1.2.3. Les méthodes d'études en informatique
1.2.3.1. Méthode
Une méthode d'étude en informatique est un
ensemble des règles qui conduisent à la conception et à la
réalisation d'un système d'information informatique.
Parmi les méthodes utilisées, on distingue : -La
méthode classique,
-La méthode Merise,
-Etc.
19J.-L. BAPTISTE, Op.cit., p.5
20 Idem, p.6
21 Ibidem
22 Ibidem
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1.2.3.2. Aperçu sur la méthode merise
MERISE signifie, Méthode d'Étude et de
Réalisation Informatique par les Sous-Ensembles ou pour les
Systèmes d'Entreprise.23 C'est une méthode d'analyse
pour les projets informatiques et de conception des systèmes
d'information de gestion qui ne se limite pas à l'aspect
informatique.24
La méthode merise s'inscrit dans trois dimensions
exprimant :
- La démarche ou cycle de vie ;
- Le raisonnement ou cycle d'abstraction ; - La maitrise ou cycle
de décision.
a. La démarche ou cycle de vie
Ce cycle se situe sur une échelle de temps qui part de
l'étude de l'objet naturel à l'intégration du
système artificiel dans l'objet naturel. On peut distinguer trois
grandes périodes : la conception (schéma
directeur, l'étude préalable et l'étude
détaillée), la réalisation
(l'étude technique, la réalisation logicielle et la mise
en service) et la maintenance.
b. Le raisonnement ou cycle
d'abstraction25
Nous retiendrons pour Merise quatre niveaux d'abstraction :
- Le niveau conceptuel : elle exprime le
choix fondamentaux de gestion (recherche des éléments stables
indépendamment des moyens à mettre en oeuvre, de leurs
contraintes et de leur organisation) ;
- Le niveau organisationnel : exprime les
choix
d'organisation de ressources humaines et matérielles,
au travers notamment de la définition de sites et d postes de travail
;
- Le niveau logique : exprime le choix de moyens
et de
ressources informatiques, en faisant abstraction de leurs
caractéristiques techniques précises ;
- Le niveau physique : traduit le choix
technique et la prise en compte de leurs spécificités.
23J.-L. BAPTISTE, Op.cit., p.3
24T. KAYAMBA, Op.cit.,
p.5
25D. NANCI, B. ESPINASSE,
Ingénierie des systèmes d'information :
MERISE Deuxième Génération, 4e
édition-2001, Edition Vuibert, P. 28-29
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c. La maitrise du projet ou cycle de
décision26
La mise en oeuvre de la méthode Merise se traduit en
outre, par une succession de choix permettant, d'une part, de contrôler
la durée globale de la conception/réalisation et d'autre part,
de
définir un système en harmonie avec les objectifs
généraux de l'entreprise.
C'est la méthode avec laquelle nous aborderons la
modélisation dans ce travail.
1.2.3.3. Des concepts liés à la méthode
merise
a. Schéma de circulation des informations
Un schéma de circulation des informations est la
représentation synthétique du cheminement des taches par un
traitement donné et à une
périodicité déterminée.
b. Diagramme de contexte
Le diagramme de contexte (Modèle Conceptuel de
Communication) permet une définition claire du système
d'information et donne à l'intervenant externe une bonne idée de
la structure de l'entreprise, de ses règles métiers et des
différentes articulations interservices.27
c. Diagramme des flux
C'est une représentation graphique (une cartographie) des
acteurs et des flux échangés.28
d. Dictionnaire des données
Le dictionnaire de données est un recueil de
données finalisé d'un système d'information
présenté sous forme d'un tableau dont chaque ligne
représentera une donnée et chaque colonne, une
caractéristique de la donnée.
e. Matrice de dépendance fonctionnelle
Est une façon de représenter les
dépendances fonctionnelles des données et qui est
présentée sous forme d'un tableau.
f. Règle de gestion
Est une traduction conceptuelle des objectifs choisis et des
contraintes acceptées par l'entreprise. La plupart du temps il s'agit de
règles d'actions liées aux traitements ou de règles de
calcul liées aux données. Elle permet de déterminer
théoriquement les cardinalités qui existent entre objets et
relations.
26Idem, P. 31
27J.-L. BAPTISTE, Op.cit., p. 73
28D.NANCI, B. ESPINASSE, Op.cit., p.
