République
Démocratique du Congo
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LIBRE DES GRANDS LACS
251650560U.L.G.L
ulgl@yahoo.fr
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET INFORMATIQUE DE
GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE
ANALYSE PATRIMONIALE DE LA STRUCTURE FINANCIERE D'UNE
INSTITUTION DE MICRO-FINANCE
CAS DE LA COOPEC BAGIRA
PERIODE 2014-2015
Présenté par : CHRISTINE MBALE
Christa
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du Grade de Gradué en Sciences Economiques et de Gestion
Directeur : MANEGABE KATULANYA Damien
EPIGRAPHE
« Si d'ordinaire on ne distingue pas capitalisme et
économie de marché, c'est que l'un et l'autre ont
progressé du même pas, du Moyen- Âge à nos jours, et
que l'on a souvent représenté le capitalisme comme le moteur de
l'épanouissement du progrès économique."
Fernand Braudel (1902-1985)
IN MEMORIAM
Si la mort était une personne, nous mènerions
une lutte sans relâche pour l'anéantir ainsi l'empêcher
d'emporter ceux qui nous sont chers. Malgré nous, elle est une force
invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et
injuste.
Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui
nous dépasse. Un passage obligé pour tous ceux qui respirent.
A notre feu le Directeur de l'ICCN Le grand père
Wathaut MIYA WABUBINDJA WAUNGANDJA Alexandre, que le destin divin a
arraché à notre affection et que nous portions comme
trésor dans nos coeurs. Notre désir ardent de vouloir vous garder
longtemps parmi nous fut déjoué par le dessein de la
providence.
Comme un grand père, vous nous entouriez d'une grande
affection et d'un soutien inébranlable. Nous vous promettions une
brillante réussite en guise de récompense. Mais
hélas ! Vous n'avez pas attendu vivre tout ceci avec nous.
Nous n'oublions pas feu oncle paternel ELUMBE MBALE Jean,
piètre figure, qui nous avait quitté sans goutter la succulence
de cette oeuvre pourtant fruit de ses investissements.
Sans oublier, notre cher grand père M'kyoku BABOCA qui
nous a quitté subitement et on avait encore besoin de ses conseils.
Nous ne saurions cependant passer sous silence ces moments de
réjouissance dont vous avez été des véritables
artisans.
Qu'il vous plaise du fond de notre coeur de recevoir ici nos
panégyriques posthumes et d'éloges de votre sollicitude.
La mort reste certes une fatalité que nul recours ne
peut fléchir.
Que la terre de nos ancêtres vous soit douce et
légère !
DEDICACE
La simplicité et l'humilité sont deux
qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression
de la réalité.
Une fierté exceptionnelle à notre papa MUKYOKU
KANGANDJO FC (Coach) et notre maman BITANGALO FAIDA Wathaut qui en
dépit de la charge familiale, se sont dépensés sans
compter pour notre devenir n'en déplaise la conjoncture et les
aléas de la vie. Jour et nuit, à la lutte pour la réussite
avec une patience, diplomatie et persévérance extraordinaire pour
qu'un monument soit débout dans notre famille.
De suite en pensant à MBALE LUBUCHIBWA, Christine
BIKYEKYE N'ECHUMBE, notre cher oncle paternel LUBUCHIBWA ELIKANA Elie ,
CHIFUNDERA KUSAMBA, Lydie KAGOWHA et, Béatrice RENZAHO, Madeleine
Mwaluke Mado ; tous compétitifs sachant capitaliser les
opportunités de la vie pour le bien-être familial.
Vous nous avez appris pour qu'un jour devant l'obstacle nous
puissions nous retrouver.
Grâce à ces ambitions, il nous est possible de
forger notre propre destin car c'est par l'éducation qu'une
société, se perpétue dans son être. Votre
éducation a imprégné notre être et nous gardons une
reconnaissance sans commune mesure.
Nous pensons également : A nos chers aimables
frères et soeurs issus d'une même famille : Lydie MBALE
Lydia , MBALE WATHAUT Charles, Beatrice MBALE Béa, LUBUCHIBWA MBALE
Japhet, BILEBYAOMBE MBALE Jean, IBIBYO MBALE Nathaniel , KANGANDJO
wabi'hebwa giovanni.
Notons qu'ensemble sous les yeux ouverts toute la nuit
à la recherche et menons sans répit une bataille commune contre
les barrières de l'ignorance. Cet exercice continuel de
solidarité a aidé à soulever le voile du devenir familiale
A tous les nôtres, nous dédions ce modeste
travail, fruit de tant de sacrifice, de privation et de
persévérant.
HOMMAGES ET GRATITUDES
Au terme de la première manche de notre parcours
académique, nous ne prétendons pas ignorer l'adage selon lequel
« Qui cultive son champ a du pain en abondance, mais celui qui
cultive des illusions manque de bon sens »Certes que toute personne
bien avertie devra réaliser des bons fruits et non créer des
illusions.
Cette oeuvre a requis l'accompagnement de bien des personnes
sans l'aide de qui sa réalisation serait illusoire.
L'homme ne saurait cheminer seul vers un avenir radieux sans
la compagnie de ses semblables qui le soutiennent dans ses
réalisations.
Tout au long de ce travail, nous avons
bénéficié du soutien de plusieurs personnes auxquelles
nous restons redevables à plus d'un égard. Nous adressons
premièrement nos remerciements à tous nos éducateurs
depuis la petite classe jusqu'à l'université pour nous avoir
dispensé un enseignement digne de qualité utile à notre
formation de graduée en Environnement et développement durable.
Grâce à votre travail sans répit nous pouvons nous
prévaloir l'acquisition d'une valeur ajoutée scientifique.
Une mention spéciale de profonde reconnaissance est ici
adressée à l'endroit de l'Université libre des grands lacs
(ULGL) et à travers lui à le professeur MANEGABE KATULANYA Damien
pour avoir accepté de diriger ce travail nonobstant son agenda
surchargé et d'autres appels plus impérieux. Toute notre
reconnaissance pour avoir restructurer avec la rigueur requise, ce modeste
travail.
Nous ne manquerons pas de remercier gracieusement nos amis et
connaissances au premier rang desquels : Famille MBALE LUBUCHIBWA , la
famille Wathaut Alexandre , Famille Jean Baptiste SAFARI ,LUBUCHIBWA MBALE
Elikana, Le groupe de prière de la 5éme CELPA -BAGIRA, La chorale
TUMUSIFU de la 5éme CELPA -BAGIRA, Révérend pasteur
KATABANA Bernard, ABIBU NYEMBO Florent, HyguesWasso, AndemaMwaruza,
BirikaleNtaboba, Fabien Munganga, Alain Kashugiri. Famille Amani Jonathan
Chizungu, Famille Innocent Chisirika.
Nous aurions aimé citer tous ceux qui nous sont chers
mais le souci de synthèse nous désoblige.
SIGLES ET ABREVIATIONS
CA : Conseil d'Administration
CC : Commission de crédit
COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit
COOPEC : Coopérative d'Epargne et des Crédits
CPE : Capitaux Permanents
Cpté : Comptabilité
CS : Commission de Surveillance
DCT : Dettes à court Terme
DLMT : Dettes à Moyen et à Long Terme
E.S.U : Enseignement Supérieur et Universitaire
FIDA : Fonds International de Développement Agricole
FP : Fonds Propres
FRN : Fonds de roulement Net
FRNG : Fonds de roulement Net Global
HP : Hewlett Packard
IFM : Institution financière mutualiste
IMF : Institution de Micro Finance
IMF : Institution de Micro Finance
ISC : Institut Supérieur de Commerce
ISFD : Institution des Systèmes Financiers
Décentralisés
ISIG : Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion
MECRE : Mutuelle d'Epargne et de Crédit
MECRECO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit du Congo
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPS : Opérations de saisie
PED : Pays en développement
R.D.C : République Démocratique du Congo
RBE : Résultat Brut d'Exploitation
RLG : Ratio de Liquidité Globale
RLI : Ratio de Liquidité Immédiate
RLR : Ratio de Liquidité Restreinte
RNAI RNE RNPA TFR TN
S.A.R.L : Société par Action à
Responsabilité Limitée
SFD : Système de financement décentralisé
SMICO : Société de Microcrédits Congolais
U.S.D : United States Dollar
ULGL : Université libre des grands lacs
VA: Valeur ajoutée
VD: Valeurs Disponibles
VE: Valeur d'Exploitation
VR: Valeurs réalisables
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1 Problématique
Les récents scandales financiers à travers le
monde et en République Démocratique du Congo ont porté un
éclairage nouveau sur les pratiques du contrôle interne.
Environ 1,3 milliards de personnes soit un habitant de la
planète sur quatre, vit dans le plus profond dénuement avec moins
d'un dollar US par jour. Quelques 800 millions d'individus, dont 200 millions
d'enfants de moins de 5 ans souffrent chaque jour de faim.1(*)
D'après le dictionnaire économique et financier
de Yves Bernard, la banque « est une entreprise qui fait profession
habituelle de recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement,
de fonds qu'elle emploie pour son propre compte en opération d'escompte,
en opération de crédit, ou en opération financière
».2(*)
L'Institution de Micro-finance constitue une entité
économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de
production, produit des biens et/ ou des services pour un marché
déterminé en poursuivant des multiples objectifs.
Quelle que soit sa nature, toute entreprise exige une
accumulation préalable des ressources de financement et l'organisation
d'une capacité productive, plaçant ainsi l'activité au
coeur de la circulation d'un ensemble de flux.
La maîtrise de la logique de ce mouvement des flux se
trouve à la base de la gestion financière de l'entreprise. Cette
dernière est un outil efficace permettant aux dirigeants d'assurer la
croissance de l'entreprise.
L'analyse régulière de la structure
financière serait à cet effet l'unique moyen de suivre
financièrement l'activité de l'entreprise.
A travers l'analyse financière et la tenue
régulière de la comptabilité, l'entreprise doit faire
montre de performance qui aspire confiance.
Les personnes exerçant ce genre d'activités
sont confrontées aux problèmes de financement du fait qu'elles ne
disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les
garanties usuelles, elles n'ont pratiquement pas accès au système
de crédit formel3(*).
Cependant il existe une autre source de financement, «
le crédit aux micro-entreprises », qui connaît une faveur
croissante auprès des organismes internationaux de développement,
publics et privés. Par le biais de ces institutions, les bailleurs de
fonds accordent des prêts modestes, à court terme,
généralement au taux du marché, à des personnes
exclues du système bancaire classique.
De récentes études ont montré qu'un
meilleur accès aux services financiers peut améliorer de
manière significative le revenu. Pitt et Khandker ont analysé en
1994 l'impact de la Banque Grame en et du « Bangladesh Rural Advancement
Commitee » sur le bien être.
En R. D. Congo, à Bagira en particulier, le
phénomène microcrédit commence aussi de plus en plus
à prendre de l'ampleur, particulièrement auprès des
opérateurs économiques et se présente comme alternative au
problème de financement des activités économiques des
petits commerçants.
Mais, force est de constater qu'en ce début de la
micro-finance en R. D. Congo il n'existe pas encore beaucoup d'études
sur ce nouveau système de financement des activités
économiques et les statistiques en la matière font
défaut.
Ce secteur nécessite une attention particulière
vu son pouvoir de servir comme instrument de lutte contre la pauvreté et
l'exclusion sociale. Etant donné que l'environnement
socio-économique est multidimensionnel, ce dernier doit être
maîtrisé par les responsables des institutions en se servant des
indicateurs notamment les ratios d'indépendance financière, de
solvabilité, des liquidités et autres.
La conduite de l'analyse de la structure financière
incluant le diagnostic financier présente de ce fait une importance non
négligeable concernant l'activité car ses résultats et sa
conclusion certifient la santé financière et permettent aux
décideurs de mesurer la performance de l'activité et la survie de
l'entreprise.
Pendant plusieurs décennies et jusqu'au début
des années soixante-dix, les règles de l'orthodoxie
financière étaient celles de la conception patrimoniale de
l'entreprise utilisées initialement par les banquiers. Centré sur
la solvabilité et la liquidité, l'équilibre financier de
l'entreprise est apprécié à travers sa capacité
à couvrir ses engagements exigibles par ses actifs liquides.4(*)
Une bonne lecture de la structure financière dont le
but est d'aboutir à un diagnostic financier permettra aux
décideurs de prendre des décisions consécutives à
la prévision de résultat futur, cette démarche a comme
soubassement des états financiers tout en tenant aussi compte de la
conjoncture dans la prise des décisions.
