RÉPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Université de Tunis
École Nationale Supérieure
d'Ingénieurs de Tunis École doctorale Sciences et
Technologie
Réf : GE
MÉMOIRE
Présenté en vue de l'obtention du
DIPLÔME DE MASTÈRE DE
RECHERCHE
EN GÉNIE ÉLECTRIQUE Spécialité:
Conversion et Traitement de l'Énergie
Électrique Réalisé par : DJAMALADINE Mahamat
Defallah
ÉTUDE ET CONCEPTION D'UNE CHAINE PHOTOVOLTAÏQUE
CONNECTÉE AU RÉSEAU ET ÉTUDE DE LA QUALITÉ DE
L'ÉNERGIE INJECTÉE
Soutenu publiquement le 18/01/2016 devant le jury d'examen
composé de :
Mr Mechergui Hfaiedh Président
Mr Mohamed Abess Rapporteur
Mr Hasnaoui Othman Encadrant
Mme Bouzid Monia Invitée
Année universitaire: 2014/2015
A mes parents, Mahamat Defallah et Saada Mahamat
A la Banque Islamique de Développement, (BID)
Enfin, à une grande dame qui se reconnaitra, je lui
adresse mes sincères remerciements pour ce qu'elle a été
et est pour moi.
Remerciements
La phase de la recherche et la rédaction du
mémoire sont des moments de remise en cause, de stress, d'espoirs mais
ce sont aussi des moments pleins d'enseignement et de découverte.
Qu'il me soit permis de remercier en premier lieu, mon
encadrant Mr Hasnaoui Othman, Maitre-Assistant à l'ENSIT et ma
co-encadrante Madame Bouzid Monia, Maitre-assitante à l'ENI-Carthage
d'avoir accepté de diriger ces travaux de mastère. Je les
remercie également de m'avoir fait découvrir le domaine de
l'énergie solaire photovoltaïque à travers leur bonne
pédagogie. Leurs conseils constructifs, leur exigence et leur amour pour
le travail bien fait étaient déterminants dans la
réalisation de ce présent travail.
Je remercie le Président du Jury Mr Mechergui Hfaiedh,
Maitre de conférence à l'ENSIT, le rapporteur Mr Mohamed Abess,
Maitre-assistant à l'ENSIT, l'encadrant Mr Hasnaoui Othman,
Maitre-assistant à l'ENSIT, l'invitée Madame Bouzid Monia,
Maitre-assistante à l'ENI-Carthage de m'avoir accordé de leur
temps pour évaluer ce document en vue d'y apporter les
améliorations nécessaires.
Mes remerciements vont également à l'endroit de
tous mes professeurs de l'ENSIT (Université de Tunis) qui ont
contribué à ma formation de Mastère Recherche en ayant
donné le meilleur d'eux-mêmes.
A Dr Abdel-Hamid Mahamat Ali, je lui dis un grand merci pour
m'avoir balisé le chemin en m'ayant proposé deux années
plus tôt, un domaine que j'ai trouvé et trouve passionnant.
A ma famille, mes proches, mes amis, qui ont été
là pour moi dans les bons jours tout comme dans les mauvais jours, merci
à vous.
Mes amis de CTEE avec lesquels j'ai passé deux bonnes
années, je leur dis merci de m'avoir accepté comme un de leur
pendant toute ma formation
Je remercie particulièrement mes amis boursiers de
l'Etat tchadien avec lesquels, j'ai passé des bons moments pendant mon
séjour en Tunisie.
Notations
Abréviations :
PV Photovoltaïque
GPV Générateur Photovoltaïque
MPP Maximal Power Point
FF Fill Factor
DC-DC Continu-Continu
DC-AC Continu-Alternatif
MPPT Maximum Power Point Tracking
MLI Modulation de Largeur d'Impulsions
PWM Pulse Width Modulation
IGBT Insulated Gate Bipolar Transistor
P&O Pertub&Observ
IncCond Incrément de Conductance
PLL Boucle à Verrouillage de Phase
THD Taux de Distorsion Harmonique
GTO Gate Turn Off
FA Filtre Actif
PF Filtre Passif
FAP Filtre Actif Parallèle
PCC Point of Commum Coupling
PI Proportionnel Intégral
FFT Fast Fourier Transform
CS Composantes Symétriques
Indices:
s Série
p Parallèle
r Grandeur réseau
pv Photovoltaïque
o Grandeur à la sortie de l'onduleur
d Axe d du repère tournant (d, q)
q Axe q du repère tournant (d, q)
Grandeurs physiques
Ipv Courant fourni par la cellule
Iph Photo-courant
ID Courant de la diode de la cellule
Ish Courant dérivé par la résistance
shunt
I0 Courant de saturation inverse de la diode
Vpv Tension aux bornes de la cellule
Icc Courant de court-circuit de la cellule
Vco Tension en circuit ouvert de la cellule
T Température de la jonction PN
G Eclairement
Ppv Puissance photovoltaïque
Vi Tension d'entrée du hacheur
Vo Tension de sortie du hacheur
S Surface
IL Courant traversant l'inductance L
WL Energie emmagasinée dans la bobine
IC1 Courant aux bornes de la capacité C1
I Courant aux bornes de la capacité
Idc Courant à la sortie du bus continu
Vdc Tension du bus continu
Pdc Puissance du bus continu
D Rapport cyclique
VA, VB, VC Tensions simples de l'onduleur
Vr Tension du réseau
'r Courant du réseau
Vrd Composante directe de la tension du réseau
'rd Composante directe du courant du réseau
Vrq Composante en quadrature de la tenion du réseau
'rq Composante en quadrature du courant du réseau
Pinj Puissance active injectée
Qr Puissance réactive du réseau
Pond Puissance de l'onduleur au point de connexion
Pch Puissance de la charge polluante
Pres Puissance du réseau
Liste des figures
Figure I.1 : Schéma de principe de la conversion
photovoltaïque 5
Figure I.2: Evolution de la production mondiale des
différentes technologies de cellules PV 6
Figure I.3: Diagramme des technologies des cellules PV
à base du silicium 7
Figure I.4: Trois types de technologie des cellules
cristallines 8
Figure I.5: Circuit équivalent d'une cellule PV
réelle 9
Figure I.6: Caractéristiques électriques
courant-tension, puissance-tension d'une cellule 10
Figure I.7: Présentation d'une cellule, d'un panneau et
d'un champ photovoltaïque 12
Figure I.8: Association de ns cellules PV en
série 13
Figure I.9: Caractéristique d'un regroupement en
série de ns cellules PV identiques 13
Figure I.10: Association de np cellules PV en parallèle
14
Figure I.11: Caractéristique d'une association en
parallèle de np cellules PV identiques 14
Figure I.12: Association des cellules PV mixtes
(série-parallèle) 15
Figure I.13:Caractéristique
série/parallèle de ns et np cellules PV identiques
15
Figure I.14: Caractéristiques courant-tension,
puissance-tension d'un module GPV 17
Figure I.15. (a):Influence de la température sur I-V,
(b) Influence de la température sur P-V 18
Figure I.16: (c) Influence de l'éclairement sur I-V,
(c) Influence de l'éclairement sur P-V 18
Figure I.17: Influence de la résistance série
sur I-V 19
Figure I.18: Influence de la résistance shunt sur I-V
20
Figure I.19: Protection d'un GPV par des diodes by-pass et
anti-retour 21
Figure I.20: Structure générale des
systèmes photovoltaïques connectés au réseau 22
Figure II.1 : Structure d'étude de la chaine
photovoltaïque 26
Figure II.2: Symbole d'un hacheur 27
Figure II.3: Schéma électrique d'un hacheur
boost 28
Figure II.4: Principe de la commande MLI 29
Figure II.5 : Période de fermeture te d'ouverture du
commutateur 29
Figure II.6 : Schéma équivalent d'un hacheur
Boost 30
Figure II.7 : Formes d'ondes des différents
éléments du convertisseur boost 31
Figure II.8 : Diagramme puissance-fréquence des
composants 35
Figure II.9: Chaine de conversion photovoltaïque avec
convertisseur DC-DC contrôlé par une
commande MPP alimentant une charge DC 36
Figure II.10 : Organigramme de l'algorithme P&O 37
Figure II.11 : Caractéristique du point à
maximum de puissance par la méthode de la dérivée
de la tension 38
Figure II.12 : Montage d'un onduleur de tension 39
Figure II.13 : Schéma synoptique du principe de la
commande par MLI 42
Figure II.14 : Structure de l'onduleur MLI connecté au
réseau 43
Figure II.15 : Circuit global de la commande de l'onduleur
44
Figure II.16: Principe de la PLL dans le domaine de Park 45
Figure II.17 : Boucle de régulation du bus continu
47
Figure III.1: Bloc du GPV implanté sur l'interface
graphique de Simulink 50
Figure III.2: Tension à vide d'un panneau
photovoltaïque en fonction du temps 51
Figure III.3: Caractéristiques du panneau
photovoltaïque 52
Figure III.4: Caractéristiques du générateur
PV 53
Figure III.5: Schéma bloc du GPV, du hacheur et sa
commande MPPT sur l'interface
graphique de Simulink 54 Figure III.6: Schéma
électrique du hacheur boost et sa commande MPPT connecté au
GPV
sous Simulink 55
Figure III.7: Allures des tensions d'entrée et de sortie
du hacheur en fonction du temps 55
Figure III.8: Allures des tensions d'entrée et de sortie
du hacheur en fonction du temps 56
Figure III.9: Allures des puissances en fonction du temps 57
Figure III.10: Schéma bloc de la chaine
photovoltaïque connectée au réseau sur l'interface
graphique de Simulink 58 Figure III.11: Schéma de la
commande de l'onduleur et boucle de régulation du bus continu
sur l'interface graphique de Simulink 59
Figure III.12: Allure des tensions du coté continu du
système PV en fonction du temps 60
Figure III.13: Allure des courants du coté continu du
système PV en fonction du temps 60
Figure III.14: Allures des tensions à la sortie de
l'onduleur 61
Figure III.15: Allures des tensions à la sortie de
l'onduleur 62
Figure III.16: Superposition de la tension VA avec sa
fondamentale 62
Figure III.17: Tensions simples filtrées de l'onduleur
63
Figure III.18: Allure des trois puissances Ppv, Pdc et
Pinj 63
Figure III.19: Allure des trois courants au point de connexion
PCC 64
Figure III.20: Trois tensions simples triphasées du
réseau BT 65
Figure III.21: Superposition des tensions VA, sa fondamentale et
la tension simple Vra du réseau
65
Figure III.22: Allures de la tension du réseau
Vra et du courant ia au point de connexion 66
Figure III.23: Profil proposé pour la variation de
l'éclairement G 66
Figure III.24: Allure des tensions Vpv
et Vdc pour différentes valeurs de l'éclairement
G 67
Figure III.25: Allure des courants Ipv et Idc pour
différentes valeurs de l'éclairement G 68
Figure III.26: Allure de la puissance du GPV et la puissance
active injectée au réseau 69
Figure IV.1: Différents types des filtres actifs 81
Figure IV.2: Montage d'un filtre actif parallèle 82
Figure IV.3: Filtre actif parallèle à structure de
tension 82
Figure IV.4: Schéma du système PV raccordé
au réseau alimentant une charge non-linéaire 83
Figure IV.5: Schéma du principe de l'utilisation du filtre
actif 84
Figure IV.6: Résultats de simulation des puissances pour
une charge où Pch < Pond 86
Figure IV.7: Résultats de simulation des puissances pour
une charge où Pch = Pond 86
Figure IV.8: Résultats de simulation des puissances pour
une charge où Pch> Ppv 87
Figure IV.9: Onde du courant du réseau sans charge non
linéaire connectée 88
Figure IV.10: Spectre du courant du réseau sans charge non
linéaire connectée 88
Figure IV.11: Onde du courant du réseau avec charge non
linéaire 89
Figure IV.12 : Spectre du courant du réseau avec charge
non linéaire connectée 89
Figure IV.13 : Configuration d'un filtre actif parallèle
90
Figure IV.14: Principe des composantes symétriques 93
Figure IV.15 : Principe de l'algorithme d'identification du
courant perturbateur 96
Figure IV.16: Allure de la tension Vdc avec sa
référence 96
Figure IV.17: Allure de la puissance à la sortie de
l'onduleur 97
Figure IV.18 : Allure des différents courants 97
Figure IV.19: Onde du courant du réseau avec charge non
linéaire connectée 98
Figure IV.20: Analyse spectrale du taux de distorsion
harmonique du courant du réseau avec
charge non linéaire connectée 99
Figure IV.21: Superposition de la tension et du courant du
réseau 99
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE 1
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques 3
I.1. Introduction 4
I.2. Principe de fonctionnement d'une cellule
photovoltaïque (PV) 4
I.3. Technologies et structure extérieure des cellules PV
6
I.4. Modèle de la cellule photovoltaïque 8
I.5. Les caractéristiques de la cellule
photovoltaïque 9
I.6. Générateur photovoltaïque (GPV) 11
I.6.1 Association des cellules en série 12
I.6.2 Association des cellules PV en parallèle 13
I.6.3. Association mixte des cellules PV
(série-parallèle) 14
I.7.Caractéristiques électriques d'un GPV 15
I.7.1.Caractéristique I-V d'un GPV 16
I.7.2.Caractéristique puissance-tension (P-V) d'un GPV
16
I.8. Influence de la température et de
l'éclairement sur les caractéristiques électriques du
GPV 17
I.8.1. Influence de la température sur les
caractéristiques I-V, P-V 17
I.8.2. Influence de l'éclairement sur les
caractéristiques I-V, P-V 18
I.9. Influence de la résistance série sur la
caractéristique I-V 19
I.10. Influence de la résistance shunt sur la
caractéristique I-V 19
I.11. Protections d'un générateur PV 20
I.12. Système de conversion photovoltaïque 21
I.13. Structure des chaines photovoltaïque
connectées au réseau 21
I.14. Conclusion 23
Chapitre II: Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau 24
II.1. Introduction 25
II.2. Structure de la chaine de conversion de l'énergie
photovoltaïque 25
II.3.Etude du convertisseur DC-DC 26
II.3.1.Modèle du hacheur survolteur ou boost 27
II.3.2. Analyse de fonctionnement du convertisseur boost 28
II.3.3. Allures des différentes grandeurs du hacheur 30
II.3.4. Expression de la tension, du courant et de la puissance
moyenne 31
II.3.5. Etude de l'ondulation du courant et de la tension
à la sortie du boost 32
II.3.6. Dimensionnement des composants du hacheur boost 33
II.4. Commande MPPT 35
II.4.1. Description de la commande MPPT utilisée 36
II.5. Etude du convertisseur DC-AC ou l'onduleur 38
II.5.1. Description du circuit de puissance de l'onduleur de
tension triphasée 38
II.5.2. Commande MLI de l'onduleur 40
II.6. Modélisation du réseau électrique
42
II.7. Stratégie de commande et de contrôle de
l'onduleur coté réseau 43
II.7.1.Principe de la boucle PLL 44
II.7.2. Principe de la commande en courant de l'onduleur 45
II.7.3.Boucle de régulation du bus continu 46
II.8. Conclusion 48
CHAPITRE III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connectée au
réseau sous MATLAB/ Simulink 49
III.1. Introduction 50
III.2. Le générateur photovoltaïque 50
III.3.Résultats de simulation du GPV connecté au
hacheur boost et sa commande MPPT 54
III.4. Connexion du générateur photovoltaïque
au réseau 57
III.4.1. Présentation de la chaine PV connectée au
réseau 57
III.4.2. Résultats de simulation de la chaine PV
connectée au réseau avec un éclairement
G et une température T constants du côté
continu 59
III.4.2. Résultats de simulation avec un
éclairement G et une température T constants
côté alternatif 61
III.4.3. Résultats de simulation avec un
éclairement G variable 66
III.5.Conclusion 69
CHAPITRE 4:Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle
technique d'identification des courants perturbateurs
70
IV.1. Introduction 71
IV.2. Concept de la qualité d'énergie 72
IV.3. Caractéristiques des perturbations harmoniques
72
IV.3.1.Perturbations harmoniques en courant et en tension 73
IV.3.2. Déséquilibre du courant et de la tension
76
IV.3.3. Creux de tension 77
IV.4. Charges non-linéaires connectée au
réseau 78
IV.5. Généralités sur les solutions
d'amélioration de la qualité de l'énergie
électrique 79
IV.6. Les différents types de filtres actifs 80
IV.7. Filtres actifs parallèles 81
IV-8. Solution proposée pour améliorer la
qualité de l'onde du courant du réseau 83
IV.9. Etude du système PV connecté au
réseau alimentant une charge polluante sans la mise
en oeuvre du filtre actif parallèle 84
IV.9.1. Etude du transfert de puissance 84
IV.9.2. Etude de l'onde du courant au point de raccordement PCC
87
IV.10. Etude de la qualité de l'onde du courant du
réseau avec filtrage actif 89
IV.10. 1. Description de la configuration générale
du filtre actif parallèle 89
IV.10.2. Description de la nouvelle méthode
proposée d'identification des courants
perturbateurs 92
IV.11. Résultats de simulation 96
IV.11.1. Etude du transfert de puissance 96
IV.11.2. Etude de la qualité de l'onde du courant du
réseau avec filtrage actif 97
IV.12. Conclusion 100
CONCULSION GENERALE 101
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Annexe
Introduction générale
ENSIT
DJAMALADINE Mahamat Defallah 1
INTRODUCTION GENERALE
La consommation mondiale de l'énergie électrique
ne cesse d'augmenter eu égard à la croissance de la
démographie et au développement de la technologie. Au niveau des
pays pauvres et en voie de développement, pour mener à bien le
processus de leur développement, une consommation accrue de
l'énergie électrique s'impose à eux. Ainsi, pour
répondre à ce besoin énergétique sans cesse
croissant, les défis à relever dans le domaine de la production
électrique seront immenses.
Jusqu'ici, l'énergie électrique produite dans le
monde est en grande partie à base des sources fossiles (gaz, fioul,
charbon, pétrole, uranium...). Cependant, la combustion de ces
matières émet des gaz à effet de serre et pollue fortement
l'environnement ; ce qui ne répond pas aux exigences du
développement durable. Aussi, l'utilisation excessive de ces
matières premières conduit-elle à la réduction des
réserves disponibles et compromet par conséquent, la chance des
générations futures.
Face à ce dilemme, explorer d'autres sources
d'énergie économiquement et écologiquement durables
devient une nécessité. C'est pourquoi, conscients de ce danger,
beaucoup de pays ont recours aux énergies renouvelables comme
l'énergie solaire et l'énergie éolienne, qui sont des
énergies non polluantes et disponibles en abondance.
Dans ce mémoire de mastère, nous aborderons l'un
de ces types d'énergies à savoir l'énergie solaire
photovoltaïque, définie comme étant la conversion de la
lumière du soleil en électricité au sein des
matériaux semi-conducteurs comme le silicium. En effet, dans certains
pays d'Afrique au sud du Sahara où sévit une pénurie
énergétique récurrente et dont le potentiel solaire est
abondant, l'énergie solaire photovoltaïque est une solution pour
pallier ce manque.
Ainsi, la production photovoltaïque peut être
autonome ou injectée au réseau électrique. Ce
présent travail de mastère traite un système PV
connecté au réseau. Etant donné que la production PV est
intermittente, l'injecter dans un réseau dont la production est stable
nécessite une étude approfondie.
Dans ce contexte, le premier objectif de ce travail sera
d'étudier la structure d'un système PV raccordé au
réseau.
Mais, comme la qualité de l'onde du courant et de la
tension au point de raccordement PCC
Introduction générale
ENSIT
de la chaine PV au réseau dépend de la charge
qu'il alimente, il faut utiliser des dispositifs pour améliorer sa
qualité.
De ce fait, le deuxième objectif consistera à
faire une étude de la qualité de l'énergie injectée
au réseau afin de réduire les perturbations qui y seront
apportées.
