REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE DE CONSERVATION DE LA NATURE ET DE
DEVELOPPEMENT DE KASUGHO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
LES METHODES D'ASSAINISSEMENT ET D'APROVISIONNEMENT
EN EAU AU QUARTIER VUNGI DE BUTEMBO
Par :
Wisdom KAMBALE KAVYAVU
Travail présenté en vue l?obtention du
diplôme de gradué en sciences
Option : Géologie
Directeur: Prof. Gabriel MAKABU KAYEMBE
ANNEE ACADEMIQUE : 2010-2011
2
EPIGRAPHE
A cause des eaux de déluge, Noé entra dans l'arche
et avec ses fils, sa femme et les femmes de ses Fils (Genèse 7 :7).
Le déluge eut lieu sur la terre pendant quarante jours. Au
bout de cent cinquante jours les eaux diminuèrent (Genèse 8
:4).
Les eaux grossirent et soulevèrent l'arche qui
s'éleva au dessus de la terre. Les eaux furent en crue, formèrent
une masse énorme sur la terre, et la crue des eaux dériva
à la surface des eaux. La crue des eaux devint de plus à plus
forte sur la terre et, sous toute l'étendue des cieux, toutes les
montagnes les plus élevées furent recouvertes (Genèse 7
:17-20).
3
DEDICACE
A nos parents et grands parents qui nous ont donner la chance
de naître sur la terre.
A nos frères et soeurs, cousins et cousines,
Aux oncles et tantes,
A tous les amis et connaissances,
A tous les camarades d?auditoire
Nous dédions cet ouvrage
Wisdom KAMBALE KAVYAVU
4
REMERCIEMENTS
La mise en place du présent travail est le
résultant des efforts conjugués de plusieurs personnes de
près et de loin.
Ainsi, témoignant leur courage et dévouement pour
les actes beaucoup plus louables, nous ne sommes pas ingrats et saisissons de
ce bon moment pour les remercier chaleureusement.
Nous tenons à exprimer d'abord nos vifs remerciements aux
autorités De l'UCNDK pour avoir été patients en
participant à la bonne marche de notre formation ici, notamment : KAKULE
VWIRASIHIKYA Pierre, le Président du Conseil d'Administration ; Prof
MAKABU KAYEMBE Gabriel pour la direction dudit travail, aux Prof. KAPAJIKA
BADIBANGA, MASHALA Pierre ; aux CT KYANDA Alphonse, LUKAYA François,
Désire KHASIRIKANI ; aux Ass. MBUSA MUVUGHE ; le doyen de la
faculté, pour leur volonté permanente qu'ils ont
témoigné pour notre formation académique.
Notre reconnaissance, la plus sincère, s'adresse aussi aux
parents : KATEMBO NZOGHERA et Everine KAVYIROMBENE pour les contributions tant
matérielles que morales qui ont encouragés l'achèvement du
modeste travail.
Que dire à nos frères et soeur MUHINDO et MASIKA
KAVYAVU, Robert, Esther si ce n'est puiser ici la vive expression de notre
gratitude.
Par cette opportunité, nous n'ignorons guère toutes
les familles qui ont concouru à notre vie académique: KAMBALE
TASAKANA, KANDU, Sammy MUVATSI.
En n'oubliant pas nos amis et camarades Jeredy KARONDWA, AMABE
DJADRI, MUMBERE TASAKANA, LOSANI ZILAPKA, ... avec qui nous avons parcouru
aussi notre temps de tristesse que de joie.
A vous tous qui avez beaucoup souhaité que nos initiatives
aboutissent à la réalisation, nous vous transmettons notre
profond remerciement.
Point n'est besoin de demander que notre exemple serve de
modèle à suivre pour les autres.
5
0. INTRODUCTION
Depuis l'existence de la terre, l'eau s'avère importante
dans les phénomènes géologiques.
Dans les pays sous-développés, la population rurale
acquiert cette richesse naturelle différemment des habitants urbains.
La démographie, la déforestation, la
surexploitation des aires sont à l'origine du déficit d'eau dans
certains terrains.
L'écoulement et l'échange de l'eau des nappes avec
la surface en sont conditionnés. La quantité et qualité
d'eau diminuent. L'eau joue un rôle capital dans la lutte contre la
pauvreté. Elle est capitale pour la vie humaine, animale,
végétale.
Il faut cependant accepter qu'un homme peut faire une semaine
sans manger mais seulement certaines heures sans boire. Il peut s'en abstenir
pour le lavage, irrigation mais en user dans la nutrition. Le corps humain a
besoin de deux litres d'eau par jour. Ainsi affirmons que l'homme a besoin de
l'eau d'une manière régulière tant en quantité et
qualité. Le droit à la vie est sans doute l'aspiration
fondamentale de tous les droits de l'homme, étant donné que la
qualité dépend de son usage. Pour que l'homme soit en bonne
santé, il est demandé qu'il use une eau propre, dépourvue
des métaux lourds ( Ag, Pb, Hg) des résidus chimiques, des agents
pathogènes.
La technique d'assainissement de leau est une des
choses phares dans les pays sous développés. De nos jours, Y3 de
l'humanité vit la misère, manque l'eau de qualité en
quantité souhaitée. 80% des maladies et Y3 de tous les
décès dans les pays du tiers monde sont causés directement
ou indirectement par la pollution des eaux, estiment les Nations Unies.
La distribution d'eau potable de bonne qualité, les
équipements sanitaires, systèmes de traitement des eaux
usées et élimination des déchets sont donc des points
centraux pour améliorer la santé des couches les plus pauvres de
la population (Martin Sommer, 2003).
L'approvisionnement en eau dans les pays en voie de
développement reste une pratique pénible et influencerait la
longévité de celles qui font la cuisine.
Actuellement, l'eau ne se transporte plus dans les bidons,
plutôt dans les tuyaux de conduite. Nous tenterons de connaître
l'impact de la pollution des eaux sur l'environnement et de faire certaines
suggestions.
6
1. LES OBJECTIFS ET L'INTÉRÊT DU SUJET
L'objectif du présent travail est de déterminer les
méthodes d'Assainissement et d'approvisionnement en eau à ville
de Butembo en général et au Quartier Vungi en particulier en vue
de son aménagement et de son assainissement éventuels. Pour ce
faire, nous avons envisagé de répondre aux questionnements
suivants:
Quels pourraient être les effets du non assainissement et
approvisionnement en eau dans la ville de Butembo en général et
au Quartier Vungi en particulier ?
Quels types d'aménagement et quelles méthodes
d'assainissement peut-on y
appliquer ?
2. L'HYPOTHÈSE.
L'assainissement et l'approvisionnement en eau s'imposent en
ville de Butembo comme dans la plupart d'autres villes où se produisent
plusieurs types des polluants chimiques et biologiques tels que: le CO2, le CO,
la SO4, le Pb, la poussière, le Cadmium, le Magnésium, la Silice,
l'Oxyde d'Aluminium (Al2O3), feuilles des bananes, os, ...etc. Nous pouvons par
conséquent émettre l'hypothèse que des problèmes
d'assainissement et d'approvisionnement en eau se posent à Butembo, et,
ipso facto, au quartier Vungi de ladite ville.
3. SUBDIVISION DU TRAVAIL.
Hormis le remerciement, l'introduction générale
et la conclusion générale, le présent travail comprendra
quatre chapitres :
Le premier chapitre est consacré aux
généralités ;
Le deuxième chapitre traite des aspects hydrologiques ;
Le troisième chapitre se rapporte à
l'assainissement et approvisionnement en eau au Quartier Vungi de Butembo ;
Le quatrième chapitre se penche sur la pollution des eaux
et son impact environnemental.
7
4. MÉTHODOLOGIE
En vue d'atteindre nos objectifs, nous avons mené une
enquête transversale et rétrospective au sein de la population de
Vungi et des Organismes Non Gouvernementales oeuvrant dans le domaine de
l'eau.
Le rôle de l'eau
Un rôle important lui est attribué dans la mise en
place des gisements métallifères. Elle lessive, les métaux
pré concentrés dans la croûte en moindre teneur pour les
disposer dans un bassin de sédimentation pour aboutir à un
gisement. (MAKABU, G., 2011)
Type d'eau
? Eau météorique : elle est constituée des
nuages, pluies qui érodent, lessivent, transportent, déposent au
bassin de sédimentation. les détrities terrigènes
? Eau juvénile : c'est l'eau qui accompagne
l'activité volcanique. Elle est chaude. Elle lessive les métaux
des roches qu'elle traverse. Elle dépose ces métaux quand elle en
est sursaturée et avec la baisse de la pression. L'eau
météorique s'infiltrant, atteint les voisinages de la chambre
magmatique et devient thermale pouvant lessiver et concentrer les
métaux.
? Eau coneé : c'est une eau piège au fond des
bassins sédimentaires a causé de la pression lithostatique des
formations sous-jacentes. Si la pression diminue par les mouvements
épigéniques ascendants, l'eau conée est expulsée et
portée avec elle les métaux qu'elle a dissout pour
sédimenter enfin quand les conditions seront réunies et dans les
endroits comme plis, faille pour avoir les filons.
Tel le gisement filonien (ex : kilo moto, Tevangira, Bukavu)
(MAKABU, G., 2011)
8
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES
I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE
I.1.1. LOCALISATION
A. LA VILLE
La ville de Butembo est localisée à l'Est de la RDC
a l'ouest du lac Edouard dans la province du Nord Kivu, elle se situe à
20 km au nord de l'équateur géographique sur l'axe routier Congo
Nil entre 1700m-1900m d'altitude et repérable à une longitude de
290 17' E et une latitude de 0oo/ nord. Et
s'étend sur une superficie de 190,3km2. Elle est
composée de 4 communes : KIMEMI, MUSUSA, BULAMBA, BULENGERA.
Les différentes communes sont subdivisées en
quartiers (tableau n0 1)
Tableau No 1: Répartition des communes et
quartiers de la ville de Butembo
no
|
Commune
|
Superficie km2
|
Quartiers
|
01
|
Bulengera
|
55.1
|
Kalemire, Mukuna, Kimbulu, Kyngaba, Mutiri, Rughenda Waghene
|
02
|
Kimemi
|
42.25
|
Biondi, Bayinyole, Centre commerecial, Lumumba, Malende, Ngere,
Vutsundo, Vutetse
|
03
|
Mususa
|
40.30
|
Bwinongo, Katwa, Kitulu, Matanda, Ngingi, Vighole, Vungi
|
04
|
Vulamba
|
52.61
|
Congo ya sika, Kambali, Matembe, Mukalangirwa
|
Source: archive de la mairie de Butembo.
Sachons que ces quartiers sont subdivisés en avenues,
cellules ou encore sous cellules.
9
B. RELIEF
Le milieu rural Beni-Butembo dans le quel est localisé
la ville Butembo comprend trois régions naturelles :
A l'extrémité Est, se trouve le massif de
Ruwenzori ; cette partie est dominée par la plaine qui s'étend
départ et d'autres de la rivière semuliki et est
réservé au PNvi
Au centre on rencontre des régions des terres
formées par les mont Mitumba. C'est une région de hautes
altitudes où le relief est essentiellement montagneux avec des monts
très raides
A l'ouest, se trouve la région de haute altitude, c'est
par là que commence la cuvette centrale recouverte d'une forêt
dense.
Butembo est donc située dans la région de haute
altitude formée par Mitumba qui se trouve à bonne culture.
C. CLIMAT
Grâce à sa position par rapport à
l'équateur, elle a un climat équatorial d'altitude avec une
température annuelle de 17o c et une amplitude thermique de
13,4oc.
Les précipitations varient d'une région à
l'autre : la moyenne annuelle est 1396,6mm. Sur base de données
pluviométriques, on distingue au moins quatre saisons dont deux
sèches de janvier à février et juin à août.
Les perturbations climatiques se font constater différemment d'une
année à l'autre (selon station météorologique) de
Butembo.
D. LE SOL
Le sol varie d'un site à un autre. Dans les
vallées à fond horizontaux et souvent marécageux, le
kaolin est le plus souvent vu mais en montant sur les flancs des collines on
s'aperçoit que ce sont des sols ferralitiques qui dominent pratiquement
la ville de Butembo
E. LE QUARTIER VUNGI
B.1 LA POPULATION DU QUARTIER VUNGI (tableau no 1)
Tableau N° 2 : Représentation de la population de Vungi
HOMMES
|
FEMMES
|
GARCONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
7126
|
7558
|
6359
|
6506
|
27549
|
Source: rapport annuel 2010 du quartier Vungi
10
B.2. LIMITES
Le quartier Vungi est situé à l'extrême
nord de la commune Mususa en ville de
Butembo et a sept cellules. Limité au :
Au nord par la rue Abbe ANDRE Buyori, ex Kataliko, du pont de la
paix à l'avenue
président de la république, (Cujeki);
Au sud par boulevard Enoc NYAMWISI, rond point la concorde sur
pont Rughenda
sur Kimemi,
A l'est par la rivière Kimemi, du pont de la paix
Rughenda,
A l'ouest par l'avenue président, Enoc NYAMWISI
B.3. LE RELIEF
Le quartier est une vallée sans montagnes sauf certaines
collines dont celles abritant le centre de référence TULIZENi,
celle ayant la concession Denis PALUKU et Guest house de l'UCNDK site de
Butembo.
