UNIVERSITE D'ETAT
D'HAITI
(UEH)
FACULTE D'AGRONOMIE ET DE
MEDECINE VETERINAIRE
(FAMV)
DEPARTEMENT DE GENIE RURAL
(GNR)
Evaluation du degré d'exploitation des
réserves en eau souterraine de la Plaine du Cul de Sac
Mémoire
Présenté par SIMILIEN Paul
Jude
Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur
Agronome
Option : Génie Rural
Janvier 2007
Evaluation du degré d'exploitation des
réserves en eau souterraine de la Plaine du Cul de Sac
Ce Mémoire intitulé
a été approuvé par le jury composé
de :
Signature
Date
GONOMY, Nyankona
____________ ____________.
Président du jury et
Conseiller Scientifique
CHARLES, Montès
____________ ____________.
Membre du jury
GUILLAUME, Hans
____________ ____________.
Membre du jury
FÉLIX, Rody
____________ ____________.
Membre du jury
DÉDICACES
Ce mémoire, je le dédie
spécialement à :
Ø Mes parents qui m'ont toujours soutenu dans la vie et
qui se sont toujours évertués à m'inculquer de vraies
valeurs.
Ø Tous mes camarades de la promotion
Référence (2000-2005) et spécialement ceux qui ont fait la
même option que moi (Génie Rural).
Ø Tous ceux que ce travail pourrait aider de
près ou de loin, intellectuels ou autres, et tous ceux qui pourront y
trouver matière à d'éventuelles réalisations
d'études ou d'autres travaux beaucoup plus poussés.
REMERCIEMENTS
Je me dois d'adresser mes sincères remerciements aux
entités suivantes :
Ø Au Souverain Seigneur de l'univers, (YHWH)
c'est-à-dire Jéhovah Dieu, lui qui a su me donner la force et le
courage nécessaires.
Ø Au docteur Nyankona GONOMY, directeur de l'option
Génie rural et conseiller scientifique de mon travail.
Ø Au docteur Rody FELIX, pour les corrections
finales
Ø A l'Agronome Hans GUILLAUME, pour les corrections
finales
Ø A l'ingénieur Lucien DUVIVIER, qui a su
m'orienter inconsciemment vers ce sujet avec son cours d'Hydrologie.
Ø A l'ingénieur Marie-Carmel CHERY, qui a su
mettre à ma disposition plusieurs documents ayant trait à mon
travail.
Ø A l'ingénieur Elysée DAGOBERT, pour son
soutien.
Ø A l'ingénieur Jean Georges JOSEPH, pour son
appui fort précieux.
Ø A l'ingénieur Montès CHARLES, pour son
aide.
Ø Au personnel de la bibliothèque de la FAMV
Ø Aux responsables du bureau central de la CAMEP qui
m'ont très bien orienté dans mes recherches.
TABLE
DES MATIÈRES
DÉDICACES
i
REMERCIEMENTS
ii
TABLE DES MATIÈRES
iii
RÉSUMÉ
vi
LISTE DES FIGURES
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES ABREVIATIONS
xi
LISTE DES SIGLES
xii
LISTE DES ANNEXES
........................................................................xiii
I.- INTRODUCTION
1
1.1.- Généralités
1
1.2.- Problématique
1
1.3.- Objectifs du travail
2
1.3.1- Objectif général
2
1.3.2- Objectif spécifique
3
1.4.- Hypothèse de travail
3
1.5.- Limitation du travail
3
1.6.- Intérêt du travail
3
II.- REVUE DE LITTERATURE
4
2.1.- Définition de quelques termes
touchant l'Hydrologie
4
2.1.1.- Aquifère
4
2.1.2.- Eau souterraine
4
2.1.3.- Captage
4
2.1.4.- Coefficient d'infiltration efficace
4
2.1.5.- Conductivité hydraulique
4
2.1.6.- Débit de projet
4
2.1.7.- Débit de tarissement
5
2.1.8.- Débit d'une nappe
5
2.1.9.- Eau capillaire
5
2.1.10.- Eau libre
5
2.1.11.- Eau liée
5
2.1.12.- Filtration
5
2.1.13.- Infiltration
5
2.1.14.- Nappe
5
2.1.15.- Nappe captive
5
2.1.16.- Nappe libre
6
2.1.17.- Nappe perchée
6
2.1.18.- Niveau piézométrique
6
2.1.19.- Plancher imperméable
6
2.1.20.- Pompage d'essai
6
2.1.21.- Rabattement
6
2.1.22.- Recharge
6
2.1.23.- Surface
piézométrique
6
2.2.- Réserves en eau -
Définition
7
2.3.- Importances des réserves en
eau
7
2.4.- Evaluation des réserves en eau
souterraine
8
2.4.1.- Catégories de réserves en
eau souterraine
8
2.4.1.1.- Réserve totale de
l'aquifère
8
2.4.1.2.- Réserve
régulatrice des aquifères à nappe libre
9
2.4.1.3.- Réserve permanente des
aquifères
9
2.4.1.4.- Réserve en eau
souterraine exploitable
9
2.5.- Renouvellement de la réserve en
eau souterraine
9
2.5.1.- Taux de renouvellement
10
2.5.2.- Durée de renouvellement
10
2.6.- Essais de puits et pompages d'essai
10
2.7.- Eaux souterraines de laPlaine du Cul de
Sac
11
III.- METHODOLOGIE
12
3.1.- Cadre physique du travail
12
3.1.1.- Délimitation
12
3.1.2.- Relief
12
3.1.3- Les deux (2) faces de la Plaine
12
3.1.3.1.- Le Cul de Sac humide
13
3.1.3.2.- Le Cul de Sac à nuance
sèche
13
3.1.4.- Autres caractéristiques de la
Plaine du Cul de Sac
13
3.2.- Matériel et méthodes
15
3.2.1.- Matériel utilisé
15
3.2.2.- Méthodes
15
3.2.2.1.- Recherches documentaires
15
3.2.2.2.- Visites de terrain
15
3.2.2.3.- Enquêtes
15
3.2.2.4.- Collecte des
données
16
3.2.2.5.- Traitement des
données..............................................................16
IV.- RESULTATS ET DISCUSSIONS
18
4.1.- Caractéristiques biophysiques
18
4.1.1.- Schématisation de
l'aquifère
18
4.1.2.- Données
piézométriques
18
4.1.3.- Données hydrologiques
18
4.2.- Historique sur l'exploitation des
réserves de la nappe de la plaine du Cul de Sac
19
4.2.1.- Travaux déjà
réalisés dans la Plaine - Résultats des études
précédentes
19
4.2.2.- Quelques travaux réalisés
dans le temps par la CAMEP
22
4.2.2.1.- La production de l'eau
22
4.2.2.2.- Les stations de pompage
23
4.2.2.3.- Les réservoirs
23
4.2.2.4.- Alimentation en eau de certains
quartiers populeux de la Plaine
23
4.3.- Aspects historiques intéressants
et caractéristiques de la nappe
24
4.4.- Exploitation actuelle de la Plaine du Cul
de Sac par les grands utilisateurs.....
25
4.4.1.- La CAMEP
26
4.4.1.1.- Limites
géographiques
26
4.4.2.- Exploitation de la CAMEP dans les
secteurs Bassan/Duvivier ...............
26
4.4.2.1.- Secteur Bassan
26
4.4.2.1.1.- Pompage d'essai
27
4.4.2.2.- Secteur Duvivier
27
4.4.2.2.1.- population
27
4.4.2.2.2.- Situation
géographique
28
4.4.2.2.3.- Pompage d'essai
28
4.4.2.3.- Résultats des forages de
reconnaissance
28
4.4.2.3.1.- Secteur Bassan
28
4.4.2.3.2.- Secteur Duvivier
29
4.4.3.- Exploitation de la CAMEP dans la zone
de Galette Roche Blanche
30
4.4.4.- Exploitation de la CAMEP dans le
secteur Tapage Galette
31
4.4.5.- Exploitation de la CAMEP dans le
secteur de Maïs Gâté et de Pernier
32
4.4.6.- Exploitation de la CAMEP dans d'autres
secteurs de la Plaine du Cul de
Sac....... ...
34
4.4.7.- Les compagnies privées
36
4.4.7.1.- Inventaire des compagnies alimentant
les camions-citernes
37
4.5.- Evaluation du volume annuel de la
nappe..................................................43
V.- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
46
5.1.- Conclusion
46
5.2.- Recommandations
49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
51
ANNEXES
RÉSUMÉ
Quel haïtien n'a jamais entendu parler de la Plaine du
Cul de Sac, zone jadis agricole, qui de nos jours, est transformée en
zone de résidence à tous ceux qui fuient la chaleur et la
pollution de toutes sortes de la capitale Haïtienne ? Cela au moins
tout le monde le sait. Ce que peut-être on ignore, c'est que le sous-sol
de cette région constitue l'un des plus grands réservoirs d'eaux
souterraines du pays. On ne connaît pas trop bien le volume de cette
réserve aquifère, (elle est estimée à
environ 8 milliards de m3) ce qui est bien dommage ; mais ce
qui est certain c'est que le niveau atteint par l'eau de cette nappe vers les
années 80 était à quelques dizaines de centimètre
de la surface du sol, puisqu'il suffisait de creuser les tranchées pour
l'implantation des fondations d'une construction, aussi petite soit-elle, pour
que l'eau fasse son apparition.
A l'heure où nous parlons, cette eau couvre à
plus de 60 % les besoins quotidiens de la communauté Port-au-Princienne,
sans compter les multiples usages qu'on en fait dans le domaine industriel et
agricole. Cette relative importance que revêt cette nappe suscite
certaines réflexions quant à sa gestion, car sa
pérennité en dépend. Et, il n'est pas sans savoir qu'une
mauvaise gestion ou du moins une exploitation abusive des eaux souterraines
puisse avoir des conséquences désastreuses et dans la plupart des
cas irréversibles sur notre environnement.
En théorie, P-au-P est desservie en eau par la CAMEP.
En effet, la CAMEP possède un réseau qui dessert tous les
quartiers officiels. Dans la Plaine du Cul de Sac aussi la CAMEP fait ressentir
son poids dans l'exploitation de la nappe de cette zone.
En vue de parvenir à notre objectif qui est
d'évaluer le degré d'exploitation des réserves en eau
souterraine de la Plaine du Cul de Sac, on a inventorié les grands
exploitants au niveau de cette Plaine et les résultats trouvés
montrent que la CAMEP, utilisateur non privé, exploite une quarantaine
de forages dont l'exploitation totale avoisine les 71 millions de
m3/an. Les autres utilisateurs qui sont dits utilisateurs
privés, utilisent eux aussi près d'une cinquantaine de forages,
et ces compagnies privées sont au nombre d'une trentaine dans la Plaine
du Cul de Sac.
Leur exploitation annuelle s'élève à
près de 75 millions de m3. Donc les deux types
d'utilisateurs, privés et non privés, exploitent conjointement
près de 146 millions de m3 d'eau par an. Toutefois, plus
d'une dizaine de pompes sont aussi installées au niveau de la plaine au
bénéfice de l'agriculture, leur exploitation
s'élève annuellement à près de 21 millions de
m3, ce qui fait que l'exploitation de toutes les entités
susmentionnées s'élève à 167 millions de
m3/an.
Par conséquent, l'exploitation vient presque de toute
part et les stations de pompages sont légion dans la Plaine du Cul de
Sac et leur nombre n'arrête pas d'augmenter. C'est une
réalité dont il faut tenir compte et il est vivement
recommandé de procéder à des mesures de protection
à long terme et de renforcement de la nappe car si l'on force la note on
pourrait atteindre ou même dépasser la surexploitation de cette
nappe qui, comme on l'a déjà souligné, est l'un des plus
grands réservoirs d'eau du pays.
LISTE
DES FIGURES
Figure1 : Camions se défilant sous les vannes de la
compagnie SO-D'O (à Cazeau)
pour être
remplis..............................................................................37
LISTE DES TABLEAUX
Tableau no 1 :
Coordonnées géographiques des stations pluviométriques de
la plaine
du Cul de
sac..................................................................14
Tableau no 2 :
Caractéristiques des forages de reconnaissance de Bassan et de
Duvivier...........................................................................29
Tableau no 3 : Forages de Duvivier et
capacité de production par heure et par
année..............................................................................30
Tableau no 4 : Caractéristiques des
forages de Galette Roche Blanche...................31
Tableau no 5 : Forages dans la zone de
Tapage Galette et capacité de production.......32
Tableau no 6 : Niveau d'exploitation dans la
zone de Maïs Gâté...........................33
Tableau no 7: Niveau d'exploitation dans la zone
de Pernier..............................34.
Tableau no 8: Autres forages exploités par
la CAMEP au niveau de la plaine du Cul de
Sac...................................................................................35
Tableau no 9: Tableau récapitulatif des
forages exploités par la CAMEP dans la plaine
du Cul de
Sac......................................................................36
Tableau no 10 : Propriétaires et
localisation des forages alimentant les camions-
Citernes...........................................................................38
Tableau no 11: Localisation des forages alimentant des
industries (de boisson)...........40
Tableau no 12 : Tableau piézométrique
de la Plaine du Cul de Sac.........................42
LISTE DES ABREVIATIONS
g/l : Gramme par litre
ha : Hectare
hm3 : Hectomètre cube
km : Kilomètre
km3 : Kilomètre cube
L/s : Litre par Seconde
m : Mètre
m3 : Mètre
cube
mg/l : Milligramme par litre
m3/h : Mètre cube par heure
m3/jour : Mètre cube par jour
mm : Millimètre
m3/s : Mètre cube par Seconde
% : Pourcent
< : Inférieur à
= : Supérieur ou égal à
° c : Degré centigrade
LISTE DES SIGLES
AEP : Approvisionnement en Eau Potable
BID : Banque Interaméricaine de
Développement
BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et
Minières
CAMEP : Centrale Autonome Métropolitaine d'Eau
Potable
CGG : Compagnie Générale de
Géophysique
DCTD : Département de la Coopération Technique
pour le Développement DEAP : Direction de l'Economie agricole et de la
Planification
DGA-PSECE : Direction Générale Adjointe à
la Planification, Suivi, Evaluation et Co-
opération Externe
FAMV : Faculté d'Agronomie et de Médecine
Vétérinaire
GNR : Génie Rural
GRET : Groupe de Recherches et d'Echanges
Technologiques
h : heure
HASCO : Haïtian American Sugar Company
IHSI : Institut Haïtien de Statistique et
d'Informatique
MARNDR : Ministère de l'Agriculture, des
Ressources Naturelles et du Développe- ment Rural
mn : minute
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
P-au-P : Port-au-Prince
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
ppm : Partie par million
SNRE : Service National des Ressources en Eau
STEACI : Société Technique d'Architecture et
d'Ingénierie
UCG : Unité Centrale de Gestion
UEH : Université d'Etat d'Haïti
UNICEF : Fonds des Nations unies pour l'enfance
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Relevé mensuel et annuel des chutes de
pluies en mm
Annexe 2 : Manière de procéder aux calculs
touchant l'exploitation de la CAMEP
et des compagnies privées
Annexe 3 :
Caractéristiques et localisation de quelques forages
Annexe 4 : Calculs menant au volume annuel de la nappe
CHAPITRE I
I.- INTRODUCTION
1.1.-
Généralités
L'eau est souvent appelée le précieux liquide,
en effet, considérant l'ampleur de son importance on conçoit
aisément qu'on l'ait considérée comme l'un des
éléments vitaux de la planète. Les trois quarts de la
surface de la terre sont recouverts d'eau et aux vues de certaines
photographies venant de l'espace on a une merveilleuse planète bleue,
baignée dans l'eau, d'ailleurs, vue de l'espace, la magnifique
planète bleue paraît même mériter davantage le nom
d'Eau que celui de terre.
