;
tous ces facteurs conduisent à la malnutrition. Selon la croyance
traditionnelle, une femme enceinte ne doit plus allaiter, son lait étant
considéré comme devenu mauvais du fait de son
état.
- Valeurs symboliques liées à certains
aliments : certains aliments gardent, dans l'esprit des populations, un sens
symbolique qui limite leur consommation à certaines occasions
solennelles et à certains
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groupes d'individu ; ainsi dans beaucoup de
régions la viande est rarement consommée en dehors de sacrifices
rituels.
- La charge de travail de la mère : cette
charge de travail limite considérablement les possibilités
d'améliorer les soins portés à l'enfant.
- Production ou consommation insuffisante : les
carences alimentaires peuvent être dues : à une production
alimentaire globale insuffisante de l'aliment de base, à une
consommation alimentaire insuffisante de certains éléments
nutritifs souvent protéiques et vitaminiques.
· Facteurs infectieux : de nombreuses recherches
ont démontré qu'il y avait une relation étroite entre
l'état de nutrition et les maladies infectieuses. Les maladies
infectieuses se déclarent plus facilement et souvent mortelles chez les
enfants mal nourris. Elles augmentent l'usure de l'organisme et les besoins en
protéines et elles provoquent des vomissements et la diarrhée,
aggravant les déperditions en aliments ; ainsi la rougeole, la
coqueluche, les diarrhées infectieuses, la tuberculose et d'autres
maladies broncho-pulmonaires sont très souvent responsable de
malnutrition ; principalement de kwashiorkor.
- Certaines croyances et pratiques veulent que les
enfants malades soient mis à la diète tant qu'ils ont de la
fièvre. C'est une erreur, car il est vrai que les maladies
fébriles entraînent une perte d'appétit, elles augmentent
en même temps le besoin en protéines de l'organisme.
- Les affections parasitaires ont une incidence
certaine sur état nutritionnel. Les parasites intestinaux (ankylostomes,
ascaris, amibes,...) troublent le fonctionnement normal de l'intestin et
entraînent de pertes de protéines et de fer. Le paludisme fait
de
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l'organisme un réservoir de parasites qui se
nourrissent aux dépens de globules rouges de l'hôte,
entraînant ainsi une anémie chronique.
· Facteurs macro-économiques : la
malnutrition sous toutes ses formes reste étroitement associée au
sous développement, en raison des contraintes qu'il fait peser sur la
production, sur les dépenses publiques et sur le pouvoir d'achat des
ménages. La situation est encore aggravée en cas de guerres, en
cas de catastrophes naturelles, en cas de sécheresse ou en cas
d'épidémies.
II-7. PRINCIPE DE LA PRISE EN CHARGE : [29]
A. Dépistage :
Lorsque les équipes mobiles de santé
sont opérationnelles, spécialement dans les situations d'urgence,
la prise en charge de la MAS doit être incorporée à
celles-ci. Le dépistage peut être fait à l'aide du
Périmètre Brachial (PB), dans la communauté
(dépistage Actif) ou au niveau du CS (dépistage Passif) par
l'utilisation du rapport poids/taille et l'examen formel de la présence
d'oedèmes bilatéraux. Les patients qui remplissent les
critères d'admission sont alors admis et une ration hebdomadaire d'ATPE
leurs est donnée (s'ils passent le test de l'appétit et l'examen
médical). Chaque semaine, leur poids est pris jusqu'à ce qu'ils
atteignent leur poids cible (voir annexe : table poids à l'admission et
à la sortie). Un système de référence et de
transport est capital pour les patients nécessitant une
hospitalisation.
Dépistage actif
(Niveau communautaire)
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OEdèmes bilatéraux
|
Si taille = 65 cm : PB = 12,5 cm
|
|
Dépistage passif, triage et
référence
Services sanitaires
|
|
|
CNS
P/T : 70%- 79,9%
|
CNA
P/T< 70%
Ou un PB< 11 cm
|
CNT
P/T< 70% Et/ou PB< 11 cm Complications
médicales Présence d'oedèmes bilatéraux
|
|
|
|
Schéma de dépistage, triage et
référence
B. Prise en charge proprement dite :
Le traitement ambulatoire est normalement
organisé à partir de ces
mêmes structures d'hospitalisation. Cependant,
le traitement
ambulatoire peut aussi être organisé à
partir des postes de santé1 et même à partir de
structures proches du domicile du patient et qui ne sont pas des structures de
soins. Les patients sont vus une fois par semaine. La plupart des patients
peuvent avoir un suivi ambulatoire uniquement. C'est pour cela qu'en
général, il y a beaucoup plus de patients suivis en ambulatoire
qu'en hospitalisation. Pour chaque structure hospitalière, il faut avoir
plusieurs sites satellites de traitement ambulatoire, points de distribution et
de dépistage proches des communautés (Case de santé /
Centre de Santé).
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- Les Patients suivis pour traitement TB et ARV
doivent être régulièrement dépistés suivant
les critères utilisés dans la malnutrition sévère
pour être ensuite référés au Programme
Thérapeutique Ambulatoire (PTA), s'ils remplissent les critères
d'admission.
- Il faut un système de
référence et de communication entre les centres de santé,
les structures hospitalières et les sites de traitement ambulatoire
(PTA), afin que les patients puissent rapidement et facilement être
transférés d'une structure hospitalière
(CNT/Pédiatrie) vers un point de traitement ambulatoire (traitement en
phase 2 : PTA) ou vice versa. Si les patients suivis en ambulatoire
développent une non-réponse au traitement ou une complication, il
faudrait qu'ils soient admis de façon temporaire en structure
hospitalière.
- Les patients qui passent avec succès le test
de l'appétit doivent normalement être admis directement en
traitement ambulatoire, après accord de l'accompagnant, afin de
compléter leur traitement sans
passer par la phase 1 et de transition. Les patients
qui ont
commencé leur traitement en structures hospitalière,
peuvent compléter la phase 2 en ambulatoire en étant vu une fois
par semaine. Une exception peut être faite pour des individus vivant
très loin en leur demandant de ne venir que tous les 14 jours
après les deux premières visites initiales.
1. Critères d'Admission :
· P/T (Taille en position couchée ou
débout) < 70% NCHS ou
· PB< 110 mm si Taille > 65 cm et
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· Absence d'oedèmes
bilatéraux
· Absence de complications médicales (voir
annexe) ;
· Réussite du test
d'appétit.
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2. Test de l'appétit :
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ourquoi faire un test de l'appétit
?
i La Malnutrition modifie la façon dont les
infections et autres maladies affectent l'état clinique du patient - les
enfants sévèrement affectés par les signes classiques de
PCIME et qui sont malnutris ne montrent souvent aucun signe clinique en rapport
avec ces maladies. Cependant ces complications sévères conduisent
à une perte de l'appétit. Les signes de malnutrition
sévère sont eux-mêmes souvent interprétés
comme des signes de déshydratation chez un enfant qui n'est pas
déshydraté. Le diagnostic et le traitement de la
déshydratation sont différents chez ces
patients. Donner le
traitement conventionnel de déshydratation chez
ces patients est très dangereux.
i Même si la définition et
l'identification des enfants sévèrement malnutris se fait
à partir des mesures anthropométriques, il n'existe pas une
correspondance parfaite entre la malnutrition basée sur les mesures
anthropométriques et la malnutrition métabolique. Cependant c'est
principalement la malnutrition métabolique qui est cause de
décès. Souvent le seul signe de malnutrition
métabolique s'exprime par la diminution de l'appétit. Et
le critère qui est de loin le plus important pour déterminer le
type de prise en charge du patient (ambulatoire ou hospitalière) est le
Test de l'Appétit. Un appétit médiocre signifie que
l'enfant est sévèrement infecté ou souffre d'une
anormalité de dysfonctionnement au niveau du foie, d'un
déséquilibre électrolytique, d'un endommagement de la
membrane cellulaire ou au niveau des réactions biochimiques. Ces
patients sont à risque immédiat de décès. De plus,
un enfant avec un appétit médiocre ne prendra pas les produits
ATPE à la maison et
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il va donc continuer à se détériorer
ou décéder. Comme il ne va pas prendre ses ATPE, cela va amener
la famille à partager ces produits.
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omment faire le test de l'appétit
?
a. Le test de l'appétit doit être fait dans
un endroit au calme.
b. Expliquer à l'accompagnant le but du test et
son déroulement.
c. L'accompagnant et l'enfant doivent tout d'abord se
laver les mains.
d. Il doit s'asseoir confortablement avec l'enfant
sur ses genoux et lui offrir le sachet de ATPE ou mettre un peu de pâte
sur son doigt ou à la bouche de l'enfant.
e. L'accompagnant doit offrir à l'enfant
l'ATPE et en même temps
encourager l'enfant. Si celui-ci refuse, il doit
alors continuer
gentiment à encourager l'enfant et prendre son temps.
Le test doit normalement prendre peu de temps mais cela peut aller
jusqu'à une heure. L'enfant ne doit pas être
forcé.
f. Il faut offrir à l'enfant beaucoup d'eau
dans une tasse pendant qu'il prend son ATPE.
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ésultats du Test de l'Appétit
:
v Le Résultat du Test de l'Appétit est
Positif (appétit bon ou modéré)
a) Si l'enfant prend environ le volume qui se trouve
dans le tableau ci-dessous dans la colonne « appétit
modéré ».
b) Le patient est vu ensuite par l'infirmier pour
déterminer s'il souffre de complications majeures (ex. pneumonies,
diarrhées aqueuses aiguës, etc.). Si l'enfant n'a pas de
complications, ne présente pas de lésions cutanées,
d'oedèmes +++ ou à la fois un amaigrissement associé
à la présence d'oedèmes, il faut le traiter en
ambulatoire.
c) Expliquer à l'accompagnant les options du
traitement et décider ensemble du choix du traitement soit en
ambulatoire, soit en hospitalisation (En général, presque tous
les patients sont pour le traitement ambulatoire).
d) Attribuer au patient un numéro MAS Unique
et l'enregistrer dans le registre et remplir la fiche de suivi PTA (voir
annexe).
e) Commencer le traitement de la phase 2
PTA.
v Le Résultat du Test de l'Appétit est
Négatif (appétit médiocre) :
a) Si l'enfant ne prend pas au moins le volume d'ATPE
qui se trouve dans le tableau ci-dessous, il doit, à ce
moment-là, être admis en structure
hospitalière.
b) Expliquer à l'accompagnant les
différentes options de choix du traitement et les raisons du choix en
hospitalisation ; décider avec l'accompagnant si le patient sera
traité en ambulatoire ou en structure hospitalière.
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préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta et Guéckédou 2008
c) Référer le patient sur
l'unité thérapeutique la plus proche (CNT/Pédiatrie) pour
la prise en charge du patient en phase 1.
d) Au service de nutrition thérapeutique, le
patient reçoit un numéro MAS-unique et il est enregistré
dans le registre et sa fiche de suivi est remplie (voir annexe).
e) Commencer le traitement de la phase I et traiter
les complications de façon appropriée.
i Si l'accompagnant/le personnel de santé pense
que l'enfant ne prend pas le RUTF parce qu'il n'aime pas son goût ou a
peur, il faut tout de même référer le patient pour un temps
probablement court dans une structure de santé (CNT). Si l'on remarque
que l'enfant plus tard arrive à prendre suffisamment de l'ATPE et qu'il
passe le test, il peut être à ce moment-là
immédiatement transféré en traitement
ambulatoire.
i Le test de l'appétit doit toujours être
fait prudemment. Les patients qui ne passent pas le test doivent pouvoir
bénéficier du traitement hospitalier. Au moindre doute, le
patient doit être référé jusqu'au retour de
l'appétit (ceci est aussi le principal critère pour un patient
hospitalisé de passer au traitement ambulatoire).
i Le patient doit au moins prendre les calories
nécessaires pour maintenir son poids. Un patient ne doit pas être
envoyé en ambulatoire s'il y a plus de chances pour que son état
se détériore parce qu'il ne va pas prendre suffisamment de ATPE.
