La prolifération des paris sportifs clandestins dans la ville d'Abidjan. Cas de la commune d'Abobo.( Télécharger le fichier original )par GUY ARNAUD OKIE OKIEI Université Felix Houphouet Boigny - Master 1 2014 |
III.PROBLEME ET QUESTIONS DE RECHERCHE3.1 Problème de rechercheLa société ivoirienne aujourd'hui souffre de nombreux phénomènes. Les crises successives qu'a connu la côte d'ivoire n'ont rien fait pour arranger les choses, elles les ont mêmes aggravées. Les conditions de vie des populations ce sont nettement détériorées. La jeunesse ivoirienne est la catégorie la plus touchée par cette situation. Elle subit le chômage, la précarité, l'absence d'opportunité...AGEPE(2012) révèle que : « les jeunes de moins de 35 ans, qui constituent plus de 64% de la population, sont frappés d'un taux de chômage estimé à environ 25 %. C'est-à-dire le 1/4 des forces vives du pays ». Face à cette situation, cette jeunesse cherche ses repères. Certains jeunes pour sortir de cette précarité et du manque de liquidité pour assurer leur survie ont choisi de se lancer dans des activités illicites. Faisant ainsi fi des valeurs de discipline et de travail prônées par les lois fondamentales du pays. Cela c'était reflété par leur participation active à la cybercriminalité et cela continue toujours d'être d'actualité. Maintenant, il faut ajouter au nombre des vices cultivés par cette jeunesse : l'organisation illicite des paris sportifs. Cette activité se développe et se repend facilement grâce à internet qui offre un accès facile aux sites de paris tels que : BETCLIC, PMU. FR, BETFAIRWILLIAM HILL... Malgré, les efforts consentis en termes d'investissement dans des jeux novateurs (basés sur le NTIC) par la LONACI et les efforts menés en termes de 17 répression des contrevenants par sa police, force est de constaté que la prolifération des maisons de jeu continue dans les quartiers de la commune d'Abidjan et notamment à Abobo. Cette activité tant illégale qu'illicite, par sa propagation entraine des conséquences négatives dans le fonctionnent de système sociale ivoirien. D'abord, elle engendre des pertes pour l'économie ivoirienne, car ces opérateurs de paris illicites ne paient pas d'impôts, ne sont pas assujetties à la TVA puisqu'ils échappent au contrôle des autorités. Ensuite, cette activité permet l'enrichissement illicite des personnes qui se constituent en opérateurs illégaux qu'il est nécessaire d'arrêter. Puisque l'enrichissement illicite va à l'encontre de la justice sociale. De plus, il faut noter que ces organisateurs ne respectent pas les restrictions d'âges imposées aux sociétés de jeux d'hasard qui est l'interdiction de participation des jeunes de moins de 18ans puisqu'ils n'ont pas de notion du jeu responsable. Enfin, la pratique excessive du jeu est dépendogène ou addictivogène. Ce mal peut être l'apanage des clients qui fréquentent ces maisons de jeu par manque de contrôle de leur niveau d'implication dans le jeu. Cela constitue donc de réels problèmes pour notre société et vue le peu de travaux scientifiques effectués sur ce sujet dans notre pays, notre travail peut apporter un éclairage sur ce phénomène et des réponses constructives dans l'optique de contenir ce mal social. |
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