Selon l'OMS, tous les peuples, quelque soit leur stade de
développement, leur structure économique et sociale, devrait
avoir accès à une eau dont la quantité et la
qualité répondent à leurs besoins essentiels. Pourtant,
KOFI ANNAN, ex-secrétaire général des Nations Unies, eu a
faire la déclaration suivante : ` Pouvoir accéder
à des sources d'eau douce sûres et suffisantes est indispensable
à la survie, au bien-être et au développement
socio-économique de l'humanité tout entière. On continue
pourtant à se comporter comme si l'eau douce était
inépuisable, alors que ce n'est pas le cas. '
Malgré tout, selon la revue Science World, a
peu de chose près, le volume d'eau présent sur la terre
n'augmente ni ne diminue jamais. Cela étant, l'important c'est de
pouvoir trouver cette eau, car de nombreuses régions n'en connaissent
pas moins une crise. Donc, considérant le danger non imaginaire que peut
représenter un manque d'eau, il convient à juste titre de poser
la problématique afférente aux réserves en eau et de
chercher spécifiquement des solutions.
1.2.- Problématique
De nos
jours, malgré les progrès énormes réalisés
dans plusieurs domaines, des centaines de millions d'humains ne disposent
toujours pas d'eaux. L'abondance ou le manque d'eau affecte la
vie humaine et, lorsqu'elle fait terriblement défaut, la santé de
plus d'un est menacée et la perspective économique paraît
floue. Selon un rapport du PNUD, en 1995, une grande partie de la population
Haïtienne continuait à obtenir de l'eau en quantité
insuffisante.
Puisqu'elle est, d'une manière générale,
l'un des éléments les plus importants de la biosphère,
l'eau intéresse tout le monde. Elle prend de jour en jour une valeur
croissante, car la consommation en eau augmente chaque jour, non seulement en
fonction de la croissance démographique, mais encore à cause de
son utilisation diverse. La vie de l'homme, ainsi que sa civilisation sont
étroitement conditionnées par l'eau. En effet, avec les
progrès techniques, l'industrialisation, la croissance
démographique, l'urbanisation, etc., l'importance du précieux
liquide s'amplifie davantage. Sans compter le fait qu'elle est indispensable
à toutes les formes de vie terrestre. De l'éléphant au
microbe, tout le monde en a besoin, d'autant plus qu'on ne lui connaît
aucun substitut.
Selon le périodique Réveillez-vous !, seulement
3 % de l'eau du globe est douce. De plus, à mesure que la population
augmente, la demande en eau augmente également.
La consommation en eau a au moins doublé au cours du
20e siècle et, selon certaines estimations, elle pourrait
encore doubler dans les 20 prochaines années. Il va de soi que cette
augmentation de la population accroît la demande, non seulement en eau
mais aussi en nourriture car pour produire d'avantage de nourriture, il faut
utiliser plus d'eau. Dans la Plaine du Cul de Sac il y a un vrai
problème de puits salés car cette Plaine se trouve non loin de la
baie de P-au-P (22 m au dessus du niveau de la mer). D'ailleurs c'est une
Plaine enclavée et il y a lessivage par deux chaînes de montagnes
(massif de la selle et la chaîne des matheux), donc, des sels solubles
descendent vers la Plaine.
.
1.3.- Objectifs du travail
1.3.1- Objectif
général
Contribution à une meilleure gestion des
réserves aquifères de la Plaine du Cul de Sac.
1.3.2- Objectif
spécifique
Evaluer le volume annuel de la nappe de la Plaine du Cul de
Sac et la quantité exploitée par les grands exploitants.
1.4.- Hypothèses de
travail
L'exploitation anarchique de la nappe de la Plaine du Cul de
Sac pourrait entraîner des conséquences fâcheuses sur la
qualité de l'eau.
1.5.- Limitation du travail
Ce
travail vise à évaluer l'exploitation des réserves en eau
disponibles dans la Plaine du Cul de sac. Malgré tout, il est
limité par des points tels : le financement, les moyens
logistiques, et l'accès difficile à certaines données que
pourrait fournir des institutions privées.
La FAMV ne dispose pas suffisamment de matériel pour
la réalisation d'une étude poussée touchant les
aquifères. Néanmoins, Malgré le cadre un peu restreint du
travail, cela n'empêchera pas de disposer des informations fiables
pouvant être d'un total intérêt pour les professionnels et
chercheurs du même domaine ou de domaines connexes.
1.6.- Intérêt du
travail
Le
travail revêt une grande importance car il exposera la situation de la
population face à l'exploitation des réserves en eau de la
Plaine du Cul de Sac. Il permettra aussi d'émettre des propositions
touchant l'exploitation de ces réserves en vue d'éviter leur
surexploitation quelque soit l'importance de la population.
CHAPITRE II
II.- REVUE DE LITTERATURE
2.1.- Définition de quelques termes touchant
l'Hydrologie
Cette partie jette la lumière sur certains concepts
souvent mal appréhendés, certains sont utilisés dans ce
travail et d'autres font référence à certains travaux
déjà effectués.
2.1.1.- Aquifère
Couche ou massif solide, perméable, poreux, comportant
une zone saturée, suffisamment conductrice d'eau souterraine pour
permettre l'écoulement significatif d'une nappe souterraine et le
captage de quantités d'eau appréciables. Souvent, en terme simple
on dit qu'un aquifère est une roche souterraine contenant de l'eau.
2.1.2.- Eau souterraine
Eau qui s'infiltre ou se maintient dans le sol et les strates
sous-jacentes. Cette eau libre peut s'écouler par gravité.
2.1.3.- Captage
Toute action et tout ouvrage destinés à
intercepter et éliminer l'excès d'eau externe provoquant des
engorgements localisés.
2.1.4.- Coefficient d'infiltration efficace
Fraction du volume des précipitations alimentant une
nappe.
2.1.5.- Conductivité hydraulique
Paramètre quantifiant l'intensité d'un
écoulement dans un milieu poreux sous l'influence d'un gradient
hydraulique.
2.1.6.- Débit de projet
Débit pour lequel est conçu ou projeté un
aménagement hydraulique.
2.1.7.- Débit de tarissement
Débit du réseau de drainage au cours du
rabattement de la nappe dans la masse du sol, en l'absence de
réalimentation par infiltration.
2.1.8.- Débit d'une nappe
Volume d'eau traversant, par unité de temps, une
section définie d'un aquifère, sous l'effet d'un gradient
hydraulique donné.
2.1.9.- Eau capillaire
Eau maintenue dans un milieu poreux,
généralement au-dessus d'une surface libre, sous l'effet des
forces capillaires, et soumise à une pression inférieure à
la pression atmosphérique.
2.1.10.- Eau libre
Eau du sol sur laquelle l'action de la gravité est
prépondérante, et qui est mobilisable par gravité.
2.1.11.- Eau liée
Toute eau maintenue par des liaisons physiques dans les vides
du milieu poreux saturé ou non, et non mobilisable par les seules forces
de gravité.
2.1.12.- Filtration
Mouvement d'un fluide, notamment de l'eau, dans un milieu
poreux saturé.
2.1.13.- Infiltration
Pénétration de l'eau dans un sol non
saturé en surface et mouvement descendant de l'eau dans cette zone non
saturée, jusqu'à la zone saturée ou non, sous l'effet de
la gravité.
2.1.14.- Nappe
Ensemble des eaux comprises dans la zone saturée d'un
horizon du sol ou d'un aquifère.
2.1.15.- Nappe captive
Nappe, ou partie d'une nappe, sans surface libre.
2.1.16.- Nappe libre
Nappe à surface libre, comprise dans un
aquifère comprenant une zone non saturée surmontant la zone
saturée caractérisant la nappe.
2.1.17.- Nappe perchée
Nappe libre, généralement temporaire,
formée dans un aquifère, au-dessus d'une zone non saturée,
généralement un plancher imperméable.
2.1.18.- Niveau piézométrique
Les puits et sondages du premier
aquifère, rencontré sous la surface du sol, présentent un
niveau d'eau dont l'altitude (élévation au-dessus de la cote
zéro) est appelé par convention, le niveau
piézométrique.
2.1.19.- Plancher imperméable
Niveau imperméable ou relativement imperméable
dans le profil d'un sol, au-dessus duquel se produit une accumulation de
l'eau.
2.1.20.- Pompage d'essai
Pompage avec contrôle de l'évolution du
débit pompé et des rabattements déterminés dans
l'aquifère, en vue de déterminer ses caractéristiques
hydrodynamiques.
2.1.21.- Rabattement
Diminution de la charge hydraulique déterminée
en un point donné sous l'effet d'un
prélèvement d'eau, naturel ou artificiel. Le rabattement est
mesuré par l'abaissement du niveau piézométrique dans le
puits de pompage ou dans un piézomètre implanté à
une distance de l'axe de l'ouvrage.
2.1.22.- Recharge
Différence de charge résultant d'une
montée des niveaux d'une nappe, pendant une période
définie.
2.1.23.- Surface piézométrique
Surface idéale qui représente la distribution
des charges hydrauliques d'une nappe à écoulement bidimensionnel,
ou des charges rapportées à une surface ou une strate
déterminée de l'aquifère en cas d'écoulement
tridimensionnel.
2.2.- Réserves en eau - Définition
Les réserves en eau souterraine
constituent la quantité d'eau gravitaire stockée dans
l'aquifère, elles reposent sur l'étude de la fonction capacitive
du réservoir. Cette quantité ou volume d'eau gravitaire est
associée au concept de ressource en eau non renouvelable.
Résultant de la fonction capacitive du réservoir des
aquifères, les réserves en eau s'évaluent en
unités de volumes, elles sont exprimées en
hm3 (millions de m3) ou en km3 (milliards de
m3).
2.3.- Importances des réserves en eau
`C'est l'une des grandes contradictions de
la nature humaine, nous n'accordons aux choses toute leur valeur qu'à
partir du moment où elles deviennent rares' (DOWDESWELL, 1999). En
effet, vu la rareté du précieux liquide, on s'intéresse
vraiment à son importance. Somme toute, la production de la nourriture
même est tributaire de l'eau. Il va de soi que beaucoup de cultures sont
arrosées par la pluie et nous en conviendront, toutefois, l'on se doit
de souligner que ces derniers temps l'irrigation est devenue la carte
maîtresse pour nourrir la population mondiale en expansion, et fort
souvent l'eau utilisée pour l'irrigation provient des réserves.
De surcroît, dépendamment des demandes croissantes, même
l'agriculture a recours à l'eau contenue dans les réserves. Etant
donné que dans de nombreuses régions les précipitations
sont soit trop faibles, soit trop imprévisibles pour assurer une bonne
récolte, l'irrigation a semblé être la solution toute faite
pour ne pas dire la solution miracle pour nourrir la planète
affamée. Voilà pourquoi l'agriculture absorbe une part importante
des stocks d'eau douce de la planète. Ajouté à cela la
consommation domestique augmente, sans oublier la part importante que jouent
les industries dans la consommation de l'eau. En résumé,
l'agriculture, les agglomérations et l'industrie réclament toutes
davantage d'eau. Jusqu'à présent, on a satisfait leur demande en
puisant dans les réserves de la planète, les eaux souterraines.
Effectivement, les nappes aquifères sont l'une des principales
réserves d'eau douce. Toutefois, elles ne sont pas intarissables. On
peut les comparer à de l'argent qu'on dépose à la banque.
On ne peut pas continuer à en retirer si on n'approvisionne pas le
compte. Tôt ou tard, il faudra régler l'addition !
Les eaux souterraines sont la réserve dans laquelle on
puise lorsque l'on fore un puits. Selon un rapport de l'UNICEF intitulé
Les eaux souterraines : une ressource invisible et menacée,
on estime que la moitié de l'eau utilisée à des fins
domestiques ou pour irriguer les terres provient de cette réserve. Etant
en général moins polluées que les eaux de surface, les
eaux souterraines fournissent également l'essentiel de l'eau potable que
nous buvons, aussi bien dans les villes qu'à la campagne. Si les
extractions étaient raisonnables, les nappes phréatiques
resteraient à un niveau constant, puisqu 'elles sont
réapprovisionnées régulièrement par la pluie qui
s'infiltre lentement dans ces réservoirs souterrains. Cependant, depuis
des décennies, l'homme pompe bien plus d'eau que le cycle naturel n'est
en mesure d'en remplacer. Par conséquent, bien que les réserves
soient d'une totale importance, n'empêche que le niveau des eaux
souterraines s'éloigne de la surface, et il devient difficile, soit
économiquement, soit techniquement d'y accéder.
2.4.- Evaluation des réserves en eau souterraine
2.4.1.- Catégories de réserves en eau
souterraine
La catégorie de réserves en eau souterraine est
définie par le volume d'eau gravitaire stocké, à une date
donnée, ou de préférence au cours d'une durée
moyenne, dans une tranche d'aquifère délimité. Selon
Principes et méthodes de l'hydrologie, quatre (4) catégories
sont définies : réserve totale, réserve
régulatrice, réserve permanente et réserve en eau
souterraine exploitable.
2.4.1.1.- Réserve totale de l'aquifère
C'est la quantité d'eau gravitaire contenue dans le
volume d'aquifère délimité dans tout les cas à la
base par le substratum. La limite supérieure est le toit
imperméable pour l'aquifère à nappe captive et la surface
piézométrique maximale moyenne pour celui à nappe libre.
La réserve totale moyenne, parfois utilisée, est limitée
au sommet par la surface piézométrique moyenne annuelle.
2.4.1.2.- Réserve régulatrice des
aquifères à nappe libre
C'est le volume d'eau gravitaire contenu dans la zone de
fluctuation de la surface piézométrique d'un aquifère
à nappe libre. Elle est calculée par référence
à une période définie (hauteur de fluctuation annuelle ou
moyenne annuelle). Elle peut être comparée, mais ne doit pas
être assimilée au débit de l'écoulement souterrain
pour la même période de référence. Elle ne doit pas
être confondue avec la différence de réserve, solde du
bilan.
2.4.1.3.- Réserve permanente des aquifères
C'est la part de la réserve totale non
renouvelée. Pour l'aquifère à nappe libre elle est
limitée, au sommet, par la surface piézométrique minimale
moyenne. Pratiquement dans les aquifères à nappe captive,
réserve totale et réserve permanente ont des valeurs
identiques.
2.4.1.4.- Réserve en eau souterraine
exploitable
C'est la quantité ou le volume d'eau maximale qu'il
est possible, en pratique, d'extraire de la réserve totale d'un
aquifère, temporairement ou définitivement, dans des conditions
économiques acceptables. Elle est exprimée en m3 ou en
m3/km2. Elle est liée au concept de ressources
d'exploitation de la réserve. La modulation annuelle et interannuelle
du volume d'eau extrait de l'aquifère repose sur la connaissance de
cette réserve.