Ce mémoire sera structuré sous forme de quatre
chapitres :
-Le premier chapitre fera l'objet d'une étude
générale sur les générateurs PV où le
modèle mathématique ainsi que les caractéristiques du
panneau PV seront mentionnés. Nous présenterons aussi les
différentes structures utilisées des chaines PV connectées
au réseau.
-Le deuxième chapitre portera sur la
modélisation de chaque partie de la chaine PV à savoir le
convertisseur DC-DC et sa commande MPPT, le convertisseur DC-AC et sa commande
P-Q et enfin, la modélisation du réseau électrique.
- Le troisième chapitre sera consacré aux
résultats de simulation de toute la chaine PV connectée au
réseau. Les simulations seront effectuées sous l'environnement
MATLAB/Simulink.
-Enfin, le quatrième chapitre sera dédié
à l'étude de la qualité de l'onde du courant du
réseau au point de raccordement. Pour éliminer les
différentes perturbations, un filtre actif parallèle sera
utilisé ainsi qu'un nouvel algorithme d'identifications des courants
perturbateurs.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 2
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 3
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 4
I.1. Introduction
Dans la plupart des pays africains, rendre
l'électricité disponible dans le milieu rural a toujours
été un enjeu socio-économique important. Ce
problème d'accès à l'électricité ne facilite
pas un développement équilibré de ces pays. [1].
Face aussi à la demande sans cesse croissante
d'énergie, la nécessité d'explorer d'autres solutions pour
répondre à ces exigences, à travers, par exemple,
l'exploitation du potentiel solaire la plupart du temps abondant dans ces pays,
s'impose.
Les générateurs photovoltaïques (GPV) qui
sont des dispositifs permettant la conversion directe de la lumière en
électricité grâce à des cellules solaires,
représentent une alternative intéressante, dans ce contexte.
En effet, l'énergie solaire qui est une énergie
reçue du soleil sous forme de lumière et de chaleur n'émet
aucun gaz à effet de serre et sa matière première, le
soleil, est disponible partout dans le monde, gratuit et inépuisable.
Opter pour une telle forme d'énergie pour l'éclairage
(lumière), le chauffage (chauffe-eau solaire, four solaire) ou pour
produire de l'électricité à partir des panneaux
photovoltaïques (PV) contribue à protéger notre
écosystème planétaire et à baisser les coûts
de l'énergie.
Etant donné que l'élément de base de
toute conversion photovoltaïque soit la cellule PV, connaitre sa
constitution, comprendre son fonctionnement et sa conception doivent suivre
avant tout quelques notions de base. C'est pourquoi, dans ce chapitre, nous
allons présenter le principe de fonctionnement et le modèle d'une
cellule solaire élémentaire, ensuite ses caractéristiques
électriques et l'influence des facteurs externes et internes sur
celles-ci. Pour finir, nous présenterons la structure du GPV
connecté au réseau.
I.2. Principe de fonctionnement d'une cellule
photovoltaïque (PV)
Découvert par Alexandre Edmond Becquerel en 1839,
l'effet photovoltaïque désigne la capacité que
possèdent certains matériaux, par exemple le silicium, à
transformer l'énergie contenue dans le rayonnement solaire en
électricité. En effet, cette transformation ne peut se faire sans
capteur qui, appelé cellule photovoltaïque (PV) (ou encore
photopile) et composé d'un matériau semi-conducteur, absorbe
l'énergie lumineuse et la transforme directement en courant
électrique. Donc, la cellule photovoltaïque constitue
l'élément de base des panneaux
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 5
solaires photovoltaïques. Il s'agit d'un dispositif
semi-conducteur à base de silicium délivrant une tension de
l'ordre de 0,5 à 0,8 V [2], [3].
Dans la majorité des cas, la cellule
photovoltaïque est en effet fabriquée à partir de deux
couches de silicium (matériau semi-conducteur) :
- Une couche dopée avec du bore qui possède
moins d'électrons que le silicium, cette zone est donc dopée
positivement (zone P). Elle est couverte d'une plaque qui joue le rôle
d'anode.
- Une couche dopée avec du phosphore qui possède
plus d'électrons que le silicium, cette zone est donc dopée
négativement (zone N). Elle est couverte d'une plaque qui joue le
rôle de cathode. En mettant en contact ces deux plaques
polarisées, on obtient une jonction PN (Positive-négative). Le
fait de créer une telle jonction, fait apparaitre un champ
électrique interne.
Figure I.1 : Schéma de principe de la
conversion photovoltaïque [4]
Dans une cellule photovoltaïque, lorsqu'un photon
(particule de lumière) est absorbé par le semi-conducteur, il
donne naissance à un électron et à un "trou". En effet, ce
photon va transmettre son énergie à un électron (particule
négative) qui va alors se libérer de l'attraction de son noyau et
donc laisser un " trou " (chargé positivement) derrière lui. Pour
obtenir un courant électrique, les charges positives (" trous ") et
négatives (électrons) doivent être séparées
puis attirées vers l'extérieur.
C'est à ce moment qu'intervient le champ
électrique interne créé par la jonction PN : c'est lui
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 6
qui va repousser les électrons dans la zone N et donc
séparer les charges. Les porteurs de charges sont ensuite,
collectés par l'intermédiaire d'une grille, qui fait office
d'anode, à l'avant et un contact, qui fait office de cathode, à
l'arrière. On obtient alors une tension continue d'environ 0,5 V entre
ces électrodes.
I.3. Technologies et structure extérieure des
cellules PV
La réalisation d'une cellule PV se fait à l'aide
de nombreux matériaux semi-conducteurs. En effet, trois principales
technologies existent sur le marché qui sont essentiellement le silicium
cristallin, les couches minces et les cellules organiques. L'évolution
de la production des différentes technologies est montrée sur la
figure I.2.
Figure I.2: Evolution de la production mondiale
des différentes technologies de cellules PV
[5]
D'après la figure I.2, nous voyons bien que le silicium
cristallin est de plus en plus utilisé dans la fabrication des cellules
PV. Toutes ces technologies coexistent sur le marché mais en
réalité, industriellement, le silicium cristallin domine le
marché à plus de 80% [5]. Ceci est dû au fait que, la
silice, aussi appelée dioxyde de silicium (SiO2) est un minéral
très présent sur notre planète donc moins chère.
Par ailleurs, il est non toxique et représente 25% de la masse de notre
croûte terrestre, ce qui en fait l'élément le plus
répandu après l'oxygène.
Cependant, il existe trois technologies des cellules PV
à base du silicium majoritairement présentes et reconnues sur le
marché selon la figure I.3.
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Figure I.3: Diagramme des technologies des
cellules PV à base du silicium
-Le silicium monocristallin : Il
nécessite un taux de pureté élevé et par
conséquent, beaucoup
d'étapes de purification. Ces cellules sont en
général d'un bleu uniforme (cf. Figure I.4 (a)). Il
possède un rendement le plus élevé, il est entre 12
à 20% pour les cellules industrielles. A cause de son coût
élevé, le silicium monocristallin tend à perdre du terrain
devant le silicium polycristallin.
-Le silicium polycristallin : C'est la
technologie la plus présente sur le marché. Elle
représente à elle seule près de 50% du
marché. Les cellules sont obtenues par coulage de cristaux de silicium
ce qui rend sa structure hétérogène; on distingue des
motifs créés par les différents cristaux (cf. Figure I.4
(b)). Leur rendement est de l'ordre de 10 à 14%, mais elles engendrent
un coût de production moins élevé que les cellules
monocristallines.
- Le silicium amorphe : Il désigne un
silicium qui n'est pas cristallin c'est à dire dans lequel
les atomes ne sont pas rangés de façon
ordonnée. Il sert à la fabrication des cellules couches minces.
Ces cellules sont composées d'un support en verre ou en matière
synthétique sur lequel est disposée une fine couche de silicium.
Elles ont une couleur grise ou marron (cf. Figure I.4 (c)).
C'est la cellule des calculatrices et des montres dites «
solaires ». Elles ont l'avantage de fonctionner avec un faible
éclairement et sont moins sensibles aux fortes températures que
les cellules monocristalline et polycristalline. Donc ces cellules sont une
bonne alternative aux cellules cristallines dans une zone soumise à un
fort ombrage. Cependant, elles ont un faible rendement qui est compris entre 5
à 10 %.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 7
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Figure I.4: Trois types de technologie des
cellules cristallines [3]
(a) Structure d'une cellule monocristalline
(b) Structure d'une cellule poly-cristalline
(c) Structure d'une cellule amorphe
I.4. Modèle de la cellule
photovoltaïque
Développer un circuit équivalent précis
d'une cellule PV nécessite de comprendre d'abord la configuration
physique de tous les éléments de celle-ci ainsi que leurs
caractéristiques. Partant de cette base, plusieurs modèles ont
été proposés mais le plus couramment utilisé est un
modèle mono-diode. Il correspond à un générateur de
courant en parallèle avec une diode (cf. Figure I.5) [6]. On
modélise également les chutes ohmiques et les courants des fuites
par deux résistances :
y' Une résistance « shunt » en
parallèle (Rsh) modélise les courants de fuite dus aux
effets de bord de la jonction PN, en (Ù).
y' Une résistance en série (Rs)
modélise les pertes aux contacts et connexions, en (Ù). y' La
source de courant (Iph) modélise la conversion du rayonnement
solaire en énergie électrique, en (A).
y' La diode modélise la jonction P-N
DJAMALADINE Mahamat Defallah 8
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 9
Figure I.5: Circuit équivalent d'une
cellule PV réelle [5] Le courant photopile a pour expression :
Ipv= Iph- ID - Ish (I.1)
ID = I0( ( ) ): est le courant traversant la diode. On peut faire
apparaître le
potentiel thermodynamique : VT = (nKT) / q.
Ish= : est le courant dérivé par la
résistance shunt.
-I0 : courant de saturation inverse de la diode
- q : charge de l'électron 1.6.10-19 C
- K : constante de Boltzman 1.38.10-23 j/K
- n : facteur d'idéalité de la photopile, compris
entre 1 et 5 dans la pratique.
- T : température de la jonction en Kelvin(K)
A partir de ces équations, la caractéristique
courant-tension d'une cellule PV présentée à la
figure I.5 peut être donnée par la relation suivante
[2] :
( )
Avec:
Vpv : la tension aux bornes de la cellule. Ipv : courant
fournit par la cellule.
I.5. Les caractéristiques de la cellule
photovoltaïque
En présence du soleil, les cellules produisent un
courant I et une tension U. Le produit de ces deux grandeurs donne une
puissance P, exprimée en Watt (W).
La figure I.6 illustre les caractéristiques
courant-tension, puissance-tension d'une cellule PV.
ENSIT
DJAMALADINE Mahamat Defallah 10
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Figure I.6: Caractéristiques
électriques courant-tension, puissance-tension d'une cellule [3]
A partir de la caractéristique I-V, sous un
éclairement et une température fixés, le comportement
d'une cellule solaire peut être étudié suivant quatre
grandeurs principales : Icc, Vco, Iopt et Vopt.
? Le courant de court-circuit Icc : il correspond
à la valeur du courant lorsque la tension aux bornes de la cellule est
nulle (Vpv=0) et dépend de l'éclairement et
de la température. Par conséquent, en annulant
Vpv, l'expression I.2 devient :
( )
Icc= Iph - I0(
|
|
|
) -
(I.3)
|
|
|
|
( )
|
|
Lorsqu'on néglige I0(
|
|
) devant Iph, l'expression approchée
du courant de court-
|
circuit est :
Icc= (I.4)
( )
Dans le cas idéal (Rs nulle,
Rsh infinie), ce courant se confond avec le photo-courant
Iph.
? La tension en circuit ouvert Vco : c'est la tension
à vide, cette valeur représente la tension
générée par une cellule non raccordée
(Ipv=0). Donc (I.2) devient :
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 11
( )
(I.7)
(I.1)
Iph - I0(
> Le point de puissance maximale (Vmax, Imax): MPP
(en anglais : maximal power point) obtenu pour une tension et un
courant optimaux : Vopt, Iopt (parfois appelés aussi Vmpp,
Impp). La puissance maximale est en effet donnée par la relation
(I.6).
Pmax= Vmax*Imax (I.6)
Cette puissance traduit sur la caractéristique
(I-V) le point de fonctionnement maximal situé à son
coude et appelé point de puissance maximale correspondant aux valeurs
maximales de la tension Vmax et du courant Imax
> Le facteur de forme : Appelé aussi « fill
factor » en anglais, ce facteur montre la déviation de la courbe
Ipv(Vpv) par rapport à un rectangle (de longueur
Vco et de largeur Icc) qui correspond à la photopile
idéale.
Il est défini par le rapport entre la puissance
maximale (Pmax) et le produit de la tension de circuit
ouvert (Vco) et du courant de court-circuit
(Icc). Il est donné par la relation suivante :
[9]
=
FF =
On note que les quatre grandeurs décrites ci-dessus
peuvent être réunies pour former un seul paramètre : le
rendement (?)
Il est le rapport entre la puissance maximale
générée par la cellule et la puissance du rayonnement
solaire qu'elle reçoit. Si S est la surface de la cellule (en
m2) et G est l'éclairement (en W/m2) le
rendement énergétique s'écrit [8] :
(I.8)
D'après (I.7), Pmax= Pmax= FF? Vco? ?cc
D'où :
I.6. Générateur photovoltaïque
(GPV)
La cellule photovoltaïque est l'unité de base qui
permet de convertir l'énergie lumineuse en
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 12
énergie électrique. De dimension variée,
les cellules PV produisent une très faible quantité
d'électricité [3]. Pour accroitre la production
d'électricité, un regroupement des cellules en module ou en
panneau est nécessaire. Ainsi, la connexion des cellules en série
permet d'obtenir une tension élevée et celle en parallèle
permet d'augmenter le courant à débiter. Ensuite, les panneaux
peuvent être aussi assemblés en série et en
parallèle pour augmenter la tension et le courant et donc la puissance
d'utilisation. Ce regroupement des panneaux permet d'obtenir un champ
photovoltaïque comme le montre la figure I.7. Un générateur
photovoltaïque est alors un système complet assurant la production
de l'électricité fournie par les capteurs
photovoltaïques.
Figure I.7: Présentation d'une cellule,
d'un panneau et d'un champ photovoltaïque [3]
I.6.1 Association des cellules en série
Le panneau solaire photovoltaïque étant une
association de cellules solaires individuelles, sa caractéristique I(V)
est directement liée à la caractéristique de la cellule
solaire de base. Dans une association en série (cf. Figure I.8), les
cellules sont traversées par le même courant et la
caractéristique résultante du groupement en série est
obtenue par addition des tensions à courant donné. La
caractéristique de l'association de ns cellules PV identiques
en série est présentée sur la figure I.9
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Figure I.8: Association de ns
cellules PV en série
Figure I.9: Caractéristique d'un
regroupement en série de ns cellules PV identiques [5]
I.6.2 Association des cellules PV en parallèle
Pour une association en parallèle (cf. Figure I.10),
les cellules sont soumises à la même tension et le courant
résultant correspond à la somme des courants
générés par chacune des cellules. La
caractéristique d'une association en parallèle de np cellules PV
identiques est présentée par la figure I.11.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 13
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
ENSIT
Figure I.10: Association de np cellules PV en
parallèle
Figure I.11: Caractéristique d'une
association en parallèle de np cellules PV identiques [10]
I.6.3. Association mixte des cellules PV
(série-parallèle)
La mise en série de plusieurs cellules forme une
branche des cellules avec une augmentation de tension pour un même
courant. Une association de plusieurs branches de cellules en parallèle
forme un module avec accroissement du courant pour une même tension. Un
panneau étant un assemblage de plusieurs modules dans un même
plan, plusieurs panneaux rangés en série et en parallèle
forment un champ photovoltaïque. Le générateur
DJAMALADINE Mahamat Defallah 14
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 15
photovoltaïque est composé donc d'un ensemble
série-parallèle de plusieurs modules photovoltaïques
regroupés par panneaux photovoltaïques (cf. Figure I.11).
Figure I.12: Association des cellules PV
mixtes (série-parallèle)
La caractéristique I(V) d'un générateur
solaire peut être considérée comme le résultat d'une
association d'un réseau de ns*np cellules en
série/parallèle (cf. Figure I.12).
Figure I.13: Caractéristique d'un
assemblage série/parallèle de ns et np cellules PV
identiques
[3]
I.7.Caractéristiques électriques d'un
GPV
Elles varient en fonction de l'éclairement, de la
température, du vieillissement des cellules, des effets d'ombrage et des
conditions de fonctionnement lorsque le générateur est
connecté à une charge quelconque [5]. Tous ces facteurs influent
sur les caractéristiques électriques du GPV et donc sur son
rendement. Nous présentons dans cette section, brièvement, le
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 16
comportement du générateur soumis à ces
contraintes. Ces notions fondamentales sont nécessaires pour une
exploitation optimale du GPV.
I.7.1.Caractéristique I-V d'un GPV
La figure I.14.a illustre la caractéristique I-V
(courant-tension) pour des conditions climatiques données (G :
éclairement, T : température). L'allure de la
caractéristique du GPV est similaire à celle d'une cellule
élémentaire pour des températures et éclairements
identiques [7].
La caractéristique I-V du GPV se décompose en trois
zones :
- Zone 1 : Représentation du courant pour une tension
nulle. C'est Icc : courant de court-circuit. Le générateur est
assimilable à une source de courant.
- Zone 2 : Ici, La tension Vco correspond à un
courant nul : c'est la tension en circuit ouvert. Le GPV est assimilable
à une source de tension.
- Zone 3 : Au point M, pour des coordonnées (Iopt, Vopt),
on a un point de puissance maximale. C'est la plus grande puissance extraite du
GPV. C'est la zone où l'impédance interne varie rapidement.
En résumé, la zone à choisir est la zone 3
car c'est dans cette zone précisément qu'on pourrait exploiter de
façon optimale notre générateur.
I.7.2.Caractéristique puissance-tension (P-V) d'un
GPV
La puissance notée P fournie par un module est nulle
pour un courant nul; elle dépend de la valeur du courant.
Si le courant augmente, la puissance augmente, elle passe par
un maximum, puis décroît jusqu'à s'annuler (cf. Figure
I.14.b).
D'après la figure I.14.b, le point M symbolise le point
de puissance maximale. Pour des conditions climatiques données
(éclairement, température), d'après la figure I.14.a, il y
a une valeur de la tension et du courant pour laquelle, la puissance produite
par le générateur est maximale, notée Popt.
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Figure I.14: Caractéristiques d'un
module PV [11]
(a) Caractéristique courant-tension (b)
Caractéristique puissance-tension
I.8. Influence de la température et de
l'éclairement sur les caractéristiques électriques du
GPV
La température et l'éclairement ont un impact
majeur sur l'allure des caractéristiques électriques du GPV. Nous
présentons dans cette partie, les effets de ces deux paramètres
sur les caractéristiques courant-tension et puissance-tension du
générateur.
I.8.1. Influence de la température sur les
caractéristiques I-V, P-V
Lorsque l'on maintient constant l'éclairement (G=1000
W/m2) pour différentes températures (15°C,
20°C ,25°C ,30°C), l'allure des caractéristiques
respectivement (cf. Figure I.15.(c) et Figure I.15.(b) change selon la valeur
de la température.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 17
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 18
Figure I.15 : Effets de la température
sur les caractéristiques du GPV [12]
(c) Influence de la température sur
I-V
(d) Influence de la température sur P-V
Quand la température croît à
ensoleillement constant, la tension du module en circuit ouvert Vco diminue et
la conversion photovoltaïque est donc moins importante. On peut aussi
remarquer que d'après la figure I.15.b, plus la température
augmente plus la puissance optimale Popt diminue.
I.8.2. Influence de l'éclairement sur les
caractéristiques I-V, P-V
Contrairement à l'influence de la température
sur les caractéristiques électriques du GPV à
ensoleillement constant, ici, la température est maintenue constante
(25°C) à différents éclairements (400W
/m2, 600W /m2, 800W /m2, 1000W
/m2). Les caractéristiques I-V, P-V sont
présentées sur la figure (I.16.(e) et I.16.(f) [12].
