Politique et effets de crédit sur le revenu des bénéficiaires à Goma. Expérience de la coopec adec.( Télécharger le fichier original )par Jacques BALEZI KABAGAYA Université de Goma - Licence 2012 |
II.2.2. SECTEUR DE MICROFINANCE CONGOLAISECe point présente la situation de la microfinance en R. D. Congo; il insiste particulièrement sur son origine, son évolution, son état actuel. Nous présenterons le cadre d'accès au crédit dans les IMF pour finir par les performances de remboursement des crédits. II.2.2.1. Définition de la microfinanceNotons tout d'abord qu'au plan des concepts, il faut se garder de confondre « microcrédit » et « microfinance », comme on a tendance à le faire. Le microcrédit est une composante de la microfinance qui, elle, est une activité plus vaste. De la microfinance, la littérature présente une multitude de définitions qui reflètent la diversité de points de vue de ceux qui s'intéressent à la question de même que la diversité de conceptions qu'ils ont de cette activité financière particulière. La Banque Centrale du Congo, à l'article 1er de son instruction n°001 relative à la microfinance a défini celle-ci comme étant : « la présentation de service de crédit et/ou d'épargne aux agents économiques, vulnérables, exclus du système bancaire classique, en vue de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter contre la pauvreté ».23 LHERIAU L. définit une institution de microfinance comme étant « une organisation qui offre des services financiers à des personnes à revenus modestes qui n'ont pas accès ou qui ont difficilement accès au service financier classique ou formel ».24 J. ISERN et all., du Groupe consultatif d'Assurance aux pauvres (CGAP) abondent dans le même dans le même sens en définissant la microfinance comme étant « la présentation de services financiers (Epargne, prêts, transferts d'argent au niveau national ou international et même assurance) aux personnes à faibles revenus qu'elles soient salariées ou travailleurs indépendants ».25 La définition de la BCC est quelque peu réductrice. Elle ne retient que quelques aspects de la microfinance, aspects qui correspondent aux préoccupations et aux centres d'intérêt de son auteur. En fait, la microfinance englobe plusieurs activités. Ses objectifs dépassent largement 23 L. MIMPIYA A., La microfinance et le monde rural, in Congo-Afrique, n°419, 4e année, p125, Novembre 2007 24 L. LHERIAU, Règlementer la microfinance un état de lieux, www.Cgap.org, 2005, p13 25 J. ISERN, et all., Diagnostic du cadre réglementaire et politique sur l'accès aux services financiers en RDC, www.CGAP.org, avril 2007, P.5 36 le strict cadre de la lutte contre la pauvreté ou celui de la promotion des PME ou du genre. C'est pourquoi, de notre part, nous soutenons Lambert MIMPIYA qui postule que la définition qui rend le mieux compte de la microfinance est celle qui la présente comme étant « l'ensemble de services financiers qui sont proposés à des catégories professionnelles habituellement délaissées par le secteur financier traditionnel ».26 Une telle définition est globalisante et prend en compte toutes les facettes des activités de la microfinance. Au regard de toutes ces définitions ci haut évoquées, disons que la microfinance est la prestation des services de crédit et/ou d'épargne aux agents économiques vulnérables, exclus du système bancaire classique en vue de leur permettre de réaliser les activités génératrices de revenus , de créer l'emploi et ainsi lutter contre la pauvreté. |
|