CHAPITRE I :
TYPES DE RISQUES NATURELS A AKOK-NDOUÉ ET
MVOG-BETSI
Pour réduire les risques de catastrophe f...], il
faut d'abord savoir quels sont les aléas auxquels doivent faire face la
plupart des sociétés, dans quelle mesure celles-ci sont
vulnérables sur les plans physique, social, économique et
environnemental et comment ces aléas et cette
vulnérabilité vont évoluer à court et à long
terme, puis prendre, en connaissance de cause, les mesures qui s'imposent.
»
Cadre d'action de Hyôgo pour 2005-2015
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INTRODUCTION
La zone soumise à notre étude à savoir
les quartiers Mvog-Betsi et Akok-Ndoué qui se situent sur les versants
de monts Akok-Ndoué et Mvog-Betsi, est sujette à plusieurs
risques d'ordre naturel à savoir : les mouvements de terrain
(glissements de terrain, chutes de blocs, éboulements et effondrements)
et les inondations.
I. LES MOUVEMENTS DE TERRAIN
I.1. DÉFINITIONS ET TYPES
Un mouvement de terrain désigne un déplacement
plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol, d'origine naturelle ou anthropique.
C'est également un mouvement gravitaire plus ou moins brutal du sol, qui
dépend notamment de la nature des terrains, de la structure
géologique, des pressions hydrauliques souterraines et dans certains cas
de la pression anthropique.
Ces mouvements sont dus à des processus
d'altération et d'érosion mécanique, de différentes
natures : cycles de gel/dégel, érosion par l'eau. L'expression
mouvement de terrain recouvre en fait une grande variété de
phénomènes dont les terminologies et les classifications
diffèrent suivant les auteurs et les régions. Elles se
réfèrent généralement à leur volume ou leur
ampleur spatiale, leur cinématique17 ou bien encore à
leur teneur en eau. Parmi les mouvements de terrain qu'on rencontre dans notre
zone d'étude nous avons :
? Les chutes de pierres et de blocs rocheux ? Les
glissements de terrain
I.2. LES CHUTES DE PIERRES ET DE BLOCS ROCHEUX
Les chutes de blocs sont des phénomènes
d'instabilité qui impliquent le détachement de blocs d'une paroi
rocheuse ou d'une pente instable et les mouvements qui s'ensuivent
(chute libre, rebond, roulement, glissement) le long de la
pente jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. Elles se
produisent généralement à partir d'une paroi rocheuse
lorsque les ponts de matière, soumis aux agents extérieurs
(infiltration d'eau, etc.), entre les blocs et la paroi, ne sont plus
suffisants pour retenir les blocs. Le déclenchement se produit
généralement à la suite d'un
17Cinématique est la partie de
la mécanique qui étudie le mouvement, mais dans ce contexte il
renvoie aux conditions de mise en mouvement des blocs rocheux ou de pierres
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événement se surimposant aux processus de
dégradation naturels: fortes précipitations, tremblement
de terre, etc. Le volume de blocs ne dépasse
généralement pas le seuil du dm3. Au-delà de
100 m3, on parle généralement d'éboulement.
La figure 10 qui suit illustre le processus
de naissance des chutes de blocs. Cette présentation s'accompagne en
effet de la superposition photographique des risques potentiels liés aux
chutes de blocs dans certains secteurs de notre zone d'étude.
Sur la planche photographique 1, on
observe une habitation à 1 mètre d'un bloc rocheux suspendu
(photo B), cette bâtisse se situe sur le champ de dévalement de ce
bloc rocheux. En cas de rupture de ce dernier, les dommages peuvent être
importants sur la bâtisse ainsi que sur les occupants de ladite maison en
fonction du moment de survenance du décrochement de ces blocs
rocheux.
Bloc rocheux
Habitations susceptibles d'être
endommagées
![](Exposition-aux-risques-morpho-hydrologiques-dans-deux-secteurs-periurbains-de-la-ville-de-Yaounde12.png)
Figure 10: Processus de chute de pierres et de
blocs rocheux
Source : Bureau des Risques
Géologiques et Miniers, octobre 2006
Planche photo 1: Illustration du risque de
chutes de pierres et de blocs rocheux (Clichés Fofack Georges,
Août 2012)
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