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Analyse patrimoniale de la structure financière d'une institution de micro-finance. Cas de la coopec Bagira. Période 2014-2015.

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par MBALE christine
ULGL Bukavu - Graduat 2015
  

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République Démocratique du Congo

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE LIBRE DES GRANDS LACS

251650560U.L.G.L

ulgl@yahoo.fr

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET INFORMATIQUE DE GESTION

DEPARTEMENT D'ECONOMIE

ANALYSE PATRIMONIALE DE LA STRUCTURE FINANCIERE D'UNE INSTITUTION DE MICRO-FINANCE

CAS DE LA COOPEC BAGIRA

PERIODE 2014-2015

Présenté par : CHRISTINE MBALE Christa

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du Grade de Gradué en Sciences Economiques et de Gestion

Directeur : MANEGABE KATULANYA Damien

EPIGRAPHE

« Si d'ordinaire on ne distingue pas capitalisme et économie de marché, c'est que l'un et l'autre ont progressé du même pas, du Moyen- Âge à nos jours, et que l'on a souvent représenté le capitalisme comme le moteur de l'épanouissement du progrès économique."

Fernand Braudel (1902-1985)

IN MEMORIAM

Si la mort était une personne, nous mènerions une lutte sans relâche pour l'anéantir ainsi l'empêcher d'emporter ceux qui nous sont chers. Malgré nous, elle est une force invisible et irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste.

Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous dépasse. Un passage obligé pour tous ceux qui respirent.

A notre feu le Directeur de l'ICCN Le grand père Wathaut MIYA WABUBINDJA WAUNGANDJA Alexandre, que le destin divin a arraché à notre affection et que nous portions comme trésor dans nos coeurs. Notre désir ardent de vouloir vous garder longtemps parmi nous fut déjoué par le dessein de la providence.

Comme un grand père, vous nous entouriez d'une grande affection et d'un soutien inébranlable. Nous vous promettions une brillante réussite en guise de récompense. Mais hélas ! Vous n'avez pas attendu vivre tout ceci avec nous.

Nous n'oublions pas feu oncle paternel ELUMBE MBALE Jean, piètre figure, qui nous avait quitté sans goutter la succulence de cette oeuvre pourtant fruit de ses investissements.

Sans oublier, notre cher grand père M'kyoku BABOCA qui nous a quitté subitement et on avait encore besoin de ses conseils.

Nous ne saurions cependant passer sous silence ces moments de réjouissance dont vous avez été des véritables artisans.

Qu'il vous plaise du fond de notre coeur de recevoir ici nos panégyriques posthumes et d'éloges de votre sollicitude.

La mort reste certes une fatalité que nul recours ne peut fléchir.

Que la terre de nos ancêtres vous soit douce et légère !

DEDICACE

La simplicité et l'humilité sont deux qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression de la réalité.

Une fierté exceptionnelle à notre papa MUKYOKU KANGANDJO FC (Coach) et notre maman BITANGALO FAIDA Wathaut qui en dépit de la charge familiale, se sont dépensés sans compter pour notre devenir n'en déplaise la conjoncture et les aléas de la vie. Jour et nuit, à la lutte pour la réussite avec une patience, diplomatie et persévérance extraordinaire pour qu'un monument soit débout dans notre famille.

De suite en pensant à MBALE LUBUCHIBWA, Christine BIKYEKYE N'ECHUMBE, notre cher oncle paternel LUBUCHIBWA ELIKANA Elie , CHIFUNDERA KUSAMBA, Lydie KAGOWHA et, Béatrice RENZAHO, Madeleine Mwaluke Mado ; tous compétitifs sachant capitaliser les opportunités de la vie pour le bien-être familial.

Vous nous avez appris pour qu'un jour devant l'obstacle nous puissions nous retrouver.

Grâce à ces ambitions, il nous est possible de forger notre propre destin car c'est par l'éducation qu'une société, se perpétue dans son être. Votre éducation a imprégné notre être et nous gardons une reconnaissance sans commune mesure.

Nous pensons également : A nos chers aimables frères et soeurs issus d'une même famille  : Lydie MBALE Lydia , MBALE WATHAUT Charles, Beatrice MBALE Béa, LUBUCHIBWA MBALE Japhet, BILEBYAOMBE MBALE Jean, IBIBYO MBALE Nathaniel , KANGANDJO wabi'hebwa giovanni.

Notons qu'ensemble sous les yeux ouverts toute la nuit à la recherche et menons sans répit une bataille commune contre les barrières de l'ignorance. Cet exercice continuel de solidarité a aidé à soulever le voile du devenir familiale

A tous les nôtres, nous dédions ce modeste travail, fruit de tant de sacrifice, de privation et de persévérant.

HOMMAGES ET GRATITUDES

Au terme de la première manche de notre parcours académique, nous ne prétendons pas ignorer l'adage selon lequel « Qui cultive son champ a du pain en abondance, mais celui qui cultive des illusions manque de bon sens »Certes que toute personne bien avertie devra réaliser des bons fruits et non créer des illusions.

Cette oeuvre a requis l'accompagnement de bien des personnes sans l'aide de qui sa réalisation serait illusoire.

L'homme ne saurait cheminer seul vers un avenir radieux sans la compagnie de ses semblables qui le soutiennent dans ses réalisations.

Tout au long de ce travail, nous avons bénéficié du soutien de plusieurs personnes auxquelles nous restons redevables à plus d'un égard. Nous adressons premièrement nos remerciements à tous nos éducateurs depuis la petite classe jusqu'à l'université pour nous avoir dispensé un enseignement digne de qualité utile à notre formation de graduée en Environnement et développement durable. Grâce à votre travail sans répit nous pouvons nous prévaloir l'acquisition d'une valeur ajoutée scientifique.

Une mention spéciale de profonde reconnaissance est ici adressée à l'endroit de l'Université libre des grands lacs (ULGL) et à travers lui à le professeur MANEGABE KATULANYA Damien pour avoir accepté de diriger ce travail nonobstant son agenda surchargé et d'autres appels plus impérieux. Toute notre reconnaissance pour avoir restructurer avec la rigueur requise, ce modeste travail.

Nous ne manquerons pas de remercier gracieusement nos amis et connaissances au premier rang desquels : Famille MBALE LUBUCHIBWA , la famille Wathaut Alexandre , Famille Jean Baptiste SAFARI ,LUBUCHIBWA MBALE Elikana, Le groupe de prière de la 5éme CELPA -BAGIRA, La chorale TUMUSIFU de la 5éme CELPA -BAGIRA, Révérend pasteur KATABANA Bernard, ABIBU NYEMBO Florent, HyguesWasso, AndemaMwaruza, BirikaleNtaboba, Fabien Munganga, Alain Kashugiri. Famille Amani Jonathan Chizungu, Famille Innocent Chisirika.

Nous aurions aimé citer tous ceux qui nous sont chers mais le souci de synthèse nous désoblige.

SIGLES ET ABREVIATIONS

CA : Conseil d'Administration

CC : Commission de crédit

COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit

COOPEC : Coopérative d'Epargne et des Crédits

CPE : Capitaux Permanents

Cpté : Comptabilité

CS : Commission de Surveillance

DCT : Dettes à court Terme

DLMT : Dettes à Moyen et à Long Terme

E.S.U : Enseignement Supérieur et Universitaire

FIDA : Fonds International de Développement Agricole

FP : Fonds Propres

FRN : Fonds de roulement Net

FRNG : Fonds de roulement Net Global

HP : Hewlett Packard

IFM : Institution financière mutualiste

IMF : Institution de Micro Finance

IMF : Institution de Micro Finance

ISC : Institut Supérieur de Commerce

ISFD : Institution des Systèmes Financiers Décentralisés

ISIG : Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion

MECRE : Mutuelle d'Epargne et de Crédit

MECRECO : Mutuelle d'Epargne et de Crédit du Congo

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OPS : Opérations de saisie

PED : Pays en développement

R.D.C : République Démocratique du Congo

RBE : Résultat Brut d'Exploitation

RLG : Ratio de Liquidité Globale

RLI : Ratio de Liquidité Immédiate

RLR : Ratio de Liquidité Restreinte

RNAI RNE RNPA TFR TN

S.A.R.L : Société par Action à Responsabilité Limitée

SFD : Système de financement décentralisé

SMICO : Société de Microcrédits Congolais

U.S.D : United States Dollar

ULGL : Université libre des grands lacs

VA: Valeur ajoutée

VD: Valeurs Disponibles

VE: Valeur d'Exploitation

VR: Valeurs réalisables

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1 Problématique

Les récents scandales financiers à travers le monde et en République Démocratique du Congo ont porté un éclairage nouveau sur les pratiques du contrôle interne.

Environ 1,3 milliards de personnes soit un habitant de la planète sur quatre, vit dans le plus profond dénuement avec moins d'un dollar US par jour. Quelques 800 millions d'individus, dont 200 millions d'enfants de moins de 5 ans souffrent chaque jour de faim.1(*)

D'après le dictionnaire économique et financier de Yves Bernard, la banque « est une entreprise qui fait profession habituelle de recevoir du public sous forme de dépôt ou autrement, de fonds qu'elle emploie pour son propre compte en opération d'escompte, en opération de crédit, ou en opération financière ».2(*)

L'Institution de Micro-finance constitue une entité économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de production, produit des biens et/ ou des services pour un marché déterminé en poursuivant des multiples objectifs.