C'est dans cette optique, l'analyse patrimoniale
financière doit être souple dans sa démarche, tenir compte
du cadre global dans lequel l'entreprise évolue c'est-à-dire
l'économie, le secteur d'activités et entreprise en tant que un
système ouvert.
La Coopérative d'épargne et de crédit
COOPEC/BAGIRA, une Institution de micro finance qui est en pleine croissance
dans ce secteur, devrait évaluer son dispositif de contrôle
interne, car il se remarque qu'il est en train de gagner la confiance de sa
clientèle en particulier et de la nation congolaise en
général
Partant de ce qui précède, nous nous sommes
posé quelques questions qui constituent notre problématique,
notamment :
- La COOPEC/BAGIRA a-t-elle une bonne santé
financière de maniéré à inspirer confiance aux
tiers avec lesquels elle est en relations ?
- Quelles seraient la force et les faiblesses de sa structure
financière et quelle proposition peut on lui adressé ?
O.2. HYPOTHESES
RONGERE, définit l'hypothèse du travail comme
« une proposition des réponses aux questions qu'on se pose à
propos de l'objet de la recherche.5(*)
En somme pour notre part, l'hypothèse se veut
être une proposition théorique que l'on avance en réponse
provisoire à une question de recherche et que l'on projette de
vérifier.
Les hypothèses qui suivent sont donc
énoncées pour pouvoir indiquer les pistes possibles des
réponses aux questions que pose le problème en cause.
Nous proposons à travers les lignes qui suivent
quelques réponses anticipées qu'il convient de confirmer,
d'infirmer ou de nuancer au fil de notre investigation.
· Nous présumons que la COOPEC/BAGIRA aurait une
bonne santé financière qui lui permet d'inspirer confiance
à des tierces personnes avec lesquelles elle est en relation.
·
Fruit de l'oeuvre humaine, nous pensons que le dispositif mis sur pied aurait
ses forces et faiblesses et, sur base de cela nous serions amenés
à fournir des propositions aux dirigeants de l'Institution.
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL
0.3.1 L'objectif général est
de vérifier si la COOPEC/BAGIRA est équilibré sur le plan
financier.
0.3.2 Objectif spécifique : est
de calculer ou déterminer les différents ratios relatifs à
la vérification de l'équilibre financier.
O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le dispositif du contrôle interne augmente l'assurance
contre les risques d'une gestion opaque des affaires, contribue à
l'efficacité et à l'efficience des utilisations des ressources de
l'entreprise, mais ne garantit pas l'assurance totale, contre les
dérapages de certains opérationnels et dirigeants d'entreprise.
Le choix de ce sujet est motivé par un souci majeur
d'apporter des éclairages sur un certain nombre de volets de cet outil
moderne de management, pour permette aux opérationnels dans ce secteur
d'avoir une idée sur la manière dont ils devront apprécier
leurs dispositifs du contrôle interne, afin de prévenir les
risques éventuels.
Ce travail présente un intérêt particulier
à tout chercheur, car selon le cas, il se veut de présenter
plusieurs notions sur le contrôle interne et le secteur de la micro
finance et, celui qui voudrait centrer son étude sur le marché de
la micro-finance pourrait s'en inspirer.
0.5. METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Une étude menée sans s'appuyer sur une
méthode ne vaut pas la peine. Dans le cadre de ce travail, nous avons
utilisé la méthode analytique, appuyée sur les techniques
documentaire et d'une observation participative.
En effet, la technique documentaire nous a permis de lire
certains documents afin de bien analyser le dispositif de contrôle
interne et l'observation participative quant à elle nous a permis de
participer à certaines opérations pendant notre séjour au
sein de cette IMF et recueillir certaines informations pertinentes à
l'analyse du contrôle interne.
La technique documentaire
La technique documentaire nous a orientés vers une
fouille d'écrits et de documents d'archives relatifs au domaine de
notre recherche. Ainsi, avions-nous consulté des ouvrages, des travaux
de fin de cycle, des mémoires, des articles et des revues pour
constituer la partie théorique de notre étude.
La technique d'interview
Elle nous a permis d'entrée en contact avec les
dirigeants de la Coopec/BAGIRA
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
La Coopérative d' Epargne et de Crédit disposant
de plusieurs agences, dans presque toutes les villes de la RDC et offrant les
mêmes services, notre attention s'est focalisée sur l'Agence de
BAGIRA et ce, pour la période allant de 2014 à 2015.
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA COOPEC/BAGIRA
I.1 HISTORIQUE
L'histoire de la micro-finance en RD du Congo s'inscrit dans
la durée. Elle a démarré sous la période coloniale
avec des sociétés de type coopératif. Entre 1970 et 1990,
des COOPEC (Coopératives d'Epargne et de Crédit) ont
émergé dans le pays et se sont implantées dans des
endroits reculés dépourvus de banques.
Les COOPEC ont perdu entre 1991 et 1993 près de 80% de
leur clientèle et 66% des fonds placés dans les banques de
dépôt.
I.1.1 La COOPEC BAGIRA :
C'est une institution à caractère financier et social, elle fut
créée en 1976 par Monsieur MAKOKI MAGAYANE faisant tous las
travaux de la gérance, de la comptabilité et de la caisse.
Le dépôt du montant clôturer
journalière ment se mettait dans le coffre-fort de la commune de BAGIRA
sous la supervision du chargé des finances Monsieur BALAGA KONGOLO. La
COOPEC est autorisée de fonctionner par l'acte d'agrément n°
01227112 /BUR/ GOUREGION /82 du 21 janvier 1982 au 26 janvier 1982 et a
été agréée par la banque centrale du Congo par la
lettre n° GOUV/D143/000970 régissant la coopérative en
République démocratique du Congo.
Son emplacement au centre d'une agglomération à
la fois commerciale et sociale fait cette coopérative une institution
financière très fréquentée par la population
urbaine de Bukavu et de ses périphérique : MBOBERO, MULAMBULA,
LURHOMDA.
I.1.2 DENOMINATION ET LOCALISATION DE LA COOPEC BAGIRA
Selon le statut de la COOPEC BAGIRA qui stipule que
conformément à son titre 1 portant la constitution, la
dénomination, la zone d'invention, son siège social, la COOPEC
adopte la dénomination Coopérative d'Epargne et de Crédit
de BAGIRA.
Elle est située en République
Démocratique de Congo, dans la province du Sud-Kivu, ville de Bukavu,
commune de BAGIRA, quartier Lumumba, avenue Lumumba N°20, qui est
située juste prêt de la maison communale de BAGIRA. La zone
d'invention s'étend dans les limites administratives de la ville de
Bukavu, elle peut s'élargir à d'autres parties de la
République sur décision de l'assemblée
générale et après approbation de la banque centrale du
Congo.
La COOPEC BAGIRA a comme siège social : BAGIRA. Elle
peut être transférée dans tout autre lieu de sante
d'intervention sur proposition du conseil d'administration et après
appréciation de la banque du Congo.
RAISON SOCIALE ET
ADRESSE
A) Raison sociale
A.1 .Objet social :
L'objet social de la COOPEC BAGIRA consiste à offrir
à ses membres un cadre idéal pour la satisfaction de leurs
besoins socio-économiques :
- en leur assurant un service d'épargne en vue de
sécuriser leur argent ;
- en leur facilitant l'accès au crédit pour la
promotion de leurs activités économiques ;
- en leur assurant une formation en leur procurant des
informations utiles en matière de gestion coopérative ;
- en suscitant en eux l'esprit d'entreprenariat en vue de la
promotion de la micro-entreprise et des autres activités
génératrices de revenues
A.2 Objectifs économiques
L'objectif économique de la COOPEC vise à
promouvoir les intérêts économiques de ses membres par les
principes de la coopérative, notamment :
- Faciliter les crédits aux membres qui les
sollicitent
- Contribuer à la satisfaction des besoins et à
la promotion socio-économique de leurs membres.
B) ADRESSE
Siège social
Le siège social de la COOPEC /BAGIRA est
basé dans le quartier A , Avenue LUMUMBA, dans la commune de Bagira,
dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du
Congo.
- MEMBRES
Conformément à l'article 8 de son statut, la
COOPEC comprend deux catégories de membres à savoir
- Les membres effectifs
- Les membres auxiliaires
Chaque membre excepté les membres auxiliaire, jouit du
même droit de vote selon le principe:
UNE PERSONNE= UNE VOIX sans égard au nombre de parts
sociales qu'il détient.
La COOPEC doit en temps compter un minimum de 20 membres
effectifs. Ce nombre ne peut être réduit sans entrainer la
dissolution de la COOPEC.
Assemblée Générale
Conseil d'Administration
Commission de Surveillance
Gérant
Commission de Crédit
Comptabilité
Gestion crédit
Caisse retrait
Secrétariat
Huissier
Sentinelles
Caisse Dépôt
I.3
ORGANIGRAME
Source : Archives de la COOPEC/BAGIRA
I.4 FONCTIONNEMENT DES
ORGANES
I.4.1 STRUCTURE
FONCTIONNELLE
Dans le cadre de son fonctionnement, la COOPEC/BAGIRA compte
cinq organes opérationnels à savoir l'assemblée
générale, la commission de crédit, le conseil de
surveillance et l'exécutif
a. L'ASSEMBLEE GENERALE
L'assemblée générale est composée
de l'ensemble des membres réunit à cette fin. Elle est l'instance
suprême de la COOPEC/BAGIRA, il y a l'assemblée
générale ordinaire qui se tient une fois par an, dans trois mois
qui suivent la clôture de chaque exercice social. Elle est
convoquée par le président de CA sur base d'une invitation
écrite. Quant à la l'assemblée générale
extraordinaire, elle est convoquée sur demande du conseil
d'administration, du conseil de surveillance et du tiers de membre de l'AG.
b. CONSEIL D'ADMINISTRATION
Le CA est composé de cinq membres qui sont élus
lors de l'AG, le CA est investi des pouvoirs les plus étendus et
notamment l'admission ou refus de l'admission, la question de démission
ou exclusion des membres, la nomination et la révocation du
gérant, la fixation de la politique d'épargne, le fonctionnement
intérieur, le contrôle budgétaire.
c. COMMISSION DE CREDIT
La CC est constitué de trois membres élus lors
de l'AG. Elle est réunie pour régler tout ce qui concerne son
organisation et le fonctionnement intérieur, et les décisions sur
les demandes de prêts.
d. LE CONSEIL DE
SURVEILLANCE
Le CS est composé de trois membres appelés
conseillers de surveillance qui sont élus par les membres de la
COOPEC/BAGIRA lors de l'AG au niveau de différents organes. Il
accède à tous les documents et pièces de la COOPEC/BAGIRA
et peut obtenir tous les renseignements qu'il acquiert.
e. LA GERANCE
Le gérant est chargé de la gestion quotidienne
de la COOPEC. Elle représente sur demande du CA la COOPEC dans les actes
judiciaires et défend les intérêts dans tous les cas.
I.4.2 FONCTIONNEMENT DE LA
COOPEC BAGIRA
HORAIRE DU TRAVAIL DE LA COOPEC/BAGIRA : - Du lundi au
vendredi :
De 7h30 à 12heures : heure de service
De 12heures à 13 heures : repos
De 13heures à 14h30 : heure de service
14heures 30min : sortie
- Tous les samedis :De 10heures à 11heures :
début et fin du travail
- OPERATION EFFECTUEE PAR ORGANE
a. La gérance
La gérance est chargée de la gestion
quotidienne. Chaque matin elle s'imprègne de la présence du
personnel, ouvre le coffre-fort et disponibilité la somme couvrant les
opérations de retrait qu'elle dépose dans la caisse du
retrait.
A chaque clôture de transactions journalière,
elle vérifie les mouvements de dépôts et retraits
effectué et enregistre dans un document appelé FEUILLE DE
CAISSSE.
b. La caisse
La caisse de la COOPEC BAGIRA est divisée en deux :
- Caisse de dépôt : elle est tenue par une
caissière qui se charge de toutes les opérations de fond de
membres, une quittance est libérée au membre à chaque
opération mentionnant le nom, le post nom, la date, le folio ou
numéro de compte, le montant déposé et la signature du
membre.
A la fin de la journée elle enregistre toutes les
opérations effectuées dans un document appelé FEUILLE DE
CAISSE et fait rapport à la gérante.
- Caisse de retrait : Elle est tenue par la caissière
qui se charge de toutes les opérations de retrait des fonds des membres.
Une quittance est livrée au membre après chaque
opération.