2.5.- Renouvellement de la réserve en eau
souterraine
La réserve en eau souterraine d'un aquifère est
renouvelée par les débits des apports par l'infiltration
efficace, IE (ou l'infiltration, I). En régime
naturel, au cours d'une durée moyenne, cette alimentation compense les
sorties par le débit de l'écoulement souterrain, étant
donné que la différence de la réserve est constante. Deux
paramètres sont définis : Le taux de renouvellement et la
durée de renouvellement.
2.5.1.- Taux de renouvellement
Le taux de renouvellement est le rapport de l'alimentation
moyenne annuelle de l'aquifère (IE ou I),
exprimé en volume, à la réserve totale moyenne,
WM. Il est donné en pourcentage.
Taux de renouvellement = , en %
2.5.2.- Durée de renouvellement
La durée de renouvellement est la durée
théorique nécessaire pour que le volume cumulé de
l'alimentation de l'aquifère, soit égal à sa
réserve totale moyenne équivalant à long terme du
débit de l'écoulement souterrain. Cette égalité n'a
pas la signification d'un remplacement de la réserve totale moyenne au
cours de cette période. Elle est exprimée en années.
Durée de renouvellement
=, en années
2.6.- Essais de puits et pompages d'essai
Les expérimentations par pompage
à débit constant sur les forages sont exécutées par
des essais de puits et des pompages d'essais. Elles consistent à mesurer
l'accroissement des rabattements du niveau piézométrique en
relation avec le temps de pompage et leur remontée après
arrêt de l'opération.
Les essais de puits par paliers de débits, suivis
d'arrêts de durées égales et courtes évaluent les
caractéristiques du complexe aquifère/ouvrage de captage. Ce sont
le débit spécifique, les pertes de charges et la
productivité.
Les pompages d'essais, de longue durée, mesurent la
transmissivité et le coefficient d'emmagasinement et étudient
qualitativement les caractéristiques particulières de
l'aquifère comme les conditions aux limites, les
hétérogénéités et la drainance.
2.7.- Eaux souterraines de la Plaine du Cul de Sac
L'aquifère libre de la Plaine du Cul
de sac est l'un des mieux connus du pays. En raison de son exploitation intense
pour l'alimentation en eau de Port-au-Prince et pour l'irrigation, il a
été l'objet de nombreuses études.
L'une des études effectuées pour la CAMEP, par
le groupement BRGM-GERSAR-LGL, a fait la synthèse des connaissances en
vue de l'AEP de Port-au-Prince. Une modélisation de l'aquifère a
été faite, dans le but de déterminer les débits
sécuritaires disponibles.
Cette étude faisait suite à celle
effectuée par le SNRE dans le cadre du projet PNUD / DCTD HAI / 79 / 001
et qui comprenait :
- L'inventaire des forages et des sources
- Une surveillance piézométrique
- Les mesures de débits d'exploitation des forages et
pompages d'essai
- Une prospection géophysique
- Des analyses chimiques et isotopiques
- Une base de données informatisées
- Un modèle mathématique de simulation du
comportement de l'aquifère
CHAPITRE III
III.- METHODOLOGIE
3.1.- Cadre physique du travail
A l'origine c'était tout le golfe de
la Gonâve et par extension, les régions côtières qui
étaient nommées Plaine du Cul de Sac. Aujourd'hui, le Cul de Sac
n'est que la Plaine qui ferme le fond de ce golfe (Anglade, 1981).
Placée dans le prolongement de la baie de
Port-au-Prince, cette Plaine est située entre 18°30' et18°40'
latitude Nord et 72°02' et 72°20' longitude Ouest. C'est une
région de dépression épousant grossièrement la
forme d'un rectangle d'environ 12 km de large, sur 30 km de long, donc, d'une
superficie d'environ 360 km2 ou 36 000 ha (sachant que 1
km2 = 100 ha).
3.1.1.- Délimitation
La Plaine du Cul de Sac est bornée au
Nord par les montagnes du Trou-d'eau, à l'Est par l'Etang
saumâtre, étendu d'eau salée d'une superficie de 180
km2 environ, au Sud par le massif de la Selle et à l'Ouest
par la baie de Port-au-Prince.
3.1.2.- Relief
Très accidenté dans ses
limites Nord et Sud constituées de montagnes atteignant 1 475 m
d'altitude au pic du Trou-d'eau et 2 680 m au morne la Selle, la Plaine du Cul
de Sac est une Plaine alluviale ayant une très faible pente.
3.1.3- Les deux (2) faces de la Plaine
Cette Plaine est caractérisée
par l'alternance des saisons sèches et pluvieuses. L'influence
successive des alizés et des nordés donne le rythme des quatre
(4) saisons. La première saison (Avril-Mai) est pluvieuse avec le
maximum de pluies en mai. La deuxième saison est sèche
(Juin-Juillet). La troisième saison est pluvieuse et s'étend sur
trois (3) mois (Aout-Septembre-Octobre). La période de quatre (4)
à cinq (5) mois qui suit (Novembre à Mars) est sèche et
termine le cycle des quatre (4) saisons.
Bien qu'il s'agisse en général d'un climat
semi-aride et sec, il est possible de dire que la présence de l'eau
(Précipitations et/ou irrigation) donne lieu à un
découpage de cette Plaine en deux (2) parties ou deux niches
écologiques : Le Cul de Sac humide et le Cul de Sac à nuance
sèche.
3.1.3.1.- Le Cul de Sac humide
La partie verdoyante de la Plaine du Cul de
Sac doit son principal atout aux Précipitations et, plus encore,
à l'irrigation. A cet égard sont privilégiés le
secteur occidental de la Plaine où les précipitations varient
entre 900 et 1 300 mm et l'ancien périmètre d'irrigation de la
Rivière Grise qui détermine une zone d'environ 9 000 ha à
l'Ouest et au Sud-Ouest de la Plaine (Gousse, 1986). Dans le Cul de Sac humide,
on retrouve des zones telles Damien, Santo, Marin, etc.
3.1.3.2.- Le Cul de Sac à nuance sèche
Sauf en de rares points, il n'y a ni ligne
de séparation bien nette, ni transition entre les deux (2) milieux. Dans
la partie Est et sur les marges de la Plaine apparaissent des terres en friche,
couvertes de Bayahondes basses, de cactus, etc. Cependant, à certains
points (Thomazeau), grâce à l'irrigation à partir des
sources, on rencontre des cultures (Gousses, 1986).
La plus grande partie de cette zone n'est pas cultivée
de façon intensive. En effet, au début du 21e
siècle il n'est pas facile de trouver un lopin de terres dans la Plaine
du Cul de Sac pour construire une maison tellement les constructions sont
légion. Toutefois, en certains endroits on y rencontre une polyculture
dominée par le Petit mil, les savanes herbeuses et buissonneuses, du
sisal, etc. (Decipe, 1996).
3.1.4.- Autres caractéristiques de la Plaine du Cul de
Sac
Les limites Nord et Sud de l'aquifère sont celles des
formations alluviales meubles et perméables au contact des terrains
carbonés des reliefs.
Les limites Ouest et Est sont les rivages de la mer et
l'Etang Saumâtre, respectivement. L'aquifère est artésien
en zone côtière.
Outre l'Etang saumâtre, également appelé
Lac azuëi (111 km2) et le Trou Caïman (7 km2),
dans le temps, le réseau hydrographique de surface était aussi
représenté par deux (2) cours d'eau principaux : la
Rivière Grise et la Rivière Blanche.
Le climat de la Plaine est de type semi-aride.
La température moyenne annuelle est de 27°C.
Le sol est d'origine alluvial, le relief est peu
accidenté, la pente est faible et varie de 1 à 2 %o.
La Plaine occupe un graben encadré par des massifs
calcaires de l'Eocène karstifiés au Nord et au Sud.
Tableau no 1 : Coordonnées
géographiques des stations pluviométriques de la Plaine du
Cul de Sac
Nom de la station
|
Latitude Nord
|
Longitude Ouest
|
Damien
|
18°36'
|
72°17'
|
Croix des Bouquets
|
18°35'
|
72°14'
|
Despuzeau
|
18°34'
|
72°07'
|
Ganthier
|
18°34'
|
72°07'
|
Fonds Parisien
|
18°31'
|
71°59'
|
Thomazeau
|
18°39'
|
72°06'
|
Source : Laines MANES, 1990
3.2.- Matériel et
méthodes
3.2.1.- Matériel
utilisé
Pour la réalisation de ce travail, le
matériel suivant a été utilisé :
v Carte topographique à l'échelle 1/50
000e
v Caméra numérique
v Ordinateur
v Cahier de notes
v Stylos, etc.
3.2.2.- Méthodes
La démarche suivante a
été adoptée :
3.2.2.1.- Recherches documentaires
Tous les documents disponibles, qu'ils
soient des études, des rapports, des articles de journaux et d'Internet,
des ouvrages, ont été consultés dans le but
d'appréhender avec plus d'objectivité le travail. La recherche
documentaire a permis de faire une revue de littérature sur le sujet en
question.
3.2.2.2.- Visites de terrain
Les visites de terrain ont consisté
en un ensemble de tournées d'observation dont le but était de
réaliser l'inventaire des grands utilisateurs des réserves de la
nappe de la plaine du Cul de Sac et de plus, certaines photographies ont
été prises à cet effet.
3.2.2.3.- Enquêtes
Cette étape tout aussi importante que
la recherche documentaire a été réalisée afin
d'être à même de cerner notre travail. Elle comporte deux
(2) Phases : Des enquêtes exploratoires, des enquêtes
formelles.
3.2.2.4.- Collecte des données
Dans cette phase, plusieurs données
ont été collectées, celles relatives au climat, aux
exploitants de la Plaine, etc.
.
3.2.2.5.- Traitement des
données
Après les recherches et les enquêtes, le
traitement des donnés a pu se faire de la manière
suivante :
Ø On a répertorié le nombre de compagnies
exploitant l'eau de la nappe et la quantité approximative d'eau qu'elles
prélèvent par an.
Ø On a évalué le débit
spécifique de la nappe par la formule suivante :
qm =
k*hm*J
Le coefficient de perméabilité k n'a pas
été calculé selon la méthode expérimentale,
on l'a fixé en fonction du type de sol généralement
rencontré dans la Plaine du Cul de Sac, qui est perméable. Et
selon Hydraulique Routière, pour les sols perméables en
surface et en profondeur, k varie de 0,10 m/s à 0,16 m/s. De
surcroît on a pris la moyenne, soit 0,13 m/s
Ø On a évalué le débit de la nappe
en multipliant son débit spécifique qm par sa largeur
B. Laquelle largeur a été estimée sur la carte
topographique.
Q = qm * B
Ø On a grosso modo rapporté le débit de
la nappe en volume annuel par la relation :
Vannuel = Q*T
T est rapporté en secondes sur
365 jours.
Ø Finalement, on a évalué la
quantité d'eau prélevée par les compagnies d'exploitation
d'eau en terme de pourcentage par rapport au volume annuel de la nappe pour
avoir une idée du pourcentage prélevé par année, le
volume annuel de la nappe étant considéré à 100
%
CHAPITRE IV
IV.- RESULTATS ET DISCUSSIONS
La Plaine du Cul de Sac subit depuis longtemps une sorte de
pression vis-à-vis de la demande en eau de la population desservie par
la nappe de cette Plaine. Pour mieux comprendre le problème, des
données sur des études touchant l'état biophysique de la
plaine ont été consultées, suivies d'enquêtes
effectuées sur l'exploitation de la nappe. En voici les
résultats.
4.1.- Caractéristiques biophysiques
4.1.1.- Schématisation de l'aquifère
Bien que l'on distingue dans la réalité une
nappe phréatique et plusieurs niveaux aquifères
séparés par des niveaux argilo sableux, il n'y a pas assez de
données sur les niveaux semi-perméables ni sur la nappe
phréatique exploitée par des puits de surface et quelques forages
domestiques. De plus, il n'y a pas, sauf exception près, de grande
différence piézométrique entre les divers niveaux
aquifères.
4.1.2.- Données piézométriques
La création progressive dans le cadre du projet HAI
79/001 d'un réseau d'observation constitué de près de 70
piézomètres en 1986, avait permis la surveillance des
fluctuations piézométriques depuis 1982. Des nivellements
complémentaires ont permis de préciser une carte
piézométrique de référence (Juillet 1983) par
rapport à une autre étude qui avait été
adoptée en Novembre 1985.
4.1.3.- Données hydrologiques
Les relations nappes/rivières ont
toujours été évidentes. Malgré tout, il y a environ
20 ans, les données quantitatives sur les écoulements dans ce qui
était la Rivière Grise et la Rivière Blanche faisaient
malheureusement défaut. Des mesures antérieures à 1950
existaient bien, mais leur extrapolation aux années 80 et 90 semblait
hasardeuse par suite des modifications observées du régime
hydraulique des rivières. De toute façon, ces mesures anciennes
ne concernaient que le débit au débouché des
rivières dans la Plaine. Aucune mesure n'a été faite sur
le cours inférieur des rivières (au niveau ou un peu en amont des
exutoires) qui aurait permis d'estimer par différence les volumes
infiltrés.
4.2.- Historique sur l'exploitation des réserves de la
nappe de la Plaine du Cul de Sac
L'exploitation de la nappe souterraine de la
Plaine du Cul de sac principalement pour l'irrigation de la canne à
sucre est restée sensiblement stationnaire jusqu'en 1983. A cette date,
la remise en état de certains forages et le remplacement de certaines
pompes de la HASCO ont conduit à une augmentation sensible des
prélèvements (2 980 l/s à 3 220 l/s) qui se traduit par un
abaissement du niveau de la nappe de l'ordre de un (1) mètre.
L'important projet de la Rivière Blanche avait prévu dans
l'immédiat de nouveaux prélèvements à partir de 14
forages existants à équiper ou à réhabiliter et
dans l'avenir, la création de cinq (5) forages.
D'autres part, l'accroissement de la demande en eau de
Port-au-Prince a conduit la CAMEP à envisager la création de
stations de pompages dans la Plaine à partir des eaux souterraines, dont
la mise en service serait échelonnée dans le temps au cours de la
décennie d'après.
L'importance de l'augmentation prévue de
l'exploitation de la nappe a conduit les responsables des ressources en eau du
Ministère de l'Agriculture à s'interroger sur les risques
éventuels que pourrait courir la nappe dans les années à
venir tels la modification de la salinité, le rabattement
exagéré du niveau de l'eau dans les forages, etc.
4.2.1.- Travaux déjà réalisés dans
la Plaine - Résultats des études précédentes
Les résultats de la campagne de prospection
géophysique par sondages électriques (CGG, 1983)
révèlent l'existence pour la majeure partie de la plaine, d'un
puissant conducteur profond, (< 8 Ohmmètre) surmonté d'un
terrain assez homogène électriquement dont la
résistivité est comprise entre 10 et 20 ohmmètre1(*).
Cet horizon, relativement résistant représente
l'aquifère alluvial, alors que le conducteur sous-jacent
représente son mur. La carte altimétrique du mur de
l'aquifère tracée à partir des résultats des
sondages électriques fait apparaître deux (2) axes d'altitude
élevée, supérieure à -100 m, dont l'un traverse la
plaine dans sa partie médiane et l'autre passe par la Rivière
Grise. De part et d'autre de ces crêtes, le mur de l'aquifère
s'abaisse avec un fort gradient jusqu'à des côtes
inférieures à -300 m.
Le conducteur profond n'a pu être décelé
à l'amont de la Rivière Blanche, sur la bordure Nord de la
Plaine, et à l'Ouest de la route Croix des Bouquets/Fond Diable.