Quelle que soit sa nature, toute entreprise exige une accumulation préalable des ressources de financement et l'organisation d'une capacité productive, plaçant ainsi l'activité au coeur de la circulation d'un ensemble de flux.

La maîtrise de la logique de ce mouvement des flux se trouve à la base de la gestion financière de l'entreprise. Cette dernière est un outil efficace permettant aux dirigeants d'assurer la croissance de l'entreprise.

L'analyse régulière de la structure financière serait à cet effet l'unique moyen de suivre financièrement l'activité de l'entreprise.

A travers l'analyse financière et la tenue régulière de la comptabilité, l'entreprise doit faire montre de performance qui aspire confiance.

Les personnes exerçant ce genre d'activités sont confrontées aux problèmes de financement du fait qu'elles ne disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les garanties usuelles, elles n'ont pratiquement pas accès au système de crédit formel3(*).

Cependant il existe une autre source de financement, « le crédit aux micro-entreprises », qui connaît une faveur croissante auprès des organismes internationaux de développement, publics et privés. Par le biais de ces institutions, les bailleurs de fonds accordent des prêts modestes, à court terme, généralement au taux du marché, à des personnes exclues du système bancaire classique.

De récentes études ont montré qu'un meilleur accès aux services financiers peut améliorer de manière significative le revenu. Pitt et Khandker ont analysé en 1994 l'impact de la Banque Grame en et du « Bangladesh Rural Advancement Commitee » sur le bien être.

En R. D. Congo, à Bagira en particulier, le phénomène microcrédit commence aussi de plus en plus à prendre de l'ampleur, particulièrement auprès des opérateurs économiques et se présente comme alternative au problème de financement des activités économiques des petits commerçants.

Mais, force est de constater qu'en ce début de la micro-finance en R. D. Congo il n'existe pas encore beaucoup d'études sur ce nouveau système de financement des activités économiques et les statistiques en la matière font défaut.

Ce secteur nécessite une attention particulière vu son pouvoir de servir comme instrument de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Etant donné que l'environnement socio-économique est multidimensionnel, ce dernier doit être maîtrisé par les responsables des institutions en se servant des indicateurs notamment les ratios d'indépendance financière, de solvabilité, des liquidités et autres.

La conduite de l'analyse de la structure financière incluant le diagnostic financier présente de ce fait une importance non négligeable concernant l'activité car ses résultats et sa conclusion certifient la santé financière et permettent aux décideurs de mesurer la performance de l'activité et la survie de l'entreprise.

Pendant plusieurs décennies et jusqu'au début des années soixante-dix, les règles de l'orthodoxie financière étaient celles de la conception patrimoniale de l'entreprise utilisées initialement par les banquiers. Centré sur la solvabilité et la liquidité, l'équilibre financier de l'entreprise est apprécié à travers sa capacité à couvrir ses engagements exigibles par ses actifs liquides.4(*)

Une bonne lecture de la structure financière dont le but est d'aboutir à un diagnostic financier permettra aux décideurs de prendre des décisions consécutives à la prévision de résultat futur, cette démarche a comme soubassement des états financiers tout en tenant aussi compte de la conjoncture dans la prise des décisions.

C'est dans cette optique, l'analyse patrimoniale financière doit être souple dans sa démarche, tenir compte du cadre global dans lequel l'entreprise évolue c'est-à-dire l'économie, le secteur d'activités et entreprise en tant que un système ouvert.

La Coopérative d'épargne et de crédit COOPEC/BAGIRA, une Institution de micro finance qui est en pleine croissance dans ce secteur, devrait évaluer son dispositif de contrôle interne, car il se remarque qu'il est en train de gagner la confiance de sa clientèle en particulier et de la nation congolaise en général

Partant de ce qui précède, nous nous sommes posé quelques questions qui constituent notre problématique, notamment :

- La COOPEC/BAGIRA a-t-elle une bonne santé financière de maniéré à inspirer confiance aux tiers avec lesquels elle est en relations ?

- Quelles seraient la force et les faiblesses de sa structure financière et quelle proposition peut on lui adressé ?

O.2. HYPOTHESES

RONGERE, définit l'hypothèse du travail comme « une proposition des réponses aux questions qu'on se pose à propos de l'objet de la recherche.5(*)

En somme pour notre part, l'hypothèse se veut être une proposition théorique que l'on avance en réponse provisoire à une question de recherche et que l'on projette de vérifier.

Les hypothèses qui suivent sont donc énoncées pour pouvoir indiquer les pistes possibles des réponses aux questions que pose le problème en cause.

Nous proposons à travers les lignes qui suivent quelques réponses anticipées qu'il convient de confirmer, d'infirmer ou de nuancer au fil de notre investigation.

· Nous présumons que la COOPEC/BAGIRA aurait une bonne santé financière qui lui permet d'inspirer confiance à des tierces personnes avec lesquelles elle est en relation.

· Fruit de l'oeuvre humaine, nous pensons que le dispositif mis sur pied aurait ses forces et faiblesses et, sur base de cela nous serions amenés à fournir des propositions aux dirigeants de l'Institution.

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL

0.3.1 L'objectif général est de vérifier si la COOPEC/BAGIRA est équilibré sur le plan financier.

0.3.2 Objectif spécifique : est de calculer ou déterminer les différents ratios relatifs à la vérification de l'équilibre financier.

O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le dispositif du contrôle interne augmente l'assurance contre les risques d'une gestion opaque des affaires, contribue à l'efficacité et à l'efficience des utilisations des ressources de l'entreprise, mais ne garantit pas l'assurance totale, contre les dérapages de certains opérationnels et dirigeants d'entreprise.

Le choix de ce sujet est motivé par un souci majeur d'apporter des éclairages sur un certain nombre de volets de cet outil moderne de management, pour permette aux opérationnels dans ce secteur d'avoir une idée sur la manière dont ils devront apprécier leurs dispositifs du contrôle interne, afin de prévenir les risques éventuels.

Ce travail présente un intérêt particulier à tout chercheur, car selon le cas, il se veut de présenter plusieurs notions sur le contrôle interne et le secteur de la micro finance et, celui qui voudrait centrer son étude sur le marché de la micro-finance pourrait s'en inspirer.

0.5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Une étude menée sans s'appuyer sur une méthode ne vaut pas la peine. Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé la méthode analytique, appuyée sur les techniques documentaire et d'une observation participative.

En effet, la technique documentaire nous a permis de lire certains documents afin de bien analyser le dispositif de contrôle interne et l'observation participative quant à elle nous a permis de participer à certaines opérations pendant notre séjour au sein de cette IMF et recueillir certaines informations pertinentes à l'analyse du contrôle interne.

La technique documentaire

La technique documentaire nous a orientés vers une fouille d'écrits et de documents d'archives relatifs au domaine de notre recherche. Ainsi, avions-nous consulté des ouvrages, des travaux de fin de cycle, des mémoires, des articles et des revues pour constituer la partie théorique de notre étude.

La technique d'interview 

Elle nous a permis d'entrée en contact avec les dirigeants de la Coopec/BAGIRA

0.6. DELIMITATION DU SUJET

La Coopérative d' Epargne et de Crédit disposant de plusieurs agences, dans presque toutes les villes de la RDC et offrant les mêmes services, notre attention s'est focalisée sur l'Agence de BAGIRA et ce, pour la période allant de 2014 à 2015.

CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA COOPEC/BAGIRA

I.1 HISTORIQUE

L'histoire de la micro-finance en RD du Congo s'inscrit dans la durée. Elle a démarré sous la période coloniale avec des sociétés de type coopératif. Entre 1970 et 1990, des COOPEC (Coopératives d'Epargne et de Crédit) ont émergé dans le pays et se sont implantées dans des endroits reculés dépourvus de banques.

Les COOPEC ont perdu entre 1991 et 1993 près de 80% de leur clientèle et 66% des fonds placés dans les banques de dépôt.

I.1.1 La COOPEC BAGIRA : C'est une institution à caractère financier et social, elle fut créée en 1976 par Monsieur MAKOKI MAGAYANE faisant tous las travaux de la gérance, de la comptabilité et de la caisse.

Le dépôt du montant clôturer journalière ment se mettait dans le coffre-fort de la commune de BAGIRA sous la supervision du chargé des finances Monsieur BALAGA KONGOLO. La COOPEC est autorisée de fonctionner par l'acte d'agrément n° 01227112 /BUR/ GOUREGION /82 du 21 janvier 1982 au 26 janvier 1982 et a été agréée par la banque centrale du Congo par la lettre n° GOUV/D143/000970 régissant la coopérative en République démocratique du Congo.

Son emplacement au centre d'une agglomération à la fois commerciale et sociale fait cette coopérative une institution financière très fréquentée par la population urbaine de Bukavu et de ses périphérique : MBOBERO, MULAMBULA, LURHOMDA.

I.1.2 DENOMINATION ET LOCALISATION DE LA COOPEC BAGIRA

Selon le statut de la COOPEC BAGIRA qui stipule que conformément à son titre 1 portant la constitution, la dénomination, la zone d'invention, son siège social, la COOPEC adopte la dénomination Coopérative d'Epargne et de Crédit de BAGIRA.

Elle est située en République Démocratique de Congo, dans la province du Sud-Kivu, ville de Bukavu, commune de BAGIRA, quartier Lumumba, avenue Lumumba N°20, qui est située juste prêt de la maison communale de BAGIRA. La zone d'invention s'étend dans les limites administratives de la ville de Bukavu, elle peut s'élargir à d'autres parties de la République sur décision de l'assemblée générale et après approbation de la banque centrale du Congo.