Idéalement, il doit au moins prendre l'équivalent de ce qu'il
prend en phase de transition en traitement hospitalier avant de passer en phase
2 (ceci équivaut à un « bon appétit » durant le
test).
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
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i Quelquefois, un enfant peut refuser de prendre du
ATPE parce qu'il est effrayé et a peur de l'environnement ou du
personnel. Ceci est particulièrement vrai s'il y a beaucoup de monde, de
bruits, d'autres enfants qui ont peur ou sont intimidés par les
professionnels de santé (chemise blanche, etc.). Le test doit être
pratiqué dans une pièce un peu à l'écart de la
foule ou à l'extérieur.
Test de l'appétit en utilisant une balance de
précision
TEST DE L'APPETIT
Pour passer le test de l'appétit, l'apport
doit au moins égal à la colonne K modérée
o*
|
Poids corporel
|
PAUVRE
|
Modéré
|
BON
|
Kg
|
Gramme de l'ATPE
|
3-3.9
|
= 15
|
15 - 20
|
> 20
|
4-5.9
|
= 20
|
20 - 25
|
> 25
|
6 - 6.9
|
= 20
|
20 - 30
|
> 30
|
7-7.9
|
= 25
|
25 - 35
|
> 35
|
8-8.9
|
= 30
|
30 - 40
|
> 40
|
9 - 9.9
|
= 30
|
30 - 45
|
> 45
|
10-11.9
|
= 35
|
35 - 50
|
> 50
|
12 - 14.9
|
= 40
|
40 - 60
|
> 60
|
15 - 24.9
|
= 55
|
55 - 75
|
> 75
|
25 - 39
|
= 65
|
65 - 90
|
> 90
|
40 - 60
|
= 70
|
70 - 100
|
> 100
|
Si le patient prend le volume ci-dessus 5 fois par
jour, il a un appétit modéré qui lui permet de
maintenir son poids; ceci représente approximativement 70% du
volume pris en phase de transition et est équivalent à un
apport qui permet de maintenir son poids. Le patient avec un bon
appétit devrait gagner du poids et pouvoir mobiliser leurs
oedèmes à domicile - ceci est approximativement égal aux
calories qu'une personne doit prendre en phase de transition.
|
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
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Test de l'appétit en estimant la quantité
consommée
Ceci est le volume malnutri doit prendre
|
TEST DE L'APPETIT minimum qu'un
|
patient sévèrement le test de
l'appétit
|
pour passer
|
Plumpy'nut
|
BP100
|
Poids corporel (Kg)
|
Sachets
|
Poids corporel (Kg)
|
Barres
|
Moins de 4 kg
|
1/8 à 1/4
|
Moins de 5 kg
|
1 /4à
1/2
|
4 - 6.9
|
1/4 à 1/3
|
5 -9.9
|
1/2 à
3/4
|
7 - 9.9
|
1/3 à 1/2
|
|
|
10 - 14.9
|
1/2 à
3/4
|
10 - 14.9
|
3/4 à 1
|
15 - 29
|
3/4 à 1
|
15 ?29
|
1 à 1 1/2
|
Plus de 30 kg
|
>1
|
Plus de 30 kg
|
> 1 1/2
|
i Le test de l'appétit doit être fait
à chaque visite des patients en ambulatoire.
i L'échec du test de l'appétit est une
indication pour une évaluation complète de l'état du
patient et aide à la prise de décision de transférer ou
non le patient.
i Durant la deuxième visite et les visites
suivantes, la consommation de l'ATPE doit être suffisamment importante
pour permettre une récupération nutritionnelle dans un temps
suffisamment court.
i Si le patient passe le test de l'appétit et
le volume consommé est «bon» alors que son gain de poids
à domicile est bas, il faut prévoir une visite à domicile.
Il est peut être alors nécessaire d'hospitaliser l'enfant pour
faire un test qui permette de différentier
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o i) un problème métabolique
o ii) d'une difficulté liée à
l'environnement familial.
3. Traitement systématique :
i Antibiotique : Amoxicilline (sirop de
préférence) pendant 7 jours même sans signes d'infection
:
- < 5 kg : 125 mg × 2/jour
- 5-10 kg: 250 mg × 2/jour
- 10-20 kg: 500 mg × 2/jour
- 20-35 kg: 700 mg × 2/jour
- >35 kg: 1000 mg × 2/jour
i Acide folique : 5 mg une fois lors de la
1ère visite,
i Vitamine A lors de la 4ème visite
(6-11 mois : 100.000 UI, >= 12 mois : 200.000 UI),
b Vaccination Anti-Rougeole lors de la
4ème visite pour tous les enfants âgés de plus
de 9 mois (non vaccinés ou n'ayant pas de carte de
vaccination),
i Déparasitage : Mébendazole 500 mg une
dose à la 2ème visite pour tous les enfants de plus de
12 mois.
4. Visite hebdomadaire :
- Peser l'enfant et prendre le PB,
- Vérifier qu'il n'y a pas
d'oedème,
- Mesurer la température corporelle,
- Vérifier les signes cliniques standard (selles,
vomissement,...),
- Faire un test d'appétit,
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- Donner une ration de Plumpy'nut pour la semaine en
fonction du poids (voir annexe),
- Donner le traitement systématique,
- Surveiller le patient de façon à
remarquer toute non-réponse au traitement,
- Référer des enfants vers les CNT si
possible,
- Education pour la santé,
- La taille doit être mesurée une fois par
mois.
5. Possibilités de sortie :
- Guéris
- Abandons
- Inconnus
- Décès
- Transferts
- Non répondants
· Critères de sortie
<<guéri>> :
- P/T >= 85% pendant deux pesées
successives,
- Sans aucunes complications
médicales,
- Education à la santé
complète,
- Vaccination à jour et suivi en CNS
organisé (si possible)
II-8. DESCRIPTION DU PLUMPY'NUT(c) :
II-8.1. Définition :
Le Plumpy'nut(c) est un aliment thérapeutique
près à l'emploi (ATPE) en pâte qui convient à toute
personne (enfant à partir de 6 mois ou adulte)
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souffrant d'une malnutrition aigue
sévère ou modérée, ne nécessite aucune
préparation. Il se consomme en l'état. Il suffit d'ouvrir le
sachet et de consommer directement le produit.
II-8.2. Avantage :
Ce produit n'est pas soluble dans l'eau et ne
génère pas d'osmolarité malgré une densité
énergétique de 500 kcal / 92 g, plus de 5 fois supérieure
à celle de F100 [11]. Des essais comparatifs ont montré que les
enfants malnutris consommaient davantage de cet aliment en pâte que son
équivalent liquide lors de repas donnés en alternance, ce qui est
sans doute à mettre en relation avec un phénomène, plus
général, d'attirance spontanée de tous les enfants vers
les aliments gras à haute valeur énergétique. Une
meilleure tolérance de ce produit en raison d'une vidange gastrique plus
lente n'est cependant pas exclue. De plus, ces produits peuvent être
emmenés et consommés partout, sans eau, sans dosage, sans
récipient [34].
II-8.3. Conservation :
La date limite optimale est de 24 mois. Pendant la
durée du stockage, il est recommandé de le conserver dans un
endroit sec et frais, à une température inférieure
à 30°c. L'emballage du produit est prévu pour être
détruit par le feu.
II-8.4. Informations nutritionnelles :
- Composition : matière grasse
végétale, pâte d'arachide, poudre de lait
écrémé, lactosérum, malto-dextrine, sucres,
minéraux et vitamines.
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- Valeur nutritionnelle moyenne pour un sachet de 500
kcals (92 g) : (voir annexe)
Eléments nutritionnels Quantité
Teneur en humidité 2,5% maximum
Energie 500 kcal/92g
Protéine 12 g
Lipide 32 g
Sodium < 267 mg
Potassium 1022 mg
Calcium 276 mg
Phosphore 276 mg
Magnésium 84.6 mg
Fer 10.6 mg
Zinc 12.9 mg
Cuivre 1.6 mg
Sélénium 27.60 ug
Iode 101 ug
Vitamine A 840 ug
Vitamine D 15 ug
Vitamine E 18.4 mg
Vitamine K 19.3 ug
Vitamine B1 0.55 mg
Vitamine B2 1.66 mg
Vitamine C 49 mg
Vitamine B12 1.7 ug
Acide folique 193 ug
Niacine 4.88 mg
Acide pantothénique 2.85 mg
Biotine 60 ug
NB : Les RUTF ou ATPE existent aujourd'hui sous
d'autres formes : biscuit (le BP100
®, produit par Compact) ou pâte dans un
sachet (le Plumpy'nut ®, marque déposée de la
société Nutriset).
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|
CHAPITRE II:
CADRE, MATERIELS ET
METHODE
|
|
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III.1. CADRE :
3.1.1 Situation géographique :
3.1.1.a Présentation de la région :
[33]
Située au Sud-est de la Guinée, la
région administrative de N'Zérékoré est
limitée :
ü Au Nord par la Haute Guinée,
ü Au Sud par la république du
Libéria,
ü A l'Est par la république de Côte
d'Ivoire,
ü A l'Ouest par la république de Sierra
Léone.
Elle couvre une superficie de 37.658 km2
environ soit 8 % du territoire national. Elle est administrativement
subdivisée en six (6) préfectures :
N'Zérékoré, Lola, Beyla, Macenta, Guéckédou
et Yomou.
3CNA
4 CNA
3 CNA
CNA
LIBERIA
COTE D'IVOIRE
SIERRA LEONE
HAUTE GUINEE
6 CNA 1 CNA
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Le climat de la région est une variante du
climat subéquatorial guinéen apportant l'harmattan qui est
très rigoureux à Beyla. Il comprend deux saisons : une saison
pluvieuse allant de Mars à Novembre et une saison sèche couvrant
la période Décembre Février.
3.1.1.b Caractéristique de la population : [17,
28]
Sa population était de 1.979.663 habitants
d'après EDSG III en 2005 et de 2.174.868 en 2008 avec une densité
de 49 habitants par km2, la plus faible se trouve à Beyla
avec 16 habitants par km2. Le taux d'accroissement
démographique annuel moyen, estimé à 4,4% est
légèrement au dessus de la moyenne nationale (3,1%). Plus de la
moitié de cette population est composée de femmes à 85 %
non scolarisés selon EDSG III et vivants dans les zones rurales et les
enfants de 6 à 59 mois représentent 19 % de la population cible
soit 413.225 enfants.
3.1.1.c Situation socio-économique : [28]
L'agriculture et le commerce constituent les
principales activités des habitants. Le riz, le manioc, la patate sont
les principales cultures de la région. Plusieurs fléaux menacent
ces dernières années le niveau de développement de la
région, notamment : l'arrivée massive des réfugiés,
explosions démographiques, la mortalité maternelle et infantile,
les problèmes environnementaux relatifs à la
déforestation, à la dégradation des sols, au manque
d'assainissement des centres urbains, la malnutrition chronique, le
chômage et l'exode rurale qui touchent 45,3 % de la population
âgée de 15 à 49 ans.
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Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
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3.1.2 Situation sanitaire et nutritionnelle : [17, 28,
33]
Le taux de mortalité hospitalière est de
5 % en 2005 ; le sexe masculin est dominant avec 51,3% contre 48,7% de sexe
féminin. Le taux de CPN était de 77 % et le taux de couverture
vaccinal 66 % en 2005. Le taux de mortalité dans la région a
atteint 134%o en 2005 contre 125%o en 1999, alors que la moyenne nationale
était de 126 %o.