Le sol est argilo-sabloneux de la qualité de chaux et
fragile, impliquant la présence des érosions à grande
échelle sur les rives des rivières et ruisseaux.
Les sous sol est sans aucun renseignement car aucune prospection
géologique ne s'est jamais faite ici.
B.5. VEGETATION
La végétation est du type forêstier; elle
aurait graduellement disparu à cause des activités humaines.
Cette assertion est déduite de la comparaison avec les sites coutumiers,
notamment Mahero de Matanda et Vubange.
Fig. N 0 1. le site coutumier de Matanda.
I.1.5 HYDROGRAPHIE
11
La majorité des cours d'eaux, en loccurrence
Kimemi, Wayimirya, appartiennent au bassin du fleuve Congo.
Notre secteur d'études est drainé par la
rivière KIMEMI au Nord Est et Wayimirya au Sud Est.
I.2 CADRE GEOLOGIQUE ET TECTONIQUE
I.2.1. Les grandes entités géologiques du
Kivu
Le socle précambrien occupe une bonne partie de la surface
régionale alors que les dépôts de couverture sont
localisés à l'ouest au Maniema. Les formations volcaniques et les
dépôts lacustres se trouvent à l'intérieur du
rift.
1. Formations volcaniques et dépôts lacustres
Les épanchements volcaniques et les dépôts
récents lacustres sont vraisemblablement contemporains, car ils sont
associés à la formation du rift dont on situe la première
manifestation à la fin du miocène.
Ces épanchements ont constitué deux champs
volcaniques importants situés aux bordures du lac Kivu et on suppose que
ce lac serait dû à la formation du barrage volcanique dans le
champ du nord appelé aire de Virunga. On retrouve les volcans
éteints (MIKENO, SABINYO, KARISIMBI) et ceux actifs (NYAMULAGIRA,
NYIRAGONGO). Au champ sud, on fait également une distinction entre les
basaltes et les trachytes du sud de Bukavu et les venues basaltiques du sud
ouest du lac Kivu (Mwenga-Kamituga).
12
Fig N 0 2: la vue aérienne de la ville de
Butembo (google earth)
Fig n 0 3: la vue aérienne du quartier Vungi
(google earth)
13
Fig N0 4: Carte administrative du quartier Vungi
Sources: rapport du quartier
14
CHAPITRE DEUXIEME : ETUDES HYDROLOGIQUES
II.1. PRECIPITATIONS ET REGIME HYDROLOGIQUE
Depuis toujours, la quantité d'eau
précipitée et celle infiltrée,
évapotranspirée reste constante. En effet, l'eau circule dans un
système clos entre la terre et le ciel via les océans et les
fleuves. Elle assure la survie des hommes, animaux et même des plantes.
Aucune goutte d'eau n'est perdue. Le volume de l'eau à la surface
terrestre est estimé à 139.107 km3.
Certes, 96,4% de ce volume d'eau sur terre sont constitués
d'eaux salées des mers et océans. Des 3.6% restants, 2% se
situent aux pôles, sur les hauteurs de l'Himalaya, sur les Alpes, sous
forme de glace. En ce qui concerne l'eau douce liquide, une grande
quantité n'est pas directement disponible car située dans les
profonds réservoirs. Les fleuves, étangs, lacs, rivières
ne constituent qu'une goutte d'eau parmi l'immense quantité d'eau qu'il
y a sur terre ; cependant ils regorgent un capital écologique,
économique dont nous devons prendre soin.
II.2. LE CYCLE NATUREL DE L'EAU
L'eau existe sur la terre à l'état gazeux, liquide,
solide dont l'homme s'en sert. Elle ne naît guère, ne meurt point,
mais cependant change d'état (forme) :
- Forme liquide : Elle constitue : Eau de
surface (dans les rivières, lacs, étangs) et toute eau
météorique qui tombe et s'écoule par gravité
à la surface du sol, ainsi que l'eau souterraine ;
- Eau gazeuse : l'eau liquide et solide, sous
l'effet de la chaleur, s'évapore dans l'atmosphère ;
- Eau solide : par action du froid, l'eau se
solidifie sous forme de neige ou glace (condensation).
D'une manière naturelle, l'eau effectue un cycle qui se
rajeunit sans interruption. Il se fait dès les réservoirs
(océan, rivière, lac,...). Réchauffée par les
rayonnements solaires, elle s'évapore et monte dans l'atmosphère
avec des gouttes d'eau qui s'amalgament et forment des nuages. Ceux-ci,
poussés par le vent et affectés par le pouvoir évaporant
atmosphérique (vitesse du vent, température) traversent les zones
froides, soumises à la coalescence et condensation, l'eau retombe sur la
terre. Si la température est basse, se fera sous forme de grêle ou
neige.
15
Les précipitations sont mesurées en mm, ainsi un
mm correspond à un litre d'eau par m2 et pèse 1kg (KYANDA,
UN.LU, 2010).
Tableau N 0 3 : Capacité des grands
réservoirs d'eau de la surface de la terre
Grands réservoirs
|
Volume d'eau stockes
|
totaux
|
Eau douce
|
|
Km3
|
%
|
Km3
|
%
|
océans
|
34.1077
|
96.4
|
-
|
-
|
Glaces
|
24.106
|
1.72
|
24.106
|
60
|
-calottes glaciers
|
|
|
|
|
-glaciers et neiges éternelles
|
|
|
|
|
Eaux souterraines :
|
|
|
|
|
-tranche 0-200m
|
107
|
1.72
|
16.106
|
40
|
-0-2000m
|
24.106
|
|
|
|
-0-5000m
|
60.106
|
|
|
|
-hémi sol
|
165102
|
10-3
|
165.102
|
0.04
|
Eau sur continent :
|
|
|
|
|
-Lacs, grands réservoirs
|
176.4.102
|
0.013
|
9.103
|
0.22
|
-lits des cours d'eau
|
2120
|
15.10-5
|
2.102
|
0.005
|
ATMOSPHERE
|
13.103
|
1.10-3
|
13.103
|
0.03
|
Eau géologique
|
1.120
|
10-3
|
1.120
|
0.003
|
Globe hydrosphère
|
1.390.106
|
-
|
40.106
|
-
|
Source : RWIZIBUKA J, mémoire, Pollution des eaux du
bassin de la rivière Wesha, UOB
II.3.1. Formation et entretien des pluies
a. Structure et stabilité des nuages
Un nuage est formé de gouttelettes d'eau de
diamètre moyen entre 10-30um. Leur vitesse de chute est de 10cm/s en air
calme. Elles sont espacées de 1mm environ, soit 1000 gouttelettes par
cm3. Les gouttelettes sont considérablement plus petites que
les gouttes du nuage, ayant un diamètre moyen de 0,5-2mm.
16
Pour qu'elle précipite, il faut que le volume de chaque
vésicule augmente d'un millier de fois pour que son poids devienne >
à la poussée à laquelle elle est soumise du fait du
courant d'air toujours turbulent.
Deux mécanismes sont pour cela envisagés :
? Coalescence directe des vésicules: c'est la fusion des
plusieurs gouttelettes en une seule sous l'effet de chocs
répétés qu'on attribue à :
· L'attraction électronique des gouttelettes
électriquement chargées ;
· L'effet d'induction provoquée par le
déplacement des gouttes dans le champ magnétique terrestre ;
· L'attraction hydrodynamique entre deux gouttes ;
· La micro turbulence qui engendre des collisions analogues
à celles impliquant la théorie cinétique des gaz ;
· Au balayage des fines gouttelettes par les grosses.
? Condensation : intervient quand certaines gouttes ont une
tension inférieure à celle existant dans l'atmosphère du
nuage ou que cette atmosphère soit saturée.
Trois voies importantes se présentent :
· Quand le nuage contient à la fois les gouttelettes
et les cristaux des glaces.
C'est TOR BERGERON qui a trouvé cette coexistence de deux
phases condensées
d'eau. La majeure partie d'eau de la région
tempérée est froide (KYANDA, A.,
UNI.LU, 2010).
· Quand il y a existence des différences des
températures entre les gouttelettes voisines dans un nuage, il y a
évaporation des gouttelettes chaudes au profit des froides. C'est la
genèse des pluies tropicales et des régions de moyennes
altitudes.
· Quand le nuage a une proportion convenable des gouttes
formées de solutions salines, les grosses gouttes ainsi formées
dans les hautes atmosphères par l'un ou tous les deux processus ci haut
notés, peuvent tomber par gravité et atteindre le sol à
l'état liquide (pluie), à l'état solide (neige ou
grêle).
Parfois, elle peut s'évaporer avant d'atteindre le sol et
n'intéresse donc pas l'hydrologue. C'est le cas des pluies
désertiques.
0,8 ? 0.14T
? 1
Ainsi selon COUTAGNE :
17
Cette formule n'est applicable que si : P (1/8, 1/2 ) avec
P>1/2 , on a P=ETR, d'où toutes les gouttelettes rentrent sans
atteindre le sol et pas donc des pluies.
b. Déclenchement artificiel des précipitations
Quand le nuage ne contient pas des cristaux d'eau surfondus en
énorme quantité, il ne peut pas pleuvoir. L'ajout des cristaux
permet qu'il pleuve, d'une manière générale en ajoutant
par :
o Dissémination dans le nuage les particules très
froides qui créent des noyaux de cristallisation en solidifiant les
fines vésicules voisines. L'anhydre carbonique se sublimant à 80
°C fut beaucoup utilisé.
o Dissémination dans un nuage surfondu d'une substance de
réseau cristallin voisin de celui de l'eau. La substance usée est
AgI.
Dans les nuages chauds des régions tropicales et
subtropicales, on stimule la pluie en dispersant par avion, fusée, soit
du NaCl parfaitement desséché, moulu à fin, soit eau
douce, moulu en minuscules gouttelettes (KYANDA, UNILU, 2010).
II.3.2. Le comportement de l'eau après
retombée au sol
Quand elle atteint le sol, elle se fractionne selon diverses
voies :
? Evaporation : elle s'évapore quand la
température est haute. L'eau évaporée donne naissance aux
nuages pour affirmer le cycle de l'eau ;
? Ruissellement : à la tombée sur un sol
imperméable, elle peut pénétrer. Le ruissellement
évolue vers les rivières et les océans,... l'abondance des
ruissellements est beaucoup accessible en ville, où les surfaces
imperméables sont beaucoup visibles, en l'occurrence les routes
asphaltées, parcelles carrelées, toitures des maisons
imperméables et présentant un fort plongement ;
? Evapotranspiration : usage par les végétaux ;
? Infiltration : si le sol présente une porosité,
structure poreuse.
Tout en tenant compte des facteurs de l'infiltration
(précipitation, nature du sol, relief), l'eau s'infiltre jusqu'à
rencontrer la couche imperméable et l'aquifère après le
remplissage des toutes les cavités (interstices). Dans les terrains
calcaires, on a la formation des karsts. Les nappes d'eau souterraines donnent
naissance aux sources qui vont alimenter par voie
18
souterraine, écoulement à la surface du sol, les
ruisseaux, lacs, rivières, qui communiquent aux océans.
Il est sans doute vrai que toutes les régions de la
planète ne reçoivent pas les précipitations en même
quantité ; la répartition des précipitations
dépendant directement de la température, vitesse du vent,
pression barométrique, quantité d'eau évaporée,
qualité d'eau, altitude, insolation.
En ville de Butembo et spécialement la commune Mususa,
où se situe le quartier Vungi, notre secteur d'études, nous
trouvons que certains facteurs ci hauts évoqués ont
été anéantis et d'autres restent fonctionnels pour
enrichir les nappes en eau, ceci est témoigné par la
présence des puits.
II.4. LES SOURCES
Le vocabulaire 'source'' désigne d'une
manière populaire l'écoulement visible en un filet
déterminé.
On retrouve deux types de sources :
Sources vraies : provenant d'eau qui, infiltrée dans le
sol et le sous sol, y est acheminée et emmagasinées dans le
terrain à perméabilité en petit ;
Sources fausses : ce sont des sorties des eaux qui,
absorbées, ont circulé en écoulement concentré dans
les diaclases des terrains à perméabilité en grand tel le
terrain granitique fissuré.
Les sources vraies sont plus permanentes, approchées,
plus influentes que les sources fausses dues aux réseaux de fissures ou
fractures ouvertes, plus ou moins anastomosées, élargies par
dissolution de la calcite (CaCO3).
Une source est dite de déversement quand elle se produit
sur un flanc d'une vallée ouverte dans une formation fissurée en
surface et artésienne, jaillissante quand l'eau présente une
propre pression à s'élever au dessus du sol.