Les caractéristiques hydrodynamiques de
l'aquifère sont connues en quelques points seulement ce qui a conduit le
groupement BRGM-GERSAR-LGL à combiner trois (3) types de données
indépendantes, afin d'extrapoler les informations sur l'ensemble de la
Plaine : Les valeurs de résistivité apparentes, les
débits spécifiques et les données des pompages d'essai sur
les forages ont aidé à délimiter différentes plages
de transmissivité.
Malgré les incertitudes qui pesaient sur les
paramètres hydrauliques, la carte des transmissivités issue du
calage du modèle mathématique établi pour la Plaine ne
s'écarte pas sensiblement de la carte obtenue par interprétation
des quelques données existantes et des résultats
géophysiques.
La salinité de la nappe est suivie depuis 1982. En
règle générale, la salinité de l'eau des nappes
captées par forage dans la Plaine est inférieure à 1 000
ppm à l'exception :
- De toute la partie septentrionale, au Nord d'une ligne
Merger/Drouillard où la salinité de l'eau peut atteindre 3
à 4 g/l et parfois plus vers le Nord-Est.
- De la zone située immédiatement au Nord de
Port-au-Prince où des salinités très fortes ont
été enregistrées en liaison avec les formations
salifères du morne Delmas.
La carte des salinités mettait en évidence
l'influence d'apports d'eau douce des Rivières Grise et Blanche. La
salinité de l'aquifère ne dépassant pas 400 mg/l sur un
front minimal de un (1) km de part et d'autre du lit de la Rivière
Grise.
L'évolution de la salinité entre 1982 et 1988
montre une légère augmentation dans le secteur Nord-Est. Plus
préoccupant est le déplacement notable vers le Sud-Ouest du front
salé Merger/Drouillard qui pourrait s'accentuer en cas de forte
augmentation des prélèvements.
Les cartes piézométriques de basses et hautes
eaux ont des allures très semblables, sauf aux débouchés
amont des rivières dans la Plaine où une différence
sensible indique la recharge de l'aquifère. Ces cartes mettent en
évidence l'écoulement de la nappe vers la mer, la
dérivation d'une partie de l'écoulement issu de la rivière
Blanche vers l'Etang Saumâtre et le Trou Caïman, et une
dépression piézométrique entre les rivières Grise
et Blanche due aux pompages dans cette zone et indiquant la faiblesse de
l'alimentation à partir des massifs. Il n'y a apparemment pas d'apport
significatif à la nappe à partir de la chaîne des
Matheux.
Les exutoires de l'aquifère comprennent les pertes en
mer et dans l'Etang Saumâtre, l'évaporation en zone de nappe
subaffleurante et du Trou Caïman, les sources et enfin les
prélèvements (forages et puits). De ces quatre (4) types
d'exutoire, seuls les deux (2) derniers peuvent être mesurés. Ils
l'ont été effectivement par le projet SNRE HAI / 79 / 001 en
1985, et par le groupement BRGM-GERSAR-LGL en 1988. En ce qui concerne les
prélèvements par pompage à partir de forages, les
estimations de 1988 sont inférieures de 30 % à celles de 1985.
Les apports à l'aquifère ont trois (3)
origines :
- L'infiltration de la pluie dans la Plaine
- L'infiltration de l'eau dans le lit des rivières et
dans les zones irriguées
- L'écoulement souterrain latéral à
partir des massifs calcaires.
Les deux (2) simulations mathématiques
effectuées à ce jour, celle du projet HAI / 79 / 001 et celle du
BRGM, diffèrent dans leurs estimations de l'apport des rivières
et par l'importance des prélèvements par forages. Elles
concordent cependant à 30 % près dans leurs bilans globaux.
D'après les approches de ces modèles, les
limites d'exploitation de l'aquifère étaient atteintes avec les
330 l/s du projet Rivière Blanche et les 240 l/s de la CAMEP. Toutefois,
une exploitation additionnelle anarchique pourrait rapidement induire une
invasion saline dans la région de Damien.
4.2.2.- Quelques travaux réalisés dans le temps
par la CAMEP
4.2.2.1.- La production de l'eau
Depuis 1995, la CAMEP entreprend des travaux
de réhabilitation des captages d'eau potable de la zone
métropolitaine de Port-au-Prince.
Pour l'amélioration de la production, des travaux de
forage ont été réalisés dans la Plaine du Cul de
Sac particulièrement dans les régions de Tapage Galette et de
Duvivier. Ces ouvrages, une fois mis en exploitation, devaient permettre une
augmentation du volume journalier exploité.
A partir de juin 1998, la production moyenne est
passée de 100 000 à 130 000 m3/jour.
Ces travaux de forage ont été confiés
à la firme française COFOR.
La CAMEP a aussi entrepris des travaux de reconnaissance
à Pernier pour l'identification de nouvelles ressources devant alimenter
la commune de Pétion Ville qui souffre aujourd'hui d'une situation de
pénurie croissante.
Deux forages de reconnaissance et piézomètres
associés ont été confiés à la firme
Haïtienne STEACI. Les résultats de ces travaux, financés par
la CAMEP, ont confirmé la possibilité de mobiliser pour
Pétion Ville un volume supplémentaire de 15 000
m3/jour.
4.2.2.2.- Les stations de pompage
L'augmentation croissante des besoins en eau
potable de la population, la diminution des débits des sources et les
risques croissants de pollution ont conduit la CAMEP à renforcer sa
production par le captage des eaux souterraines de l'aquifère du Cul de
Sac.
En 1995, le volume produit par les sources gravitaires du
massif de la Selle représentait 75 % du volume total produit.
En 1998, ces sources ne représentaient que 60 % et ce
rapport va croissant pour les sources chaque année qui passe.
Selon la revue La CAMEP en image, en 1998, la CAMEP
disposait de quinze (15) stations de pompage sur forages et de quatre (4)
stations majeures sur réservoirs, soit au total 19 stations.
La firme française SPIE-CAPAG a été
l'adjudicataire du contrat de mise en place des stations de pompage sur les
cinq (5) forages de Tapage Galette.
4.2.2.3.- Les réservoirs
De 1995 à 1998 plusieurs
réservoirs ont été entièrement
réhabilités par la firme TECINA, sous financements de la Caisse
Française de Développement et de l'Unité Centrale de
Gestion.
Des réservoirs de stockage et de transfert ont
été et seront construits. A Caradeux par exemple, un
réservoir d'une capacité de 3 000 m3 a
été construit.
A la fin des années 90 la capacité des
réservoirs était de 39 000 m3, et représentait
44 % du volume moyen d'eau distribuée par jour.
4.2.2.4.- Alimentation en eau
de certains quartiers populeux de la Plaine
La population de la plaine du Cul de Sac
compte près de deux millions d'habitants selon l'IHSI. Bon nombre
d'entre eux vivent dans des quartiers populeux. Il est difficile, pour ne pas
dire impossible, de dotés d'un réseau public de distribution
d'eau, ces quartiers, construits sans aucune norme, sans infrastructure, sans
voirie.
Aussi, depuis 1996, la CAMEP s'est-elle
évertuée à concevoir un programme de distribution d'eau
pour ces populations.
De 1996 à 1998, la CAMEP, avec en
général le concours du GRET, a pu amener l'eau disponible
à moins de 100 mètres pour plus 400 000 habitants dans ces
quartiers défavorisés. Le système de distribution d'eau de
Cité Soleil par exemple est l'un des plus éloquents où un
château d'eau de 1 000 m3 alimente quotidiennement environs 70
fontaines. En effet Le château d'eau de Cité Soleil possède
les caractéristiques suivantes :
a) Volume : 1 000 m3
b) Forme : Circulaire
c) Diamètre intérieur : 11,46 m
d) Profondeur maximale d'eau : 9,70 m
4.3.- Aspects historiques intéressants et
caractéristiques de la nappe
Au cours du tertiaire et au début du quaternaire, la
Plaine était occupée par la mer. Plus tard la Plaine se souleva
et émergea. Cette émergence débutant à l'Ouest,
donna naissance dans la partie orientale à des lacs, dont les vestiges
les plus importants sont constitués aujourd'hui par l'Etang
Saumâtre (-14 m) et le Lac Enriquillo (-36 m) en République
Dominicaine (Développement et gestion des ressources en eau, projet HAI
/ 86 / 003, 1991).
L'érosion entraîna l'accumulation de
dépôts alluviaux de forte épaisseur (jusqu'à 200 m)
comprenant sable, graviers et argiles. Sur ces formations, surtout importantes
dans les deux tiers méridionaux de la Plaine, se sont constitués
les grands cônes de déjection des rivières principales. Les
couches les plus perméables de ces dépôts,
généralement au nombre de trois (3), constituent de très
bons aquifères, les aquifères les plus profonds étant
captifs-artésiens. Dans la partie septentrionale de la Plaine,
l'aquifère est constitué surtout par des dépôts
argileux peu perméables, d'origine marine. Les eaux y ont une
salinité élevée.
Des sources thermales se manifestent le long d'une faille
à la limite Nord-Ouest de la Plaine. Ces sources sont probablement dues
à la présence d'une intrusion basaltique en profondeur.
La recharge de l'aquifère alluvial se produit surtout
par infiltration latérale à partir du lit des rivières et,
au Sud-Est par abouchement direct avec les massifs calcaires. Toutefois, la
continuité hydraulique avec les calcaires n'existe pas partout. Ceci est
démontré par la présence de sources qui jaillissent en
bordure des failles au Nord et au Sud-Est de la Plaine.
L'exploitation des eaux souterraines est très intense
dans presque toute la Plaine, à l'exception des zones salées.
Cette plaine forme une zone synclinale profondément
déprimée de direction générale Ouest-Est. Son
altitude moyenne est d'environ 50 m. Sur la bordure Nord de la Plaine se trouve
une zone marécageuse, le Trou Caïman.
La Plaine est peu accidentée, mais sur les bordures
Nord et Sud s'érigent des collines débutant les massifs
encadrants. Elle est traversée par les rivières du Cul de Sac et
la Rivière Blanche qui prennent leur source dans le massif de la selle.
La Plaine est constituée de faciès du type flysch (Butterling,
1956, 1960). Il s'agit d'une alternance de conglomérats à galets
basaltiques, siliceux ou calcaires, de grès bruns, d'argilites calcaires
de couleur grise ou bleue en lits minces et régulières,
d'argilites feuilletées et de calcaires argileux. Les niveaux deviennent
très détritiques au sommet de la série.
4.4.- Exploitation actuelle de
la Plaine du Cul de Sac par les grands utilisateurs
Selon les données recueillies, deux (2) types
de grands utilisateurs exploitent l'eau au niveau de la nappe de la Plaine du
Cul de Sac. Ces grands utilisateurs sont : La CAMEP d'une part et les
compagnies privées d'autres part.
4.4.1.- La CAMEP
S'il faut parler de son origine, la CAMEP est la
première bénéficiaire du financement de la BID dans le
domaine de l'eau potable. Sur le plan juridique, elle est née le 13 Mai
1964 par décret présidentiel. Elle a environ une quarantaine
de forages qui exploitent l'eau au niveau de la Plaine du Cul de Sac. Ces
forages sont localisés un peu partout dans la Plaine.
4.4.1.1.- Limites géographiques
La CAMEP a la gestion du service de l'Eau
potable et l'Approvisionnement en Eau potable de Port-au-Prince, Pétion
ville, Delmas, Carrefour et les zones environnantes. Toutefois, même si
elle doit desservir Port-au-Prince et ces périphéries, la
majorité des stations exploitées par la CAMEP se trouvent au
niveau de la Plaine du Cul de Sac.
4.4.2.- Exploitation de la CAMEP dans les secteurs
Bassan/Duvivier
Dans la zone de la Cité Soleil, l'eau souterraine
présente une forte salinité (1 000 à plus de 5 000 mg/l)
qui la rend impropre à la consommation. Des sites plus favorables pour
l'implantation de deux (2) forages d'exploitation ont ainsi été
sélectionnés à deux kms au Nord de la Cité Soleil
dans les secteurs Bassan et Duvivier. C'est ainsi que des forages de
reconnaissance ont été exécutés.
4.4.2.1.- Secteur Bassan
Sur le site Bassan, un forage de 52 m de
profondeur, équipé en tubage 12? galvanisé avec
cimentation à la base, a permis de reconnaître et de tester un
aquifère supérieur, il était initialement prévu de
reforer à travers le bouchon de ciment jusqu'à environ 130 m de
profondeur pour une reconnaissance profonde. Toutefois, en raison des
difficultés rencontrées au cours de cette opération, il a
été jugé préférable d'exécuter sur le
même site un deuxième forage à 130 m.
Aucun niveau aquifère profond suffisamment
marqué n'ayant été observé, l'équipement de
ce deuxième forage s'est limité à l'installation de deux
tubes piézométriques.
4.4.2.1.1.- Pompage d'essai
Le débit critique, au-delà
duquel les pertes en charge augmentent sensiblement, peut être
estimé à 30 l/s d'après les données de l'essai de
longue durée. Cette valeur montre en effet que le développement
s'est poursuivi en cours d'essai entraînant une diminution progressive
des pertes de charge. Un palier de pompage à 39 l/s, a fait baisser le
niveau dynamique jusqu'à 32,55 m après une heure de pompage
entraînant un dénoyage partiel des tubes crépinés
(26-46 m) et du niveau de gravier aquifère (31-43 m). Un palier de
pompage à 50 l/s a été tenté mais n'a pu être
maintenu au-delà de 10 mn. Le dénoyage important des tubes
crépinés et du niveau de gravier a entraîné une
diminution progressive du débit.
Un débit critique de 30 l/s a été
utilisé pour l'essai de longue durée. Après 9 heures de
pompage, le rabattement était de 16,21 m pour un niveau dynamique de
18,26 m maintenu au dessus du niveau des crépines (26-46,3 m) et du
niveau de gravier aquifère (31-43 m).
Il est à noter que des salinités de l'ordre de
2 000 à 3 000 mg/l ont été mesurées dans des puits
peu profonds (#177; 5 m) aux environs du forage de reconnaissance. Ces fortes
salinités semblent concentrées dans les niveaux argileux
supérieurs peu épais et peuvent résulter d'une
concentration en sels dissous par suite de l'évaporation. Par ailleurs,
les résistivités de 20 à 30 Ohmmètres du niveau
aquifère de sable et lumachelle (12 à 18 m) semblent indiquer
qu'il ne contient pas d'eau salée.
4.4.2.2.- Secteur Duvivier
4.4.2.2.1.- population
La population de Duvivier est estimée
à plus de 35 000 habitants
4.4.2.2.2.- Situation géographique
Duvivier est située sur la route
nationale n° 1 au voisinage de la zone de Drouillard, région de
Cité Soleil. Elle commence depuis l'entrée de Sarthe 43,
traversant la nouvelle route nationale pour s'étendre sur l'autre
versant de la région, vers les localités de Truitier
jusqu'à la Rivière Grise.
Sur ce site, un forage a été
réalisé et il s'y trouve également un ancien forage peu
profond (16 m) équipé en PVC 6? et non exploité.
4.4.2.2.3.- Pompage d'essai
D'après les données de l'essai
par paliers, le débit critique peut être estimé à 30
- 35 l/s. L'essai de longue durée a été
réalisé au débit de 33 l/s. Après 12 heures, le
niveau dynamique a atteint près de 35 m (rabattement de 30 m),
dénoyant partiellement les crépines (24-60 m).
