D- Les facteurs sociaux favorisant les violences de la
part des hommes à l'égard des femmes
Aucun facteur n'explique à lui seul pourquoi certaines
personnes sont violentes envers d'autres ou pourquoi la violence est plus
courante dans certaines communautés que dans d'autres. La violence
résulte de l'interaction complexe de facteurs individuels, relationnels
et sociaux. En fait il existe des facteurs sociétaux favorisent les
violences de la part des hommes à l'égard des femmes. Parmi eux
on peut indiquer: la paupérisation, la promiscuité, le milieu
social, les normes sociales, les différends de religieux et la
participation au revenu.
1- La paupérisation
Le lien entre la paupérisation et la violence
conjugale s'établit par le biais d'une forme de crise de
l'identité masculine. Chaque société dispose ses
modèles et idéaux positifs de masculinité et de
virilité ou la consommation matérielle occupe souvent une place
non négligeable. Lorsqu'un homme ne répond pas aux attentes en
matière de réussite masculine, ses idéaux, se brisent et
se pervertissent; l'agressions des femmes et les conquêtes sexuelles sont
alors normalisées. Ainsi, les hommes retournant leur agressivité
contre les femmes qu'ils ne peuvent plus dominer selon le mode patriarcal
traditionnel ou faire vivre sur le plan économique.
2- La promiscuité
Elle s'évoquer par ce phénomène de
concurrence en terme d'apparence entre les jeunes, entres les parents et le
fait de pratiquer le jeu des hasards (loto ou rami) avec ses amicaux
générant un abandon de foyer par la femme. L'incitation à
la débauche par la famille et par la communauté est aussi l'un de
facteurs sociétaux favorisant les violences. Parfois le voisinage ou
bien la communauté est pratiqué une action choquante pour inciter
le calme en
Martino Herbert RAZAFINDRADIA
passant au trouble, c'est le phénomène de
provocation. Ils sont d'accord sur le fait que la violence n'existe pas s'il
n'y a pas de provocation surtout à la situation de voisinage.
3- Le milieu social
La probabilité de la violence envers les femmes est
d'autant plus grande que les croyances communautaires légitiment la
notion de supériorité masculine. Et par exemple, l'idée
que l'homme peut exiger des relations sexuelles, elle est tolérante
à l'égard des agressions commises sur les femmes. La violence
sert de moyen pour maintenir et renforcer la subordination des femmes.
4- Les normes sociales
Dans une large mesure, les violences envers les femmes
trouvent leur origine dans des idéologies relatives à la
suprématie des hommes, à savoir:
4-1- Les représentations mentales traditionnelles
des femmes
Dans de nombreuses sociétés, il est
considéré que la femme est la possession de l'homme. Ce type de
croyances ne laisse aux femmes que très peu de possibilités de
s'opposer aux avances sexuelle, de se rebelles, d'exposer leurs idées,
etc. Femmes et hommes considèrent que le mariage oblige les femmes
à être disponibles et au service de l'homme pratiquement sans
limite.
4-2- Le haut degré d'acceptabilité de la
société face aux violences faites aux femmes
Les normes sociétales qui autorisent la violence sont
fortement associées à la prévalence des violences à
l'égard des femmes. Les signes de cette tolérance se manifestent
publiquement par l'acceptation des mariages forcés, du mariage
précoces, la tolérance vis-à-vis de la violence
domestique, etc. L'homme peut également concevoir la soumission de la
femme comme une récompense, la violence lui permet d'éviter un
affrontement qui aurait pu tourner à son désavantage.
4-3- La polarisation des rôles du genre
L'inégalité sociale entre les hommes et les
femmes est fréquemment dans de nombreux pays. L'homme est
généralement dans une situation sociale, économique et
politique prédominante. Dans les sociétés où
l'idéologie de la supériorité masculine est
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fermement ancrée, où l'on insiste sur sa
domination, sur sa force physique et son honneur, les agressions envers les
femmes et les viols sont plus courants en même temps.
5- Les différends religieux entre le couple
Dans le cadre de notre travail, la mise en parallèle
de la violence conjugale et des conflits d'idées de confession au sein
du couple permet de constater que le taux de violence au sein des
ménages dans la ville de Toliara s'élève à 65%
lorsque l'homme et la femme sont de confession différente.91
Mais le critère de la religion ne suffit pas à expliquer la
violence. Cependant, elle a été victime toujours de violence
conjugale car il néglige la liberté de la femme à la
confession religieuse quand elle n'est pas identique à leur conjoint.
6- La participation au revenu
Surtout dans la ville de Toliara, un tiers des femmes qui sont
victimes de violences conjugales participantes à plus de la
moitié du revenu de ménage. La prévalence avoir une
tendance à s'accroitre lorsque la participation de la femme au revenu
baisse. Certes, ces sont les femmes participantes à moins de la
moitié du revenu du couple qui sont le plus victimes de violences
conjugales. «Plus de 57% de ces femmes déclarent avoir subi des
menaces ou des sévices physiques de la part de leur conjoint. Et
à partir de 60% des femmes ne participent pas du tout au revenu qui sont
encore victimes ».92
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