II.5. ETUDE MORPHOMETRIQUE
Etant donné que le pouvoir du bassin versant est fonction
de sa position géométrique, ceci varie selon que le bassin est
compact ou allongé. Le ruissellement est accentué quand le bassin
est compact, imperméable. En outre, l'infiltration et évaporation
sont fonction de l'allongement des cours d'eaux. Un bassin circulaire est
pourvu des lignes de partage des
19
eaux, ce qui permet que l'infiltration et évaporation
y soient fortes. En se rendant compte de la formule du bassin hydrologique,
deux voies sont utilisées :
o Indice de compacité ou coefficient de Gravelis, qui
est le rapport entre le périmètre du bassin et la
circonférence du cercle ayant la même superficie que le bassin
pris en considération.
o Rectangle équivalent prenant l'écoulement sur un
bassin quasi-identique à la superficie dans les mêmes conditions
climatiques, si la superficie et KC pour une même répartition, les
longueurs et largeurs L, l du rectangle ;
S= L+l et P= [L+l] 2
]
II.6 EFFETS DE L'EAU
L'eau a un rôle capital dans les phénomènes
anthropiques, formations géologiques,... Néanmoins nous
n'ignorons qu'elle peut avoir des effets néfastes à l'aucurence
:
-Erosion : on dirais que c'est un éboulement,
affaissement, qui est favorise par le maque de végétation, une
force pente ; c'est un phénomène beaucoup physique,
mécanique que chimique ayant comme agents : eau, vent, glace. Celle
accélérée a comme facteurs suivant l'équation:
A=R.L.K.S.C.P
A : érosion mesurée R : érosivité L :
longueur de la pente S : valeur de la pente (%)
C : couvert végétal P : antiérosives K :
indice d'érodibilité sensibilité
Pour en remédier il faudra :
- orienter les champs parallèlement aux courbes de
niveaux
- créer des plates bandes
- intercaler les bandes prairies entre les champs
cultivés, ce qui entame la réduction de la
vitesse de ruissellement
20
- Glissement : un processus dont le démarrage est assez
brutal et affectant une masse de
terre, roches mouillées.
Le glissement est translationnel quand la surface de
glissement est plane ; glissement
ratationnel s?elle est courbe.
Pour en prévenir il faut :
-Lutter contre le infiltrations et y faire le drainage
- faire un bon compactage. (Prof. MAKABU,
UNI.LU, 2011)
21
CHAPITRE TROISIEME : METHODES D'ASSAINISSEMENT ET
APPROVISIONNEMENT EN EAU
III.1 METHODES D'ASSAINISSEMENT DE L'EAU
III.1.1. INTRODUCTION
Les eaux souterraines et leur circulation ont diverses origines :
météoriques, eaux juvéniles ou cosmiques
(météorique), eau de restitution et eau conée.
Les eaux météoriques peuvent arriver directement au
sol soit par gèle soit par inspiration par les végétaux et
animaux. De toute la quantité d'eau météorique, une partie
atteint le sol par l'intermédiaire des systèmes de recueil d'eau
sur les bâtiments ou encore par installations de tank à l'abri des
bâtiments.
Il existe deux techniques principales pour épurer les
eaux, et qui s'appliquent tant au traitement des eaux usées qu'à
la production d'eau potable. Les techniques physico-chimiques sont par ailleurs
essentiellement réservées à l'eau potable; Le dioxyde de
chlore, l'ozonation et le sodium sont aussi efficaces.
Ces dernières années, de nombreuses avancées
en recherche et développement ont été nécessaires
pour faire face à la complexité croissante de la pollution,
quelle qu'en soit sa source. Les nouveaux engrais mis sur le marché,
ainsi que la prise de conscience et l'identification de nouvelles sources de
pollutions industrielles et pharmaceutiques (résidus de
médicaments actifs rejetés par les individus) posent en effet de
nouveaux défis technologiques à l'épuration.
III.1.2. QUELQUES TECHNIQUES D'EPURATION DE L'EAU
a. Les filières biologiques
Les procédés biologiques sont utilisés pour
le traitement secondaire des eaux résiduaires urbaines et industrielles.
Dans leur configuration de base, ils sont essentiellement employés pour
l'élimination des composés carbonés présents sous
forme soluble tels que sucres, graisses, protéines, etc., pour lesquels
les solutions par voie physico-chimique sont souvent peu efficaces,
coûteuses ou difficiles à mettre en oeuvre. Ceux-ci sont nocifs
pour l'environnement puisque leur dégradation implique la consommation
de l'oxygène dissous
22
dans l'eau et nécessaire à la survie des animaux
aquatiques. Le but des traitements biologiques est d'éliminer la
pollution organique soluble au moyen de micro-organismes, bactéries
principalement.
Les micro-organismes hétérotrophes, qui utilisent
la matière organique comme source de carbone et d'énergie, ont
une double action :
· La matière organique est en partie
éliminée sous forme gazeuse lors de la minéralisation du
carbone avec production de CO2 dans les procédés aérobies
et de biogaz (CO2 + CH4) dans les procédés anaérobies ;
· Une autre partie est transformée en particules
solides constituées de micro-organismes issus de la multiplication
bactérienne. Ces particules peuvent être facilement
séparées de la phase liquide par des moyens physico-chimiques
tels que la décantation par exemple.
Si nécessaire, la transformation des ions ammonium (NH4+)
en nitrate (NO3-) ou nitrification peut être réalisée
simultanément. Ces procédés peuvent aussi permettre
d'éliminer l'azote et le phosphore par voie biologique moyennant la mise
en oeuvre d'étapes supplémentaires dans la filière de
traitement : mise en place d'un bassin d'annoxie, d'un bassin
anaérobique, ....
Les différents procédés utilisés
peuvent être classés en fonction des conditions d'aération
et de mise en oeuvre des micro-organismes. Ainsi, on distingue :
· Les procédés aérobies à
cultures libres ou boues activées ;
· Les procédés aérobies à
cultures fixées ;
· Les procédés anaérobies à
cultures libres ;
· Les procédés anaérobies à
cultures fixées.
Cas du traitement anaérobie et
élimination de l'azote
Si les réacteurs biologiques permettent un temps de
contact suffisant entre les effluents et les bactéries, il est possible
d'atteindre un second degré de traitement : la nitrification. Il s'agit
de l'oxydation de l'azote ammoniacal en nitrite, puis en nitrate par des
bactéries nitrifiantes. L'ammoniac est toxique pour la faune piscicole
et il génère une forte consommation d'oxygène dans le
milieu récepteur. Les bactéries nitrifiantes sont autotrophes
(elles fixent
23
elles-mêmes le carbone nécessaire à leur
croissance dans le CO2 dissous dans l'eau). Elles croissent donc beaucoup plus
lentement que les hétérotrophes. Une station d'épuration
communale doit d'abord éliminer les composés organiques avant de
pouvoir nitrifier.
Une troisième étape consiste à
dénitrifier les nitrates résultants de la nitrification. Pour
cela, plusieurs techniques existent: soit la dénitrification est
effectuée dans le bassin d'aération lors de la phase
d'arrêt des turbines, soit une partie de l'eau chargée de nitrates
de la fin de traitement biologique est pompée et mélangée
à l'eau d'entrée, en tête de traitement. La
dénitrification se passe alors dans un réacteur anoxique, en
présence de composés organiques et de nitrate. Le nitrate est
réduit en azote moléculaire (N2) qui s'échappe dans l'air
sous formes de bulle, éliminées dans le dégazer dans le
cas de dénitrification dans le bassin d'aération. Les nitrates
sont des polluants qui sont à l'origine de l'envahissement d'algues dans
certaines mers, en particulier la Mer du Nord.
b. Les filières physico-chimiques
Les filières physico-chimiques utilisent des moyens
physiques (décantation, flottation, filtres et membranes) et/ou des
produits chimiques, notamment des coagulants (Chlorure ferrique, Sulfate
d'aluminium...) et des floculants. On les utilise pour certains effluents
industriels (toxiques) ou lorsque l'on doit gérer des variations rapides
des flux à traiter (cas des stations d'épuration de communes
touristiques, ou lorsque avec un réseau unitaire on veut faire face
à l'arrivée d'eau de pluie). Dans l'état actuel des
technologies, les membranes de microfiltration, ultrafiltration et nano
filtration sont encore réservées à la potabilisation de
l'eau.
Dans les installations complexes devant traiter plusieurs
paramètres, on peut rencontrer les deux filières
simultanément.
Classiquement une station d'épuration urbaine à
boues activées comprend les étapes suivantes:
? Prétraitement : dégrillage, dessablage,
déshuilage ;
? Traitement primaire : simple décantation avec
récupération des boues et écrémage des flottants
;
? Traitement secondaire : aération et brassage,
décantation secondaire (dite aussi clarification). À partir de ce
dernier élément, l'eau clarifiée est rejetée (sauf
traitement
24
tertiaire) et les boues décantées sont
renvoyées en plus grande partie vers le bassin d'aération, la
partie excédentaire étant dirigée vers un circuit ou un
stockage spécifique ;
? Eventuellement le traitement tertiaire de coagulation
floculation ou de désinfection par le chlore ou l'ozone (pour
éliminer les germes pathogènes).
Le traitement secondaire peut comporter des phases d'anoxie (ou
une partie séparée en anoxie) qui permet de dégrader les
nitrates.
Les filières de traitement de l'eau peuvent comporter une
étape finale, dite "traitement tertiaire", incluant un ou plusieurs des
processus suivants:
? Désinfection par le chlore ou l'ozone (pour
éliminer les germes pathogènes) ;
? Les métaux en solution dans l'eau peuvent être
neutralisés : en faisant varier le pH de l'eau dans certaines plages, on
obtient une décantation de ces polluants.
Mais chaque étape produit à son tour des
sous-produits qu'il faut également éliminer: déchets
grossiers, sables et surtout les boues constituées de bactéries
mortes.
Lorsque les boues d'épuration sont exemptes de produits
toxiques, on peut les recycler en agriculture moyennant un conditionnement
propre à faciliter leur manutention et leur entreposage sur site
(traitement à la chaux). Lorsqu'elles sont polluées, il est
nécessaire de les mettre en décharge. Une solution
élégante pour les collectivités locales est de les
composter avec les résidus verts ou de réaliser une
méthanisation pour produire du biogaz. Dans d'autres pays, les
filières d'élimination peuvent varier. En Suisse par exemple, la
mise en décharge de boues est interdite et la valorisation agricole a
pris fin le 1er octobre 2008 (avec prolongation de deux ans dans
certains cas) ceci en raison des risques pour la santé et les sols et en
vertu du principe de précaution. La seule filière
autorisée est l'élimination thermique (usines
d'incinération des ordures ménagères, cimenteries). On lui
associe un autre circuit qui assure le traitement de l'air pollué. Il
peut être lui aussi biologique ou chimique.
A Butembo en général, et particulièrement au
Quartier Vungi, aucune méthode de traitement de l'eau n'est en vue.
Cependant l'ONG CAUB s'occupe de la décontamination des eaux dans la
ville de Butembo. La méthode de la mise de chlore dans l'eau
s'avère aussi importante ici.
25
Fig. N 0 5 : la mise de chlore dans l?eau par
A.C.KA.VU
III.1.3. LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE L'ASSAINISSEMENT ET
L'APROVISIONNEMENT EN EAU
Dans cette section nous allons définir et expliquer les
concepts que nous allons utiliser pour bien fixer les lecteurs.
III.1.3.1. L'ASSAINISSEMENT
L'assainissement est un processus par lequel des personnes
peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens
physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents
domaines, tels que l'évacuation des eaux usées et de
ruissellement, l'évacuation des déchets solides,
l'évacuation des excréta et le traitement de tous ces
éléments.
a. L'UTILITÉ DE L'ASSAINISSEMENT
L'assainissement est fortement lié à la
santé publique en raison des nombreuses maladies liées à
un mauvais assainissement : maladies à transmission orale
(diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra), ou
liées à un vecteur ( paludisme, filariose, dengue). D'autres
maladies sont également liées à un mauvais assainissement
de base et en particulier à des latrines défectueuses ou
inexistantes : bilharziose, nématodes ou autres vers.
L'assainissement est aussi un composant essentiel de l'
urbanisme, et doit idéalement être inclus dès la
planification d'une nouvelle partie d'une ville : l'installation d'un
système d'assainissement a posteriori est compliquée par la
présence des bâtiments.
26
L'inexistence ou l'insuffisance du système
d'assainissement a des conséquences graves pour la ville : les eaux de
ruissellement peuvent entraîner des inondations, des éboulements
et une détérioration rapide des routes puisque la plus grande
surface de la ville est imperméable et ne permet pas l' infiltration.
Les eaux usées ont les mêmes effets en plus de leur
insalubrité ; les déchets solides s'accumulent
très rapidement, pouvant bloquer des voies d'accès, etc.
b. L'ORGANISATION DE L'ASSAINISSEMENT
L'organisation de l'assainissement implique plusieurs acteurs :
le service public au niveau local et territorial, le secteur privé
à grande échelle, le secteur privé informel et les
individus.
Etant donné que l'assainissement est un
élément essentiel de la vie quotidienne, les premiers acteurs
impliqués sont d'une part les individus et d'autre part le secteur
privé à petite échelle ou informel : la construction de
latrines, l'évacuation des déchets hors d'un quartier, les petits
travaux de nettoyage de rues sont souvent organisés localement (par
exemple avec des associations de quartier) avant une intervention du service
public.
A l'époque de l'industrialisation, les programmes
d'assainissement à grande échelle étaient en
général menés par les services publics ; ils assurent
toujours un rôle essentiel dans l'assainissement mais, de plus en plus,
certains rôles sont délégués à des
entreprises privées ; c?est le cas notamment de l'épuration des
eaux, du traitement des déchets et de la plomberie au niveau domestique.