La malnutrition aigue des enfants de moins de cinq ans
a été de 18,8 % en 2005 contre une moyenne nationale de 9,4 % et
la prévalence du VIH/SIDA a atteint 1,7 % contre une moyenne nationale
de 1,5 %.
L'infrastructure sanitaire est desservie par un
Hôpital régional, cinq (5) hôpitaux préfectoraux, 1
centre médical international à Macenta, 1 centre régional
de PEC de programme de soins de santé oculaire, 1 centre régional
de PEC de cas d'ulcère de Buruli, 77 centres de santé urbains,
148 postes de santé, 1 clinique modèle AGBF, 2 dispensaires
d'entreprise (SOGUIPAH et FORET FORTE), 3 dispensaires catholiques, 3 centres
de santé privés, 1 centre de santé amélioré
à Zao et 1 centre de santé amélioré à
Gouécké. Dans les hôpitaux des quatre préfectures
qui nous ont servi, il y a seulement cinq (5) médecins
généralistes servant de pédiatres mais de
spécialistes en nutrition.
A Lola, au CSU Lola, il y a 8 ATS, 2 aides santé
et 1 sage femme.
A Guéckédou, dans les quatre (4) CSU
(Guéckédou Lélé, Madina, Sokoro et Mangalla) il y a
au total 25 ATS, 12 aides santé, 2 sages femmes et 2 ATS
communautaires.
A Macenta, dans les trois (3) CSU (Patrice, Hermakono
et Bowa) il y a 21 ATS, 4 aides santé, 4 sages femmes.
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préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
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A N'Zérékoré, dans les six (6) CSU
concernés (Dorota, Horoya, Commercial, Mohomou, Gonia et Sokora) il y a
72 ATS dont 12 qui s'occupent de la nutrition, 40 aides santé, 12 sages
femmes.
A Beyla, dans les trois CSU concernés (Diakolidou,
Sobakono et le CSU de Sinko) il y a 10 ATS, 10 aides santé, 4 sages
femmes.
Dans ces différents centres de santé
urbains, sont assurés les services suivants : CPN, CPC, PEV,
Laboratoire, Soins infirmiers, Accueil et CNS.
III.2. MATERIELS :
Notre étude a porté sur la population
des enfants âgés de 6 à 59 mois et les
accompagnants.
Support d'étude :
> Le Registre de consultation
> Des Fiches de Dépistage Actifs, de Suivi, de
Références, de Transferts, de Visite à Domiciles
;
> Des Rapports Mensuels, des Tables P/T.
III.3. METHODE :
III.3.1.Type et durée d'étude : Il
s'agissait d'une étude prospective de type descriptif et multicentrique
au niveau des CSU des cinq (5) préfectures ciblées au cours de la
période allant 01 Mars au 31 Août 2008 soit 6 mois.
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III.3.2.Population cible : Etaient concernés
dans cette étude, les enfants malnutris âgés de 6 à
59 mois fréquentant les CSU et dépistés dans la
communauté.
a. Critères d'inclusion : Ont
été inclus dans cette étude les enfants âgés
de 6 à 59 mois malnutris sévères pouvant être pris
en charge de façon ambulatoire;
b. Critères d'exclusion : Ont
été exclus tous les enfants ne répondant pas aux
critères d'inclusion.
III.3.3.Evaluation de l'état nutritionnel : Il se
fait à deux niveaux:
i Dépistage actif, il a permis de faire une
première sélection. Pendant les stratégies
avancées, nous avons mesuré systématiquement le PB
à l'aide d'un MUAC non métrique comportant trois couleurs (rouge,
jaune et vert) et recherché les oedèmes bilatéraux chez
tous les enfants âgés de 6?59 mois. Puis nous les avons
référés au CNA lorsque le PB était dans la bande
rouge, au CNS pour la bande jaune et au CNT pour les oedèmes. La
communauté aussi étant avertir du succès du programme,
identifiait automatiquement les enfants.
i Dépistage passif, c'était la
deuxième sélection. Il était réalisé au
niveau des centres de sante. Pendant les consultations, les vaccinations, au
cours des pesées, les paramètres anthropométriques
étaient mesurés à savoir : Poids, Taille et PB. Le poids
était mesuré en kg avec une précision de 100g à
l'aide d'une balance de marque SECA (les enfants étaient
déshabilles). La taille était mesurée avec une
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précision de 0,1cm à l'aide d'une toise
Shor; en position debout, pour les enfants dont la taille est estimée
supérieure ou égale à 85 cm et en position couche pour
ceux dont la taille inférieure à 85 cm. Pour tous les enfants, le
PB était mesuré à mi-hauteur entre l'acromion et
l'olécrane du bras gauche pendant librement, à l'aide d'un
brassard métrique d'une précision de 1mm. L'indice P/T
était mesuré à l'aide de la table P/T. Lorsque cet indice
est inférieur à 70%, l'enfant souffre d'une MAS ; lorsqu'il est
compris entre 70-80%, l'enfant d'une MAM.
La présence d'oedème est classée
parmi les MAS. L'utilisation du PB est l'un des meilleurs indicateurs pour
sélectionner les enfants à risque accru de décès.
En pratique de terrain, un seuil de PB inférieur à 110 mm permet
de reconnaître les enfants malnutris dont la taille est supérieure
à 65 cm.
III.3.4.Prise en charge :
À l'admission, chaque enfant
bénéficiait d'un examen clinique minutieux. Le statut vaccinal,
l'allaitement, la provenance, l'existence d'une alimentation de
complément, les antécédents cliniques de l'enfant sont
notés. Lorsqu'il n'y a pas de signes de complications, le test de
l'appétit était effectué. Si le test de l'appétit
réussi, l'enfant était enregistré et un numéro de
MAS unique composé comme suit : [Région/Préfecture/CNA nom
du CS/0001] lui était attribué ; ce numéro de MAS
n'était changé même en cas de transfert. Il
bénéficiait d'une ration hebdomadaire de Plumpy'nut(c) en
fonction du poids et d'un traitement systématique à base
d'Amoxicilline même en l'absence de signes cliniques évoquant la
présence d'une infection car ils sont souvent
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cliniquement latents en raison de l'absence de
réaction inflammatoire, d'un antipaludéen
(Arthésunate-Amodiaquine) et d'Acide Folique s'il y a signes
d'anémie. Il recevait également un Antihelminthique
(Mébendazole) s'il est âgé de plus d'un an à la
2è visite, de la Vitamine A selon les recommandations de l'OMS à
la 4è visite, puis d'un vaccin anti-rougeole (VAR) s'il est
âgé de plus de 9 mois à la 4è visite.
Le suivi est hebdomadaire au cours du quel les
paramètres anthropométriques sont mesurés (Poids, Taille,
PB) et la présence d'oedème est également
vérifié. La température corporelle, la respiration et
l'appétit font l'objet d'une surveillance hebdomadaire. Au niveau
psychologique, les enfants bénéficiaient d'un programme de
stimulation psychoaffective et physique à l'aide des jouets
fabriqués par l'accompagnant et des activités physiques
modérées. Les accompagnants recevaient une éducation
sanitaire et nutritionnelle sur les causes de la malnutrition, les soins
nutritionnels de l'enfant, les effets de l'hygiène sur leur
santé, sur les mesures à prendre lors de l'allaitement maternel,
sur les maladies sexuellement transmissibles et le VIH. Lorsqu'il y a une
non-réponse au traitement, un transfert est fait au CNT ou service de
Pédiatrie pour qu'une évaluation complète de son
état soit faite ; si les circonstances sociales sont suspectées
comme causes principales, une VAD est effectuée avant le transfert en
CNT/Pédiatrie. De même, en cas de perdue de vue, une VAD est aussi
effectuée pour déterminer les causes de cet abandon (voir
Annexe).
Les enfants étaient sortis guéris du
programme lorsque :
> P/T=85% pendant deux pesées successives
et
> Sans aucune complication médicale
;
> Education de la santé complète et
Vaccination à jour.
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aigue sévère sans complications médicales dans
les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta et Guéckédou 2008
OEdème
Admission
CNT/Pédiatrie
Avec complications
Mobilisation
communautaire
Dépistage actif
Examen Clinique
Admission CNA
Dépistage passif
Sans complications
Echec
Test d'appétit
Réussi
Ration de Plumpy'nut
VAD
Sortie
Abandon
Guéri
Inconnu
Décédé
Admission en
CNS (si possible)
Traitement systématique
Surveillance
Non répondant
Schéma explicatif de la PEC
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Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
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aigue sévère sans complications médicales dans
les
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Macenta et Guéckédou 2008
III.3.5.Définitions opérationnelles des
variables :
a. Variables épidémiologiques :
- Fréquence : c'est le nombre de cas
observé dans une population pendant une période
donnée.
- Sexe : ensemble des caractères qui
permettent de distinguer deux genres, Masculin et Féminin.
- Age : correspond au jour de naissance de
l'enfant par au jour de consultation dans le centre.
- Provenance : c'est le lieu de
résidence de l'enfant, urbain ou rural.
- Nouvelle admission : Les patients qui sont
directement admis dans le programme pour commencer le traitement
nutritionnel.
- Rechute : Toute personne guérie de
sa malnutrition et qui rechute quelque soit la période
écoulée.
- Réadmission après abandon :
Patient qui a abandonné le traitement nutritionnel et qui est
réadmis dans une période de moins de deux mois.
- Transfert de CNT/Pédiatrie :
Patient qui a commencé le traitement nutritionnel thérapeutique
dans un site différent et qui est transféré vers notre
programme pour continuer le traitement.
b. Variables cliniques :
- Signes associés : ce sont des
signes concomitants à la malnutrition obligeant les parents à
consulter dans le centre. Ce sont : fièvre, toux, vomissement,
diarrhée,....
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c. Variables anthropométriques :
- PB : c'est le nombre millimètre que
mesure le tour de bras d'un enfant à son admission.
- Poids : c'est le nombre de kilogramme que
pèse un enfant à son admission.
- Taille : c'est le nombre de centimètre
que mesure un enfant à son admission.
c. Variables évolutives :
- Guéri : Patient
bénéficiaire qui remplit les critères de sortie pendant
deux distributions consécutives.
- Décès : Décès
intervenant pendant le séjour dans le programme.
- Abandon : Patient absent après deux
pesées consécutives (2 semaines) confirmé par une
VAD.
- Inconnu : Patient qui abandonne le programme
mais la sortie n'est pas confirmée (s'agit-il d'un abandon ou d'un
décès) par une VAD.
- Non répondant : Patient qui n'a pas
atteint les critères de sortie après deux mois.
- Transfert médical : Patient qui est
référé dans d'une structure de santé et cette
structure ne continue pas le traitement nutritionnel.
- Transfert des CNA vers CNT/Pédiatrie :
Patient référé de notre programme vers un
CNT/Pédiatrie pour continuer le traitement.
- Taux de guérison =Nombre de patients
guéris/ Nombre de sorties
- Taux de décès =Nombre de
décès/ Nombre de sorties
- Taux d'abandon =Nombre d'abandon/ Nombre de
sorties
- Taux de transfert médical:=Nombre de
transferts médicaux/ Nombre de sorties
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- Taux de transfert vers CNT =Nombre de
transferts vers CNT/ Nombre de sorties
- Durée de séjour moyenne
=Total du nombre de séjour depuis l'admission des guéris/
Nombre de guéris
Poids de sortie (g) - Poids minimum
- Moyenne de gain de poids =Total des gains de
poids des guéris/ Nombre total de guéris.
III.3.6. Variables d'étude : Nous avions
classé les variables en deux
types :
a. Les variables qualitatives :
- Sexe : l'étude a porté sur les
deux sexes des enfants (masculin et féminin) ;
- Mode de dépistage: les enfants
étaient classés selon qu'ils provenaient d'un dépistage
actif ou passif.