Un palier de pompage à environ 40 l/s n'a pu
être maintenu constant, une grande partie des crépines
étant dénoyée.
Dans ce forage de reconnaissance, l'eau est de bonne
qualité chimique. Celle du forage PVC 6? de 16 m de profondeur l'est
également (salinité de 200 ppm).
4.4.2.3.- Résultats des forages de reconnaissance
Sur les deux (2) sites, Bassan et Duvivier,
les forages ont donné les résultats suivants :
4.4.2.3.1.- Secteur Bassan
§ Niveaux aquifères graveleux de 30 à 42 m
pouvant fournir un débit d'au moins 30 l/s et une eau de bonne
qualité chimique avec un niveau dynamique à environ 20 m.
§ Niveau aquifère graveleux et sableux de 55
à 70 m, probablement moins productif, mais dont l'eau est
également de bonne qualité chimique.
§ En profondeur, aucun aquifère suffisamment
marqué mais une eau qui reste d'excellente qualité chimique.
4.4.2.3.2.- Secteur Duvivier
Sur ce site le forage de reconnaissance a
donné les résultats suivants :
§ Niveau aquifère superficiel (10-20 m) d'une eau
de bonne qualité chimique (200 ppm).
§ Niveau aquifère entre 30 et 60 m,
constitué de graviers dans une matrice sablo argileux dont la
perméabilité d'ensemble est relativement faible. Compte tenu de
son épaisseur, ce niveau peut néanmoins fournir un débit
d'environ 35 l/s avec un rabattement acceptable (#177; 30 m) et une eau de
bonne qualité chimique.
Nous avons une idée de la quantité d'eau
exploitée par année dans ces deux forages. Le tableau suivant
illustre ce point :
Tableau no 2 : Caractéristiques des
forages de reconnaissance de Bassan et de Duvivier
Localisation des forages
|
Débit en l/s
|
Débit en m3/an
|
Bassan
|
30
|
946 080
|
Duvivier ( D1)
|
35
|
1 103 760
|
Sachant le débit prélevé en seconde il
est possible de le ramener en année puisqu'une année comporte 31
536 000 secondes.
D'autres forages permettent aussi d'évaluer le
degré d'exploitation dans la zone de Duvivier. En plus du forage de
reconnaissance mentionné précédemment, cinq (5) autres
forages sont localisés dans la zone de Duvivier. Leur capacité de
production se résume dans le tableau qui suit :
Tableau no 3 : Forages de Duvivier et
capacité de production par heure et par année
Forages
|
Capacité de production en
(m3/h)
|
Projection sur une année (en
m3)
|
D2
|
180
|
1 576 800
|
D3
|
178
|
1 559 280
|
D4
|
178
|
1 559 280
|
D5
|
182
|
1 594 320
|
D6
|
182
|
1 594 320
|
Total (Dt)
|
900
|
7 884 000
|
Le volume prélevé en une heure peut être
estimé en une année car une année comporte 8 760 heures.
Par conséquent, la valeur maximale de la quantité de production
de tous les forages de Duvivier donne :
8 987 760 m3 en une année en additionnant
(D1) et (Dt) c'est-à-dire 1 103 760 m3 et 7 884 000
m3.
4.4.3.- Exploitation de la
CAMEP dans la zone de Galette Roche Blanche
Sept (7) forages sont exploités par la CAMEP dans
cette partie de la Plaine du Cul de Sac. Les résultats de ces
exploitations peuvent ainsi se présenter :
Tableau no 4 : Caractéristiques des
forages de Galette Roche Blanche
Forages
|
Profondeur totale (m)
|
Capacité de production
(m3/h)
|
Valeur annuelle
m3
|
G1
|
121,3
|
180
|
1 576 800
|
G2
|
97,8
|
170
|
1 489 200
|
G3
|
110,2
|
142
|
1 243 920
|
G4
|
104,9
|
200
|
1 752 000
|
G5
|
125,7
|
127,86
|
1 120 053,6
|
G6
|
130
|
179
|
1 568 040
|
G7
|
119
|
154,8
|
1 356 048
|
Total
|
|
1 153,66
|
10 106 062
|
La zone de Galette Roche Blanche exploite une quantité
totale annuelle avoisinant 10 106 062 m3 d'eau dans la nappe de la
Plaine du Cul de Sac.
4.4.4.- Exploitation de la
CAMEP dans le secteur Tapage Galette
Le secteur Tapage Galette exploite les
réserves en eau souterraine de la Plaine du Cul de Sac, dans la
vallée de la Rivière Grise. Dans ce secteur, huit (8) forages
d'exploitation équipés sont localisés. Ils sont
notés : T1, T2, T3, T4,
T5, T6, T7, et T8. Les
résultats de ces exploitations sont ainsi libellés :
Tableau no 5 : Forages dans la zone de
Tapage Galette et capacité de production
Forages
|
Profondeur totale (m)
|
Capacité de production
(m3/h)
|
Valeur annuelle
m3
|
T1
|
110
|
242
|
2 119 920
|
T2
|
100-120
|
100
|
876 000
|
T3
|
110
|
160
|
1 401 600
|
T4
|
110
|
91
|
797 160
|
T5
|
102
|
190
|
1 664 400
|
T6
|
100-120
|
217
|
1 900 920
|
T7
|
110
|
190
|
1 664 400
|
T8
|
103
|
196
|
1 716 960
|
Total
|
|
1 386
|
12 141 360
|
Nous avons un total annuel d'environ 12 141 360 m3
d'eau exploités par la CAMEP au niveau de la zone de Tapage Galette.
4.4.5.- Exploitation de la
CAMEP dans le secteur de Maïs Gâté et de Pernier
Deux zones dans la Plaine du Cul de Sac sont identiques dans
un certain domaine. Ce sont les zones de Maïs Gâté et de
Pernier. Ces zones sont identiques dans le nombre de forages qu'elles
comportent et dans leur niveau d'exploitation d'eau. Dans le secteur Maïs
Gâté au Nord-Est de l'agglomération de P-au-P, dans la
plaine alluviale du Cul de Sac, les réserves actuellement
mobilisées comprennent un ensemble de six (6) forages. Il en va de
même dans la zone de Pernier qui est limitrophe à la
Rivière Grise par la zone de Fatima. Les deux tableaux identiques
ci-après donnent le degré d'exploitation dans les zones de
Maïs Gâté et de Pernier.
Tableau no 6 : Niveau d'exploitation dans la
zone de Maïs Gâté
Forages
|
Capacité production
(m3/h)
|
Valeur annuelle
(m3)
|
MG1
|
230
|
2 014 800
|
MG2
|
190
|
1 664 400
|
MG3
|
240
|
2 102 400
|
MG4
|
180
|
1 576 800
|
MG5
|
230
|
2 014 800
|
MG6
|
150
|
1 314 000
|
Total
|
1 220
|
10 687 200
|
Tableau no 7: Niveau d'exploitation dans la zone
de Pernier
Forages
|
Capacité production
(m3/h)
|
Valeur annuelle
(m3)
|
P 1
|
230
|
2 014 800
|
P 2
|
190
|
1 664 400
|
P 3
|
240
|
2 102 400
|
P 4
|
180
|
1 576 800
|
P 5
|
230
|
2 014 800
|
P 6
|
150
|
1 314 000
|
Total
|
1 220
|
10 687 200
|
Dans l'un et l'autre cas le degré d'exploitation est
le même, c'est-à-dire il est identique et pour la zone de
Maïs Gâté et pour la zone de Pernier. Cette exploitation
s'élève annuellement à 10 687 200 m3, donc
ces deux zones à elles deux, donnent une exploitation d'environ 21
374 400 m3 par année.
4.4.6.- Exploitation de la
CAMEP dans d'autres secteurs de la plaine du Cul de Sac
En plus des forages mentionnés jusqu'ici, il y en a
d'autres un peu épars au niveau de la plaine. Voilà pourquoi le
tableau suivant donne une idée de leur localisation et de leur
capacité.
Tableau no 8: Autres forages exploités par
la CAMEP au niveau de la plaine du Cul de
Sac
Forages
|
Localisation
|
Profondeur
|
Capacité de production
m3/h
|
Quantité prélevée annuellement en
m3
|
CB
|
Cx des Bouquet
|
110
|
240
|
2 102 400
|
CL
|
Clercine 22
|
110
|
180
|
1 576 800
|
RC
|
Route comme il faut
|
83
|
232
|
2 032 320
|
CL
|
Clercine 11
|
112,2
|
204
|
1 787 040
|
SH
|
Shabisco
|
58
|
284
|
2 487 840
|
BLD
|
Blvd 15 Oct.
|
106,7
|
170
|
1 489 200
|
TB
|
Tabarre
|
60,5
|
243
|
2 128 680
|
CL
|
Clercine11
|
60
|
243
|
2 128 680
|
ST
|
Santo 17
|
110
|
185
|
1 620 600
|
Total
|
|
|
1 981
|
17 353 560
|
L'ensemble des forages de ces autres zones de la Plaine du
Cul de Sac donne un volume annuel de 17 353 560 m3.
Globalement, cet utilisateur non privé qu'est la CAMEP
exploite une quarantaine de forages (43) au niveau de la Plaine du Cul de Sac.
Le tableau qui suit montre que l'ensemble de ces forages ont une exploitation
annuelle d'environ 71 millions de m3.
Tableau no 9: Tableau récapitulatif des
forages exploités par la CAMEP dans la plaine
du Cul de Sac
Localisation
|
Capacité de production
m3/h
|
Volume prélevé par an
m3
|
Bassan
|
108
|
946 080
|
Duvivier
|
1 026
|
8 987 760
|
Galette Roche Blanche
|
1 153,66
|
10 106 062
|
Tapage Galette
|
1386
|
12 141 360
|
Pernier
|
1220
|
10 687 200
|
Maïs Gâté
|
1220
|
10 687 200
|
Autres forages
|
1981
|
17 353 560
|
Total
|
8 094,66
|
70 909 222
|
4.4.7.- Les compagnies
privées
Il y a dans la Plaine du Cul de Sac des compagnies de
distribution d'eau qui n'arrêtent pas de livrer des camions d'eau
à des consommateurs qui leur en font la demande. Ces compagnies ont des
forages à partir desquels des dispositifs sont installés pour le
remplissage des camions. Ces compagnies ont des vannes sous lesquelles les
camions se défilent pour être remplis presque sans interruption
(Fig. 1). Chacune tire du sous- sol une quantité extraordinaire d'eau
quotidiennement sans aucun contrôle.
Figure 1 : Camions se défilant sous les vannes
de la compagnie SO-D'O (à Cazeau)
pour être remplis
4.4.7.1.- Inventaire des
compagnies alimentant les camions-citernes
Il existe à P-au-P des dizaines de compagnies
alimentant des camions-citernes. Rien qu'au niveau de la Plaine du Cul de Sac
qui nous concerne, il y en a une trentaine. L'exploitation de ces compagnies
n'est pas des moindres et nous nous proposons de présenter
ci-après un inventaire de ces compagnies et d'évaluer à
quel niveau elles contribuent à l'exploitation des réserves en
eau de la Plaine du Cul de Sac.
Tableau no 10 : Propriétaires et
localisation des forages alimentant les camions-citernes
|
Localisation
|
|
Propriétaires
|
Localité
|
Zone
|
Commune
|
Rue
|
Nombre de forages
|
André R.
|
Tabarre
|
Clercine
|
Tabarre
|
Rte nle n° 1
|
1
|
Baron J-C
|
Sarthe
|
Drouillard
|
Cité Soleil
|
Rue Hulbert
|
3
|
Bussenuis H
|
Sarthe
|
Sarthe 45
|
Cité Soleil
|
Rte nle n° 1
|
2
|
Cantave J.
|
Tabarre
|
Clercine
|
Tabarre
|
Blvd 15 Oct.
|
1
|
Casimir E.
|
Bon repos
|
Bon repos
|
Cx des Bqts
|
Rte nle n° 1
|
1
|
Ethéard R.
|
Sarthe
|
Sarthe
|
Cité Soleil
|
Rue harald
|
2
|
Flantin L.
|
Cazeau
|
Cazeau
|
Cité Soleil
|
Rue Nézivar
|
1
|
Fombrun A.
|
Santo
|
Santo
|
Cx des Bqts
|
Santo 25
|
1
|
Graham L.
|
Sarthe
|
Cazeau
|
Cité Soleil
|
Rue Germin
|
1
|
Jn-louis R.
|
Sarthe
|
Sarthe
|
Cité Soleil
|
Rue harald
|
2
|
Tableau no 10 : Propriétaires et
localisation des forages alimentant les camions-citernes
(suite)
|
Localisation
|
|
Propriétaires
|
Localité
|
Zone
|
Commune
|
Rue
|
Nombre de forages
|
Joseph F.
|
Bon repos
|
Bon repos
|
Cx des Bqts
|
Rte nle n° 1
|
2
|
Laguerre F.
|
Cazeau
|
Cazeau
|
Cité Soleil
|
Rte nle n° 1
|
2
|
Mario
|
Santo
|
Santo
|
Cx des Bqts
|
Santo 22
|
1
|
Mme Sheyla
|
Santo
|
Carf.Marassa
|
Cx des Bqts
|
Santo 25
|
1
|
Nicolas J.
|
Cazeau
|
Cazeau
|
Cité Soleil
|
Rue nézivar
|
1
|
Noël J.
|
Bon repos
|
Bon repos
|
Cx des Bqts
|
Rte nle n° 1
|
1
|
Paul T.
|
Tabarre
|
Clercine
|
Tabarre
|
Blvd 15 Oct.
|
2
|
PierreMie G.
|
Marin
|
Carf. Marin
|
Cx des Bqts
|
Rte nle n° 1
|
1
|
Savanah s.
|
Sarthe
|
Drouillard
|
Cité Soleil
|
Rue hubert
|
2
|
Steeve Eau
|
Damien
|
Cx des Missions
|
Cité Soleil
|
Rue Papeau
|
1
|
Talan T.
|
Damien
|
Cx Missions
|
Cité Soleil
|
Rue Papeau
|
1
|
SO-D'O
|
Cazeau
|
Cazeau
|
Cité Soleil
|
Blvd 15 Oc.
|
3
|
Tableau no 11: Localisation des forages alimentant des
industries (de boisson)
|
Localisation
|
|
Propriétaires
|
Localité
|
Zone
|
Commune
|
Rue
|
Nbre de forages
|
Aquafine s.a.
|
Sarthe
|
Drouillard
|
Tabarre
|
Rte nle n° 1
|
2
|
Brasserie la couronne
|
Sarthe
|
Sarthe
|
Cité Soleil
|
Rte nle n° 1
|
2
|
Compagnie Famosa
|
Santo
|
Carrefour Marassa
|
Cx des Bouquets
|
Santo 25
|
3
|
Culligan s.a.
|
Santo
|
Santo
|
Cx des Bouquets
|
Entrée Santo 17
|
1
|
Compagnie Juna s.a.
|
Tabarre
|
Clercine
|
Tabarre
|
Blvd 15 oct.
|
2
|
Krystal(Usine à glace)
|
Bon repos
|
Bon repos
|
Cx des Bouquets
|
Rte nle n° 1
|
1
|
Tropic s.a.
|
Cx des Missions
|
Carf. Shada
|
Cx des Bouquets
|
Rte nle n° 1
|
1
|
Usine à glace(Wiener Jean)
|
Cazeau
|
Cazeau
|
Cité Soleil
|
Rte nle n° 1
|
1
|
Il est important de souligner qu'un nombre incalculable de
camions sont au service de la plupart de ces compagnies pour la distribution
d'eau. Selon les enquêtes menées, en moyenne il y aurait
jusqu'à 500 camions remplis par jours (1 camion peut être rempli
à plusieurs reprises). Ces camions ont une capacité d'environ 3
500 gallons. Ce qui voudrait dire que, selon les données recueillies,
par jour il y aurait un prélèvement d'environ 1 750 000 gallons.