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g. Propriété
Est l'élément descriptif de l'entité
type ou de la relation type. Pour prendre sa signification, une
propriété est obligatoirement rattachée à une
entité type ou à une relation type. Une propriété
est unique dans un modèle conceptuel et ne peut être
rattachée qu'à un seul concept (entité type ou relation
type).29
h. Identifiant
Permet de connaître de façon sûre et
unique l'ensemble des propriétés qui participent
à l'entité.30
i. Entité type (objet)
Permet de modéliser un ensemble d'objets de même
nature, concrets ou abstraits, perçus d'intérêt dans le
discours. L'entité type exprime un type, une classe, un ensemble dont
les éléments sont appelés occurrences d'entité
type.31
j. Association
Correspond à un lien logique entre deux entités
ou plus. Elle est souvent définie par un verbe du langage naturel. Une
association peut avoir des propriétés particulières
définies par des attributs spécifiques.32
k. Les cardinalités33
Permettent de traduire la participation des occurrences d'une
entité dans l'occurrence d'une relation type. Cette participation
s'analyse par rapport à une occurrence quelconque de l'entité
type, et s'exprime par deux valeurs : la cardinalité minimum et
la cardinalité maximum. Ce couple des valeurs se note sur la
patte de la relation type concernée par l'entité type dont on
qualifie ainsi la participation à la relation type. Bien que des
valeurs quelconques puissent être affectées
à ces Cardinalités, certaines valeurs typiques
caractérisent les situations les plus courantes :
- Cardinalité minimale (0) : décrit la
non-participation des certaines occurrences de l'entité type à la
relation ; c'est une participation optionnelle ;
- Cardinalité minimale (1) : décrit la
participation d'au moins une fois de toute occurrence de l'entité type
aux occurrences de la relation. C'est une participation obligatoire ;
29 Idem
30J.-L. BAPTISTE, Op.cit., p. 23
31D.NANCI, B. ESPINASSE, Op.cit., p. 96
32G. GARDARIN, Bases de
données, Ed. Eyrolles, Paris, 2003, p. 21
33D.NANCI, B. ESPINASSE, Op.cit., p. 104
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- Cardinalité maximale (1) : quand une occurrence de
l'entité type participe à la relation, elle n'y participe au plus
qu'une fois ; c'est une unicité de participation ;
- Cardinalité maximale (n) : quand une occurrence de
l'entité type participe à la relation, elle peut y participer
plusieurs fois ; c'est une multiplicité de participation.
l. Contrainte d'intégrité
fonctionnelle
Est définie par le fait qu'une des entités de
l'association
est complètement déterminée par la
connaissance d'une ou de plusieurs entités participant à cette
même association.34
m. Modèle conceptuel de données
Est la représentation de l'ensemble des données
du domaine, sans tenir compte des aspects techniques et économiques de
mémorisation et d'accès, sans se référer aux
conditions d'utilisation par tel ou tel traitement.35
n. Modèle logique de données
La modélisation logique des données est une
représentation des données, issue de la modélisation
conceptuelle puis organisationnelle des données.36
o. Modèle conceptuel des traitements
La modélisation conceptuelle des traitements a pour
objectif de représenter formellement les activités
exercées par le domaine, activités dont la connaissance est la
base du système d'information.37
p. Modèle Organisationnel des traitements
Le modèle organisationnel de traitements décrit
le fonctionnement du domaine en précisant les ressources humaines et
matérielles mobilisées ainsi que l'organisation de ces ressources
dans le temps et dans l'espace.38 C'est le modèle
organisationnel des traitements qui permet de représenter le :
- Qui : qui fait quoi en matière de données lors
des traitements, Si c'est l'homme la tâche est dite manuelle RESERVATION,
si c'est la machine, la tâche est dite automatique (TA) ou informatique
(TI) et si c'est l'homme et la machine, la tâche est dite semi-naturelle,
semi-informatique ou tache réelle (TR) ;
34J.-L. BAPTISTE, Op.cit., p. 30
35D. NANCI, B. ESPINASSE,
Op.cit., p. 91 36Idem, p. 223
37D. NANCI, B. ESPINASSE,
Op.cit., p. 91 38idem, p. 29
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- Quand : quand manipule-t-on et quelle est la
périodicité du travail. Une tache peut être
journalière, périodique, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle ;
- Ou : on définit les postes de travail ou
s'effectueront les taches.
Pour chaque traitement, il faut repartir le temps par poste en
y ajoutant le délai que peut prendre la réponse. Ce délai
peut être soit immédiat (I), soit différé (D) avec
un mode de traitement qui peut être unitaire (U) ou par lot (L).
q. Modèle physique des traitements
Précise, pour la réalisation, les
spécifications techniques des différents modules définis
au niveau du MLT. Ces modules pourront être réalisés soit
en langages de quatrième génération, soit de façon
plus traditionnelle en langage de troisième génération
(Cobol, C...).39
r. Modèle physique de données
Est une description de la ou des bases de données ou de
l'ensemble des fichiers, exprimée dans la syntaxe du système de
gestion de bases de données (SGBD) ou système de gestion de
fichiers (SGF) adoptés.40
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