La COOPEC BAGIRA a comme siège social : BAGIRA. Elle peut être transférée dans tout autre lieu de sante d'intervention sur proposition du conseil d'administration et après appréciation de la banque du Congo.

RAISON SOCIALE ET ADRESSE

A) Raison sociale

A.1 .Objet social :

L'objet social de la COOPEC BAGIRA consiste à offrir à ses membres un cadre idéal pour la satisfaction de leurs besoins socio-économiques :

- en leur assurant un service d'épargne en vue de sécuriser leur argent ;

- en leur facilitant l'accès au crédit pour la promotion de leurs activités économiques ;

- en leur assurant une formation en leur procurant des informations utiles en matière de gestion coopérative ;

- en suscitant en eux l'esprit d'entreprenariat en vue de la promotion de la micro-entreprise et des autres activités génératrices de revenues

A.2 Objectifs économiques

L'objectif économique de la COOPEC vise à promouvoir les intérêts économiques de ses membres par les principes de la coopérative, notamment :

- Faciliter les crédits aux membres qui les sollicitent

- Contribuer à la satisfaction des besoins et à la promotion socio-économique de leurs membres.

B) ADRESSE

Siège social

Le siège social de la COOPEC /BAGIRA est basé dans le quartier A , Avenue LUMUMBA, dans la commune de Bagira, dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

- MEMBRES

Conformément à l'article 8 de son statut, la COOPEC comprend deux catégories de membres à savoir

- Les membres effectifs

- Les membres auxiliaires

Chaque membre excepté les membres auxiliaire, jouit du même droit de vote selon le principe:

UNE PERSONNE= UNE VOIX sans égard au nombre de parts sociales qu'il détient.

La COOPEC doit en temps compter un minimum de 20 membres effectifs. Ce nombre ne peut être réduit sans entrainer la dissolution de la COOPEC.

Assemblée Générale

Conseil d'Administration

Commission de Surveillance

Gérant

Commission de Crédit

Comptabilité

Gestion crédit

Caisse retrait

Secrétariat

Huissier

Sentinelles

Caisse Dépôt

I.3 ORGANIGRAME

Source : Archives de la COOPEC/BAGIRA

I.4 FONCTIONNEMENT DES ORGANES

I.4.1 STRUCTURE FONCTIONNELLE

Dans le cadre de son fonctionnement, la COOPEC/BAGIRA compte cinq organes opérationnels à savoir l'assemblée générale, la commission de crédit, le conseil de surveillance et l'exécutif

a. L'ASSEMBLEE GENERALE

L'assemblée générale est composée de l'ensemble des membres réunit à cette fin. Elle est l'instance suprême de la COOPEC/BAGIRA, il y a l'assemblée générale ordinaire qui se tient une fois par an, dans trois mois qui suivent la clôture de chaque exercice social. Elle est convoquée par le président de CA sur base d'une invitation écrite. Quant à la l'assemblée générale extraordinaire, elle est convoquée sur demande du conseil d'administration, du conseil de surveillance et du tiers de membre de l'AG.

b. CONSEIL D'ADMINISTRATION

Le CA est composé de cinq membres qui sont élus lors de l'AG, le CA est investi des pouvoirs les plus étendus et notamment l'admission ou refus de l'admission, la question de démission ou exclusion des membres, la nomination et la révocation du gérant, la fixation de la politique d'épargne, le fonctionnement intérieur, le contrôle budgétaire.

c. COMMISSION DE CREDIT

La CC est constitué de trois membres élus lors de l'AG. Elle est réunie pour régler tout ce qui concerne son organisation et le fonctionnement intérieur, et les décisions sur les demandes de prêts.

d. LE CONSEIL DE SURVEILLANCE

Le CS est composé de trois membres appelés conseillers de surveillance qui sont élus par les membres de la COOPEC/BAGIRA lors de l'AG au niveau de différents organes. Il accède à tous les documents et pièces de la COOPEC/BAGIRA et peut obtenir tous les renseignements qu'il acquiert.

e. LA GERANCE

Le gérant est chargé de la gestion quotidienne de la COOPEC. Elle représente sur demande du CA la COOPEC dans les actes judiciaires et défend les intérêts dans tous les cas.

I.4.2 FONCTIONNEMENT DE LA COOPEC BAGIRA

HORAIRE DU TRAVAIL DE LA COOPEC/BAGIRA : - Du lundi au vendredi :

De 7h30 à 12heures : heure de service

De 12heures à 13 heures : repos

De 13heures à 14h30 : heure de service

14heures 30min : sortie

- Tous les samedis :De 10heures à 11heures : début et fin du travail

- OPERATION EFFECTUEE PAR ORGANE

a. La gérance

La gérance est chargée de la gestion quotidienne. Chaque matin elle s'imprègne de la présence du personnel, ouvre le coffre-fort et disponibilité la somme couvrant les opérations de retrait qu'elle dépose dans la caisse du retrait.

A chaque clôture de transactions journalière, elle vérifie les mouvements de dépôts et retraits effectué et enregistre dans un document appelé FEUILLE DE CAISSSE.

b. La caisse

La caisse de la COOPEC BAGIRA est divisée en deux :

- Caisse de dépôt : elle est tenue par une caissière qui se charge de toutes les opérations de fond de membres, une quittance est libérée au membre à chaque opération mentionnant le nom, le post nom, la date, le folio ou numéro de compte, le montant déposé et la signature du membre.

A la fin de la journée elle enregistre toutes les opérations effectuées dans un document appelé FEUILLE DE CAISSE et fait rapport à la gérante.

- Caisse de retrait : Elle est tenue par la caissière qui se charge de toutes les opérations de retrait des fonds des membres. Une quittance est livrée au membre après chaque opération.

A la fin de la journée elle enregistre toutes les opérations effectuées dans un document appelé FEUILLE DE CAISSE RETRAIT et fait le rapport à la gérante.

c. La gestion des crédits

Elle est dirigée par deux agents qui travaillent avec la commission des crédits. Après analyse du motif de chaque demande de crédit et des mouvements de transaction effectués par le demandeur sur se fiche. Le gestionnaire invite ce dernier pour faire des analyses détaillées garantissant la faisabilité du remboursement

d. La comptabilité

Tenu par un comptable, il tient toute la comptabilité de la COOPEC entre autre : dresser les bilans, faire les inventaires et les comptes d'exploitation. Il prépare la situation financière en suivant les instructions à la matière.

Le comptable utilise pour la comptabilité :

- Le journal des opérations diverses : il sert d'enregistrement des opérations qui n'ont pas de quittance telle que les virements internes, vente papeteries, quelques charges

- La balance de vérification : énumère tous les comptes utilisés par la COOPEC et leur donnés pour une vérification de l'exactitude fournie par les livres de caisses auxiliaires et les JOD.

e. Le personnel

La COOPEC/BAGIRA dispose d'un personnel dont la grande majorité a un niveau d'étude universitaire. Les huit agents dont dispose la COOPEC sont répartis comme suit :

Tableau N° 1

DESIGNATION

EFFECTIF

QUALIFICATION

Gérante

01

Gradué

Comptable

01

Licencié

Secrétaire

01

Gradué

Préposé aux crédits

02

Gradué

Caissières

02

Gradué

Sentinelle et huissier

01

Post primaire

I.5 TYPES DE CREDIT OCTOYER PAR LA COOPEC /BAGIRA

Le crédit ou prêt : Il y a 2 grandes catégories de crédit ou prêt :

- Les crédits classiques ou ordinaires : leur échéance est de 12 mois ; le taux d'intérêt est de 2% par mois. La garantie préconisée est l'hypothèque.

- Les microcrédits : ils sont accordés aux groupes solidaires. Ces groupes sont constitués de 5 à 10 membres. L'échéance est de 10 mois et le taux d'intérêt est de 2% par mois. Le plafond individuel est de 1000$.

Il existe aussi :

- le crédit à protocole qui est accordé aux agents de certaines entreprises locales. Les conditions d'octroi sont presque les mêmes que le crédit ordinaire ;

- Les prêts scolaires : échéance de 4 mois et le taux d'intérêt est de 2% par mois ;

- Les prêts express : échéance de 4 mois le taux d'intérêt est de 3% par mois avec hypothèque obligatoire ;

- Prêts pour investissement : il est en rapport avec l'épargne projet. Ici le montant de prêt doit être équivalent à l'épargne projet ;

- Prêt à l'agriculteur et élevage : échéance à négocier liée au cycle de production. Le taux d'intérêt est à négocier aussi ;

- Prêt à l'artisanat : échéance de 12 mois et le taux d'intérêt est de 2,5% par mois ;

- Prêt pour les besoins sociaux : échéance de 12 mois et le taux d'intérêt est de 2,5% par mois

- Prêt à la transformation : échéance de 12 mois et le taux d'intérêt est de 2% par mois ;

- Prêt saisonnier destiné aux vendeurs des produits agricoles récoltés à certaines périodes bien déterminées (café, haricot, soja, sorgho, maïs, oignon, etc.) ;

- Prêt à l'importation de 2% avec une échéance de 12 mois destiné aux commerçants qui vont s'approvisionner dans les pays Asiatiques (Dubaï, Thaïlande, Chine, etc.).

a. Garanties : la garantie épargne est de 20% du montant obtenu. En plus de cette garantie, il y a l'hypothèque qui est un titre de propriété d'une parcelle maison (certificat d'enregistrement, contrat de location, attestation de propriété), l'acte de cession de salaire pour les travailleurs qui ont un salaire régulier et enfin le cautionnement qui est un engagement d'une tierce personne pour le remboursement d'un emprunteur en cas de difficulté de celui-ci à payer son crédit.

b. Modalités de remboursement : le paiement se fait par tranches mensuelles : le capital plus intérêt proportionnellement au taux et à l'échéance du prêt.

