Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 1
EPIGRAPHE
« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle
peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un
économiste »
Kenneth BOULDING
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: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 2
DEDICACE
A toi notre DIEU le tout-puissant qui, par ta grâce,
tu as permis à ce que nous arrivions à ce stade de formation
universitaire la tête levée en dépit des multiples
difficultés de tout ordre.
A vous mes parents DEKASSE BINGH'O et MUTSHUMBWA MULUMBA
Léontine qui par vos sacrifices et efforts consentis, vous aviez
montré le sens de responsabilité en nous procurant la formation
nécessaire pour faire des nous des personnes utiles à la
société, vous qui nous remontiez le morale mentalement et
spirituellement.
A vous mes soeurs MWESA DEKASSE Grâce, NGOMBE
DEKASSE Naomi et MUBUTSHU DEKASSE Renedi alias rencay qui m'avez soutenu des
multiples façons et ma défunte petite soeur ISAKA DEKASSE que je
n'oublierais jamais.
Nous dédions ce travail.
DEKASSE DEKASSE Daniel
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 3
AVANT-PROPOS
Au terme de notre premier cycle en Sciences Economiques et
de Gestion, nous avons un devoir de remercier très sincèrement
ceux qui de près ou de loin, ont contribué à notre
formation théorique et pratique. Nous disons avant toute chose un
très grand merci à DIEU qui, par sa grâce, ne cesse de nous
combler de ses faveurs et bontés.
Nous remercions, d'une manière
générale les autorités de la faculté des
sciences économiques et de gestion et d'une manière
particulière, Monsieur le Professeur NGONGA NZINGA Vincent, qui en
dépit ses multiples occupations a accepté de diriger ce travail,
mais aussi à l'assistant NSONGOLO SIKATOMISA Walter qui s'est
impliqué d'une manière significative en nous encadrant.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude aux
personnes que Dieu a mises à nos côtés et qui nous ont
été très utiles. Là nous pensons à nos
soeurs Gisèle KABWENDE et Nyota, à nos amies et compagnons Ruth
YANGA DIABANZA, Diego DEDE BIEYI, Rony NZUZI MILONGA, à Div NGIMBI
MATONDO pour sa générosité, Haris MASONGELE pour son
assistance matérielle, Garcin TITI TEDIKA et Joël MAYAMBA NTELA et
à ceux qui d'une manière ou d'une notre nous ont
soutenues qu'ils trouvent ici l'expression de notre
gratitude.
DEKASSE DEKASSE Daniel
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
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0. INTRODUCTION
Le niveau de développement d'un pays est saisi entre
autre par sa capacité à produire des biens et services marchands
et non marchands. L'augmentation continue de cette production sur plusieurs
années en terme réel traduit la croissance de l'activité
économique, celle-ci est l'un des objectifs du carré magique de
N. Kaldor, à ce titre, elle est recherchée par chaque
gouvernement d'un pays (développés ou en voie de
développement). Elle est un indicateur très important pour
apprécier les performances des politiques économiques mise en
place dans un pays1.
0.1 Problématique
La principale mission d'un Etat est d'assurer le
bien-être de sa population. Ce bien-être se manifeste par
l'amélioration de la qualité du niveau de vie, celle-ci est
tributaire de la croissance de l'activité économique. Cette
dernière est donc une cible de toutes les sociétés et de
tous les gouvernements, et pour l'appréhender on recourt à un
indicateur macroéconomique qu'est le produit intérieur brut (PIB)
en terme réel.
Le PIB est d'une grande importance dans la mesure où
son augmentation traduit l'amélioration du bien-être, car il
produit des effets d'entrainement remarquables sur l'ensemble de
l'économie nationale. Elle crée des emplois
rémunérés en augmentant le niveau d'investissement,
améliore le niveau de vie des habitants en augmentant leurs pouvoirs
d'achat si possible leurs consommations diversifiées et de masse,
rémunère les facteurs de production, augmente la
possibilité d'élargir la chaine de valeur des produits locaux.
Après treize ans (soit de 1989 à 2001) de
détérioration de l'activité économique
caractérisée par une forte inflation accompagnée d'une
récession, la RDC a renoué avec la croissance en réalisant
un taux de croissance positif du PIB réel de 3,5%. La moyenne de la
croissance du PIB réel est passée de 5,63% entre 2002 et 2011
(croissance faible) à 8,4% entre 2012 et 2015 (forte
croissance)2. Le taux d'inflation quant à lui, est
passé, en moyenne, de 18,5% entre 2002 et 2011 à 1,44% entre 2012
et 2015.
Ces performances ont un impact sur le social congolais.
Notamment le taux d'alphabétisation est passé de... en 2002
à ... en 2014 , l'espérance de vie est passé de 45 ans en
2002 à 50 ans en 2014, le PIB par habitant est passé de 176,26
USD à 478,2 USD, l'indice de pauvreté a drastiquement
baissé, passant de 80% en 1990 à 63,4% en 2012, la baisse de la
proportion des ménages ayant une consommation alimentaire
1 Ange M. INABANZA, la croissance
économique en RDC et la place de la demande internationale de 2002
à 2012, Mémoire, UNKIN/FASEG, 2003, P.1
2Moyennes calculées par l'auteur sur base
des données des tableaux des pages 8 et 9 de la leçon
académique présentée par MATATA PONYO MAPON
dans le cadre de l'obtention du diplôme de docteur honoris causa.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
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inadéquate à 38% en 2012 contre 43% en 2007, les
taux brut et net de scolarisation dans le primaire ont atteint respectivement
98,4% et 90,5% en 20123 pour ne citer que ceux-là.
Cependant, quand un pays réalise de telles
performances, d'après les experts de la banque mondiale (BM), elles
peuvent être la résultante de ce qu'ils appellent
«chance» ou le hasard et/ ou d'une volonté
délibérée manifestée par des bonnes politiques
économiques. D'une manière générale quand une
économie atteint de tels exploits cela implique qu'il y a des facteurs
ou secteurs clés sur lesquels se sont fondés des politiques
économiques, des facteurs sur lesquels peut se baser même la
question de la soutenabilité de la croissance réalisée.
L'augmentation du PIB peut résulter soit de
l'amélioration de l'efficacité des facteurs de production, elle
se traduit alors par l'augmentation de la valeur ajoutée par
salarié ou par l'accroissement des performances des machines, du fait du
progrès technique, elle s'appuie donc sur le gain de productivité
c'est ce qu'on appelle croissance intensive ; soit
principalement de l'augmentation des quantités de facteurs de production
mis en oeuvre (plus de travail, plus de machines et/ou plus de matières
premières) c'est la croissance
extensive4.
De ce fait, les préoccupations essentielles de cette
étude tournent autour des questions ci-après :
? l'augmentation du PIB réel observé en
République Démocratique du Congo durant ces quatorze
dernières années relève-t-elle d'une croissance intensive
ou extensive ?
? Quel(s) est (sont) le(s) secteur(s) porteur(s) de cette
croissance ?
0.2 Hypothèses
Par définition, une hypothèse est une
réponse anticipée à une question de recherche.
Vue la manière dont l'économie congolaise est
structurée et son fonctionnement durant ces dernières
années et au regard des questions relevées à la
problématique, les hypothèses suivantes sont formulées
:
? l'augmentation du PIB réel observée en RDC
relève d'une croissance extensive;
? Cette augmentation du PIB réel observée en RDC
trouve sa source dans l'exportation des matières premières et de
l'agriculture, qui relèvent du secteur primaire. Ce dernier est le
principal secteur porteur de la croissance observée depuis 2002.
3MATATA PONYO MAPON,
leçon académique, P.16, 19 et 20.
4 Feel clic thoris, les
sources de la croissance économique, France, article 2013,
P.1
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
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0.3 Objectif du travail
Un objectif général et deux objectifs
spécifiques sont poursuivis dans cette
étude.
1. Objectif général
L'objectif général de ce travail est de montrer
si la croissance du PIB réel observée en RDC au cours de la
dernière décennie relève de la croissance intensive ou
extensive.
2. Objectif spécifiques
D'une manière spécifique nous allons essayer de
:
? Identifier les principaux facteurs clés sur lesquels
s'est basée l'augmentation du PIB réel congolais ;
? Montrer l'importance ou la pondération de chacun des
principaux facteurs dans l'économie nationale.
0.4 Intérêt du sujet
Rechercher les sources de la croissance de l'activité,
c'est rechercher les causes, l'origine, ou les facteurs de la croissance, donc
c'est rechercher les incitations à la dite croissance. C'était
déjà le projet du grand économiste anglais Adam Smith
(17231790) lorsqu'il a publié en 1776 Recherche sur les causes et la
nature de la richesse des Nations.
Selon les experts du fonds monétaire international
(FMI), pour qu'un pays parvienne à l'émergence, il doit
réaliser une croissance économique de 7% en moyenne sur 25 ans,
en d'autres termes, il doit dans le temps soutenir l'augmentation de son PIB
réel pendant 25 années5.
La RDC vient de réaliser des forts taux de croissance
du PIB réel ces dernières années, alors ce qui reste c'est
le problème de la soutenabilité de la dite croissance. De
là notre travail revêt donc un double intérêt.
Sur le plan pratique, vu l'objectif que s'est fixé le
pays à l'horizon 2030 celui d'un Congo émergent, les
résultats de ce travail aideront les décideurs du pays ou le
gouvernement sur les politiques économiques à mettre en oeuvre en
vue de soutenir la croissance économique réalisée, et les
secteurs et/ou facteurs sur lesquels se fonderont ces politiques.
Sur le plan scientifique, les résultats de ce travail
aideront les chercheurs actuels et futurs dans le cadre de leurs investigations
en matière de la croissance économique en RDC.
5 Robert M. Solow et joseph Stiglitz, Rapport des
études publiépar la banque mondiale
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
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0.5 Délimitation du travail
Tout travail scientifique bien fait doit être
délimité dans le temps et dans l'espace pour ne pas arriver
à des conclusions généralisées et/ou
erronées. C'est ainsi que nous avons choisi la RDC comme champs
d'investigation en ce qui concerne l'espace. Quant à l'horizon temporel,
la délimitation choisie est celle qui va de 2002 à 2015,
période pendant laquelle le PIB réel de la RDC s'est accru de
manière significative.