Figure I.16: Effets de l'éclairement
sur les caractéristiques du GPV [12]
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 19
(a) Influence de l'éclairement sur I-V (b) Influence de
l'éclairement sur P-V
Quand l'éclairement croît pour une
température donnée, l'intensité de court-circuit augmente,
les courbes I-V se décalent vers les valeurs croissantes, permettant au
module de produire une puissance électrique plus importante.
I.9. Influence de la résistance série sur
la caractéristique I-V
La résistance série Rs agit sur la pente
de la caractéristique I-V dans la zone 2(cf. Figure I.14.a), zone
où la photodiode se comporte comme un générateur de
tension, et lorsqu'elle est grande, elle influe sur le courant de court-circuit
en diminuant sa valeur [13].
Pour des valeurs différentes de la résistance
série Rs, l'allure de la caractéristique I-V est
illustrée sur la figure I.17.
Figure I.17: Influence de la résistance
série sur la caractéristique I-V [13]
I.10. Influence de la résistance shunt sur la
caractéristique I-V
Lorsque la résistance shunt diminue, la tension de circuit
ouvert et le courant de court-circuit Diminuent aussi. Et quand la
résistance shunt est très petite, son impact sur l'allure de la
courbe est perceptible comme l'indique la figure I.18 [14].
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Figure I.18: Influence de la résistance
shunt sur I-V [14]
I.11. Protections d'un générateur PV
Si les cellules des modules en série ne sont pas
identiques ou si certaines sont partiellement ombragées, les cellules
moins efficaces peuvent devenir réceptrices. Ainsi, une cellule
ombragée sera soumise à une tension inverse importante et la
puissance qu'elle devra dissiper sera trop élevée. En
fonctionnant ainsi, on provoque l'échauffement de la cellule ce qui peut
diminuer sa durée de vie ou la détruire par effet de claquage. Il
convient de protéger donc la cellule en plaçant une diode en
parallèle (by-pass) à chaque module pour limiter la tension
inverse maximale. (cf. Figure I.19).
Si les modules sont en parallèle et avec les
mêmes problèmes (ombrage, caractéristiques
différentes) précités, les modules moins performants
deviendront récepteurs si la tension d'utilisation devient
supérieure à la tension produite par ces modules. Une grande
dissipation de puissance peut devenir dangereuse au niveau de la cellule la
plus faible de ces modules. Ainsi, le courant des branches des modules
performants se dissipera dans la branche la moins performante. Donc, les diodes
anti-retour sont une solution dans ce cas-ci [11].
DJAMALADINE Mahamat Defallah 20
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
Figure I.19: Protection d'un GPV par des
diodes by-pass et anti-retour [11]
I.12. Configuration d'un système de conversion
photovoltaïque
Un système de conversion photovoltaïque ou une
chaine de conversion photovoltaïque est un ensemble des composants qui
adapte l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques aux
différentes spécifications de la consommation.
On peut distinguer deux types d'installation des systèmes
photovoltaïques [15].
1) Les systèmes photovoltaïques autonomes ou
« stand-alone » qui ne sont pas raccordés au réseau.
Ces systèmes sont utilisés dans les zones qui ne sont pas
couvertes par le réseau électrique, souvent difficiles
d'accès ou bien la faible puissance utilisée par les usagers de
ces zones ne nécessite pas une alimentation par le réseau
électrique public. Ce type d'installation photovoltaïque
nécessite l'utilisation d'une batterie de stockage pour assurer la
fourniture d'électricité pendant la nuit ou bien lors d'un faible
éclairement.
2) Les systèmes photovoltaïques connectés
au réseau ou « grid connected » qui font l'objet de notre
étude. Ces genres de système sont branchés en
parallèle au réseau et dont l'énergie produite par les
modules photovoltaïques est injectée au réseau
électrique.
I.13. Structure des chaines photovoltaïque
connectées au réseau
Le raccordement d'un système photovoltaïque
à un réseau se fait à travers un étage d'adaptation
comme le montre la figure I.20. Cet étage peut être composé
par un ou plusieurs convertisseurs de puissance à base
d'électronique de puissance. Comme la tension du réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 21
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
DJAMALADINE Mahamat Defallah 22
est alternative, il est indispensable d'utiliser un onduleur
pour la conversion de l'énergie délivrée par le champ
photovoltaïque.
Figure I.20: Structure générale
d'un système photovoltaïque connecté au réseau
[14]
Au niveau mondial, le marché des systèmes
photovoltaïques connaît, depuis maintenant plus de 10 ans, un taux
de croissance très élevé, de l'ordre de 30 à 40%
par an. Cette croissance exceptionnelle, due principalement aux systèmes
photovoltaïques raccordés au réseau de distribution
d'électricité. Ceci se traduit bien évidemment par des
innovations technologiques et une baisse de coûts des modules
photovoltaïques mais aussi à des efforts importants de recherche et
développement dans le domaine de l'électronique de puissance. En
effet, les performances techniques et la fiabilité des onduleurs
utilisés pour le raccordement des modules photovoltaïques au
réseau de distribution d'électricité, sont des
paramètres qui peuvent très fortement faire varier la production
d'énergie électrique annuelle. Donc grâce au
développement et à la recherche dans le domaine de
l'électronique de puissance, l'intégration de l'énergie
solaire photovoltaïque au réseau électrique avec un
rendement considérable est rendu possible.
Cependant, selon l'étage d'adaptation utilisé,
on peut envisager deux types de structure de systèmes
photovoltaïques raccordés au réseau de distribution [13]:
? Les systèmes directement connectés au
réseau électrique à travers un onduleur dont les
différentes configurations sont étalées dans la
littérature (Annexe).
? Les systèmes à bus continu
intermédiaire où le générateur photovoltaïque
est connecté à l'onduleur par l'intermédiaire d'un
convertisseur continu-continu. Dans ce cas, l'onduleur délivre une
tension modulée à sa sortie et qui peut être facilement
injectée
ENSIT
Chapitre I : Les générateurs
photovoltaïques
dans le réseau. Cette structure est la structure
adoptée dans ce présent travail et fait l'objet de notre
étude dans la suite de ce rapport.
I.14. Conclusion
Dans ce premier chapitre, des notions de base sur
l'énergie solaire photovoltaïque et les générateurs
PV ont été décrites. Eléments de base d'un
générateur PV, un tour d'horizon sur la technologie de
fabrication des cellules PV ainsi que sur leur modèle
mathématique est effectué. Aussi, une brève étude
des caractéristiques électriques en fonction des
paramètres externes (éclairement, température) et internes
(résistance série, résistance shunt) nous a-t - elle
permis de comprendre le comportement des générateurs
photovoltaïques sous ces contraintes. Nous avons aussi
présenté les différentes structures des systèmes PV
connectés au réseau et le choix de la structure choisie pour
étudier sa connexion au réseau. Dans le chapitre suivant, nous
présenterons la modélisation de la chaine photovoltaïque
utilisée.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 23
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
Chapitre II: Modélisation du système
photovoltaïque
connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 24
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 25
II.1. Introduction
Le raccordement des systèmes photovoltaïques au
réseau électrique nécessite des dispositifs
d'électronique de puissance pour adapter la source à la charge.
Ces dispositifs sont des convertisseurs statiques de puissance qui assurent la
conversion et la transmission de la puissance délivrée par les
panneaux photovoltaïques vers la charge. La croissance exceptionnelle de
l'utilisation des systèmes photovoltaïques connectés au
réseau est due essentiellement aux efforts importants de recherche et
développement dans le domaine de l'électronique de puissance.
Cependant, après avoir étudié dans le chapitre I la
structure d'un générateur photovoltaïque et son mode de
fonctionnement ainsi que ses caractéristiques, nous étudierons
dans ce chapitre, les convertisseurs utilisés pour la conversion et la
transmission de la puissance du GPV au réseau.
Dans la première partie de ce chapitre, nous
présenterons la modélisation et le mode de fonctionnement du
convertisseur DC/DC utilisé dans le système PV. Mais comme la
puissance générée par les générateurs
photovoltaïques est fortement influencée par les conditions
climatiques (éclairement, température), il est indispensable de
présenter aussi la commande du convertisseur continu /continu pour faire
fonctionner le générateur PV à sa puissance maximale.
La deuxième partie de ce chapitre sera consacrée
à l'étude du mode de fonctionnement du convertisseur DC/AC qui
sert à connecter le coté continu au côté alternatif
de la chaine de conversion photovoltaïque et à la
modélisation du réseau BT. Nous présenterons aussi
brièvement la commande P-Q utilisée pour commander le
convertisseur DC/AC afin de transmettre la totalité de la puissance
délivrée par le générateur photovoltaïque avec
une puissance réactive nulle.
II.2. Structure de la chaine de conversion de
l'énergie photovoltaïque
Comme nous l'avons mentionné dans le chapitre I, il
existe essentiellement deux structures de chaine de conversion
photovoltaïque connectée au réseau. Une structure où
le GPV est connecté à la charge à travers un seul
convertisseur DC/AC (onduleur) et une autre où le GPV est
connecté à la charge à travers deux convertisseurs : un
convertisseur DC/DC (hacheur) et un convertisseur DC/AC (onduleur)
connectés entre eux par un bus continu intermédiaire. Mais dans
les systèmes photovoltaïques raccordés au réseau, la
structure avec bus continu est
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 26
la plus utilisée et la plus avantageuse par rapport
à celle avec un seul convertisseur [16]. De ce fait, dans ce
présent travail, nous adoptons la structure à bus continu
intermédiaire. Sur la figure II.1, nous représentons alors notre
système d'étude.
Figure II.1: Structure d'étude de la
chaine photovoltaïque [17]
En général, dans une telle structure de
système photovoltaïque, on utilise un convertisseur DC/DC qui est
la partie essentielle dans la commande du GPV. Ce convertisseur a pour but de
délivrer à sa sortie une tension continue supérieure
à celle appliquée à son entrée (tension de sortie
du GPV) avec un rendement élevé. Cette tension représente
alors la tension du bus continu. En plus, le convertisseur DC/DC a pour
objectif de faire fonctionner le GPV à sa puissance maximale par
l'intermédiaire d'une commande MPPT qui a pour fonction de poursuivre le
point de fonctionnement optimal du GPV. On adjoint un convertisseur DC/AC
(onduleur) qui servira à délivrer un courant alternatif qui sera
injecté au réseau électrique, à partir de la
tension continue donnée par le convertisseur DC/DC. L'onduleur est
contrôlé pour produire le courant et transmettre le maximum de
puissance de telle sorte que le courant du système PV introduit une
faible déformation totale d'harmoniques et soit en phase avec la tension
du réseau.
Le but de l'utilisation d'un système PV connecté
au réseau est de produire de la puissance alternative à partir
d'une source renouvelable et propre afin d'alimenter directement toutes les
charges électriques, ou d'injecter le surplus
d'électricité (PV) dans le réseau [17].
II.3.Etude du convertisseur DC-DC
Les convertisseurs DC-DC utilisés dans les systèmes
photovoltaïques sont des dispositifs
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
d'électronique de puissance équipés d'un
ou de plusieurs interrupteurs commandés et qui transforment une tension
continue fixe en une autre tension continue variable avec un rendement
élevé. Le symbole d'un hacheur est donné sur la figure
II.2.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 27
Figure II.2: Symbole d'un hacheur
Les différentes topologies de convertisseurs DC-DC les
plus utilisés dans les systèmes photovoltaïques sont:
? Hacheur dévolteur (abaisseur ou buck)
? Hacheur survolteur (élévateur ou boost)
? Hacheur abaisseur-élévateur (buck-boost)
Dans les applications PV, le convertisseur Buck est
habituellement employé dans le cas de chargeur de batteries et dans des
systèmes de pompage de l'eau. La topologie boost est employée
pour augmenter la tension délivrée par le PV puisque le boost
délivre une tension à sa sortie plus élevée que
celle à son entrée. C'est pour cette raison que nous utilisons
dans notre cas, le hacheur type boost dans la chaine de conversion
d'énergie solaire.
II.3.1.Modèle du hacheur survolteur ou boost
C'est un convertisseur élévateur de tension du fait
de la mise en série de l'inductance avec la source. Le schéma de
principe du hacheur survolteur est donné sur la figure II.3. Il est
composé d'une inductance L, de deux interrupteurs K et D
et d'un condensateur C. L'inductance L joue le rôle d'une
source de courant par contre, le condensateur joue le rôle d'une source
de tension.
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 28
Figure II.3: Schéma électrique
d'un hacheur boost [18]
II.3.2. Analyse de fonctionnement du convertisseur
boost
Selon l'état des deux interrupteurs, on peut distinguer
deux phases de fonctionnement [3] :
- Une phase active : cette phase se déroule pendant que
l'interrupteur K fermé et l'interrupteur D ouvert.
Durant cette phase, le courant dans l'inductance augmente linéairement
et une énergie notée WL y est emmagasinée. La
charge est déconnectée de l'alimentation
- Une phase de roue libre : Cette phase se déroule
pendant que l'interrupteur K ouvert et D fermé, le
courant de l'inductance alimente le condensateur et la charge R. Une tension
aux bornes de la bobine est alors générée pour s'ajouter
à celle de la source (ce qui lui confère le nom de montage
survolteur).
La commande de l'interrupteur K est
réalisée par un signal MLI (Modulation de Largeur d'Impulsion) ou
Pulse Width Modulation (PWM) en anglais. Comme le montre la figure II.4, elle
se base sur la comparaison d'une onde de modulation (porteuse), qui est en
général un signal triangulaire (ou dent de scie) de
fréquence élevée (f) chargée d'imposer les
périodes de modulation, avec une onde de commande ou de
référence (Vref), modulatrice, qui représente
la tension de sortie souhaitée. La tension de référence
Vréf est donnée par l'algorithme de poursuite du point
de la puissance maximale (MPPT).
Le signal de commande (Vcom) est
déterminé à partir de l'intersection de ces deux signaux
(Figure II.4). La sortie du comparateur fournit l'ordre de commande des
interrupteurs.
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
Figure II.4: Principe de la commande MLI
L'allure du signal de la MLI obtenue est indiquée sur la
figure II.5. Avec ce signal de commande MLI, le dispositif semi-conducteur
K du boost sera commuté à une fréquence f
avec un temps de fermeture (TON) égal à
á.T et un temps d'ouverture (TOFF)
égal à (1-á).T : Avec :
- T, période de commutation et est égale
à 1/f
- á, rapport cyclique du commutateur. Il est
défini comme étant le rapport entre la durée de conduction
(TON) et la période de découpage T
du commutateur. Ce rapport appartient à l'intervalle (á [0,
1]).
- TON et TOFF,
respectivement la durée de conduction et de blocage de
l'interrupteur.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 29
Figure II.5: Période de fermeture te
d'ouverture du commutateur
Pour mieux cerner le fonctionnement du convertisseur, il
convient de déterminer les équations mathématiques qui
relient les grandeurs d'entrée à celles de sortie de celui-ci.
Nous présentons alors les équations sur chaque intervalle de
commande.
a- Phase active (0 < t <
ái)
Durant la période áT où
l'interrupteur K est fermé (figure II.6.a), la tension aux
bornes de la
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 30
diode est VD=VK - Vo.
L'interrupteur K étant fermé, la tension
à ses bornes est nulle (VK=0). Donc VD= -
Vo. La
diode est par conséquent bloquée puisque la tension
Vo est positive. La tension aux bornes de l'inductance est
:
VL=Vi= L (II.1) La solution de cette équation donne
l'évolution du courant dans l'inductance :
iL= t + iLmin (II.2)
b- Phase de roue libre (áT<t<
(1-á).T)
A l'instant áT, on ouvre l'interrupteur K
(Figure II.6(b)) pendant une durée de (1-á).T. La
diode assure la continuité du courant. La tension aux bornes de
l'inductance aux bornes est alors :
VL=Vi -Vo= L (II.3)
La solution à cette équation donne
l'évolution du courant dans l'inductance :
-
iL=
(t-áT) + iLmax (II.4)
Figure II.6 : Schéma électrique équivalent
d'un hacheur Boost [4]
(a) phase active
(b) phase de roue libre
II.3.3. Allures des différentes grandeurs du
hacheur
La figure II.7 représente les ondes des différents
composants du convertisseur boost.
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 31
Figure II.7: Formes d'ondes des
différents éléments du convertisseur boost [4]
II.3.4. Expression de la tension, du courant et de la
puissance moyenne
Durant la phase active et celle de roue libre, la tension de
la bobine augmente et diminue ; ceci donne une valeur moyenne nulle de la
tension aux bornes de celle-ci [4]
T áT T
=
T ? t T(? t +? ( ) t) (II.5)
0 0 áT
= á +( - ) (1- á) = 0 (II.6)
Finalement, on obtient :
(II.7)
= (t) = i
-á
Etant donné que le rapport cyclique á est
compris entre 0 et 1, la tension de sortie Vo est forcément
supérieure à la tension d'entrée Vi (montage
survolteur).
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 32
En supposant que le rendement du convertisseur égal 1,
cela signifie que la puissance d'entrée du générateur
photovoltaïque est entièrement transférée à la
sortie.
On peut alors écrire :
(II.8)
Io = i Ii = (1-á).Ii
D'où
Io = (1-á).Ii (II.9) On voit que
d'après l'expression (II.9), le courant Io est
inférieur au courant Ii. Le convertisseur boost est donc un abaisseur de
courant.
Partant de l'expression (II.7) et (II.9), on peut conclure
qu'en variant le rapport cyclique á, on peut varier la tension et le
courant de sortie du boost. Par conséquent, on pourra alors
régler aussi la puissance moyenne transférée par le
convertisseur boost par la variation de la valeur du rapport cyclique
á.
P= = = ( ) = i (II.10)
( -á)
II.3.5. Etude de l'ondulation du courant et de la tension
à la sortie du boost
Les ondes du courant et de la tension aux bornes de la bobine
et de la charge indiquées sur la figure II.7, présentent des
ondulations. Celles-ci sont dues à la charge et à la
décharge de la bobine et du condensateur.
II.3.5. 1. Etude de l'ondulation du courant ?IL dans la
bobine
L'ondulation du courant est définie par [18] :
(II.11)
En égalisant les équations (II.2) et (II.4)
à l'instant t= á T, le courant maximal dans la bobine
s'écrit de la manière suivante :
i
= aT+ILmin (II.12 )
L'expression de l'ondulation du courant devient alors :
i
áT = á i
(II.13)
En utilisant l'équation (II.7) et (II.13), on peut
écrire en fonction de la tension de sortie
Vo.
á( ?á) (II.14)
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 33
D'après l'expression (II.13), on constate qu'on peut
limiter l'ondulation du courant en jouant sur le rapport cyclique ou sur
l'inductance de la bobine ou encore sur la fréquence de
découpage.
II.3.5.2. Ondulation de la tension de sortie ?Vo
En considérant le schéma de la figure II.3, on voit
bien que la tension aux bornes du condensateur C est égale
à celle aux bornes de la résistance R. L'expression du
courant du condensateur est [18] :
iC = C (II.15)
A l'instant t = áT, iC = -Io. La solution de
l'équation (II.14) donne ceci :
Vo = -
|
t (II.16)
|
A t= áT, on a aussi:
Vo (áT) = = -
|
(II.17)
|
D'après l'expression (II.16), on voit apparaitre
l'expression de l'ondulation de la tension. On a donc :
? ? á (II.18)
Lorsqu'on remplace le courant de sortie Io par , on
obtient :
? = á (II.19)
Selon l'équation (II.19), l'ondulation de la tension
peut être ajustée en réglant soit la valeur de á ou
la valeur de C ou bien celle de f.