Or ces 1 750 000 gallons correspondent à 6 623 750 l ou 66 237
m3 6625 m3. Ce volume prélevé en un jour
correspond à 2 418 125 m3 par année, soit environ 2
500 000 m3 par année.
Tout ceci ne correspond qu'au prélèvement d'une
seule compagnie par année. Toutefois, les prélèvements
sont à peu près les mêmes dans toutes les compagnies
répertoriées. Ce qui pourrait nous amener à avancer que
l'ensemble de ces compagnies privées (les 30 que l'on a
répertoriées) ont une exploitation annuelle avoisinant les 75
millions de m3.
Dans la réalité la CAMEP est le plus grand
utilisateur dans la plaine du Cul de Sac si on la compare à une seule
compagnie privée. Toutefois, considérées conjointement,
ces compagnies privées se révèlent être les plus
grands utilisateurs de la nappe de cette plaine. Donc il ne faut pas
négliger l'ensemble de ces compagnies privées. Voilà
pourquoi, la CAMEP avait un projet de poser des compteurs sur les sites
d'exploitation de ces compagnies privées en vue de réglementer
l'exploitation de l'eau de la nappe. Ce projet avait pour thème :
Régularisation des forages alimentant les camions-citernes.
Néanmoins, si nous considérons les deux groupes
d'utilisateurs pris conjointement sans aucun a priori, par année ces
grands utilisateurs exploitent environ 146 millions de m3 d'eau au
niveau de la Plaine du Cul de Sac qui est l'un des plus importants
réservoirs d'eau de ce pays de 27 750 km2 qu'est
Haïti.
Tableau no 12 : Tableau piézométrique
de la Plaine du Cul de Sac
Localisation
|
Année
|
Profondeur
de puits
|
Niveau Piézométrique
|
Différence
|
Beudet
|
1984
|
42,5
|
3,7
|
38,8
|
Santo
|
1984
|
26,7
|
2,53
|
24,17
|
Lathan
|
1984
|
61
|
-
|
-
|
Lilavois
|
1984
|
33.5
|
3,23
|
30,27
|
Cazeau
|
1985
|
21,9
|
7,23
|
14,67
|
Lilavois
|
1985
|
-
|
7,2
|
-
|
Cx missions
|
1985
|
16,76
|
2,53
|
14.23
|
Duvivier
|
1985
|
15
|
3,73
|
11,27
|
Bas-Boen
|
1986
|
61
|
8,80
|
-
|
La tremblay
|
1986
|
36
|
-
|
-
|
Cx missions
|
1986
|
48,7
|
10,70
|
38
|
Marin
|
1986
|
36
|
5,7
|
30,30
|
Cx Bouquets
|
1987
|
79,26
|
14,8
|
64,46
|
Beudet
|
1987
|
72
|
14,10
|
57,90
|
Bois Greffin
|
1988
|
98
|
12,93
|
85,17
|
Cazeau
|
1988
|
100
|
15,85
|
84,15
|
Tableau no 12 (Suite)
Localisation
|
Année
|
Profondeur
de puits
|
Niveau Piézométrique
|
Différence
|
Marin
|
1990
|
-
|
16,33
|
-
|
Bon Repos
|
1990
|
-
|
14,8
|
-
|
Drouillard
|
2005
|
31
|
19,76
|
11,24
|
Lathan
|
2005
|
40
|
28,89
|
11,11
|
Cx Bouquets
|
2005
|
-
|
29,97
|
-
|
Bois Greffin
|
2006
|
41
|
27,9
|
13,1
|
Lathan
|
2006
|
-
|
28,3
|
-
|
Drouillard
|
2006
|
40
|
29,2
|
12,8
|
4.5.- Evaluation du volume annuel de la nappe
Pour parvenir à évaluer le
volume annuel de la nappe, commençons par calculer le débit
spécifique.
Le débit spécifique est donné
ainsi : qm = k * hm * J
On peut adopter pour coefficient de filtration la valeur de
0,13 m/s pour les sols perméables tels ceux généralement
rencontrés dans la Plaine du Cul de Sac.
hm est la moyenne des profondeurs selon le tableu
12, on obtient la valeur de 49,24 m
La pente J donne après calcul une valeur de 0,002 (voir
annexe 4)
Le débit spécifique est : qm =
k* hm*J = 0,13 * 49,24 * 0,002 = 0,013
qm = 0,013 m2/s
Pour le débit de la nappe on a : Q = qm *
B
La largeur B de la nappe est d'environ 12 500 m, ainsi on
a :
Q = qm * B = 0,013 * 12 500 = 162,5
Q = 162,5 m3/s
Le volume annuel est ainsi évalué :
Vannuel = Q * T
Le temps T est de 365 jours, et équivaut à 31
536 000 secondes
Le volume annuel donne :
Vannuel = Q * T = 162,5 * 31 536 000 = 5 124 600
000 m3/an
Donc le volume annuel de la nappe de la Plaine du Cul de Sac
avoisine les 6 milliards de m3.
Si l'on se fie à nos calculs nous ne sommes pas loin du
volume réel déjà estimé par des chercheurs, car
selon les docteurs EMMANUEL Evens et PER Lindskog, le volume des ressources en
eau souterraine d'Haïti s'élève à 56 milliards de
m3. Et de cette quantité, la nappe de la Plaine du Cul de Sac
en a environ 8 milliards (Regard sur la situation des ressources en eau de la
République d'Haïti. 2000).
La différence entre ces 8 milliards et les plus de 5
milliards que nous avons estimé après calcul peut être due
au fait que nous avons utilisé à plusieurs reprises des valeurs
moyennes, mais il n'en demeure pas moins que nous sommes très proche des
valeurs estimées par d'autres personnalités faisant
autorité.
Les 146 millions de m3 d'eau
prélevés annuellement au niveau de la Plaine du Cul de Sac par
les différentes grandes compagnies privées et la CAMEP ainsi que
les près de 21 millions de m3 siphonnés par
près de 16 pompes (40 l/s) installées au profit de l'agriculture,
représentent environ 3,3 % du volume annuel de la nappe.
Evidemment, ce pourcentage augmente quand on considère
que dans la Plaine du Cul de Sac beaucoup de particuliers possèdent un
puits domestique à partir duquel ils puisent de l'eau
quotidiennement.
Donc, grosso modo on peut dire que les exploitations ont
diverses origines dans la Plaine du cul de Sac (CAMEP, Compagnies
privées, Pompes au profit de l'agriculture, Puits domestiques, etc.), ce
qui, évidemment, ne fait que contribuer à l'exploitation au
niveau de cette Plaine.
CHAPITRE V
V.- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5.1.- Conclusion
Il est peut-être impossible de cerner
de façon synoptique, exhaustive, tous les travaux réalisés
dans la Plaine du Cul de Sac en vue de l'exploitation de la réserve en
eau de cette dernière. Toutefois, la question des réserves en eau
est une question de taille. De plus, l'exploitation de la nappe va
croissant.
Dans le cas où la Plaine parviendrait à
connaître une série d'années à pluviométrie
déficitaire, les réserves en eau pourraient diminuer davantage,
ce qui contribuerait à aggraver la situation. Certes, il est apparu au
cours de cette étude que les prélèvements actuels ne sont
pas près d'atteindre les limites des réserves exploitables de la
nappe, toutefois, un jour viendra rapidement où il ne sera plus possible
d'accroître encore l'exploitation de la nappe de la Plaine du Cul de Sac,
sans mettre en danger la qualité de l'eau dans les zones qui sont
proches de la mer. Par qualité de l'eau on peut voir notamment la
salinisation de la nappe. En effet, il ne faut pas oublier que la nappe en
question est située dans une zone côtière, c'est pour dire
que le risque d'intrusion d'eau de mer dans l'aquifère est fort
possible. Durant les années 90, il semblerait que la nappe ne courait
pas de danger grave si l'on croit à un spécialiste qui a
mené des mesures de piézométrie ponctuelles en 1992.
Cependant, vu le rythme actuel d'exploitation de cette nappe, l'absence totale
de gestion et l'affection de manière tout à fait négative
des paramètres d'infiltration ou de recharge du réservoir, il est
évident que d'ici peu la tendance sera inversée. La nappe sera
vidée de son eau et le niveau piézométrique de la mer sera
supérieur. Ainsi, il va y avoir un mouvement d'eau qui se fera de la mer
vers la nappe. Ce processus va entraîner la salinisation de l'eau de la
nappe et par remontées capillaires, les sols de la région vont
être aussi affectés par le sel et deviendront inaptes à
l'activité agricole là où c'était encore
possible.
L'affaissement des sols pourrait être aussi une
conséquence négative de la surexploitation de la nappe. En effet,
dans un terrain aquifère tous les vides du sol sont remplis par de
l'eau. Cette eau qui constitue l'une des composantes les plus importantes en
volume du réservoir, reçoit en grande partie la charge qui se
trouve au dessus du réservoir. De ce fait lorsque la nappe est remplie
on ne court aucun risque car la réaction de l'eau équilibre la
charge de dessus.
De nos jours, le pompage abusif de la nappe en question,
couplé d'une recharge insuffisante à cause de l'urbanisation,
risque de nuire à l'équilibre des recharges. En effet, l'eau
puisée et qui n'est pas remplacée par l'eau d'infiltration va
laisser derrière elle un vide qui, un jour ou l'autre, peut être
la cause de l'affaissement du sol. Et les conséquences qui en
découlent, seront catastrophiques. Ce sera semblable à un choc
provoqué par un séisme. A coup sûr toutes les constructions
se trouvant dans l'aire de recharge de la nappe seront effondrées ou
endommagées dans le meilleur des cas.
Tout ce qu'on vient d'évoquer ce ne sont que les
impacts les plus directs, mais à coté de ceux-là, c'est
toute la communauté Port-au-Princienne actuelle et les
générations futures qui paieront les conséquences, car
elles seront privées de ce précieux liquide sans lequel leur
bien-être sera compromis, d'autant plus que globalement les populations
n'arrêtent pas d'augmenter.
Il est unanimement reconnu que les premiers pas dans la
gestion d'une nappe d'eau souterraine sont l'évaluation de la surface
d'alimentation de l'aquifère, l'estimation du volume d'eau
emmagasiné dans ce réservoir souterrain et l'installation de
matériels de suivis piézométrique. Ainsi, à un
rythme d'exploitation imposée on peut se rendre compte avec une relative
précision de l'évolution des fluctuations de la réserve et
donc prendre des mesures adéquates quand cela s'avère
nécessaire. Malheureusement, aucune action n'est menée en ce
sens, ce qui est très dangereux.
De cette façon, le champs est laissé libre aux
exploitants de la nappe de puiser l'eau comme bon leur semble selon la
capacité maximale de leur dispositif de pompage, sans se soucier des
problèmes qui puissent être engendrés par une telle
ignorance.
De nos jours, Cet aspect de la question constitue le plus
grand problème. Sans aucun permis, n'importe qui peut installer ses
dispositifs de pompage et siphonne des tonnes d'eau impossible d'évaluer
et ce au jour le jour.
Les stations de pompage sont légion dans la Plaine du
Cul de Sac, et leur nombre n'arrête pas d'augmenter. Avec la demande en
eau de consommation qui devient de plus en plus croissante à cause de
l'augmentation vertigineuse de la population de la zone métropolitaine
et de la défaillance de la CAMEP, ces micros entreprises deviennent de
plus en plus abondantes. Dans les années à venir, si aucune
initiative n'est prise afin d'instaurer certaines règles pouvant
régir l'exploitation anarchique et abusive de ces entreprises, les
conséquences du degré d'exploitation pourraient encore
s'aggraver.
Il devient évident que le danger de surexploitation de
la nappe de la Plaine du Cul de Sac est une réalité et qu'il
requiert l'attention de tous, donc la gestion de la nappe s'impose. Une gestion
qui sera possible par la mise en place d'un observatoire d'où
émaneront les principes et les conditions d'une exploitation
raisonnée des réserves. De plus, il est nécessaire
d'envisager dès maintenant de faire appel au complément d'autres
ressources mobilisables dans la région de la Plaine du Cul de Sac.
5.2.- Recommandations
La fragilité de la nappe met en lumière
l'urgente nécessité d'adopter des mesures de protection à
long terme et de renforcement de la nappe telles :
v Ralentissement des écoulements sur toutes les
surfaces drainant l'eau à la mer et ce par de petits barrages
destinés à favoriser l'infiltration.
v Essai de recharge artificielle par épandage ou par
forages afin de récupérer dans la nappe l'eau perdue en mer
chaque année.
v Utilisation rationnelle des ressources disponibles (eau de
surface et eau souterraine) dans la Plaine.
v Etudes complémentaires sur les aquifères
profonds de la Plaine.
v Exploitation directe des calcaires karstiques par forages et
amélioration du débit des sources par tunnel drainant.
v Suivi renforcé de l'exploitation et du comportement
de la nappe.
v Etudes économiques pour comparer le coût des
différentes alternatives possibles pour l'alimentation en eau de la zone
métropolitaine afin de moduler au mieux les ressources
d'approvisionnement en regard des contraintes techniques identifiées.
v Diminution des prélèvements : Il s'agit
là d'étudier les voies d'une meilleure utilisation de l'eau et
d'un moindre gaspillage.
v Augmentation des ressources : Il s'agit là
d'étudier comment faire infiltrer les eaux qui sont perdues en mer
chaque année au cours des crues en essayant de diminuer la violence et
l'importance des crues par un aménagement adéquat des bassins
versants et en mettant en oeuvre des dispositifs de recharge artificielle de
nappe.
v Il est indispensable qu'un spécialiste soit
formé aux techniques micro-informatiques de gestion des ressources en
eau souterraine pour assurer la continuité dans l'archivage des
données et l'utilisation des modèles mathématiques. Pour
cela, il est nécessaire de sélectionner un personnel qui ait
déjà les connaissances de base en hydrogéologie et ait le
désir de se perfectionner dans les techniques de la micro-informatique.
La formation ne peut pas, d'autre part, être assurée «en
passant», au cours de quelques heures de discussion avec un
spécialiste. Le personnel à former devra se consacrer à
plein temps à l'étude et effectuer de nombreux exercices
pratiques avant d'être capable de manipuler seul les bases de
données et les modèles de simulation de nappe.
v La pose de compteur sur les sites de toutes les compagnies
privées pour avoir une idée concrète de la quantité
d'eau siphonnée par ces compagnies de prélèvement d'eau.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1.- BRIERE G. François, (1994).
Distribution et collecte des eaux. Paris, France, Minis tère
de la coopération et du développement, 264 p.
2.- CAMEP-MTPTC, (1997). Approvisionnement en
eau potable forages-tests et piézomètres associés.
3.- CASTANY Gilbert, (1982). Principes et
méthodes de l'hydrologie.