- Provenance : les enfants étaient
classés selon qu'ils provenaient de la zone rurale ou
urbaine.
- Type d'admission : les enfants étaient
répartis selon qu'ils soient nouvellement admis, qu'ils aient fait une
rechute ou qu'ils soient transférés d'un CNT/
Pédiatrie.
- Statut vaccinal : les enfants ont
été classés suivant qu'ils sont vaccinés
complètement, incomplètement ou pas du tout.
- Type de sortie : les enfants étaient
à la sortie selon qu'ils soient guéris, transférés,
non répondants, inconnus, décédés ou qu'ils aient
abandonnés.
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b. Les variables quantitatives :
- Age : les enfants ont été
classés en quatre (4) tranches d'âge : 6 ?11 mois, 12?23 mois,
24?35 mois et 36?59 mois.
- Poids : le poids a été
mesuré chez tous les enfants pour calculer le rapport P/T à
l'aide de la balance SECA.
- Taille : la taille a été
mesurée chez tous les enfants pour calculer le rapport P/T à
l'aide de la toise Short.
- P/T : a été calculé pour
connaître le degré de malnutrition à l'aide de la table
P/T.
- PB : a été pris chez chaque
enfant pour le triage à l'aide d'un brassard
métrique.
- Nombre d'admission : nombre d'enfants admis
dans le CNA.
- Nombre de sortie : nombre d'enfants sortis
(guéris, transférés, décédés,
inconnus, abandon, non répondants) du CNA.
III.3.7. Collecte des données :
L'observation et l'interview étaient les
principales techniques de collecte utilisées.
III.3.8. Difficultés rencontrées :
Au cours de notre étude, nous avons
rencontré un certain nombre de difficultés :
- L'abandon par certains accompagnants ;
- Non fonctionnement de certains CNT pour les
références ;
- Partage de la ration avec les autres membres de la
famille ;
- L'abandon par certains accompagnants ;
- Absence de suivi au CNS des sorties
<<guéris>> ;
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- Inaccessibilité de certaines zones et absence
de moyens de déplacement pour la VAD et personnel insuffisant
;
- Rupture de stock de Plumpy'nut et des
médicaments essentiels.
III.3.9. Limites de l'étude :
- Non dépistage du VIH chez les enfants malnutris
sévères ;
- Non prise en compte des enfants ruraux,
- Insuffisance de liaison entre les CNS, CNA et
CNT.
III.3.10. Considération éthique :
Les données ont été
collectées de façon individuelle avec l'accord des
parents.
III.3.11. Analyse des données :
L'analyse statistique des données
collectées a été effectuée grâce aux
logiciels épi info version 2003 et Excel.
Les résultats obtenus ont été
présentés sous forme de tableaux et graphiques puis
commentés, discutés et comparés aux données
actuelles de la littérature.
La saisie a été réalisée
à l'aide du Logiciel Microsoft Word et les graphiques à l'aide de
l'Excel.
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Tableau I : Répartition des enfants malnutris
dépistés pour MAS par préfecture
Préfecture
|
|
Malnutrition sévère
|
|
Total
|
Sans Avec
complications complications
médicales médicales
|
Nombre
|
% Nombre
|
%
|
N'Nzérékoré
|
258
|
97,36
|
7
|
2,64
|
265
|
Lola
|
113
|
97,41
|
3
|
2,59
|
116
|
Beyla
|
190
|
97,94
|
4
|
2,06
|
194
|
Macenta
|
345
|
98,57
|
5
|
1,43
|
350
|
Guéckédou
|
526
|
99,25
|
4
|
0,75
|
530
|
Total
|
1432
|
98,42
|
23
|
0,02
|
1455
|
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Sexe ratio = 1,22
Figure 1 : Répartition en fonction du
sexe
6%11 12 - 23 24 - 35 36 - 59
Figure 2 : Répartition par tranche
d'âge
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Figure 3 : Répartition selon le mois Tableau II :
Répartition en fonction de la provenance
Provenance Nombre Pourcentage
Zone rurale 358 25
Total 1432 100
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Tableau III : Répartition selon le mode de
dépistage
Mode de dépistage Nombre Pourcentage
Actif 300 21
Total 1432 100
Tableau IV : Répartition des patients par
tranche d'âge selon qu'ils
aient reçu ou non un
complément alimentaire
Age (mois)
|
|
Complément alimentaire
Oui Non
|
|
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
6%11
|
345
|
94,37
|
20
|
5,63
|
12%23
24 %35
|
742
240
|
100
100
|
0
0
|
0
0
|
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36 %59 105 100 0 0
Tableau V : Répartition selon le type
d'admission
Type d'admission Nombre Pourcentage
Rechute 11 0,77
Réadmission 2 0,14
Transfert de 3 0,21
Total 1432 100
Guéris 1143
Abandons 104
Décédés 9
Inconnus 11
Non répondant 5
Transfert médical 2
Transferts vers CNT 15
Total 1289
88,67 8,07 0,70 0,85 0,39 0,16 1,16 100
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Tableau VI : Répartition selon le type de sortie
du programme
Type de sortie Nombre Pourcentage
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Guéckédou. 2008
Tableau VII : Moyenne des gains de poids des
guéris
P/T
|
|
Gain de poids
|
|
Nombre
|
Moyenne
|
Pourcentage
|
= 60 %
|
105
|
20,0
|
2,4
|
] 60%70 [
Total
|
1038
1143
|
18,5
20,5
|
2,6
4,4
|
Tableau VIII: Répartition des guéris en
fonction de la durée de
|
séjour
|
|
|
Durée de séjour
|
Nombre
|
Pourcentage Moyenne
|
<4 semaines
|
1001
|
87,6
|
28 #177; 7 JOURS
|
=4 semaines Total
|
142
1143
|
12,4
100
|
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dans les préfectures de
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Tableau IX : Répartition des décès
par tranche d'âge
Tranche d'âge Nombre Pourcentage
6%11 mois 2 22,22
24%35 mois 2 22,22
36%59 mois 0 0
Total 9 100
Tableau X : Répartition des décès en
fonction du P/T
P/T Nombre %
= 60 7 78
] 60%70[ 2 22
Total 9 100
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Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
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sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
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|
CHAPITRE IV :
DISCUSSION ET
COMMENTAIRES
|
|
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dans les préfectures de N'Zérékoré,
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Durant notre période d'étude allant du 01 Mars au
31 Août 2008, nous avions enregistré 1455 enfants malnutris dont
23 avec complications médicales qui furent référés
aux CNT ou services de Pédiatrie pour une PEC. L'étude s'est
portée sur les cas sans complications médicales donc un total de
1432 enfants (Tableau I). Au terme de cette étude, 1282 malnutris
étaient sortis du programme et 143 y étaient restés.
Sexe (Figure 1)
Dans notre étude, nous avons enregistré 45% de
fille contre 55% de garçon avec un sexe ration égal à
1,22.
Cette prédominance a été retrouvée
dans d'autres études :
Diane N. dans son étude à l'INSE en 2008 a
trouvé 45,2% de fille contre 54,8% garçon [16].
Mohamed Kéita [26] dans sa thèse de doctorat
trouve 63,7% des enfants de sexe masculin avec un sexe ratio=1,75.
Badji M.L. et coll. [5] à l'hôpital
régional de Kaolack au Sénégal en 2000 ont fait le
même constat avec 57% de prédominance masculine.
Donnen P. et coll. [19] ont noté une
prédominance masculine (54,4%) sur les 1322 enfants admis.
Par contre, d'autres auteurs ont trouvé une
prédominance féminine. Ancel P. et coll. en 2002 au Burkina Faso
dans la province de Boulkiemde ont rapporté 52,2% de sexe féminin
[3].
Aguet V.D et coll. [2] dans leur série au Bénin
dans le département de Mono en 1998 ont noté une
prédominance féminine (51,5%).
Malgré cette prédominance masculine notée
au cours de notre étude, nous n'avons trouvé nulle part dans la
littérature où il est admis que le sexe a une influence sur la
survenue de la malnutrition.
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sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
Lola, Beyla, Macenta et Guéckédou. 2008
Il est utilisé simplement pour indiquer la population
des enfants du sexe masculin touchés par la malnutrition par rapport
à ceux du sexe contraire.
Âge (Figure 2)
Il ressort de notre étude que la fréquence
élevée de malnutrition a été notée dans la
tranche d'âge de 12?23 mois soit 51,82%. La moyenne d'âge
était de 23 mois.
Cette fréquence de la malnutrition à cette
tranche d'âge est courante dans la littérature.
Diane N. dans sa thèse de doctorat en médecine
à l'INSE en 2008 a trouvé que la tranche d'âge de 12?23
mois était la plus touchée [16]. Aussi, Kéita Mohamed dans
sa thèse de doctorat note que la tranche d'âge la plus
touchée était de 12 à 23 mois soit 35,61% [26].
Donnen P. et coll. [19] au CREN à Ouagadougou au
Burkina Faso en 2003 ont trouvé que la tranche d'âge la plus
touchée est celle de 12?23 mois (49,3%).
Le pic de malnutrition dans la tranche d'âge de 12
à 23 mois s'explique par un certain nombre de paramètres
notamment les mauvaises pratiques alimentaires, de l'ablactation et du sevrage
qui constituent des facteurs favorisant sa survenue.
Admission selon le mois (Figure 3)
Pour la période du 01 Mars au 31 Août 2008, nous
avons admis 1432 enfants malnutris; le maximum d'admission était
observé au mois d'Avril avec 416 malnutris soit 29,05%.
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sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
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Cette affluence des malnutris à cette période
s'expliquerait par l'impact de la sensibilisation et de la mobilisation
communautaire sur ce nouveau programme car les parents ont trouvé cela
très bénéfique. Par contre, le faible taux d'admission a
été noté au mois de Juillet avec 129 cas : ce serait
dû à la forte pluviométrie et aux travaux champêtres
qui empêchaient l'accompagnant de venir au CNA.
Provenance (Tableau II)
Dans cette étude, 75% des malnutris viennent de la zone
urbaine et 25% de la zone rurale soit un enfant sur quatre.
Nos résultats sont superposables à ceux de
l'EDSG III qui décèle 38% de la zone urbaine et 18% de la zone
rurale 128].
Nos constatations sont contraires à celles de
Kéita Mohamed dans sa thèse de doctorat au service de
Pédiatrie de l'hôpital régional de Kindia qui trouve que
43,8% des enfants venaient de la zone urbaine contre 56,2% de la zone rurale
126].
Elles sont aussi contraires à celles de Badji M.L. et
coll. 15] qui trouvent 60,83% de la zone rurale contre 32,33% de la zone
périurbaine.
L'impact des événements tragiques de Janvier/
Février 2007 sur l'état nutritionnel des enfants en zone urbaine,
la proximité des CNA installés dans les CSU et le taux
d'urbanisation élevé pourraient expliquer cet état de
fait. Cependant, le faible taux de malnutris venant de la zone rurale n'est pas
négligé et nécessite une réponse en y installant
des CNA.
Mode de dépistage (Tableau III)
Il ressort de cette étude que la plupart des enfants
(79%) étaient directement dépistés dans les centres de
santé (dépistage passif). Ceci
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sévère sans complications médicales
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s'explique par le fait que ces enfants ont été
soit orientés par les postes de santé, soit par les ONG telles
que ACF, Mutuelles de santé ou les personnes ressources dans la zone
(chefs de quartiers, personnel de santé) soit par l'expérience
positive d'une mère ayant déjà
bénéficié du programme.
Complément alimentaire par tranche d'âge (Tableau
IV)
Dans cette étude, seulement 94,37% des enfants de 6?11
mois ont reçu un complément alimentaire introduit tardivement.
