4.2.2.1.- La production de l'eau
Depuis 1995, la CAMEP entreprend des travaux
de réhabilitation des captages d'eau potable de la zone
métropolitaine de Port-au-Prince.
Pour l'amélioration de la production, des travaux de
forage ont été réalisés dans la Plaine du Cul de
Sac particulièrement dans les régions de Tapage Galette et de
Duvivier. Ces ouvrages, une fois mis en exploitation, devaient permettre une
augmentation du volume journalier exploité.
A partir de juin 1998, la production moyenne est
passée de 100 000 à 130 000 m3/jour.
Ces travaux de forage ont été confiés
à la firme française COFOR.
La CAMEP a aussi entrepris des travaux de reconnaissance
à Pernier pour l'identification de nouvelles ressources devant alimenter
la commune de Pétion Ville qui souffre aujourd'hui d'une situation de
pénurie croissante.
Deux forages de reconnaissance et piézomètres
associés ont été confiés à la firme
Haïtienne STEACI. Les résultats de ces travaux, financés par
la CAMEP, ont confirmé la possibilité de mobiliser pour
Pétion Ville un volume supplémentaire de 15 000
m3/jour.
4.2.2.2.- Les stations de pompage
L'augmentation croissante des besoins en eau
potable de la population, la diminution des débits des sources et les
risques croissants de pollution ont conduit la CAMEP à renforcer sa
production par le captage des eaux souterraines de l'aquifère du Cul de
Sac.
En 1995, le volume produit par les sources gravitaires du
massif de la Selle représentait 75 % du volume total produit.
En 1998, ces sources ne représentaient que 60 % et ce
rapport va croissant pour les sources chaque année qui passe.
Selon la revue La CAMEP en image, en 1998, la CAMEP
disposait de quinze (15) stations de pompage sur forages et de quatre (4)
stations majeures sur réservoirs, soit au total 19 stations.
La firme française SPIE-CAPAG a été
l'adjudicataire du contrat de mise en place des stations de pompage sur les
cinq (5) forages de Tapage Galette.
4.2.2.3.- Les réservoirs
De 1995 à 1998 plusieurs
réservoirs ont été entièrement
réhabilités par la firme TECINA, sous financements de la Caisse
Française de Développement et de l'Unité Centrale de
Gestion.
Des réservoirs de stockage et de transfert ont
été et seront construits. A Caradeux par exemple, un
réservoir d'une capacité de 3 000 m3 a
été construit.
A la fin des années 90 la capacité des
réservoirs était de 39 000 m3, et représentait
44 % du volume moyen d'eau distribuée par jour.
4.2.2.4.- Alimentation en eau
de certains quartiers populeux de la Plaine
La population de la plaine du Cul de Sac
compte près de deux millions d'habitants selon l'IHSI. Bon nombre
d'entre eux vivent dans des quartiers populeux. Il est difficile, pour ne pas
dire impossible, de dotés d'un réseau public de distribution
d'eau, ces quartiers, construits sans aucune norme, sans infrastructure, sans
voirie.
Aussi, depuis 1996, la CAMEP s'est-elle
évertuée à concevoir un programme de distribution d'eau
pour ces populations.
De 1996 à 1998, la CAMEP, avec en
général le concours du GRET, a pu amener l'eau disponible
à moins de 100 mètres pour plus 400 000 habitants dans ces
quartiers défavorisés. Le système de distribution d'eau de
Cité Soleil par exemple est l'un des plus éloquents où un
château d'eau de 1 000 m3 alimente quotidiennement environs 70
fontaines. En effet Le château d'eau de Cité Soleil possède
les caractéristiques suivantes :
a) Volume : 1 000 m3
b) Forme : Circulaire
c) Diamètre intérieur : 11,46 m
d) Profondeur maximale d'eau : 9,70 m
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