0.6 Méthodologie de travail
Réaliser un travail scientifique est une tâche
âpre et laborieuse qui nécessite une approche
méthodologique appropriée. Ainsi, pour réaliser ce travail
nous allons recourir à deux méthodes et deux techniques.
1. Méthodes
Par définition une méthode est une voie qui
nous permet d'atteindre les objectifs ou de vérifier les
hypothèses émises. Dans le cadre de notre travail nous allons
utiliser les méthodes analytique et fonctionnelle.
? La méthode analytique nous permettra
d'étudier et d'analyser d'une manière détaillée
cette augmentation si remarquable du PIB réel de la RDC ;
? La méthode fonctionnelle quant à elle, nous
permettra d'analyser la relation qui existe entre l'augmentation du PIB et ses
facteurs.
2. Techniques
Une technique, par définition est un moyen qui nous
permet d'atteindre un objectif donné. Après avoir
déterminé les méthodes à utiliser, nous allons
ensuite recourir aux techniques documentaire et d'interview pour la collecte de
données qui nous serviront des bases dans notre étude.
? La technique documentaire nous permettra à travers
les ouvrages, travaux de fin de cycle, mémoires, journaux, articles,
revues et autres sources de réunir la documentation nécessaire et
d'avoir accès aux informations afférentes à notre
sujet.
? La technique d'interview ou d'entretien ; nous permettra
d'avoir des informations sous forme verbale qui nous seront aussi utiles dans
notre travail.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 8
0.7 Canevas du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail
est subdivisé en trois chapitres qui comprendront chacun des sections et
des sous-sections.
Le premier chapitre présente le cadre d'analyse conceptuel
sur le produit intérieur brut; il est question d'expliquer les
différentes notions qui pourront nous servir comme base afin de
comprendre la croissance intensive et extensive dans toutes leurs
dimensions.
Le deuxième chapitre aborde le cadre théorique,
ici, il est question d'analyser les déterminants du PIB en fonction des
différents secteurs de l'économie nationale.
Enfin, le troisième chapitre s'attèle sur l'analyse
de la croissance du PIB réel de la RDC : croissance intensive ou
extensive ?
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 9
CHAPITRE I : CADRE D'ANALYSE CONCEPTUEL SUR LE
PRODUIT
INTERIEUR BRUT
Ce chapitre traite le concept du PIB et les autres concepts
qui lui sont liés ainsi que les généralités sur la
croissance économique et ses différents aspects (intensive et
extensive).
Section 1 : Généralité sur le
PIB
1. 1. Petite historique du concept PIB
Le PIB a été inventé en 1934 par Simon
KUZNETS suite à la demande du congrès américain dans le
but de mesurer l'impact de la grande crise de 1929 «grande
dépression», mais aussi pour que les gouvernements aient un
instrument de mesure efficace pour pouvoir décider des politiques
économiques. Sa création va de pair avec la mise au point de la
comptabilité Nationale et le lancement des politiques
keynésiennes. Depuis la crise de 1929, les économies se sont
transformées mais le PIB est resté le seul indicateur.
1. 2. Définition
Le Produit Intérieur Brut (PIB) qu'on appelle en
anglais GDP (Gross Domestic Product) mesure, en terme monétaire les
richesses ou la valeur de marché de l'ensemble de biens et services
finaux produits dans un pays sur une période donnée6.
On parle parfois de production économique annuelle ou simplement de
production.
Il découle de cette définition quelques
précisions ci-après :
? La valeur de marché : c'est pour avoir une mesure
unique de la valeur de tous les différents produits ;
? L'ensemble de biens et services : le PIB inclut tous les
biens et services légaux dans une économie, qu'ils soient
tangibles (aliments, vêtements, voitures, etc.) ou intangibles (coupe de
cheveux, visite chez le médecin, nettoyage, etc.) ;
? Finaux : le PIB ne s'intéresse qu'aux produits finaux
puisque la valeur des produits intermédiaires est déjà
incluse dans celle du produit final, cela se justifie par le fait que l'on
évite le double comptage. Quand un produit est stocké en vue
d'une utilisation future, il est considéré comme final pendant la
période de stockage (on inclut la valeur de stock dans le PIB);
? Dans un pays : le PIB mesure la valeur de la production
réalisée à l'intérieur des frontières d'un
pays quelle que soit la nationalité du producteur ;
6BAENDE BOFOTA, notes de
cours de l'économie politique II, dispensé en
deuxième année de graduat, UNIKIN/FASEG, 2014-2015, P.
Inédit.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 10
? Sur une période donnée : dans le calcul du PIB on
considère plus l'année ou le trimestre.
Le produit est dit intérieur car on le calcule suivant
le critère dit de «territoire». C'est ce qui le
différencie du Produit National Brut (P.N.B.). Celui-ci est fondé
sur le principe de nationalité des entreprises. On passe du P.I.B. au
P.N.B. en ajoutant les revenus reçus de l'étranger et en retirant
les revenus versés à l'étranger. Le produit est dit brut
car on ne retire pas les amortissements. En d'autres termes, le PNB est
l'indicateur qui mesure la richesse créée par les nationaux.
Comme tous les agrégats, le P.I.B. est un instrument de
mesure et un indicateur. Puisqu'il mesure la valeur des biens et des services
produits sur le territoire dans l'année, il est un indicateur du
dynamisme économique du pays. Le rythme de son évolution en terme
réel, traduit les périodes d'expansion, de tension et de
récession. La plupart des pays industrialisés et comme les pays
sous-développés utilisent le P.I.B comme baromètre de leur
activité économique, ce qui rend possible et
compréhensible les comparaisons de taux de croissance entre les
différents pays.
1.3. Approches du Calcul du PIB7
Il existe trois approches de calcul du PIB : (1) approche par
la valeur ajoutée ou par la production, (2) approche par la demande ou
par la dépense et (3) l'approche par le revenu.
1.3.1 Approche par la production
Selon cette approche, le PIB est égale à la
somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs
institutionnels ou des différentes branches d'activités,
calculé au prix du marché auquel on ajoute la part de la valeur
ajoutée récupérée par l'Etat (TVA et droits de
douane) et on retranche les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas
affectés aux secteurs et aux branches d'activités).
Algébriquement nous disons :
PIB = ?VA + TVA + Droits et Taxes sur les importations-
Subventions sur les
produits.
Où VA = PT- CI
VA= Valeur ajoutée
PT= Production totale
CI= Consommation intermédiaire.
7 NKOO MABANTULA,
Economie politique I, notes de cours de 1ère
année de Graduat, UNIKIN/FASEG, 20132014, P
inédit.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 11
1.3.2 Approche par la Demande
Selon cette approche, le PIB est égal à la somme
des emplois finaux intérieurs de biens et services, c'est-à-dire
la consommation finale effective (CF), l'investissement (formation brute de
capital fixe (FBCF) en jargon statistique), et les variations de stocks (VS).
Cette définition se déduit de l'égalité comptable
entre les ressources de l'économie (PIB) et les emplois qui sont faits
de ces ressources. En situation d'autarcie c'est à dire si
l'économie est fermée au reste du monde, on a :
PIB = C + I
PIB = (Cp + Cg) + (Ip + Ig)
Où Cp= consommation publique.
Cg= consommation privée. Ip= investissement public.
Ig=investissement privée.
Dans une économie à trois secteurs, c'est
à dire. ouverte au reste du monde, les importations (notées M)
s'ajoutent à la production locale pour constituer les ressources de la
nation en produits et les exportations (notées X) s'ajoutent aux emplois
:
Ressources = Emplois
PIB + M = C+ I + X
PIB + M = (Cp + Cg) + (Ig + Ip)
Ou encore
PIB = (Cp + Cg) + (Ig + Ip) + (X - M)
1.3.3. Approche par le revenu
Selon cette approche, le PIB est égal à la somme
des revenus bruts de secteurs institutionnels : rémunération des
salariés (RS), impôts sur la production et les importations net
des subventions (T), excédent brut d'exploitation (EBE), solde de revenu
avec l'extérieur (RX).
Algébriquement, cela s'écrit : PIB = RS + T
+ EBE + RX
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 12
Remarque : pour des raisons pratiques et de
disponibilités des données, la RDC utilise principalement les
deux premières approches.
Section 2 : Notion sur le PIB
2.1. Types du PIB
Il existe plusieurs catégories de PIB, cette
catégorisation est due au besoin de disposer d'un instrument de plus en
plus amélioré et qui s'adapte le mieux aux circonstances et
contextes dans lesquels on se trouve.
2. 1. 1. PIB marchand et non-marchand
Le PIB récence à la fois la production marchande
et la production non-marchande, composée exclusivement de services. De
manière générale, le PIB non-marchand est presque
exclusivement le fait des administrations publiques (sécurité,
justice, santé, enseignement). Par convention, il est
évalué à son coût de production.
En bref nous pouvons dire que le PIB marchand est celui qui
est destiné à être vendu sur le marché tandis que le
PIB non-marchand est composé des services gratuits ou quasi gratuit
réalisé avec des facteurs de production obtenus sur le
marché8.
2.1.2. PIB nominal, PIB réel, PIB vrai et PIB
vert
? Le PIB réel
(en volume ou à prix constant) est la valeur du PIB
nominal déflaté. En d'autres termes, c'est le
PIB nominal corrigé de l'évolution des prix, c'est-à-dire
le PIB dont on a enlevé l'influence de l'inflation. Ce type de PIB a
l'avantage de montrer les variations à la hausse ou à la baisse
dans les volumes (les quantités) de la production des biens et services.
C'est la valeur utilisée lorsqu'on mesure la croissance du PIB. En
effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB nominal
(en valeur ou à prix courant), si la hausse de
l'indicateur provient d'une hausse des prix, d'une hausse de la production ou
dans quelles proportions ces deux valeurs se combinent.
Soit Pit. Le prix d'un bien i au cours
d'une période t (par exemple, un trimestre) et Qi, t la quantité
produite de ce bien au cours de la période t ; alors :
PIB nominal, t = ?Pi,t . Qi,t
Le PIB réel est constitué par la valeur des
biens i produits au cours de la période t mesuré à prix
constants (année de base notée to), soit :
PIB réel, t
8 KABEDI KABAMBA G, analyse
des déterminants de la croissance économique par l'approche de la
valeur ajoutée de 2002 à 2012 : cas de la RDC, Mémoire,
UNIKIN/FASEG, 2013, P.14.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
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Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 14
Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le
PIB nominal et réel.