Le service public assure dans la plupart des cas la collecte des déchets
et l'entretien du système d'égout car il s'agit
d'activités peu profitables, où une taxe d'habitation est la
façon la plus courante de rentabiliser les opérations.
Cependant, dans de nombreux pays, notamment en
développement, les services publics ne disposent pas d'assez de moyens
pour assurer ces services, qui sont alors entièrement
délégués aux entreprises privées ; si cela peut
permettre un meilleur développement économique,
l'inconvénient majeur est que les zones pauvres et en particulier les
bidonvilles sont mal ou non desservies car sont trop peu rentables.
L'État ou la collectivité locale se voit alors
affecter un rôle de régulateur pour assurer une distribution
équitable des services.
27
Au Quartier Vungi, l'assainissement est organisé par la
population elle-même qui collecte les déchets, les enterre ou les
jette en dehors de la ville, et qui s'occupe de ses latrines. Certains autres
restent ignorants de ces actes.
c. LA SITUATION D'ASSAINISSEMENT DANS LE
MONDE.
Selon différentes sources, « l'assainissement de base
» correspond à l'accès à « un système
d'évacuation des excréta amélioré », ce qui
inclut les connections à un système d'égout, à une
fosse septique, à une latrine à siphon hydraulique, à
fosse simple ou à fosse améliorée ventilée.
En revanche, ne font pas partie des systèmes «
améliorés » les latrines publiques ou partagées, les
latrines à ciel ouvert (cas de nombreuses latrines à fosse
simple), les latrines à seau et bien évidemment la
défécation en plein air, en sachet plastique, etc.
d. L'ASSAINISSEMENT EN MILIEU URBAIN ET RURAL
d.1. L'assainissement en milieu urbain
En milieu urbain, les besoins en assainissement sont
considérables. En outre, là où des infrastructures
d'assainissement existent, elles sont le plus souvent vétustes et mal
entretenues. Enfin, les unités industrielles et autres
établissements dangereux, insalubres et incommodes implantés en
milieu urbain constituent des sources réelles de pollution des eaux de
surface et souterraines en l'absence de dispositifs adéquats de
pré traitement des rejets.
Au Quartier Vungi les eaux drainantes posent problème par
manque de caniveaux.
d.2. L'assainissement rural
La problématique de l'assainissement en milieu rural est
très différente de celle en milieu urbain du fait d'un habitat
dispersé et d'une population moins nombreuse, ce qui a des
répercussions immédiates tant sures le coût de
l'assainissement que sur le choix des filières.
e. La solution au problème
d'assainissement
La meilleure solution réside généralement
dans un mélange raisonné des différentes techniques :
28
? L'assainissement non collectif ;
? Le " petit " assainissement collectif à l'échelle
de quartiers (généralement appelé " assainissement semi
collectif ") ;
? L'assainissement collectif à l'échelle de la
commune et de la ville.
Cet équilibre ne peut être atteint que sur la base
:
- de choix adaptés au contexte local ;
- d'études préalables pour aboutir à un
choix raisonné des zones.
La prise en compte satisfaisante de l'ensemble de ces
éléments nécessite d'engager une réflexion
méthodique et détaillée préalablement à la
mise en oeuvre d'une politique d'assainissement. Le schéma directeur
constitue en cela un outil adapté.
f. Le choix d'une stratégie
d'assainissement
Elaborer un schéma directeur consiste à
définir, pour le court et le long terme, les modalités de
collecte et de traitement des eaux usées sur la commune. Il doit
être traduit graphiquement sur plan et permet de définir les
travaux à réaliser à court terme de façon
cohérente avec les travaux qui devront être envisagés
à long terme.
g. Les techniques d'assainissement
g.1. La technique d'assainissement des eaux usées
On distingue les phases suivantes :
Première phase = pré -traitement ou
décantation.
Avant d'être traitées ou épurées, les
eaux usées doivent faire l'objet d'une décantation: les
matières lourdes rejoignent le fond pour former les boues tandis que les
matières légères remontent à la surface pour former
le chapeau.
Seconde phase = traitement des eaux. Il est important
à ce stade de distinguer:
29
Des dispositifs dits "extensifs" : ceux-ci rassemblent
les systèmes d'épuration qui ont pour principe le traitement
naturel avec filtre planté, lagune, zone humide reconstituée,
et... sans intervention mécanique.
Des dispositifs dits "intensifs" : ceux-ci rassemblent
les systèmes d'épuration avec
traitement mécanique et oxygénation. On
relève plusieurs techniques: les systèmes à biomasse
fixée sur des supports fixes ou mobiles, les systèmes à
boues activées et les systèmes à bio disques.
Troisième phase = décantation secondaire des
eaux.
Certains systèmes sont généralement
complétés par un compartiment de décantation secondaire
(même principe que la première phase ou prétraitement). A
ce stade-ci, on peut trouver une "circulation" ou reprise des boues
décantées par pompe ou air lift avec retour de celles-ci vers le
décanteur primaire.
Remarque : la technique du filtre bactérien
anaérobie et aérobie par percolation est formellement exclue par
l'arrêté du Gouvernement wallon du 25 septembre 2008 fixant les
conditions intégrales d'exploitation des unités et installations
d'épuration individuelle.
Fig. N 0 5 illustration de mode d?assainissement des
eaux usées.
30
g.2. La technique d'assainissement des sols
g.2.1. Sources de pollution
La prise de conscience des problèmes liés à
la contamination des sols par des substances polluantes est beaucoup plus
récente que dans le cas de l'érosion. Trois grandes
catégories de polluants sont aujourd'hui mises en cause : les pollutions
acides, les métaux lourds et les composés organiques.
L'origine des polluants est très diverse : ·
pollution atmosphérique, ·pesticides et les · industries
(combustion d'énergies fossiles...).
Les risques associés à la pollution des sols ont
longtemps été sous estimés en raison de leur
capacité "tampon", de différer dans le temps les
conséquences d'une contamination.
Certaines plantes sauvages sont capables de pousser sur des sols
contaminés par des substances toxiques telles que le plomb, le zinc, le
cadmium ou certains composés organiques. Ces plantes, dites "hyper
accumulatrices", stockent les polluants dans leur tige et leurs feuilles. On
peut ensuite les récolter et les faire brûler un remède
"deux en un" pour l'environnement, on dépollue les sols et on produit de
l'énergie avec la biomasse. C'est ce qu'on appelle la
"phytoremédiation", un procédé bien plus écologique
que les techniques actuelles de dépollution, qui font appel à des
méthodes chimiques coûteuses et polluantes.
Mais peu de plantes naturelles sont susceptibles d'être
utilisées, car elles ont une trop petite surface de "stockage". Aussi,
on ne doit pas faire paître un troupeau de vaches sur les champs en cours
de décontamination car les vaches en seraient victimes.
g.2.2. Méthodes d'assainissement du sol
Selon les particularités du terrain, les activités
y exercées, la nature des risques encourus, on peut établir une
recommandation de méthode.
Le choix de la méthode préférentielle se
fonde sur plusieurs critères comme le prix, la durée, les normes
à atteindre, la faisabilité technique attestée par des
essais concluants en laboratoire et sur site, l'impact sur l'homme et sur
l'environnement, la réduction des risques et le rendement
environnemental. L'idée consiste donc bien à présenter une
solution optimisant le rapport entre les gains environnementaux et la
réduction des risques/coûts.
31
Les méthodes ex-situ :
Première catégorie de procédés
disponibles, les méthodes d'assainissement ex-situ se déclinent
en deux variantes :
? La technique « off site » est basée sur
l'excavation du sol pollué et son évacuation vers un centre de
traitement agréé.
? La technique « on site » se caractérise
également par l'excavation du sol. Le traitement des terres
contaminées est, toutefois, réalisé sur le site à
assainir.
Avantages de la méthode : La technique ex-situ
« off site » est généralement simple et rapide à
mettre en oeuvre. Elle permet, en outre, de traiter tout type de contaminants.
Elle ne s'applique qu'à la zone insaturée du sol. Si la pollution
a déjà atteint la nappe phréatique, en d'autres mots la
zone saturée, on doit appliquer une méthode « in situ
». Seuls points d'ombre : les coûts d'assainissement assez
élevés et l'encombrement du chantier qui peut engendrer une
certaine gêne au niveau de l'accès à l'entreprise et/ou au
maintien des activités de production.
Lorsque les volumes de terres contaminées s'avèrent
élevés, l'assainissement sur le terrain même peut devenir
intéressant. Basée sur le même principe d'excavation que la
technique « off site », la méthode « on site »
permet, en effet, de limiter les coûts et l'impact environnemental de
l'assainissement.
Les méthodes in situ
L'excavation n'est pas toujours utile ou souhaitable. Les
techniques d'assainissement in situ regroupent donc tous les
procédés dont le but est d'éliminer les contaminants sans
les extraire du sol. Les méthodes in situ peuvent se répartir en
deux catégories, sur la base de l'endroit où se déroulent
le traitement et la transformation chimique des contaminants :
1. Les techniques visant à extraire les contaminants du
sol et à les traiter via une installation d'épuration « hors
sol ». Les possibilités les plus courantes, à ce niveau,
sont le « pump & treat » et le « venting » ;
2. les techniques visant à l'élimination des
contaminants au sein même du sol, sans extraction.
32
3. La phytoextraction ou l'utilisation des plantes pour
dépolluer le sol
La phytoextraction est une méthode de
décontamination des sols pollués par des métaux lourds
(cuivre, argent, or, mercure, zinc, cadmium, fer, plomb,...). Elle est
basée sur la culture des plantes possédant des
propriétés de tolérance et d'accumulation (accumulatrices)
de ces métaux. Elles vont ainsi être capables, grâce
à ces propriétés particulières, d'extraire et
d'accumuler les métaux dans leurs parties récoltables. Ces
plantes accumulatrices sont capables, grâce à leur physiologie
adaptée, d'accumuler jusqu' à 1% de leur matière
sèche en métaux lourds, ce qui est un taux très
supérieur à la normale (Clarke). Au Katanga, la fleur du cuivre
(haumania strum katangense cupricola) séchée donne 1,5%
de Cu alors que le taux du cuivre exploitable est de 0,5% (MASHALA,
UNI.LU, 2011).
Il existe environ 400 espèces reconnues des plantes hyper
accumulatrices tolérantes aux métaux. Elles sont ainsi capables
d'accumuler une certaine concentration d'un métal donné. On peut
citer par exemple le tournesol, le pissenlit, le colza, l'orge
différente Crucifier, l'ortie. Il est difficile de planter dans un
milieu comme les villes et parfois ces plantes restent indicatrices de telle ou
telle région.
Les avantages de la méthode
Elle permet d'abord de conserver le paysage agréable,
contrairement à d'autres méthodes de dépollution qui le
transforment. Ensuite, il est parfois possible de réutiliser les sols en
agriculture après leurs décontaminations. Enfin,
économiquement, elle est souvent plus avantageuse que les autres
méthodes. Ceci est dû au fait que la phytoextraction
entraîne la production de produits secondaires utilisables, qui sont donc
des sources de rentabilité. Ainsi, les métaux qui ont
été extraits (via les cendres) peuvent être vendus et
réutilisés, et l'incinération de la récolte permet
la production d'énergie utilisable (électricité,
chauffage).
Les inconvénients de la
méthode
Comme désavantages, certains problèmes se posent et
devront faire l'objet d'études approfondies en sciences agronomiques.
Puisqu'il s'agit d'effacer les erreurs de passé, les recherches
actuelles tentent d'améliorer les méthodes. L'une des voies
explorées est de modifier le génome des plantes afin
d'améliorer l'efficacité de l'extraction par les plantes et
33
notamment augmenter la tolérance et l'accumulation des
métaux. Il s'agit aussi d'obtenir des racines plus
développées et plus nombreuses, dans le but qu'elles puissent
pénétrer plus profondément dans le sol, et ainsi atteindre
des polluants en profondeur.
h. Assainissement collectif - assainissement non
collectif h.1. Notion réglementaire
Selon le code général des collectivités
territoriales de la France, concernant l'épuration des eaux usées
domestiques, l'assainissement collectif est celui qui est pris en charge
intégralement par la collectivité (la commune, ou
l'établissement public de coopération intercommunale - EPCI -
auquel elle a délégué cette compétence) : collecte,
transport, traitement, rejet dans le milieu naturel des eaux traitées,
et élimination des sous-produits. L'assainissement non collectif est
celui qui ne bénéficie pas de cette prise en charge. La commune a
néanmoins l'obligation d'en exercer le contrôle (contrôle de
conception, d'exécution, de bon fonctionnement, de bon entretien) et
peut, si elle le souhaite, prendre en charge l'entretien.
L'article L.2224-10 de ce code impose aux communes de
définir, sur l'ensemble de leur territoire, les zones qui
relèveront de l'assainissement collectif ou non collectif.
