CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
I. TERRAIN D'ETUDE
Pour la réalisation de notre travail, nous avons choisi
comme terrain d'étude la commune d'Abobo. D'abord, Abobo est une commune
dont l'origine est associée à la construction d'un chemin de fer.
La construction de ce chemin de fer a permis l'installation humaine. C'est
ainsi que toute une vie c'est construite autour de la gare qui, aujourd'hui
encore reste le centre de cette commune.
Il faut dire qu'Abobo est restée longtemps un faubourg
totalement enclavé et qu'elle est sortie de son isolement suite à
la construction d'une voie express en 1978(live blanc 1997). Cette voie express
a permis aux résidants de la commune d'atteindre les communes centrales
telles que Plateau et Treichville.
Ensuite, géographiquement, la commune d'Abobo est
située au nord de la ville d'Abidjan. Elle est limitée au nord
par la commune d'Anyama ; au sud par la forêt du Banco et la commune de
Cocody ; à l'est par la commune de Bingerville et à l'ouest par
la sous préfecture de Songon.
Enfin, au niveau administratif et humain la commune d'Abobo a
connu des évolutions depuis 1978 jusqu'aujourd'hui. Au niveau
administratif, plusieurs maires ce sont succédés à la
tête de cette commune. Le maire actuel M. Adama Toungara est à la
tête de la commune depuis 2000. Au niveau humain, la population d'Abobo a
connu des évolutions au fil des années. La population d'Abobo
était estimée à 401.000 habitants en 1988 et était
estimée à plus de 500.000 en 1995(livre blanc 1997). A cette
époque, Abobo était la commune la plus peuplée de la ville
d'Abidjan. Aujourd'hui, Abobo est la deuxième commune la plus
peuplée derrière Yopougon avec 1.030.000 habitants selon les
résultats du dernier recensement (RGPH 2014).
Nous avons choisi la commune d'Abobo parce que,
premièrement Abobo est la commune qui contient le plus de quartiers sous
équipés d'Abidjan avec 43 quartiers sur 73 (BNETD 1995). La
commune d'Abobo est la deuxième commune la plus peuplée des
différentes communes que contient la ville d'Abidjan. Il y a une forte
densité humaine donc de forte interaction entre ces différents
individus avec 1.030.000 habitants.
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Deuxièmement, Abobo contient en son sein plusieurs
quartiers précaires. Favorisant ainsi, le développement de bon
nombre d'activités illicites et de nouvelles formes de crime
(phénomène de microbes). Dans cette commune, le contrôle
social est faible. On observe du désordre avec les incivilités
qui se manifestent par l'installation anarchique des vendeurs tout le long des
rues, le déversement anarchique des ordures dans les rues, le non
respect des feux tricolores par les véhiculent notamment les minibus
communément appelés « gbakas »...
Enfin, notre choix s'est porté sur cette commune car
elle est notre lieu de résidence. Nous sommes au fait des
réalités qui y prévalent. Toute chose qui peut
s'avérer être un atout dans notre recherche exploratoire et dans
l'application des techniques de recueils de données que nous avons
choisi pour rendre compte de ce travail.
Il faut noter que, dans le cadre de cette recherche, nous
avons obtenu un stage à la LONACI débuté le 1er
octobre 2015. Nous avons été affectés à la DEDJ au
Plateau qui a constitué d'emblé un autre champ d'étude.
Grâce à ce stage, nous avons pu nous entretenir avec responsables
et les agents de cette entreprise sur la question des paris sportifs.
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