I.6 SORTES D'EPARGNE

I. 6.1 L'épargne : Qu'est-ce que l'épargne ?

L'épargne consiste à renoncer à une satisfaction immédiate pour une consommation future (épargner pour acquérir un logement, une automobile). L'épargne est la part du revenu disponible non consommée.

Épargne = Revenu disponible - Consommation

Le taux d'épargne exprime la part du revenu disponible qui est épargnée. Il se calcule ainsi :

Taux d'épargne = Épargne / Revenu disponible X 100

Consiste à un dépôt de ses fonds à la COOPEC en vue d'en assurer la sécurité et d'en tirer un profit (intérêt).

Il existe 3 types d'épargne à la COOPEC BAGIRA :

a. L'Epargne ordinaire ou à vue : le montant minimum est de 5$. Elle n'est pas rémunérée parce qu'elle est disponible à tout moment ou le propriétaire veut retirer ou verser son argent.

b. L'Epargne à terme ou bloquée : le montant minimum est de 500$. Son échéance est de 6 mois renouvelable. Le taux d'intérêt est de 0.5% à 1% par mois. L'Epargne à terme ne peut pas être retirée avant échéance convenue. En cas de force majeure, cette épargne peut être cassée moyennant une pénalité de 20% sur les intérêts que la COOPEC devrait payer durant le six mois d'échéance.

c. L'Epargne à la carte vise les gagnent petit de membre et non membre de la COOPEC qui souhaitent que les agents de la coopec (collecteurs) viennent à leur endroit de travail pour collecter leurs épargnes. Les collecteurs font la descente sur terrain chaque jour et remettent à leur membre le bordereau (sur lequel sont inscrit l'argent souscrit et le montant déposé) que ces derniers gardent et présentera à la caisse le jour du retrait de leur argent.

Les collecteurs réservent aussi les souches de ce bordereau qu'ils présentent à la caisse puis à la comptabilité. Pour adhérer à ce service le membre doit acheter la carte auprès du collecteur (présentement cette carte coûte 150fc). Cette carte sert d'une preuve que les membres déposent jour après jour.

Sur cette carte il doit y avoir le nom du collecteur son numéro de téléphone, sa signature et la signature du caissier ou de la caissière lors du retrait (si le retirant rempli les conditions de retrait).

Lors du retrait il laissera à la COOPEC le premier montant souscrit. Ce montant resté à la COOPEC comprend 10% du collecteur et 90% réservé à la COOPEC. Signalons que ce 10% réservé au collecteur est appelé commission.

Son épargne à la carte est intitulé TUJIWEKEYE AKIBA

I.7 LES CONDITIONS D'ADHESION

Conformément à l'article 7 de son statut, est membre de la COOPEC, toute personne physique ou morale qui remplit les conditions suivantes :

1. Pour les membres effectifs

Est membre effectif, toute personne morale ou physique ayant remplies les conditions définies à l'article 7 du présent statut, toute personne ayant participé à la fondation de la dite COOPEC et ayant souscrit à son capital est aussi membre effectif et ayant signé les statuts lors de l'assemblée constitutive.

Chaque membre effectif de la COOPEC a droit de :Participer aux AG avec droit de vote, se porter candidat aux divers postes de membres des organes statutaires (conseil d'administration, conseil de surveillance, commission de crédit) pour autant qu'il remplisse les critères d'éligibilité , consulter les documents prévus au règlement intérieur.

Ils ont comme obligations de jouir d'une bonne moralité, avoir libéré au moins une part sociale, avoir payé le droit d'adhésion fixés par le conseil d'administration, s'engager à épargner régulièrement, s'engager à respecter les statuts et règlement intérieur de la COOPEC et avoir pour les personnes morales, la décision de l'assemblée générale de son institution et la lettre de désignation mandataire.

2. Pour les membres auxiliaires.

Ils ont droit de participer aux assemblées générales en présentant leurs carnets de membre, l'AG légalement constituée représente l'universalité des membres et se réunit obligatoirement une fois par an, a le rôle de voter des membre de CC, du CA et CS par scrutin secret ; emprunter à la condition que le prêt soit entièrement couvert par l'épargne.

Tout membre auxiliaire a l'obligation d'avoir payé sa fiche individuelle et payé le droit d'adhésion fixé par le CA, respecter et appliquer le statuts et règlement d'ordre intérieure de la COOPEC, conformer aux décisions des organes, effectuer réellement les dépôts dans la caisse de la COOPEC, participer aux AG et aux autres activités de la COOPEC, rembourser les crédits dans les termes du contrat établi.

Il faut signaler qu'actuellement la COOPEC compte 5663 membres dont 1230 sont actifs dans les opérations ou mouvement de dépôt et retrait. Cette dernière fonctionne seulement dans la commune de BAGIRA à la place communale de BAGIRA, mais sa perspective est d'ouvrir d'autres guichets dans les villages comme MBOBERO, CIRHUNGA. Pour adhérer, le nouveau membre doit payer les frais communément appelés frais d'adhésion qui se présente de la manière suivante :

- Part sociale : 5$

- Droit d'entrée : 2$

- Papeterie : 2.2$

Soit au total 9.2$.

En marge de ces frais d'adhésion, le membre adhérant doit normalement déposé une photo passeport sur sa fiche d'épargne.

I.8 LA POLITIQUE DE RECOUVREMENT

La politique du recouvrement de la COOPEC/BAGIRA , consiste à passer aux domiciles des membres ou à leurs milieux de travail pour récolter de l'argent si le membre a dépassé l'échéance. Cette étape pose trop des problèmes aux agents de crédit dans le sens où :

1° Certains membres habitent des milieux impraticables pendant la saison des pluies ;

2° D'autres ne paient pas par mauvaise volonté.

3° Certains membres déménagent sans informer les agents qui continuent à se référer à leur ancien domicile ;

4° Les membres incapables de payer font tout pour échapper aux agents de crédits en donnant des faux rendez-vous et lorsqu'on les appelle, ils trompent être malade soit en voyage,...

I.9 LES PARTENAIRES DE LA COOPEC/BAGIRA

a) Au niveau local :

- La COOPEC/BAGIRA a des bonnes relations avec la BCDC qui lui a rendu de bons services, surtout pour la sécurité des fonds de ses membres, avant qu'elle n'ait été reconnue avec l'extérieur.

- La COOPEC collabore avec toutes les IMF membres du GAMF et particulièrement le PAIDEK qu'elle considère à juste titre comme parrain de la redynamisation institutionnelle de la COOPEC ;

b) Au niveau national :

La COOPEC est reconnue et agréée par la BCC avec laquelle elle communique par l'intermédiaire de son Bureau de BAGIRA.

c)Au niveau International :

La COOPEC/BAGIRA est membre du MAIN (Micro finance African Institutions Network) comme beaucoup d'autres COOPEC de la province du SUD -KIVU.

I.10 LES PERSPECTIVES D'AVENIR

De la COOPEC/BAGIRA :

-Doit devenir une forte institution financière au profit des exclus du système bancaire classique.

-D'ouvrir d'autres guichets dans les villages comme MBOBERO, CIRHUNGA.

-Compte s'implanter dans les milieux ruraux et/ou semi-ruraux en vue de participer à la lutte contre l'exode rural

-Doit assurer le rôle d'appuyer les micro- entreprises qui, à leur tour, pourront produire des biens et services ; et participer ainsi à la relance économique de la république démocratique du Congo.

CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA LITTERATURE

II.1 CADRE CONCEPTUEL

L'objectif visé dans cette partie est d'appréhender les contours de certains concepts utilisés tout au long de cette étude sans en avoir la prétention d'épuiser tout le contenu. Ceci dans le but d'harmoniser nos vus et de dialoguer avec tous ceux qui veulent nous prêter une attention particulière.

II.1.1 ANALYSE PATRIMONIALE :

Notion centrale de l'approche patrimoniale, le fonds de roulement net a été l'un des premiers concepts utilisé en analyse financière et celui qui aura eu jusqu'à présent la durée de vie la plus longue. Introduit aux alentours de 1930, il a marqué un progrès dans l'analyse de la solvabilité par rapport àla méthode de l'actif net.

Mais défini, dans une optique liquidative, comme une marge de sécurité financière et assimilé à une mesure de la situation de trésorerie, il est apparu, à partir des années soixante, peu adapté à l'analyse du fonctionnement courant des entreprises dans un contexte de croissance où prédominent la continuité des activités et le financement des besoins du cycle d'exploitation.6(*)

Si la notion même de fonds de roulement n'a pas été abandonnée, elle a fait l'objet d'un profond renouvellement dans le cadre de l'approche fonctionnelle de la structure financière.

II.1.2 STRUCTURE FINANCIERE

Dans son sens étroit, la structure financière est l'ensemble des proportions qui existent à un moment donné entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou empruntées, permanentes ou provisions. 7(*)

Il s'agit comme on peut le constater de la structure financière de l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître à travers le passif du bilan en fin d'exercice.