La ville de Butembo, située en RDC, une des nations
pauvres, n'applique aucune mesure d'assainissement. Certaines Organisations non
gouvernementales (ONG) internationales et locales (CAUB) interviennent en
certains endroits. En Outre les aires de santé et la population tentent
aménager les poubelles (lutte contre pollution)
Si l'immeuble n'est pas raccordé à un réseau
d'évacuation collectif, la loi n°2006-1772 du 30 décembre
2006 sur l'eau et les milieux aquatiques impose que l'installation
d'assainissement non collectif soit maintenue "en bon état de
fonctionnement par les propriétaires" "le propriétaire fait
régulièrement assurer l'entretien et la vidange par une personne
agréée par le représentant de l'Etat dans le
département, afin d'en garantir le bon fonctionnement". "La commune en
contrôle la qualité d'exécution et peut également
contrôler leur maintien en bon état de fonctionnement". Cette
mission de contrôle est effectuée soit par une vérification
de la conception et de l'exécution des installations
réalisées ou réhabilitées depuis moins de huit ans,
soit par un diagnostic de bon fonctionnement et d'entretien pour les autres
installations, établissant, si nécessaire, une liste des travaux
à effectuer".
34
Les communes peuvent choisir de prendre en charge la
réalisation ou la réhabilitation des installations
d'assainissement non collectif, dans ce cas les propriétaires qui
souhaitent la leur confier s'acquitteront d'une redevance correspondant au
service rendu, en tenant compte des éventuelles subventions
versées à la collectivité par les agences de l'eau et les
conseils généraux. Le montant de la redevance restant à la
charge des propriétaires pourra ainsi être réduit et son
remboursement étalé dans le temps.
Rappelons qu'à compter du 1er janvier 2013 (date limite
pour effectuer les contrôles des installations d'assainissement non
collectif, le document établi à l'issue du contrôle
effectué par la commune devra être annexé à la
promesse de vente de tout ou partie d'un immeuble d'habitation non
raccordé au réseau public de collecte des eaux usées
(articles L271-4 à L2716 du Code de la construction et de l'habitation
modifiés par la loi sur l'eau - ce document s'ajoutera à cette
date à ceux composant le dossier de diagnostic technique).
Le règlement du service d'assainissement
Lors du branchement, les dispositifs antérieurs (fosses)
doivent être mis " hors d'état de servir et de créer des
nuisances futures ".
L'autorisation de branchement fixe " suivant la nature du
réseau à emprunter ou des traitements mis en oeuvre, les
caractéristiques que doivent présenter ces eaux usées pour
être reçues ". Celles-ci sont définies par le
Règlement du service d'assainissement de la commune ; il impose le cas
échéant le principe d'une collecte séparée des eaux
usées et des eaux de pluie (système séparatif) ; ce
principe est théoriquement préférable puisqu'il
évite une saturation des stations d'épuration (et donc des rejets
sans traitement) en cas de fortes pluies. En ville de Butembo, au quartier
Vungi la méthode de recueil des eaux de pluie est une pratique faisables
a son étendue sauf que le branchement reste absent. Chacun gère
sa quantité.
Pour les eaux pluviales, le règlement d'assainissement de
la commune peut imposer la mise en place de dispositifs de prétraitement
tels que dessablements ou déshuileurs, à l'exutoire notamment des
parkings.
Une circulaire n°86-140 du 19 mars 1986 propose aux communes
un modèle de Règlement du service d'assainissement.
Ce modèle fixe quelques règles concernant les
installation internes de collecte des eaux usées et eaux pluviales, et
notamment :
35
- "Indépendance des réseaux
intérieurs d'eau potable et d'eaux usées : Tout
raccordement direct entre les conduites d'eau potable et les canalisations
d'eaux usées est interdit ; sont de même interdits tous les
dispositifs susceptibles de laisser les eaux usées
pénétrer dans la conduite d'eau potable, soit par aspiration due
à une dépression accidentelle, soit par refoulement dû
à une surpression créée dans la canalisation
d'évacuation.
- Etanchéité des installations et
protection contre le reflux : Conformément aux dispositions du
règlement sanitaire départemental, pour éviter le reflux
des eaux usées et pluviales d'égout public dans les caves,
sous-sols et cours lors de leur élévation exceptionnelle jusqu'au
niveau de la chaussée, les canalisations intérieures et notamment
leurs joints sont établis de manière à résister
à la pression correspondant au niveau fixé ci-dessus. De
même, tous orifices sur ces canalisations ou sur les appareils
reliés à ces canalisations situés à un niveau
inférieur à celui de la voie vers laquelle se fait
l'évacuation doivent être normalement obturés par un tampon
étanche résistant à ladite pression. Enfin, tout appareil
d'évacuation se trouvant à un niveau inférieur à
celui de la chaussée dans laquelle se trouve l'égout public doit
être muni d'un dispositif anti-refoulement contre le reflux des eaux
usées et pluviales.
Les frais d'installation, l'entretien et les réparations
sont à la charge totale du propriétaire. - Pose de
siphons : Tous les appareils raccordés doivent être munis
de siphons empêchant la sortie des émanations provenant de
l'égout et l'obstruction des conduites par l'introduction de corps
solides. Tous les siphons sont conformes à la normalisation en
vigueur.
- Colonnes de chutes d'eaux usées :
Toutes les colonnes de chutes d'eaux usées, à l'intérieur
des bâtiments, doivent être posées verticalement, et munies
de tuyaux d'évent prolongés au-dessus des parties les plus
élevées de la construction. Les colonnes de chutes doivent
être totalement indépendantes des canalisations d'eaux pluviales.
Ces dispositifs doivent être conformes aux dispositions du
règlement sanitaire départemental relatives à la
ventilation des égouts lorsque sont installés des dispositifs
d'entrée d'air.
La surveillance
Le réseau d'assainissement fait partie des composants de
l'immeuble qui doivent faire l'objet de diagnostics périodiques afin de
détecter les détériorations, désemboîtements
ou écrasements de canalisations entraînant des fuites, entartrages
susceptibles d'entraîner un bouchage, etc....
La périodicité optimale est de dix ans, mais
dans certains contextes de fragilité particulière, on y
procédera tous les cinq ans.
36
Rappelons que les fuites en terre sont susceptibles
d'entraîner une pollution du sol et des nappes phréatiques, et
constituent des infractions aux réglementations relatives à la
protection de l'environnement, et par ailleurs elles entraînent des
désordres en sous-sol (affaissements, fontis etc.) susceptibles de
mettre en danger la stabilité des bâtiments et des ouvrages de
circulation et de voirie.
Pour les généralités sur les diagnostics
général et particuliers, et leur exploitation, on se reportera
utilement au dossier prévoir, décider et financer les gros
travaux.
L'entretien
L'action d'entretien préventif par excellence est le
curage périodique (annuel autant que possible) des collecteurs depuis
les chutes jusqu'au branchement au réseau d'assainissement public.
Par ailleurs, pour les immeubles non raccordés à un
réseau d'assainissement public (" tout à l'égout "), la
visite et l'entretien des fosses doit s'effectuer au moins une fois tous les
six mois dans les conditions prévues par les règlements
sanitaires départementaux et l'arrêté du 14 juin 1969
relatif aux fosses septiques et appareils ou dispositifs épurateurs de
leurs effluents des bâtiments d'habitation.
Cas particulier : les stations d'épuration
privées
Ce cas se rencontre en milieu rural (ou jusqu'à
récemment encore rural...) pour les résidences trop importantes
pour se satisfaire de fosses septiques et trop éloignées d'un
réseau d'assainissement communal.
Ces stations risquent de devoir disparaître rapidement en
raison des difficultés se mettre en conformité avec les nouvelles
normes.
Cependant, leur raccordement peut nécessiter des travaux
de transformation importants à l'intérieur même de
l'ensemble immobilier, par exemple si le réseau intérieur
à l'ensemble n'est lui-même pas conforme à la
réglementation (par exemple s'il n'est pas rigoureusement
séparatif).
Voir également notre brève du 24 mai 2006
L?Assemblée encourage la récupération d'eaux pluviales et
rend obligatoire les compteurs d'eau dans les immeubles neufs
37
h.2. Techniques
Les techniques d'assainissement collectif sont décrites ci
avant. Il n'y a pas de technique d'assainissement non collectif à
proprement parler, puisqu'il s'agit d'une notion réglementaire, et non
technique. Cependant, pour l'épuration des eaux usées d'une
habitation individuelle (quelques habitants), il existe des techniques
spécifiques, que l'on qualifiera d'assainissement individuel, ou
autonome. Ces techniques font exclusivement appel à des filières
biologiques. On relève quatre éléments dans une
installation d'assainissement autonome:
? Collecte : il s'agit de faire sortir les eaux
usées de l'immeuble, pour les guider vers le point où le
prétraitement aura lieu. C'est donc l'ensemble des tuyaux
d'écoulement depuis chacun des points d'eau de l'immeuble.
? Prétraitement : l'objectif est de changer la
nature des eaux usées pour rendre possible leur épuration par la
filière de traitement à l'aval vers laquelle elles vont
être ensuite dirigées. Les eaux sont dirigées, en sortie
d'immeuble, vers un grand récipient fermé et la plupart du temps
enterré, nommé "fosse toutes eaux" ou fosse septique toutes eaux
(en comparaison aux anciennes installations qui ne possédaient qu'une
fosse septique le plus souvent de 1,5 m3 ne recevant que les eaux
vannes : eaux des WC, les autres eaux étaient rejetées
directement dans le puisard ou le fossé suivant les régions).
Dans cette fosse, les flottants (dont graisses) seront retenus, les particules
solides lourdes également (elles tombent au fond), et des processus de
fermentation (notamment les bactéries anaérobies)
liquéfient les matières solides organiques, et cassent les
chaînes macromoléculaires. Un certain abattement de pollution a
déjà lieu dans la fosse, par la rétention des flottants et
des matières solides. Il peut atteindre 30%. en amont de la fosse, il
est recommandé de poser un bac dégraisseur pour éviter les
colmatages des canalisations (longueur importante et pente faible) et les
apports importants de graisses dans la fosse, nuisibles au
prétraitement. Ce bac qui possède aussi un panier pour
récupérer les solides est posé sur le conduit arrivant de
la cuisine, il doit être nettoyé régulièrement
("facile" par l'utilisateur).
? Traitement : En sortie de fosse, les effluents sont
dirigés vers un filtre (colonies bactériennes sur support
fixé, voir plus haut) qui assure l'épuration. Composé de
sable, il doit être aéré en permanence pour permettre la
respiration des bactéries aérobies épuratrices. Il ne doit
donc pas être trop enterré, et la surface qui le recouvre ne doit
être ni compactée, ni imperméabilisée (goudron ou
ciment sont proscrits). La répartition des effluents dans le filtre
38
est permise par l'écoulement des eaux dans une
série de tuyaux perforés (épandage) qui recouvrent le
filtre.
? Évacuation : selon la configuration du sol
(exemple : couche imperméable), une évacuation des eaux
traitées vers le réseau superficiel peut être
nécessaire ; le plus souvent la réception des eaux après
leur traitement dans un lit de sable se fait par un autre réseau de
drains situé en dessous (environ 0,80 m) qui collecte et évacue
les eaux traitées vers un exutoire (ex: tertre d'infiltration
drainé).
Paradoxalement, certaines stations polluent. Ainsi plus d'un an
après que Thames Water (l'entreprise de l'eau britannique) ait en
septembre 2007 gravement pollué la rivière Wandle par du chlore
à l'occasion du nettoyage d'une de ses stations d'épuration, sans
avoir immédiatement alerté les autorités, l'Agence de
l'environnement britannique a annoncé que «En 2007, les
compagnies de l'eau ont été (au Royaume-Uni) responsables du
cinquième des pollutions sérieuses, causées par la
mauvaise maintenance, la surexploitation ou l'obsolescence des stations
d'épuration».
En aval de Paris, dans les Yvelines, la station
d'épuration Seine Aval d'Achères traite les eaux usées de
6 millions de Franciliens. Cette station ne respectait pas, en 2007, une
directive adoptée en 1991, sur le traitement des eaux résiduaires
urbaines.
Amphitria (France), une station d'épuration varoise, est
l'une des usines du bassin méditerranéen à être
conforme à la réglementation européenne. D'autres
stations, notamment sur le littoral méditerranéen français
sont aussi conformes à la réglementation : Nice (station
Haliotis), Montpellier, La Ciotat...
Selon Roberto Andreozzi, de l'Université de Naples
Federico II, : « L'attention accordée jusqu'ici par les
gouvernements et les scientifiques à l'impact des produits
pharmaceutiques sur l'environnement peut être qualifiée de faible
ou négligeable » et « dans les effluents analysés, nous
avons relevé la présence de 26 agents pharmaceutiques appartenant
à six classes thérapeutiques : des antibiotiques, des
bêtabloquants, des antiseptiques, des antiépileptiques, des
anti-inflammatoires et des régulateurs de lipides ».
Bien qu'interdit par la loi (notamment la loi littoral de 1986),
on trouve exceptionnellement quelques stations d'épurations dans des
sites sensibles (site classé, site Natura 2000, zone littorale, etc.)
comme Amphitria située au Cap Sicié ou bien la future station de
Saint-Jean-de-Luz, Ciboure et Urrugne.
39
h.3. La gestion des eaux usées
Au quartier Vungi, toutes les eaux des pluies et
ménagères sont déversées dans la nature ; ce qui
entraîne la stagnation des eaux dans des vallées, routes et aux
alentours des habitations. Ces eaux usées permettent la multiplication
de certains vecteurs provoquant des maladies comme la malaria, la
diarrhée et le choléra auprès de la population. Elles
causent en outre des érosions par l'effet de ruissellement.