? Le PIB vrai est le PIB réel
corrigé des imperfections des calculs
dues aux méthodes de la comptabilité nationale
qui aboutissent à compter, en plus tous les maux
générés par la croissance. On tentera ainsi de
déduire du PIB tout ce qui ne correspond pas à une
amélioration des conditions de vie ou qui détruit les richesses
naturelles et donc l'environnement.
? Le PIB vert soustrait du PIB les
dégradations ou les externalités
négatives causées à la nature lors du
processus de production. Généralement l'activité
industrielle cause des dommages à l'environnement, c'est ainsi que les
économistes ont pensé à mesurer la valeur de ces dommages
au travers cet indicateur. Une telle méthode de comptabilisation
permettrait de mieux savoir si une activité économique accroit ou
fait baisser la richesse nationale lorsqu'elle utilise des ressources
naturelles. Cependant, ils estiment qu'il serait très difficile de
mesurer correctement un tel indicateur.
2.1.3. PIB/habitant et PIB/PPA
Les économistes utilisent plusieurs expressions
dérivées du PIB soit pour saisir certains faits, soit pour
permettre la comparaison entre différentes entités
macroéconomiques et cela dans différents contextes.
2.1.3.1. PIB par habitant
Le PIB/habitant ou per capita (par tête) est la valeur
du PIB divisée par le nombre d'habitants d'un pays. Il est plus efficace
que le PIB proprement dit pour mesurer le développement d'un pays.
Cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne permet pas de rendre compte des
inégalités de revenu et de richesse au sein d'une population.
Alors que le PIB sert d'indicateur de l'activité
économique d'un pays, le PIB par habitant, quand à lui, sert de
l'indicateur du niveau de vie en donnant une valeur indicative du pouvoir
d'achat. Lorsque la croissance du PIB dépasse celle de la population, le
PIB par habitant/an reflète la croissance du niveau de vie. En
général, un pays est considéré comme
«développé» lorsque son PIB par habitant dépasse
les 20 000 dollars US, par an.
2.1.3.2. PIB en parité du pouvoir
d'achat
La parité de pouvoir d'achat (PPA) en anglais
purchasing power ratio est un taux de conversion monétaire qui
permet d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs d'achat des
différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la
quantité
d'unités monétaires nécessaire dans des
différents pays pour se procurer le même panier de biens et de
services.
Il permet de saisir la valeur d'une monnaie en fonction du
montant de biens et services qu'elle permet d'acquérir. Il s'agit donc
d'un outil qui permet de mesurer une monnaie en fonction de son pouvoir d'achat
interne. Selon l'Institut National de Statistiques Economiques
Européennes (INSEE), la PPA est un taux de conversion monétaire
qui donne la possibilité d'exprimer dans une unité commune les
pouvoirs d'achat des différentes monnaies. La monnaie
généralement utilisée comme référence est le
dollar américain. Ce taux de conversion du PIB en PPA n'est pas à
confondre avec la parité du taux de change. Le pouvoir d'achat d'une
quantité donnée d'argent dépend en effet du coût de
la vie, c'est-à-dire du niveau général des prix. La PPA
permet de mesurer combien une devise permet d'acheter de biens et services dans
chacune des zones que l'on compare.
2.2 Type de croissance du PIB réel
On distingue la croissance intensive, la croissance extensive,
la croissance introvertie, la croissance extravertie et la croissance
équilibrée. Ces notions illustrent la manière dont on a
obtenu la croissance des biens et services marchands et non-marchand.
2.2.1 Croissance intensive
La croissance est dite "intensive" lorsque le volume de la
production augmente plus que proportionnellement au volume des facteurs de
production et des consommations intermédiaires. En d'autres termes,
c'est l'augmentation par des gains de productivité
(réinvestissement) de la production en volume.
Cette croissance résulte donc, de l'augmentation de la
production provenant d'un usage efficient et efficace des facteurs de
production existants. Ce type de croissance ne crée pas d'emplois
supplémentaires, détruit souvent les écosystèmes et
de ce point de vue, elle ne tient pas compte du développement
durable.
2.2.2 Croissance extensive
La croissance est dite "extensive" lorsque le volume de la
production augmente proportionnellement aux facteurs de production et des
consommations intermédiaires utilisés pour l'obtenir. En d'autres
termes, c'est l'augmentation des quantités de facteurs de production
(culture des nouvelles terres, ouverture des nouvelles usines, l'accroissement
du facteur travail, etc.).
La croissance extensive est nécessaire pour maintenir
le niveau de vie d'une population en croissance : il faut davantage
d'écoles, de logements, de produits. Seule la croissance intensive,
nourrie par les progrès de productivité, permet l'augmentation
des niveaux de vie. Cette distinction est partiellement formelle dans la mesure
où, comme
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 15
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 16
l'indique A. Sauvy, les investissements démographiques
nécessaires pour assurer le maintien des niveaux de vie incorporent
nécessairement les progrès économiques
généraux9.
2.2.3 Croissance introvertie
Appelé aussi croissance
autocentrée10, ce type de croissance trouve sa dynamique
à l'intérieur même du système productif.
2.2.3.1 Croissance extravertie
Quant à ce type de croissance, il révèle
d'une ouverture à l'extérieur.
2.2.3.2 Croissance équilibrée
Est le type de croissance qui respecte les équilibres
macroéconomiques, notamment l'équilibre des prix (inflation
maitrisée), sur le marché du travail (plein emploi de la main
d'oeuvre) et même sur les finances publiques où on a
l'équilibre budgétaire c'est-à-dire le niveau de
dépenses publiques couvert par celui des recettes fiscales.
2.3 Limites du PIB
Bien que le PIB soit un indicateur le plus utilisé en
économie, il y a quand même certains secteurs d'activités
économiques que cet indicateur n'arrive pas à saisir et qui sont
pourtant très significatifs économiquement dans certaines
économies, surtout dans celles des pays en voie de développement
et c'est là où résident ses faiblesses.
Ces limites peuvent être ramenées en trois :
- Il ne mesure pas le travail bénévole, le
travail domestique, l'économie souterraine (l'économie informelle
appelée travail au noir, activités illégale. c'est
à ce titre qu'Alfred. Sauvy disait qu'il suffirait d'épouser sa
cuisinière pour faire baisser le PIB11 ;
- Il ne renseigne rien sur la répartition des richesses
nationales car, le PIB/Habitant n'est qu'une moyenne qui n'indique pas comment
sont réparties les richesses, ce que fait l'indice de Gini (du nom du
statisticien économiste italien Colorado GINI) ;
- Le problème des comparaisons
internationales12 :
Les performances économiques des pays du globe sont
généralement faites sur base de leur PIB ou de leur PIB par
habitant. Or, les comparaisons d'un pays à l'autre posent
9 Article publié
par Feel clic toris, op cit.
10 KABEDI KABAMBA G, op. cit,
P.25
11 La boutade d'Alfred Sauvy.
12
www.cours.fr
mise à jour le 2 aout 2016.
problème pour plusieurs raisons. D'une part, elles sont
généralement faites sur la base d'une évaluation en
dollar. Or, les fluctuations de cette monnaie d'une année à
l'autre peuvent rendre les comparaisons dans le temps hasardeuses et d'autre
part, la richesse des pays en développement est souvent mal
évaluée du fait de l'absence d'un outil statistique fiable et de
l'importance de l'économie informelle (dons, services gratuits...) ; de
plus, l'utilisation des taux de change officiels sous-estiment leur richesse
nationale. C'est la raison pour laquelle on calcule de plus en plus leur PIB en
parité de pouvoir d'achat. Les effets de l'inflation sont aussi
éliminés par le calcul du PIB réel. Vu ces limites, les
économistes ont développés ces dernières
années les autres indicateurs et cela dans le but de palper la
réalité de l'activité économique. Comme le Produit
National Brut (PNB).
Il est certes de noter que l'utilisation de PIB ou PNB
dépend d'une économie à une autre, en RDC on utilise le
PIB car une grande partie de la production nationale est le fruit des IDE
(investissement direct étranger), ce qui veut dire que l'utilisation du
PNB par une telle économie sous-estimerait la production. Mais par
contre aux USA on utilise plus le PNB car la majeure partie de la production
nationale est l'oeuvre des nationaux
SECTION 3. LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Etymologiquement le mot croissance économique vient du
latin « crescere » qui signifie croître ou grandir. Il existe
toute une panoplie des définitions de la croissance dans la
littérature économique, mais nous nous sommes limités
qu'aux deux définitions suivantes qui ont retenues notre attention.
3.1. Définition et Mesure 3.1.1.
Définition
Selon François Perroux, la croissance économique
est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues
d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit intérieur brut
en termes réels13.
Selon Kuznets, la croissance économique d'un pays est
une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population
une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette
capacité de croissance est fondée sur les progrès
techniques et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle
requiert.
En analysant ces définitions nous remarquons que l'on
ne peut parler de la croissance économique qu'à long terme et
Simon Kuznets va même au-delà en affirmant qu'il y a croissance
lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la
population. Il sied de noter aussi que la croissance économique est
différente de
13 François PEROUX
dictionnaire économique, HATIER, 1990.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 17
l'expansion qui est l'augmentation des biens et des services
sur une courte période. Il ne faut pas non plus la confondre avec le
développement, bien que la croissance soit à l'origine du
développement économique et social mais celui- ci est un
phénomène plus large que la croissance, Il se traduit par une
transformation des structures économiques et sociales, par des
progrès de l'espérance de vie, et des taux de scolarisation ou
des réductions de l'inégalité.
3.1.2. Mesure
Pour mesurer la croissance économique on utilise le
taux de croissance économique, celui-ci désigne la variation
relative du PIB réel par habitant entre deux périodes
données. Soit PIBt-1 produit intérieur brut à la
date t-1 et PIBt produit intérieur brut à la
période t alors :
Le taux de croissance économique
3.2. Différence entre croissance économique
et croissance de l'activité
économique
Très souvent les gens confondent le concept de croissance
économique et celui de la croissance de l'activité
économique, et dans le cas de notre travail, c'est à nous
qu'incombe la charge de nuancer ces deux notions et d'enlever ainsi
l'ambiguïté qui se vit tout autour de ces concepts.