A la fin de la journée elle enregistre toutes les
opérations effectuées dans un document appelé FEUILLE DE
CAISSE RETRAIT et fait le rapport à la gérante.
c. La gestion des crédits
Elle est dirigée par deux agents qui travaillent avec
la commission des crédits. Après analyse du motif de chaque
demande de crédit et des mouvements de transaction effectués par
le demandeur sur se fiche. Le gestionnaire invite ce dernier pour faire des
analyses détaillées garantissant la faisabilité du
remboursement
d. La comptabilité
Tenu par un comptable, il tient toute la comptabilité
de la COOPEC entre autre : dresser les bilans, faire les inventaires et les
comptes d'exploitation. Il prépare la situation financière en
suivant les instructions à la matière.
Le comptable utilise pour la comptabilité :
- Le journal des opérations diverses : il sert
d'enregistrement des opérations qui n'ont pas de quittance telle que les
virements internes, vente papeteries, quelques charges
- La balance de vérification : énumère
tous les comptes utilisés par la COOPEC et leur donnés pour une
vérification de l'exactitude fournie par les livres de caisses
auxiliaires et les JOD.
e. Le personnel
La COOPEC/BAGIRA dispose d'un personnel dont la grande
majorité a un niveau d'étude universitaire. Les huit agents dont
dispose la COOPEC sont répartis comme suit :
Tableau N° 1
DESIGNATION
|
EFFECTIF
|
QUALIFICATION
|
Gérante
|
01
|
Gradué
|
Comptable
|
01
|
Licencié
|
Secrétaire
|
01
|
Gradué
|
Préposé aux crédits
|
02
|
Gradué
|
Caissières
|
02
|
Gradué
|
Sentinelle et huissier
|
01
|
Post primaire
|
I.5 TYPES DE CREDIT
OCTOYER PAR LA COOPEC /BAGIRA
Le crédit ou prêt : Il y a 2 grandes
catégories de crédit ou prêt :
- Les crédits classiques ou ordinaires : leur
échéance est de 12 mois ; le taux d'intérêt est de
2% par mois. La garantie préconisée est l'hypothèque.
- Les microcrédits : ils sont accordés aux
groupes solidaires. Ces groupes sont constitués de 5 à 10
membres. L'échéance est de 10 mois et le taux
d'intérêt est de 2% par mois. Le plafond individuel est de
1000$.
Il existe aussi :
- le crédit à protocole qui est accordé
aux agents de certaines entreprises locales. Les conditions d'octroi sont
presque les mêmes que le crédit ordinaire ;
- Les prêts scolaires : échéance de 4 mois
et le taux d'intérêt est de 2% par mois ;
- Les prêts express : échéance de 4 mois
le taux d'intérêt est de 3% par mois avec hypothèque
obligatoire ;
- Prêts pour investissement : il est en rapport avec
l'épargne projet. Ici le montant de prêt doit être
équivalent à l'épargne projet ;
- Prêt à l'agriculteur et élevage :
échéance à négocier liée au cycle de
production. Le taux d'intérêt est à négocier aussi
;
- Prêt à l'artisanat : échéance de
12 mois et le taux d'intérêt est de 2,5% par mois ;
- Prêt pour les besoins sociaux : échéance
de 12 mois et le taux d'intérêt est de 2,5% par mois
- Prêt à la transformation :
échéance de 12 mois et le taux d'intérêt est de 2%
par mois ;
- Prêt saisonnier destiné aux vendeurs des
produits agricoles récoltés à certaines périodes
bien déterminées (café, haricot, soja, sorgho, maïs,
oignon, etc.) ;
- Prêt à l'importation de 2% avec une
échéance de 12 mois destiné aux commerçants qui
vont s'approvisionner dans les pays Asiatiques (Dubaï, Thaïlande,
Chine, etc.).
a. Garanties : la garantie épargne est de 20% du
montant obtenu. En plus de cette garantie, il y a l'hypothèque qui est
un titre de propriété d'une parcelle maison (certificat
d'enregistrement, contrat de location, attestation de propriété),
l'acte de cession de salaire pour les travailleurs qui ont un salaire
régulier et enfin le cautionnement qui est un engagement d'une tierce
personne pour le remboursement d'un emprunteur en cas de difficulté de
celui-ci à payer son crédit.
b. Modalités de remboursement : le paiement se fait
par tranches mensuelles : le capital plus intérêt
proportionnellement au taux et à l'échéance du
prêt.
I.6 SORTES D'EPARGNE
I. 6.1 L'épargne : Qu'est-ce que
l'épargne ?
L'épargne consiste à renoncer à une
satisfaction immédiate pour une consommation future (épargner
pour acquérir un logement, une automobile). L'épargne est la part
du revenu disponible non consommée.
Épargne = Revenu disponible - Consommation
Le taux d'épargne exprime la part du revenu disponible
qui est épargnée. Il se calcule ainsi :
Taux d'épargne = Épargne / Revenu disponible X
100
Consiste à un dépôt de ses fonds à
la COOPEC en vue d'en assurer la sécurité et d'en tirer un profit
(intérêt).
Il existe 3 types d'épargne à la COOPEC
BAGIRA :
a. L'Epargne ordinaire ou à vue : le montant
minimum est de 5$. Elle n'est pas rémunérée parce qu'elle
est disponible à tout moment ou le propriétaire veut retirer ou
verser son argent.
b. L'Epargne à terme ou bloquée : le montant
minimum est de 500$. Son échéance est de 6 mois renouvelable. Le
taux d'intérêt est de 0.5% à 1% par mois. L'Epargne
à terme ne peut pas être retirée avant
échéance convenue. En cas de force majeure, cette épargne
peut être cassée moyennant une pénalité de 20% sur
les intérêts que la COOPEC devrait payer durant le six mois
d'échéance.
c. L'Epargne à la carte vise les gagnent petit de
membre et non membre de la COOPEC qui souhaitent que les agents de la coopec
(collecteurs) viennent à leur endroit de travail pour collecter leurs
épargnes. Les collecteurs font la descente sur terrain chaque jour et
remettent à leur membre le bordereau (sur lequel sont inscrit l'argent
souscrit et le montant déposé) que ces derniers gardent et
présentera à la caisse le jour du retrait de leur argent.
Les collecteurs réservent aussi les souches de ce
bordereau qu'ils présentent à la caisse puis à la
comptabilité. Pour adhérer à ce service le membre doit
acheter la carte auprès du collecteur (présentement cette carte
coûte 150fc). Cette carte sert d'une preuve que les membres
déposent jour après jour.
Sur cette carte il doit y avoir le nom du collecteur son
numéro de téléphone, sa signature et la signature du
caissier ou de la caissière lors du retrait (si le retirant rempli les
conditions de retrait).
Lors du retrait il laissera à la COOPEC le premier
montant souscrit. Ce montant resté à la COOPEC comprend 10% du
collecteur et 90% réservé à la COOPEC. Signalons que ce
10% réservé au collecteur est appelé commission.
Son épargne à la carte est intitulé
TUJIWEKEYE AKIBA
I.7 LES CONDITIONS
D'ADHESION
Conformément à l'article 7 de son statut, est
membre de la COOPEC, toute personne physique ou morale qui remplit les
conditions suivantes :
1. Pour les membres effectifs
Est membre effectif, toute personne morale ou physique
ayant remplies les conditions définies à l'article 7 du
présent statut, toute personne ayant participé à la
fondation de la dite COOPEC et ayant souscrit à son capital est aussi
membre effectif et ayant signé les statuts lors de l'assemblée
constitutive.
Chaque membre effectif de la COOPEC a droit de :Participer aux
AG avec droit de vote, se porter candidat aux divers postes de membres des
organes statutaires (conseil d'administration, conseil de surveillance,
commission de crédit) pour autant qu'il remplisse les critères
d'éligibilité , consulter les documents prévus au
règlement intérieur.
Ils ont comme obligations de jouir d'une bonne
moralité, avoir libéré au moins une part sociale, avoir
payé le droit d'adhésion fixés par le conseil
d'administration, s'engager à épargner
régulièrement, s'engager à respecter les statuts et
règlement intérieur de la COOPEC et avoir pour les personnes
morales, la décision de l'assemblée générale de son
institution et la lettre de désignation mandataire.
2. Pour les membres auxiliaires.
Ils ont droit de participer aux assemblées
générales en présentant leurs carnets de membre, l'AG
légalement constituée représente l'universalité des
membres et se réunit obligatoirement une fois par an, a le rôle de
voter des membre de CC, du CA et CS par scrutin secret ; emprunter à la
condition que le prêt soit entièrement couvert par
l'épargne.
Tout membre auxiliaire a l'obligation d'avoir payé sa
fiche individuelle et payé le droit d'adhésion fixé par le
CA, respecter et appliquer le statuts et règlement d'ordre
intérieure de la COOPEC, conformer aux décisions des organes,
effectuer réellement les dépôts dans la caisse de la
COOPEC, participer aux AG et aux autres activités de la COOPEC,
rembourser les crédits dans les termes du contrat établi.
Il faut signaler qu'actuellement la COOPEC compte 5663
membres dont 1230 sont actifs dans les opérations ou mouvement de
dépôt et retrait. Cette dernière fonctionne seulement dans
la commune de BAGIRA à la place communale de BAGIRA, mais sa perspective
est d'ouvrir d'autres guichets dans les villages comme MBOBERO, CIRHUNGA. Pour
adhérer, le nouveau membre doit payer les frais communément
appelés frais d'adhésion qui se présente de la
manière suivante :
- Part sociale : 5$
- Droit d'entrée : 2$
- Papeterie : 2.2$
Soit au total 9.2$.
En marge de ces frais d'adhésion, le membre
adhérant doit normalement déposé une photo passeport sur
sa fiche d'épargne.
I.8 LA POLITIQUE DE
RECOUVREMENT
La politique du recouvrement de la COOPEC/BAGIRA , consiste
à passer aux domiciles des membres ou à leurs milieux de travail
pour récolter de l'argent si le membre a dépassé
l'échéance. Cette étape pose trop des problèmes aux
agents de crédit dans le sens où :
1° Certains membres habitent des milieux impraticables
pendant la saison des pluies ;
2° D'autres ne paient pas par mauvaise volonté.
3° Certains membres déménagent sans
informer les agents qui continuent à se référer à
leur ancien domicile ;
4° Les membres incapables de payer font tout pour
échapper aux agents de crédits en donnant des faux rendez-vous et
lorsqu'on les appelle, ils trompent être malade soit en voyage,...
I.9 LES PARTENAIRES DE LA
COOPEC/BAGIRA
a) Au niveau local :
- La COOPEC/BAGIRA a des bonnes relations avec la BCDC qui lui
a rendu de bons services, surtout pour la sécurité des fonds de
ses membres, avant qu'elle n'ait été reconnue avec
l'extérieur.
- La COOPEC collabore avec toutes les IMF membres du GAMF et
particulièrement le PAIDEK qu'elle considère à juste titre
comme parrain de la redynamisation institutionnelle de la COOPEC ;
b) Au niveau national :
La COOPEC est reconnue et agréée par la BCC avec
laquelle elle communique par l'intermédiaire de son Bureau de BAGIRA.
c)Au niveau International :
La COOPEC/BAGIRA est membre du MAIN (Micro finance African
Institutions Network) comme beaucoup d'autres COOPEC de la province du SUD
-KIVU.
I.10 LES PERSPECTIVES
D'AVENIR
De la COOPEC/BAGIRA :
-Doit devenir une forte institution financière au
profit des exclus du système bancaire classique.
-D'ouvrir d'autres guichets dans les villages comme MBOBERO,
CIRHUNGA.
-Compte s'implanter dans les milieux ruraux et/ou semi-ruraux
en vue de participer à la lutte contre l'exode rural
-Doit assurer le rôle d'appuyer les micro- entreprises
qui, à leur tour, pourront produire des biens et services ; et
participer ainsi à la relance économique de la république
démocratique du Congo.
CHAPITRE DEUXIEME :
REVUE DE LA LITTERATURE
II.1 CADRE CONCEPTUEL
L'objectif visé dans cette partie est
d'appréhender les contours de certains concepts utilisés tout au
long de cette étude sans en avoir la prétention d'épuiser
tout le contenu. Ceci dans le but d'harmoniser nos vus et de dialoguer avec
tous ceux qui veulent nous prêter une attention particulière.
II.1.1 ANALYSE
PATRIMONIALE :
Notion centrale de l'approche patrimoniale, le fonds de
roulement net a été l'un des premiers concepts utilisé en
analyse financière et celui qui aura eu jusqu'à présent la
durée de vie la plus longue. Introduit aux alentours de 1930, il a
marqué un progrès dans l'analyse de la solvabilité par
rapport àla méthode de l'actif net.