Fig. N 0 6. érosion causée par
Wayimirya dans son parcourt à Vitsayi
Néanmoins certaines personnes tentent user les
antiérosives qui sont soit végétaux ou inorganique
(cimentation)
Fig. N 0 7.a. usage des bambous N 0 7.b.
construction des murs le long des cours d?eaux, terrasses
h.4. La gestion des déchets solides
La grande quantité des déchets solides que l'on
rencontre à Vungi est constituée généralement des
ordures ménagères, boite de conserve, emballages, cartons,...
40
Fig. N 0 8. Déchets le long de la
rivière Kimemi, près du Bureau du Quartier Vungi.
III.2 APPROVISIONNEMENT EN EAU
III.2.1. INTRODUCTION
Que devons-nous faire pour avoir l'eau ?
Juste tourner le robinet et en faire couler, ou, comme il est
fréquent dans certains pays, parcourir à pieds un long trajet,
faire la ligne pour en recevoir, puis porter un lourd seau plastique rempli du
précieux liquide jusque chez-nous ?
Certaines personnes font plusieurs heures par jours pour avoir
tout juste l'eau de cuisson et de lessive. C'est comme dans beaucoup des pays
où l'eau est tellement rare et difficile à s'en procurer. 40% de
la population mondiale 'va chercher l'eau à
l'extérieur dans les puits, des rivières, étangs ou
mares''. Il arrive même, dans certaines régions du monde, que des
femmes passent jusqu'à six heures par jour à chercher de l'eau
pour leur famille et la ramener, en traînant des récipients qui,
quand ils sont pleins, pèsent plus de 20 kg, (Diane Raines Ward, Les
guerres de l'eau, cité par Allons nous manquer l'eau? P3)
III.2.2. LA REPARTITION SPATIALE DES POINTS D'EAU
La répartition spatiale des points d'eau
révèle que seuls les ménages situés à la
limite de la zone lotie ont une accessibilité satisfaisante en termes de
distance, selon les normes de l'OMS. Selon les normes de l'approvisionnement en
eau potable en milieu urbain au Burkina Faso, une borne fontaine doit en effet
alimenter 1 000 personnes. L'absence de données actualisées sur
la population ne nous permet pas d'évaluer la disponibilité
théorique des ressources en eau. Néanmoins, au regard de la
densité de population et de la natalité que
41
révèle la pyramide des âges, on peut
émettre l'hypothèse selon laquelle les infrastructures
d'approvisionnement en eau sont insuffisantes dans cet espace.
III.2.3. LES PRELEVEMENTS D'EAU
Les prélèvements d'eau destinés à la
distribution publique sont constants d'année en année. L'ensemble
des opérateurs publics prélève, annuellement, environ 400
millions de mètres cubes d'eau dans les ressources de surface et
souterraines.
Toute cette eau n'est pas uniquement destinée à
alimenter la consommation d'eau en Wallonie. En effet, la Région
wallonne est un véritable « réservoir d'eau » pour
l'ensemble du pays.
Sur les 400 millions de mètres cubes, environ 220 millions
de mètres cubes sont prélevés par des producteurs d'eau
wallons (dont 10 par des captages exploités communément par la
SWDE et par la VMW). Le solde, soit environ 160 millions de mètres
cubes, est
prélevé par des producteurs d'eau dont le
siège social est situé en Flandre ou à Bruxelles. Il
s'agit plus précisément de la VMW, de la TMVW et,
particulièrement, de Vivaqua ; ce dernier producteur prélevant,
à lui seul, environ 130 millions de mètres cubes.
En ville de Butembo le service Lubwe atteint par ses citernes
1.440l/jours soit 10,4m3 pour assurer la consommation en eau par la
population. Le service CAUB à son tour s'occupe de la construction en
grande échelle des puits. Les puits utilisés par les particuliers
dans les parcelles restent sans inventaire. Néanmoins, environ 20 Puits
sont trouvés durant notre descente sur le terrain. Le quartier Vungi se
trouve parmi ceux qui restent sans eaux en ville de Butembo ; au cour de nos
recherches nous sommes tombé sur seulement deux fontaines d'eau.
III.2.4. LES TRANSFERTS D'EAU
Une fois cette eau prélevée, elle est
transportée vers les ouvrages de stockage (châteaux d'eau et
réservoirs) pour être distribuée. Au cours de ce trajet,
l'eau peut être échangée entre opérateurs pour des
raisons techniques ou économiques. Ainsi, une partie de l'eau
prélevée par des opérateurs wallons est vendue à
des opérateurs flamands ou bruxellois et inversement.
Le transport du quartier Vungi reste médiocre, la
tuyauterie étant vétuste.
42
III.2.5. LA CONSOMMATION D'EAU
Cette eau est distribuée pour être
consommée. La consommation totale en Wallonie s'élève
à environ 160 millions de mètres cubes par an pour toutes les
activités (ménages, industries, agriculture, administrations,
services, ...). Cela équivaut à environ 45 mètres cubes
par habitant et par an ou 130 litres par jour et par habitant.
Sur ces 130 litres, la consommation des ménages est estimée
à environ 90 litres par jour et par habitant. De ce fait, la Wallonie
est la Région d'Europe occidentale où la consommation d'eau du
robinet est la plus faible.
A commune Mususa certaines sources captées et sont
directement consommés sans transport.
Fig.9.captage et fontaine sans transport.
A Vungi, L'eau est acheminée dans les parcelles
privées. Elle sert à plusieurs usages : lavage (celle de puits),
cuissons alimentaires, lessive des vêtements, propreté des
bâtiments, toilettes corporelles et sanitaires.
Dans certains coints de la commune Mususa la population se
sert d'une autre technique, qui, on creuse à bord ruisseaux pour faire
stagner l'eau et la récupérer plus tard.
43
|
Fig.N0 10. piégeage d'eau dans la commune.
|
En ville de Butembo certains encore usent les sources
déjà laissées et sans entretien.
Fig. N011. source laissée sans aménagement.
III.2.6. les exportations d'eau
Environ 160 millions de mètres cubes d'eau sont «
exportés » hors de la Région wallonne. On entend par «
eau exportée », l'eau qui est prélevée en Wallonie,
quel que soit le Producteur, et destinée à être
consommée hors de Wallonie (Flandre et Bruxelles).
En ville de Butembo, au quartier Vungi, on importe l'eau de
l'Ouganda. C'est ainsi que les alimentations sont bien pourvues de l'eau
minérale RWENZORI provenant du pays susmentionné.
L'approvisionnement en eau n'est qu'un aspect de la crise
mondiale. Nous sommes de plus en plus nombreux à être
menacés aussi par sa qualité. La croissance démographique,
l'industrialisation et l'urbanisation ne font qu'épuiser les lacs, les
rivières et les aquifères; elles les polluent également.
Déjà, l'accès à l'eau potable fait défaut
à plus d'un milliard de
44
personnes; trois milliards d'êtres humains n'ont pas
accès à un réseau d'assainissement. La pénurie
d'eau met en péril la vie de millions de gens. Les maladies liées
au manque d'eau et d'assainissement en privent beaucoup d'autres de leur
santé et d'un avenir productif.
III.2.6. LES EXPORTATIONS D'EAU
Environ 160 millions de mètres cubes d'eau sont «
exportés » hors de la Région wallonne. On entend par «
eau exportée », l'eau qui est prélevée en Wallonie,
quel que soit le Producteur, et destinée à être
consommée hors de Wallonie (Flandre et Bruxelles).
En ville de Butembo, au quartier Vungi, on importe l'eau de
l'Ouganda. C'est ainsi que les alimentations sont bien pourvues de l'eau
minérale RWENZORI provenant du pays susmentionné.
L'approvisionnement en eau n'est qu'un aspect de la crise
mondiale. Nous sommes de plus en plus nombreux à être
menacés aussi par sa qualité. La croissance démographique,
l'industrialisation et l'urbanisation ne font qu'épuiser les lacs, les
rivières et les aquifères; elles les polluent également.
Déjà, l'accès à l'eau potable fait défaut
à plus d'un milliard de personnes; trois milliards d'êtres humains
n'ont pas accès à un réseau d'assainissement. La
pénurie d'eau met en péril la vie de millions de gens. Les
maladies liées au manque d'eau et d'assainissement en privent beaucoup
d'autres de leur santé et d'un avenir productif.
III.2.7. L'EAU DE PLUIE
Le captage des eaux de pluie a une longue histoire, riche de
techniques et d'innovations. Les Grecs, les Mayas et les insulaires partout
dans le monde ont tous mis au point des moyens pour recueillir et conserver les
eaux de pluie, qu'elles ruissellent du toit de leurs maisons ou qu'elles
s'écoulent à travers champ. Les chercheurs subventionnés
par le CRDI ont, concurremment, exploité cette mine de savoir
traditionnel et utilisé les outils offerts par la science moderne pour
améliorer les techniques de captage des eaux de pluie et en
protéger la qualité.
Dans les établissements surpeuplés de la bande de
Gaza et dans les villages poussiéreux de la vallée du Jourdain,
des « manuels d'instruction » sur les systèmes de captage des
eaux ont été adaptés aux réalités locales.
Les principaux problèmes techniques consistaient à assurer la
propreté de l'eau et à trouver une méthode d'entreposage
rentable.
45
Quant aux systèmes de captage proprement dit, les
problèmes étaient à la fois d'ordre organisationnel et
économique. Non seulement fallait-il enseigner aux villageois comment
construire et entretenir ces systèmes, mais il a fallu aussi les
convaincre que cette technologie était efficace et durable.
Il y a aussi la question des coûts. Ainsi, en Cisjordanie,
on a constaté que le ferrociment était le matériau le plus
durable pour la construction de réservoirs. Mais les frais
d'installation de 200 $ US excédaient la capacité de payer de la
majorité des ménages. Deux politiques possibles ont
été envisagées : d'une part, une subvention ou de nouveaux
mécanismes de tarification; d'autre part, la conception de citernes
d'entreposage pouvant servir à plusieurs familles ou à tout un
pâté de maisons à la fois, réduisant ainsi les
coûts unitaires grâce à des économies
d'échelle. Cette dernière solution supposait en outre
l'instauration d'un système qui assurerait une distribution
équitable et un appui constant à l'entretien.
Une analyse des coûts et avantages a
révélé que le captage des eaux de pluie est plus
économique lorsque la pluviosité se situe entre 100 et 500
millimètres par année. Si elle est supérieure, les
coûts excèdent les avantages; si elle est moindre, les avantages
ne couvrent pas les frais.
En ville de Butembo, les populations tentent
récupérer l'eau de pluie par de simple gouttières avec un
plongement vers les tanks. Ces derniers sont connectés au transport.
Fig : N 0 12: Recueil d'eau de pluie en Vungi
46
a. La surveillance communautaire de la qualité de
l'eau
Pour assurer la conservation de l'eau potable, les pays
développés comptent sur des tests perfectionnés et
coûteux faits en laboratoire. Lorsqu'on veut les exporter dans les pays
en développement, ce sont habituellement les habitants des noyaux
urbains et les résidants des banlieues riches des grandes villes qui en
profitent. Vers le milieu des années 1980, le CRDI a créé
un réseau de chercheurs des pays du Sud et du Nord afin de mettre
à point des méthodes peu coûteuses mais efficaces de tester
l'eau en vue d'y déceler toute trace de bactéries fécales.
Le réseau a proposé quatre méthodes adaptées aux
conditions des collectivités rurales du Sud. Le test au sulfure
d'hydrogène, par exemple, repose sur l'utilisation d'un papier buvard
qui devient noir s'il est placé dans un échantillon d'eau
contaminée.
Les essais sur le terrain effectués dans le nord du
Canada et au Chili ont démontré l'efficacité du test et sa
facilité d'exécution par un personnel local bien formé. Ce
ne sont pas là les seuls efforts qui ont été faits pour
étendre la portée des activités de gestion communautaire
de l'eau : d'autres mesures correctives ont souligné la
nécessité de resserrer les liens entre les collectivités,
les institutions locales qui fournissent les tests et les conseils techniques,
et les organismes gouvernementaux et nationaux chargés de la
qualité de l'eau et de l'approvisionnement. Il importe de signaler que
le gouvernement de Chili s'apprête à adapter ses règlements
et politiques pour y inclure le test au sulfure d'hydrogène et en faire
une procédure standard pour le contrôle de la qualité de
l'eau potable dans les régions rurales.
Leçon: Les décideurs rejettent souvent les petits
groupes et les solutions simples. Pourtant, des innovations qui semblent bien
modestes, comme la vérification des barrages afin de réduire les
ruissellements de surface dans les champs des agriculteurs, peuvent avoir des
avantages considérables et imprévus qui s'étendent
rapidement à toute la collectivité.
b. Les systèmes d'irrigation et la gestion des
bassins hydrographiques *Les droits d'utilisation de l'eau.
L'accès à l'eau et aux terres est essentiel
à la réduction de la pauvreté. Dans les régions
rurales et dans les pays en développement, les droits d'accès
sont généralement une question de tradition locale. Avoir «
accès à l'eau » détermine essentiellement qui obtient
quoi, quand et dans quel but. Ainsi, lorsqu'il y a pénurie d'eau, les
femmes en voudront davantage pour les besoins de la famille tandis que les
hommes voudront en utiliser le plus
47
possible pour les cultures marchandes. Quelle que soit la
situation locale, la gestion des droits d'utilisation de l'eau est un
élément capital de l'élaboration des politiques.