II.1.3 INSTITUTION DE MICROFINANCE

Une institution de micro-finance est une structure d'aide à la population à faible revenu. Cette structure exerce des activités d'intermédiation financière sur le principe de la proximité géographique. Ce faisant il importe d'identifier les risques qu'elles courent chaque jour en octroyant des crédits.

Selon Marc Labie (1999),8(*) on appelle micro-finance, l'octroi de services financiers (généralement du crédit et/ou de l'épargne), à des personnes développant une activité économique productive, le plus souvent de l'artisanat ou du commerce, et n'ayant pas accès aux institutions financières commerciales en raison de leur profil socio-économique (il s'agit des pauvres, sans revenus fixes, qui n'offrent aucune des garanties en vigueur dans les institutions bancaires commerciales). L'aspect le plus connu de la micro-finance est le microcrédit. Il consiste le plus souvent à octroyer des prêts à cours terme, soit pour permettre la constitution du fonds de roulement, soit pour réaliser de petits investissements (par exemple une machine à coudre pour un artisan.

II. 2 CADRE THEORIQUE

II.2.1. STRUCTURE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE

La structure financière d'une entreprise dépend principalement des contraintes technico-économiques liées à la nature des activités développées et des décisions stratégiques prises en matière d'investissement et de financement.

Les critères et les instruments mis en oeuvre pour son analyse procèdent d'une triple conception du bilan et de l'équilibre financier qu'il exprime.

La conception patrimoniale pendant plusieurs décennies et jusqu'au début des années soixante-dix, les règles de l'orthodoxie financière étaient celles de la conception patrimoniale de l'entreprise utilisées initialement par les banquiers. Centré sur la solvabilité et la liquidité, l'équilibre financier de l'entreprise est apprécié à travers sa capacité à couvrir ses engagements exigibles par ses actifs liquides.

Les considérations théoriques sur la structure financière mettront en exergue la notion financière ainsi que les grandes masses bilantaires.

II. 2.1.1. DEFINITION DE LA STRUCTURE FINANCIERE

C'est terme est un ensemble de concepts qui revêt plusieurs sens.

Dans ce raisonnement, il ressort que l'étude de la structure financière d'une entreprise consiste à comprendre les emplois d'une entreprise et leur mode de financement. Ceci implique une notion d'équilibre entre l'origine des fonds et leur utilisation, une question d'adaptation des emplois aux ressources qui les ont financées.

Dans son sens large, lorsqu'on parle de la structure financière de l'entreprise, on fait allusion à l'ensemble des ressources qui finance l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres, dettes à long terme, des dettes à court terme ou des ressources d'exploitation.9(*)

Mais pour Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, qui ont abordés dans le même sens en affirmant que l'analyse de la structure financière est de porter un jugement sur les équilibres financiers fondamentaux.10(*)

Dans le sens étroit de ce terme, la structure financière est l'ensemble des proportions qui existent à un moment donné entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou empruntées, permanentes ou provisions. Il s'agit comme on peut le constater de la structure financière de l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître à travers le passif du bilan en fin d'exercice.

C'est ainsi que, selon Elie COHEN11(*), le concept « structure financière » procède essentiellement de l'idée selon laquelle le bilan d'une entreprise ne constitue pas une simple juxtaposition d'encours, la superposition contingente d'éléments disparates. Elle constitue bien des relations significatives et des ajustements favorables entre les composantes du patrimoine.

II. 2.1.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE

L'analyse de la structure financière d'une entreprise a pour objectif de porter un diagnostic sur la santé financière de cette dernière en examinant son équilibre financier, son aptitude à faire face à ses engagements à court et à long terme et partant, sur l'autonomie des décisions de l'entreprise qui permet de mettre en lumière les quatre masses bilantaires et s'apprécie à partir de l'équation financière minimum et des éléments qui influent sur lui.

II. 2.1.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

Comme importance, la structure financière constitue une source d'informations aussi bien pour les opérations économiques que pour toutes personnes intéressées par la vie de l'entreprise.

- Pour les bailleurs des fonds, elle constitue un indicateur fiable avant d'accorder un crédit ou prêter l'argent à une entreprise.

- Pour les responsables de l'entreprise, la structure financière leur permet d »évaluer la santé financière de celle - ci afin d'orienter leurs décisions dans l'utilisation rationnelle des ressources limitées dont dispose l'entreprise.

- Pour l'Etat, dans la mesure où l'impôt est fonction du bénéfice et ce dernier à son tour est tributaire de la bonne de l'entreprise. Pour cerner concrètement la portée de la structure financière, l'analyse dégage du bilan des masses économiques dont dispose l'entreprise d'une part et d'autre part les ressources financières qui ont servi à les acquérir ou à les produire. Tel est l'objet du point suivant.

II. 2.2. LES GRANDES MASSES BILANTAIRES

Le bilan ou le patrimoine est la traduction comptable de l'ensemble des ressources d'une entreprise et leur emploi. Etabli à un moment donné, il se présente techniquement sous la forme d'un tableau diptyque dont la partie de droite est appelée «  Passif ou Ressources » et la partie de gauche « Actif ou emplois ».12(*)

Cette Structure financière consiste à présenter une meilleure évaluation des emplois des fonds mis à la disposition de l'entreprise et à présenter les postes selon leur permanence. On distingue dès lors deux grandes masses (Actifs fixes ou valeurs immobilisées et actifs circulants ou valeurs circulantes) pour l'Actif et deux autres (capitaux permanents et les dettes à court terme) pour le Passif.

II. 2.2.1. VALEURS CIRCULANTES ( V.C) OU ACTIFS CIRCULANTS (A.C)

Tout poste d'actif intervenant dans le cycle d'exploitation est appelé : actif cyclique.

Voici les principaux postes :

Mais certains postes enregistrés dans cette rubrique peuvent faire l'objet d'une diminution de valeur.

- Valeurs d'exploitation (V.E)

Il existe différentes méthodes de valorisation des stocks. Les plus importantes sont : La méthode de FIFO (First in, first out = premières entrées, premières sorties), la méthode LIFO (Last in, first out = dernière entrée, première sortie) et la méthode du Coût Moyen Pondéré (CMP).

L'enregistrement comptable des stocks peut se faire en utilisant la méthode d'inventaire permanent ou la méthode d'inventaire intermittent. Il convient de signaler enfin que les stocks ne sont pas amortissables ne peuvent pas faire l'objet d'une réévaluation, ils peuvent cependant subir une diminution de valeur. La nature de stock est fonction de la forme économique de l'entreprise. Ainsi, dans l'entreprise commerciale, il s'agira des stocks de marchandises dans une entreprise industrielle, on aura des stocks de matières premières, des produits finis etc.

- Valeurs réalisables (V.R)

Par définition la créance commerciale est un droit que l'entreprise détient sur un client à qui elle a vendu des marchandises à crédit, l'échéance de paiement étant fixée à une date ultérieure à celle de la livraison des produits au client. L'effet à recevoir représente la mobilisation de la créance par un effet de commerce.

Lorsqu'une créance devient douteuse, une provision doit être constatée à l'actif avec un signe soustractif pour constater la diminution de la valeur subie par la créance.

- Valeurs disponibles (V.D)

Le classement par ordre :

- croissant de liquidité, les comptes les plus liquides figurent en bas d'actif et les moins liquides au haut de l'actif suivant leur degré de transformation en flux de trésorerie.

Dans cette partie on enregistre le placement de trésorerie et la trésorerie de l'entreprise et par là on comptabilise les actions propres de la société rachetées par elle-même en vue d'une rétrocession à son personnel, les valeurs mobilisées acquises au titre de placement de fonds ne revêtant pas le caractère d'immobilisations financières et les créances en compte à terme essentiellement sur des établissements de crédits

La trésorerie quant à elle, se présente sous la forme de fonds que l'Entreprise détient dans ses comptes en banques ou dans ses caisses.

II. 2.2.2. VALEURS IMMOBILISEES (V. I) EN ACTIFS FIXES (A.F)

Par définition, les actifs fixes sont des investissements économiques mis à la disposition de l'entreprise pour une longue durée en vue de la production d'autres biens lesquels sont destinés à la vente. Les postes contenus dans cette masse peuvent faire faire l'objet d'un amortissement ou d'une diminution des valeurs selon le cas. On enregistre donc dans cette rubrique tout poste d'actif dont la période de rotation est supérieure à un an.

Les principaux postes sont :

- Immobilisations financières

Ces immobilisations peuvent faire l'objet d'une dépréciation de valeur et sont comptabilisés dans les titres de participation d'une entreprise c'est-à-dire la possession durable par une entreprise d'une partie du capital social d'une autre entreprise.

A titre illustratif, lorsque la participation que l'entreprise a détient dans l'entreprise B est égale ou supérieure à 50 % du capital social de B, cette dernière est appelée filiale de A.

- Frais d'établissement :

Ces frais doivent faire l'objet d'amortissement appropriés compte tenu de leur caractère permanent, ils sont enregistrés à l'actif fixe du bilan et rassemble tous les frais qui se rattachent à la constitution, à la croissance ou à la restructuration de l'entreprise. Compte tenu de leur nature, ces frais ne peuvent être supportés par un seul exercice.

C'est ainsi que lors de leurs engagements, ils sont comptabilisés comme des charges. Etant donné qu'ils ne concernent pas le seul exercice au cours duquel ils ont lieu et afin de ne pas fausser le résultat de cet exercice, ces frais sont appelés à être répartis sur un ou plusieurs exercices .C'est ainsi qu'ils sont activés au bilan sur la rubrique « frais d'établissement ». 