Mais défini, dans une optique liquidative, comme une
marge de sécurité financière et assimilé à
une mesure de la situation de trésorerie, il est apparu, à partir
des années soixante, peu adapté à l'analyse du
fonctionnement courant des entreprises dans un contexte de croissance où
prédominent la continuité des activités et le financement
des besoins du cycle d'exploitation.6(*)
Si la notion même de fonds de roulement n'a pas
été abandonnée, elle a fait l'objet d'un profond
renouvellement dans le cadre de l'approche fonctionnelle de la structure
financière.
II.1.2 STRUCTURE FINANCIERE
Dans son sens étroit, la structure financière
est l'ensemble des proportions qui existent à un moment donné
entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou
empruntées, permanentes ou provisions. 7(*)
Il s'agit comme on peut le constater de la structure
financière de l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître
à travers le passif du bilan en fin d'exercice.
II.1.3 INSTITUTION DE
MICROFINANCE
Une institution de micro-finance est une structure d'aide
à la population à faible revenu. Cette structure exerce des
activités d'intermédiation financière sur le principe de
la proximité géographique. Ce faisant il importe d'identifier les
risques qu'elles courent chaque jour en octroyant des crédits.
Selon Marc Labie (1999),8(*) on appelle micro-finance, l'octroi de services
financiers (généralement du crédit et/ou de
l'épargne), à des personnes développant une
activité économique productive, le plus souvent de l'artisanat ou
du commerce, et n'ayant pas accès aux institutions financières
commerciales en raison de leur profil socio-économique (il s'agit des
pauvres, sans revenus fixes, qui n'offrent aucune des garanties en vigueur dans
les institutions bancaires commerciales). L'aspect le plus connu de la
micro-finance est le microcrédit. Il consiste le plus souvent à
octroyer des prêts à cours terme, soit pour permettre la
constitution du fonds de roulement, soit pour réaliser de petits
investissements (par exemple une machine à coudre pour un artisan.
II. 2 CADRE THEORIQUE
II.2.1. STRUCTURE FINANCIERE
D'UNE ENTREPRISE
La structure financière d'une entreprise dépend
principalement des contraintes technico-économiques liées
à la nature des activités développées et des
décisions stratégiques prises en matière d'investissement
et de financement.
Les critères et les instruments mis en oeuvre pour son
analyse procèdent d'une triple conception du bilan et de
l'équilibre financier qu'il exprime.
La conception patrimoniale pendant plusieurs décennies
et jusqu'au début des années soixante-dix, les règles de
l'orthodoxie financière étaient celles de la conception
patrimoniale de l'entreprise utilisées initialement par les banquiers.
Centré sur la solvabilité et la liquidité,
l'équilibre financier de l'entreprise est apprécié
à travers sa capacité à couvrir ses engagements exigibles
par ses actifs liquides.
Les considérations théoriques sur la structure
financière mettront en exergue la notion financière ainsi que les
grandes masses bilantaires.
II. 2.1.1. DEFINITION DE LA
STRUCTURE FINANCIERE
C'est terme est un ensemble de concepts qui revêt
plusieurs sens.
Dans ce raisonnement, il ressort que l'étude de la
structure financière d'une entreprise consiste à comprendre les
emplois d'une entreprise et leur mode de financement. Ceci implique une notion
d'équilibre entre l'origine des fonds et leur utilisation, une question
d'adaptation des emplois aux ressources qui les ont financées.
Dans son sens large, lorsqu'on parle de la structure
financière de l'entreprise, on fait allusion à l'ensemble des
ressources qui finance l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres,
dettes à long terme, des dettes à court terme ou des ressources
d'exploitation.9(*)
Mais pour Jean BARREAU et Jacqueline
DELAHAYE, qui ont abordés dans le même sens en affirmant
que l'analyse de la structure financière est de porter un jugement sur
les équilibres financiers fondamentaux.10(*)
Dans le sens étroit de ce terme, la structure
financière est l'ensemble des proportions qui existent à un
moment donné entre les différentes ressources de l'entreprise,
propres ou empruntées, permanentes ou provisions.
Il s'agit comme on peut le constater de la structure financière de
l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître à travers le passif
du bilan en fin d'exercice.
C'est ainsi que, selon Elie COHEN11(*), le concept « structure
financière » procède essentiellement de l'idée
selon laquelle le bilan d'une entreprise ne constitue pas une simple
juxtaposition d'encours, la superposition contingente d'éléments
disparates. Elle constitue bien des relations significatives et des ajustements
favorables entre les composantes du patrimoine.
II. 2.1.2. OBJECTIF DE LA
STRUCTURE FINANCIERE
L'analyse de la structure financière d'une entreprise a
pour objectif de porter un diagnostic sur la santé financière de
cette dernière en examinant son équilibre financier, son aptitude
à faire face à ses engagements à court et à long
terme et partant, sur l'autonomie des décisions de l'entreprise qui
permet de mettre en lumière les quatre masses bilantaires et
s'apprécie à partir de l'équation financière
minimum et des éléments qui influent sur lui.
II. 2.1.3. IMPORTANCE DE LA
STRUCTURE FINANCIERE
Comme importance, la structure financière constitue une
source d'informations aussi bien pour les opérations économiques
que pour toutes personnes intéressées par la vie de l'entreprise.
- Pour les bailleurs des fonds, elle constitue un indicateur
fiable avant d'accorder un crédit ou prêter l'argent à une
entreprise.
- Pour les responsables de l'entreprise, la structure
financière leur permet d »évaluer la santé
financière de celle - ci afin d'orienter leurs décisions dans
l'utilisation rationnelle des ressources limitées dont dispose
l'entreprise.
- Pour l'Etat, dans la mesure où l'impôt est
fonction du bénéfice et ce dernier à son tour est
tributaire de la bonne de l'entreprise. Pour cerner concrètement la
portée de la structure financière, l'analyse dégage du
bilan des masses économiques dont dispose l'entreprise d'une part et
d'autre part les ressources financières qui ont servi à les
acquérir ou à les produire. Tel est l'objet du point suivant.
II. 2.2. LES GRANDES MASSES
BILANTAIRES
Le bilan ou le patrimoine est la
traduction comptable de l'ensemble des ressources d'une entreprise et leur
emploi. Etabli à un moment donné, il se présente
techniquement sous la forme d'un tableau diptyque dont la partie de droite est
appelée « Passif ou Ressources » et la partie de
gauche « Actif ou emplois ».12(*)
Cette Structure financière consiste à
présenter une meilleure évaluation des emplois des fonds mis
à la disposition de l'entreprise et à présenter les postes
selon leur permanence. On distingue dès lors deux grandes masses (Actifs
fixes ou valeurs immobilisées et actifs circulants ou valeurs
circulantes) pour l'Actif et deux autres (capitaux permanents et les dettes
à court terme) pour le Passif.
II. 2.2.1. VALEURS
CIRCULANTES ( V.C) OU ACTIFS CIRCULANTS (A.C)
Tout poste d'actif intervenant dans le cycle d'exploitation
est appelé : actif cyclique.
Voici les principaux postes :
Mais certains postes enregistrés dans cette rubrique
peuvent faire l'objet d'une diminution de valeur.
- Valeurs d'exploitation (V.E)
Il existe différentes méthodes de valorisation
des stocks. Les plus importantes sont : La méthode de FIFO (First in,
first out = premières entrées, premières sorties), la
méthode LIFO (Last in, first out = dernière entrée,
première sortie) et la méthode du Coût Moyen
Pondéré (CMP).
L'enregistrement comptable des stocks peut se faire en
utilisant la méthode d'inventaire permanent ou la méthode
d'inventaire intermittent. Il convient de signaler enfin que les stocks ne sont
pas amortissables ne peuvent pas faire l'objet d'une
réévaluation, ils peuvent cependant subir une diminution de
valeur. La nature de stock est fonction de la forme économique de
l'entreprise. Ainsi, dans l'entreprise commerciale, il s'agira des stocks de
marchandises dans une entreprise industrielle, on aura des stocks de
matières premières, des produits finis etc.
- Valeurs réalisables (V.R)
Par définition la créance commerciale est un
droit que l'entreprise détient sur un client à qui elle a vendu
des marchandises à crédit, l'échéance de paiement
étant fixée à une date ultérieure à celle de
la livraison des produits au client. L'effet à recevoir
représente la mobilisation de la créance par un effet de
commerce.
Lorsqu'une créance devient douteuse, une provision doit
être constatée à l'actif avec un signe soustractif pour
constater la diminution de la valeur subie par la créance.
- Valeurs disponibles (V.D)
Le classement par ordre :
- croissant de liquidité, les comptes les plus liquides
figurent en bas d'actif et les moins liquides au haut de l'actif suivant leur
degré de transformation en flux de trésorerie.
Dans cette partie on enregistre le placement de
trésorerie et la trésorerie de l'entreprise et par là on
comptabilise les actions propres de la société rachetées
par elle-même en vue d'une rétrocession à son personnel,
les valeurs mobilisées acquises au titre de placement de fonds ne
revêtant pas le caractère d'immobilisations financières et
les créances en compte à terme essentiellement sur des
établissements de crédits
La trésorerie quant à elle, se présente
sous la forme de fonds que l'Entreprise détient dans ses comptes en
banques ou dans ses caisses.
II. 2.2.2. VALEURS
IMMOBILISEES (V. I) EN ACTIFS FIXES (A.F)
Par définition, les actifs fixes sont des
investissements économiques mis à la disposition de l'entreprise
pour une longue durée en vue de la production d'autres biens lesquels
sont destinés à la vente. Les postes contenus dans cette masse
peuvent faire faire l'objet d'un amortissement ou d'une diminution des valeurs
selon le cas. On enregistre donc dans cette rubrique tout poste d'actif dont la
période de rotation est supérieure à un an.
Les principaux postes sont :
- Immobilisations financières
Ces immobilisations peuvent faire l'objet d'une
dépréciation de valeur et sont comptabilisés dans les
titres de participation d'une entreprise c'est-à-dire la possession
durable par une entreprise d'une partie du capital social d'une autre
entreprise.
A titre illustratif, lorsque la participation que l'entreprise
a détient dans l'entreprise B est égale ou supérieure
à 50 % du capital social de B, cette dernière est appelée
filiale de A.
- Frais d'établissement :
Ces frais doivent faire l'objet d'amortissement
appropriés compte tenu de leur caractère permanent, ils sont
enregistrés à l'actif fixe du bilan et rassemble tous les frais
qui se rattachent à la constitution, à la croissance ou à
la restructuration de l'entreprise. Compte tenu de leur nature, ces frais ne
peuvent être supportés par un seul exercice.
C'est ainsi que lors de leurs engagements, ils sont
comptabilisés comme des charges. Etant donné qu'ils ne concernent
pas le seul exercice au cours duquel ils ont lieu et afin de ne pas fausser le
résultat de cet exercice, ces frais sont appelés à
être répartis sur un ou plusieurs exercices .C'est ainsi qu'ils
sont activés au bilan sur la rubrique « frais
d'établissement ».
- Immobilisations incorporelles :
Ces postes sont amortissables et d'autres connaissent une
diminution en valeur et enregistre les actifs qui n'ont pas de consistance
corporelle ; parmi eux on peut citer les brevets, les licences, les
concessions, le good will , le savoir-faire, la marque déposée,
les frais de recherche et développement, etc.
- Immobilisations corporelles
Les principaux comptes des immobilisations corporelles sont
les terrains et les constructions, les machines et les outillages, le mobilier
et le matériel roulant, les immobilisations détenues en leasing,
les acomptes versés sur les immobilisations corporelles ainsi que les
immobilisations corporelles en cours.
Notons que les biens sont enregistrés au bilan à
leur coût historique et sont amortissables. Seul le terrain n'est pas
amortissable, il subit une diminution de valeur.
- Créances et prêts consentis à
long terme :
Ce dernier, enregistre les avances en compte courant que
l'Entreprise consent à des entreprises dans lesquelles elle
détient des titres de participation ; de même que les
prêts et créances que l'Entreprise octroie à des tiers et
dont la durée de remboursement est supérieure à un an.
II. 2.2.3. Capitaux
permanents (C.P)
Sont rassemblés différents capitaux
notamment : En espèces, en nature ou en industrie. Dans cette
masse, figurent également les dettes à moyen et à long
terme qui sont contractées par l'entreprise vis-à-vis des tiers
créanciers et apportées par les actionnaires,
propriétaires juridiques de l'entreprise (capital social, primes
d'émission) ainsi que les revenus générés par
l'activité de l'entreprise et mis à sa disposition (plus-values
de réévaluation, réserves, bénéfices
reportés ou pertes reportées, subside en capital ou subventions
d'équipements).13(*)
II. 2.2.4. Dettes à
Court terme (DCT)
Ces sont des dettes contactées par l'entreprise
vis-à-vis des tiers dont le remboursement est inférieur à
une année.