En effet, la différence qui existe entre la croissance
économique et la croissance de l'activité réside au niveau
des indicateurs d'appréciation et de la maturité de
production14, c'est ainsi que la croissance économique est la
variation positive du PIB réel par habitant à LT et MT tandis que
la croissance de l'activité économique est la variation positive
du PIB réel qui n'est qu'un phénomène conjoncturel
c'est-à-dire de court terme.
14 KABEDI KABAMBA Grace, op.
cit, P.26
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
18
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 19
CHAPITRE II : CADRE D'ANALYSE THEORIQUE
Ce chapitre est axé sur l'analyse des
déterminants du PIB; c'est à dire les facteurs de la croissance
de l'activité économique en fonction des différents
secteurs de l'économie nationale. Il est question de donner un
aperçu sur les différents secteurs et activités de
l'ensemble de l'économie.
Section 1. Nomenclature et secteurs
d'activité
1.1. Nomenclature
L'expression nomenclature désigne un classement de tous
les secteurs, de toutes les branches d'activés et de tous les produits
en vue de faciliter l'organisation de l'information économique et
sociale15. Un tel classement varie naturellement d'un pays à
un autre et cela en fonction de la structure économique d'un pays. Il
faut noter qu'en dépit de plusieurs classifications qui existent sur le
niveau tant national qu'international, nous avons opté pour celle
donnée par la banque centrale du Congo (BCC) parce qu'elle nous parait
plus claire, détaillée, complète et adaptée
à l'économie congolaise.
Selon la dite classification, nous avons les
différentes branches d'activités
suivantes :
· Agriculture commercialisée, elle comprend la
production agricole destinée à être vendue. C'est notamment
le cas de la production du parc agroindustriel, Congo futur etc.
· Extraction minière et métallurgie, dans
cette branche on classe l'activité minière brute,
c'est-à-dire en aval de tout processus de transformation et certains
traitements ;
· Industries manufacturières, elle comprend les
industries de transformation des biens, mais aussi la réparation et
l'installation d'équipements industriels ainsi que des opérations
en sous-traitance ;
· Bâtiments et travaux publiques, on insère
dans cette branche, les activités liées à la construction
des infrastructures socio-économique des bases. Notamment les routes,
les écoles, les hôpitaux, etc.
· Electricité et eau qui englobent la production
énergétique du pays, on y trouve des entreprises comme SNEL et
REGIDESO.
· Transport et télécommunication, cette
branche comprend l'activité de transport dans sa globalité
c'est-à-dire on y trouve les réseaux terre (transport routier et
ferroviaire), eau (transport maritime, fluviale et lacustre et l'aire
(transport aérien) ;
15 G.B NKWEMBE UNSITAL,
géographie économique, notes de cours de IIème graduat,
UNIKIN/FASEG, P.78
? Commerce, qui comprend les activités de
négoces des biens dans leur globalité ;
? Services, ici on met la production en termes des services
c'est les biens immatériels ;
? Production bancaire, ici on retrouve les services rendus par
les institutions d'intermédiations financières;
? Agriculture non commercialisée, dans cette branche
d'activité on classe la production agricole vivrière
c'est-à-dire destiné à la consommation et non à la
vente ;
? Construction non commercialisée, on classe dans cette
branche, les travaux de l'Etat destinés à aider la population.
1.2. Secteurs
Les branches d'activités énumérées
ci-haut, sont ensuite regroupées dans les trois principaux secteurs de
l'économie à savoir le secteur primaire, secondaire et
tertiaire.
La RDC recourt à la classification de Colin et
Clark16 très utilisée dans les divers rapports de la
BCC, elle se présente de la manière suivante :
- Secteur primaire, concerne la collecte et
l'exploitation de ressources naturelles
(matériaux, énergie, et certains aliments) et
comprend les branches d'activités
suivantes :
- Agriculture commercialisée et non commercialisée
;
- Sylviculture ;
- Elevage ;
- Chasse ;
- Pêche.
- Secteur secondaire, implique les industries
de transformation des matières
premières et comprend les activités de
- Métallurgie et industrie extractive ;
- Autres industries manufacturières ;
- Energie et eau ;
- Bâtiments et travaux publics.
- Secteur tertiaire, regroupe les industries
du service (essentiellement immatériels : conseil, assurance,
intermédiation, formation, études et recherches, administration,
services à la personne, sécurité, nettoyage, etc.). et
comprend quant à elle, les activités de :
16 Colin et Clark,
cité par G.B NKWEMBE UNSITAL, Op. cit, P.78.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 20
- Transports et télécommunications ;
- Commerce de gros et de détail ;
- Services marchands dont le service financiers (y compris les
hôtels et
restaurant) ;
- Services non marchands
Notons que de plus en plus, on utilise l'expression `'secteur
quartenaire» pour désigner la partie la plus moderne du secteur
tertiaire, celle qui est en relation avec l'information : communication,
l'informatique, la recherche, l'enseignement, etc.17
Il arrive également que ces différentes
activités soient regroupées en deux secteurs : celui des biens
englobant le primaire et le secondaire et celui des services comprennent
l'ensemble du tertiaire.
Section 2 : Facteurs et déterminants de la
croissance de l'activité
économique
Pour produire des biens et services, chaque Etat recourt aux
facteurs de production dont il dispose. Ces facteurs peuvent être en
quantité abondante ou rare et sont soit matériels ou
immatériels. La contribution de ces facteurs dans la production des
biens et services s'avère très importante et est à
l'origine d'un accroissement considérable de la production donc de la
croissance.
Dans une combinaison optimale, l'augmentation des facteurs
matériels permet un accroissement considérable de la production
bien qu'elle présente des rendements décroissants à des
quantités additionnelles d'un facteur de production. On parle de
rendements décroissants lorsqu'à l'accroissement des inputs (ce
qui entre dans le processus de production) correspond un accroissement moins
que proportionnel des outputs (ce qui sort du processus de production).
De même, l'amélioration des facteurs
immatériels permet de produire efficacement, c'est-à-dire obtenir
une grande quantité de la production en utilisant moins de facteurs de
production matériels et de favoriser un cadre propice au bon
fonctionnement de l'activité économique.
17G.B NKWEMBE UNSITAL, Op.
cit.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 21
2.1. Les facteurs matériels de la croissance
économique
Dans cette catégorie nous pouvons regrouper les
facteurs comme les ressources humaines, du capital et les ressources
naturelles.
2.1.1. Les ressources humaines
Elles sont composées des travailleurs capables,
c'est-à-dire donc la population active (l'ensemble de la population
à l'âge travail), de participer efficacement à la
production. Cette efficacité est appréhendée en termes du
niveau de productivité du facteur travail. Lorsque cette main d'oeuvre
est quantifiée, elle permet d'obtenir de grandes quantités de
produit à l'aide d'une infinie quantité de facteurs de
production.
Il en résulte donc que la qualité du produit et
le volume de la production dépendent de la quantité de la main
d'oeuvre. D'où la nécessité pour chaque Etat qui s'engage
sur la voie de la croissance économique :
- De veiller à la qualité, au nombre, à
la discipline et à la rémunération conséquente de
la main d'oeuvre ;
- Et de créer un cadre favorable à son
épanouissement pour l'utiliser au maximum à son profit vu sa
mobilité non seulement à l'intérieur de l'Etat mais
également entre les Etats, mobilité souvent expliquée par
une rémunération élevée de ce facteur.
En outre, un tel Etat considère les ressources humaines
comme une source de prospérité dans la mesure où elles lui
permettent de réaliser un taux élevé d'accroissement du
volume de la production. Elles lui évitent aussi le gaspillage des
ressources disponibles souvent très rares et lui permettent enfin le
gain de temps. Concernant l'augmentation de la production, les ressources
humaines constituent, de par leurs tailles et leurs compétences, un
facteur très important de la croissance
économique18.
2.1.2. Le capital
Le capital est considéré comme étant
l'ensemble de capital productif et des structures économiques et
sociales. De ce fait, le capital est constitué des biens durables
utilisés dans le processus de production en vue de produire d'autres
biens et services.
Ce capital productif autrement appelé « biens
capitaux » permet à chaque Etat d'accroitre le volume de production
des biens à usages alternatifs. D'où, la nécessité
de recourir à ces biens dans le processus de production pour arriver
à créer la richesse et donc à réaliser la
croissance économique.
18 P. Samuelson et Wilson,
cité par TSHIMUANGA T, les secteurs porteurs de la croissance
économique en RDC de 2000 à 2005, travail de fin de cycle
UNIKIN/FASEG, 2007, P. 29.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
22
Cependant, il faut noter que la capacité de ce facteur
à participer efficacement au processus de production réside dans
son intensité capitalistique, c'est-à-dire dans la
quantité de capital disponible par travailleur. Elle est d'un apport
significatif lorsqu'elle croit plus rapidement que la force de travail.
Ainsi, l'Etat qui décide d'accroitre les
investissements des biens capitaux, prend en fait une décision de
créer les conditions favorables à l'accroissement des
quantités de stock de capital par travailleur. Il en résulte donc
une augmentation non seulement de la productivité et des salaires, mais
également l'accroissement des produits par travailleurs, du moins dans
les secteurs bénéficiaires de ces investissements.
En outre, il est aussi important de signaler le rôle que
jouent les infrastructures dans ce fameux processus de production des biens et
services. En effet, la capacité pour une économie de produire de
manière efficace et efficiente dépend des infrastructures
sociales, donc de la superstructure selon Max WEBER19.
Les infrastructures façonnent l'environnement
économique au sein duquel la production et les échanges se
réalisent. Une économie est plus prospère, les
infrastructures du pays sont favorables à la production et attractives
pour les investissements direct étrangers(IDE).
2.1.3. Les ressources naturelles
La production des biens nécessite également que
l'on dispose des facteurs naturels qui la rendent possible. Ces facteurs sont
principalement constitués des ressources naturelles dont les plus
importantes sont :
? Les terres cultivables ;
? Les minerais ;
? Les forets ;
? L'eau ;
? Les ressources énergétiques (pétrole et
gaz).
Un Etat disposant des réserves stratégiques en
ressources naturelles peut en faire usage dans le cadre d'une politique de
spécialisation et bénéficier ainsi des avantages
comparatifs dans les échanges internationaux. Par cette dotation en
ressources naturelles et grâce à une combinaison technique
efficace, un Etat peut arriver à accroitre sa production. Ainsi,
l'accroissement de la production obtenue à partir de ce facteur de
façon continue aboutit à la réalisation de la croissance
économique.