L'incidence de la malnutrition à cette tranche d'âge pourrait
expliquer cet état de fait.
Type d'admission (Tableau V)
Parmi les 1432 enfants admis, 98,88 % étaient des
nouveaux admis, 0,77% ont rechutés, 0,14% ont été
réadmis et 0,21% ont été transférés d'un
CNT/ Pédiatrie.
Les transférés dans les CNT étaient les
enfants malnutris avec complications médicales ; mais malheureusement
sur les 15 référés seulement 3 soit 0,21% sont revenus
pour continuer le programme. Ceci s'expliquerait d'une part par le refus des
parents pour la référence et d'autre part par le non respect des
contre? références des CNT.
Les rechutes seraient dues au milieu ambiant où
l'enfant est de nouveau confronté à un certain nombre de
paramètres qui ressurgissent et empêchent la poursuite d'une
croissance pondérale puisque les enfants sortis guéris
n'étaient pas suivis en CNS.
MUTOMBO T. [31] a démontré l'influence
négative d'une famille élargie: la morbidité et la
mortalité étant directement proportionnelles à la
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Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
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grandeur de la famille. Un niveau socio-économique
élevé permet une meilleure réhabilitation.
Type de sortie du programme (Tableau VI)
Au terme de notre étude, sur les 1289 enfants sortis du
programme, nous avons noté les résultats suivants:
· Taux de guérison =88,67 %,
· Taux d'abandon =8,07 %,
· Taux de décès =0,70 %,
· Taux d'inconnu =0,85 %,
· Taux de non répondant = 0,39 %
· Taux de transfert médical = 0,16 %
· Taux de transfert vers un CNT/Pédiatrie =1,16
%.
Ces taux sont acceptables selon les références des
principaux indicateurs du projet sphère qui sont Taux de guérison
>75% ; Taux décès <10% ; Taux abandon <15%. [21]
Le taux de guérison noté
dans cette étude est comparable celui de MSF dans un programme
nutritionnel dans la région de Maradi au Niger [3k] qui a trouvé
en 2005 un taux de guérison égal à 91,13 %.
Ce taux est meilleur à celui de Mamoudou Sangaré
dans sa thèse à l'INSE en 2007 qui a trouvé un TG=69,53%
[36].
Badji M.L. et coll. en 2000 à l'Hôpital
Régional de Kaolack [5] qui ont trouvé 79,5% de guéris.
Ce taux élevé de guérison dans notre
étude par rapport aux autres s'explique par la bonne PEC, les
séances d'éducation nutritionnelle et la haute valeur
énergétique du Plumpy'nut(c).
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Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de
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Guéckédou. 2008
Il faut noter que dans notre étude, cette
guérison a été marquée par une amélioration
très nette de l'état clinique des patients ayant atteints leur
poids cible à la sortie.
Le taux de mortalité trouvé
dans notre étude était de 0,7%.
Ce taux bas de mortalité est l'un des avantages
du CNA car les enfants sont dépistés à temps avant
l'apparition des complications potentiellement mortelles.
Nos constatations recoupent celles de MSF dans un CNA
[33] dans la région de Maradi au Niger qui a trouvé un taux de
mortalité égale à 3,3 % pour 34.741 admis.
Le taux d'abandon (8,07%) trouvé est
inférieur à celui trouvé par MSF en Somalie en 2006 (29,9
%) [34]. Ceci s'expliquerait par le fait que les mères aient
accordé assez d'importance à ce programme vu qu'elles pouvaient
amener leurs enfants au CNA tout en s'occupant de leurs travaux
ménagers. Aussi parce que quelques agents de santé effectuaient
des visites à domicile pour les encourager à continuer le
programme. Ces quelques cas d'abandon que nous avions noté
étaient dûs pour la plus part au fait que les parents attribuent
la malnutrition á certaines maladies.
Le taux d'inconnu (0,85%) était
dû au fait que les enfants venant des zones rurales ne pouvaient pas
bénéficier de VAD à cause de la distance et de
l'inaccessibilité.
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dans les préfectures de
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Le taux de non répondants (0,39%)
pourrait s'expliquer par le fait que la ration de Plumpy'nut destinée
à l'unique malnutri était partagée avec les autres membres
de la famille.
Gain de poids moyen (Tableau VII)
Le gain de poids moyen journalier obtenu était
de 20,5 #177; 4,4 g/Kg/J. Nous avons constaté que plus les enfants
avaient un P/T< 60% plus ils récupéraient
rapidement.
Ce gain de poids est supérieur aux normes
exigées par l'OMS comprises entre 10-15g/kg/j [37] et acceptable selon
le Projet Sphère (= 8g/kg/j).
Donnen P. et coll. [19] ont trouvé dans un CREN
(CNA) urbain au Burkina Faso en 2007 un gain de poids égal à 11,
73 g/kg/j pour les enfants qui avaient un P/T < 60%.
Le gain de poids élevé obtenu dans notre
programme s'expliquerait par le fait que la plupart des enfants avait un bon
appétit et que nous avions utilisé un produit
thérapeutique très énergétique et riche en
nutriments essentiels.
Durée de séjour des guéris (Tableau
VIII)
Il ressort de cette étude que la durée
moyenne de séjour est de 28 #177; 7 jours pour tous les guéris et
que 87,6% des enfants guéris ont fait moins de 4 semaines dans le
programme et 12,4 % plus de 4 semaines.
Nos résultats sont conformes aux normes de
l'OMS qui accepte une durée de séjour inférieure à
4 semaines.
Les longs séjours s'expliqueraient par le fait
que les parents consommaient les Plumpy'nut(c) destinés aux seuls
malnutris et/ou ne
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respectaient pas les rendez-vous hebdomadaire, ce qui, par
conséquent, prolongeaient la durée de séjour dans le
programme. Ceci n'est pas vraiment un problème alarmant pour un
programme individuel puisque les patients sont traités à
domicile.
Décès en fonction de l'âge et du P/T
(Tableaux IX et X)
Nous avions remarqué que le risque de décès
était plus important chez les enfants dans la tranche d'âge de
12-23 mois (55,56%).
Cette mortalité à cette tranche d'âge doit
interpeller l'attention des autorités à promouvoir les meilleures
pratiques d'alimentation de complément pour tous les enfants
âgés de plus de 6 mois.
Les enfants qui avaient un indice P/T < 60% (0,55%)
présentaient un risque accru de décès.
CONCLUSION
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dans les préfectures de N'Zérékoré,
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En somme, nous pouvons affirmer que la PEC en ambulatoire des
enfants sévèrement malnutris donne de bons résultats,
notamment, l'amélioration du taux de guérison, et par
conséquent, la diminution du taux de mortalité.
Nous avons dépisté 1455 enfants malnutris du 01
Mars au 31 Août
2008 dont 1432 étaient admis dans le programme:
i La tranche d'âge la plus touchée était de
12?23 mois soit
48,32%,avec une moyenne de 23 mois;
i Le sexe masculin était prédominant avec 55 % ;
i Environ un tiers des enfants (25%) venait de la zone rurale.
i La prise en charge était médicale et
psychoaffective.
Au terme de cette étude, 1282 malnutris étaient
sortis du
programme et 143 y étaient restés. Nous avions
obtenu les résultats
suivants avec les sortants:
taux de guérison 88,67 % après une durée
moyenne de séjour de 28
jours #177; 7,
taux d'abandon 8,07 %,
taux de décès 0,70 %,
taux de transfert médical 0,16%,
taux de transfert vers un CNT/Pédiatrie 1,16 %.
Le gain pondéral moyen journalier obtenu est de 20,5 #177;
4,4 g/Kg/J.
Lorsque cette PEC en ambulatoire s'associe à une
éducation nutritionnelle et à une surveillance de l'état
nutritionnel au cours des consultations de routine, elle a l'avantage d'assurer
une meilleure
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compliance au traitement et d'induire un rattrapage progressif
de la croissance staturo-pondérale et du statut vaccinal.
La PEC en ambulatoire (CNA) était confrontée
â un certain nombre de difficultés dont la non
fonctionnalité des CNT pour la référence des cas avec
complications.
Etant donné que de nombreux enfants sont atteints
à la fois de malnutrition aigue sévère et du VIH/SIDA,
notamment dans les régions défavorisées, il est essentiel
que des liens étroits existent entre la PEC en ambulatoire de la MAS et
les programmes de lutte contre le SIDA. Par ailleurs, il est important de
mettre des CNA en zone rurale à proximité des domiciles et de
faciliter la production locale d'ATPE dans la communauté et d'entamer au
niveau national la réflexion sur l'organisation de la prévention,
dont notamment l'implication de la communauté dans les activités
de PEC précoces et de suivi de la malnutrition. Il reste important de
lier très clairement les deux approches et de les rendre
complémentaires. Les défis sont énormes, mais les
réflexions permettront d'évaluer les besoins pour une
amélioration de la PEC en ambulatoire de la MAS et de prendre des
dispositions au niveau du système de santé pour garantir la
durabilité de ce programme très capital pour atteindre le premier
Objectif du Millénaire pour le développement (OMD).
RECOMMANDATIONS
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Au terme de notre étude, nous suggérons:
a. Aux autorités:
Mettre en place des CNA dans les préfectures qui n'en ont
pas et en zone rurale,
Intégrer la PEC de la MAS dans les structures existantes,
Améliorer les connaissances pratiques en matière de nutrition et
de santé des mères d'enfant,
Assurer le bon fonctionnement des CNT en mettant à leur
disposition le matériel nécessaire,
Mettre des liens étroits entre la PEC en ambulatoire de
la MAS et le programme de lutte contre le VIH/SIDA,
Assurer la formation et le soutien aux agents de santé
communautaires pour un dépistage précoce et une PEC
adéquate, Impliquer les communautés dans les activités de
prévention, de prise en charge et de suivi de la malnutrition,
Développer une grande capacité de suivi et
d'évaluation de ce programme.
Mettre à la disposition des CNA suffisamment de
Plumpy'nut et de médicaments,
Assurer le lien entre les CNT,CNA et CNS.
b. Au corps médical:
Apprécier l'état nutritionnel au cours des
consultations de routine, Référer tous les cas de MAS avec
complications vers les services compétents,
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Eduquer les patients sur le plan sanitaire et nutritionnel,
Promouvoir l'allaitement maternel optimal;
Promouvoir de meilleures pratiques d'alimentation
complémentaire pour tous les enfants de plus de 6 mois
c. Aux parents:
Ne pas consommer le Plumpy'nut destinés aux seuls
malnutris,
Respecter le suivi hebdomadaire,
Assurer une bonne hygiène,
Utiliser de façon adéquate les services de
sante,
Assurer l'allaitement optimal.
d. Aux Institutions internationales (UNICEF, OMS, PAM ...) et
ONG (HKI, ACF...) :
Mobiliser des ressources permettant de faciliter la mise en
oeuvre de ces recommandations,
Faciliter la production locale des ATPE dans la
communauté, Effectuer des recherches opérationnelles afin
d'affiner les protocoles de PEC communautaire de la MAS.
