Conclusion partielle
La description des données nous a ouvert la porte
à l'interprétation des résultats après avoir
procédé à leur présentation. Nous avons d'abord
constaté que les gens suivent les audiences publiques de leur CC
malgré un taux très faible d'assistance. Nous avons ensuite
remarqué que les services offerts par la commune sont connus
théoriquement que pratiquement faute de communication. Puis, les
explications des projets de développement à la population par
manque de maîtrise de lois et d'insuffisance de pratique de
communication. Certes, la promotion se fait mais de manière à ne
pas provoquer un quelconque changement et éveiller
l'intérêt des investisseurs comme celui des touristes. Enfin, la
population a un sentiment de fierté en vers leurs communes même
s'il n'est aussi vif comme souhaité.
Bref, à chaque question posée qui a eu la
réponse oui, un mais portant d'énormes
explications suivait. Et lors des entretiens de groupe qui avaient lieu
à la fin des ateliers, vu que d'une certaine manière ce sont les
mêmes questions du questionnaire qui revenaient, les membres des CC comme
ceux des CCDC essayaient de présenter la situation en rose mais
finissaient par accepter les contraires aux leurs. Ce qui a frappé notre
attention et qui nous a étonné le plus, est la ressemblance des
interventions d'une commune à l'autre.
Nous avons abordé l'apport de la communication pour
pouvoir percer le rôle des médias dans le processus de
décentralisation au Burundi, puis, les atouts et enjeux liés
à la communication des collectivités locales qui font enfin
appel à l'analyse des contraintes. Nous avons pu examiner les
contraintes institutionnelles, les contraintes socioculturelles ainsi que les
contraintes communicationnelles.
La plupart des responsables administratifs et
communicationnels que nous avons rencontrés s'en montrent conscients. Et
pourtant, la réalité des actions apparaît insaisissable.
Ils ne perçoivent pas que la puissance de la communication permettrait
justement de maîtriser plus largement les évolutions potentielles
des collectivités locales.
CHAPITRE V :
PROPOSITION D'UNE STRATEGIE DE COMMUNICATION POUR LES COLLECTIVITES LOCALES AU
BURUNDI
Souvent rythmé par les échéances
électorales, la communication des collectivités locales poursuit
des objectifs divers tels qu'attirer des touristes, faciliter l'implantation
des entreprises nationales et étrangères, développer le
comportement citoyen des administrés en matière d'environnement.
Elle s'intéresse aussi des finances de la collectivité, de ses
ressources qu'à ses dépenses. Cette communication utilise la
publicité-médias ainsi que les Relations Publiques, la
publicité par l'événement (clubs sportifs, manifestations
culturelles...) et la publicité directe. La communication qui reste
propre aux collectivités locales est dominée par le marketing
territorial avec toutes ses conséquences.
Dans la communication des collectivités locales se
rassemblent essentiellement quatre principaux types de stratégies de
communication à savoir :
o Les stratégies politiques
o Les stratégies territoriales
o Les stratégies citoyennes et
o Les stratégies managériales.
La stratégie de communication marketing peut être
utilisée dans l'une ou l'autre des stratégies
susmentionnées. Ainsi, la stratégie de communication marketing
territorial nous servira de mode de stratégie compatible avec la
nécessité des collectivités locales au Burundi pour
pouvoir surmonter les défis. Cette stratégie a pour
finalité ou objectif, la déduction d'une véritable
stratégie de développement territorial.
Un certain plan devra être suivi sachant que celui-ci
est un ensemble des dispositions prises pour la réalisation d'un projet.
Des étapes de la stratégie de communication marketing
seront suivies. Les plus importantes sont :
Ø Définition des objectifs de
communication
Ø Détermination des cibles de
communication
Ø Définition des messages à
transmettre
Ø Définition des moyens de transmission des
messages
Ø Allocation de budget
Ø Détermination de la campagne de
communication
Ø Mise en oeuvre de la campagne de communication
Ø Contrôle de la stratégie et de la
communication
Avant de procéder à la définition des
objectifs de communication qui est la première étape dans la
stratégie, il vaudrait mieux de parler des forces et des faiblesses de
la communication pour les collectivités locales.
1 Forces et faiblesses de
la communication pour les collectivités locales au Burundi
A l'efficacité ou cause capable de produire un effet on
l'attribue à la force, et le défaut de qualité revient
à la faiblesse. Ainsi, la communication pour les collectivités
locales connaît des forces et des faiblesses.
1.1 Les forces de la
communication pour les collectivités locales au Burundi
Au Burundi, les forces de la communication pour les
collectivités locales peuvent être classées selon qu'elles
appartiennent aux :
Forces technologiques ou techniques : la
couverture relative au système de transmission des sons utilisant les
propriétés des ondes électromagnétiques est
bonne ;
Forces socioculturelles : l'attachement aux
spectacles, l'habitude de se réunir dans des endroits qui ne
compromettraient la communication d'une thématique quelconque (à
la sortie de l'église, les marché, le respect des
autorités et autres) ;
Autres forces : les Burundais, du moins un bon nombre
parmi eux, peuvent se procurer d'un poste de radio.
Ils aiment aussi écouter la radio (dans la rue, au
travail, à domicile et ailleurs) accentué par les
téléphones portables avec radio pour ne citer que cela.
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