19 NZANDA-BUANA M,
histoire économique générale et du Congo, notes
de cours 3ième graduat/UNIKIN/FASEG, 2015-2016, inedit.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
23
2.2. Les facteurs immatériels de la croissance de
l'activité20
Ces facteurs découlent essentiellement du fruit de
l'esprit de la créativité et de l'ingéniosité de
l'Etat dans la recherche du bien-être. C'est donc la façon dont un
Etat s'organise, met en place des mécanismes, des règles et cadre
idéal, crée des structures et recourt aux différents
procédés techniques en vue d'accroitre la production et
contourner enfin les aléas de la vie. Ce qui suppose une organisation,
une capacité de l'Etat à utiliser efficacement les facteurs
disponibles, qui peuvent être matériels ou immatériels.
Contrairement aux facteurs matériels qui concourent
directement à la production des biens et services, les facteurs
immatériels, quant à eux, contribuent également à
la croissance de la production mais de façon indirecte à travers
la manière de combiner, les règles et les innovations techniques.
Grâce à ces facteurs immatériels, l'Etat peut donc
amplifier ou accélérer la production et réaliser ainsi de
façon rapide la croissance économique.
A travers cette sous-section ; il est question non seulement
de chercher de présenter quelques facteurs immatériels mais aussi
de saisir la manière dont ces facteurs sou tendent la production. Ainsi,
nous pouvons citer les facteurs tels que :
? Les institutions ;
? La technologie ;
? Le capital humain (l'éducation)
2.2.1 Les Institutions
Il a été constaté en grande Bretagne que
la croissance réalisée a été boostée par des
institutions fortes. Dans la recherche perpétuelle de la
prospérité et donc du bien-être par la création des
richesses, l'Etat s'organise au tour des idéologies consistant à
limiter le cadre dans lequel le processus de production ou des activités
de la communauté sont rendues possibles.
C'est ainsi qu'au cours de l'histoire de l'humanité,
deux systèmes de production ont principalement dominé le mode de
production. Il s'agit :
? Du capitalisme, caractérisé par la
propriété privée des moyens de production, le rôle
du marché, le salariat et l'industrie ;
? Du socialisme dont la caractéristique principale est
la propriété collective des moyens de production et de la
planification de l'économie.
20 Tiré
essentiellement de T. TSHIMUANGA, op cit.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 24
Il en découle qu'un système est pour ainsi dire
un ensemble cohérent des institutions juridiques et sociales et des
règles généralement édictées par les
pouvoirs publics qui servent de cadre à l'exercice de l'activité
économique21. Il existe donc deux blocs, d'une part ceux qui
prônent le libéralisme économique comme moyen efficace de
la production et ceux qui pensent le contraire et soutiennent la
régulation de l'économie c'est à dire le contrôle
par l'Etat du processus de production d'autres part.
Maintenant, le problème qui se pose pour ces deux
systèmes est celui de savoir lequel permet une éclosion de la
production. Le choix du meilleur système entre les deux s'avère
très difficile. Mais au-delà de l'exception observée dans
le régime socialiste à travers la chine qui a
réalisé une forte croissance économique, on constate que
le libéralisme surplombe le régime des économies
planifiées. Cela se justifie par le fait que les pays
démocratiques ont réalisé des résultats plus
performants que les pays aux régimes dictatoriaux.
Cette efficacité économique serait
expliquée par le respect des règles de gestion, la recherche
individuelle du fait de la protection de l'initiative privée, le respect
du droit d'expression ou de libre opinion et de l'intervention de l'Etat dans
l'activité économique.
Ce qui différencie le capitalisme actuel de celui qu'on
a vécu autres fois c'est l'existence du capitalisme sauvage semble se
diluer dans la technostructure, dans le développement de l'actionnariat.
Ainsi le rôle technique et social de l'Etat devient de plus en plus
important.
2.2.2. La Technologie
La réalisation des performances économiques
implique de la part de chaque nation un sacrifice ou un effort
considérable dans le processus de production. Cet objectif pousse chaque
nation à recourir aux voies et moyens lui garantissant une
efficacité de production. Efficience entendue bien sûr comme une
possibilité pour chaque nation de produire abondamment et à
moindres coût.
Cela se fait nomment :
- En utilisant moins de facteurs de production qu'avant ;
- En mettant moins de temps possible pour produire une
unité de biens et services considérés qu'avant ;
- Enfin, en mettant à la disposition de la population des
produits de meilleure qualité à moindre coût.
Ainsi, l'un des moyens qui rendent possible une telle
efficacité est sans doute le progrès technologique.
En effet, le progrès technique dont il est question ici
21 TSHIMUANGA Trésor
op. Cit.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 25
comprend l'innovation sous toutes ses formes (organisation du
travail par exemple).Ce progrès technologique joue un rôle
très important dans la réalisation de la croissance
économique.
Il est de ce fait considéré non pas comme un
simple processus de production des biens, mais comme un processus qui conduit
à l'amélioration des possibilités de production. Par ses
divers avantages qu'il offre à la nation, le progrès
technologique dévient ainsi un des facteurs déterminant dans la
réalisation de la croissance économique, notamment dans
l'amélioration des conditions vie de la population et donc du
bien-être social. Actuellement, il est nécessaire pour chaque
gouvernement désireux d'atteindre efficacement de telles performances de
disposer d'une technologie de pointe.
Il ressort clairement des éléments ci-hauts que
le progrès technologique permet non seulement d'expliquer les
différences de niveau de vie et de degré de développement
observés entre les nations, mais également de conduire à
la réalisation de la croissance économique par les uns et les
autres22.
2.2.3 Le Capital humain
Il sied de souligner la nécessité qu'il y a pour
chaque nation de disposer d'un capital humain de qualité qui s'obtient
par une éducation et une formation continue. Ce dernier constitue une
ressource importante pour la réalisation de la croissance
économique laquelle est essentiellement liée à l'action et
à l'esprit de créativité d'un peuple.
C'est donc l'oeuvre d'un gouvernement déterminé
à travers les différentes périodes de sa survie à
vaincre la pauvreté pour atteindre le bien-être social. Il
nécessite de ce fait une considération particulière et
exige en outre une amélioration des conditions de vie.
Le développement économique étant un
phénomène social et global, elle implique la notion de l'individu
dans son aspect économique et son degré de réalisation
dépendra largement de la qualité de sa population.
Considérée comme un processus continu et de création des
richesses, elle doit être réalisée par un peuple instruit
et formé selon les besoins de la nation.
D'où, la nécessité pour chaque nation de
s'intéresser à la formation et à l'éducation de son
peuple. Un peuple ainsi éduqué permet une utilisation plus
efficace et efficience des ressources disponibles et une création des
technologies nouvelles ou tout au moins l'adaptation de nouvelles à son
environnement. Par l'éducation et la formation
22 TSHIMUANGA Tresor. Op cit,
P.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 26
continue qu'elle assure à son peuple, la nation prend
ainsi l'option de disposer d'un peuple gouvernable, responsable, serviable et
rentable.
Ces atouts du peuple s'appréhendent par l'aptitude de
ce dernier à faciliter l'exécution du programme social et
à contribuer efficacement au processus de création des richesses.
Ce qui explique en fait l'engouement qu'à chaque nation de participer
activement à la formation et à l'éduction de son peuple en
vue de disposer d'une ressource humaine de bonne qualité
(c'est-à-dire former et instruit). Mais, pour que la nation profite au
maximum du travail de la main d'oeuvre qualifiée, elle doit lui garantir
un salaire décent avec le travail rendu.
Il est vrai de dire qu'il est difficile voire impossible,
d'assurer au peuple le bien être lorsqu'une nation n'a pas encore atteint
un certain niveau de croissance économique. Il faut noter que cette
dernière n'est pas en soi une finalité mais juste une
étape ou un stade pour atteindre le développement et
nécessite de ce fait des actions concrètes de la part des membres
de la communauté telles que : l'engagement, la volonté,
l'ambition, la croissance, des politiques économiques appropriée
et le choix des responsables à tous les niveaux ainsi que des facteurs
de production capables d'impulser une croissance durable et continue.
Il est à noter qu'il existe plusieurs types de facteurs
ou déterminants de la croissance selon différents auteurs.
Cependant, l'énumération faite ci-haut n'est que
synthétique. D. Acemoglu23 va même loin en incluant la
culture, les institutions (ici on voit leur efficacité) et la chance
surtout pour les économies de rente comme l'économie
congolaise.
Pour des raisons de simplicité et de
disponibilités des statistiques, nous pouvons résumer les
facteurs cités ci-haut en deux facteurs traditionnels qui sont le
capital noté K et le travail noté L
(du Labor en anglais) d'où la fonction de production suivante
:
Y=F(K, L)
Le facteur capital est appréhender par la formation
brut du capital fixe et le facteur travail est saisie par le niveau de la
population. Il faut noter que la population dont on fait allusion ici est celle
qui est active c'est-à-dire celle qui travaille.
Cependant ces deux facteurs seuls n'expliquent pas en
totalité l'accroissement du PIB réel, car les études
menées par Denilson, démontrent que K et L ne contribuent
qu'à 30%, la technologie qu'il appréhende par le résidu
contribue à 18% et les 52% sont apporté par le capital humain.
23Daron ACEMOGLU, an
introduction to the modern economic growth, 2008
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
27
CHAPITRE III : ANALYSE DV PIB EN TERME REEL EN RDC
Le présent chapitre est axé sur l'analyse du PIB
réel en RDC. Il est question d'analyser d'une part la contribution ou
l'apport de chaque secteur et branche d'activité pendant la
période considérée et cela pour voir de quelle
manière ces derniers ont contribué à la dite augmentation
et d'autre part de décomposer le taux de croissance de l'activité
afin de savoir lequel de facteur a contribué plus à
l'augmentation du PIB réel. Le schéma ci-dessous nous donne
à titre illustratif un aperçu des sources de l'augmentation de
PIB réel.
Schéma. sources de la croissance du
PIB
![](Augmentation-du-PIB-reel-en-RDC-de-2002--2014-Croissance-intensive-et-extensive1.png)
La lecture du schéma ci-haut nous montre que
l'accroissement de la production (PIB) peut résulter soit de
l'accroissement de la quantité de facteurs de production, soit par
l'accroissement de leur efficacité.