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ICONOGRAPHIE
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Age= 12 mois Poids de sortie= 8 kg
Poids d'entrée= 6 kg Durée de
séjour= 28 jours
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Poids d'entrée= 5,5 kg Poids de sortie= 8
kg
Durée de séjour= 28
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Poids d'entrée= 5,8 kg
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Poids de sortie= 8,5 kg Durée de
séjour= 28 jours
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REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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ANNEXES
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ritères de non réponse au
traitement
Patients suivis en ambulatoire (CNA)
|
Critère de Non réponse au
traitement
|
Temps écoulé après
l'admission
|
Non Réponse de forme «
Primaire »
|
Ne prend pas de poids
|
21 jours
|
Perte de poids depuis l'admission au programme
|
14 jours
|
Non Réponse de forme «
secondaire »
|
Ne passe pas le test de l'appétit (test de
l'appétit « médiocre »
|
À n'importe quelle visite
|
Perte de poids de 5%
|
À n'importe quelle visite
|
Perte de poids durant deux visites successives
|
À n'importe quelle visite
|
Ne prend pas plus de 2,5g/kg/j après 14 jours
|
À n'importe quelle visite
|
Problèmes liés aux non répondants
· Problèmes dûs aux structures de
santé:
i Mauvaise sélection des patients en ambulatoire,
i Test de l'appétit mal fait,
i Instructions données à l'accompagnant
incorrectes,
i Le nombre d'ATPE donnés au patient est incorrect,
i Intervalle entre les distributions en ambulatoire trop
important (ex. deux semaines d'intervalle entre les visites donnent des
résultats moins bons que des visites hebdomadaires)
· Problèmes individuels:
i Produits thérapeutiques insuffisants,
i Les produits thérapeutiques sont consommés par
l'accompagnant et les autres enfants non malades,
i Le patient consomme les repas de l'accompagnant,
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
Thèse de doctorat en Médecine Page
104
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
Lola, Beyla, Macenta et Guéckédou. 2008
i Déficiences en vitamines ou minéraux, i
Malabsorption,
i Traumatisme Psychologique (en particulier dans les situations
de réfugiers et de familles vivant avec le VIH/SIDA)
i Rumination
i Infections, plus particulièrement: diarrhée,
dysenterie, pneumonie, tuberculose, infections urinaires / otite moyenne
aiguë, paludisme, VIH/SIDA, schistosomiases / leishmanioses,
hépatite / cirrhose,
i Autres causes sous-jacentes importantes : anormalités
congénitales (exemple : Trisomie 21), atteinte
neurologique (ex. Hémiplégie), maladies métaboliques
congénitales.
i Partage de la ration du patient avec le reste de la famille;
i Les rivalités entre frères et soeurs qui prennent
leur repas au même moment;
i Tout la famille prend son repas à partir d'un plat
unique (ceci est à éviter pour l'enfant malnutri : il doit
toujours prendre son repas séparément avec sa propre assiette
pour que la mère se rende compte de ce qu'il a pris).
i L'accompagnant qui ne s'occupe pas du patient; notamment
lorsque les parents sont malades et que les frères et soeurs doivent
s'occuper de l'enfant malnutri.
i L'accompagnant est pris dans d'autres activités et
responsabilités.
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
Thèse de doctorat en Médecine Page
105
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
Lola, Beyla, Macenta et Guéckédou. 2008
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Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
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Thèse de doctorat en Médecine Page
106
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
Lola, Beyla, Macenta et Guéckédou. 2008
ritères de passage du CNA au CNT :
- Ne réussit pas au test de l'appétit
(appétit médiocre)
- Les oedèmes se développent.
- Une diarrhée de renutrition se développe et
conduit à une perte de
poids.
- Le patient remplit un des critères de
<<non-réponse au
traitement>>.
- Apparition de complications médicales au cours du
traitement.
- Une perte de poids durant deux visites successives.
- Une perte de plus de 5% de son poids corporel lors d'une
visite.
- Un poids stationnaire après 3 visites successives.
- L'accompagnant est sérieusement malade ou
décédé et son
remplaçant demande l'hospitalisation de l'enfant.
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
Thèse de doctorat en Médecine Page
107
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
Lola, Beyla, Macenta et Guéckédou. 2008
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
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108
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
Lola, Beyla, Macenta et Guéckédou. 2008
omplications médicales:
a. Déshydratation
b. Défaillance cardiaque
c. Choc septique
d. Hypoglycémie
e. Détresse respiratoire
f. Hypothermie
g. Hyperthermie
h. Anémie sévère
Si l'enfant souffre de complications médicales
importantes, il doit être
référé aux structures hospitalières
(CNT) y compris les signes suivants :
- Vomissement incoercible et fréquent
- Pneumonie
- Tout tirage sous-costal
- Convulsions
- Toute condition nécessitant une perfusion ou une SNG
- Très pâle
- Tout autre signe que le clinicien juge nécessaire pour
décider un
transfert
Quelques jouets pour la stimulation émotionnelle
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
Thèse de doctorat en Médecine Page
109
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de N'Zérékoré,
Lola, Beyla, Macenta et Guéckédou. 2008
OUTILS DE GESTION:
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
Thèse de doctorat en Médecine Page
110
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales
dans les préfectures de
N'Zérékoré, Lola, Beyla, Macenta et
Guéckédou. 2008
a. Fiche de suivi:
District : Centre
|
N°UNIQUE
|
Date : / / . /
|
OEdèmes Oui/Non (0,1.2.3.) PT : PB : Poids Cible
:
|
Nom patient
Date Naissance ..
Age Sexe
Problème Majeur
Allaitement Oui/Non
Complément alimentaire Oui/Non
Carte vaccination Oui/Non Vaccination a jour Oui/Non
|
Nom accompagnant
Adresse
Distance/maison
|
Vaccination
Rougeole 1 .
2
BCG .. cicatrice O/N
DTP1
2 3
Polio 1
2 3
|
IDENTIFICATION DE LA PROVENANCE DU MALADE
|
Avant début du traitement : PROVENANCE :
Actif/Passif/CNS
Au cours du traitement : TRANSFERT DE : CNT /
CNA / Pédiatrie
Nom du centre N° d'enregistrement
Date d'entrée .Date de Sortie
|
n Nouvelle n Transfert de n Rechute n Réadmission
|
ANTECEDENT/EXAMEN CLINIQUE
|
EDUCATION DONNEE
|
Patient semble : Normal/Malade/Malade++/Comateux
Handicap : Oui/Non si oui
.
Comportement :
Normal/Apathique/Inactif/Irritable Respiration:
Normal/Asymétrique/Tirage/Sifflement Oreille :
Normal/Ecoulement/Autres
Yeux : Normaux/Enfoncés récemment
/Grand ouverts Conjonctivite pâle/Déficit Vitamine
A/Photophobie
Bouche : Normale/Candida/Langue/lisse/Autres
Lésions peau : Non / Légères /
Modérées /Sévères Adénopathie
: Absente / Asymétrique / Symétrique
|
|
Date
|
Signature
|
|
|
|
Causes malnutrition Diarrhée, fièvre, IRA
Infection Jeux et stimulation Nutrition Hygiène IST /
VIH
Autres
|
|
|
VISITE A DOMICILE (VAD)
|
DATE
|
RAISON(S)
|
DATE VAD
|
CONCLUSION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TRANSFERT VERS au cours du traitement
|
DATE
|
RAISON(S)
|
DESTINATION (CNA/CNT)
|
RESULTAT (retour/non
retour/décès)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SORTIE DATE
|
n Guéri n Décédé n Abandon
confirmé n Inconnu n Non retour transfert n Non
répondant
Cause
|
DATE
|
NOTES/REMARQUES/AUTRES OBSERVATION
|
|
|
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine,
LAMAH Véronique, NINAMOU Nèmanan Richard.
Thèse de doctorat en Médecine Page
111
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales dans
les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta et Guéckédou, 2008
Poids cible: No Unique
MAS_______/________/_______/________
|
Visite /sem
|
Adm
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
Date (jj/mois)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Taille (cm)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Poids (kg.g)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Changement poids (?,?,? )
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Oedèmes (0,1,2,3)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PB (mm)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P/T (%)
|
|
|
|
|
|
|
|
Diarrhée (0
à nb jr)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Selles/jr
(0, 1-3,3-5,5+)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vomit (0
à nb jr)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fièvre (0 à nb jr)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Toux (0 à nb jr)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Appétit
(Mauvais/Mod/Bon)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Conj pâle (0 à ++)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Resp. /min
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Temp. C°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Candidose
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Appétit
(Echec/Mod/Bon)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test Appétit (g/Sachet/
Barre)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Choix Accomp. (CNT/CNA)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ATPE
(nb sachets restitu'es par la maman)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ATPE
(nb sachets à remettre
à la maman)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ration de protection
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Amoxi dose
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trt Palu dose
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Acide folique 5mg once
|
°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vitamin A dose
|
|
|
°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Déparasitage
|
|
|
°
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Antifongique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trans / Absent
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Besoin de VAD
(O/N)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Notes
|
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine, LAMAH Véronique,
NINAMOU Nèmanan Richard, Thèse de doctorat en
médicine
Page 112
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales dans
les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta et Guéckédou, 2008
b. Fiche de transfert:
Fiche de Transfert à utiliser pendant la prise en
charge de la MAS
No Unique MAS
Suivi en CNA CNT Pediatrie Autre Nom du site No
enreg
Transféré Vers CNA CNT Pediatrie
Autre
|
|
Nom du site
|
|
Nom du patient
|
|
Date Transfert
Vers
|
|
Nom des parents
Adresse:
|
|
Sexe M / F
|
Nom de
Accompagnant
|
Remplir les informations du suivi du patient sur
l'anthropométrie
|
Date
|
Poids
|
Taille
|
P/T%
|
PB
|
Oedèmes
|
Test de appétit
|
Admission
|
|
|
|
|
|
|
|
Poids Minimum
|
|
|
|
|
|
|
|
Transfert vers
|
|
|
|
|
|
|
|
Compléter les informations de son sui
Phase
|
Phase 1
|
Transition
|
Phase 2
|
F75/F100 PPN/BP100 F100Dilue
|
|
|
|
Date de début
|
|
|
|
|
Médicament
|
Dose
|
Date
|
Traitmt
systematique
Traitement spécifique
|
Vit A
|
|
|
Acide folique
|
|
|
Vac rougeole
|
|
|
Amoxicilline
|
|
|
|
Dose
|
Date
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Raison du Transfert VERS
Problème spécial
Test de laboratoire
Nom et fonction de l'agent Date et signature
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine, LAMAH Véronique,
NINAMOU Nèmanan Richard, Thèse de doctorat en
médicine
Page 113
Poids cible pour les sorties guéris en kilogramme de poids
corporel par rapport à leur poids à l'admission.