Il s'agit également des dettes financières
à Court terme, les dettes commerciales et les dettes fiscales et
sociales et les autres dettes à court terme.
Les capitaux permanents et les dettes à court terme
constituent le passif du Bilan et représentent ainsi les ressources
financières dont l'entreprise dispose et renseigne sur leur origine. Ces
comptes du Passif sont classés par ordre croissant d'exigibilité
c'est-à-dire que les comptes sont classés selon leur degré
d'exigibilité.
Ainsi, les passifs rapidement exigibles sont
enregistrés au bas du bilan et ceux qui le sont moins en haut du
bilan.
Il sied de noter qu'au-delà du bilan comptable, on peut
dresser un bilan fonctionnel ou un bilan financier.
Dans le bilan fonctionnel, les comptes sont classés
selon la fonction à laquelle ils se rapportent et le bilan financier ou
le bilan comptable restructuré permet d'effectuer un diagnostic
financier car ce dernier bilan constitue le socle de notre étude dont la
structure est visualisée comme suit.
Tableau N° 2 Bilan restructuré
condensé
ACTIF
|
PASSIF
|
Valeurs immobilisées
|
Capitaux permanents
|
Valeurs circulantes
|
Dettes à court terme
|
TOTAL ACTIF
|
= TOTAL PASSIF
|
Source : cours d'analyse du bilan patrimonial en valeurs
nettes
Le schéma ci-dessus fait apparaître une
règle, celle de l'équilibre des masses du bilan qui partant du
principe que c'est le passif qui finance l'actif peut s'énoncer comme
suit : chaque poste de l'actif devra être financé par le
capitaux du passif de même durée
II. 2.2.3 REGLES
D'ORTHODOXIE FINANCIERE 14(*)
Plusieurs règles définissent l'orthodoxie
financière de l'entreprise dont les deux principales sont :
- De la sécurité financière
- De l'équilibre financier minimum
II. 2.2.3.1. Règle de
sécurité financière
Cette règle de sécurité veut que
l'entreprise puisse disposer d'un excédent des capitaux permanents sur
les valeurs immobilisées nettes c'est-à-dire que l'entreprise
doit avoir un Fonds de Roulement qui fait partie des indicateurs financiers.
II. 2.2.3.2. Règle
d'équilibre financier minimum
Cette règle s'énonce comme suit :
Cette règle précise qu'il doit exister dans
toute entreprise un équilibre entre la durée d'un moyen de
financement et la durée de l'opération à financer ce dans
cet angle que les capitaux utilisés par une Entreprise pour financer une
immobilisation, un stock ou une valeur de l'actif doivent rester à la
disposition de celle-ci pendant une durée qui correspond au moins
à celle de l'immobilisation du stock ou de la valeur d'actif acquis avec
leurs capitaux. 15(*)
II. 3 CADRE EMPIRIQUE (ETAT
DE LA QUESTION)
Dans ce paragraphe nous ferons l'état des recherches
antérieures et présenterons les outils de notre analyse.
1. BITANGALO FAIDA Wathaut,
« L'entreprenariat féminin, une stratégie
alternative de lutte contre la pauvreté : cas de couturières du
Quartier Lumumba en Commune de Bagira, » TFC, ISM, 2011.
Dans ce contexte, l'alternative choisie vient à propos
pour parer aux contraintes structurelles d'une économie congolaise en
proie à un chômage criant en analysant le mécanisme
inhérent à la lutte contre la pauvreté via
l'activité de couture. S'il existe des femmes intégrées
dans le secteur officiel, bien d'autres en revanche sont à la
quête de leur autonomie financière.16(*)
D'une part l'auteur montre que l'autonomisation effective de
la femme passera par les AGR (activités génératrices de
revenu) dont les couturières font intégralement partie, d'autre
part elle confirme que le revenu généré par cette
activité génère un rendement substantiel qui contribue
à améliorer tant soit peu les conditions de vie de leurs
ménages a été plutôt nuancée car
l'épargne ne constitue que le cinquième du revenu mensuel. En
comparaison avec notre travail l'équilibre financier n'est pas
respecté et sa structure financière n'est pas saine. Les
immobilisations nettes sont supérieures aux capitaux permanents ou ce
qui revient au même, que l'exigible à court terme est
supérieur à tout actif circulant. Cette situation de
déséquilibre financier chronique de l'entreprise est
extrêmement grave et s'avère très dangereuse pour la
vie ;cela étaye la thèse selon laquelle la femme contribue
bon gré malgré au revenu de son ménage.
2. Amédée KASEREKA SAAINE ,
« Analyser l'efficacité socio-économique
des micro-crédits sur les ménages ».
A travers cette étude, il se dégage que les
objectifs poursuivis par les IMF de Goma (HEKIMA et APIBA) sont loin
d'être atteints. Contourner ces difficultés consisterait à
analyser l'efficacité socio-économique des micro-crédits
sur les ménages. Il note que les intérêts
générés ne couvrent pas les besoins alimentaires,
scolaires ainsi que les frais relatifs à l'eau et
l'électricité.
Cela revêt l'impact négatif sur
l'échéance de remboursement du crédit. Il montre en outre
que le manque de formation des clients en gestion de crédit est un
déterminent central de la mauvaise gestion de crédit reçu.
Il a oublié d'indiquer que les micro-crédits ont apporté,
quoique à une échelle réduite, de changements sur le plan
socio-économique des ménages bénéficiaires.
Il reste difficile d'évaluer faute des données
de base disponibles car beaucoup de chercheurs se heurtent aux
difficultés de pouvoir mesurer qualitativement et quantitativement la
contribution des micro-crédits dans la lutte contre la pauvreté
et leur efficacité socio-économique auprès de
ménages qui en sont bénéficiaires.
3. Narcisse SOGLOHOUN : Dans son travail
intitulé « ETUDE ET ANALYSE DU RISQUE DE
CREDIT DANS UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE : cas
de l'Institution de Micro-finance PADME/BENIN »l'auteur
a montré que la politique de crédit du PADME paraît
adaptée aux réalités sociologiques de notre pays car la
mission d'une Institution de Microfinance est de permettre l'accès
à une population exclue du système bancaire classique de
façon performante et pérenne. L'IMF doit donc s'appuyer sur des
fondements qui favorisent la maîtrise des risques liés à
ses activités qui lui permettront d'atteindre une masse significative
d'emprunteurs. Le portefeuille de crédit représentant l'actif
productif principal d'une IMF, sa maîtrise s'avère d'une
importance capitale pour réaliser sa mission. L'institution de
microfinance, PADME-Bénin s'est inscrite dans cette logique et a connu
de bons résultats qui ont fait d'elle une institution de
référence. Cependant depuis l'an 2005 le PADME est
confronté à une forte dégradation de son porte feuillede
crédit.
4 . Eric MAYAVANGUA DIKONDO,
« Contribution d'une banque commerciale au développement
socio-économique de la RDC » (Université libre de
Kinshasa - Graduat Sciences économiques et de gestion 2007. cas de la
Banque Internationale en Afrique Centrale « BIAC » de
2002-2006.
Le chercheur voulait savoir si la BIAC exerce-t-elle ses
activités sur toute l'étendue de la RDC, si elle contribue au
développement socio-économique. Il est arrivé à la
conclusion selon laquelle la BIAC contribue au développement de la
RDC.
5. Koffi Luc AGBO-DJAGLI :
« Analyse de la structure financière et de la
rentabilité de Ecobank Bénin »
L'auteur a permis d'évaluer un tant soit peu la
structure financière de Ecobank Bénin. Néanmoins elle
souffre, de la faible moisson des données, de l'insuffisance des
analyses et du degré de précision des résultats.
Il convient de mentionner que les différents soldes
intermédiaires de gestion calculés constituent sans doute de
véritables indicateurs pouvant éclairer les responsables dans la
prise des décisions pour la pérennité de la banque. Avec
ces multiples potentialités énumérées, il
s'avère donc nécessaire de calculer et d'apprécier ces
soldes ; mais aussi il faudrait étudier les raisons de cette
évolution en vue de prévenir les différentes anomalies.
Les ratios de rentabilité d'exploitation sont tous
inférieurs à 100% tandis que les ratios de résultat sont
élevés et positifs. L'ensemble de ces ratios met en
évidence la capacité de la banque à prévenir les
évolutions défavorables et prouve que EBJ ne traverse aucune
crise inquiétante.
De même dans le cas où la banque aurait
réalisé une bonne rentabilité c'est-à-dire un
résultat positif élevé, il serait enviable de chercher
à savoir comment cette rentabilité a été
générée, d'en rechercher les causes afin de
procéder judicieusement à des analyses pouvant bien
définir les orientations et les objectifs futurs.
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
DE LA COOPEC BAGIRA
Les coopératives d'épargne et de
crédit (COOPEC)
Il
s'agit du mouvement le plus structuré et le plus développé
de l'intermédiation financière participative. Une
coopérative d'épargne et de crédit est une institution
financière démocratique et à but non lucratif. Elle est
organisée et contrôle par ses membres, qui s'associent pour
regrouper leur épargne et se faire mutuellement des prêts à
des taux raisonnables.
L'objectif des COOPEC est d'abord de développer
le sens de l'épargne au niveau des membres, notamment par un effort
permanent d'éducation et de taux d'intérêt attractifs. Il
est ensuite de sécuriser cette épargne par une bonne organisation
et une gestion prudente des placements et de crédits. Il est aussi de
favoriser l'accès, à un coût raisonnable, à
certaines formes de crédit et autres services financiers
adaptés.
Les
COOPEC constituent un bon exemple du secteur intermédiaire dans le
domaine financier. Ces institutions disposent d'une existence officielle, avec
en général une reconnaissance juridique, ce qui les distingue du
secteur autonome. L'Etat leur accorde souvent des exemptions fiscales.
Les
COOPEC privilégient la fonction épargne et ne font en principe du
crédit qu'à partir de l'épargne collectée. Elles
montrent donc qu'il est possible de mobiliser de l'épargne en milieu
populaire, en général pour des raisons de sécurité
et de liquidité beaucoup plus que de rémunération, et que
dans ces conditions la motivation des paysans dans le remboursement du
crédit provenant de leur propre épargne est beaucoup plus forte
que si les fonds viennent de l'extérieur.
Comme nous l'avons
souligné précédemment ce travail constitue une analyse
patrimoniale de la structure d'une institution de microfinance, cas de la
COOPEC/ BAGIRA au cours des années antérieures. Avant d'y
procéder, il sied de présenter les données de
l'étude à partir des états financiers de cette COOPEC.
Les
états financiers de l'institution soumis à notre examen
reflètent sincèrement et fidèlement les recettes
encaissées et les dépenses décaissées par
l'institution ainsi que le solde des fonds disponibles à la date de
clôture des comptes ;
Les
dépenses engagées sont conformes aux activités et aux
budgets, sont comptabilisées dans la période de leur
décaissement et sont appuyées par des pièces
justificatives valides et adéquates et ont été
engagées conformément aux procédures de passation des
marchés de la COOPEC - BAGIRA ainsi qu'à celles prescrites par
le bailleur.
Les sources de données analysées comprennent les
bilans et les TFR de la COOPEC-BAGIRA. Le bilan fournit la situation
patrimoniale et le TFR, les résultats comptables enregistrés par
la COOPEC- BAGIRA.
Les données sur les quelles portera l'analyse sont
contenues dans les deux bilans figurés en annexe bilans relatifs
à l'année 2014-2015 ainsi que les TFR y relatifs.
1°- Le bilan-actif
A l'actif du bilan apparaissent les emplois effectués
desquels la firme va dégager des profits au cours des exercices à
venir. Il y a respectivement :
· les actifs possédés (immobilisations
stocks, valeurs mobilières de placement, disponibilités)
· les créances qu'elle détient selon
l'imprimé officiel, l'actif du bilan comprend trois groupes de
rubriques:
1. l'actif immobilisé: Il concerne les immobilisations
inscrites, exception faite des frais d'établissement et de recherche,
qui subsistent dans l'entreprise même si elles sont totalement amorties.
Elles figurent le cas échéant pour leur valeur
réévaluée.
2. l'actif circulant: il concerne l'actif réalisable
mobilisé pour les besoins de l'exploitation ainsi que l'actif
disponible.