II.3.6. Dimensionnement des composants du hacheur boost
Bien dimensionner les différents composants du hacheur
boost contribue à assurer un fonctionnement optimal de notre chaine
photovoltaïque. Le dimensionnement consiste donc à
déterminer les caractéristiques de chaque composant (bobine,
condensateur, transistor, diode) à partir des données vues
ci-haut : la tension d'entrée, la tension de sortie, l'ondulation du
courant, la puissance de la charge et la fréquence de
découpage.
II.3.6.1. Dimensionnement des composants passifs
? Dimensionnement de l'inductance de la
bobine
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
La contrainte maximale du courant aux bornes de la bobine est
définie par [18] :
(II.20)
( ?á)
Le dimensionnement de l'inductance se fait en considérant
l'expression (II.14) de
l'ondulation du courant qui est égale à : á(
?á)
Le taux d'ondulation est maximal lorsque á = 0.5. Si on
annule la dérivée du taux d'ondulation par rapport au rapport
cyclique pour ensuite la résoudre, l'expression du taux du taux
d'ondulation est :
d
á
= (II.21)
La valeur de l'inductance peut alors être tirée de
l'expression (II.21)
=
(II.22)
L'inductance peut donc être dimensionnée à
partir de la valeur du courant d'ondulation donnée dans l'expression
(II.22)
· DJAMALADINE Mahamat Defallah 34
Dimensionnement de la capacité du
condensateur
le dimensionnement de la capacité du condensateur se
fait en se basant sur l'expression de l'ondulation de la tension de sortie
? exprimée déjà par l'équation (II.19)
? = á = á i
( -á)
L'ondulation de la tension est maximale pour un rapport cyclique
maximal . La capacité
C du condensateur peut alors être
dimensionnée par l'expression (II.24) où Cmin
est égale à :
á
(II.24)
II.3.6.2. Dimensionnement des composants actifs
· choix du transistor
Les interrupteurs de puissance sont choisis pour fonctionner
dans des gammes de puissance et de fréquence bien définies. Le
diagramme logarithmique de la figure II.8 permet de montrer le domaine
d'utilisation des interrupteurs. Etant donné que la puissance de notre
générateur PV soit de 2500 W et notre fréquence de
découpage étant de 10 kHz, on voit bien que le transistor le
mieux adapté est celui de type IGBT ( Insulated Gate Bipolar
Transistor).
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 35
Figure II.8: Diagramme
puissance-fréquence des composants [4]
? Dimensionnement du transistor
D'après la puissance de notre générateur PV
qui est de 2500 W et la fréquence de découpage
qui est de 10 Khz, le transistor à choisir d'après
le diagramme ci-dessus est le transistor IGBT
? Dimensionnement de la diode D
Le choix d'une diode repose aussi sur des critères
essentiels bien définis et qui sont :
c- Le courant moyen IF
Le courant moyen dans la diode est le même que celui dans
le transistor [3].
IF= < ID >= Io (II.25)
d- Le courant crête IFSM
IFSM=IDmax=ILmax= ( (II.26)
?á)
e- La tension inverse VRRM
VRRM=| |= Vomax= i
( ?á) (II.27)
II.4. Commande MPPT
Dans un système photovoltaïque (PV), comme nous
l'avons montré au chapitre I, le rendement d'un GPV dépend
fortement des conditions d'éclairement, de température et de
vieillissement, avec l'existence toujours d'un point de fonctionnement
où la puissance débitée par le GPV est maximale. Pour
optimiser le fonctionnement du système PV, il est nécessaire
d'extraire le maximum de puissance du GPV et ainsi faire fonctionner le
générateur GPV à son point de puissance maximale (PPM).
Ceci est réalisé par l'intermédiaire d'un étage
d'adaptation d'impédance qui est en fait, un convertisseur statique
piloté par une commande spécifique appelée commande MPPT
(maximum power point tracking) (voir figure II.9)
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 36
garantissant l'extraction à chaque instant, du maximum
de puissance disponible aux bornes du GPV en poursuivant à chaque
instant, le PPM du GPV. Dans un système photovoltaïque,
l'utilisation d'une commande MPPT est alors indispensable. Elle consiste
à piloter le convertisseur statique en agissant d'une manière
automatique sur le rapport cyclique du convertisseur statique pour atteindre le
PPM du GPV. Plusieurs méthodes et algorithmes de poursuite du PPM ont
été développés et mises en application.
Figure II.9: Chaine de conversion
photovoltaïque avec convertisseur DC-DC contrôlé par une
commande MPPT alimentant une charge DC [28]
II.4.1. Description de la commande MPPT utilisée
La première commande MPPT appliquée au
photovoltaïque est conçue par A.F. Boehringer [14]. Cette commande
est basée sur un algorithme de contrôle adaptatif, permettant de
maintenir le système à son point de puissance maximum (PPM).
Ensuite plusieurs types d'algorithmes effectuant la recherche du PPM [10]-[11]
ont été développés. On peut citer la commande
Perturb&Observ (P&O), la commande incrément de conductance
(IncCond), la commande Hill Climbing, la commande par réseaux de
neurones, la commande par logique floue, etc... Dans ce présent travail,
nous avons utilisé l'algorithme Perturb&Observ (P&O) pour
commander le hacheur boost. Le choix de ce type d'algorithme repose sur le fait
qu'il est le plus utilisé vu son efficacité et sa
simplicité d'implantation.
II.4.1.1. Principe de l'algorithme de la perturbation
et de l'observation (P&O)
Le principe de la commande P&O est basé sur la
perturbation de la tension du panneau photovoltaïque soit en l'augmentant
ou en la diminuant et ce, en jouant sur le rapport cyclique á. Suite
à cette perturbation, une observation est faite sur la puissance de
sortie à l'instant k. Une comparaison entre la puissance à cet
instant et celle à l'instant (k-1) détermine alors si
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 37
oui ou non il faut agir sur le rapport cyclique. Si la
puissance croit, on tend vers le point à maximum de puissance (PMP) et
dans ce cas, on maintient la variation du rapport cyclique dans ce sens. Sinon,
si la puissance diminue, on s'éloigne du PMP et une correction est faite
en inversant le sens de sa variation [19]. L'organigramme de l'algorithme
P&O est montré sur la figure II.10.
Les techniques de contrôle employées pour la
poursuite du point de puissance maximal sont :
f- Méthodes de la dérivée de la
puissance
g- Méthodes à contre réaction de la
tension
Dans notre cas, nous avons utilisé la méthode de
la dérivée de la puissance qui est décrite dans le
paragraphe suivant.
Figure II.10: Organigramme de l'algorithme P&O [19]
II.4.1.2. Principe de la méthode la dérivée de la
puissance
Le principe de cette méthode repose sur la recherche de
l'extremum de la courbe de puissance en fonction de la tension du panneau
photovoltaïque. En effet, l'extremum est obtenu directement à
partir de la caractéristique du générateur
photovoltaïque. Le point à maximum
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 38
de puissance est atteint lorsque la dérivée de
la puissance s'annule [17]. La figue II.11 donne une idée sur la
recherche du PMP par cette méthode.
Figure II.11: Caractéristique du point
à maximum de puissance par la méthode de la
dérivée
de la tension [17]
II.5. Etude du convertisseur DC-AC ou l'onduleur
Le rôle principal d'un onduleur consiste à
transformer la tension continue à ses bornes en une tension alternative.
La tension à sa sortie doit être proche d'une sinusoïde.
C'est pourquoi, il faut choisir une commande appropriée pour cet
effet.
L'onduleur assure en effet une interface entre la source
continue (GPV) et le réseau électrique basse tension (source
alternative). Il est constitué des composants électroniques qu'on
commande à l'ouverture et à la fermeture et qui sont
assimilés à des interrupteurs. Selon la tension alternative
voulue monophasée ou triphasée, le nombre des interrupteurs est
respectivement 4 ou 6.
De ce fait, l'onduleur est alors muni d'un circuit de
puissance et d'un circuit de commande.
II.5.1. Description du circuit de puissance de l'onduleur
de tension triphasée
Le circuit de puissance de l'onduleur de tension
connecté au réseau est représenté sur la figure
II.12. Il est composé de deux condensateurs et de 6 cellules de
commutation. Chaque cellule est composée d'un interrupteur
entièrement commandable de type IGBT shunté en
antiparallèle par une diode de roue libre dont le rôle consiste
à renvoyer le courant négatif vers le condensateur de la source
de tension placé à son entrée.
Le condensateur est un élément de stockage de
l'énergie continue délivrée par le hacheur. Il est mis
à l'entrée de l'onduleur pour jouer le rôle d'une source de
tension et atténuer les
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 39
ondulations de la tension de sortie du boost.
Pour éviter tout court-circuit de la source et assurer
la continuité du courant dans la charge, les interrupteurs de chaque
bras doivent être commandés de façon complémentaire
: si l'un conduit, l'autre est bloqué et vis-versa. Aussi, entre chaque
instant d'ouverture et de fermeture des interrupteurs, existe un laps de temps
qui assure une ouverture complète avant que l'autre interrupteur ne se
ferme.
L'onduleur est un dispositif capable d'échanger de
l'énergie active et réactive avec le réseau. En
général, pour mieux commander le courant à sa sortie et le
filtrer, on utilise un filtre inductif (R,L) comme le montre la figure
II.12.
Afin de connecter l'onduleur de tension en parallèle
avec le réseau , il est nécessaire de disposer entre les deux, un
filtre de raccordement ou dit de sortie de nature inductive. La fonction de ce
filtre permet d'une part de convertir l'onduleur en un dipôle de courant
du point de vue du réseau[19], et d'autre part , à limiter la
dynamique du courant, de façon à le rendre plus facile à
contrôler. En plus, ce filtre permet de filtrer la tension de sortie de
l'onduleur
Figure II.12: Montage d'un onduleur de tension
[18] II.5.1.1 Tensions délivrées par
l'onduleur
Le but de la modélisation est de trouver une relation
entre les grandeurs de commande et les grandeurs électriques des parties
alternative et continue de l'onduleur. Les tensions composées se
déterminent à partir des tensions simples. Elles
s'écrivent de la manière suivante :
UAB= VA - VB
UBC= VB - VC (II.28) UAC= VA- Vc
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
Pour un système triphasé équilibré,
la somme des trois tensions simples est nulle.
VA+VB+VC = 0 (II.29)
Partant de la relation (II.29) et en considérant le point
milieu O comme référence, on peut établir les
équations suivantes [17]:
DJAMALADINE Mahamat Defallah 40
En écriture matricielle, on obtient le système
d'équations suivant :
[ ]=1/3[ ] [
]
(II.31) L'onduleur est commandé par des grandeurs
logiques. Les interrupteurs Ki1 et Ki2 d'un
même bras conduisent alternativement et sont associés aux signaux
de commande logique Si (i=1, 2 ou 3), respectivement.
Partant de cette convention, les tensions simples VAO, VBO,
VCO se définissent en fonction des signaux de commande
considérés comme grandeurs algébriques et de la tension
d'entrée E. {(II.32) Et enfin, on peut aussi écrire les tensions
simples VA, VB, VC comme suit :
]= E/3[ (II.33)
On constate que les tensions de phase
générées par l'onduleur ne dépendent que de la
fonction de commutation du même bras.
II.5.2. Commande MLI de l'onduleur
Le but principal de la commande de l'onduleur est de
générer des impulsions pour ouvrir ou fermer les interrupteurs de
telle sorte que la tension de sortie de l'onduleur soit la plus proche de la
tension de référence. Ainsi, existe-t-il plusieurs principales
familles de commande des
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 41
convertisseurs statiques continu/alternatif :
- La commande par hystérésis
(hystérésis ou hystérésis modulée) - La
commande pleine onde
- La commande par Modulation de Largeurs d'Impulsion :
*MLI sinus triangle,
*MLI symétrique,
*MLI asymétrique
*MLI vectorielle (SVM : Space Vector Modulation).
Dans notre cas, nous allons utiliser la commande MLI
sinus-triangle pour commander les interrupteurs de l'onduleur vu sa robustesse,
sa fiabilité et sa simplicité d'implantation.
Comme il a été expliqué dans le
paragraphe II.3.2, la modulation de largeur d'impulsions (MLI) repose sur un
principe de comparaison entre deux signaux : la modulante (signal de
référence) et la porteuse (signal triangulaire de
fréquence f nettement supérieure à celle de la
modulante). La modulante qui est le signal de référence est
composée dans ce cas de trois tensions de référence. La
fréquence des trois sinusoïdes de référence
correspond à celle des tensions souhaitées à la sortie de
l'onduleur. La figure II.13 illustre le schéma de principe de la
comparaison d'un signal sinusoïdal avec la porteuse ainsi que le signal
MLI obtenu pour commander un bras de l'onduleur de tension triphasé.
Chaque tension de référence est obtenue à partir de la
sortie d'un régulateur dont son entrée est l'écart entre
le courant et sa référence.
(c)
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 42
(d)
Figure II.13: Schéma synoptique du
principe de la commande par MLI [16]
(c) Impulsions obtenues par la MLI
(d) mode d'obtention de la tension de
référence
Pour une référence sinusoïdale, la MLI se
caractérise par l'indice de modulation ma et le
taux
de modulation mf. Ils sont définis par :
P
· ma= , rapport entre la
fréquence de la porteuse et celle de la modulante (indice de
er
modulation)
· mf = n , rapport entre l'amplitude de la
modulante et celle de la porteuse AP
Les paramètres de la MLI sont [17]:
· La fréquence de modulation f :
f = (II.34)
T e
· Le coefficient de réglage r :
r= valeur crête du fondamental de la tension de charge
souhaitée (II.35)
amplitude des crénaux de la tension de sortie
II.6. Modélisation du réseau
électrique
Le réseau électrique est un récepteur
actif constitué d'une source de tension triphasé
sinusoïdale, où les trois phases ont la même amplitude Vr, la
même fréquence (50 Hz), et déphasées l'une par
rapport à l'autre de 2*pi/3. Comme le montre la figure II.14, on
modélise le réseau électrique par les trois tensions Vr
que l'on associe une impédance triphasée Z. Cette
impédance représente en réalité l'impédance
de la ligne électrique permettant le transfert de l'énergie. Elle
est constituée essentiellement, en basse tension, d'une
résistance Rr qui traduit la résistivité des
matériaux et d'une inductance Lr qui est le rapport entre le champ
magnétique total de flux de fuite et le courant qui traverse la
ligne.
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 43
En effet, en basse-tension, il n'est pas nécessaire de
tenir compte, dans les modèles de câbles, de la capacité
linéique et des pertes diélectriques, c'est uniquement la
résistance Rr et l'inductance Lr de la ligne qui sont prises en
considération comme le montre la figure II.14.
Figure II.14: Structure de l'onduleur MLI
connecté au réseau
Partant de ce schéma et en appliquant la loi des
mailles, tout en supposant les trois tensions simples (Va, Vb, Vc) par
rapport au point neutre, on peut écrire:
( ) = ( ) + (
) + ( ) (II.36)
En appliquant la transformation de Park à ces
équations à la pulsation ùr, on peut avoir :
{ (II.37)
II.7. Stratégie de commande et de contrôle
de l'onduleur coté réseau
Le circuit de commande comporte :
- Un circuit d'identification des courants de
référence.
- Une boucle PLL (boucle à verrouillage de phase) qui est
intégré dans la méthode
d'identification des courants de référence.
- Une boucle de régulation de la tension du bus continu
- De la régulation du courant injecté sur le
réseau à partir de l'onduleur de tension
La figure II.15 montre le circuit global de commande de
l'onduleur
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 44
Figure II.15: Circuit global de la commande de
l'onduleur
Dans le but de minimiser les pertes et d'injecter au
réseau la totalité de la puissance active fournie par le GPV, on
doit commander en courant l'onduleur en utilisant la stratégie de
commande en puissance. De ce fait, on considère une puissance active de
référence Pref à transmettre égale à la
puissance maximale délivrée par le GPV, et une puissance
réactive de référence Qréf nulle à
transmettre (Qréf=0) pour avoir une bonne qualité
d'énergie transmise.
La commande de l'onduleur-réseau est
réalisée à la fois à travers la régulation
de la tension du bus continu et les courants direct et en quadrature Id et
Iq dont les références sont obtenues à partir
des puissances active et réactive de référence. De ce
fait, dans cette commande, on peut distinguer deux boucles : une boucle interne
de courant et une boucle externe de tension (du bus continu). En plus de ces
deux boucles, on a besoin d'une boucle PLL.
II.7.1.Principe de la boucle PLL
Pour qu'il y ait une synchronisation entre le système PV
et le réseau, on utilise une boucle à verrouillage de phase
appelée PLL.
Le principe de base de la PLL triphasée consiste
à appliquer une transformation inverse de Park sur les tensions
triphasées du réseau. La composante d'axe q
générée par cette
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 45
transformation est asservie à zéro par action
sur l'angle du repère de Park °est .Cette PLL a pour objectif de
pouvoir également mesurer la fréquence du signal d'entrée.
En régime établi, l'angle (°est ) est égal
à l'angle °r du réseau ; Vqr = 0,Vdr =
Vr et °r =°est [20].
Figure II.16: Principe de la PLL dans le
domaine de Park [20]
II.7.2. Principe de la commande en courant de
l'onduleur
L'expression de la puissance apparente S en notation complexe
peut être représentée par l'équation suivante
(II.38) [21]:
S = 3/2Vr.lr
(II.38)
La tension V,. et le courant Ç
du réseau sont exprimés en notation complexe
respectivement par les équations (II.39) et (II.40):
On substituant (II.39) et (II.40/)
dans (II.38), l'expression de devient :
S = 3/2[Vrdlrd + Vgrlgr + 1(Vrdlgr
-- Vgrlrd)] (II.41)
La partie réelle de S représente
la puissance active Pr et la partie imaginaire représente la puissance
réactive Qr. On peut alors écrire l'expression de Pr et Qr selon
respectivement les équations (II.42) et (II.43) : ce sont les puissances
de référence.
P = 3/2(Vrdlrd+Vgrlgr) (II.42)
r
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
DJAMALADINE Mahamat Defallah 46
(II.43)
( )
A partir des expressions II.42 et II.43, nous déduisons
les courants de référence dans le domaine de Park : Idref
et Iqref
( )
(II.44)
( )
( - )
(II.45)
( )
Vdr et Vqr sont les composantes directe
et quadratique mesurées au point de connexion. Les courants de
référence Idr et Iqr sont les
courants injectés au réseau.
Une fois que le calcul des courants effectué, une
comparaison entre ces courants et ceux du réseau sera faite. Nous
procéderons ensuite à la régulation des consignes avec des
régulateurs PI pour avoir des tensions de références
Vdref et Vqref. Une transformation de Prak
inverse de ces deux tensions permet d'avoir trois tensions qui seront les
tensions de référence de notre onduleur. Ces tensions seront
comparées à une porteuse de grande fréquence pour
générer les impulsions permettant de commander les interrupteurs
de l'onduleur
Dans notre cas, pour transférer une puissance active
maximale avec un facteur de puissance unitaire, nous avons fixé alors
Qr à zéro et la puissance Pr à la
puissance de référence déterminée à partir
de la boucle de régulation de la tension du bus continu (voir figure
II.17). Dans ce cas nous aurons :
Pr = Préf et Qréf = 0
(II.46)
II.7.3.Boucle de régulation du bus continu
A cause du caractère intermittent et fluctuant du GPV,
la tension au niveau du bus continu sera perturbée et fluctuante. C'est
pourquoi, il faut maintenir constante la tension du bus continu à sa
référence. Dans ce cas, la valeur de cette tension Vdc
doit être bien choisie pour un bon fonctionnement du système PV
connecté au réseau.
Le condensateur à l'entrée de l'onduleur
présente deux tâches essentielles :
a) En régime permanent, il maintient la tension du bus
continu constante avec des faibles oscillations.
b) il sert comme élément de stockage
d'énergie pour compenser la différence de la puissance
réelle entre la charge et la source lors des périodes
transitoires.