Dans le premier cas c'est là où on parle de la
croissance extensive où le facteur travail peut être
représenté par les actifs et le facteur capital par les
investissements ; le second cas traduit la croissance intensive dont les
éléments propulseurs sont l'organisation de la production et les
innovations technologiques d'une part, et l'éducation, la formation et
recherche et développement d'autre part.
Donc, la croissance extensive c'est utiliser plus de facteurs
et la croissance intensive c'est utiliser mieux les facteurs. La mesure de la
part revenant à chacune des deux modalités de croissance est
délicate et repose sur une méthode de décomposition du
taux de croissance discutable, c'est ce que nous allons faire un peu plus
haut.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 28
Ainsi, le présent chapitre est subdivisé en
trois sections, la première section analyse la contribution des
différentes branches et différents secteurs dans la production,
la deuxième porte sur la décomposition de la croissance du PIB
réel en croissance intensive et extensive et la dernière
s'attèle sur la vérification des hypothèses.
Section 1. Contribution des différentes branches
d'activité et de différents secteurs dans la production
Toute au long de cette évolution, nous allons essayer
de voir les contributions de chaque branche et de chaque secteur dans la
formation du PIB.
1.1 Contributions des différentes branches
d'activité dans la
production
Dans cette sous-section, il est question de voir comment les
branches d'activités de l'économie ont contribué à
la croissance.
Tableau I. contribution des différentes branches
d'activité dans la production (En millions de CDF à prix
constant)
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 29
Branches d'activités
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ANNEES
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2002
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2003
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2004
|
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2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
2008
|
2009
|
|
2010
|
|
2011
|
|
|
2012
|
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|
2013
|
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2014
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moyennes
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en %
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AGRICULTURE, sylviculture, et
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autres
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141
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563,90
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141
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563,90
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141
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563,90
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141
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563,90
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563,90
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563,90
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141 563,90
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563,90
|
141 563,90
|
5,22%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
74
|
|
1 842
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Industries extractives
|
33
|
830,50
|
38
|
300,00
|
44
|
583,90
|
50
|
643,70
|
51
|
075,80
|
52
|
376,60
|
58
|
359,00
|
59818
|
|
503,80
|
|
454,10
|
2
|
022
|
209,10
|
2
|
226
|
479,70
|
2
|
658
|
511,50
|
708 703,52
|
26,13%
|
Industries
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
manufacture.
|
12
|
657,70
|
12
|
234,80
|
15
|
175,20
|
16
|
029,30
|
16
|
171,50
|
16
|
995,50
|
17
|
461,40
|
17699,2
|
|
975,40
|
1502188,9
|
|
1613189,2
|
|
1804933,3
|
|
2011272,9
|
544 152,64
|
20,06%
|
Electricité, Gaz et
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eau
|
2
|
636,60
|
2
|
856,40
|
2
|
645,70
|
2
|
690,20
|
2
|
807,10
|
2
|
856,90
|
2
|
717,80
|
2674,7
|
2
|
696,20
|
55
|
690,70
|
|
59
|
491,30
|
|
63
|
775,40
|
|
67
|
783,40
|
20 870,95
|
0,77%
|
Bâtiments et Travaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
41
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Publics
|
14
|
914,70
|
18
|
459,70
|
22
|
610,20
|
28
|
068,70
|
31
|
776,20
|
33
|
483,00
|
34
|
754,60
|
37916,9
|
|
468,90
|
297
|
487,10
|
|
342
|
531,90
|
|
390
|
908,00
|
|
395
|
452,10
|
129 987,08
|
4,79%
|
commerce de Gros
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
99
|
|
1 122
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
et de Détail
|
54
|
764,20
|
56
|
674,80
|
59
|
908,40
|
65
|
828,80
|
71
|
719,80
|
81
|
104,30
|
91
|
080,10
|
94970,1
|
|
151,40
|
|
474,30
|
1
|
248
|
576,30
|
1
|
350
|
938,30
|
1
|
413
|
460,60
|
446 973,18
|
16,48%
|
Transport et
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
28
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
communication
|
12
|
350,50
|
15
|
781,10
|
17
|
563,50
|
19
|
335,10
|
21
|
746,60
|
24
|
126,40
|
26
|
153,00
|
26913,7
|
|
265,90
|
992
|
482,10
|
1
|
050
|
624,70
|
1
|
150
|
781,00
|
1
|
220
|
218,40
|
354 334,00
|
13,06%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
27
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Services marchands
|
17
|
424,90
|
18
|
500,00
|
20
|
001,80
|
21
|
693,20
|
23
|
319,80
|
24
|
940,20
|
26
|
137,40
|
27057,2
|
|
883,30
|
751
|
967,60
|
|
784
|
186,60
|
|
835
|
326,10
|
|
926
|
114,30
|
269 580,95
|
9,94%
|
Services
financier(SIFIM)
|
|
435,6
|
-1
|
310,70
|
|
540,00
|
|
619,2
|
|
694,8
|
|
772,2
|
|
847,9
|
1 352,90
|
1
|
394,20
|
-58
|
437,30
|
|
-59
|
768,30
|
|
-56
|
190,20
|
|
-64
|
471,50
|
-17 963,17
|
-0,66%
|
Services non marchands
|
5
|
645,90
|
6
|
458,40
|
7
|
205,50
|
6
|
954,20
|
7
|
357,30
|
7
|
811,60
|
8
|
140,90
|
6266,4
|
6
|
272,70
|
344
|
872,00
|
|
340
|
760,10
|
|
355
|
261,10
|
|
382
|
749,70
|
114 288,91
|
4,21%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2 712
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
480
|
|
7 936
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10 092
|
|
|
PIB
|
300
|
914,40
|
318
|
341,20
|
339
|
478,90
|
365
|
960,80
|
386
|
386,00
|
410
|
565,10
|
435
|
835,80
|
447 925,60
|
|
124,40
|
|
395,20
|
8
|
498
|
839,50
|
9
|
219
|
707,40
|
|
|
596,30
|
491,96
|
100,00%
|
Source : rapports annuels de la BCC 2010 et 2014.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? Page | 30
Graphique I. Contribution des différentes branches
d'activité dans la production
(En millions de CDF à prix constant)
0,3
|
26,13%
|
|
|
Série1 Série2
|
0,25
|
20,06%
|
|
|
0,2
0,15
|
|
16,48%
13,06%
|
|
Titre de l'axe
|
|
9,94%
|
|
0,15,22% 0,05
|
|
4,79%
|
|
0,77%
|
|
|
0
-0,05
|
|
|
-0,66%
|
|
|
|
Auteur, sur base des données du tableau no1
Analyses et interprétation
A partir du tableau I et du graphique I, nous pouvons faire la
lecture suivante : d'une manière générale entre 2002 et
2010 le dynamisme de l'économique nationale a été soutenu
par la branche «Agriculture, sylviculture, chasse, pêche et
élevage » avec une contribution graduelle de 2,5% en moyenne dans
la production nationale. Mais il ressort que certaines branches, ont
porté aussi une contribution significative tout au long de cette sous
période et qui mérite une analyse et une attention
particulière de notre part.
L'analyse de l'évolution du PIB durant la
première année montre qu'il ressort de ces chiffres que le
gouvernement a axé plus d'efforts dans la construction des
infrastructures, plus précisément celles de base. Dans la
deuxième année nous remarquons que la branche ayant le plus
propulsé la croissance en cette année à part l'agriculture
est d'extraction minière et l'industrie métallurgiques. Cette
dernière faisant partie du secteur secondaire, a
bénéficié des investissements nouveaux plus
précisément dans le secteur du diamant.
En 2004, nous remarquons que c'est la branche commerce de gros
et de détail qui s'est montré plus vigoureuse grâce
à l'expansion de ce secteur dans plusieurs domaines de la vie, sachant
que son bon comportement est le fruit de l'amélioration de
l'environnement économique à la suite de la mise en oeuvre des
programmes
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 31
économiques et financiers du gouvernement depuis 2001,
plusieurs commerçant ont embrassé ce secteur.
En 2005, nous voyons que c'est la branche bâtiments et
travaux publics qui a le plus boosté la croissance suivi de commerce de
gros et de détails, cela montre la volonté du gouvernement d'axer
plus d'effort en investissement de base, en réhabilitant des anciennes
infrastructures et construisant des nouvelles. L'apport de la branche «
Bâtiments et travaux publics » s'explique principalement par
l'intensification des travaux de réhabilitation des infrastructures
routières et des bâtiments publics ainsi que par les constructions
des ménages et des entreprises. L'amélioration des
activités de commerce de gros et de détail reflète
l'augmentation des importations des biens en provenances de l'union
européennes (EU), de l'Afrique du sud et de l'Asie du sud Est.
Entre 2006 et 2009, nous remarquons qu'à part la
branche agriculture en générale, c'est celle de commerce de gros
et de détails qui est venu renforcer la donne pour soutenir
l'augmentation du PIB avec une contribution en moyenne de 9.7%. Les
résultats macro-économiques se sont maintenus en cette
période en dépit des conditions sociales difficiles de la
population liées à plus de deux décennies de destruction
des richesses intérieures difficile à compenser par cinq
années consécutives de la croissance de l'activité
économique.
