Section 2. Contributions de différents facteurs
dans la production
Dans cette section, il est question de voir les contributions
des différents facteurs dans l'augmentation du PIB de la RDC. Ces
facteurs tels que résumé dans le point 2.2.3 du présent
travail aux quels nous ajoutons le résidu.
Le résidu est la part de la croissance de la production
(mesurée en pourcentage) qui n'est pas expliquée par
l'augmentation de la quantité (du volume) des facteurs de production
c'est-à-dire. C'est une mesure résiduelle qui peut être
considérée comme une indication des effets du progrès
technique sur la croissance de la production (croissance intensive). Donc, dans
notre entendement, la technologie sera saisie par le résidu. Pour
calculer ce résidu statistique on fait l'hypothèse que le taux de
croissance de la production est décomposable arithmétiquement
:
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Cependant, pour des raisons de non-exhaustivité des
données sur l'emploi, nous allons faire des analyses à ce niveau
d'une manière synthétique, nous allons d'abord décomposer
l'augmentation du PIB réalisé en deux périodes. La
première sous-période (de 2002 à 2011) qui est
marqué par le renouement de l'économie avec la croissance et dont
le taux était en moyenne faible et la deuxième
sous-période caractérisée par la consolidation de la
croissance avec des taux élevés..
Les données sur l'emploi dont nous disposons et sur
lesquelles nous allons calculer nos moyennes vont de 2010 à
201324, en le subdivisant en deux périodes nous aurons une
première sous-période qui va de 2010 à 2011 et un
deuxième sous-période qui va de 2012 à 2013. Alors, nous
allons calculer le PIB moyen dans la première-sous période et
dans la deuxième sous-période, car nous estimons que cela
représente l'évolution de l'ensemble. Le facteur travail sera
appréhendé par le nombre d'emploi crées et le facteur
capital par l'agrégat le niveau d'investissement, comme illustré
dans le tableau III.
24 INS, Annuaire statistique
2014, Juillet 2015, P P. 231-232.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 38
Tableau III. Contribution des facteurs dans
l'augmentation du PIB
RUBRIQUES
|
Périodes
|
2010 - 2011
|
2012 - 2013
|
PIB réel moyen (en millions de CDF)
|
4208259,8
|
8859273,45
|
Nombres d'emploi crées en unités
physique)
|
1856070*
|
1510092*
|
Niveau d'Investissement
|
2536333,25*
|
3912390*
|
*moyennes calculées sur base des données du
tableau 2.173, P.231 de l'annuaire statistique et 2014
de l'INS et du rapport annuel de la BCC 2014, tableau I.20,
P.46.
Dans le tableau ci-haut nous constatons d'une part que la
moyenne de nombre d'emplois crées a diminué de la première
sous-période à la deuxième passant de 1.856.070 à
1.510.092 et d'autre part nous constatons une augmentation sensible du niveau
d'investissement passant de 2.536.333,25 à 3.912.370, c'est donc cet
accroissement des investissements qui a soutenu l'augmentation du PIB durant
les périodes sous analyse.
Tableau IV. Décomposition du PIB en
%
RUBRIQUES
|
Périodes
|
2010 - 2011
|
2012 - 2013
|
Travail
|
44,1
|
17
|
Capital
|
26,21
|
44
|
Résidu
|
29,69
|
39
|
PIB
|
100
|
100
|
Croissance extensive
|
70,31
|
61
|
Croissance intensive
|
29,69
|
39
|
Source : calcul fait l'auteur sur base des données du
tableau N°3
Pour simplifier les choses retenons que les facteurs travail
et capital mis ensemble nous donnent la croissance extensive et que le
résidu à partir duquel nous saisissons le progrès
technique représente la croissance intensive. Il ressort de ce tableau
les faits suivants :
concernant le facteur travail, il a soutenu la croissance de
l'activité économique à hauteur de 44.1% durant la
première sous-période mais a vu sa part être
diminuée très sensiblement pendant la période suivante
pour tomber à 17%, bien qu'il y a eu des fortes performances
économiques de la part du gouvernement en cette période, cette
diminution sensible s'explique par le fait que cette forte croissance
économique en cette période a été soutenu par les
nouveaux investissements dans la branche de l'extraction minière qui
demande plus de l'équipement que de la main d'oeuvre.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 39
Quant au facteur capital, sa croissance a presque
doublé de la première à la deuxième
sous-période, passant de 22 à 44%, cette croissance qui a soutenu
l'augmentation du PIB durant la deuxième sous-période est
imputable à la vigueur des industries extractives. Et en
général comme nous le voyons dans le tableau ci-haut, 70.31% de
l'augmentation du PIB réel observé en RDC sont imputable à
la croissance extensive durant la première sous-période et que
61% les sont en deuxième sous-période.
Dans l'ensemble de la période sous étude, la
croissance extensive a été à la base de l'augmentation du
PIB réel à hauteur de 65,66% en moyenne et que la croissance
intensive l'a été qu'à hauteur de 34,35%. Cette
très faible part de la croissance intensive est du fait que la grande
partie du pays n'a pas accès aux nouvelles innovations et
technologies.
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