La figure II.17 représente la boucle de
régulation de la tension du bus continu pour générer la
puissance de référence. Le contrôle du bus continu
génère la puissance fluctuante dans le
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau V
dc-réf ? 2. 2. V s
condensateur du bus continu, retranchée de la puissance
à la sortie de l'onduleur, nous donne la puissance active de
référence qui doit être injectée au réseau.
Une référence dynamique de la puissance réactive, nous
permet pour les petites puissances d'imposer une puissance réactive
nulle.
V dc-réf
DJAMALADINE Mahamat Defallah 47
Figure II.17: Boucle de régulation du
bus continu
II.7.3.1. Estimation de la valeur de la tension du bus
continu de référence
Plusieurs approches dans plusieurs références
ont été abordées pour estimer la valeur de la tension de
référence du bus continu. Dans la référence, cinq
approches ont été étudiées. Chaque approche fournit
une expression qui estime la valeur de la tension Vdc-ref du bus
continu. Une étude comparative entre ces cinq approches a
été menée pour déterminer les performances de
chaque approche. Ainsi la meilleure approche estime la valeur de
Vdc-ref par l'équation (II. 47). Cette approche a l'avantage
de donner une bonne qualité d'énergie. De plus, l'équation
permet d'estimer la valeur (Vdcref) sans une connaissance préalable des
autres paramètres ni de simulation.
(II.47)
Avec Vs la tension simple de la source (réseau)
La valeur de sera fixée alors à :
V dc-réf ?2.
2.230
=650 V. On choisira alors la valeur de 600V.
ENSIT
Chapitre II : Modélisation du système
photovoltaïque connecté au réseau
II.8. Conclusion
Dans ce chapitre, on s'est focalisé sur la
modélisation des convertisseurs statiques constituant l'étage
d'adaptation entre le système photovoltaïque et le réseau
électrique.
Les modèles mathématiques associés
à ces convertisseurs nous ont permis de développer les deux
commandes : celle du hacheur (P&O) et de l'onduleur (P-Q).
Pour avoir un bon rendement du générateur
photovoltaïque, notre choix s'est porté sur la méthode du
P-Q car elle nous permet de contrôler l'onduleur en injectant au
réseau une puissance active maximale et une puissance réactive
nulle ; Ce qui pourrait minimiser les pertes. Toutes les théories
basées sur la modélisation des convertisseurs statiques qui ont
fait l'objet de ce chapitre, ont balisé le chemin pour la simulation de
la chaine de production photovoltaïque connectée au réseau
dans le chapitre III.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 48
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
CHAPITRE III : Résultats de simulation de
la
chaine photovoltaïque connectée au
réseau sous
MATLAB/ Simulink
DJAMALADINE Mahamat Defallah 49
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
DJAMALADINE Mahamat Defallah 50
III.1. Introduction
La modélisation des différentes parties de notre
système photovoltaïque global étant faite dans le chapitre
précédent, nous nous intéressons dans ce chapitre,
à étudier le comportement de chaque dispositif constituant la
chaine PV ainsi que le comportement de la chaine PV complète
connectée au réseau. L'étude concerne essentiellement
l'analyse des caractéristiques de tension, de courant et de puissance
simulées par le logiciel MATLAB. Ainsi, dans la première partie
de ce chapitre, nous commencerons par présenter les résultats de
simulation des caractéristiques du générateur PV (GPV),
ensuite dans la deuxième partie, nous montrerons les résultats de
simulation du hacheur avec sa commande bien adaptée au fonctionnement du
GPV. Les résultats de simulation de l'onduleur avec sa commande
associée seront présentés dans la troisième partie
de ce chapitre. Dans la dernière partie, nous exposerons les
résultats de simulation de la chaine PV globale raccordée au
réseau.
III.2. Le générateur
photovoltaïque
Le GPV est conçu sur l'interface graphique de MATLAB/
Simulink à partir de l'équation I.2 caractérisant le
modèle mathématique de notre générateur PV. Il est
représenté sous forme d'un bloc dont les entrées sont
l'éclairement G et la température T. La tension et le courant
sont ses grandeurs de sortie comme le montre la figure III.1.
Figure III.1: Bloc du GPV implanté sur
l'interface graphique de Simulink
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
Le GPV conçu est de puissance 2500 Wc. Il
est formé par une association en série de dix panneaux PV de
puissance 250 Wc chacun. Nous représentons alors tout
d'abord, les grandeurs d'un seul panneau puis celles du
générateur PV global. Ainsi, la tension à vide de sortie
d'un seul panneau dans les conditions nominales de température et
d'éclairement (G= 1000 W/m2 et T=25°) est
indiquée sur la figure III.2.
40
35
30
25
20
15
10
5
0
X: 1.265
Y: 37.93
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Temps (s)
Figure III.2: Tension à vide d'un
panneau photovoltaïque en fonction du temps
Selon la figure III.2, la caractéristique de la tension
à vide d'un seul panneau augmente à partir de zéro pour se
stabiliser à sa valeur maximale qui est égale à
37.9V.
Nous pouvons aussi tracer les courbes du courant et de la
puissance en fonction de la tension d'un seul panneau afin de tirer ses
caractéristiques pour une température ambiante de 25°C et un
éclairement G de 1000W/m2. Les courbes I=f(V) et P=f(V) sont
représentées respectivement sur la figure III.3.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 51
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
X: 20.23
Y: 8.77
0 5 10 15 20 25 30 35 40
a
Tension (V)
X: 30.54
Z: 250
0 5 10 15 20 25 30 35 40
b
Tension (V)
300
250
200
150
100
50
0
DJAMALADINE Mahamat Defallah 52
Figure III.3: Caractéristiques du
panneau photovoltaïque
(a) Caractéristique courant-tension du panneau PV (b)
Caractéristique puissance-tension du panneau PV
En se référant à la figure III.3, nous
pouvons tirer les caractéristiques du panneau PV. Ces
caractéristiques sont données dans le tableau III.1.
Tableau III.1 : Caractéristiques du
panneau PV
Puissance maximale
|
= 250 Wc
|
Tension à
|
= 30. 5V
|
Courant à
|
= 8.22 A
|
Courant de court-circuit
|
= 8.77 A
|
Tension en circuit ouvert
|
= 37.9 V
|
A partir de ce panneau PV possédant les
caractéristiques présentées dans le tableau ci-dessus,
nous en avons mis dix (10) en série pour constituer un GPV
considéré comme le générateur de base de notre
système d'étude. Ses caractéristiques I=f(V) et P=f(V)
sont alors illustrées sur la figure III.4. D'après les courbes
présentées sur cette figure, nous pouvons tirer les
caractéristiques du GPV ainsi conçu.
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
X: 208.7
Y: 8.77
X: 379
Y: 0.0646
0 50 100 150 200 250 300 350 400
c
Tension (I)
X: 305.4
Y: 2500
X: 379
Z: 22.45
0 50 100 150 200 250 300 350 400
d
Tension (I)
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Figure III.4: Caractéristiques du
générateur PV
(c) Caractéristique courant-tension du GPV (d)
Caractéristique puissance-tension du GPV
Nous regroupons dans le tableau III.2, les
caractéristiques du générateur PV.
Tableau III.2: Caractéristiques du
générateur PV
Nombre des panneaux PV en série Ns et en
parallèle Np du GPV
|
=
|
10 = 1
|
Puissance maximale du GPV
|
|
= 2500 Wc
|
Courant de court-circuit
|
=
|
8.77 A
|
Tension à
|
|
= 305 V
|
Courant à
|
|
= 8.22 A
|
Tension en circuit ouvert
|
= 379 V
|
Les caractéristiques du GPV déduites à
partir des courbes présentées sur la figure III.4 montrent
effectivement que notre GPV est conçu à partir d'une association
de dix panneaux en série dont les caractéristiques sont
montrées sur le tableau III.1. Ceci est justifié par le fait que
les tensions en circuit ouvert et à puissances optimales du panneau qui
étaient respectivement de Vco = 37.9 V et Vopt = 30.5 V se trouvent
être multipliées par dix et les nouvelles valeurs sont
respectivement Vco = 379 V et Vopt = 305 V. Il en est de même pour la
puissance qui est passée de P=250 Wc à 2500
Wc. Cependant, le courant de court-circuit et
DJAMALADINE Mahamat Defallah 53
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
DJAMALADINE Mahamat Defallah 54
celui à puissance optimale n'ont pas changé
puisque nous n'avons pas affaire à une association de panneaux en
parallèle. Dans ce cas, seule la valeur de la tension du GPV est
multipliée par le nombre de panneaux en série.
Une fois le GPV conçu, nous sommes passés à
la simulation du GPV et du hacheur boost.
III.3.Résultats de simulation du GPV
connecté au hacheur boost et sa commande MPPT
Nous allons dans cette partie, connecter notre
générateur PV au bloc du hacheur boost contrôlé par
une commande MPPT. Nous avons utilisé une charge purement
résistive de valeur optimale R égale à 45.6 ? pour pouvoir
tracer les caractéristiques du hacheur et étudier son
fonctionnement.
Nous représentons tout d'abord sur la figure III.5, le
schéma bloc du GPV, du hacheur boost et de sa commande sur l'interface
graphique de Simulink.
Sur la figure III.6, nous représentons le schéma
électrique du hacheur boost avec sa commande MPPT implanté sur
l'interface graphique de Simulink. Comme le montre cette figure, le hacheur
connecté au GPV est formé de deux éléments passifs,
une bobine (L) et un condensateur (C1) et deux éléments actifs,
un interrupteur de puissance (IGBT) et une diode (D2). La commande MPPT
utilisée est du type P&O.
Figure III.5: Schéma bloc du GPV, du
hacheur et sa commande MPPT sur l'interface graphique de Simulink
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
Figure III.6: Schéma électrique du
hacheur boost et sa commande MPPT connecté au GPV
sous Simulink
Après simulation de ce schéma électrique
conçu sur l'interface de Matlab/Simulink, nous avons tracé la
tension d'entrée et celle de sortie du hacheur boost sur la figure
III.7. Nous pouvons noter que la tension à la sortie du hacheur boost
qui est égale à 336.2 V est plus élevée que celle
à son entrée (301.2V).
350
300
250
200
150
100
50
X: 1.067
Z: 301.2
Vpv
350
300
250
200
150
100
50
0
X: 1.067
Z: 336.2
Vdc
0
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s)
e
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s) f
Figure III.7: Allures des tensions
d'entrée et de sortie du hacheur en fonction du temps
(e) Tension d'entrée Vpv du hacheur boost en fonction du
temps
(f) Tension de sortie Vdc du hacheur boost en
fonction du temps
DJAMALADINE Mahamat Defallah 55
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
Les courants à l'entrée et à la sortie du
hacheur sont représentés respectivement sur la figure III.8.
Contrairement à la tension, nous remarquons que le courant à la
sortie du hacheur est inférieur à celui à son
entrée. Ces résultats représentent bel et bien un
comportement correct d'un hacheur boost, qui est un montage
élévateur de tension et abaisseur de courant.
X: 1.06
Y: 8.299
Vpv
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
X: 1.06
Y: 7.387
Idc
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s) g
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s) h
DJAMALADINE Mahamat Defallah 56
Figure III.8: Allures des tensions
d'entrée et de sortie du hacheur en fonction du temps
(g) Courant du générateur Ipv en
fonction du temps
(h) Courant Idc à la sortie du hacheur en
fonction du temps
Nous avons aussi tracé les courbes de puissances. La
puissance à l'entrée du hacheur et celle consommée par la
charge résistive sont représentées respectivement sur la
figure III.9(i) et III.9(j). Nous constatons que la charge fonctionne à
une puissance (2485 W) (figure III.9(b)) qui est presque égale à
la puissance maximale du GPV qui vaut 2500 W (figure III.13(a)). Ceci montre
l'efficacité de fonctionnement de la commande MPPT (P&O)
utilisée puisqu'elle a permis à la charge de fonctionner
quasiment à la puissance maximale délivrée par le GPV.
Dans ce cas, le transfert de puissance du GPV à la charge se fait avec
un rendement de 99.4% comme le monte l'équation (III.1).
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
X: 1.062
Y: 2500
Ppv
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s)
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s)
X: 1.067
Z: 2485
Pdc
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
DJAMALADINE Mahamat Defallah 57
I i j
Figure III.9: Allures des puissances en
fonction du temps
(i) Puissance du générateur Ppv en
fonction du temps
(j) Puissance à la sortie du hacheur Pdc en
fonction du temps
III.4. Connexion du générateur
photovoltaïque au réseau III.4.1. Présentation de la
chaine PV connectée au réseau
Après avoir étudié le comportement du GPV
connecté à un hacheur boost piloté par une commande MPPT,
nous allons dans cette section, connecter ce bloc (GPV+ hacheur) au
réseau électrique basse tension dont son modèle est
présenté dans le chapitre II. Pour ce faire, nous avons
utilisé un onduleur de tension qui transforme la tension de sortie
continue du hacheur en une tension alternative triphasée à sa
sortie. Cet onduleur est commandé en puissance par la commande P-Q
découplée dont son principe est introduit dans le chapitre II.
Cette commande sert à générer les tensions de
référence utiles pour produire les impulsions de commande des
interrupteurs de l'onduleur de tension. Sur la figure III.10, nous
représentons les différentes parties de la chaine PV
connectée au réseau implantées sur l'interface graphique
de Simulink. Ces parties sont : le GPV, le hacheur avec sa commande MPPT, le
bus continu, l'onduleur avec sa commande P-Q découplées, le
filtre inductif, l'impédance du réseau et le réseau
électrique basse tension.
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
Figure III.10: Schéma bloc de la chaine
photovoltaïque connectée au réseau sur
l'interface graphique de Simulink
Le condensateur C1 appelé aussi bus continu, joue le
rôle d'une source de tension à l'entrée de l'onduleur et en
plus, il sert comme liaison intermédiaire entre le coté continu
et le coté alternatif de la chaine PV pour réguler le flux de
puissance transmis du système PV au réseau. Comme nous avons
mentionné dans le chapitre II, il est indispensable de stabiliser la
tension du bus continu avec une boucle de réglage. Afin d'obtenir
à la sortie de l'onduleur une tension fondamentale efficace égale
à 230V, nous avons choisi une tension du bus continu égale
à 600 V.
Le principe de la commande P-Q de l'onduleur et la commande de
la boucle de réglage du bus continu sont montrés sur la figure
III. 11.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 58
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
Figure III.11: Schéma de la commande de
l'onduleur et boucle de régulation du bus continu sur l'interface
graphique de Simulink
III.4.2. Résultats de simulation de la chaine PV
connectée au réseau avec un éclairement G et une
température T constants du côté continu
Les résultats de simulation de la tension
d'entrée du hacheur Vpv et celle aux bornes du condensateur C
Vdc, sont représentés sur la figures III.16.
D'après la figure III.16(b), nous constatons que la tension du bus
continu est bien maintenue à 600 V à partir de 0.18 s. Ceci
confirme l'efficacité de la boucle de réglage du bus continu.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 59
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
ENSIT
DJAMALADINE Mahamat Defallah 60
k
350
300
250
200
150
100
50
0
1 1 .5 2
Te m p s (s )
V d c re f
V d c
0 0.5 1 1.5 2
0 0 .5
7 0 0
6 0 0
5 0 0
4 0 0
3 0 0
2 0 0
1 0 0
0
Figure III.12: Allure des tensions du
côté continu du système PV en fonction du temps
(k) Tension d'entrée du hacheur Vpv (l) Tension du
bus continu Vdc
Sur la figure III.13, nous représentons le courant
à la sortie du GPV et celui au niveau du bus continu Idc .
Nous remarquons bien que d'après la figure III. 13 (n), le courant du
bus continu s'est considérablement diminué pour atteindre une
valeur de Idc= 4 A.
Figure III.13: Allure des courants du
côté continu du système PV en fonction du temps
(m) Courant à l'entrée du hacheur Ipv (n)
Courant au niveau du bus continu Idc
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
III.4.2. Résultats de simulation avec un
éclairement G et une température T constants côté
alternatif
Du côté alternatif, nous représentons tout
d'abord les trois tensions simples à la sortie de l'onduleur avant le
filtre inductif. Les trois tensions simples VA, VB et VC sont
représentées sur la figure III.14 (o). D'après cette
figure, nous notons que les trois tensions simples sont
équilibrées. Elles ont la même amplitude maximale qui vaut
411.5 V, en plus, elles sont déphasées de 120° l'une par
rapport à l'autre. Sur les figures III.14 (p), III.15 (q) et III.15(r)
sont représentées chacune des tensions simple VA, VB et VC.
X: 0.2113
Y: 411.5
0
VA
VA
VB
VC
500
-500
500
0
-500
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35
Temps (s)
o
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35
Temps (s)
p
DJAMALADINE Mahamat Defallah 61
Figure III.14: Allures des tensions à
la sortie de l'onduleur
(o) Allure des trois tensions simples VA, VB, VC (p) Allure
de la tension simple VA
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
500
0
-500
VB
500
0
-500
VC
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35
Temps (s)
q
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35
Temps (s)
r
DJAMALADINE Mahamat Defallah 62
Figure III.15: Allures des tensions à
la sortie de l'onduleur
(q) Allure de la tension simple VB
(r) Allure de la Tension simple VC
Sur la figure III.16, nous superposons la tension simple VA
à la sortie de l'onduleur et celle de sa fondamentale. Nous constatons
bien que la fondamentale est une tension sinusoïdale de même
fréquence que la tension VA mais d'amplitude maximale égale
à 380 V inférieure à celle de la tension VA avec les
harmoniques (égale à 411 V).
-500
500
0
X: 0.1043
Y: 411.4
X: 0.1245
Y: 380.8
VA
Vafond
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure III.16: Superposition de la tension VA
avec sa fondamentale
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
DJAMALADINE Mahamat Defallah 63
Les trois tensions simples après le filtrage inductif
sont présentées sur la figure III.17. En comparant la figure
III.14(o) avec la figure III.17, nous constatons que les tensions sont bien
filtrées puisque nous avons obtenu trois tensions sinusoïdales
décalées de 120° l'une par rapport à l'autre.
500
0
-500
X: 0.1096
Y: 324.2
VA
VB
VC
0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure III.17: Tensions simples
filtrées de l'onduleur
Pour étudier le transfert de la puissance du GPV au
réseau, nous représentons sur la figure III.18 les trois
puissances au niveau du GPV Ppv, à la sortie du hacheur
Pdc et la puissance injectée au réseau Pinj.
3000
2000
1000
0
-1000
-2000
-3000
X: 1.104
Y: 2436
X: 1.457
Y: 2499
X: 1.596
Y: 2443
Ppv
Pdc
Pinj
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s)
Figure III.18: Allure des trois puissances
Ppv, Pdc et Pinj
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
DJAMALADINE Mahamat Defallah 64
Cette figure montre que la puissance au niveau du bus continu
vaut 2443 W et celle injectée au réseau est égale à
2436 W sachant que la puissance maximale à la sortie du GPV est
égale à 2500 W. Ceci veut dire que l'onduleur avec la commande
utilisée a permis la transmission de la puissance maximale avec une
perte minimale. Le rendement de la chaine est donc égal à :
Ce résultat prouve l'efficacité de la commande de
l'onduleur utilisée.
Nous représentons aussi l'allure des trois courants
triphasés au point de connexion PCC sur la figure III.19. D'après
cette figure, il est à noter que les trois courants forment un
système de courant triphasé équilibré, d'amplitude
18.5 A et ils sont déphasés l'un par rapport à l'autre de
120°.
50
0
-50
X: 0.1261
Y: 18.56
ia
ib
ic
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure III.19: Allure des trois courants au
point de connexion PCC
Nous allons à présent illustrer sur la figure
III.20, l'allure des trois tensions du réseau basse tension. Ces trois
tensions simples du réseau constituent un système triphasé
équilibré de période 0.02 s (50 Hz), d'amplitude 325.27 V
et déphasées de 120°.