Entre 2011 et 2014 d'une manière
générale, la croissance de l'activité économique a
été soutenue principalement par la vigueur de l'activité
des industries extractives, donc la branche « extraction minière et
métallurgie » a été le moteur avec une contribution
moyenne de 12,8% en moyenne. Comme dit plus haut ici aussi on remarque qu'il y
a des branches qui, à part celle de l'extraction, ont contribué
d'une manière significative et dont l'agriculture, le commerce de gros
et de détails, le transport et communication.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 32
1.2 Contributions de différents secteurs dans la
production
Il est question dans cette section de considérer non
pas les branches d'activités mais plutôt de secteurs dans leur
ensemble, voire de quelle manière ils ont eux aussi contribué
à l'augmentation du PIB, cela pour avoir une vue d'ensemble sur le
fonctionnement même de l'économie nationale. Le tableau suivant
présente la contribution des différents secteurs dans le PIB de
2002 à 2014.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? Page | 33
Tableau II. Contribution de différents secteurs
dans la production (En millions de CDF constant)
Secteur d'activité
|
|
|
|
|
|
|
ANNEES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observation
|
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
2008
|
|
2009
|
|
2010
|
|
|
2011
|
|
2012
|
|
|
2013
|
|
|
2014
|
MOYENNES
|
EN %
|
secteur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
141
|
563,90
|
143
|
291,80
|
144
|
219,80
|
148
|
358,90
|
153
|
175,80
|
158
|
154,00
|
162
|
914,40
|
167
|
818,20
|
172
|
869,50
|
3
|
348
|
156,40
|
3 579
|
904,80
|
3
|
850
|
312,10
|
4
|
359
|
309,90
|
|
|
|
primaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 271
|
542,27
|
43,39%
|
secteur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
64
|
039,50
|
71
|
850,90
|
85
|
015,00
|
97
|
432,00
|
101
|
830,50
|
105
|
712,10
|
113
|
292,80
|
118
|
108,90
|
136
|
644,30
|
1
|
208
|
122,40
|
1 301
|
608,00
|
1
|
444
|
709,10
|
1
|
551
|
625,90
|
|
|
|
secondaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
492
|
307,03
|
16,80%
|
secteur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
90
|
185,50
|
97
|
414,30
|
104
|
679,20
|
113
|
811,30
|
124
|
143,60
|
137
|
982,50
|
151
|
511,40
|
155
|
207,30
|
161
|
573,20
|
3
|
153
|
358,80
|
3 364
|
379,50
|
3
|
636
|
116,20
|
3
|
878
|
071,50
|
|
|
|
tertiaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 166
|
802,64
|
39,81%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10 092
|
|
|
|
PIB
|
300
|
914,40
|
318
|
341,20
|
339
|
478,90
|
365
|
960,80
|
386
|
386,00
|
410
|
565,10
|
435
|
835,80
|
447
|
925,60
|
480
|
124,40
|
7
|
936
|
395,20
|
8 498
|
839,50
|
9
|
219
|
707,40
|
|
|
596,30
|
2 930
|
651,94
|
100,00%
|
Source : BCC, rapports annuels, 2010 et 2014, P.39 et 40.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 34
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 35
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 36
Graphique II. Contribution de différents
secteurs d'activité
(En millions de CDF constant)
![](Augmentation-du-PIB-reel-en-RDC-de-2002--2014-Croissance-intensive-et-extensive2.png)
|
50,00%
|
|
45,00%
|
|
40,00%
|
|
43,39%
|
|
|
|
|
|
39,81%
|
|
35,00%
|
|
|
|
|
|
30,00%
|
|
|
|
|
|
25,00%
|
|
|
|
|
|
Série1
|
20,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15,00%
|
|
|
|
16,80%
|
|
|
|
10,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
5,00%
|
|
|
|
|
|
|
|
0,00%
secteur primaire secteur secondaire secteur tertiaire
|
|
Source : auteur, sur base des données du tableau no. 2
Analyse et interprétation
La lecture du tableau II et du graphique II nous montre noir
sur blanc que le dynamisme de l'économie nationale a été
soutenu par le secteur primaire avec une variation de 43,39% en moyenne, puis
suivie par le secteur tertiaire avec 39,81%.
Quant au secteur tertiaire son apport dans cette augmentation
s'explique par l'intensification des travaux de réhabilitation des
infrastructures routières et des bâtiments publics ainsi que par
la construction des ménages, mais aussi cet apport est consécutif
notamment au rétablissement de la libre circulation des biens et des
personnes rendue possible par la réunification du pays, au dynamisme des
activités de la téléphonie mobile et par
l'amélioration du climat des affaires observé depuis la mise en
oeuvre des mesures du PEG et de la pacification du pays.
A ce niveau le secteur primaire a montré sa robustesse
en se basant plus sur sa branche agricole. L'intensification des
activités dans les chantiers d'exploitation forestière pour
répondre principalement à la demande intérieure et les
investissements réalisés dans cette branche au cours de deux
dernières années ont permis de relever significativement les
productions de quelques cultures à savoir les bois en légumes
et
le caoutchouc tout cela a été rendu possible
grâce à l'intervention dans les milieux ruraux des organismes
internationaux et des ONG spécialisés en matière de
formation et de lutte contre les maladies des plantes , ce qui a permis aux
paysans d'accroitre leur production.
Par ailleurs, nous constatons une grande
accélération de la contribution de ce secteur soit 1836% entre
2010 et 2011, ceci tient essentiellement au regain de l'exploitation
forestière suite à la reprise du trafic des biens et des
personnes sur la voie fluviale, ça s'explique aussi par le
caractère très attractif de ce secteur pour les nouveaux
investissements plus précisément dans l'activité
minière.
Cette croissance est le fait du maintien de l'activité
économique dans tous les secteurs économiques. Hormis le secteur
primaire la contribution la plus significative à la croissance a
été réalisée dans le secteur des services
(tertiaire). En effet, son activité s'est améliorée de
11,2 % contre 9,2 % en 2006 grâce notamment au dynamisme observé
dans les branches « Commerce de gros et de détail » ainsi
que« Transports et communication » dont les variations ont
été respectivement de 13,1 % et 11,0 %.
La vigueur de l'activité économique, selon
l'approche de l'offre, est consécutive essentiellement au bon
comportement affiché par les secteurs primaire et tertiaire. Selon cette
approche, l'analyse de la croissance révèle que la fermeté
de l'activité économique en RDC a été
principalement acquise grâce à la robustesse des secteurs primaire
et tertiaire, lesquels ont contribué à la croissance à
hauteur de 3,4 points de pourcentage et 3,0 points respectivement. Le secteur
secondaire a aussi contribué à la croissance, mais dans une
moindre mesure, à raison de 1,7 point de pourcentage.
La vigueur du secteur primaire en 2013 est en relation avec le
raffermissement des activités de ses deux composantes, à savoir
les activités extractives et agricoles. A la faveur de
l'évolution croissante des activités minières, une
contribution significative de 2,7 points de croissance a été
relevée dans la branche « Extraction » en 2013,
impulsée par les performances particulièrement encourageantes du
volume de production du cuivre.
En effet, la production cuprifère a atteint son niveau
record de 919,6 milliers de tonnes en 2013 après 619,9 milliers en 2012.
La branche « Agriculture, forêt, élevage, chasse et
pêche », par contre, a connu un relèvement, quoi que faible,
de ses activités, attesté par sa contribution de 0,7 point de
pourcentage à la croissance contre 0,6 point une année
auparavant. Cette évolution tient des efforts consentis par le
gouvernement pour la relance de cette branche à travers la
réhabilitation des infrastructures routières et la
réalisation des campagnes agricoles, en cultures vivrières, tant
à Kinshasa qu'à l'intérieur du pays.
Au niveau du secteur secondaire, la contribution à la
croissance a été de 1,7 point de pourcentage contre 1,2 point
l'année précédente. Ce comportement est expliqué,
d'une part, par un impact plus important des « Industries alimentaires,
boissons et tabac » sur l'activité économique dont la
contribution s'est située à 1,2 point de pourcentage en 2013,
venant de 0,8 point en 2012 et, d'autre part, par la poursuite des
activités de construction dans le cadre de la révolution de la
modernité avec une contribution à la croissance de 0,6 point.
Dans le secteur tertiaire, l'activité a
également été décisive avec une contribution de 3,0
points de pourcentage à la croissance, consécutive notamment au
dynamisme du « Commerce » et des « Transports, entrepôts
et télécommunications » dont les parts contributives se sont
établies respectivement à 1,2 point de pourcentage et 0,9 point.
Cette situation procède des effets induits du bon comportement de
l'activité minière et des mesures douanières visant
à désengorger les ports de Matadi et de Boma, pour la
première branche. L'amélioration des infrastructures
routières dans le cadre de la modernisation du pays et l'apport de
nouveaux investissements dans la téléphonie mobile justifient
l'évolution de la seconde.
La consolidation de la croissance économique, en
République Démocratique du Congo, s'est poursuivie en 2014. En
effet, les estimations de l'activité économique renseignent une
progression de 9,5 % du produit intérieur brut réel, après
une réalisation de 8,5 % en 2013. Cette vigueur de l'activité
économique est en grande partie soutenue par le secteur primaire,
même selon l'approche par l'offre.
En cette année, l'analyse sectorielle de
l'activité économique indique que le secteur secondaire est
demeuré le moteur de la croissance. En effet, la contribution de ce
secteur à la croissance a été de 5,5 points dont 4,7
provenant des activités extractives. Par rapport à l'année
2013, la progression de sa valeur ajoutée a été de 13,2 %
contre 7,6% au paravant. Ce dynamisme des activités extractives
s'explique par une augmentation sensible de la production de l'or, dont le
niveau s'est accru de 285,1 % entre 2013 et 2014, atteignant 23,5 milliers de
Kg, suite au lancement des projets d'extension de deux grandes entreprises du
secteur. En outre, il convient de relever une augmentation de 15,9 % de la
production du cuivre, grâce au maintien des cours mondiaux à un
niveau encore favorable.
Le taux de croissance économique en RDC a connu un
recul de 1,8% en 2015, s'établissant à 6,9% contre 9,5% en 2014.
Cette croissance reste soutenue par le secteur primaire, en dépit de sa
faible contribution de 3,4% au Produit intérieur brut (PIB). Le secteur
tertiaire vient en seconde position avec une contribution de 3,1% grâce
au dynamisme des activités des commerces, de transports et
télécommunication alors que le secteur secondaire, lui, sa
contribution reste très marginale au produit intérieur brut.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à
2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e | 37
Section 2. Contributions de différents facteurs
dans la production
Dans cette section, il est question de voir les contributions
des différents facteurs dans l'augmentation du PIB de la RDC. Ces
facteurs tels que résumé dans le point 2.2.3 du présent
travail aux quels nous ajoutons le résidu.
Le résidu est la part de la croissance de la production
(mesurée en pourcentage) qui n'est pas expliquée par
l'augmentation de la quantité (du volume) des facteurs de production
c'est-à-dire. C'est une mesure résiduelle qui peut être
considérée comme une indication des effets du progrès
technique sur la croissance de la production (croissance intensive). Donc, dans
notre entendement, la technologie sera saisie par le résidu. Pour
calculer ce résidu statistique on fait l'hypothèse que le taux de
croissance de la production est décomposable arithmétiquement
:
![](Augmentation-du-PIB-reel-en-RDC-de-2002--2014-Croissance-intensive-et-extensive3.png)
Cependant, pour des raisons de non-exhaustivité des
données sur l'emploi, nous allons faire des analyses à ce niveau
d'une manière synthétique, nous allons d'abord décomposer
l'augmentation du PIB réalisé en deux périodes. La
première sous-période (de 2002 à 2011) qui est
marqué par le renouement de l'économie avec la croissance et dont
le taux était en moyenne faible et la deuxième
sous-période caractérisée par la consolidation de la
croissance avec des taux élevés..