4.- CHERY Yvelt, (1987). Forages de
reconnaissance pour l'alimentation en eau potable de la Cité Soleil.
5.- COFOR, (1996). Forage d'exploitation secteur
Tapage Galette.
6.- CRESDIP, (1990). Haïti pays
écorché. P-AU-P, Haïti. 153 p.
7.- DECIPE John, (1996).
Contributions à l'étude des parasites gastro-intestinaux
des bovins en condition de plaine (Plaine du Cul de Sac). Etude coprologique.
Mémoire de sortie, FAMV (Haïti).
8.- EMMANUEL Evens et PER Lindskog, (2000).
Regard sur la situation des ressources en eau de la République
d'Haïti
9.- FRANK N. Kemmer, (1979). Manuel de l'eau.
10.- GOUSSE Pierre Philippe, (1986). Etudes des
possibilités de fonctionnement d'un centre d'insémination
artificielle par l'amélioration bovine de la Plaine du Cul de Sac.
Mémoire de sortie, FAMV (Haïti).
11.- JEAN-BAPTISTE Gérard, (1998). La
CAMEP en image
12.- JEAN-FRANÇOIS Jean Milou, (2005).
Notes de cours d'aménagement des bassins versants, FAMV,
Damien, Haïti.
13.- JOSEPH Adermus, (2005). Notes de cours
d'hydraulique fluviale. FAMV, Damien, Haïti.
14.- JOSEPH Yves Fritz, (2002). Situation du
secteur eau potable et assainissement au 31 Décembre 2002.
15.- MAGNY Edmond, (1991). Ressources
naturelles, environnement : une nouvelle approche. P-AU-P, Haïti.
Henri Deschamps, 255 p.
16.- MALBRANCHE Sabine, (1997). Les instruments
de planification et de réglementation urbaine des municipalités
Haïtiennes. P-AU-P, Haïti, PNUD, 317 p.
17.- MEDARD Alex, (2003). Notes de cours de
conservation des sols et des ressources naturelles. FAMV, Damien,
Haïti.
18.- MAYARD M.D. (1983). Utilisation des terres
dans la Plaine du Cul de Sac. Mémoire de sortie, FAMV (Haïti).
19.- Organisation des Etats Américains,
(1973). Projet intégré de développement agricole
de la Plaine du Cul de Sac (Bas-Boen). Etude.
20.- Programme des nations unies pour le
développement, (1986). Modèle mathémati
que de la nappe de la Plaine du Cul de Sac. Projet HAI 79-001
n0 85.
21.- WATCHTOWER, (2001). L'eau, la
pénurie menace t-elle ?
Réveillez-vous ! Page 3 à 9.
22.- WATCHTOWER, (1997). La crise de l'eau, un
problème mondial. Réveillez-vous ! Page 3
à 9
ANNEXES
Annexe 1 : Relevé mensuel et annuel des
chutes de pluies en mm
Station de Damien
Année
|
Total
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
1986
|
1,050.4
|
53.0
|
77.2
|
95.7
|
209.8
|
117.8
|
30.0
|
36.4
|
71.0
|
35.3
|
150.0
|
136.8
|
37.4
|
1987
|
1,073.0
|
8.4
|
12.3
|
23.6
|
173.2
|
254.7
|
87.3
|
102.4
|
36.2
|
160.5
|
168.2
|
3.7
|
42.5
|
1988
|
1,027.7
|
1.3
|
34.3
|
43.4
|
70.1
|
28.5
|
281.9
|
66.8
|
200.6
|
131.9
|
91.7
|
64.4
|
12.8
|
1989
|
1,307.3
|
45.7
|
19.8
|
125.5
|
59.8
|
176.5
|
28.0
|
144.3
|
174.9
|
134.8
|
202.0
|
148.1
|
47.9
|
1990
|
1,109.7
|
50.2
|
96.8
|
114.3
|
139.6
|
116.7
|
110.1
|
53.8
|
61.7
|
154.6
|
149.2
|
62.7
|
0.0
|
1991
|
753.3
|
0.0
|
25.6
|
61.1
|
61.9
|
145.4
|
20.7
|
49.3
|
34.5
|
181.1
|
96.7
|
79.9
|
3.1
|
1992
|
1,271.5
|
15.5
|
36.5
|
114.8
|
171.4
|
122.5
|
40.3
|
26.2
|
50.5
|
151.2
|
298.7
|
207.3
|
36.6
|
1993
|
1,051.2
|
49.5
|
35.2
|
75.0
|
115.5
|
155.2
|
17.9
|
35.1
|
102.7
|
239.2
|
116.1
|
88.4
|
21.4
|
1994
|
1,177.0
|
23.4
|
15.8
|
125.0
|
188.3
|
183.0
|
14.4
|
46.3
|
124.6
|
87.2
|
150.2
|
203.7
|
15.1
|
1995
|
1,041.3
|
64.7
|
112.3
|
61.2
|
81.6
|
166.4
|
14.7
|
72.2
|
255.1
|
35.4
|
43.3
|
79.9
|
54.5
|
1996
|
1,407.3
|
48.0
|
245.4
|
133.5
|
134.8
|
178.4
|
95.2
|
22.2
|
169.1
|
89.9
|
125.7
|
113.4
|
51.7
|
1997
|
1,040.9
|
85.4
|
29.6
|
45.4
|
0.0
|
171.4
|
69.9
|
47.2
|
37.8
|
38.4
|
251.6
|
259.6
|
4.6
|
1998
|
1,350.0
|
34.1
|
149.4
|
104.5
|
93.6
|
91.4
|
151.6
|
81.5
|
121.9
|
259.1
|
57.7
|
127.8
|
77.4
|
1999
|
1,389.9
|
32.9
|
154.2
|
256.3
|
69.0
|
147.4
|
161.5
|
109.3
|
151.5
|
148.1
|
62.9
|
56.2
|
34.3
|
2000
|
1,175.0
|
19.6
|
88.6
|
23.0
|
167.4
|
304.7
|
54.4
|
105.8
|
72.2
|
156.5
|
154.9
|
14.1
|
13.8
|
2001
|
1,014.0
|
1.6
|
20.0
|
57.8
|
203.1
|
166.6
|
41.6
|
43.9
|
96.3
|
138.3
|
120.5
|
44.1
|
80.2
|
2002
|
1,122.8
|
1.0
|
6.5
|
122.3
|
376.3
|
82.3
|
31.0
|
44.6
|
100.8
|
56.8
|
100.0
|
185.9
|
15.3
|
2003
|
1,506.9
|
29.7
|
38.0
|
139.0
|
119.6
|
77.4
|
86.9
|
34.7
|
163.9
|
246.9
|
507.3
|
52.4
|
11.1
|
2004
|
1,393.3
|
12.9
|
70.0
|
83.0
|
124.1
|
648.7
|
8.6
|
93.0
|
95.9
|
57.4
|
136.7
|
16.9
|
46.1
|
2005
|
|
53.3
|
0.4
|
1.8
|
136.0
|
172.6
|
101.5
|
37.1
|
144.1
|
167.7
|
192.8
|
75.4
|
|
Source : MARNDR / DGA-PSECE / DEAP / Services de
Statistiques Agricoles
Station de Delmas
Année
|
Total
|
Janv
|
Fev
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
1973
|
79.8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
62.8
|
9.0
|
8.0
|
1974
|
1,263.6
|
4.9
|
55.7
|
114.9
|
197.9
|
132.1
|
48.3
|
45.0
|
40.1
|
241.9
|
260.2
|
70.4
|
52.2
|
1975
|
1,070.7
|
1.6
|
22.2
|
25.8
|
137.4
|
179.6
|
73.0
|
57.5
|
93.9
|
68.0
|
166.7
|
199.4
|
45.6
|
1976
|
874.4
|
33.4
|
17.8
|
74.6
|
106.3
|
62.1
|
35.5
|
14.5
|
139.8
|
90.4
|
181.4
|
73.3
|
45.3
|
1977
|
1,435.8
|
108.6
|
27.7
|
51.1
|
236.4
|
255.3
|
5.4
|
24.7
|
161.2
|
187.8
|
114.5
|
261.6
|
1.5
|
1978
|
1,242.2
|
51.1
|
72.5
|
77.8
|
251.5
|
221.8
|
94.6
|
49.5
|
33.1
|
213.3
|
121.8
|
55.2
|
0.0
|
1979
|
1,220.2
|
5.5
|
77.8
|
73.8
|
181.3
|
143.4
|
135.3
|
110.5
|
106.0
|
165.1
|
163.5
|
58.0
|
0.0
|
1980
|
902.6
|
3.0
|
4.0
|
11.8
|
140.0
|
170.2
|
43.6
|
50.2
|
142.2
|
115.5
|
91.4
|
74.0
|
56.7
|
1981
|
1,401.8
|
146.3
|
95.1
|
69.5
|
153.3
|
248.0
|
92.1
|
73.4
|
121.7
|
39.3
|
291.8
|
37.2
|
34.1
|
1982
|
876.0
|
46.4
|
11.2
|
24.7
|
164.8
|
192.9
|
98.1
|
10.2
|
60.8
|
99.2
|
137.9
|
29.8
|
0.0
|
1983
|
997.4
|
4.5
|
3.0
|
37.9
|
51.4
|
263.1
|
67.2
|
31.0
|
201.3
|
135.5
|
164.1
|
35.5
|
2.9
|
1984
|
1,214.7
|
164.1
|
29.7
|
29.7
|
60.6
|
245.1
|
163.8
|
85.6
|
79.8
|
144.0
|
124.9
|
64.6
|
22.8
|
1985
|
867.6
|
23.5
|
51.9
|
116.3
|
220.3
|
133.6
|
32.5
|
38.1
|
49.5
|
81.8
|
50.2
|
65.9
|
4.0
|
1986
|
992.5
|
46.4
|
58.1
|
117.5
|
257.3
|
127.7
|
36.7
|
6.2
|
48.3
|
82.0
|
94.7
|
95.9
|
21.7
|
1987
|
1,268.7
|
13.3
|
22.8
|
82.2
|
104.1
|
260.5
|
150.8
|
143.2
|
12.3
|
182.8
|
243.0
|
17.6
|
36.1
|
1988
|
991.8
|
5.9
|
32.8
|
76.2
|
101.5
|
140.8
|
149.9
|
62.4
|
48.4
|
221.6
|
113.7
|
30.6
|
8.0
|
1989
|
1,375.9
|
52.6
|
8.9
|
126.0
|
72.5
|
215.8
|
40.3
|
125.0
|
287.7
|
94.8
|
251.8
|
69.9
|
30.6
|
1990
|
1,222.2
|
19.4
|
95.7
|
122.8
|
156.6
|
132.2
|
74.8
|
40.6
|
72.9
|
184.3
|
231.2
|
90.4
|
1.3
|
1991
|
877.2
|
0.0
|
33.5
|
116.3
|
130.3
|
210.4
|
63.1
|
6.4
|
64.5
|
150.5
|
34.5
|
67.7
|
0.0
|
1992
|
1,137.6
|
28.1
|
39.2
|
53.0
|
74.0
|
128.0
|
6.9
|
31.5
|
48.8
|
114.1
|
299.2
|
304.8
|
10.0
|
1993
|
1,152.3
|
19.9
|
63.1
|
147.7
|
155.0
|
245.5
|
26.4
|
30.6
|
65.1
|
193.8
|
70.3
|
123.1
|
11.8
|
1994
|
1,402.9
|
28.5
|
72.7
|
214.8
|
228.2
|
159.7
|
25.5
|
24.2
|
179.8
|
77.4
|
100.4
|
279.8
|
11.9
|
1995
|
1,163.2
|
12.7
|
169.8
|
153.2
|
43.1
|
119.1
|
26.7
|
87.5
|
192.0
|
102.2
|
98.1
|
71.0
|
87.8
|
1996
|
1,531.0
|
7.1
|
186.6
|
92.1
|
182.3
|
317.4
|
60.7
|
35.9
|
219.9
|
80.6
|
165.6
|
116.4
|
66.4
|
1997
|
893.8
|
122.9
|
15.1
|
72.2
|
36.4
|
97.9
|
50.6
|
51.9
|
100.6
|
73.3
|
129.1
|
133.5
|
10.3
|
1998
|
1,250.2
|
18.0
|
111.1
|
101.9
|
94.7
|
61.6
|
210.2
|
66.4
|
152.3
|
243.9
|
89.9
|
53.1
|
47.1
|
1999
|
1,650.8
|
63.1
|
110.8
|
195.4
|
72.3
|
142.8
|
188.5
|
196.0
|
156.6
|
118.6
|
238.2
|
129.3
|
39.2
|
2000
|
1,336.2
|
7.3
|
42.9
|
15.1
|
116.5
|
359.0
|
38.9
|
136.8
|
134.8
|
324.5
|
114.1
|
5.5
|
40.8
|
2001
|
1,054.1
|
18.5
|
27.6
|
89.0
|
171.2
|
169.7
|
58.1
|
101.2
|
108.7
|
104.9
|
49.0
|
66.4
|
89.8
|
2002
|
1,343.2
|
1.0
|
54.1
|
233.8
|
442.7
|
98.4
|
52.5
|
78.2
|
105.7
|
69.4
|
114.6
|
87.5
|
5.3
|
2003
|
1,696.1
|
42.8
|
9.5
|
120.6
|
187.5
|
98.2
|
142.4
|
82.1
|
237.7
|
149.0
|
581.0
|
35.1
|
10.2
|
2004
|
1,076.3
|
15.3
|
139.3
|
63.7
|
145.0
|
245.1
|
0.6
|
56.3
|
84.1
|
84.3
|
215.0
|
6.6
|
21.0
|
2005
|
|
31.3
|
2.5
|
3.0
|
104.9
|
232.0
|
155.1
|
56.7
|
160.7
|
|
|
|
|
Source : MARNDR / DGA-PSECE / DEAP / Services de
Statistiques Agricoles
Station de Thomazeau
Année
|
Mois
|
Total (en mm)
|
1948
|
JAN
|
9.9
|
|
1948
|
FEB
|
20.3
|
|
1948
|
MAR
|
0.0
|
|
1948
|
APR
|
0.0
|
|
1948
|
MAY
|
0.0
|
|
1948
|
JUN
|
0.0
|
|
1948
|
JUL
|
0.0
|
|
1948
|
AUG
|
53.6
|
|
1948
|
SEP
|
83.2
|
|
1948
|
OCT
|
253.0
|
|
1948
|
NOV
|
53.4
|
|
1948
|
DEC
|
0.0
|
|
1949
|
JAN
|
0.0
|
|
1949
|
FEB
|
0.0
|
|
1949
|
MAR
|
47.9
|
|
1949
|
APR
|
45.0
|
|
1949
|
MAY
|
0.0
|
|
1949
|
JUN
|
90.9
|
|
1949
|
JUL
|
7.1
|
|
1949
|
AUG
|
66.0
|
|
1949
|
SEP
|
49.5
|
|
1949
|
OCT
|
104.1
|
|
1949
|
NOV
|
78.3
|
|
1949
|
DEC
|
32.2
|
|
1950
|
JAN
|
0.0
|
|
1950
|
FEB
|
40.9
|
|
1950
|
MAR
|
11.6
|
|
1950
|
APR
|
97.3
|
|
1950
|
MAY
|
0.0
|
|
1950
|
JUN
|
61.9
|
|
1950
|
JUL
|
29.9
|
|
1950
|
AUG
|
162.8
|
|
1950
|
SEP
|
85.7
|
|
1950
|
OCT
|
112.4
|
|
1950
|
NOV
|
47.3
|
|
1950
|
DEC
|
36.5
|
|
1951
|
JAN
|
16.0
|
|
1951
|
FEB
|
0.0
|
|
1951
|
MAR
|
1.6
|
|
1951
|
APR
|
83.5
|
|
1951
|
MAY
|
131.3
|
|
1951
|
JUN
|
53.0
|
|
1951
|
JUL
|
0.0
|
|
1951
|
AUG
|
79.2
|
|
1951
|
SEP
|
0.0