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
800
600
400
200
0
-200
-400
-600
-800
X: 0.09832
Y: 325.3
Vra
Vrb
Vrc
DJAMALADINE Mahamat Defallah 65
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure III.20: Trois tensions simples
triphasées du réseau BT
Nous superposons maintenant la tension VA à la sortie
de l'onduleur et sa fondamentale ainsi que la tension Vra du
réseau. Le résultat est illustré sur la figure III.21.
-200
-400
-600
-800
400
200
800
600
0
X: 0.08545
Y: 380.6
X: 0.1042
Z: 411 6X: 0.125
Y: 325.2
VA
VAfond
Vra
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure III.21: Superposition des tensions VA,
son fondamental et la tension simple Vra du
réseau
D'après la figure III.21, nous pouvons conclure que les
tensions simples de l'onduleur, leurs fondamentaux ainsi que les tensions du
réseau sont parfaitement en phase. Cependant, l'amplitude maximale de la
tension du réseau (Vra=325.27 V) est inférieure aux
deux autres (VA=411 V et VAfond =380 V).
Enfin, nous représentons l'allure de la tension Vra et
celle du courant ia au point de connexion sur la figure III.22. Nous
constatons que la tension et le courant sont en phase. Ce qui prouve une fois
de plus, l'efficacité de la commande P-Q découplée
utilisée qui annule la
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
DJAMALADINE Mahamat Defallah 66
consommation de la puissance réactive. C'est ce qui
nous a donnés un facteur de puissance unitaire.
400
200
0
-200
-400
Vra
ia
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure III.22: Allure de la tension du
réseau Vra et celle et du courant ia au point
de
connexion
III.4.3. Résultats de simulation avec un
éclairement G variable
La production du système photovoltaïque n'est
jamais constante à cause de la fluctuation de l'ensoleillement. Dans
cette section, nous allons étudier le comportement du système PV
sous différentes valeurs de l'éclairement G. Le profil
proposé pour différents éclairements est
présenté sur la figure III.23.
1200
1100
1000
900
800
700
600
500
400
300
X: 1.232
Y: 800
X: 3.696
Z: 1000
X: 5.609
Y: 400
X: 8.565
Y: 600
0 2 4 6 8 10
Temps (s)
Figure III.23: Profil proposé pour la
variation de l'éclairement G
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
III.4.3.1. Résultats de simulation
côté continu
Sur la figure III.24, nous représentons la tension
à la sortie du GPV et celle du bus continu. D'après cette figure,
en régime permanent, pour un ensoleillement variable, nous constatons
que la tension du bus continu est toujours maintenue constante. Ainsi, quelle
que soit la variation de l'éclairement, la tension à
l'entrée de l'onduleur est maintenue constante autour de sa valeur de
référence (600 V). Quant à l'allure de la tension du GPV
avec ce profil d'éclairement variable, les variations sont très
insignifiantes.
800 700 600 500
400 300 200 100
0
X: 1.812
Y: 600.8
X: 4.658
X: 6.54
Y: 600.2
X: 4.565
Y: 303.7
X: 6.479
Y: 301.2 Vpv Vdc
0 2 4 6 8 10
Y: 600.7
Temps (s)
Figure III.24: Allure des tensions
Vpv et Vdc pour différentes valeurs de
l'éclairement G
X: 0.7675
Y: 304.5
Sur la figure III.25, seront illustrées les allures du
courant à l'entrée du hacheur et à sa sortie. En se basant
par contre sur cette figure, nous constatons que la valeur du courant varie
considérablement en fonction de l'éclairement G. Ainsi, notre
hacheur fonctionne correctement en nous donnant toujours des courants à
sa sortie inférieurs à ceux à son entrée.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 67
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
20
15
10
5
0
Ipv
Idc
DJAMALADINE Mahamat Defallah 68
0 2 4 6 8 10
Temps (s)
Figure III.25: Allure des courants Ipv et Idc
pour différentes valeurs de l'éclairement G
III.4.3.2. Résultats de simulation
côté alternatif
Nous allons dans cette partie, présenter les courants
directs et en quadrature, ensuite la puissance active injectée au
réseau.
Sur la figure III.26, on remarque que les courants directs
varient avec l'éclairement G. Plus l'éclairement tend vers sa
valeur nominale (1000 W/m2) à température constante
(T=25°), plus grand est le courant direct Idr. Par contre, nous
remarquons que le courant en quadrature est nul à partir 0.08 s, ce qui
est normal puisque la valeur de notre puissance réactive de
référence choisie est nulle.
20
15
10
5
0
-5
Idr
iqr
0 2 4 6 8 10
Temps (s)
Figure III.32: Allure des courants direct et
en quadrature pour différentes valeurs de G
ENSIT
Chapitre III : Résultats de simulation de la
chaine photovoltaïque connecté au réseau sous
MATLAB/Simulink
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
-500
-1000
Ppv
Pinjc
DJAMALADINE Mahamat Defallah 69
0 2 4 6 8 10
Temps (s)
Figure III.26: Allure de la puissance du GPV
et la puissance active injectée au réseau
A travers cette figure, on peut aisément conclure que
l'éclairement G impacte notablement la production photovoltaïque.
Plus il s'écarte de sa valeur nominale (G=1000w/m2) à
température nominale T= 25°, plus petite est la production
photovoltaïque.
En résumé, la fluctuation de
l'éclairement G varie plus sur le courant que sur la tension
d'après les résultats présentés ci-dessus.
III.5.Conclusion
La commande MPPT (P&O) utilisée pour piloter le
hacheur boost ainsi que la stratégie de commande P-Q
découplée adoptée pour contrôler les puissances
injectées au réseau nous ont permis d'obtenir des
résultats satisfaisants.
Par ailleurs, les résultats de simulation du
système PV connecté au réseau présentés,
permettent de conclure qu'à travers la régulation des courants,
nous avons injecté une puissance active presque égale à la
puissance maximale du GPV avec une puissance réactive nulle.
Aussi, en adoptant le scénario des différentes
valeurs de l'éclairement G, la tension du bus continu est maintenue
constante à sa valeur de référence (600 V). Elle s'adapte
donc parfaitement à la variation de l'éclairement.
Par ailleurs, la tension délivrée par le
système PV doit être conforme aux normes. C'est pourquoi, le
chapitre suivant porte sur l'étude de la qualité de
l'énergie délivrée par cette chaine PV
étudiée dans ce chapitre.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
CHAPITRE IV: Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique
d'identification des courants perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 70
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 71
IV.1. Introduction
Après avoir étudié dans le chapitre III
la connexion du système photovoltaïque (PV) au réseau et la
transmission de puissance, nous proposons dans ce chapitre, d'étudier la
qualité d'énergie délivrée par le réseau au
point de connexion lorsque des charges non-linéaires y sont
connectées. En effet, la connexion de charges non-linéaires au
réseau introduit plusieurs perturbations comme les harmoniques, la
puissance réactive et le déséquilibre de courant qui
dégradent la forme de l'onde du courant ou de la tension et par
conséquent, affectent sérieusement d'autres appareils sensibles
ou même les détériorer. La solution la plus utilisée
pour améliorer la qualité de courant dans les réseaux
électriques basse tension est le filtre actif parallèle. En fait,
dans le but d'une bonne optimisation, nous proposons d'utiliser l'onduleur du
système PV comme filtre actif. Dans ce cas, en plus de sa fonction
principale qui est l'injection et la transmission de la puissance, l'onduleur
du système PV connecté en parallèle au réseau
jouera le rôle d'un filtre actif parallèle. Ainsi, l'onduleur du
système PV sera contrôlé par une stratégie de
commande adéquate. Cette commande permet à l'onduleur de
réaliser une meilleure reproduction des courants perturbateurs de
référence de même amplitude et en opposition de phase que
ceux générés par les charges non-linaires à travers
les ordres de commande appliqués aux différents interrupteurs.
Dans ce présent travail, une nouvelle technique d'identification des
courants perturbateurs est alors proposée. Ces courants injectés
serviront à compenser les harmoniques de courant présents dans le
réseau, la puissance réactive et le déséquilibre de
courants. Pour ce faire, dans la première partie de ce chapitre, nous
présenterons les différentes perturbations qui peuvent survenir
sur le réseau électrique, leurs origines et leurs
conséquences ainsi que les différents types de filtres actifs
utilisés dans la littérature pour compenser les
différentes perturbations. La deuxième partie sera
consacrée à la présentation de la nouvelle technique
d'identification des courants perturbateurs à injecter dans le
réseau pour améliorer la qualité de son courant. La
dernière partie de ce chapitre sera consacrée en premier lieu,
à étudier le transfert de puissance entre le GPV, la charge et le
réseau dans le cas où une charge non-linéaire est
connectée. Ensuite, nous présenterons les résultats de
simulation de la compensation des courants perturbateurs et les
résultats de l'amélioration de la qualité de l'onde du
courant du réseau en utilisant le filtre actif parallèle.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 72
IV.2. Concept de la qualité
d'énergie
Par définition, la qualité d'énergie
électrique est le concept d'efficacité et de déclasser les
équipements sensibles d'une manière qui convient au mieux au
fonctionnement de l'équipement [22].
Comme tout générateur d'énergie
électrique, un réseau de puissance fournit de l'énergie
aux appareils utilisateurs par l'intermédiaire des tensions qu'il
maintient à leurs bornes. Il apparaît évident que la
qualité de cette énergie dépend de celle de la tension au
point de livraison. Les tensions d'un réseau électrique
constituent un système alternatif triphasé dont ses
caractéristiques sont les suivantes: la fréquence (
fréquence de base 50 Hz ou 60 Hz), l'amplitude des trois tensions, la
forme d'onde qui doit être la plus proche possible d'une sinusoïde,
la symétrie du système triphasé caractérisée
par l'égalité des modules des trois tensions et de leur
déphasage relatif.
De ce fait, la tension du réseau fournie par les
distributeurs d'électricité dans les foyers, les bureaux,
l'industrie... devrait être une tension sinusoïdale parfaitement
uniforme avec une amplitude et une fréquence constantes. Une telle
tension idéale ne peut jamais être atteinte puisque la tension
subit généralement plusieurs types de perturbations
classées selon deux origines distinctes [23]:
- Les perturbations de tension liées à
l'impédance des réseaux et à la circulation de courants
perturbateurs, comme les courants harmoniques,
déséquilibrés et réactifs liés à la
charge.
- Les perturbations de tension (tensions harmoniques ou
déséquilibrées, creux de tension..) causées
principalement par les producteurs d'énergie électrique.
Nous décrirons en détail dans le paragraphe
suivant, ces différentes perturbations.
IV.3. Caractéristiques des perturbations
harmoniques
L'énergie électrique injectée au
réseau se présente sous la forme d'un ensemble des tensions
constituant un système alternatif triphasé dont les
caractéristiques essentielles sont : l'amplitude, la fréquence,
la forme d'onde et la symétrie.
La qualité d'énergie électrique qui est
une combinaison de la qualité de la tension et de la qualité du
courant se trouve compromise si l'un des paramètres cités ci-haut
est affecté.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 73
Il y a donc quatre perturbations possibles [22] :
? Les variations de l'amplitude : Elles concernent les
perturbations comme les creux de tension, coupures et surtensions
caractérisées par des variations importantes de l'amplitude.
Elles ont pour origine les courts-circuits. Ces perturbations peuvent aussi
concerner les variations de la tension caractérisée par une
variation de l'amplitude inférieure à 10% de sa valeur
nominale.
? Les variations de la fréquence : Selon les pays, la
fréquence d'un système alternatif triphasé
équilibré est 50 ou 60 Hz. Les variations de la fréquence
sont en général faibles et sont observées par exemple lors
d'une perte importante de la production.
? La modification de la forme d'onde de la tension : en cas de
perturbations de la forme d'onde, la tension n'est plus sinusoïdale et
peut être considérée comme une onde à 50 Hz
associée à des ondes de fréquences supérieures ou
inférieures à 50 Hz appelées harmoniques.
? Dissymétrie : on parle dans ce cas de
déséquilibre car les tensions formant un système
triphasé n'ont pas la même phase et la même amplitude.
La recherche des solutions de dépollution doit passer
par une analyse minutieuse des pollutions des réseaux électriques
basse tension tout en tenant compte des perturbations en courant et en tension
qui ont des effets néfastes sur les équipements.
IV.3.1.Perturbations harmoniques en courant et en
tension
IV.3.1.1.Origine des harmoniques
La pollution des réseaux électriques par les
courants harmoniques est une conséquence inévitable de la
prolifération des charges non linéaires engendrant des courants
harmoniques et des distorsions dans les différents réseaux
électriques.
Les principales sources d'harmoniques sont les
équipements intégrant de l'électronique de puissance
(variateurs, onduleurs, convertisseurs statiques...) et les dispositifs
à caractéristique tension- courant non linéaire (fours
à arc, inductances saturées, transformateurs, machines
tournantes).
IV.3.1.2. Conséquences des harmoniques
Les harmoniques ont des effets néfastes aussi bien sur
l'installation que sur les équipements
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 74
électriques. Ces effets sont : l'échauffement,
l'interférence avec les réseaux de
télécommunication, le dysfonctionnement des certains
équipements électriques et le risque d'excitation de
résonance [24]
? L'échauffement : les pertes par effet joule du
fondamental et de ses harmoniques sont données par l'équation
IV.1
? (IV.1)
Avec I, le courant total, Ih le courant harmonique de rang h
qui représente le fondamental pour h=1 et R la résistance que
traverse I.
L'échauffement des conducteurs, des câbles, des
condensateurs et des machines dû aux pertes cuivre et fer
supplémentaires sont aussi les conséquences des harmoniques.
? L'interférence avec les réseaux de
télécommunication, causée par le couplage
électromagnétique entre les réseaux électriques et
de télécommunication peut induire des bruits importants dans ces
derniers.
? Le dysfonctionnement de certains équipements
électriques : il s'agit là des dispositifs de commande et de
régulation. Lorsqu'il y a d'harmoniques, la tension ou le courant peut
changer de signe plusieurs fois dans une demi-période. Donc, tout
appareil dont le principe de fonctionnement repose sur le passage par
zéro se trouve être perturbé.
? Le phénomène de résonance : les
fréquences de résonance des circuits formés par les
inductances du transformateur et les capacités des câbles sont
importantes mais, elles peuvent coïncider avec celle d'un harmonique. Dans
ce cas, il y a une amplification d'harmonique.
Pour quantifier la perturbation harmonique, on utilise un
critère appelé taux de distorsion harmonique (THD). Il
représente le rapport entre la valeur efficace d'harmoniques et la
valeur efficace du fondamental.
v?
X étant une tension ou un courant.
IV.3.1.3.Réglémentation
|
(IV.2)
|
Pour assurer une bonne qualité d'énergie en
minimisant les effets d'harmoniques, les fournisseurs et les consommateurs
d'énergie doivent respecter les normes et règlementations
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 75
fixées par des institutions de normalisation [25].
Ainsi, les normes CEI-1000-2-2 et CEI-1000-2-4 fixent le niveau
d'harmoniques de tension au point de connexion sur les réseaux de
distribution basse tension. Le tableau IV.1 indique les niveaux de
compatibilité pour les tensions harmoniques sur ces réseaux.
Tableau IV.1 : Niveaux de compatibilité
des harmoniques de tension (CEI-1000-2-2) [25]
Harmoniques impairs non multiples de 3
|
Harmoniques impairs multiples de 3
|
Harmoniques pairs
|
Rang
|
Tension harmonique en % du fondamental
|
Rang
|
Tension harmonique en % du fondamental
|
Rang
|
Tension
harmonique en % du fondamental
|
5
|
6
|
3
|
5
|
2
|
2
|
7
|
5
|
9
|
1.5
|
4
|
1
|
11
|
3.5
|
15
|
0.3
|
6
|
0.5
|
13
|
3
|
21
|
0.2
|
8
|
0.5
|
17
|
2
|
> 21
|
0.2
|
10
|
0.5
|
19
|
1.5
|
|
|
12
|
0.2
|
23
|
1.5
|
|
|
> 12
|
0.2
|
25
|
0.2+0.5*25/k
|
|
|
|
|
> 25
|
|
|
|
|
|
Les limitations en tensions harmoniques fixées par la STEG
sont [24]:
? Pour un harmonique pair :
? Pour un harmonique impair :
? Pour le THD global de tension : THD < 1.6%
Par ailleurs, la norme CEI-1000-3-2 présentée
sur le tableau IV.2, précise la limitation harmonique des courants
injectés dans un réseau public basse tension.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
Tableau IV.2: Limites des composantes
harmoniques en courant [25]
Harmoniques impairs
|
Harmoniques pairs
|
Rang
|
Courant harmonique admissible maximal (A)
|
Rang
|
Courant harmonique admissible maximal (A)
|
3
5
7
9
11
13
15~h~39
|
2.30 1.14 0.77 0.40 0.33 0.21
0.15*15/h
|
2
4
6
8~h~40
|
1.08 0.43 0.30 0.25*8/h
|
A noter que dans la pratique, les tensions harmoniques dont le
THD est inférieur à 5% n'ont pas un effet. Par contre, entre 5%
et 7%, les effets commencent à se manifester et au-delà de 10%,
les effets sont certains.
IV.3.2. Déséquilibre du courant et de la
tension
IV.3.2.1. Origine du déséquilibre
Les déséquilibres sont
généralement dus à des charges monophasées non
équilibrées branchées au réseau.
Aussi, le déséquilibre de tension se
manifeste-t-il en présence des charges triphasées non
symétriques. Cependant, le degré du déséquilibre
est fonction de la puissance et de la localisation des charges
perturbatrices.
IV.3.2.2. Conséquences du
déséquilibre
Certains équipements et dispositifs de commande sont
affectés par la présence d'un déséquilibre de
tension. En effet, les déséquilibres de tension créent des
composantes inverses de courant qui entraînent un couple de freinage
parasite et un échauffement dans les moteurs à courant
alternatif. Outre ces conséquences, il y a aussi le fait qu'en cas de
déséquilibre, le fonctionnement de certains dispositifs à
thyristor à commande de phase est perturbé.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 76
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 77
IV.3.2.3. Règlementations
Le déséquilibre est quantifié par la
relation suivante [25]:
i
|
(IV.4)
|
Avec le taux de déséquilibre de tension, et Vi,
Vd , respectivement les composantes inverse
et directe. Le taux de déséquilibre, s'il est
fluctuant, sa valeur moyenne se situe entre 0.5 et 2 %.
Au niveau européen, la norme EN 50160 précise :
« Dans des conditions normales d'exploitation, pour chaque période
d'une semaine, 95 % des valeurs efficaces calculées sur 10 minutes de la
composante inverse de la tension d'alimentation doivent se situer entre 0 et 2
% de la composante directe [26].
IV.3.3. Creux de tension
IV.3.3.1. Origine des creux de tension
Un creux de tension est une chute de tension de 10% à
90% de la tension fournie pour une durée allant de 10 ms à 1min
[IEEE Std.1159]. Il est donc caractérisé par son amplitude et sa
durée. Ses principales origines sont :
? les courts-circuits affectant les réseaux
électriques de distribution et les installations qui y sont
raccordées,
? Charges nécessitant un fort courant au démarrage
(moteur, transformateur...)
IV.3.3.2. Conséquences des creux de tension
La diminution de l'amplitude de la tension peut perturber le
fonctionnement des équipements et avoir des conséquences
néfastes sur ceux-ci. Ces conséquences causées par les
creux de tension sont regroupés sur le tableau IV.3
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 78
Tableau IV.3 : Conséquences des creux de
tension sur quelques équipements électriques sensibles [24]
Types d'appareils
|
Conséquences néfastes
|
Eclairage
|
Moins de luminosité, extinction et rallumage (lampes
à arc)
|
Système à base d'électronique de
puissance
|
Arrêt du dispositif
|
Dispositifs de protection
|
Ouverture des contacteurs
|
Moteur asynchrone
|
Ralentissements, décrochage, surintensité au retour
de la tension
|
Moteur synchrone
|
Perte de synchronisme, décrochage et arrêt du
moteur
|
Variateur de vitesse pour un moteur à courant continu
|
? En mode onduleur : destruction des protections
? En mode redresseur : ralentissement de la machine
|
Variateur de vitesse pour un moteur asynchrone
|
Ralentissement, décrochage, surintensité au
retour de la tension, destruction éventuelle de matériel du
convertisseur
|
IV.3.3.3.Réglémentation
La sévérité des creux de tension est
fonction de leur profondeur et de leur durée. En effet, quelques normes
indiquant leur limitation se présentent sous forme de seuil et sont
présentées ci-dessous [26]
La norme EN 61000-6-1,6-2 limite les creux de tension
jusqu'à 30% pendant 10 ms et jusqu'à 60% pendant 100 ms.