Nous avons encore trop de préjugés quant à
la qualité des eaux pluviales: pluie acide, pluie polluée.
Pourtant, nos ancêtres qui ne connaissaient ni filtres, ni collecteurs de
gouttières savaient en tirer profit. De nos jours, de telles
installations de récupération et d'assainissement de l'eau de
pluie nous permettent de réduire considérablement notre
consommation d'eau et préserver l'environnement. Dans un premier temps,
l'eau pluviale est récoltée par les collecteurs de
gouttières. Ensuite, elle passe par une maille filtrante, qui
empêche les impuretés (cailloux, mousses, feuilles, brindilles) de
se mélanger à l'eau. Enfin, l'eau est recueillie et
stockée dans une cuve prévue à cet effet. Il est important
de savoir que le réseau d'eaux pluviales, même une fois
traitées, ne doit pas être connecté à celui de l'eau
potable.
*Filtre et collecteur de gouttière
Les filtres et collecteurs de gouttière GRAF sont
destinés tant au domaine privé qu'industriel. Avec ses 40 ans
d'expérience, l'entreprise GRAF fait partie des leaders du marché
dans le domaine de la récupération et le traitement des eaux de
pluie.
Sans eau, rien ne va! La gestion, le traitement non polluant des
eaux pluviales est chez Rheinzink une tradition. Les systèmes
d'évacuation, les collecteurs d'eau de pluie efficaces et les
accessoires en alliage titane zinc RHEINZINK brillent par une technique
innovante, un montage facile, une individualité esthétique, et
bien sûr, par une grande quantité de bonnes idées par
exemple pour une évacuation des eaux de pluie sûre pour les
balcons et auvents...
* L'eau potable : Filtration, traitement, ...
Sans eau potable, l'homme ne peut survivre que de 3 à une
dizaine de jours suivant le
climat.
L'eau, indispensable, se révèle souvent un facteur
limitant, une contrainte incontournable lors d'un voyage d'aventure. Se la
procurer, l'assainir, la conserver, doivent faire partie des techniques
à maîtriser.
Dossier réalisé par Olivier Nobili et publié
dans Carnets d'Expé n°4 (numéro épuisé) en
septembre 2004.
48
Les dangers de l'eau
- L'eau est un milieu propice à la vie ; de nombreux
protozoaires, bactéries, parasites et virus y survivent, y vivent ou s'y
développent. Même une eau parfaitement cristalline peut être
contaminée. Les protozoaires (giardia, amibes) sont souvent
présents dans des eaux souillées par les animaux. Les
bactéries se développent et vivent dans toutes sortes de sources
d'eau.
- A l'inverse, les virus ne se développent pas dans l'eau
; pour cela, ils ont besoin d'un hôte vivant. Cependant ils peuvent
survivre dans l'eau le temps de trouver cet hôte. On les rencontre
surtout là où il y a activité humaine, dans les pays en
voie de développement notamment. A noter que les virus se fixent souvent
sur des particules de taille supérieure à 0,2 microns,
d'où une efficacité partielle des filtres (voir plus bas).
L'infection la plus fréquente est la gastro-entérite, qui
présente un risque surtout pour les personnes affaiblies (personnes
âgées, jeunes enfants). Les principaux risques pour l'adulte sont
liés aux amibes, un protozoaire qui déclenche des
diarrhées sanglantes et qui peuvent mal évoluer. Salmonelle,
giardiase, fièvre typhoïde font également partie des
maladies liées à l'eau de boisson.
On peut assainir l'eau en utilisant de nombreuses techniques que
l'on peut regrouper
en 3 sections :
- Assainissement par ébullition
- Assainissement chimique (iode, micropore, etc.)
- Assainissement mécanique (filtres,
dessaisonalisations)
Décantation ou pré filtrage
Dans tous les cas, il faut essayer de prélever l'eau la
plus claire possible ; si elle ne l'est pas, il faut :
- la faire décanter quand elle est troublée par des
matières minérales (eau boueuse). Dans ce cas la
décantation fonctionne bien, les particules minérales
étant plus denses que l'eau. La pré-filtrer quand elle est
troublée par une soupe organique (la décantation a peu d'effet
dans ce cas puisque les particules organiques ont plus ou moins la même
densité que l'eau). Le pré-filtrage se fait avec des filtres
grossiers : filtres à café ; pièces de tissus mises en
série ; bouteille dont on découpe le fond et perce le bouchon,
que l'on place à l'envers et remplit de sable fin (mettre du sable plus
grossier au niveau du bouchon pour améliorer le débit). On verse
l'eau au niveau du fond découpé et on la récupère
au niveau du bouchon percé. Dans tous les cas on obtient une eau
débarrassée des macro particules.
49
Ebullition
C'est la technique traditionnelle, celle qui fonctionne bien sur
tous les types de contaminants organiques. Elle est en principe ineficance
contre les polluants chimiques (pesticides...). Pour venir à bout des
organismes les plus résistants, il faut faire bouillir l'eau un certain
temps. En dessous de 1 000 mètres, l'eau bout aux alentours de
100°C ; on entend souvent dire qu'il faut faire bouillir l'eau 10
minutes... or les études d'organismes de santé montrent qu'une
ébullition d'une minute détruit ou désactive les
principales sources de contamination organique. Le virus de l'hépatite
A, qui est des plus résistants, est rendu inactif par une minute
d'ébullition à 100°C (cela est parfois
controversé).
En altitude, l'eau bout à une température
inférieure ; plus on est haut, plus l'efficacité diminue.
Au-dessus de 2000 mètres, l'usage est de laisser bouillir l'eau 3
minutes (à noter que la pasteurisation qui s'effectue à environ
70°C détruit encore un certain nombre de bactéries
pathogènes).
L'ébullition a le gros intérêt
d'anéantir les parasites (protozoaires...), ce qui est plus
délicat à effectuer par le biais de l'assainissement chimique.
L'inconvénient de la technique est qu'il faut du combustible et du
temps. L'avantage est qu'elle marche partout sans matériel
spécifique.
Assainissement chimique
La solution simple : on ajoute un peu de produit à l'eau,
on attend entre 30 minutes et deux
heures avant de consommer l'eau devenue «potable».
Cette technique n'est d'aucun effet
contre les polluants chimiques, elle est également d'une
efficacité incertaine contre les
parasites. En revanche, elle est très efficace contre les
virus et les bactéries.
Voici un panel des solutions de traitement chimique :
- Micropu
Version classique (ions d'argent) : agit en 2 heures, peu de
goût, permet de conserver l'eau
environ 6 mois. Version forte (ions d'argent + chlore) : agit en
30 mn, un peu de goût. Usage
simple, une minuscule pastille pour un litre d'eau.
- Molécule DCCNa (Aquatabs et Micropur DCCNa)
Le Micropur DCCNa va remplacer le Micropur forte, le DCCNa ayant
une meilleure
efficacité que l'agent chloré utilisé dans
le Micropur forte.
- Javel (ou Drinkwell chlore)
3 gouttes de javel à 12° pour 1 litre d'eau.
- Iode
50
Désinfectant très efficace, ayant une action
(limitée) également sur les parasites, mais attention aux
problèmes thyroïdiens en usage prolongé (plusieurs mois). 5
à 10 gouttes par litre, disponible en pharmacie sous forme d'alcool
iodé (2%).
- Hydrochlorazone
Ce produit est jugé d'efficacité inférieure
aux autres moyens de traitement (en revanche c'est bien moins cher que du
Micropur et d'usage aussi pratique).
A noter : Plus l'eau est froide et plus l'action des agents
désinfectants prend du temps, il faut donc laisser agir plus longtemps
dans ce cas.
Assainissement mécanique
- Filtrage
Un des avantages de cette solution est que l'on peut, a priori,
consommer l'eau immédiatement après filtrage.
Le principe est de forcer l'eau à passer à travers
une ou plusieurs membranes. Une pompe met en pression l'eau. Les membranes sont
de plusieurs types, elles laissent passer des éléments de taille
plus ou passer des éléments de taille plus ou moins grande ; plus
une membrane filtre petit et plus il est difficile de faire passer de l'eau au
travers. Actuellement la porosité des filtres du commerce est de l'ordre
de 0,2 microns.
Les parasites et les bactéries, qui sont volumineux, sont
très bien arrêtés par ces membranes, mais les virus qui
sont plus petits passent au travers. C'est pourquoi, en cas de doute sur l'eau,
il faut aussi la traiter chimiquement. Les deux techniques se complètent
bien. En milieu sauvage où le risque viral est moindre, un filtre semble
être la meilleure solution ; cependant, emporter quelques pastilles, au
cas où, ne coûte pas bien cher, ni en argent, ni en
encombrement.
Certains filtres ont des étages actifs (iode) qui
n'agissent pas comme un fi let qui retient, mais qui vont détruire ou
désactiver, à l'instar de l'assainissement chimique, les
organismes vivants qui passent au travers ; ceci est très utile pour les
virus qui ne sont pas arrêtés par le filtrage. En revanche, on
retrouve les effets négatifs liés à l'utilisation de
l'iode sur la thyroïde.
D'autres filtres ont des étages au charbon. Les polluants
chimiques vont être partiellement absorbés par le charbon, de
même que les toutes petites molécules responsables des saveurs,
l'eau aura alors moins mauvais goût.
L'ultime solution est le filtre avec un étage iode qui
détruit les virus et un étage charbon qui
51
capte l'iode libérée, ce qui élimine les
risques liés à l'iode. Certains fabricants dispersent des
particules d'argent dans leurs éléments filtrants pour
éviter la prolifération des bactéries, au sein même
du filtre, entre deux utilisations.
Inconvénients du filtrage
- débit limité : 1 litre par minute dans le
meilleur des cas, 1 litre toutes les 2 à 4 minutes en pratique.
Lorsqu'on veut refaire un gros plein d'eau (plus de 15 litres) c'est assez
fastidieux car fatigant pour le «Shadock».
- Il faut nettoyer régulièrement le filtre dont les
pores s'obstruent, surtout quand l'eau est un peu douteuse (ndlr : pour une eau
avec une transparence de l'ordre de 30 cm, il nous a fallu nettoyer tous les 5
litres).
A noter : pour filtrer tous les virus de manière certaine,
il faudrait filtrer à 0,01 micron ; pour éliminer tous les
polluants chimiques, il faudrait filtrer à 0,001 micron. Evidemment,
pour obtenir un débit correct au travers de telles membranes, il
faudrait dépenser trop d'énergie pour que cela soit utilisable en
voyage.
A noter par ailleurs que certains filtres (encombrants ou peu
pratiques) fonctionnent simplement par gravitation, il n'est alors plus
nécessaire d'apporter de l'énergie au système, l'eau est
filtrée comme si elle sourdait après avoir traversé
plusieurs strates filtrantes de terre.
Filtration mécanique. Pomper permet de mettre en
pression l'eau contre l'élément
filtrant.
Un filtre démonté. Le remplacement, l'entretien
d'un filtre sont facilités s'il est simple. C'est souvent un gage de
fiabilité.
Elément céramique encrassé.
Plus l'eau est trouble et plus les particules vont rapidement
boucher l'élément filtrant, rendant le débit faible, voire
nul, il faut alors le nettoyer. Continuer de pomper lorsque le filtre est
encrassé risque de l'endommager. Les filtres actuels ont
généralement des soupapes de surpression performantes qui
limitent les risques de casse.
Nettoyage de l'élément céramique.
Cette manipulation érode la couche superficielle de
l'élément, ce qui explique que le filtre a une capacité
limitée ; plus on nettoie et plus l'autonomie du filtre est
diminuée, d'où l'intérêt de filtrer l'eau la plus
claire possible. On peut cependant remplacer l'élément
très facilement.
52
- Désalinisation
Le voyage en milieu marin est un petit peu frustrant dans la
mesure où l'on dispose d'une quantité illimitée d'eau
autour de soi, mais impropre à la consommation humaine. Pour dessaler
l'eau, on peut avoir recours à un dessalinisateur.
C'est du filtrage, sauf qu'ici les membranes sont très peu
perméables. La pression nécessaire pour que l'eau traverse ces
membranes en abandonnant une bonne partie du sel, est extrêmement
élevée : environ 55 bars ; pour donner une idée c'est la
pression qui s'exerce à 540 mètres de profondeur sous la mer.
Récupérer des quantités d'eau exploitable via cette
technique implique donc un gros apport d'énergie. Si cet apport est
électrique, il faut de gros panneaux pour obtenir une quantité
d'eau raisonnable, ce qui est très limitant et ne s'envisage que sur une
expié lourde, type traversé d'océan à la rame, ou
sur un voilier. Le plus petit dessalinisateur électrique de Katadyn, le
«40E», produisant 5.7 l/h, nécessite une puissance de 48 W, il
faut donc utiliser un ou deux panneaux de type Unisolar de 0,6 m2
(2,3 kg le panneau).
Le ou les panneaux doivent recharger un gros accu 12V (minimum 10
AIT), puis on se sert de l'accu pour faire fonctionner le dessalinisateur.