|
|
1951
|
OCT
|
35.5
|
|
1951
|
NOV
|
0.0
|
|
1951
|
DEC
|
16.7
|
|
Année
|
Mois
|
Total (en mm)
|
|
1953
|
JAN
|
12.2
|
|
1953
|
FEB
|
4.5
|
|
1953
|
MAR
|
2.4
|
|
1953
|
APR
|
62.8
|
|
1953
|
MAY
|
148.4
|
|
1953
|
JUN
|
36.6
|
|
1953
|
JUL
|
36.5
|
|
1953
|
AUG
|
12.0
|
|
1953
|
SEP
|
28.5
|
|
1953
|
OCT
|
131.4
|
|
1953
|
NOV
|
62.4
|
|
1953
|
DEC
|
0.0
|
|
1954
|
JAN
|
55.8
|
|
1954
|
FEB
|
36.5
|
|
1954
|
MAR
|
34.9
|
|
1954
|
APR
|
134.6
|
|
1954
|
MAY
|
119.0
|
|
1954
|
JUN
|
49.8
|
|
1954
|
JUL
|
32.4
|
|
1954
|
AUG
|
0.0
|
|
1954
|
SEP
|
0.0
|
|
1954
|
OCT
|
0.0
|
|
1954
|
NOV
|
0.0
|
|
1954
|
DEC
|
0.0
|
|
1955
|
JAN
|
0.0
|
|
1955
|
FEB
|
0.0
|
|
1955
|
MAR
|
10.4
|
|
1955
|
APR
|
19.5
|
|
1955
|
MAY
|
0.0
|
|
1955
|
JUN
|
50.7
|
|
1955
|
JUL
|
0.0
|
|
1955
|
AUG
|
0.0
|
|
1955
|
SEP
|
0.0
|
|
1955
|
OCT
|
0.0
|
|
1955
|
NOV
|
0.0
|
|
1955
|
DEC
|
0.0
|
|
Source : MARNDR / DGA-PSECE / DEAP / Services de
Statistiques Agricoles
|
|
Année
|
Mois
|
Total en mm
|
1975
|
FEB
|
0.0
|
1975
|
MAR
|
0.0
|
1975
|
APR
|
0.0
|
1975
|
MAY
|
0.0
|
1975
|
JUN
|
2.0
|
1975
|
JUL
|
6.0
|
1975
|
AUG
|
13.0
|
1975
|
SEP
|
0.0
|
1975
|
OCT
|
10.0
|
1975
|
NOV
|
62.0
|
1975
|
DEC
|
0.0
|
1977
|
JAN
|
8.0
|
1977
|
FEB
|
3.0
|
1977
|
MAR
|
16.0
|
1977
|
APR
|
52.0
|
1977
|
MAY
|
144.0
|
1977
|
JUN
|
2.0
|
1977
|
JUL
|
64.0
|
1977
|
AUG
|
34.0
|
1977
|
SEP
|
0.0
|
1977
|
OCT
|
90.0
|
1977
|
NOV
|
152.0
|
1977
|
DEC
|
27.3
|
1978
|
JAN
|
38.7
|
1978
|
FEB
|
16.2
|
1978
|
MAR
|
56.8
|
1978
|
APR
|
137.8
|
1978
|
MAY
|
151.6
|
1978
|
JUN
|
96.7
|
1978
|
JUL
|
50.5
|
1978
|
AUG
|
3.5
|
1978
|
SEP
|
96.6
|
1978
|
OCT
|
112.8
|
1978
|
NOV
|
97.1
|
1978
|
DEC
|
0.0
|
Source : MARNDR / DGA-PSECE / DEAP
|
|
|
Station de Ganthier
Année
|
Mois
|
Total en mm
|
1971
|
JAN
|
0.0
|
1971
|
FEB
|
0.0
|
1971
|
MAR
|
0.0
|
1971
|
APR
|
0.0
|
1971
|
MAY
|
0.0
|
1971
|
JUN
|
0.0
|
1971
|
JUL
|
0.0
|
1971
|
AUG
|
81.0
|
1971
|
SEP
|
87.0
|
1971
|
OCT
|
78.0
|
1971
|
NOV
|
78.0
|
1971
|
DEC
|
14.0
|
1972
|
JAN
|
32.0
|
1972
|
FEB
|
36.0
|
1972
|
MAR
|
0.0
|
1972
|
APR
|
0.0
|
1972
|
MAY
|
0.0
|
1972
|
JUN
|
0.0
|
1972
|
JUL
|
0.0
|
1972
|
AUG
|
0.0
|
1972
|
SEP
|
0.0
|
1972
|
OCT
|
0.0
|
1972
|
NOV
|
0.0
|
1972
|
DEC
|
0.0
|
1973
|
JAN
|
0.0
|
1973
|
FEB
|
0.0
|
1973
|
MAR
|
0.0
|
1973
|
APR
|
0.0
|
1973
|
MAY
|
4.0
|
1973
|
JUN
|
150.0
|
1973
|
JUL
|
1.0
|
1973
|
AUG
|
7.0
|
1973
|
SEP
|
216.0
|
1973
|
OCT
|
0.0
|
1973
|
NOV
|
0.0
|
1973
|
DEC
|
0.0
|
1974
|
JAN
|
0.0
|
1974
|
FEB
|
21.0
|
1974
|
MAR
|
37.0
|
1974
|
APR
|
30.0
|
1974
|
MAY
|
5.0
|
1974
|
JUN
|
0.0
|
1974
|
JUL
|
0.0
|
1974
|
AUG
|
16.0
|
1974
|
SEP
|
34.0
|
1974
|
OCT
|
0.0
|
1974
|
NOV
|
0.0
|
Source : MARNDR / DGA-PSECE
Annexe 2 : Manière de
procéder aux calculs touchant l'exploitation de la CAMEP
et des compagnies
privées
a) Pour la CAMEP
Sachant le nombre de l/s, on peut faire une projection en
m3/année car 1 m3 équivaut à 1000 l
ou 1 litre équivaut à 10-3 m3. De plus,
dans une année il y a 31 536 000 s ou une seconde équivaut
à 3,1 709792*10-8 année (car dans une heure il y a 3
600 secondes, dans un jour il y a 24 heures et dans une année il y a 365
jours. Donc, dans une année il y a 365*24*3 600 = 31 536 000 s).
Par exemple si on doit faire une projection du débit de
30 l/s dans le secteur Bassan en m3/année, on aura ce qui
suit :
= 946 080 m3/an
Donc, un débit de 30 l/s donne 946 080
m3/année.
Sachant le nombre de m3/h, on peut aussi faire une
projection sur un an, c'est à dire on peut connaître le nombre de
m3 prélevé par année.
Dans une année il y a 8760 heures ou 1 heure =
1142*10-7 année (car dans un jour il y a 24 h et dans une
année il y a 365 jours, donc dans une année il y a 24*365 = 8 760
heures). On n'a qu'à multiplier le nombre de m3 par 8 760 h
pour avoir le volume prélevé par an.
Par exemple pour avoir le nombre de m3
prélevé par année dans le forage de
Clercine 22 où l'on a une capacité de production
de 180 m3/h on n'a qu'à faire ce qui suit :
Environ 1 576 800 m3/année.
Sachant le nombre de l/s on peut connaître le nombre de
m3/h. Car on sait que :
1 m3 = 1 000 l ou 1 l = 10-3
m3
1 h = 3 600 s ou 1 s = 2 778*10-7 h
Donc 1 l/s donne ce qui suit :
== 3,599 712 m3/h 3,6 m3/h
Donc 1 l/s équivaut sensiblement à 3,6
m3/h.
Par exemple pour les 30 l/s du secteur Bassan on a 108
m3/h, c'est-à-dire on n'a fait que multiplier les 3,6
m3/h par le nombre de l/s donné.
b) Pour les compagnies privées de distribution d'eau
1 camion transporte 3 500 gallons d'eau
1 gallon contient 3,785 l
Si on connaît le nombre de camions remplis par jour, on
peut connaître le nombre de m3 prélevés par
an.
Par exemple, pour un camion de 3 500 gallons on a :
3 500*3,785 l = 13 247,5 l par camion
Or 1 m3 = 1 000 l, donc 13 247,5 l équivaut
à 13,25 m3 par camion
Pour 500 camions remplis par jour, on aura : 6 625 m3
par jour
Pour une année on aura : 6 625 m3 * 365 =
2 418 125 m3 /an 2 500 000 m3 /an
Pour 30 compagnies on aura : 30* 2 500 000 m3 /an
75 000 000 m3 /an
Annexe 3 : Caractéristiques et
localisation de quelques forages
Fora-ges
|
Localisation
|
Capacité de production
(m3/h)
|
Diamètre tubage
(pouces)
|
Année de réali-sation
|
Coordonnées (GPS)
|
Long.
(X)
|
Lat.
(Y)
|
Alt.
(Z)
|
B1
|
Cx-Bouquets Est
Eglise Catholique
|
240
|
11 ½ pvc
|
1996
|
794150
|
2056350
|
62
|
Bail
|
Ave N prol.
|
3.6
|
|
|
781.7
|
2050.6
|
100
|
D1
|
Duvivier
|
100
|
12 / 4 pvc
|
1995
|
782542
|
2059013
|
10
|
D2
|
Duvivier
|
178
|
12 / 4 pvc
|
1996
|
782102
|
2059241
|
10
|
D3
|
Duvivier
|
100
|
12 pvc
|
1999
|
782542
|
2059013
|
10
|
D4
|
Duvivier
|
|
|
|
|
|
|
D5
|
Duvivier
|
|
|
|
|
|
|
F 1
|
Clercine 22
|
180
|
12 pvc
|
2000
|
788366
|
2057368
|
37
|
F2
|
Rte C. Il faut
|
232
|
15.2 / 8 galv
|
1973
|
787409
|
2056820
|
25
|
F3
|
Clercine 11
|
204
|
12 / 8 ¾ / 6 ¼ galv
|
1973
|
787615
|
2057520
|
30
|
F4
|
Shabisco
|
284
|
15 ½ / 83/4 galv
|
1973
|
788023
|
2056203
|
40
|
F5
|
Blvd.15 Oct.
|
170
|
15 ½ / 8 ½ acier inox.
|
1973
|
788657
|
2056406
|
55
|
F6
|
Tabarre 40
|
243
|
12 galv
|
1973
|
788878
|
2055794
|
47
|
F7
|
Clercine 11
|
...
|
12 galv
|
1995
|
787231
|
2057690
|
40
|
G1
|
Galette Roche Blanche
|
180
|
12 galv
|
2001
|
794472
|
2051103
|
117
|
Fora-ges
|
Localisation
|
Capacité de production
(m3/h)
|
Diamètre tubage
(pouces)
|
Année de réali-sation
|
Coordonnées (GPS)
|
Long.
(X)
|
Lat.
(Y)
|
Alt.
(Z)
|
G2
|
Galette Roche Blanche
|
170
|
12 galv
|
2001
|
794952
|
2051230
|
123
|
G3
|
Galette Roche Blanche
|
142
|
12 galv
|
2001
|
795471
|
2051401
|
127
|
G4
|
Galette Roche Blanche
|
200
|
12 galv
|
2001
|
795892
|
2051403
|
125
|
G5
|
Galette Roche Blanche
|
127.86
|
12 galv
|
2001
|
796543
|
2051512
|
122
|
G6
|
Galette Roche Blanche
|
179
|
12 galv
|
2001
|
796455
|
2051206
|
130
|
G7
|
Galette Roche Blanche
|
154.8
|
12 galv
|
2001
|
793241
|
2051025
|
110
|
M1
|
Santo 17
|
185
|
11 ½ pvc
|
1996
|
790451
|
2058650
|
27
|
Puits Bl.
|
Rue Boisrond Canal
|
|
|
|
781.9
|
2051.7
|
180
|
P1
|
Pernier
|
147
|
12 galv
|
1997
|
793241
|
2051025
|
110
|
P2
|
Pernier
|
|
|
|
793080
|
2050550
|
108
|
T1
|
Tapage G.
|
242
|
12 galv
|
1996
|
791475
|
2054403
|
70
|
T2
|
Tapage G.
|
100
|
12 galv
|
1988
|
790777
|
2053993
|
73
|
T3
|
Tapage G.
|
160
|
12 galv
|
1996
|
791276
|
2053457
|
80
|
T4
|
Tapage G.
|
91
|
12 galv
|
1996
|
792009
|
2052447
|
88
|
T5
|
Tapage G.
|
190
|
12 galv
|
2002
|
789772
|
2054874
|
85
|
T6
|
Tapage G.
|
217
|
...
|
1988
|
792772
|
2051890
|
100
|
T7
|
Tapage G.
|
190
|
12 galv
|
1996
|
|
|
|
T8A2(*)
|
Tapage G.
|
273
|
12 galv
|
1996
|
792655
|
2053240
|
92
|
T8N3(*)
|
Tapage G.
|
196
|
12 galv
|
2000
|
792319
|
2053229
|
|
Tur-geau
|
Ave Jean Paul II, PAP
|
178
|
12 galv
|
2000
|
782953
|
2050506
|
132
|
Annexe 4 : Calculs menant au volume
annuel de la nappe
a) Pour le débit spécifique
Le débit spécifique est calculé par la
relation qm = k *hm*J
.) k = 0,13
.) hm est la hauteur moyenne selon le tableau 12. Elle
donne :
hm =
hm = 49,24 m
.) Pour la pente J, toujours selon le tableau 12 c'est la plus
grande différence moins la plus petite, le tout divisé par la
distance séparant ces deux zones sur le terrain. Ainsi, on a selon le
tableau 12 et la carte topographique :
J1=
J2 =
J3 =
J4 =
J5 =
J=
J= =
J= 0,002 ou 2 %o
Ainsi, le débit spécifique qm = k
*hm*J devient :
qm = 0,13 * 49,24 * 0,002
qm = 0,013 m2/s
b) Pour le débit de la nappe
Le débit de la nappe est calculé ainsi : Q
= qm * B
Le débit spécifique qm
multiplié par la largeur B de la nappe
.) Pour la largeur B de la nappe, on a 12 500 m, donc le
débit de la nappe donne ;
Q = qm * B
Q = 0,013 m2/s * 12 500 m
Q = 162,5 m3/s
c) On est ainsi amené à estimer
grossièrement le volume annuel de la nappe par la relation :
Vannuel = Q * T
.) Le temps T est 365 jours qui, ramené en secondes,
donnent 31 536 000
secondes
Donc quand on évalue grosso modo le débit de la
nappe rapporté en volume annuel on a :
Vannuel = Q * T
Vannuel = 162,5 m3/s * 31 536 000 s
Vannuel = 5 124 600 000 m3/an
* 1 Instrument de mesure des
résistances électriques.
* 2 T8A = Ancien T8
* 3 T8N = Nouveau T8