Par contre, selon la norme EN 61000-6-2, cette limitation va
jusqu'à 60% pour 1000 ms.
IV.4. Charges non-linéaires connectée au
réseau
L'onduleur photovoltaïque fournit aux charges une tension
sinusoïdale de 50 Hz (fréquence du réseau). La forme d'onde
du courant fournie par la source en réponse aux besoins de la charge
dépend du type de charge. On peut distinguer deux types
de charges, linéaire et non linéaire. Le courant
absorbé par les charges linéaires est sinusoïdal avec la
même fréquence que la tension. La loi d'Ohm définit une
relation linéaire entre la tension et le courant (?? =
??.??) avec un coefficient constant, l'impédance de
charge. Il s'agit, par exemple, des ampoules classiques, des systèmes de
chauffage, des moteurs, des transformateurs, ...etc. Elles ne
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 79
contiennent aucun composant électronique actif,
seulement des résistances (R), des bobines (L) et des condensateurs (C)
[27]. Par contre, le courant absorbé par les charges
non-linéaires est périodique mais pas sinusoïdal : la forme
d'onde du courant est déformée par les courants harmoniques. La
loi d'Ohm définissant le rapport entre la tension totale et le courant
n'est plus valide car l'impédance de la charge varie au cours d'une
période [9]. Elle s'applique à chaque tension et courant du
même rang d'harmoniques h, = ????. , où
???? est l'impédance de charge pour le rang h
donné. Toutes les charges qui provoquent une distorsion du courant
sinusoïdal normal créent des harmoniques et sont appelées
des charges non linéaires. Il s'agit, par exemple, des lampes
fluorescentes, des réactances saturables, des lampes à
décharge, d'ordinateurs, de redresseurs, de variateurs de
vitesse,...etc. Ces charges non linéaires génèrent des
harmoniques de courant et consomment de la puissance réactive, ce qui
conduit à des conséquences directes sur la forme d'onde de
tension et de courant qui deviennent non sinusoïdales et donc un
disfonctionnement de plusieurs appareils sensibles à ce genre de
problèmes. Par conséquent, il est nécessaire de
réduire les harmoniques dominants en dessous de 5% comme
spécifié dans la norme harmonique IEEE [27].
IV.5. Généralités sur les
solutions d'amélioration de la qualité de l'énergie
électrique
La dégradation de la qualité d'énergie
résultant d'un réseau peut conduire à la modification des
performances des équipements ou même à leur destruction.
Ceci amène à prendre impérativement des dispositifs pour
atténuer ou supprimer les perturbations qui y sont introduites. De nos
jours, il existe deux grandes familles de solution de dépollution et
d'amélioration de la qualité d'énergie : ce sont les
solutions traditionnelles et modernes.
Les solutions traditionnelles utilisent des filtres passifs
composés des éléments passifs (inductance, condensateurs,
transformateurs, etc.) pour apporter une solution facile et rapide à
certains cas de perturbations. Cependant, bien que les solutions
traditionnelles soient simples mais pas chères, elles présentent
des inconvénients qui diminuent leurs performances. Ces
inconvénients sont :
- le manque de souplesse puisqu'ils ne peuvent pas s'adapter
à la variation de la charge ;
- l'incapacité de couvrir une large bande de
fréquence qui nécessite l'installation de plusieurs filtres ;
-La naissance de résonnances séries et
parallèles avec le réseau qui conduit à l'amplification
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 80
de tout harmonique à fréquence voisine de celle
de la résonance ;
- La nécessité d'une étude approfondie du
spectre harmonique de la charge et de l'impédance de la source
d'énergie pour le dimensionnement du filtre ;
- Les équipements volumineux.
Ces inconvénients inhérents à des
techniques traditionnelles qui ne répondent plus à
l'évolution des charges et des réseaux électriques ainsi
que l'apparition de nouveaux composants semi-conducteurs à commutation
forcée, comme les thyristors GTO et les transistors IGBT ont conduit
à concevoir une nouvelle structure de filtrage moderne et efficace
appelée filtrage actif. Le filtrage actif a pour rôle de compenser
en temps réel les perturbations, en tout ou en partie, présentes
dans les réseaux électriques. Ceci en générant soit
des courants soit des tensions de manière à ce que le courant et
la tension du réseau soient rendus sinusoïdaux et avec un facteur
de puissance unitaire.
Grâce aux multiples avantages de ces filtres actifs, ils
représentent aujourd'hui la technique la plus largement employée
pour dépolluer les systèmes électriques et atténuer
plusieurs perturbations. Leurs avantages sont : la facilité de leur mise
en oeuvre, leur flexibilité par leur auto- adaptation continuelle avec
la variation des perturbations, l'absence d'interaction entre filtres adjacents
et enfin, ils ne nécessitent pas un calcul préalable. Leur seul
inconvénient reste leur prix de revient un peu élevé.
IV.6. Les différents types de filtres
actifs
Il existe plusieurs types de filtres actifs utilisés
pour dépolluer les réseaux électriques: les filtres actifs
parallèles, les filtres actifs séries et les filtres mixtes
(parallèle-série). Ces différents types de filtres actifs
sont montrés sur la figure IV.1 [28].
Les filtres actifs sont également conçus pour
corriger le facteur de puissance, pour compenser les harmoniques de courants et
pour compenser l'éventuel déséquilibre d'un système
triphasé. Par conséquent, il améliore le taux de
distorsion en courant.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 81
Figure IV.1: Différents types des
filtres actifs [28]
- Le filtre actif parallèle est conçu pour
compenser toutes les perturbations de courant comme les harmoniques, les
déséquilibres et la puissance réactive
- Le filtre actif série est conçu pour compenser
toutes les perturbations de tension comme les harmoniques, les
déséquilibres et les creux de tension.
- Le filtre hybride est une combinaison de filtre actif
parallèle et de filtre actif série. C'est une solution
universelle pour compenser toutes les perturbations en courant et en
tension.
IV.7. Filtres actifs parallèles
Un filtre actif parallèle (FAP) est un dispositif
compensateur connecté en parallèle sur le réseau comme le
montre la figure IV.2. Il est généralement commandé comme
un générateur de courant [24]. Son rôle consiste à
éliminer les perturbations introduites dans le courant en injectant dans
la source perturbatrice, des courants d'amplitudes identiques mais en
opposition de phase aux courants perturbateurs à l'aide d'un pont
onduleur. A cet effet, une mesure du courant de la charge non linéaire
permet de connaitre le courant à fournir. Ainsi, l'objectif du filtre
actif parallèle (FAP) consiste à assurer un courant
sinusoïdal en empêchant les courants perturbateurs (harmoniques,
réactifs et déséquilibrés) produits par des charges
polluantes, de circuler à travers l'impédance du réseau
située en amont du point de connexion
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 82
du filtre actif.
Les filtres actifs sont également conçus pour
corriger le facteur de puissance, de compenser les harmoniques des courants et
de compenser l'éventuel déséquilibre d'un système
triphasé. Par conséquent, ils sont utilisés pour
améliorer le taux de distorsion harmonique du courant.
Charges non
linéaires
Réseau
électrique
(50 Hz ou 60Hz)
C
ifc
Filtre
ifa
ifb
Figure IV.2: Montage d'un filtre actif
parallèle
Il existe deux structures de filtre actif parallèle: le
filtre à structure de tension et le filtre à structure de
courant. Puisque dans notre cas, nous nous intéressons à
l'amélioration de la qualité du courant du réseau, nous
allons utiliser un filtre actif parallèle à structure de tension.
Le schéma d'un filtre actif parallèle à structure de
tension est un onduleur de tension raccordé en parallèle au
réseau via une inductance Lf comme le montre la figue IV.3.
Figure IV.3: Filtre actif parallèle
à structure de tension
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 83
Les éléments d'un filtre actif parallèle
à structure de tension sont :
- Un condensateur jouant le rôle d'une source de tension
presque constante,
- Un filtre inductif (Lf ) servant de filtre de raccordement
entre l'onduleur et le réseau, - Un onduleur de tension composé
de six interrupteurs avec des diodes en antiparallèle.
IV-8. Solution proposée pour améliorer
la qualité de l'onde du courant du réseau
Nous considérons dans ce présent travail, le
système PV connecté au réseau que nous avons
déjà étudié au chapitre précédent. Au
point de connexion PCC (Point of commum coupling), nous connectons une charge
non-linéaire (polluante) constituée par un redresseur alimentant
une charge inductive (R, L). Ce système d'étude est
illustré sur la figure IV.4.
Figure IV.4: Schéma du système
PV raccordé au réseau alimentant une charge
non-linéaire
La connexion de cette charge introduit des perturbations au
niveau du courant au point de connexion PCC. Pour améliorer la
qualité de l'onde du courant du réseau, et en se basant sur le
rôle des différents filtres présentés ci-haut, nous
proposons d'utiliser un filtre actif parallèle à structure de
tension.
Pour une meilleure optimisation de conception, nous proposons
d'utiliser l'onduleur du système PV connecté en parallèle
au réseau comme filtre actif parallèle indiqué sur la
figure IV.5. Donc, l'onduleur solaire du système PV va jouer
simultanément deux rôles : la transmission de puissance du GPV
vers la charge et vers la source en cas d'excès de puissance et la
dépollution du courant du réseau. En cas d'absence
d'énergie solaire, l'onduleur joue uniquement le rôle de filtre
actif parallèle pour réduire les perturbations introduites par la
charge.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 84
Figure IV.5: Schéma du principe de
l'utilisation du filtre actif
Pour réaliser cette solution efficace, l'onduleur doit
être contrôlé par une commande adéquate. La commande
utilisée doit permettre à l'onduleur de maintenir le courant du
réseau parfaitement sinusoïdal tout en éliminant
l'énergie réactive consommée par la charge à
travers les ordres de commande appliqués sur les différents
interrupteurs. Ceci est réalisé par une stratégie de
commande qui permet de fournir des courants de référence
(consignes) qui correspondent à des courants de même amplitude
mais en opposition de phase avec les courants perturbateurs
générés par la charge non-linéaire. Pour cette
raison, nous proposons une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs de référence que le filtre doit injecter dans le
réseau. Les tâches majeures qui sont confiées au filtre
sont l'élimination des harmoniques, la compensation de l'énergie
réactive et l'élimination du déséquilibre de
courant.
IV.9. Etude du système PV connecté au
réseau alimentant une charge polluante sans la mise en oeuvre du filtre
actif parallèle
IV.9.1. Etude du transfert de puissance
Avant d'étudier l'amélioration de l'onde du
courant par le filtre actif, on doit tout d'abord étudier le
système sans filtre avec une charge polluante connectée au point
de connexion PCC. Dans ce paragraphe, nous allons alors nous intéresser
en premier lieu au transfert de puissance entre le PV, la charge et le
réseau pour s'assurer du bon fonctionnement du transfert de
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
puissance au sein du système. Ensuite, nous nous
intéresserons à la qualité de l'onde du courant en
déterminant son contenu harmonique avant le filtre. Pour réaliser
cet objectif, nous simulons le système avec la charge
non-linéaire considérée (redresseur alimentant une charge
inductive) en variant sa puissance active selon les différents cas
suivants :
- La puissance de la charge Pch est
inférieure à la puissance du système PV Pond ( Pch
< Pond ).
- La puissance de la charge Pch égale
à la puissance Pond ( Pch = Pond).
- La puissance de la charge Pch est
supérieure à la puissance Pond ( Pch >
Pond).
Sachant que, comme il a été mentionné aux
chapitres précédents, dans les conditions nominales de
température T (T=25°) et d'éclairement G (G=1000
W/m2), la puissance du PV est 2500 Wc et celle à
la sortie de l'onduleur est de 2402 W.
Les résultats de simulation pour les trois cas
considérés, sont représentés respectivement sur la
figure IV.6, IV.7 et IV.8.
La figure IV.6 correspond aux résultats de simulation
des puissances pour le cas d'une charge de puissance Pch =
1357 W connectée au point PCC et une puissance à la sortie de
l'onduleur égale à 2402 W ( Pch < Pond). Dans
ce cas, la puissance du réseau Pr est égale à 1045 W qui
est égale à la puissance Pond dont on soustrait la
puissance Pch : Pr= Pond -
Pch Ceci veut dire que le GPV alimente la charge en lui donnant sa
puissance nécessaire et l'excès de la puissance produite par le
système PV sera totalement injecté au réseau.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 85
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
X: 1.011
Y: 1356
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
-1000
-1500
2500
2000
1500
1000
-500
500
0
X: 0.9978
Y: 1044
X: 1.009
Y: 2402
Pond
Pch
Pres
DJAMALADINE Mahamat Defallah 86
Temps (s)
Figure IV.6: Résultats de simulation des
puissances pour une charge où
Selon la figure IV.7, la puissance de la charge connectée
est égale à la puissance à la sortie de
2500 2000 1500 1000
500 0 -500 -1000
-1500
l'onduleur qui est de 2401 W ( ), nous constatons que la
puissance du réseau est nulle ( =0W), ceci veut dire que la
totalité de la puissance du GPV est délivrée à la
charge et aucune puissance n'est injectée au réseau.
X: 0.4712
V: 2401
X: 0.4409
V: 0.005824
Pond
Pch
Pres
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
Temps (s)
Figure IV.7: Résultats de simulation des
puissances pour une charge où
La figure IV.8 correspond aux résultats de puissance pour
le cas d'une charge de puissance = 2995 W ( > ). Dans ce cas, la puissance
du réseau Pr est égale à ( -594 W). Ceci veut
dire que la charge a absorbé la puissance fournie par le GPV qui vaut
2400 W aux bornes
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 87
de l'onduleur et une puissance égale à 595 W
tirée du réseau. Dans ce cas, le réseau fournit de la
puissance active à la charge.
4000 3000 2000 1000
0 -1000 -2000
X: 0.9517
Y: 2995
X: 0.9512
Y: 2400
X: 0.9519
Y: -594.1
Pond
Pch
Pres
Temps (s)
Figure IV.8: Résultats de simulation des
puissances pour une charge où >
Pour le cas où l'éclairement est très
faible, le PV n'est pas capable de fournir de la puissance à la charge
et dans ce cas, la charge sera alimentée uniquement par le
réseau.
Ces illustrations montrent le bon fonctionnement du
système PV et son efficacité dans le transfert de puissance entre
le PV, la charge et le réseau.
IV.9.2. Etude de l'onde du courant au point de
raccordement PCC
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
Nous représentons sur la figure IV.9, l'allure de
l'onde du courant au point de connexion PCC sans charge. Le contenu harmonique
de ce courant est représenté sur la figure IV.10. De même,
nous représentons sur la figure IV.11 et IV.12 respectivement, l'allure
du courant et son contenu harmonique en amont du point de connexion PCC avec
une charge non-linéaire connectée. En analysant ces quatre
figures, nous remarquons que la charge non linéaire crée une
forte distorsion au niveau de l'onde du courant du réseau puisque le
THDi a passé de 2.33% sans charge (figure IV.10) à 10.68% avec
charge non-linéaire (figure IV.12). Le taux de distorsion du courant
introduit par la charge non-linéaire dépasse la limite
normalisée qui vaut 5%. Ceci nous amène à utiliser un
filtre actif parallèle pour réduire cette distorsion et
améliorer l'onde du courant du réseau.
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
ENSIT
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure IV.9: Onde du courant du réseau
sans charge non linéaire connectée
Figure IV.10: Spectre du courant du
réseau sans charge non linéaire connectée
DJAMALADINE Mahamat Defallah 88
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 89
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure IV.11: Onde du courant du réseau
avec charge non linéaire
Figure IV.12: Spectre du courant du
réseau avec charge non linéaire connectée
IV.10. Etude de la qualité de l'onde du courant
du réseau avec filtrage actif
IV.10. 1. Description de la configuration
générale du filtre actif parallèle
Selon l'architecture de notre système d'étude,
le système PV est connecté en parallèle au réseau.
Dans ce cas, l'onduleur de tension peut être utilisé comme filtre
actif parallèle à condition de le contrôler par une
commande adéquate. La figure IV.11 montre le principe
général de la configuration du filtre actif parallèle. Il
se compose de deux parties : une partie commande et une partie puissance.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 90
Figure IV.13: Configuration d'un filtre actif
parallèle
IV.10.1.1. Circuit de puissance
La partie puissance est déjà étudiée
dans le chapitre 2, elle est composée d'un :
? Onduleur de tension de trois bras et six interrupteurs de
puissance,
? Condensateur de capacité C, élément de
stockage jouant le rôle d'une source de tension,
? filtre passif inductif de sortie qui joue le rôle d'une
source de courant par rapport au réseau. Ce filtre permet d'une part de
convertir l'onduleur en une source de courant et d'autre part, de
réduire la dynamique du courant de façon à le rendre
facile à contrôler. IV.10.1.2.Circuit de
commande
Suite à la connexion d'une charge polluante au point
PCC, un courant harmonique et un courant réactif sont injectés
dans le réseau. Dans ce cas, nous obtenons un courant du réseau
distordu. Le principe de dépollution de ce courant du réseau
consiste à pousser l'onduleur à injecter un courant de même
amplitude mais en opposition de phase par rapport aux courants perturbateurs
crées par la charge polluante pour maintenir un courant au réseau
purement
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 91
sinusoïdal. Donc, pour que l'onduleur de tension solaire
joue le rôle du filtre actif parallèle, il doit être
commandé par une stratégie de commande en boucle fermée
bien spécifique. Cette commande a pour rôle de maintenir le
courant à la sortie du filtre actif ?? très proche de sa
référence en agissant sur les interrupteurs de
puissance. Les courants de référence sont les courants
perturbateurs injectés dans le réseau. Il faut alors
déterminer les vrais courants perturbateurs qui seront pris comme
courants de référence. Ainsi, le problème est de trouver
une méthode simple et efficace qui est capable d'identifier correctement
ces courants
perturbateurs de référence .
La figure IV.13 montre le principe du circuit de commande du
filtre solaire. La description de la configuration du circuit de commande du
filtre donnée sur la figure IV.13 permet de comprendre la
stratégie de commande de l'onduleur (FAP). D'après le
schéma synoptique du
filtre incluant la commande, le courant appelé par la
charge non-linéaire est mesuré afin d'identifier et d'extraire
à l'aide d'une technique bien appropriée, les courants
perturbateurs qui sont les courants dus aux harmoniques, au courant
réactif et au déséquilibre de courant. La consigne de la
commande représente alors les courants de même amplitude mais en
opposition de phase que les courants perturbateurs identifiés auxquels
on ajoute le courant de référence de la boucle de
régulation du bus continu. En fonctionnement idéal, le filtre
actif sera forcé à fournir un courant de compensation égal
à la consigne calculée pour rendre le courant dans la source
d'allure sinusoïdale. Pour cette raison, le courant à la sortie du
filtre
de l'onduleur ( ) sera comparé à celui des
courants perturbateurs de référence. L'erreur sera ensuite
régulée pour obtenir les tensions de référence qui
seront comparées à une porteuse de haute fréquence afin
d'obtenir un signal MLI qui sert à commander les interrupteurs de
l'onduleur. De ce fait, comme le montre la figure IV.13, cette stratégie
de commande nécessite.
? Une boucle à verrouillage de phase (PLL)
? Un circuit d'identification des courants perturbateurs.