3. les comptes de régularisation: ils servent à
répartir les charges et produits dans le temps de manière
à les rattacher à l'exercice les concernant. L'actif
immobilisé et l'actif circulant de l'exercice échu sont
détaillés dans trois colonnes.
La première colonne appelée "brut" donne la
valeur d'origine de l'actif. La seconde précise les amortissements
cumulés et les provisions réalisées sur ces mêmes
actifs. La troisième notée "net" n'est que la différence
entre la colonne 1 et la colonne 2.
2°- Le bilan-passif (avant
répartition)
Au passif, il y a les ressources mobilisées, c'est
à dire les dettes qu'elle possède. Parmi ces ressources, nous
trouvons :
· les mises de fonds accumulées des
propriétaires (capital)
· le cumul du résultat non distribué
· les dettes probables (provisions)
· les dettes certaines (fournisseurs, personnel, dettes
financières...)
Selon le formulaire obligatoire, le passif se décompose
en cinq groupes de rubriques:
1. -les capitaux propres: ils représentent le
patrimoine de l'entreprise.
2. -les autres fonds propres: ils regroupent les produits des
émissions de titres participatifs et les avances
conditionnées.
3. -les provisions pour risques et charges: elles sont
destinées à couvrir des charges et risques bien cernés
quant à leur objet liés à des événements
identifiés ou en cours.
4. -les dettes: elles regroupent les dettes que l'entreprise a
envers les principaux acteurs économiques (banque, personnel,
administration fiscale ou sociale, fournisseurs d'exploitation ou
d'investissement.
5. -les comptes de régularisations les renvois
permettent de préciser le contenu de certaines rubriques dans
l'état actuel des développements, le bilan patrimonial est
conçu à partir du classement de l'actif selon le critère
de liquidité et du passif selon le critère
d'exigibilité,
Le bilan fonctionnel est réalisé selon les
critères de stabilité et d'appartenance à un cycle afin de
faire apparaître l'égalité suivante:
Fonds de roulement fonctionnel (FRf)= Besoins en FR (BFR) +
Trésorerie (T).
BILANS AU 31 DECEMBRE 2014 ET 2015
(Montants en USD)
TableauN° 3
N° CPTES
|
ACTIFS
|
|
31/12/2014
|
31/12/2015
|
VARIATION
|
|
|
Notes
|
|
|
|
|
DISPONIBLES (CAISSES ET BANQUES)
|
1
|
649 204,47
|
1 755 338,28
|
1 106 133,81
|
57
|
CAISSE
|
|
456 690,09
|
1 476 146,73
|
1 019 456,64
|
56.2
|
BANQUE (COOCEC-KIVU)
|
|
71,08
|
71,08
|
-
|
56.1
|
BANQUE (BCDC)
|
|
192 443,30
|
279 120,47
|
86 677,17
|
|
|
|
|
|
-
|
|
PRETS AUX MEMBRES
|
2
|
833 106,57
|
1 774 641,10
|
941 534,53
|
51.2
|
PRETS AUX GROUPES SOLIDAIRES
|
|
-
|
120 749,32
|
120 749,32
|
51.1
|
PRETS AUX MEMBRES
|
|
833 106,57
|
1 653 891,78
|
820 785,21
|
|
|
|
|
|
-
|
49
|
COMPTE D'ATTENTE A REGULARISER
|
3
|
752,82
|
17 376,00
|
16 623,18
|
45.15
|
DEBITEURS DIV BILLETS
|
|
-
|
-
|
-
|
46.14
|
DEBITEURS DIV CONSTRUCTION
|
|
6 942,00
|
-
|
- 6 942,00
|
46.13
|
DEB DIVERS (AGTS COOPEC)
|
|
2 868,00
|
-
|
- 2 868,00
|
46.10
|
DEBITEURS DIVERS
|
4
|
1 183,57
|
700,00
|
- 483,57
|
31.0
|
STOCK IMPRIMES
|
|
5 853,02
|
3 925,00
|
- 1 928,02
|
|
|
|
|
|
-
|
|
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
|
5
|
48 038,23
|
348 122,47
|
300 084,24
|
24
|
ACOMPTE ACHAT VOITURE
|
|
5 000,00
|
-
|
- 5 000,00
|
23
|
CONSTRUCTION ENCOURS
|
|
7 989,00
|
-
|
- 7 989,00
|
22.8
|
AGENCEMENTS ET INSTALLATIONS
|
|
13 443,76
|
-
|
- 13 443,76
|
22.6
|
MATERIEL ET AUTRES BIENS D'EQUIPEMENT
|
|
15 863,47
|
25 200,47
|
9 337,00
|
22.51
|
MATERIEL ROULANT HILUX DOUBLE CABINE
|
|
-
|
10 500,00
|
10 500,00
|
22.50
|
MATERIEL DE TRANSPORT (2 MOTOS TF 125)
|
|
700,00
|
-
|
- 700,00
|
22.1
|
IMMEUBLES NON RESIDENTIELS
|
|
4 047,00
|
311 427,00
|
307 380,00
|
21
|
TERRAINS
|
|
995,00
|
995,00
|
-
|
|
|
|
|
|
-
|
20
|
VALEURS INCORPORELLES
|
|
1 610,00
|
2 310,00
|
700,00
|
|
|
|
|
|
-
|
|
TOTAL ACTIF
|
|
1 549 558,68
|
3 902 412,85
|
2 352 854,17
|
Source : Archive Coopec/Bagira (
2014-2015)
BILANS AU 31 DECEMBRE 2014 ET 2015
(Montants en USD)
Tableau N° 4
N° CPTES
|
PASSIFS
|
|
31/12/2014
|
31/12/2015
|
VARIATION
|
|
|
Notes
|
|
|
|
|
VALEURS EXIGIBLES
|
|
1 490 031,85
|
3 641 535,06
|
2 151 503,21
|
|
|
|
|
|
|
50.1
|
EMPRUNT AUPRES DES INTERMEDIARES FIN
|
6
|
40 000,00
|
-
|
- 40 000,00
|
46.12
|
DEBITEURS DIVERS
|
|
3 850,00
|
-
|
- 3 850,00
|
44.4
|
EPARGNE SCOLAIRE
|
|
59,00
|
-
|
- 59,00
|
44.3
|
EPARGNE PROJET
|
|
235,00
|
2 905,00
|
2 670,00
|
44.2
|
GARANTIE EPARGNE
|
7
|
45 567,71
|
132 274,71
|
86 707,00
|
44.1
|
EPARGNES A TERME (CPTE BLOQUE)
|
8
|
549 032,53
|
1 617 984,76
|
1 068 952,23
|
44.0
|
EPARGNES A VUE (ORDINAIRES)
|
9
|
851 287,61
|
1 888 370,59
|
1 037 082,98
|
|
|
|
|
|
|
|
FONDS PROPRES
|
10
|
59 526,83
|
260 877,79
|
201 350,96
|
|
|
|
|
|
|
15
|
SUBVENTION
|
|
|
11 800,00
|
11 800,00
|
13
|
RESULTAT
|
|
48 086,05
|
146 112,96
|
98 026,91
|
12
|
REPORT A NOUVEAU
|
|
26 067,85
|
22 018,20
|
48 086,05
|
11.2
|
AUTRES RESERVES
|
|
3,61
|
3,61
|
-
|
11.1
|
RESERVES STATUTAIRES
|
|
15,26
|
15,26
|
-
|
11.0
|
RESERVES LEGALES
|
|
4,51
|
4,51
|
-
|
10.8
|
DONS ET LEGS
|
|
2 318,14
|
3 769,14
|
1 451,00
|
10.5
|
DROIT D'ENTREE
|
|
3 143,13
|
6 021,13
|
2 878,00
|
10.4
|
CAPITAL SOCIAL
|
|
32 023,98
|
71 132,98
|
39 109,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL PASSIFS
|
|
1 549 558,68
|
3 902 412,85
|
2 352 854,17
|
Source : Archive Coopec/Bagira (
2014-2015)
TABLEAU DE FORMATION DE
RESULTAT AU 31 DECEMBRE 2014 ET AU 31 DECEMBRE 2015
(Montants en USD)
Tableau N° 5
N°
CPTES
|
RUBRIQUES
|
Notes
|
31/12/2014
|
31/12/2015
|
VARIATION
|
|
|
|
|
|
|
|
PRODUITS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
710
|
Intérêts sur prêts aux membres
|
11
|
N D
|
507 971,75
|
-
|
711
|
Imprime s de valeur
|
|
|
9 941,62
|
-
|
74
|
Produits et profits divers
|
|
N D
|
38 385,95
|
-
|
|
Total produits (A)
|
|
|
556 299,32
|
-
|
|
|
|
|
|
-
|
|
CHARGES GENERALES
|
|
|
|
-
|
610
|
Intérêts bonifiés aux membres
|
12
|
N D
|
223 082,72
|
-
|
611
|
Matières et fournitures consommées
|
13
|
N D
|
29 021,07
|
-
|
62
|
Transports consommés
|
|
|
1 211,69
|
-
|
63
|
Autres services consommes
|
14
|
N D
|
16 935,15
|
-
|
64
|
Charges et pertes diverses
|
15
|
N D
|
51 116,88
|
-
|
65
|
Charges du personnel
|
16
|
N D
|
81 428,95
|
-
|
66
|
Impôts et taxes
|
|
|
1 789,90
|
-
|
67
|
Charges financières
|
|
|
4 800,00
|
-
|
68
|
Dotation aux provisions et amortissements
|
|
|
00,00
|
-
|
84
|
Résultat sur cession
|
|
|
800,00
|
-
|
|
Total charges (B)
|
|
|
410186,36
|
-
|
|
|
|
|
|
-
|
|
Résultat (C) = (A) - (B)
|
17
|
|
146 112,96
|
-
|
Source : Archive Coopec Bagira (
2014-2015)
PRESENTATION DU BILAN EN GRANDES MASSES
FINANCIERES
Tableau N° 6
ACTIF
|
|
2014
|
|
2015
|
|
Variation
|
Immobilisations corporelles et incorporelles
|
|
49 648,23
|
|
350 432,47
|
|
300 784,24
|
Valeurs d'exploitation
|
|
850 705,98
|
|
1 796 642,10
|
|
945 936,12
|
Valeurs disponibles
|
|
649 204,47
|
|
1 755 338,28
|
|
1 106 133,81
|
|
|
|
|
|
|
|
Total Actif
|
|
1549 558,68
|
|
3 902 412,85
|
|
2 352 854,17
|
|
|
|
|
|
|
|
PASSIF
|
|
|
|
|
|
|
Fonds propres
|
|
59 526,83
|
|
260 877,79
|
|
201 350,96
|
Exigibles à M/terme (EAT)
|
|
549 032,52
|
|
1 617 984,76
|
|
1 068 952,24
|
Exigible à CT/Epargne à vue
|
|
940 999,32
|
|
2 023 550,30
|
|
1 082 550,98
|
Total Passif
|
|
1 549 558,68
|
|
3 902 412,85
|
|
2 352 854,17
|
CALCUL DU FONDS DE ROULEMENT
|
|
2014
|
|
2015
|
|
|
|
|
|
1) Fonds de roulement (FR) =
Capitaux propres - Immobilisations
|
|
9. 878, 6
(soit 59.526, 83-
49.648,23)
|
|
- 89.555, 68,
(soit 260 877,79 - 350 432,47)
|
2) Fonds de Roulement (FR) =
Capitaux circulants - Dettes
|
|
9. 878, 6
Soit (850.705,98 + 649.204,47) - (549.032,53 +940.999,32)
|
|
- 89.555, 68,
Soit (1.796642,10+ 1 755 338,28) - (1.617.984, 76 +
2.023.550,30)
|
Le fonds de roulement (FR) pour la période sous revue
est négatif de USD -89. 555,68 alors qu'il est positif pour l'exercice
précédent (soit 9.878,6).
3° l'analyse financière du
bilan
Nous procéderons respectivement à l'analyse du
bilan patrimonial puis du bilan fonctionnel.
- le Bilan patrimonial
Un tel bilan vise à mesurer la valeur réelle du
patrimoine accumulé par les propriétaires de l'entreprise. Cette
approche intéresse également les créanciers financiers,
puisque la situation nette est le gage ultime des créances qu'ils
détiennent sur l'entreprise.
Il est structuré selon les critères
d'exigibilité du passif et de liquidité de l'actif. Il est
établi après répartition du résultat.