Notons qu'ici la puissance des panneaux n'est pas suffisante pour faire
fonctionner le dessalinisateur en continu. Nous détaillerons
l'utilisation des panneaux solaires dans un prochain numéro de Carnets
d'Expié. Certains dessalinisateur fonctionnent manuellement, mais leur
débit est très faible. Ils sont utilisés en condition de
survie. Katadyn fabrique deux dessalinisateur manuels :
Le «Survivor 06» (0,89 l/h ; 1,13 kg ; dimensions 21 x
13 x 7cm)
et le «Survivor 35» (4,5 l/h ; 3,17 kg ; dimensions 56
x 14 x 9 cm) qui s'envisage déjà plus dans une expié kayak
de mer par exemple, cela restera toutefois de l'appoint.
Notons que pour économiser l'eau douce, on peut se servir
(en partie) d'eau de mer pour la cuisson des aliments : environ 1/5 d'eau de
mer pour 4/5 d'eau douce pour la cuisson des aliments absorbants (riz,
pâtes, etc.) ; l'eau de mer sans eau douce peut être
utilisée pour faire cuire le poisson.
Problématique de l'eau potable dans la
nature
L'eau est un vecteur important de maladies et de pollutions
diverses, la traiter de façon appropriée est important.
Cependant, ne tombons pas dans l'excès d'Uritarisme qui
caractérise souvent les sociétés occidentales. Tout est
question d'équilibre... voici quelques points de réflexion
à ce sujet :
53
- 40 % de la population mondiale ne dispose pas d'une eau
suffisamment traitée et vit quand même (combien d'Indiens ont bu
l'eau souillée du Gange ?).
- On a toujours tendance à s'inquiéter plus
lorsqu'on est éloigné de chez soi : l'eau la plus contaminant se
trouve principalement là où il y a activité humaine : un
randonneur en milieu naturel sauvage a peu de chance de mourir en buvant de
l'eau... Notons que les «turista», affections du voyageur en milieu
civilisé comme en pleine nature, disparaissent
généralement d'elles-mêmes en 4 à 7 jours, et n'ont
d'ailleurs pas toujours l'eau comme origine.
- Qui n'a jamais bu la tasse dans une rivière (lors d'une
baignade ou d'une descente en eau vive) ou un lac bondé et à
l'eau pas très claire ? C'est généralement sans
conséquence. - Notons que de nombreuses personnes qui partent en
expié au (moyen ou) long cours traitent leur eau au début, puis
le font de moins en moins par la suite - dans la mesure où celle-ci ne
semble pas douteuse - sans que cela ne les rende forcément malades.
Entre ingurgitation répétée de produits traitants,
transport et contraintes d'utilisation des produits et outils d'assainissement
de l'eau, bien-être physique et mental, chaque voyageur trouve son
compromis.
Purification Et Traitement De L'eau
*Consommation humaine
Suivant les milieux traversés, la température,
l'hygrométrie et le type d'effort, les besoins en eau varient
énormément. La consommation nécessaire en activité
dans de bonnes conditions est de l'ordre de 2 à 3 litres par jour pour
un adulte. Mais cela peut monter à 10 ou 20 litres d'eau par jour dans
des conditions extrêmes.
Pour prendre un exemple moyen : lors d'expiés en milieu
chaud et en mer (possibilité de se rafraîchir), en
économisant un peu, la consommation d'eau est d'environ 3 litres par
jour et par personne les journées d'effort, et moins de 2 litres les
journées de repos. En milieu chaud et sec sans possibilité de se
rafraîchir, cette consommation grimpe en flèche.
Lenntech fournit des solutions de traitement de l'eau pour tous
types d'applications, équipements domestiques comme installations
clé en main de capacité max. 5000 m3/jour.
Notre large gamme de technologies ainsi que notre savoir-faire
dans tous les secteurs de l'eau vous garantiront une solution rentable
répondant à la qualité de l'eau exigée.
Lenntech traite journalièrement avec des clients de
diverses origines: municipalités, sociétés de mise en
bouteille, complexes hôteliers devant fournir de l'eau potable à
leur
54
visiteur, agriculteurs nécessitant une eau
spécifique pour l'irrigation de cultures, mais également des
industries exigeant une eau de processus particulière telles que
centrales électriques, pétrolières et usines de produits
chimiques.
L'acidité : (PH) mesurer l'acidité fournit une
idée générale sur la quantité des substances
dissoutes dans l'eau. Le PH favorable avoisine 7.
55
CHAPITRE QUATRIEME : LA POLLUTION DES EAUX ET SON
IMPACT
0. INTRODUCTION
La richesse de l'eau souterraine est fonction de plusieurs
paramètres physiques et chimiques :
? La dureté de l'eau face à sa
minéralisation en Mg et Ca ;
? Le PH, dépend de la concentration en ions. ;
? Teneur en subsistance minérale dissoute sous forme
ionique ;
? Turbidité produite par les matières en suspension
;
Ajoutons que les paramètres microbiologiques influencent
la potabilité de l'eau. le plus classant une nappe comme potable au
traitement, pour accuser de potable, le PH, teneur en fluor, en SO4 , la
turbidité, la teneur en Fe, Mg,...(vouillamoz, évoque par
RWIZIBUKA,
UOB ).
IV.1 NORMES ET QUALITES DE L'EAU
Paramètre physiques (organoleptiques), ils font
appréciation d'eau par les consommateurs. Perceptibles par les sens
(odeur, goût,). L'eau troublée, colorée, de goût et
odeur ne pourra qu'être précise comme eau dangereuse et
rejetée dans la boisson. Il est donc essentiel de maintenir la
qualité d'eau à un niveau acceptable par les consommateurs quelle
que soit l'abondance des éléments sensoriels
désagréables, n'est pas garantie de la sécurité
(OMS, 1992, cite par RWIZIBUKA)
IV.2 QUALITE DE BASES DES EAUX DE SURFACE
La température : paramètre mesure sur le champ. Son
élévation accélère les réactions chimiques
et réduit les possibilités de vie de la faune surtout aquatique
par déficit de l'oxygène.
56
IV. 3 LES SOURCES DE LA POLLUTION DE L'EAU
Les sources de la pollution des eaux paraissent être
multiples, citons à :
- les eaux de pluie ayant le CO2, SO2, N2 ;
- sources naturelles dues à l'érosion; fermentation
par les végétaux, déjections ;
- sources domestiques (les eaux usées de bain, vaisselle,
lessive ; eaux vannes, urines, fécales) ;
- sources agricoles : les engrais (N, PO4), pesticides ; -
sources industrielles ;
- pollution accidentelle : fuite pétrolière (more
noire) les accidents de circulation marines, centrale nucléaires
(FUKOSHIMA).
IV.4 SUGGETIONS
L'eau occupe une place importante encore dans notre existence,
ainsi nous devons la respecter. Par malheur, elle est notre cible de souillir,
nous la gaspillons, la maltraitons. Une denrée précieuse
réserve non inépuisable. Il est que en cas de rupture de la
quantité, en période de saison sèche, certaines
activités sont rompues à cause du gaspillage de ladite
denrée.
Nous ne sommes pas exclus de la qualité de l'eau, nom
seulement les industries, agricultures collectivité, mais nous devons
aussi nous, agir comme particulier.
Etant donné que la pollution des eaux est liées aux
contaminations pathogènes issus des lessives, dépôts des
excréments humains et bestioles ; on doit l'aménager des
latrines, décharge domestique, à des distances de
l'aquifère et bannir les bains et lessives aux lieux des sorties des
eaux d'approvisionnement.
Pour les sites qui furent aménagés jadis,
malheureusement délaissés alors qu'ils présentent des
abondances quantitatives et qualitatives en débit digne, prière
aux ONG humanitaires, sanitaires de donner preuve de bonne foi en leur assurant
la réhabilitation, lesquels font recours en cas des panes dans les
transports (tuyauterie).
Aux ONG, de procéder par des lavages des bassins et
citernes de stockage de façon régulière.
57
IV.5 RECOMMANDATION
Le meilleur moyen de gérer mieux l'eau en quantité
et qualité, et de respecter les normes de l'assainissement des eaux.
Vu le coût et prix de revient de l'assainissement, la lutte
contre la pollution se fait de trois voies :
* Prévention : assurée par la réglementation
basée sur la recherche et expérience, * Détection ou
contrôle par réseaux de surveillance d'eau souterraine,
* Parades par les moyens appropries et décontamination.
La RDC, surtout la ville de Butembo, appréhenderait la
mise en évidence de CET, pour protéger la nappe de la ville en
générale et particulièrement le quartier Vungi.
58
CONCLUSION GENERALE
Il vient d'être démontré que la
qualité et la quantité de l'eau dépend de l'environnement
de la nappe qui alimente un endroit.
Etant donné qu'un cours d'eau est toujours logé sur
surface aussi grande (bassin versant), il peut être contaminé en
plusieurs endroits par toutes les substances polluantes passant par un lieu de
prélèvement dit exitoire. Il est donc possible qu'une population
utilisant le cours d'eau en avale reçoive les polluants émis par
celle amont.
Dans les villes et citées, nous assistons à des
irresponsabilités des cadres tel le service de l'environnement
normalement devront s'intéresser dans l'arrangement et construction des
infrastructures répondant aux critères humanitaires et
sanitaires.
Dans certaines villes ou agglomérations, dans le domaine
de l'hygiène, on se sert des bassins de décantation des eaux
usées. L'assainissement des eaux aide non seulement à
l'augmentation des quantités des eaux dans les ménages mais aussi
à épargner la propagation et bonne vie des microorganismes
pathogènes.
L'assainissement se fait à deux niveaux ; l'un est
collectif où les ménages sont en convergence vers une centrale de
décontamination et l'autre est individuel se faisant par les
particuliers.
La ville de Butembo, une aire grande, se trouve dépourvue
des sites d'assainissement bien approprie, il est à constater que dans
cette ville c'est la population et les aires de santé qui osent s'en
occuper.
Le quartier Vungi reste le moins arrosé en eaux mais le
plus riche en saletés ; Plusieurs boutiques, alimentations,
disséminent les déchets tant biodégradables
(résidus alimentaire, huile, sels,...) que non biodégradables
(boite de conserve, emballage, métaux du garage,...). Ce quartier compte
seulement deux fontaines qui sont publiques, et certaines sources
aménagées. La grande partie de la population de Vungi vit des
puits, (Rapport annuel 2010 de la commune Mususa).
59
BLIOGRAPHIE
1. Cours et travaux
1. Allons nous manquer l'eau (revue des témoins de
Jéhovah).
2. Archive de la mairie de Butembo, sine dato Inédit.
3. Essai d'aménagement et d'assainissement de la
cité de Kimpese, suite à la présence de la cimenterie dans
le Bas Congo ; Erick RITIOKA NTAMBA.
4. KYANDA, cours d'hydrologie générale,
UNI.LU, Inédit.
5. Prof. MAKABU, Géologie de l'environnement,
UNI.LU, Inédit.
6. MASHALA.P, Géochimie générale,
UNI.LU Inédit.
7. rapport annuel 2010 du quartier Vungi.
8. RWIZIBUKA J, mémoire, Pollution des eaux du bassin de
la rivière Wesha, UOB ; 20052006.
2. sites web
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89puration_des_eaux#Production_d.27eau_potable
http://environnement.wallonie.be/publi/de/eaux_usees/assainissement3.htm
(
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89puration_des_eaux#Production_d.27eau_potable).
http://www.universimmo.com/fiches/unifiche00x.asp?Fiche_Code=62\
http://www.expemag.com/technique/eau-potable-en-expe.html
www.cimed.org/http://www.cimed.org/QuestionSante/PurificationDeLeau.html
60
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE 2
DEDICACE 3
REMERCIEMENTS 4
0. INTRODUCTION 5
1. LES OBJECTIFS ET L'INTÉRÊT DU SUJET 6
2. L'HYPOTHÈSE. 6
4. SUBDIVISION DU TRAVAIL. 6
5. MÉTHODOLOGIE 7
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES 8
I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE 8
I.2 CADRE GEOLOGIQUE ET TECTONIQUE 11
CHAPITRE DEUXIEME : ETUDES HYDROLOGIQUES
14
II.1. PRECIPITATIONS ET REGIME HYDROLOGIQUE 14
II.2. LE CYCLE NATUREL DE L'EAU 14
II.4. LES SOURCES 18
II.5. ETUDE MORPHOMETRIQUE 18
19
II.6 EFFETS DE L'EAU 19
CHAPITRE TROISIEME : METHODES D'ASSAINISSEMENT ET
APPROVISIONNEMENT EN
EAU 21
III.1 METHODES D'ASSAINISSEMENT DE L'EAU 21
III.2 APPROVISIONNEMENT EN EAU 40
* L'EAU POTABLE : FILTRATION, TRAITEMENT,
47
CHAPITRE QUATRIEME : LA POLLUTION DES EAUX ET SON
IMPACT 55
0. INTRODUCTION 55
IV.1 NORMES ET QUALITES DE L'EAU 55
IV.2 QUALITE DE BASES DES EAUX DE SURFACE 55
IV. 3 LES SOURCES DE LA POLLUTION DE L'EAU 56
IV.4 SUGGETIONS 56
IV.5 RECOMMANDATION 57
CONCLUSION GENERALE 58
BLIOGRAPHIE 59
TABLE DES MATIERES 60
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