CONCLUSION
Nous voici au terme de notre étude portant sur
« la politique et les effets le
crédit sur le revenu des bénéficiaires à
Goma' expérience de la Coopec ADEC de 2008 à 2011
» qui se proposait de mesurer l'efficacité du
portefeuille de crédit d'une coopérative d'épargne et de
crédit mais aussi et surtout étudier l'impact de crédit
reçu des institutions financières comme les Coopec sur
l'activité commerciale de ses bénéficiaires au point de
générer des revenus.
Nous avons proposé des réponses à
cette problématique à savoir : la politique des crédits
appliquée par la Coopec ADEC est efficace en dépit de terme de
remboursement des crédits au cours de quatre dernières
années concernées par nos recherches en suite, nous avons
pensé que les crédits accordés par la Coopec ADEC,
à un taux d'intérêt et pour une durée relativement
courte ont en raison de 70% un effet positif sur les revenus voire même
le profit de bénéficiaires dans la ville de Goma. En d'autres
termes ce crédit pourrait améliorer le profit de ses
bénéficiaires dans la ville de Goma.
Pour vérifier nos hypothèses de base,
des méthodes et techniques ont été mises en application
afin de vérifier ces hypothèses.
A l'issue de nos recherches, nos deux
hypothèses ont été affirmées ; et après
traitement des données, nous sommes arrivés aux résultats
ci-après :
Sur l'ensemble des capitaux à recouvrer (les
crédits accordés) au cours de quatre ans, soit 2376290$
représentant le capital à recouvrer, 1922630$ ont
été recouvrés soit 80.90% ; et que 453660$ n'ont pas
été recouvrés ; il sied de signaler que sur la partie non
recouvrée, il y a une part de crédit échu recouvré
et une part de crédit non échu.
Nous avons également constaté que, sur
le total de produits réalisés (soit 101.007 $), les charges
supportées en vue de réaliser ces produits ne valent qu'en
moyenne 8.361 $, soit 8,32% par an. Ce qui nous permet d'affirmer que la
politique de crédit appliquée par la COOPEC ADEC est efficiente
et efficace.
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En ce qui concerne la trésorerie, signalons qu'elle est
moins importante par rapport au volume des crédits en circulation
à tel point que ces derniers représentent 136,4% de fonds
disponibles au sein de l'ADEC, ce qui d'une part, peut exposer la COOPEC au
risque de trésorerie, et d'autre part, il permet à l'ADEC de
minimiser ses coûts de détention de capitaux, et ainsi maximiser
les produits y afférents.
Quant à la solvabilité de l'ADEC en
période de basse conjoncture, soulignons qu'elle ne serait pas à
même de couvrir l'ensemble des épargnes par ses seules
immobilisations, car elles n'en représentent que 22,4%.
De ce fait, la COOPEC ADEC a tout intérêt
d'améliorer sa politique de recouvrement et de la rendre, ainsi, plus
efficace ; elle doit également, pour atténuer le risque de
solvabilité, affecter une part importante des tronc-perçus
à l'acquisition des immobilisations.
Le gouvernement et la BCC devraient, ainsi, soutenir par le
biais de subvention et/ou crédits suffisants, les coopératives,
notamment l'ADEC, vu l'ampleur de leur contribution dans le PIB ainsi que dans
la lutte contre la pauvreté mais aussi assurer la stabilité
politique a fin de garantir la paix à la population car cette variable
joue énormément sur la situation économique du peuple.
A l'issu de nos enquêtes, 80% de nos
enquêtés ont vu leur revenu s'améliorer soit 64 personnes
sur 80 enquêtées ; départ le résultat
dégagé par le modèle de régression simple la
relation entre le crédit et le revenu est largement positif.
Le secteur de microfinance étant très large,
nous osons croire avoir apporté un plus dans le cadre de la recherche
scientifique mais nous n'avons pas la prétention d'avoir atteint les
perfectionnements idéals ; c'est pourquoi nous souhaitons que ce travail
puisse constituer un tremplin pour les futurs chercheurs, et nous leur en
souhaitons bonne exploitation. En fin nous sollicitons l'indulgence des
lecteurs pour les imperfections contenues dans ce travail.
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