Il est classiquement représenté selon le
modèle suivant:
BILAN PATRIMONIAL
Les définitions de l'exigibilité d'une dette et
de la liquidité d'un actif permettent de comprendre l'utilisation d'un
tel document pour l'analyste:
ACTIF
Frais d'établissement
Immobilisations nettes
Valeurs d'exploitation
Valeurs réalisables
Disponible
PASSIF
Capital, réserves, écarts de
réévaluation
Provisions pour pertes et charges
Dettes à long et moyen terme
Dettes à court terme
Résultat de l'exercice
1. DEFINITIONS
- L'exigibilité est la durée
à attendre jusqu'à l'échéance d'une dette. Le
passif du bilan est donc classé par exigibilité croissante. Ainsi
le capital est quasiment inexigible.
- L'échéance, c'est à
dire le remboursement de l'apport des propriétaires-actionnaires se fera
simultanément avec l'arrêt d'exploitation et la perte de sa
personnalité morale de l'entreprise. Les dettes vis à vis des
fournisseurs sont parmi les plus exigibles.
- La liquidité correspond à la
vitesse de transformation d'un actif en monnaie. L'actif du bilan est
classé par liquidité croissante. Les valeurs mobilières de
placement sont très liquides, c'est à dire quasiment
immédiatement transformable en argent frais.
Les immobilisations mises au service de l'effort de production
(usine, machines...) sont peu liquides généralement. Il faut
trouver un acheteur, démanteler les installations, négocier un
prix satisfaisant.
2. UTILISATIONS
- La mesure du patrimoine des
propriétaires :
Le bilan patrimonial sert à mesurer les capitaux
propres à destination des propriétaires de l'entreprise. Il
s'agit du patrimoine accumulé par l'entreprise.Ce patrimoine est la
créance ultime, c'est à dire que c'est la dernière
garantie de solvabilité à laquelle peuvent recourir les
créanciers de l'entreprise.
- La notion de situation nette (SN):
Le bilan constitue un stock, c'est à dire
l'accumulation des avoirs, des créances et des dettes jusqu'à la
date de clôture des comptes. Si l'entreprise a dégagé un
bénéfice au cours de l'exercice qui vient de s'achever, les
ressources augmenteront du montant du résultat net qui va grossir les
capitaux propres.
Dans le cas contraire, une perte amputera les ressources du
montant constaté au niveau des mêmes capitaux propres. Il en
résulte une mesure de la situation nette pour l'exercice t :
SN t = Capitaux propres t + Bénéfices t - Pertes
t
- La notion de solvabilité est la mesure de la
capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements,
soit ses dettes arrivant à échéance, et ceci grâce
à sa surface financière .
Toute entreprise est ainsi obligée d'assurer un
ajustement permanent entre les encaissements et les décaissements
consécutifs à son fonctionnement. Tous les aspects de
l'activité sont ici concernés.
- L'actif net correspond à cette ultime garantie qu'est
la solvabilité. C'est la différence entre l'actif et l'ensemble
des dettes
- L'actif net comptable est assimilé aux fonds propres
du bilan
Au niveau de TFR de la COOPEC- BAGIRA, sur le premier pallier
au lieu de vente marchandises, il y a les intérêts sur prêts
octroyés aux membres cpte 71 et à la place de stock vendu il y a
les intérêts payés sur les dépôts à
terme (cpte 61).
III .1. ANALYSE DES
INDICATEURS
Il existe plusieurs sortes d'indicateurs de la performance
dont nous allons analyser en cascade
III.1.1.LE FONDS DE ROULEMENT
Le
fonds de roulement patrimonial
Est
calculé selon deux méthodes à partir d'un bilan
financier, le fonds de roulement net peut être déterminé de
deux façons, soit par les postes du « bas de bilan » comme le
préconise l'analyse financière anglo-saxonne, soit par les
éléments du « haut de bilan » :
FR =
Actifs à moins d'un an - Dettes à moins d'un an
FR =
Capitaux permanents (capitaux propres et dettes à + 1 an) - Actifs
à long terme
Les
deux méthodes aboutissent au même montant. Mais si l'on souhaite
apprécier les conditions de l'équilibre financier
patrimonial, il est préférable de le calculer par
différence entre les actifs circulants ou réalisables à
court terme et les dettes à court terme.
Le
fonds de roulement est censé représenter dans ce cas un volant de
sécurité, une marge financière que l'entreprise doit
constituer pour faire face à l'asymétrie des risques des actifs
et des dettes.
La
liquidité des actifs à court terme est incertaine alors que
l'exigibilité des dettes à court terme est certaine. Le fonds de
roulement net constitue pour les banques la garantie du remboursement du
crédit à court terme accordé en cas de perte d'actif
circulant à la suite, par exemple, du non-recouvrement d'une
créance ou d'une évolution défavorable du prix du
marché et/ou de la demande des articles en stocks.
· Fonds de roulement net
positif : Dans les secteurs d'activité où la
rotation des actifs circulants est comparable à celle des dettes
à court terme, un fonds de roulement net positif est
interprété comme une mesure de la solvabilité courante de
l'entreprise.
· Fonds de roulement net
négatif
À l'inverse, un fonds de roulement
négatif est un indice défavorable en matière de
solvabilité et peut traduire des difficultés financières
pour l'entreprise.
Ces
normes d'appréciation de l'équilibre financier ne peuvent
être généralisées à l'ensemble des
entreprises. Ainsi, lorsque la rotation des actifs à court terme est
plus rapide que celle des dettes à court terme, comme c'est le cas pour
le secteur de la grande distribution, l'équilibre financier courant de
l'entreprise peut être assuré malgré un fonds de roulement
nul ou négatif.
Dans
cette hypothèse, l'appréciation de l'équilibre financier
à l'aide du fonds de roulement doit être complétée
par les délais de rotation des encours du « bas de bilan ».
Les
ratios de liquidité et d'endettement :
Nous donnons ici les formules et nous les appliquons.
FR net ou permanent= Capitaux Permanents -Actifs
Immobilisés ou encore AC -DCT
FR propre = Capitaux propres -Actifs Immobilisés Nets
FR propre = Fonds de roulement net diminué de dettes
à L&MT
FR brut = Actif circulant ou la somme de valeurs
d'exploitation, réalisable et disponible
FR étranger= Fonds de roulement net -FR propre
FRN = Actifs circulants -DCT
Les données relatives à cette partie sont
représentées dans le tableau ci-dessous :
Tableau N° 7. Evolution du fonds de roulement de
la COOPEC / BAGIRA de 2014 à 2015.
Périodes Rubriques
|
Formules
|
2014
|
2015
|
FRB
|
CP-VIB
|
59.526, 83- 49.648,23=
9. 878, 6
|
260 877,79 - 350 432,47 =
- 89.555, 68
|
FRP
|
CPr-VIN
|
850.705,98 + 649.204,47) - (549.032,53 +940.999,32) =
9. 878, 6
|
1.796 642,10 + 1 755 338,28) - (1.617.984, 76 + 2.023.550,30)
=
- 89.555, 68
|
FRE
|
FRB -FRP =CPer -FRP
|
0
|
0
|
Sources: nos calculs à partir des données aux
bilans.
Le tableau ci-haut nous donne l'évolution du FR au
cours de la période étudiée
Ø Pour le FRP, pour la 1ère
année, il est supérieur à zéro mais pour sa
deuxième année, il est inférieur à zéro cela
est un signe de la santé malsaine de l'entreprise. A la
2ème année pas d'autonomie en matière de
financement et des investissements.
Ø Pour le FRN, nous constations que pour la
1ère annéeles capitaux permanents sont
supérieurs aux immobilisations et pour la 2ème
année sont inférieurs immobilisations c'est-à-dire que les
capitaux propres ne suffisent pas pour financer l'intégralité des
immobilisations d'où il faut faire recourt aux ressources à
CT.
Ø Pour le FRE, où il s'agit des ressources
stables allouées au financement des actifs cycliques, elles n'existent
pas donc zéro.
III
.1.2. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (BFR)
Généralement à la date
d'établissement du bilan, le besoin de financement se laisse voir. Cela
est dû au fait que les emplois cycliques sont supérieurs aux
ressources cycliques. C'est ce déficit ou besoin de financement que nous
appelons BFR ?
BFR = Emplois cycliques- Ressources Cycliques
Il s'obtient soit par la différence entre les emplois
cycliques et les ressources cycliques ou les dettes à CT et les valeurs
d'exploitations plus les valeurs réalisables. Ici nous prendrons.
Tableau N° 8 : Evolution du Besoin en
fonds de roulement de 2014 à 2015
Périodes Libellé
|
Formule
|
2014
|
2015
|
Variation
|
BFR
|
EC-RC
|
9. 878, 6
|
- 89.555, 68
|
- 99434,28
|
Source : Nos calculs à partir des données
des bilans
En prenant des deux exercices, nous constatons que les BFR
sont négatifs, c'est-à-dire que dans ces situations, les
ressources liées à l'exploitation suffisent pour financer l'actif
cyclique.
III
.1.3. LE CYCLE DE TRESORERIE
Le cycle de trésorerie constate comment ont
été financé les cycles d'exploitation et celui
d'investissement. Le principe est que, les comptes d'actif soient
financés par ceux du passif de même durée.
Les capitaux permanents doivent financer les immobilisations
tandis que les dettes à CT financent normalement les besoins
d'exploitation la trésorerie d'une entreprise est définie comme
la différence entre l'actif disponible moins le passif disponible
(découvert) :
Trésorerie = A. DISP - PDISP (Découvert)
La différence entre le « fonds de roulement
net » et les « besoins en fonds de roulement »
ouvre la marge de sécurité que l'entreprise prend pour se
garantir des aléas d'exploitation, TRESORERIE = FRN-BFR.
Tableau N° 9. Evolution de la trésorerie
de 2014 à 2015
Périodes Libelle
|
Formules
|
2014
|
2015
|
VARIATION
|
Trésorerie
|
FRN-BFR
|
59 526,83
|
2 023 550,30
|
-1964023,47
|
Source : Nos calculs à partir des bilans en annexe
Les données ci-haut, prouvent que la trésorerie
est négative en 2014 comme en 2015. Ici la COOPEC / BAGIRA est
dépendante de ses ressources financières à CT.
Cette situation de dépendance traduit un ajustement
dans lequel les liquidités s'avèrent insuffisantes pour permettre
le remboursement des dettes financières à CT même si la
COOPE-BAGIRA le souhaite. Comme le FRN<BFR, on voit que le FRN ne permet pas
de financer l'intégralité du BFR.
La COOPEC -BAGIRA se voit contrainte de faire appel aux
ressources de trésorerie pour financer une fraction du BFR. Or ce
dernier constitue un besoin permanent.
La dépendance à l'égard des ressources de
trésorerie présente alors un caractère durable tant que la
COOPEC -BAGIRA ne sera pas en mesure de constituer un FRN à la limite
du BFR.
3.1.4.
APPRECIATION DE L'ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE PAR LES DIFFERENTS
RATIOS
Pour apprécier la performance financière de la
COOPEC-BAGIRA, nous procédons par la méthode de ratios qui nous
permettra d'appréhender un grand nombre de problèmes financiers
susceptibles de nous conduire à un pronostic constructif.
3.1.5.
RATIOS DE STRUCTURE
3.1.5.1.
Structure de l'actif
a) Immobilisations nettes
Le ratio des immobilisations nettes s'obtient par le quotient
des immobilisations nettes (I.N) au total de l'actif multiplié par 100.
C'est un ratio qui montre le poids des immobilisations par rapport à
l'actif total (AT)
b) Les valeurs d'exploitations (VE)
Le ratio des valeurs d'exploitation est le quotient des
valeurs d'exploitation et du total de l'actif x100
a) Les valeurs réalisables (VR)
Ce ratio s'obtient en divisant les VR par l'actif total (A.T)
ce sont les tiers qui sont en relation d'affaires avec l'entreprise et qui
doivent payer ou recevoir de l'argent de celle-ci ou recevoir de l'argent de
l'entreprise pour d'autres raisons que la relation d'affaires
(1) Ratio de liquidité réduite VR + VD /DCT
Ce ratio permet d'éclairer les conditions dans
lesquelles les actifs permettent de couvrir les DCT
(2) Ratio de liquidité immédiate ou de
trésorerie immédiate VD /DCT
Ce ratio permet d'éclairer la capacité de
remboursement instantané compte tenu de l'encaissement de la
COOPEC-BAGIRA.
(3) Ratio de liquidité totale AC /DCT
Ce ratio traduit la capacité de remboursement total
à CT.
