1.2.6 LES CONTRAINTES MAJEURES DE LA PRODUCTION DU
NIEBE
Les contraintes liées à la production du
Niébé sont d'ordres socio-économiques et
biotiques :
1) Les contraintes socio-économiques
Ces contraintes sont liées aux couts
élevés des intrants, à l'absence des crédits
agricoles et de structures de commercialisation faibles. Il faut ajouter
à celles-ci la rigidité des habitudes alimentaires des
populations qui sont très attachées aux céréales
(Adbou, 1987).
2) Les contraintes abiotiques
Les principaux obstacles recensés à l'essor de
la production du Niébé en Afrique sont notamment :
è Les sols qui sont généralement pauvres
en matières organiques et déséquilibrés en
éléments minéraux. Ils sont tantôt acides,
tantôt riches en Aluminium ou au contraire salins et tantôt pauvres
en Calcium ;
è Les températures sont très
élevés et néfastes notamment pendant la floraison ou le
début de la fructification. Ceci a pour conséquences l'avortement
des fleurs et l'échaudage des jeunes gousses. L'action de la
température élevée est perceptible surtout quand elle
coïncide avec un stress hydrique persistant à partir de la
floraison ;
è Les sécheresses : les principales zones
de production de Niébé connaissent des sécheresses
quasiment chroniques qui compromettent le développement de cette
culture ;
è Dates de semi très défavorables :
près de 99% de Niébés sont cultivés en association
avec les céréales en Afrique. Cette association un
inconvénient du fait que les variétés à long cycle
utilisées n'arrivent pas à boucler leur cycle en période
d'humidité satisfaisante, cette association a aussi un autre
inconvénient en ce qu'elle entraine une forte concurrence en
lumière et en éléments nutritifs. (Ibrahim, 2005).
3) Les contraintes abiotiques
Elles constituent le problème le plus important que
rencontre le Niébé. Un très grand nombre des maladies et
ennemis attaquent le Niébé à tous les stades de son
développement. Ils sont certainement les facteurs les plus limitant de
la production intensive du Niébé en Afrique tropicale, puisqu'ils
peuvent occasionner une perte totale des rendements en graines (Romain,
2012).
1.2.7 RECOLTE ET PRODUCTION MONDIALE
A. RECOLTE
Suivant les saisons et les habitudes alimentaires, les
gousses immatures, les graines sèches et les feuilles peuvent être
récoltées. Les récoltes des gousses et des graines sont
souvent très échelonné chez les formes volubiles ou
prostrées, tandis qu'elles se réalisent en une fois chez les
formes naines à croissance pseudo déterminée.
Dans certaines régions notamment en Afrique de l'Est
(Kenya, Tanzanie, Ouganda), les feuilles font l'objet de cueillette
régulière. La floraison et la nouaison sont deux phases
critiques, fortement dépendantes de l'approvisionnement en produits
d'assimilation accumulés dans les jeunes feuilles. Les plantes sont
fauchées lorsque les gousses sont bien formées dans le cas ou le
Niébé est utilisé pour la production de fourrages (Romain,
2012).
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