Cette table donne les poids cible pour les sorties
guéris pour les patients admis avec des poids à l'admission sans
que l
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales dans
les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta et Guéckédou, 2008
Tableau de poids cible pour les sorties guéris
(Kg) :
Poids à l'Admission
|
Poids à la Sortie
|
3.0
|
3.6
|
3.1
|
3.8
|
3.2
|
3.9
|
3.3
|
4.0
|
3.4
|
4.1
|
3.5
|
4.3
|
3.6
|
4.4
|
3.7
|
4.5
|
3.8
|
4.6
|
3.9
|
4.7
|
4.0
|
4.9
|
4.1
|
5.0
|
4.2
|
5.1
|
4.3
|
5.2
|
4.4
|
5.3
|
4.5
|
5.5
|
4.6
|
5.6
|
4.7
|
5.7
|
4.8
|
5.8
|
4.9
|
6.0
|
5.0
|
6.1
|
5.1
|
6.2
|
5.2
|
6.3
|
5.3
|
6.4
|
5.4
|
6.6
|
5.5
|
6.7
|
5.6
|
6.8
|
5.7
|
6.9
|
5.8
|
7.0
|
5.9
|
7.2
|
6.0
|
7.3
|
6.1
|
7.4
|
6.2
|
7.5
|
6.3
|
7.7
|
6.4
|
7.8
|
6.5
|
7.9
|
6.6
|
8.0
|
6.7
|
8.1
|
6.8
|
8.3
|
6.9
|
8.4
|
7.0
|
8.5
|
7.1
|
8.6
|
7.2
|
8.7
|
7.3
|
8.9
|
7.4
|
9.0
|
7.5
|
9.1
|
7.6
|
9.2
|
7.7
|
9.4
|
7.8
|
9.5
|
7.9
|
9.6
|
8.0
|
9.7
|
Poids à l'Admission
|
Poids à la Sortie
|
8.1
|
9.8
|
8.2
|
10.0
|
8.3
|
10.1
|
8.4
|
10.2
|
8.5
|
10.3
|
8.6
|
10.4
|
8.7
|
10.6
|
8.8
|
10.7
|
8.9
|
10.8
|
9.0
|
10.9
|
9.1
|
11.1
|
9.2
|
11.2
|
9.3
|
11.3
|
9.4
|
11.4
|
9.5
|
11.5
|
9.6
|
11.7
|
9.7
|
11.8
|
9.8
|
11.9
|
9.9
|
12.0
|
10.0
|
12.1
|
10.2
|
12.4
|
10.4
|
12.6
|
10.6
|
12.9
|
10.8
|
13.1
|
11.0
|
13.4
|
11.2
|
13.6
|
11.4
|
13.8
|
11.6
|
14.1
|
11.8
|
14.3
|
12.0
|
14.6
|
12.2
|
14.8
|
12.4
|
15.1
|
12.6
|
15.3
|
12.8
|
15.5
|
13.0
|
15.8
|
13.2
|
16.0
|
13.4
|
16.3
|
13.6
|
16.5
|
13.8
|
16.8
|
14.0
|
17.0
|
14.2
|
17.2
|
14.4
|
17.5
|
14.6
|
17.7
|
14.8
|
18.0
|
15.0
|
18.2
|
15.5
|
19.0
|
16.0
|
19.5
|
16.5
|
20.0
|
17.0
|
20.5
|
17.5
|
21.5
|
18.0
|
22.0
|
Poids à l'Admission
|
Poids à la Sortie
|
18.5
|
22.5
|
19
|
23
|
19.5
|
23.5
|
20
|
24
|
21
|
26
|
22
|
27
|
23
|
28
|
24
|
29
|
25
|
30
|
26
|
32
|
27
|
33
|
28
|
34
|
29
|
35
|
30
|
36
|
31
|
38
|
32
|
39
|
33
|
40
|
34
|
41
|
35
|
43
|
36
|
44
|
37
|
45
|
38
|
46
|
39
|
47
|
40
|
49
|
41
|
50
|
42
|
51
|
43
|
52
|
44
|
53
|
45
|
55
|
46
|
56
|
47
|
57
|
48
|
58
|
49
|
60
|
50
|
61
|
51
|
62
|
52
|
63
|
53
|
64
|
54
|
66
|
55
|
67
|
56
|
68
|
57
|
69
|
58
|
70
|
59
|
72
|
60
|
73
|
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine, LAMAH Véronique,
NINAMOU Nèmanan Richard, Thèse de doctorat en médicine
1 Cette table de poids a été
construite pour que la personne admise avec un P/T de 70% (à partir de
la Médiane NCHS ) sera déchargée lorqu'elle atteindra 85%
de P/T (à partir de la Médiane NCHS ). Ceux qui sont admis
à 65% P/T atteindont 79% de leur P/T s'ils atteignent le poids cible. La
plupart des patients <65% seront traités en patient hospitalise et
auront à ce moment là leur traille de prise et le poids cible
individual sera à ce moment là calculé.
Page 114
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales dans les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta
et Guéckédou, 2008
MALNUTRITION MODEREE MALNUTRITION
Taille (cm) MEDIANE POIDS CIBLE 70 à 79 % SEVERE < 70
%
|
100% 85% 80% 75% 70% 60%
|
49
|
3.2
|
2.7
|
2.6
|
2.4
|
2.2
|
1.9
|
49.5
|
3.3
|
2.8
|
2.6
|
2.5
|
2.3
|
2.0
|
50
|
3.4
|
2.9
|
2.7
|
2.6
|
2.4
|
2.0
|
50.5
|
3.4
|
2.9
|
2.7
|
2.6
|
2.4
|
2.0
|
51
|
3.5
|
3.0
|
2.8
|
2.6
|
2.5
|
2.1
|
51.5
|
3.6
|
3.1
|
2.9
|
2.7
|
2.5
|
2.2
|
52
|
3.7
|
3.1
|
3.0
|
2.8
|
2.6
|
2.2
|
52.5
|
3.8
|
3.2
|
3.0
|
2.9
|
2.7
|
2.3
|
53
|
3.9
|
3.3
|
3.1
|
2.9
|
2.7
|
2.3
|
53.5
|
4
|
3.4
|
3.2
|
3.0
|
2.8
|
2.4
|
54
|
4.1
|
3.5
|
3.3
|
3.1
|
2.9
|
2.5
|
54.5
|
4.2
|
3.6
|
3.4
|
3.2
|
2.9
|
2.5
|
55
|
4.3
|
3.7
|
3.4
|
3.2
|
3.0
|
2.6
|
55.5
|
4.4
|
3.8
|
3.5
|
3.3
|
3.1
|
2.6
|
56
|
4.6
|
3.9
|
3.7
|
3.5
|
3.2
|
2.8
|
56.5
|
4.7
|
4.0
|
3.8
|
3.5
|
3.3
|
2.8
|
57
|
4.8
|
4.1
|
3.8
|
3.6
|
3.4
|
2.9
|
57.5
|
4.9
|
4.2
|
3.9
|
3.7
|
3.4
|
2.9
|
58
|
5.1
|
4.3
|
4.1
|
3.8
|
3.6
|
3.1
|
58.5
|
5.2
|
4.4
|
4.2
|
3.9
|
3.6
|
3.1
|
59
|
5.3
|
4.5
|
4.2
|
4.0
|
3.7
|
3.2
|
59.5
|
5.5
|
4.6
|
4.4
|
4.1
|
3.9
|
3.3
|
60
|
5.6
|
4.8
|
4.5
|
4.2
|
3.9
|
3.4
|
60.5
|
5.7
|
4.9
|
4.6
|
4.3
|
4.0
|
3.4
|
61
|
5.9
|
5.0
|
4.7
|
4.4
|
4.1
|
3.5
|
61.5
|
6
|
5.1
|
4.8
|
4.5
|
4.2
|
3.6
|
62
|
6.2
|
5.2
|
5.0
|
4.7
|
4.3
|
3.7
|
62.5
|
6.3
|
5.4
|
5.0
|
4.7
|
4.4
|
3.8
|
63
|
6.5
|
5.5
|
5.2
|
4.9
|
4.6
|
3.9
|
63.5
|
6.6
|
5.6
|
5.3
|
5.0
|
4.6
|
4.0
|
64
|
6.7
|
5.7
|
5.4
|
5.0
|
4.7
|
4.0
|
64.5
|
6.9
|
5.9
|
5.5
|
5.2
|
4.8
|
4.1
|
65
|
7
|
6.0
|
5.6
|
5.3
|
4.9
|
4.2
|
65.5
|
7.2
|
6.1
|
5.8
|
5.4
|
5.0
|
4.3
|
66
|
7.3
|
6.2
|
5.8
|
5.5
|
5.1
|
4.4
|
66.5
|
7.5
|
6.4
|
6.0
|
5.6
|
5.3
|
4.5
|
67
|
7.6
|
6.5
|
6.1
|
5.7
|
5.3
|
4.6
|
67.5
|
7.8
|
6.6
|
6.2
|
5.9
|
5.5
|
4.7
|
68
|
7.9
|
6.7
|
6.3
|
5.9
|
5.5
|
4.7
|
68.5
|
8
|
6.8
|
6.4
|
6.0
|
5.6
|
4.8
|
69
|
8.2
|
7.0
|
6.6
|
6.2
|
5.7
|
4.9
|
MALNUTRITION MODEREE MALNUTRITION
Taille (cm) MEDIANE POIDS CIBLE 70 à 79 % SEVERE < 70
%
|
100% 85% 80% 75% 70% 60%
|
69.5
|
8.3
|
7.1
|
6.6
|
6.2
|
5.8
|
5.0
|
70
|
8.5
|
7.2
|
6.8
|
6.4
|
6.0
|
5.1
|
70.5
|
8.6
|
7.3
|
6.9
|
6.5
|
6.0
|
5.2
|
71
|
8.7
|
7.4
|
7.0
|
6.5
|
6.1
|
5.2
|
71.5
|
8.9
|
7.6
|
7.1
|
6.7
|
6.2
|
5.3
|
72
|
9
|
7.7
|
7.2
|
6.8
|
6.3
|
5.4
|
72.5
|
9.1
|
7.7
|
7.3
|
6.8
|
6.4
|
5.5
|
73
|
9.2
|
7.8
|
7.4
|
6.9
|
6.4
|
5.5
|
73.5
|
9.4
|
8.0
|
7.5
|
7.1
|
6.6
|
5.6
|
74
|
9.5
|
8.1
|
7.6
|
7.1
|
6.7
|
5.7
|
74.5
|
9.6
|
8.2
|
7.7
|
7.2
|
6.7
|
5.8
|
75
|
9.7
|
8.2
|
7.8
|
7.3
|
6.8
|
5.8
|
75.5
|
9.8
|
8.3
|
7.8
|
7.4
|
6.9
|
5.9
|
76
|
9.9
|
8.4
|
7.9
|
7.4
|
6.9
|
5.9
|
76.5
|
10
|
8.5
|
8.0
|
7.5
|
7.0
|
6.0
|
77
|
10.1
|
8.6
|
8.1
|
7.6
|
7.1
|
6.1
|
77.5
|
10.2
|
8.7
|
8.2
|
7.7
|
7.1
|
6.1
|
78
|
10.4
|
8.8
|
8.3
|
7.8
|
7.3
|
6.2
|
78.5
|
10.5
|
8.9
|
8.4
|
7.9
|
7.4
|
6.3
|
79
|
10.6
|
9.0
|
8.5
|
8.0
|
7.4
|
6.4
|
79.5
|
10.7
|
9.1
|
8.6
|
8.0
|
7.5
|
6.4
|
80
|
10.8
|
9.2
|
8.6
|
8.1
|
7.6
|
6.5
|
80.5
|
10.9
|
9.3
|
8.7
|
8.2
|
7.6
|
6.5
|
81
|
11
|
9.4
|
8.8
|
8.3
|
7.7
|
6.6
|
81.5
|
11.1
|
9.4
|
8.9
|
8.3
|
7.8
|
6.7
|
82
|
11.2
|
9.5
|
9.0
|
8.4
|
7.8
|
6.7
|
82.5
|
11.3
|
9.6
|
9.0
|
8.5
|
7.9
|
6.8
|
83
|
11.4
|
9.7
|
9.1
|
8.6
|
8.0
|
6.8
|
83.5
|
11.5
|
9.8
|
9.2
|
8.6
|
8.1
|
6.9
|
84
|
11.5
|
9.8
|
9.2
|
8.6
|
8.1
|
6.9
|
84.5
|
11.6
|
9.9
|
9.3
|
8.7
|
8.1
|
7.0
|
85
|
12
|
10.2
|
9.6
|
9.0
|
8.4
|
7.2
|
85.5
|
12.1
|
10.3
|
9.7
|
9.1
|
8.5
|
7.3
|
86
|
12.2
|
10.4
|
9.8
|
9.2
|
8.5
|
7.3
|
86.5
|
12.3
|
10.5
|
9.8
|
9.2
|
8.6
|
7.4
|
87
|
12.4
|
10.5
|
9.9
|
9.3
|
8.7
|
7.4
|
87.5
|
12.5
|
10.6
|
10.0
|
9.4
|
8.8
|
7.5
|
88
|
12.6
|
10.7
|
10.1
|
9.5
|
8.8
|
7.6
|
88.5
|
12.8
|
10.9
|
10.2
|
9.6
|
9.0
|
7.7
|
89
|
12.9
|
11.0
|
10.3
|
9.7
|
9.0
|
7.7
|
89.5
|
13
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11.1
|
10.4
|
9.8
|
9.1
|
7.8
|
Page 115
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine, LAMAH Véronique,
NINAMOU Nèmanan Richard, Thèse de doctorat en médicine
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales dans les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta
et Guéckédou, 2008
Taille (cm)
|
MEDIANE
|
POIDS CIBLE
|
|