- Immobilisations incorporelles :

Ces postes sont amortissables et d'autres connaissent une diminution en valeur et enregistre les actifs qui n'ont pas de consistance corporelle ; parmi eux on peut citer les brevets, les licences, les concessions, le good will , le savoir-faire, la marque déposée, les frais de recherche et développement, etc.

- Immobilisations corporelles

Les principaux comptes des immobilisations corporelles sont les terrains et les constructions, les machines et les outillages, le mobilier et le matériel roulant, les immobilisations détenues en leasing, les acomptes versés sur les immobilisations corporelles ainsi que les immobilisations corporelles en cours.

Notons que les biens sont enregistrés au bilan à leur coût historique et sont amortissables. Seul le terrain n'est pas amortissable, il subit une diminution de valeur.

- Créances et prêts consentis à long terme :

Ce dernier, enregistre les avances en compte courant que l'Entreprise consent à des entreprises dans lesquelles elle détient des titres de participation ; de même que les prêts et créances que l'Entreprise octroie à des tiers et dont la durée de remboursement est supérieure à un an.

II. 2.2.3. Capitaux permanents (C.P)

Sont rassemblés différents capitaux notamment : En espèces, en nature ou en industrie. Dans cette masse, figurent également les dettes à moyen et à long terme qui sont contractées par l'entreprise vis-à-vis des tiers créanciers et apportées par les actionnaires, propriétaires juridiques de l'entreprise (capital social, primes d'émission) ainsi que les revenus générés par l'activité de l'entreprise et mis à sa disposition (plus-values de réévaluation, réserves, bénéfices reportés ou pertes reportées, subside en capital ou subventions d'équipements).13(*)

II. 2.2.4. Dettes à Court terme (DCT)

Ces sont des dettes contactées par l'entreprise vis-à-vis des tiers dont le remboursement est inférieur à une année.

Il s'agit également des dettes financières à Court terme, les dettes commerciales et les dettes fiscales et sociales et les autres dettes à court terme.

Les capitaux permanents et les dettes à court terme constituent le passif du Bilan et représentent ainsi les ressources financières dont l'entreprise dispose et renseigne sur leur origine. Ces comptes du Passif sont classés par ordre croissant d'exigibilité c'est-à-dire que les comptes sont classés selon leur degré d'exigibilité.

Ainsi, les passifs rapidement exigibles sont enregistrés au bas du bilan et ceux qui le sont moins en haut du bilan.

Il sied de noter qu'au-delà du bilan comptable, on peut dresser un bilan fonctionnel ou un bilan financier.

Dans le bilan fonctionnel, les comptes sont classés selon la fonction à laquelle ils se rapportent et le bilan financier ou le bilan comptable restructuré permet d'effectuer un diagnostic financier car ce dernier bilan constitue le socle de notre étude dont la structure est visualisée comme suit.

Tableau N° 2 Bilan restructuré condensé

ACTIF

PASSIF

Valeurs immobilisées

Capitaux permanents

Valeurs circulantes

Dettes à court terme

TOTAL ACTIF

= TOTAL PASSIF

Source : cours d'analyse du bilan patrimonial en valeurs nettes

Le schéma ci-dessus fait apparaître une règle, celle de l'équilibre des masses du bilan qui partant du principe que c'est le passif qui finance l'actif peut s'énoncer comme suit : chaque poste de l'actif devra être financé par le capitaux du passif de même durée

II. 2.2.3 REGLES D'ORTHODOXIE FINANCIERE 14(*)

Plusieurs règles définissent l'orthodoxie financière de l'entreprise dont les deux principales sont :

- De la sécurité financière

- De l'équilibre financier minimum

II. 2.2.3.1. Règle de sécurité financière

Cette règle de sécurité veut que l'entreprise puisse disposer d'un excédent des capitaux permanents sur les valeurs immobilisées nettes c'est-à-dire que l'entreprise doit avoir un Fonds de Roulement qui fait partie des indicateurs financiers.

II. 2.2.3.2. Règle d'équilibre financier minimum

Cette règle s'énonce comme suit :

Cette règle précise qu'il doit exister dans toute entreprise un équilibre entre la durée d'un moyen de financement et la durée de l'opération à financer ce dans cet angle que les capitaux utilisés par une Entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou une valeur de l'actif doivent rester à la disposition de celle-ci pendant une durée qui correspond au moins à celle de l'immobilisation du stock ou de la valeur d'actif acquis avec leurs capitaux. 15(*)

II. 3 CADRE EMPIRIQUE (ETAT DE LA QUESTION)

Dans ce paragraphe nous ferons l'état des recherches antérieures et présenterons les outils de notre analyse.

1. BITANGALO FAIDA Wathaut, « L'entreprenariat féminin, une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté : cas de couturières du Quartier Lumumba en Commune de Bagira, » TFC, ISM, 2011.

Dans ce contexte, l'alternative choisie vient à propos pour parer aux contraintes structurelles d'une économie congolaise en proie à un chômage criant en analysant le mécanisme inhérent à la lutte contre la pauvreté via l'activité de couture. S'il existe des femmes intégrées dans le secteur officiel, bien d'autres en revanche sont à la quête de leur autonomie financière.16(*)

D'une part l'auteur montre que l'autonomisation effective de la femme passera par les AGR (activités génératrices de revenu) dont les couturières font intégralement partie, d'autre part elle confirme que le revenu généré par cette activité génère un rendement substantiel qui contribue à améliorer tant soit peu les conditions de vie de leurs ménages a été plutôt nuancée car l'épargne ne constitue que le cinquième du revenu mensuel. En comparaison avec notre travail l'équilibre financier n'est pas respecté et sa structure financière n'est pas saine. Les immobilisations nettes sont supérieures aux capitaux permanents ou ce qui revient au même, que l'exigible à court terme est supérieur à tout actif circulant. Cette situation de déséquilibre financier chronique de l'entreprise est extrêmement grave et s'avère très dangereuse pour la vie ;cela étaye la thèse selon laquelle la femme contribue bon gré malgré au revenu de son ménage.

2. Amédée KASEREKA SAAINE , « Analyser l'efficacité socio-économique des micro-crédits sur les ménages ».

A travers cette étude, il se dégage que les objectifs poursuivis par les IMF de Goma (HEKIMA et APIBA) sont loin d'être atteints. Contourner ces difficultés consisterait à analyser l'efficacité socio-économique des micro-crédits sur les ménages. Il note que les intérêts générés ne couvrent pas les besoins alimentaires, scolaires ainsi que les frais relatifs à l'eau et l'électricité.

Cela revêt l'impact négatif sur l'échéance de remboursement du crédit. Il montre en outre que le manque de formation des clients en gestion de crédit est un déterminent central de la mauvaise gestion de crédit reçu. Il a oublié d'indiquer que les micro-crédits ont apporté, quoique à une échelle réduite, de changements sur le plan socio-économique des ménages bénéficiaires.

Il reste difficile d'évaluer faute des données de base disponibles car beaucoup de chercheurs se heurtent aux difficultés de pouvoir mesurer qualitativement et quantitativement la contribution des micro-crédits dans la lutte contre la pauvreté et leur efficacité socio-économique auprès de ménages qui en sont bénéficiaires.

3. Narcisse SOGLOHOUN : Dans son travail intitulé « ETUDE ET ANALYSE DU RISQUE DE

CREDIT DANS UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE : cas de l'Institution de Micro-finance PADME/BENIN »l'auteur a montré que la politique de crédit du PADME paraît adaptée aux réalités sociologiques de notre pays car la mission d'une Institution de Microfinance est de permettre l'accès à une population exclue du système bancaire classique de façon performante et pérenne. L'IMF doit donc s'appuyer sur des fondements qui favorisent la maîtrise des risques liés à ses activités qui lui permettront d'atteindre une masse significative d'emprunteurs. Le portefeuille de crédit représentant l'actif productif principal d'une IMF, sa maîtrise s'avère d'une importance capitale pour réaliser sa mission. L'institution de microfinance, PADME-Bénin s'est inscrite dans cette logique et a connu de bons résultats qui ont fait d'elle une institution de référence. Cependant depuis l'an 2005 le PADME est confronté à une forte dégradation de son porte feuillede crédit.

4 . Eric MAYAVANGUA DIKONDO, « Contribution d'une banque commerciale au développement socio-économique de la RDC » (Université libre de Kinshasa - Graduat Sciences économiques et de gestion 2007. cas de la Banque Internationale en Afrique Centrale « BIAC » de 2002-2006.

Le chercheur voulait savoir si la BIAC exerce-t-elle ses activités sur toute l'étendue de la RDC, si elle contribue au développement socio-économique. Il est arrivé à la conclusion selon laquelle la BIAC contribue au développement de la RDC.

5. Koffi Luc AGBO-DJAGLI : « Analyse de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin »

L'auteur a permis d'évaluer un tant soit peu la structure financière de Ecobank Bénin. Néanmoins elle souffre, de la faible moisson des données, de l'insuffisance des analyses et du degré de précision des résultats.

Il convient de mentionner que les différents soldes intermédiaires de gestion calculés constituent sans doute de véritables indicateurs pouvant éclairer les responsables dans la prise des décisions pour la pérennité de la banque. Avec ces multiples potentialités énumérées, il s'avère donc nécessaire de calculer et d'apprécier ces soldes ; mais aussi il faudrait étudier les raisons de cette évolution en vue de prévenir les différentes anomalies.

