La prolifération des paris sportifs clandestins dans la ville d'Abidjan. Cas de la commune d'Abobo.

2- Au plan psychologique

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Au plan individuel, les conséquences de cette prolifération touchent plus les parieurs. En effet, la multiplication des maisons de jeu offre beaucoup plus d'opportunité et de tentation au jeu. Cet état de fait pourrait conduire à la dépendance d'un plus grand nombre

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de parieurs aux paris sportifs. Selon ARJEL : « les jeux d'argent qu'ils soient en ligne ou en dur présentent un risque d'addiction pour les joueurs ».Nous l'avons pu l'établir avec la fréquence de la présence des parieurs dans les clandés. Aussi, leur dépression et leur irritabilité quand ils perdent. Quand nous les approchons souvent ils sont vraiment énervés, refusant de répondre après une perte. Quand les paris sont perdants vous pouvez les entendre dire : « à cause d'une seule équipe j'ai perdu, mais `'Messi» même ce n'est pas possible quoi, quand on compte sur lui-même on dirait qu'il ne sait plus jouer au foot quoi mais c'est fini je ne paris plus sur leur victoire ».De tel propos viennent d'un parieur.

On a pu voir un parieur dont le comportement frise la folie. Après le nul de Chelsea contre Watford (18ème journée du championnat d'Angleterre), ce qui a va lui fait perdre son pari, il criait d'une voix grave en pleur « Mourhino revient, Mourihno revient... ».

De plus la majorité de la clientèle de ces opérateurs illégaux sont des mineurs. Avec, la fragilité due à leur âge nous pouvons dire que leur dépendance sera bien plus rapide et les conséquences plus accentuées. Selon une étude réalisée à Ottawa précisément en Ontario en 2011 par la santé publique, il y est révélé que : les problèmes de jeu qui se présente à l'adolescence persiste à l'âge adulte et augmentent le risque de comportements délinquants ou criminels, les problèmes en milieu familial...

Ensuite, il y a les sauts d'humeur qui peuvent avoir des conséquences sur la santé de l'individu. Quand certains parieurs perdent, ils sont aussitôt déprimés, ils se culpabilisent disant qu'ils sont malchanceux. Un parieur dépité s'en prends à Dieu et s'en remet au sort suite à un pari perdant: « Eh moi-même je ne sais pas ce que j'ai fait à Dieu toujours à cause d'une équipe je perds et en plus c'est à la fin du match ils m'ont tué. Je dois consulter voir si je ne suis pas un poisseux.eh... ».

Enfin, il faut ajouter en plus des conséquences citées plus haut ; les vols et les mensonges à la famille. Sur ces questions les parieurs ne se livrent pas trop. Mais les plus jeunes quand nous leur disons qu'il nous était arrivé plus jeunes de voler pour jouer et que si c'était également leur cas, d'autres nous ont répondu par l'affirmative. Car souvent, ils ont ressenti le besoin de jouer alors qu'ils n'avaient pas d'argent. Dans ces cas là, ils leurs est arrivé de prendre de l'argent à la maison. « Le frère t'a raison moi-même souvent je prends

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les jetons de ma mère pour venir ici et souvent je mens prétextant aller au cours ou étudier je viens ici pour parier ».