MALNUTRITION MODEREE 70 à 79 %
|
MALNUTRITION SEVERE < 70 %
|
100% 85% 80% 75% 70% 60%
|
90
|
13.1
|
11.1
|
10.5
|
9.8
|
9.2
|
7.9
|
90.5
|
13.2
|
11.2
|
10.6
|
9.9
|
9.2
|
7.9
|
91
|
13.3
|
11.3
|
10.6
|
10.0
|
9.3
|
8.0
|
91.5
|
13.4
|
11.4
|
10.7
|
10.1
|
9.4
|
8.0
|
92
|
13.6
|
11.6
|
10.9
|
10.2
|
9.5
|
8.2
|
92.5
|
13.7
|
11.6
|
11.0
|
10.3
|
9.6
|
8.2
|
93
|
13.8
|
11.7
|
11.0
|
10.4
|
9.7
|
8.3
|
93.5
|
13.9
|
11.8
|
11.1
|
10.4
|
9.7
|
8.3
|
94
|
14
|
11.9
|
11.2
|
10.5
|
9.8
|
8.4
|
94.5
|
14.2
|
12.1
|
11.4
|
10.7
|
9.9
|
8.5
|
95
|
14.3
|
12.2
|
11.4
|
10.7
|
10.0
|
8.6
|
95.5
|
14.4
|
12.2
|
11.5
|
10.8
|
10.1
|
8.6
|
96
|
14.5
|
12.3
|
11.6
|
10.9
|
10.2
|
8.7
|
96.5
|
14.7
|
12.5
|
11.8
|
11.0
|
10.3
|
8.8
|
97
|
14.8
|
12.6
|
11.8
|
11.1
|
10.4
|
8.9
|
97.5
|
14.9
|
12.7
|
11.9
|
11.2
|
10.4
|
8.9
|
98
|
15
|
12.8
|
12.0
|
11.3
|
10.5
|
9.0
|
98.5
|
15.2
|
12.9
|
12.2
|
11.4
|
10.6
|
9.1
|
99
|
15.3
|
13.0
|
12.2
|
11.5
|
10.7
|
9.2
|
99.5
|
15.4
|
13.1
|
12.3
|
11.6
|
10.8
|
9.2
|
100
|
15.6
|
13.3
|
12.5
|
11.7
|
10.9
|
9.4
|
100.5
|
15.7
|
13.3
|
12.6
|
11.8
|
11.0
|
9.4
|
101
|
15.8
|
13.4
|
12.6
|
11.9
|
11.1
|
9.5
|
101.5
|
16
|
13.6
|
12.8
|
12.0
|
11.2
|
9.6
|
102
|
16.1
|
13.7
|
12.9
|
12.1
|
11.3
|
9.7
|
102.5
|
16.2
|
13.8
|
13.0
|
12.2
|
11.3
|
9.7
|
103
|
16.4
|
13.9
|
13.1
|
12.3
|
11.5
|
9.8
|
103.5
|
16.5
|
14.0
|
13.2
|
12.4
|
11.6
|
9.9
|
104
|
16.7
|
14.2
|
13.4
|
12.5
|
11.7
|
10.0
|
104.5
|
16.8
|
14.3
|
13.4
|
12.6
|
11.8
|
10.1
|
105
|
16.9
|
14.4
|
13.5
|
12.7
|
11.8
|
10.1
|
105.5
|
17.1
|
14.5
|
13.7
|
12.8
|
12.0
|
10.3
|
106
|
17.2
|
14.6
|
13.8
|
12.9
|
12.0
|
10.3
|
106.5
|
17.4
|
14.8
|
13.9
|
13.1
|
12.2
|
10.4
|
107
|
17.5
|
14.9
|
14.0
|
13.1
|
12.3
|
10.5
|
107.5
|
17.7
|
15.0
|
14.2
|
13.3
|
12.4
|
10.6
|
108
|
17.8
|
15.1
|
14.2
|
13.4
|
12.5
|
10.7
|
108.5
|
18
|
15.3
|
14.4
|
13.5
|
12.6
|
10.8
|
109
|
18.1
|
15.4
|
14.5
|
13.6
|
12.7
|
10.9
|
109.5
|
18.3
|
15.6
|
14.6
|
13.7
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12.8
|
11.0
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Taille (cm)
|
MEDIANE
|
POIDS CIBLE
|
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MALNUTRITION MODEREE 70 à 79 %
|
MALNUTRITION SEVERE < 70 %
|
100% 85% 80% 75% 70% 60%
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110
|
18.4
|
15.6
|
14.7
|
13.8
|
12.9
|
11.0
|
110.5
|
18.6
|
15.8
|
14.9
|
14.0
|
13.0
|
11.2
|
111
|
18.8
|
16.0
|
15.0
|
14.1
|
13.2
|
11.3
|
111.5
|
18.9
|
16.1
|
15.1
|
14.2
|
13.2
|
11.3
|
112
|
19.1
|
16.2
|
15.3
|
14.3
|
13.4
|
11.5
|
112.5
|
19.3
|
16.4
|
15.4
|
14.5
|
13.5
|
11.6
|
113
|
19.4
|
16.5
|
15.5
|
14.6
|
13.6
|
11.6
|
113.5
|
19.6
|
16.7
|
15.7
|
14.7
|
13.7
|
11.8
|
114
|
19.8
|
16.8
|
15.8
|
14.9
|
13.9
|
11.9
|
114.5
|
19.9
|
16.9
|
15.9
|
14.9
|
13.9
|
11.9
|
115
|
20.1
|
17.1
|
16.1
|
15.1
|
14.1
|
12.1
|
115.5
|
20.3
|
17.3
|
16.2
|
15.2
|
14.2
|
12.2
|
116
|
20.5
|
17.4
|
16.4
|
15.4
|
14.4
|
12.3
|
116.5
|
20.7
|
17.6
|
16.6
|
15.5
|
14.5
|
12.4
|
117
|
20.8
|
17.7
|
16.6
|
15.6
|
14.6
|
12.5
|
117.5
|
21
|
17.9
|
16.8
|
15.8
|
14.7
|
12.6
|
118
|
21.2
|
18.0
|
17.0
|
15.9
|
14.8
|
12.7
|
118.5
|
21.4
|
18.2
|
17.1
|
16.1
|
15.0
|
12.8
|
119
|
21.6
|
18.4
|
17.3
|
16.2
|
15.1
|
13.0
|
119.5
|
21.8
|
18.5
|
17.4
|
16.4
|
15.3
|
13.1
|
120
|
22
|
18.7
|
17.6
|
16.5
|
15.4
|
13.2
|
120.5
|
22.2
|
18.9
|
17.8
|
16.7
|
15.5
|
13.3
|
121
|
22.4
|
19.0
|
17.9
|
16.8
|
15.7
|
13.4
|
121.5
|
22.6
|
19.2
|
18.1
|
17.0
|
15.8
|
13.6
|
122
|
22.8
|
19.4
|
18.2
|
17.1
|
16.0
|
13.7
|
122.5
|
23.1
|
19.6
|
18.5
|
17.3
|
16.2
|
13.9
|
123
|
23.3
|
19.8
|
18.6
|
17.5
|
16.3
|
14.0
|
123.5
|
23.5
|
20.0
|
18.8
|
17.6
|
16.5
|
14.1
|
124
|
23.7
|
20.1
|
19.0
|
17.8
|
16.6
|
14.2
|
124.5
|
24
|
20.4
|
19.2
|
18.0
|
16.8
|
14.4
|
125
|
24.2
|
20.6
|
19.4
|
18.2
|
16.9
|
14.5
|
125.5
|
24.4
|
20.7
|
19.5
|
18.3
|
17.1
|
14.6
|
126
|
24.7
|
21.0
|
19.8
|
18.5
|
17.3
|
14.8
|
126.5
|
24.9
|
21.2
|
19.9
|
18.7
|
17.4
|
14.9
|
127
|
25.2
|
21.4
|
20.2
|
18.9
|
17.6
|
15.1
|
127.5
|
25.4
|
21.6
|
20.3
|
19.1
|
17.8
|
15.2
|
128
|
25.7
|
21.8
|
20.6
|
19.3
|
18.0
|
15.4
|
128.5
|
26
|
22.1
|
20.8
|
19.5
|
18.2
|
15.6
|
129
|
26.2
|
22.3
|
21.0
|
19.7
|
18.3
|
15.7
|
129.5
|
26.5
|
22.5
|
21.2
|
19.9
|
18.6
|
15.9
|
130
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26.8
|
22.8
|
21.4
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20.1
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18.8
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16.1
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BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine, LAMAH Véronique,
NINAMOU Nèmanan Richard, Thèse de doctorat en médicine
BONIMY Tiakpacoura Pascal, CAMARA Kèmo
Wèrèba, DELAMOU Kolkol Léontine, LAMAH Véronique,
NINAMOU Nèmanan Richard, Thèse de doctorat en
médicine
Prise en charge en ambulatoire de la malnutrition aigue
sévère sans complications médicales dans
les
préfectures de N'Zérékoré, Lola, Beyla,
Macenta et Guéckédou, 2008
RESUME
La PEC des cas de MAS est cruciale pour réduire
la mortalité infanto-juvénile. Les pays en voie de
développement sont confrontés à une faible capacité
d'hospitalisation et à un faible taux de couverture de PEC. C'est ce qui
a motivé la Guinée a étudié la faisabilité
d'une PEC ambulatoire pour les cas de MAS sans complications médicales.
L'objectif de cette étude était d'évaluer
l'efficacité de la PEC en ambulatoire de la MAS sans complications
médicales chez les enfants de 6 à 59 mois à base de
Plumpy'nut(c).
Il s'agissait d'une étude prospective,
descriptive et multicentrique intéressant les CSU des préfectures
de N'Zérékoré, de Lola, de Macenta, de Beyla et de
Guéckédou sur une période allant du 1er Mars au
31 Août 2008. Durant l'étude, 1455 enfants ont été
admis.
La tranche d'âge la plus touchée
était de 12-23 mois soit 48%, la moyenne d'âge était de 23
mois et l'âge médian était de 16 mois; le sexe masculin
était prédominant avec 55 %. Au terme de cette étude le
taux de guérison était de 89,32 % après une durée
moyenne de 28 jours #177; 7, le taux d'abandon était de 8,0 %, un taux
de décès était de 0,7 %, le taux de transfert vers un
CNT/Pédiatrie était de 1,8 %. Le gain moyen journalier obtenu
était de 20,5 #177; 4,4 g/Kg/J.
Pour améliorer les résultats, il faut
assurer l'implication des
communautés dans les activités de
prévention, de prise en charge et de suivi de la malnutrition. Il est
essentiel que des liens étroits existent entre la PEC en ambulatoire de
la MAS et les programme de lutte contre le SIDA. Il faut surtout créer
des CNA en zones rurales, assurer le suivi de ces enfants sortis guéris
aux CNS pour éviter des rechutes et associer cette approche à une
surveillance de l'état nutritionnel au cours des consultations de
routine.
Mots clés: Malnutrition Aigue
Sévère; Centre de Nutrition Ambulatoire; Prise en charge; Enfants
âgés de 6 à 59 mois; Préfectures de
N'Zérékoré, Lola, Beyla, Macenta et
Guéckédou
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