Les données sur l'emploi dont nous disposons et sur
lesquelles nous allons calculer nos moyennes vont de 2010 à
201324, en le subdivisant en deux périodes nous aurons une
première sous-période qui va de 2010 à 2011 et un
deuxième sous-période qui va de 2012 à 2013. Alors, nous
allons calculer le PIB moyen dans la première-sous période et
dans la deuxième sous-période, car nous estimons que cela
représente l'évolution de l'ensemble. Le facteur travail sera
appréhendé par le nombre d'emploi crées et le facteur
capital par l'agrégat le niveau d'investissement, comme illustré
dans le tableau III.
24 INS, Annuaire statistique
2014, Juillet 2015, P P. 231-232.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 38
Tableau III. Contribution des facteurs dans
l'augmentation du PIB
RUBRIQUES
|
Périodes
|
2010 - 2011
|
2012 - 2013
|
PIB réel moyen (en millions de CDF)
|
4208259,8
|
8859273,45
|
Nombres d'emploi crées en unités
physique)
|
1856070*
|
1510092*
|
Niveau d'Investissement
|
2536333,25*
|
3912390*
|
*moyennes calculées sur base des données du
tableau 2.173, P.231 de l'annuaire statistique et 2014
de l'INS et du rapport annuel de la BCC 2014, tableau I.20,
P.46.
Dans le tableau ci-haut nous constatons d'une part que la
moyenne de nombre d'emplois crées a diminué de la première
sous-période à la deuxième passant de 1.856.070 à
1.510.092 et d'autre part nous constatons une augmentation sensible du niveau
d'investissement passant de 2.536.333,25 à 3.912.370, c'est donc cet
accroissement des investissements qui a soutenu l'augmentation du PIB durant
les périodes sous analyse.
Tableau IV. Décomposition du PIB en
%
RUBRIQUES
|
Périodes
|
2010 - 2011
|
2012 - 2013
|
Travail
|
44,1
|
17
|
Capital
|
26,21
|
44
|
Résidu
|
29,69
|
39
|
PIB
|
100
|
100
|
Croissance extensive
|
70,31
|
61
|
Croissance intensive
|
29,69
|
39
|
Source : calcul fait l'auteur sur base des données du
tableau N°3
Pour simplifier les choses retenons que les facteurs travail
et capital mis ensemble nous donnent la croissance extensive et que le
résidu à partir duquel nous saisissons le progrès
technique représente la croissance intensive. Il ressort de ce tableau
les faits suivants :
concernant le facteur travail, il a soutenu la croissance de
l'activité économique à hauteur de 44.1% durant la
première sous-période mais a vu sa part être
diminuée très sensiblement pendant la période suivante
pour tomber à 17%, bien qu'il y a eu des fortes performances
économiques de la part du gouvernement en cette période, cette
diminution sensible s'explique par le fait que cette forte croissance
économique en cette période a été soutenu par les
nouveaux investissements dans la branche de l'extraction minière qui
demande plus de l'équipement que de la main d'oeuvre.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 39
Quant au facteur capital, sa croissance a presque
doublé de la première à la deuxième
sous-période, passant de 22 à 44%, cette croissance qui a soutenu
l'augmentation du PIB durant la deuxième sous-période est
imputable à la vigueur des industries extractives. Et en
général comme nous le voyons dans le tableau ci-haut, 70.31% de
l'augmentation du PIB réel observé en RDC sont imputable à
la croissance extensive durant la première sous-période et que
61% les sont en deuxième sous-période.
Dans l'ensemble de la période sous étude, la
croissance extensive a été à la base de l'augmentation du
PIB réel à hauteur de 65,66% en moyenne et que la croissance
intensive l'a été qu'à hauteur de 34,35%. Cette
très faible part de la croissance intensive est du fait que la grande
partie du pays n'a pas accès aux nouvelles innovations et
technologies.
Section 3. Vérification des
hypothèses
La présente et dernière section de notre travail
a pour objectif d'affirmer ou d'informer les hypothèses qui ont
été formulées dans l'introduction.
3.1 Vérification de la première
hypothèse
Notre de notre première hypothèse a
été formulée comme suit :
« L'augmentation du PIB réel observée en RDC
relève de la une croissance extensive ».
Les analyses effectuées à la section 2,
principalement sur le tableau IV du présent travail, nous montrent que
l'augmentation PIB observé en RDC de 2002 à 2014 était
issue de la croissance extensive. De ce fait la première
hypothèse de cette étude est vérifiée et
affirmée.
3.2. Vérification de la deuxième
hypothèse
La deuxième hypothèse de cette étude a
été formulée comme suit :
« Cette augmentation du PIB réel observée
en RDC trouve sa source dans l'exportation des matières premières
et de l'agriculture, qui relèvent du secteur primaire. Ce dernier est le
principal secteur porteur de la croissance observée depuis
2002».
Les analyses effectuées aux points 3.1.2 et 3.1.3 de
notre travail nous amènent à dire que le secteur qui a
propulsé l'augmentation du PIB réel est le secteur primaire avec
sa branche de « extraction minière et métallurgie » qui
a soutenu cette augmentation. De ce fait la deuxième hypothèse de
la présente étude est aussi vérifiée et
affirmée.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
40
CONCLUSION GENERALE
Le présent travail a porté sur «
l'Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2015 : croissance
intensive ou extensive ? ». Il était question dans cette
étude de savoir si cette augmentation du PIB réel observée
en RDC relevait de la croissance extensive ou intensive d'une part, et lequel
des secteurs et/ou ou branches d'activité a le plus a le plus
contribué dans sa formation d'autre part.
Pour ce faire, nous avions recouru aux méthodes
analytique et statistique. Ces méthodes ont été
appuyées par des techniques documentaire et d'interview. A l'issue de
nos analyses, nous avions trouvé que la croissance économique de
la RDC était extensive, se basant sur le secteur primaire dans
l'extraction minière. Cependant, cette augmentation ne peut se faire
dans le même rythme qu'avant être continuelle dans les
années qui viennent. Elle n'est plus soutenue car, elle a
été butée aux faits suivants :
la fin du boom des matières premières qui est
imputable entre autre au retour de l'Iran sur le marché international
après la levée des sanctions américaines, qui fait que les
recettes de l'Etat soient revues à la baisse ; la politique du
rééquilibrage de la croissance chinoise. Car la croissance
chinoise a été déséquilibrée (basée
sur les exportations) ; les autorités chinoises veulent la
rééquilibrer c'est-à-dire passer d'une croissance
tirée sur les exportations à une croissance issue de la
consommation intérieure. En d'autres la chine réduit ses
exportations, ainsi diminué sa production donc diminuer sa consommation
intermédiaire dont le cuivre congolais. Cette mesure a comme corolaire
la diminution des recettes de la RDC, car 41% des exportations du cuivre de la
RDC vont vers la chine qui constitue le gros acheteur.
Ainsi, pour que cette croissance soit durable et soutenue, il
faudrait alors que le facteur abondant T (ressources naturelles) qui est non
renouvelable et sur lequel se base la croissance économique soit
remodelé et retravaillé pour être d'un apport important
dans le processus de production.
C'est d'ailleurs pour cette raison que nombreux sont ceux qui
pensent que la possession des ressources naturelles ne concourt pas
nécessairement à la prospérité (malédiction
des ressources). L'extraction ou la ventes des produits à l'état
brut est sujette à l'évolution des cours de produits sur la
scène internationale. Pour mettre à profit ce facteur de
production afin de réaliser la croissance rapide et durable, il faudrait
donc arriver à l'étape de la transformation, à partir de
laquelle on réaliserait la valeur ajoutée donc, vendre même
la main d'oeuvre congolais.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 41
Pour cela, il faut que le gouvernement mette en place des
mesures visant à diversifier l'économie c'est-à-dire
élargir les bases productives de l'économie pour tirer
l'économie congolaise à sa dépendance à
l'activité minière. C'est seulement de cette façon que
l'utilisation de ressources naturelles sera efficace dans le processus de la
croissance. Nous suggérons au gouvernement de développer
même le secteur de tourisme compte tenu des potentialités
touristiques dont dispose le pays.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002
à 2014 : croissance intensive ou extensive ? P a g e |
42
BIBLIOGRAPHIE
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place de la
demande internationale de 2002 à 2012, Mémoire,
UNKIN/FASEG, 2003.
- Daron ACEMOGLU, an introduction to the modern economic
growth, 2008
- Feel clic thoris, France, les sources de la croissance
économique, 2013
- François PEROUX dictionnaire économique, HATIER,
1990
- KABEDI KABAMBA G, analyse des déterminants de la
croissance économique
par l'approche de la valeur ajoutée de 2002 à 2012
: cas de la RDC, Mémoire,
UNIKIN/FASEG, 2013.
- TSHIMUANGA T, les secteurs porteurs de la croissance
économique en RDC de
2000 à 2005, travail de fin de cycle UNIKIN/FASEG,
2007,
1. Notes De Cours
- BAENDE BOFOTA, notes de cours d'économie politique
II, G2 économie, FASEG, 2014-2015 ;
- BOLITO LOSEMBE, notes de cours de comptabilité
Nationale, G3 économie, FASEG, 2015-2016 ;
- NKOO MABANTULA, Economie politique I, notes de cours
de 1ère année de Graduat 2013-2014, UNIKIN/FASEG ;
- NKWEMBE UNSITAL, Notes de cours de Géographie
économique, G2 FASEG, 2014-2015 ;
- NZANDA-BUANA M, histoire économique
générale et du Congo, notes de cours 3ième
graduat/UNIKIN/FASEG.
2. Rapports
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révolution de la modernité ;
- Rapports annuels de la BCC 2002 ; 2003, 2004, 2005, 2006,
2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2015.
3. liens consultés
http://www.lesterminales.com
www.cours.fr
www.radiookapi.net
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