Les ratios de rentabilité d'exploitation sont tous inférieurs à 100% tandis que les ratios de résultat sont élevés et positifs. L'ensemble de ces ratios met en évidence la capacité de la banque à prévenir les évolutions défavorables et prouve que EBJ ne traverse aucune crise inquiétante.

De même dans le cas où la banque aurait réalisé une bonne rentabilité c'est-à-dire un résultat positif élevé, il serait enviable de chercher à savoir comment cette rentabilité a été générée, d'en rechercher les causes afin de procéder judicieusement à des analyses pouvant bien définir les orientations et les objectifs futurs.

CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE LA COOPEC BAGIRA

Les coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC)

Il s'agit du mouvement le plus structuré et le plus développé de l'intermédiation financière participative. Une coopérative d'épargne et de crédit est une institution financière démocratique et à but non lucratif. Elle est organisée et contrôle par ses membres, qui s'associent pour regrouper leur épargne et se faire mutuellement des prêts à des taux raisonnables.

L'objectif des COOPEC est d'abord de développer le sens de l'épargne au niveau des membres, notamment par un effort permanent d'éducation et de taux d'intérêt attractifs. Il est ensuite de sécuriser cette épargne par une bonne organisation et une gestion prudente des placements et de crédits. Il est aussi de favoriser l'accès, à un coût raisonnable, à certaines formes de crédit et autres services financiers adaptés.

Les COOPEC constituent un bon exemple du secteur intermédiaire dans le domaine financier. Ces institutions disposent d'une existence officielle, avec en général une reconnaissance juridique, ce qui les distingue du secteur autonome. L'Etat leur accorde souvent des exemptions fiscales.

Les COOPEC privilégient la fonction épargne et ne font en principe du crédit qu'à partir de l'épargne collectée. Elles montrent donc qu'il est possible de mobiliser de l'épargne en milieu populaire, en général pour des raisons de sécurité et de liquidité beaucoup plus que de rémunération, et que dans ces conditions la motivation des paysans dans le remboursement du crédit provenant de leur propre épargne est beaucoup plus forte que si les fonds viennent de l'extérieur.

Comme nous l'avons souligné précédemment ce travail constitue une analyse patrimoniale de la structure d'une institution de microfinance, cas de la COOPEC/ BAGIRA au cours des années antérieures. Avant d'y procéder, il sied de présenter les données de l'étude à partir des états financiers de cette COOPEC.

Les états financiers de l'institution soumis à notre examen reflètent sincèrement et fidèlement les recettes encaissées et les dépenses décaissées par l'institution ainsi que le solde des fonds disponibles à la date de clôture des comptes ;

Les dépenses engagées sont conformes aux activités et aux budgets, sont comptabilisées dans la période de leur décaissement et sont appuyées par des pièces justificatives valides et adéquates et ont été engagées conformément aux procédures de passation des marchés de la COOPEC - BAGIRA ainsi qu'à celles prescrites par le bailleur.

Les sources de données analysées comprennent les bilans et les TFR de la COOPEC-BAGIRA. Le bilan fournit la situation patrimoniale et le TFR, les résultats comptables enregistrés par la COOPEC- BAGIRA.

Les données sur les quelles portera l'analyse sont contenues dans les deux bilans figurés en annexe bilans relatifs à l'année 2014-2015 ainsi que les TFR y relatifs.

1°- Le bilan-actif

A l'actif du bilan apparaissent les emplois effectués desquels la firme va dégager des profits au cours des exercices à venir. Il y a respectivement :

· les actifs possédés (immobilisations stocks, valeurs mobilières de placement, disponibilités)

· les créances qu'elle détient selon l'imprimé officiel, l'actif du bilan comprend trois groupes de rubriques:

1. l'actif immobilisé: Il concerne les immobilisations inscrites, exception faite des frais d'établissement et de recherche, qui subsistent dans l'entreprise même si elles sont totalement amorties. Elles figurent le cas échéant pour leur valeur réévaluée.

2. l'actif circulant: il concerne l'actif réalisable mobilisé pour les besoins de l'exploitation ainsi que l'actif disponible.

3. les comptes de régularisation: ils servent à répartir les charges et produits dans le temps de manière à les rattacher à l'exercice les concernant. L'actif immobilisé et l'actif circulant de l'exercice échu sont détaillés dans trois colonnes.

La première colonne appelée "brut" donne la valeur d'origine de l'actif. La seconde précise les amortissements cumulés et les provisions réalisées sur ces mêmes actifs. La troisième notée "net" n'est que la différence entre la colonne 1 et la colonne 2.

2°- Le bilan-passif (avant répartition)

Au passif, il y a les ressources mobilisées, c'est à dire les dettes qu'elle possède. Parmi ces ressources, nous trouvons :

· les mises de fonds accumulées des propriétaires (capital)

· le cumul du résultat non distribué

· les dettes probables (provisions)

· les dettes certaines (fournisseurs, personnel, dettes financières...)

Selon le formulaire obligatoire, le passif se décompose en cinq groupes de rubriques:

1. -les capitaux propres: ils représentent le patrimoine de l'entreprise.

2. -les autres fonds propres: ils regroupent les produits des émissions de titres participatifs et les avances conditionnées.

3. -les provisions pour risques et charges: elles sont destinées à couvrir des charges et risques bien cernés quant à leur objet liés à des événements identifiés ou en cours.

4. -les dettes: elles regroupent les dettes que l'entreprise a envers les principaux acteurs économiques (banque, personnel, administration fiscale ou sociale, fournisseurs d'exploitation ou d'investissement.

5. -les comptes de régularisations les renvois permettent de préciser le contenu de certaines rubriques dans l'état actuel des développements, le bilan patrimonial est conçu à partir du classement de l'actif selon le critère de liquidité et du passif selon le critère d'exigibilité,

Le bilan fonctionnel est réalisé selon les critères de stabilité et d'appartenance à un cycle afin de faire apparaître l'égalité suivante:

Fonds de roulement fonctionnel (FRf)= Besoins en FR (BFR) + Trésorerie (T).

BILANS AU 31 DECEMBRE 2014 ET 2015

(Montants en USD)

TableauN° 3

N° CPTES

ACTIFS

 

31/12/2014

 

31/12/2015

VARIATION

 

 

Notes

 

 

 

 

DISPONIBLES (CAISSES ET BANQUES)

1

649 204,47

1 755 338,28

1 106 133,81

57

CAISSE

 

456 690,09

1 476 146,73

1 019 456,64

56.2

BANQUE (COOCEC-KIVU)

 

71,08

71,08

-

56.1

BANQUE (BCDC)

 

192 443,30

279 120,47

86 677,17

 

 

 

 

 

-

 

PRETS AUX MEMBRES

2

833 106,57

1 774 641,10

941 534,53

51.2

PRETS AUX GROUPES SOLIDAIRES

 

-

120 749,32

120 749,32

51.1

PRETS AUX MEMBRES

 

833 106,57

1 653 891,78

820 785,21

 

 

 

 

 

-

49

COMPTE D'ATTENTE A REGULARISER

3

752,82

17 376,00

16 623,18

45.15

DEBITEURS DIV BILLETS

 

-

-

-

46.14

DEBITEURS DIV CONSTRUCTION

 

6 942,00

-

- 6 942,00

46.13

DEB DIVERS (AGTS COOPEC)

 

2 868,00

-

- 2 868,00

46.10

DEBITEURS DIVERS

4

1 183,57

700,00

- 483,57

31.0

STOCK IMPRIMES

 

5 853,02

3 925,00

- 1 928,02

 

 

 

 

 

-

 

IMMOBILISATIONS CORPORELLES

5

48 038,23

348 122,47

300 084,24

24

ACOMPTE ACHAT VOITURE

 

5 000,00

-

- 5 000,00

23

CONSTRUCTION ENCOURS

 

7 989,00

-

- 7 989,00

22.8

AGENCEMENTS ET INSTALLATIONS

 

13 443,76

-

- 13 443,76

22.6

MATERIEL ET AUTRES BIENS D'EQUIPEMENT

 

15 863,47

25 200,47

9 337,00

22.51

MATERIEL ROULANT HILUX DOUBLE CABINE

 

-

10 500,00

10 500,00

22.50

MATERIEL DE TRANSPORT (2 MOTOS TF 125)

 

700,00

-

- 700,00

22.1

IMMEUBLES NON RESIDENTIELS

 

4 047,00

311 427,00

307 380,00

21

TERRAINS

 

995,00

995,00

-

 

 

 

 

 

-

20

VALEURS INCORPORELLES

 

1 610,00

2 310,00

700,00

 

 

 

 

 

-

 

TOTAL ACTIF

 

1 549 558,68

3 902 412,85

2 352 854,17

Source : Archive Coopec/Bagira ( 2014-2015)

BILANS AU 31 DECEMBRE 2014 ET 2015

(Montants en USD)

Tableau N° 4

N° CPTES

PASSIFS

 

31/12/2014

 

31/12/2015

VARIATION

 

 

Notes

 

 

 

 

VALEURS EXIGIBLES

 

1 490 031,85

3 641 535,06

2 151 503,21

 

 

 

 

 

 

50.1

EMPRUNT AUPRES DES INTERMEDIARES FIN

6

40 000,00

-

- 40 000,00

46.12

DEBITEURS DIVERS

 