? Une régulation de la tension continue appliquée
aux éléments de stockage.
? Une régulation du courant injecté par l'onduleur
de tension sur le réseau. Les
régulateurs utilisés sont du type PI.
? Une commande MLI pour la commande des interrupteurs de
l'onduleur de tension.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 92
IV.10.2. Description de la nouvelle méthode
proposée d'identification des courants perturbateurs
La stratégie de commande se base essentiellement sur
l'identification des courants perturbateurs dans le domaine temporel. Il existe
trois possibilités d'identification des courants perturbateurs:
- identification à partir de la détection du
courant de la charge polluante
- identification à partir de la détection du
courant de la source
- identification à partir de la détection de la
tension de la source
Dans notre cas, nous avons opté pour identifier les
courants perturbateurs à partir du courant de la charge polluante. Dans
la littérature, il existe plusieurs méthodes d'identification des
courants perturbateurs. Les méthodes les plus répandues et les
plus pertinentes sont:
- Méthode des puissances instantanées
- Méthode de détection synchrone
Dans ce travail, nous allons proposer une nouvelle
méthode d'identification des courants perturbateurs de la charge
non-linéaire. Cette méthode se base sur l'utilisation des
composantes symétriques et de la FFT.
IV.10.2.1. Description de la méthode des
composantes symétriques
La méthode des composantes symétriques est une
méthode développée par Monsieur Fortescue. Elle est
très utilisée pour l'étude des systèmes
triphasés déséquilibrés. Cette méthode
consiste à transformer tout système
déséquilibré de n vecteurs coplanaires concourantes et de
même nature en une somme de n systèmes équilibrés
symétriques. Pour un système triphasé, la transformation
par la méthode des composantes symétriques nous donne trois
systèmes triphasés qui sont : système direct,
système inverse et système homopolaire comme le montre la figure
IV.14.
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 93
Figure IV.14: Principe des composantes
symétriques [28]
Considérons alors dans notre cas un système de
courant triphasé déséquilibré ( , Ib , h
) complexe. La transformation de ce système en un système de
composantes symétriques ( ,
i , ) où le courant direct, le courant inverse et le
courant homopolaire est assurée, en notation complexe, à
travers une matrice complexe de transformation appelée matrice de
Fortescue [F] donnée par (IV-5).
(IV-5)
[F] = 3
Ii ? 3 (Ia ? a2.Ib ?a.Ic) 1
Avec a et a2 des opérateurs complexes
égaux à : a = ej210et D'où
Id? ?Ia? ?1 a a2??Ia?
? ? ? ??
1 ? ? ?
2
? ? ? ? ? ? ?
I ? ?
F . I 1 a a . I
i b ? ? b ?
? ? ?
3
? ? ? ? ?
I I 1 1 1
0 ? ? ?
c ? ? ?
I
? ? c
|
(IV-6)
|
Ce qui nous donne l'expression du courant direct, inverse et
homopolaire comme suit :
Id ? 13(I ? a.Ib ? a2.Ic
)
(IV-7)
Io?3(Ia?Ib?1)
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 94
IV.10.2.2. Méthodologie proposée
d'identification des courants perturbateurs de la charge
Le courant de la charge ich n'est pas sinusoïdal
même si la source est parfaitement sinusoïdale à cause de la
non-linéarité de la charge.
Il est formé alors d'une composante fondamentale ich-1 et
des composantes harmoniques ich_h.
(IV-8)
Les expressions temporelles du courant fondamental et du courant
harmonique sont données respectivement par les équations (IV-9)
et (IV-10).
(IV-9) (IV-10)
Les courants harmoniques circulent dans la source de tension,
en même temps qu'ils parcourent la charge. De ce fait, ces harmoniques
seront responsables de la distorsion de l'onde du courant au point de
raccordement PCC. Ceci peut détériorer d'autres charges sensibles
à ces harmoniques et qui sont raccordées à ce
réseau.
Le courant fondamental de la charge donné par
l'équation (IV.9) peut se décomposer en courant actif
ich-a et un courant réactif ich-r, :
Avec
i ch (t) = i ch -- a (t) + i
ch -- r (t) + i ch -- h (t)
(IV-11)
i ch (t) ? i ch -- a (t) ? i
ch -- pert (t)
Le courant actif qui a pour expression : (IV-12)
Et le courant réactif est : (IV-13)
Donc l'équation (IV-8) peut être formulée
selon (IV-14) et le courant de charge peut être défini comme
étant la somme du courant actif, du courant réactif et du courant
harmonique :
(IV-14)
On peut regrouper le courant réactif et le courant
harmonique sous forme d'un seul courant appelé courant de charge
perturbateur ich-pert. On aura alors :
(IV-15)
Le courant perturbateur de la charge est défini alors par
l'équation (IV-16) :
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
(IV-16)
L'onduleur doit alors injecter un courant de même amplitude
que mais en opposition de phase, d'où le courant de
référence est exprimé par l'équation (IV-17)
(IV-17)
Donc il suffit de déterminer correctement le courant actif
ich-a, pour déterminer le courant perturbateur ich-pert.
Ainsi, le schéma bloc de la figure IV. 15, illustre le
principe de la méthodologie de détermination du courant actif et
le courant perturbateur de la charge non-linaire.
Pour déterminer le courant actif, nous avons tout d'abord
appliqué la FFT sur les trois courants de charge à la
fréquence du courant du réseau déterminée à
partir de la boucle PLL. La FFT nous permet alors de déterminer
l'amplitude et le déphasage des trois courants
triphasés de la charge afin de calculer son courant
complexe fondamental équilibré par la
méthode des composantes symétriques. On utilise
l'expression de donnée par l'équation
(IV-18) tirée du système d'équations
(IV-7).
(IV-18)
Ainsi, on peut déterminer l'amplitude Id et le
déphasage de. Par conséquent, en se basant
sur l'équation (IV-12), nous pouvons calculer le
courant actif de la charge. Une fois le courant actif de la charge est
déterminé, en le retranchant du courant de charge, nous obtenons
donc le courant perturbateur. Ce courant perturbateur englobe le courant
réactif, le courant harmonique et le courant de
déséquilibre puisque nous avons retranché le courant actif
équilibré de la charge.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 95
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
Figure IV.15: Principe de l'algorithme
d'identification du courant perturbateur [24]
IV.11. Résultats de simulation
IV.11.1. Etude du transfert de puissance
La boucle de régulation de la tension du bus continu a
permis de maintenir la tension aux bornes du condensateur à sa valeur de
référence (Vdc_ref = 600V). L'allure de tension du bus continu
est représentée sur la figure III.16. La stratégie de
commande utilisée de l'onduleur a permis le transfert de la puissance
presque maximale de système PV vers la charge et le réseau (si la
puissance de charge est inférieure à la puissance PV). La figure
III.17 représente aussi la puissance active produite par le
système PV qui est stable, équilibrée et égale
à sa valeur nominale (2402W) au point de connexion.
700 600 500 400
300 200 100
|
|
|
|
|
|
Vdcref
Vdc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
DJAMALADINE Mahamat Defallah 96
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s)
Figure IV.16: Allure de la tension
Vdc avec sa référence
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
DJAMALADINE Mahamat Defallah 97
3000
2000
1000
0 -1000 -2000
-3000
|
|
0 0.5 1 1.5 2
Temps (s)
1Figure IV.17: Allure de la puissance à
la sortie de l'onduleur
IV.11.2. Etude de la qualité de l'onde du courant
du réseau avec filtrage actif
Avant d'étudier l'effet du filtre actif sur l'onde du
courant du réseau, nous présentons sur la figure III.18 l'allure
du courant de charge (figure III.18 (a)), l'allure du courant actif de la
charge (figure III.18 (b)) et l'allure des courants perturbateurs à
injecter (figure III.18 (c)). Nous remarquons par ailleurs que le courant actif
ich_a est purement sinusoïdal et de fréquence 50 Hz.
0.3 0.31 0.32 0.33 0.34 0.35 0.36 0.37 0.38 0.39
0.4
(a)
0.3 0.31 0.32 0.33 0.34 0.35 0.36 0.37 0.38 0.39
0.4
5
0
-5
(a)
0.3 0.31 0.32 0.33 0.34 0.35 0.36 0.37 0.38 0.39
0.4
(b) Temps [s]
Figure IV.18: Allure des différents
courants
(a) courant de charge icht (b) courant active
icha (c) courant perturbateur ipert
Pour examiner la qualité de l'onde du courant du
réseau en mettant en oeuvre le filtre actif
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
parallèle (FAP), nous représentons sur la figure
III.19 l'allure de l'onde du courant du réseau. Sur la figure III.20
nous représentons le continu harmoniques de ce courant, il est bien
clair que la forme d'onde du courant est purement sinusoïdale et de
fréquence 50 Hz (T= 0.02s). En plus, son taux de distorsion harmonique
THDi est égal à 3.21%, ce qui est conforme à la norme IEEE
(moins de 5%). La comparaison de la figure III.20 avec la figure III.12 met en
évidence que la nouvelle commande a diminuée
énormément le THDi. En effet, celui-ci a baissé de 10,68%
sans filtrage à 3.21% avec l'utilisation du filtrage actif. En plus,
nous remarquons que cette commande a aussi amélioré le facteur de
puissance qui est devenu égale à 1 puisque le déphasage
entre le courant et la tension est nul comme le montre la figure III.21.
Il en résulte que notre algorithme d'identification des
courants perturbateurs fonctionne parfaitement. Il est par conséquent,
capable d'identifier les courants perturbateurs de référence pour
améliorer la qualité du courant du réseau. Suite à
ces considérations, le système PV connecté au
réseau est capable d'alimenter des charges polluantes tout en maintenant
l'onde du courant bien sinusoïdale.
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure IV.19: Onde du courant du réseau
avec charge non linéaire connectée
DJAMALADINE Mahamat Defallah 98
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
ENSIT
DJAMALADINE Mahamat Defallah 99
Figure IV.20: Analyse spectrale du taux de
distorsion harmonique du courant du réseau avec charge non
linéaire connectée
400
200
0
-200
-400
Vra
ia
0 0.05 0.1 0.15 0.2
Temps (s)
Figure IV.21: Superposition de la tension et
du courant du réseau
ENSIT
Chapitre IV : Compensation de différentes
perturbations en utilisant une nouvelle technique d'identification des courants
perturbateurs
IV.12. Conclusion
Ce chapitre a fait l'objet d'une étude sur la
compensation des courants perturbateurs qui sont le courant réactif,
courants dus aux harmoniques et déséquilibre de courant. Le moyen
utilisé pour dépolluer le réseau électrique est le
filtre actif parallèle qui est l'onduleur du système PV
connecté en parallèle au réseau. L'identification des
courants perturbateurs dus aux charges polluantes a été
réalisée par une nouvelle méthode basée sur les
composantes symétriques. La méthode utilisée pour
identifier les courants perturbateurs s'adapte bien aux variations de la charge
non linéaire.
Les résultats de simulation trouvés montrent
bien que le filtre actif parallèle compense réellement la
puissance réactive et les harmoniques générés par
la charge polluante.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 100
Conclusion Générale
ENSIT
DJAMALADINE Mahamat Defallah 101
CONCLUSION GENERALE
Ce mémoire est intégralement
réalisé au sein de l'antenne du Laboratoire des Systèmes
Electriques (LSE) de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Tunis (ENIT)
basée à l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Carthage
(ENICarthage).
Dans un premier temps, ce travail a consisté à
la modélisation du générateur photovoltaïque, du
hacheur boost, de l'onduleur et du réseau.
Les résultats des caractéristiques des courants
et puissances en fonction de la tension du GPV obtenus après simulation
confirment ceux rencontrés dans la littérature et
mentionnés dans le premier chapitre. Ces caractéristiques
indiquent les points de fonctionnement optimal du GPV. Cependant, comme elles
sont fortement influencées par les conditions
météorologiques (Température, Eclairement), l'utilisation
d'une commande appropriée pour faire fonctionner le GPV à son
point de puissance maximale (PPM) s'impose d'une part. D'autre part, afin de
transmettre le maximum de puissance du GPV au réseau, nous avons
opté pour la commande P&O du hacheur boost et pour la commande P-Q
découplée de l'onduleur.
La connexion du GPV au réseau nous a donnés des
résultats satisfaisants avec une légère perte de puissance
de 2% (50 W). Cependant, au niveau du point de connexion au réseau, il y
a une présence d'harmoniques dont le taux de distorsion harmonique en
courant THDi s'élève à 2.33%. Pour s'assurer du bon
fonctionnement de notre réseau, nous avons connecté une charge
non linéaire dont le taux de distorsion harmonique en courant est de
10.68 %. Ce taux est supérieur à celui fixé par la
réglementation (5 %). Ce taux d'harmoniques nous a poussés
à dépolluer le réseau à travers l'utilisation d'un
filtre actif parallèle qui n'est autre que l'onduleur de la chaine PV.
Cet onduleur est contrôlé par une commande bien appropriée
où nous avons utilisé une nouvelle méthode
d'identification des courants perturbateurs basée sur les composantes
symétriques. Les résultats donnés dans le chapitre quatre
confirment la performance de la méthode. Elle a permis de réduire
le THDi à 3.21%, taux inférieur à celui exigé par
la réglementation (5 %). Enfin, après dépollution du
réseau, nous avons remarqué qu'aucune puissance réactive
n'y est injectée.
Nous pouvons conclure que quel que soit le type de charge qui
sera connecté à notre réseau, le taux de distorsion
harmonique ne dépassera guère les 5%. Par conséquent,
notre réseau ne
Conclusion Générale
ENSIT
sera donc pas perturbé.
Pour finir, étant donné que le domaine du
solaire est très vaste et passionnant, d'autres pistes peuvent
être explorées afin d'apporter une meilleure réponse
à la qualité d'énergie PV injectée au réseau
de distribution.
DJAMALADINE Mahamat Defallah 102
Références Bibliographiques
ENSIT
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Annexe
I. Structure utilisant uniquement un onduleur
a. Structure à onduleurs de type
"String"
En fonction du courant et de la tension
désirés, le branchement des onduleurs "string" sur un ensemble
des panneaux photovoltaïques connectés en série ou en
parallèle peut être réalisé. Pour ce type
d'onduleur, si la puissance produite est élevée, la connexion de
plusieurs onduleurs en parallèle côté alternatif est
possible. Cette technique permet d'utiliser plusieurs onduleurs de même
nature, ce qui permet de réduire le coût de production mais aussi,
un autre avantage supplémentaire est à noter : Si un onduleur
tombe en panne, cela n'influe pas sur la production des autres rangées
des panneaux solaires, la défaillance de production concerne uniquement
la rangée défectueuse [13].
Aussi, l'onduleur "string" nécessite une seule connexion
en série (cf. Figure 1.c)
b. Les onduleurs modulaires
Concernant les onduleurs modulaires, chaque module
photovoltaïque possède son propre onduleur (cf. Figure 1.b).
Grâce au caractère modulaire des onduleurs, les systèmes de
ce genre présentent l'avantage d'être facile à l'extension.
Cependant, l'inconvénient de ce type de système reste le facteur
coût [13].
c. Les onduleurs centraux
Utilisés pendant longtemps par des systèmes
photovoltaïques connectés au réseau, les onduleurs centraux
(cf. Figure 1.a) sont synchronisés au réseau électrique.
En effet, ils incorporent des caractéristiques permettant de surveiller
la tension, la fréquence et d'isoler le système
photovoltaïque en cas d'absence du réseau. Pour sa conception,
certains fabricants utilisent un transformateur (cf. Figure I.2) pour assurer
la séparation galvanique avec le réseau électrique, ce qui
permet l'isolation des panneaux photovoltaïque du réseau. D'autres,
pour des raisons d'amélioration du rendement (~2%), n'utilisent pas un
transformateur pour la séparation galvanique (figure I.3) [13].
Cependant, ils veillent à ce que le câblage des panneaux soit fait
avec munitie pour éviter tout problème de contact direct avec le
réseau.
Figure 1 : Configurations des systèmes
PV utilisant uniquement un onduleur [15]
Figure 2 : Onduleur en pont sans convertisseur
DC/DC - avec transformateur BF [16]
Figure 3 : Onduleur en pont sans convertisseur
DC/DC - sans transformateur [16]
Dans ce type de structure, les modules PV sont
raccordés en entrée de l'onduler central qui, constitué
d'un pont des transistors IGBT, convertit la tension continue en tension
alternative en utilisant une commande appropriée. L'inconvénient
majeur de cette configuration est l'arrêt de production d'énergie
immédiat en cas de problème survenant en amont de l'onduleur.
Aussi, serait-il avantageux d'insérer un filtre à la sortie de
l'onduleur pour éliminer les harmoniques de haute fréquence en
vue d'obtenir une onde qui s'approche plus d'une sinusoïde [5].
2. Structure à bus continu
intermédiaire
Les systèmes PV à bus continu intermédiaire
comportent trois (3) structures :
d. Structures avec convertisseur forward
Dans ce cas, le système comporte deux convertisseurs.
Un convertisseur continu/continu (hacheur) placé à la sortie des
modules PV dont le rôle consiste à contrôler le point de
fonctionnement maximal du générateur PV mais aussi,
d'élever sa tension délivrée au bus continu. Capable
d'augmenter la tension en sortie des modules photovoltaïques
jusqu'à 350 V (tension désirée), le convertisseur forward
est présenté à la figure 4 [5]. L'usage donc d'un
transformateur pour la connexion au réseau n'est pas
nécessaire. Pour la conversion continu-alternatif, un onduleur central
réalise cette fonction.
Cependant, ce montage possède des inconvénients [5]
qui sont :
y' La capacité doit être relativement grande, en
raison des ondulations du courant en sortie du module,
y' Le bus continu supportera un signal en créneau qui
induira une grande émission d'ondes électromagnétiques et
éventuellement des pertes de fuites ; l'induction du transformateur
compris dans le convertisseur générera des pertes de fuites.
y' La tension élevée qui traverse le bus continu
réduit la sécurité du personnel d'entretien.
Figure 4: Convertisseur de type forward
alimentant le bus continu [5]
b. Structure avec un convertisseur de type
flyback
Ici, La tension du générateur PV passe par un
convertisseur DC/DC composé [5]:
? D'un convertisseur flyback qui convertit le courant continu
(DC) fournit par les panneaux PV en courant continu avec un niveau de tension
désiré en utilisant la technique de modulation de largeur
d'impulsion avec la fréquence de découpage de 16 à 20
kHz.
? D'un transformateur HF qui augmente la tension à un
niveau de tension nécessaire pour l'onduleur et assure une isolation
galvanique.
? Enfin, d'un pont redresseur qui transforme le courant
alternatif HF en courant continue.
Après filtrage, un pont des IGBT convertit ensuite le
courant continu (DC) fournit par le convertisseur DC/DC en courant alternatif
(AC).
La particularité fondamentale d'un convertisseur
flyback (cf. Figure 5) se situe au niveau du transformateur qui agit comme
l'inducteur principal. Cependant, l'inconvénient du transformateur est
qu'il génère des pertes et augmente le coût de
l'installation.
Figure 5 : Structure avec un convertisseur de
type flyback [5]
c. Structure avec hacheur et onduleur
La figure 6 représente la structure avec
hacheur-onduleur. Le hacheur a pour rôle d'élever la tension en
sortie du panneau photovoltaïque jusqu'à 100 V
délivrée sur le bus continu. A cause de la résistance de
l'inductance, il est difficile pour le hacheur d'élever plus de 4
à 5 fois la tension en sortie des modules photovoltaïques pour
avoir une tension suffisamment grande. Un onduleur et un transformateur sont
adjoints pour, respectivement, rendre sinusoïdale la tension de sortie
puis, élever la tension à un niveau désiré (selon
le réseau) mais aussi pour assurer l'isolation galvanique [6].
L'avantage de ce système est qu'on peut raccorder des
batteries au bus continu pour avoir un système autonome.
Figure 6: Hacheur Boost avec onduleur central
[5]
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