Tableau N°10 : Ration de financement des
immobilisations ; Capit perma : Actif immobilisé
Périodes Libellés
|
Formules
|
2014
|
2015
|
Variation
|
Ratio de financement des imm
|
CAP PERM /ACT IMMB
|
1,24%
|
1,8%
|
-0,56 %
|
Source : Nos calculs
Nous constatons également que le ratio est très
< 0 . Nous pouvons dire qu'il n'y a pas équilibre financier. Nous
remarquons que, pour les deux exercices la COOPEC-BAGIRA cette ratio de
financement immobilisation montre la façon dont les investissements ont
été financés dans la CCOPEC / BAGIRA mais elle est
inferieur à O
3.1.6.
RATIO D'AUTONOMIE FINANCIERE
a) Ratio du RAF
Ration d'autonomie financière mesure le degré
d'indépendance financière de la COOPEC/BAGIRA il varie selon
l'activité de l'entreprise
Tableau N°11 : Présentation
des ratios du RAF
Périodes Libellés
|
Formules
|
2014
|
2015
|
Variation
|
Ratio de RAF
|
C prop /Dettes
|
0,39%
|
0,17%
|
(0,22%)
|
Source : Nos calculs issus des bilans en annexe
NB : Cette ratio est inferieur à 1
Tableau N° 12 : RATIO DE LIQUIDITE
GENERALE
Périodes Libellés
|
Formules
|
2014
|
2015
|
Variation
|
Ratio de RLG
|
ACT CIRC/Dettes
|
0,15%
|
0,17%
|
(0,88%)
|
La ratio de liquidité générale
détermine la dépendance de la COOPEC/BAGIRA vis-à-vis des
rentrées de trésorerie il n'est pas égal ou
supérieur à 1
Tableau N° 13 : RATIO DE LIQUIDITE
IMMEDIATE
Périodes Libellés
|
Formules
|
2014
|
2015
|
Variation
|
Ratio de RLI
|
Disponibilité/Dettes
|
0,068 %
|
0,086 %
|
( -0,018 %)
|
Elle mesure la solvabilité à vue des
dettes à moins d'un an
3.1.7.
RATIOS DE RENTABILITE
La rentabilité est la différence entre les
recettes générées et les dépenses engagées
pour réaliser les résultats. Nous parlerons de la
rentabilité économique, rentabilité commerciale et
rentabilité financière.
a) Rentabilité économique
Ratio de rentabilité économique = RNE x 100 /AT
Tableau N° 14: RATIO DE RENTABILITE
Périodes Libellés
|
Formules
|
2014
|
2015
|
Variation
|
Ratio de R R
|
R N X 100/ Cap Pr
|
80,8 %
|
56, %
|
( 49,6 %)
|
Cette ratio permet de tirer des enseignements utiles pour
analyser des opérations passées mais aussi la prise des
décisions ultérieures
Le ratio de rentabilité économique est le
rapport entre le résultat net d'exploitation et le total de l'actif
(AT). L'entreprise a en effet besoin d'ensemble de ses actifs pour
générer les bénéfices.
· Considérant les résultats ci-haut, nous
pouvons dire que la COOPEC -BAGIRA a réalisé les ratios de
rentabilité économique est maigre.
TABLEAU N° 15 : RATIO DE TRESORERIE
GENERALE :
CREANCE + DISPONIBILITE/DCT
Périodes Libellés
|
Formules
|
2014
|
2015
|
Variation
|
Ratio de RTG
|
Creance+DISPO/DCT
|
0,16 %
|
0,17 %
|
(-0,01 %)
|
Elle indique la situation de la trésorerie de la
COOPEC/BAGIRA elle est en dessous de 1
3.1.8.
AUTRE TYPES DES RATIOS
a) Ratio de marge brute, il s'obtient par le rapport entre la
marge brute et le chiffre d'affaires ;
b) Ratio de la valeur ajoutée, il s'obtient par le
rapport de la VA et le chiffre d'affaires le ratio de la VA nous renseigne sur
l'importance de la valeur ajoutée c'est-à-dire de la production
sur la consommation intermédiaire par rapport à toute la
production.
c) Ratio de RBE. Il s'obtient par le quotient entre le RBE et
le chiffre d'affaires. Le ratio de la marge brute étant celle qui permet
d'apprécier l'efficacité dont entreprise fait preuve.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail qui portait sur
« L'ANALYSE PATRIMONIALE DE LA STRUCTURE FINANCIERE D'UNE
INSTITUTION DE MICROFINANCE, Cas de la COOPEC Bagira »,
il convient de faire ressortir les observations suivantes :
Malgré le nombre de plus en plus croissant des IMF, ces
évolutions récentes, avec un intérêt de plus en plus
croissant des autorités politiques, l'on note toutefois que l'offre des
services financiers est encore insuffisante compte tenu des besoins. Le secteur
microfinancier congolais mérite qu'on lui accorde une attention
particulière, en raison de son potentiel de développement
remarquable. L'ampleur du phénomène est telle qu'on ne peut plus
se permettre de continuer à l'ignorer notamment dans la formulation des
politiques économiques.
Il était question d'examiner les
indicateurs de gestion. Pour y arriver nous nous sommes posé la question
de savoir si la gestion de la COOPEC- BAGIRA est performante pour assurer une
meilleure continuité au développement du pays en
général et de la Province du Sud Kivu en particulier. Eu
égard à cette question, nous avons émis l'hypothèse
ci-après : Nous présumons que la COOPEC/BAGIRA aurait une
bonne santé financière qui lui permet d'inspirer confiance
à des tierces personnes avec lesquelles elle est en relation.
Pour vérifier notre hypothèse, nous nous sommes
servi de quelques techniques et méthodes. En ce qui concerne les
techniques, nous avons utilisé la technique documentaire et la technique
d'entretien libre.
Quant aux méthodes, nous nous sommes servi des
méthodes analytique et comparative. Ces méthodes et techniques,
nous ont permis de collectionner les données nécessaires et de
les traiter afin de déceler les différents niveaux des
performances atteint par la COOPEC-BAGIRA . Après analyse et traitement
des données des exercices 2014 et 2015, nous avons constaté ce
qui suit :
- En ce qui concerne l'équilibre financier
l'hypothèse n'est pas vérifiée car les DCT( Dettes
à Court Terme)ont financé les valeurs immobilisées ;
- En matière de trésorerie, les
liquidités sont insuffisantes pour permettre le remboursement de dettes
financières à CT pour l'année 2015 même si la
COOPEC- BAGIRA le souhaite.
- En ce qui concerne le FRN<BFR, la COOPEC -BAGIRA est
contrainte de faire appel aux ressources de trésorerie pour financer une
fraction du BFR.
- L'année 2015 a connu des problèmes financiers
comme nous a montré les analyses sur la trésorerie, le FRN et le
BFR.
Avec la vérification de toutes ces hypothèses
nous constatons que la plupart sont confirmées. Donc, notre
hypothèse selon laquelle « la COOPEC- BAGIRA aurait une
gestion performante qui la permettrait d'améliorer ses capacités
et donc un meilleur avenir pour elle en particulier et pour tout le pays en
général est confirmée.
Nous estimons donc que ce travail pourrait fournir en premier
lieu aux responsables de la COOPEC- BAGIRA des indications indispensables en
matière d'analyse financière, en second lieu aux autorités
politiques et bailleurs de fonds en raison de potentiel et pouvoir de lutte
contre la pauvreté de la Microfinance en général de s'y
intéresser.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
A.
TFC
1. Koffi Luc AGBO-DJAGLI, Analyse de la
structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin
Université d'Abomey Calavi Bénin - Diplôme d'études
supérieures spécialisées en finance et contrôle de
gestion 2007
2. Charles MBIKAYI TSHIBANGU, « Les
entreprises publiques congolaises face à la crise économique cas
de la REGIDESO de 2006 à 2008 », Institut supérieur du
commerce de Kinshasa - Licence 2009
3. Espoir SADIKI KAMANDA ,
« Analyse du contrôle interne au sein d'une institution de
microfinance » ,Institut Supérieur de commerce de Goma ( ISC -
Goma)2005 à 2007
B. OUVRAGES
4. BOCK G., et WICKE A., (1999), «Vaincre la
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Volume n° 6.
5. LABIE M., (1999), la microfinance en question. Limites
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6.LEBUGH N., NDOBA E. et GERE K, (2003) Systèmes
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8. TOLLENAERE C., (2002) Eléménts de
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9.ALAIN B., et all., Dictionnaire des sciences
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C. ARTICLES
10. BANQUE MONDIALE, (2000) Rapport sur le
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Ed. ESKA, 381 p LABIE M., (1999), la microfinance en question. Limites et choix
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D. WEBOGRAPHIE
- http://fr.wikipedia.org/wiki/microcrédit/Bilan
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance
-
http://www.planetfinance.org/microfinance-entreprise/Microfinance-présentation
- www.google.fr
C. COURS
11. NGABO, cours d'Analyse
Financière, dispensé à l'ULGL, G3 Economie,
2015-2016, Inédit.
Table des
matières
EPIGRAPHE...............................................................................................I
IN MEMORIAM
.........................................................................................II
DEDICACE
..............................................................................................III
HOMMAGES ET
GRATITUDES.....................................................................IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
.........................................................................V
0. INTRODUCTION GENERALE
I
0.1 Problématique
1
O.2. HYPOTHESES
4
0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL
4
O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.5. DELIMITATION DU SUJET
6
CHAP I : PRESENTATION DE LA COOPEC/BAGIRA
7
I.1 HISTORIQUE
7
I.1.2 DENOMINATION ET LOCALISATION DE LA COOPEC
BAGIRA
7
RAISON SOCIALE ET ADRESSE
8
I.3 ORGANIGRAME
10
I.4 FONCTIONNEMENT DES ORGANES
11
I.4.1 STRUCTURE FONCTIONNELLE
11
a. L'ASSEMBLEE GENERALE
11
b. CONSEIL D'ADMINISTRATION
11
c. COMMISSION DE CREDIT
11
d. LE CONSEIL DE SURVEILLANCE
11
e. LA GERANCE
12
I.4.2 FONCTIONNEMENT DE LA COOPEC BAGIRA
12
I.5 TYPES DE CREDIT OCTOYER PAR LA COOPEC
/BAGIRA
14
I.6 SORTES D'EPARGNE
15
I.7 LES CONDITIONS D'ADHESION
17
I.8 LA POLITIQUE DE RECOUVREMENT
18
I.9 LES PARTENAIRES DE LA COOPEC/BAGIRA
19
I.10 LES PERSPECTIVES D'AVENIR
19
CHAP II REVUE DE LA LITTERATURE
20
II.1 CADRE CONCEPTUEL
20
II.1.1 ANALYSE PATRIMONIALE :
20
II.1.2 STRUCTURE FINANCIERE
20
II.1.3 INSTITUTION DE MICROFINANCE
21
II. 2 CADRE THEORIQUE
21
II.2.1. STRUCTURE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE
21
II. 2.1.1. DEFINITION DE LA STRUCTURE
FINANCIERE
22
II. 2.1.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE
23
II. 2.1.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE
FINANCIERE
23
II. 2.2. LES GRANDES MASSES BILANTAIRES
23
II. 2.2.1. VALEURS CIRCULANTES ( V.C) OU ACTIFS
CIRCULANTS (A.C)
24
II. 2.2.2. VALEURS IMMOBILISEES (V. I) EN ACTIFS
FIXES (A.F)
25
II. 2.2.3. Capitaux permanents (C.P)
27
II. 2.2.4. Dettes à Court terme (DCT)
27
II. 2.2.3 REGLES D'ORTHODOXIE FINANCIERE
28
II. 2.2.3.1. Règle de sécurité
financière
28
II. 2.2.3.2. Règle d'équilibre
financier minimum
29
II. 3 CADRE EMPIRIQUE (ETAT DE LA QUESTION)
29
CHAP III. ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE LA
COOPEC BAGIRA
32
III .1. ANALYSE DES INDICATEURS
41
III.1.1.LE FONDS DE ROULEMENT
41
III .1.2. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (BFR)
43
III .1.3. LE CYCLE DE
TRESORERIE
44
3.1.4. APPRECIATION DE L'ANALYSE DE LA STRUCTURE
FINANCIERE PAR LES DIFFERENTS RATIOS
45
3.1.5. RATIOS DE STRUCTURE
45
3.1.5.1. Structure de l'actif
45
3.1.6. RATIOS DES CAPITAUX PERMANENTS
47
3.1.7. RATIOS DE RENTABILITE
47
3.1.8. AUTRE TYPES DES RATIOS
48
CONCLUSION GENERALE
49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
51
A. TFC
51
B. OUVRAGES
51
C. ARTICLES
52
D. WEBOGRAPHIE
52
Table des matières
53
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contre la pauvreté : cas de couturières du Quartier Lumumba en
Commune de Bagira, » TFC, ISM, 2011.
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