3 850,00

-

- 3 850,00

44.4

EPARGNE SCOLAIRE

 

59,00

-

- 59,00

44.3

EPARGNE PROJET

 

235,00

2 905,00

2 670,00

44.2

GARANTIE EPARGNE

7

45 567,71

132 274,71

86 707,00

44.1

EPARGNES A TERME (CPTE BLOQUE)

8

549 032,53

1 617 984,76

1 068 952,23

44.0

EPARGNES A VUE (ORDINAIRES)

9

851 287,61

1 888 370,59

1 037 082,98

 

 

 

 

 

 

 

FONDS PROPRES

10

59 526,83

260 877,79

201 350,96

 

 

 

 

 

 

15

SUBVENTION

 
 

11 800,00

11 800,00

13

RESULTAT

 

48 086,05

146 112,96

98 026,91

12

REPORT A NOUVEAU

 

26 067,85

22 018,20

48 086,05

11.2

AUTRES RESERVES

 

3,61

3,61

-

11.1

RESERVES STATUTAIRES

 

15,26

15,26

-

11.0

RESERVES LEGALES

 

4,51

4,51

-

10.8

DONS ET LEGS

 

2 318,14

3 769,14

1 451,00

10.5

DROIT D'ENTREE

 

3 143,13

6 021,13

2 878,00

10.4

CAPITAL SOCIAL

 

32 023,98

71 132,98

39 109,00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL PASSIFS

 

1 549 558,68

3 902 412,85

2 352 854,17

Source : Archive Coopec/Bagira ( 2014-2015)

TABLEAU DE FORMATION DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE 2014 ET AU 31 DECEMBRE 2015

(Montants en USD)

Tableau N° 5

CPTES

RUBRIQUES

Notes

31/12/2014

 

31/12/2015

VARIATION

 

 

 

 

 

 

 

PRODUITS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

710

Intérêts sur prêts aux membres

11

N D

507 971,75

-

711

Imprime s de valeur

 

 

9 941,62

-

74

Produits et profits divers

 

N D

38 385,95

-

 

Total produits (A)

 

 

556 299,32

-

 

 

 

 

 

-

 

CHARGES GENERALES

 

 

 

-

610

Intérêts bonifiés aux membres

12

N D

223 082,72

-

611

Matières et fournitures consommées

13

N D

29 021,07

-

62

Transports consommés

 

 

1 211,69

-

63

Autres services consommes

14

N D

16 935,15

-

64

Charges et pertes diverses

15

N D

51 116,88

-

65

Charges du personnel

16

N D

81 428,95

-

66

Impôts et taxes

 

 

1 789,90

-

67

Charges financières

 

 

4 800,00

-

68

Dotation aux provisions et amortissements

 

 

00,00

-

84

Résultat sur cession

 

 

800,00

-

 

Total charges (B)

 

 

410186,36

-

 

 

 

 

 

-

 

Résultat (C) = (A) - (B)

17

 

146 112,96

-

Source : Archive Coopec Bagira ( 2014-2015)

PRESENTATION DU BILAN EN GRANDES MASSES FINANCIERES

Tableau N° 6

ACTIF

 

2014

 

2015

 

Variation

Immobilisations corporelles et incorporelles

 

49 648,23

 

350 432,47

 

300 784,24

Valeurs d'exploitation

 

850 705,98

 

1 796 642,10

 

945 936,12

Valeurs disponibles

 

649 204,47

 

1 755 338,28

 

1 106 133,81

 
 
 
 
 
 
 

Total Actif

 

1549 558,68

 

3 902 412,85

 

2 352 854,17

 
 
 
 
 
 
 

PASSIF

 
 
 
 
 
 

Fonds propres

 

59 526,83

 

260 877,79

 

201 350,96

Exigibles à M/terme (EAT)

 

549 032,52

 

1 617 984,76

 

1 068 952,24

Exigible à CT/Epargne à vue

 

940 999,32

 

2 023 550,30

 

1 082 550,98

Total Passif

 

1 549 558,68

 

3 902 412,85

 

2 352 854,17

CALCUL DU FONDS DE ROULEMENT

 
 

2014

 

2015

 
 
 
 
 

1) Fonds de roulement (FR) =

Capitaux propres - Immobilisations

 

9. 878, 6

(soit 59.526, 83- 49.648,23)

 

- 89.555, 68,

(soit 260 877,79 - 350 432,47)

2) Fonds de Roulement (FR) =

Capitaux circulants - Dettes

 

9. 878, 6

Soit (850.705,98 + 649.204,47) - (549.032,53 +940.999,32)

 

- 89.555, 68,

Soit (1.796642,10+ 1 755 338,28) - (1.617.984, 76 + 2.023.550,30)

Le fonds de roulement (FR) pour la période sous revue est négatif de USD -89. 555,68 alors qu'il est positif pour l'exercice précédent (soit 9.878,6).

3° l'analyse financière du bilan

Nous procéderons respectivement à l'analyse du bilan patrimonial puis du bilan fonctionnel.

- le Bilan patrimonial

Un tel bilan vise à mesurer la valeur réelle du patrimoine accumulé par les propriétaires de l'entreprise. Cette approche intéresse également les créanciers financiers, puisque la situation nette est le gage ultime des créances qu'ils détiennent sur l'entreprise.

Il est structuré selon les critères d'exigibilité du passif et de liquidité de l'actif. Il est établi après répartition du résultat.

Il est classiquement représenté selon le modèle suivant:

BILAN PATRIMONIAL

Les définitions de l'exigibilité d'une dette et de la liquidité d'un actif permettent de comprendre l'utilisation d'un tel document pour l'analyste:

ACTIF

Frais d'établissement

Immobilisations nettes

Valeurs d'exploitation

Valeurs réalisables

Disponible

PASSIF

Capital, réserves, écarts de réévaluation

Provisions pour pertes et charges

Dettes à long et moyen terme

Dettes à court terme

Résultat de l'exercice

1. DEFINITIONS

- L'exigibilité est la durée à attendre jusqu'à l'échéance d'une dette. Le passif du bilan est donc classé par exigibilité croissante. Ainsi le capital est quasiment inexigible.

- L'échéance, c'est à dire le remboursement de l'apport des propriétaires-actionnaires se fera simultanément avec l'arrêt d'exploitation et la perte de sa personnalité morale de l'entreprise. Les dettes vis à vis des fournisseurs sont parmi les plus exigibles.

- La liquidité correspond à la vitesse de transformation d'un actif en monnaie. L'actif du bilan est classé par liquidité croissante. Les valeurs mobilières de placement sont très liquides, c'est à dire quasiment immédiatement transformable en argent frais.

Les immobilisations mises au service de l'effort de production (usine, machines...) sont peu liquides généralement. Il faut trouver un acheteur, démanteler les installations, négocier un prix satisfaisant.

2. UTILISATIONS

- La mesure du patrimoine des propriétaires :

Le bilan patrimonial sert à mesurer les capitaux propres à destination des propriétaires de l'entreprise. Il s'agit du patrimoine accumulé par l'entreprise.Ce patrimoine est la créance ultime, c'est à dire que c'est la dernière garantie de solvabilité à laquelle peuvent recourir les créanciers de l'entreprise.

- La notion de situation nette (SN):

Le bilan constitue un stock, c'est à dire l'accumulation des avoirs, des créances et des dettes jusqu'à la date de clôture des comptes. Si l'entreprise a dégagé un bénéfice au cours de l'exercice qui vient de s'achever, les ressources augmenteront du montant du résultat net qui va grossir les capitaux propres.

Dans le cas contraire, une perte amputera les ressources du montant constaté au niveau des mêmes capitaux propres. Il en résulte une mesure de la situation nette pour l'exercice t :

SN t = Capitaux propres t + Bénéfices t - Pertes t

- La notion de solvabilité est la mesure de la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements, soit ses dettes arrivant à échéance, et ceci grâce à sa surface financière .

Toute entreprise est ainsi obligée d'assurer un ajustement permanent entre les encaissements et les décaissements consécutifs à son fonctionnement. Tous les aspects de l'activité sont ici concernés.

- L'actif net correspond à cette ultime garantie qu'est la solvabilité. C'est la différence entre l'actif et l'ensemble des dettes

- L'actif net comptable est assimilé aux fonds propres du bilan

Au niveau de TFR de la COOPEC- BAGIRA, sur le premier pallier au lieu de vente marchandises, il y a les intérêts sur prêts octroyés aux membres cpte 71 et à la place de stock vendu il y a les intérêts payés sur les dépôts à terme (cpte 61).

III .1. ANALYSE DES INDICATEURS

Il existe plusieurs sortes d'indicateurs de la performance dont nous allons analyser en cascade

III.1.1.LE FONDS DE ROULEMENT

Le fonds de roulement patrimonial

Est calculé selon deux méthodes à partir d'un bilan financier, le fonds de roulement net peut être déterminé de deux façons, soit par les postes du « bas de bilan » comme le préconise l'analyse financière anglo-saxonne, soit par les éléments du « haut de bilan » :

FR = Actifs à moins d'un an - Dettes à moins d'un an

FR = Capitaux permanents (capitaux propres et dettes à + 1 an) - Actifs à long terme

Les deux méthodes aboutissent au même montant. Mais si l'on souhaite apprécier les conditions de l'équilibre financier patrimonial, il est préférable de le calculer par différence entre les actifs circulants ou réalisables à court terme et les dettes à court terme.

Le fonds de roulement est censé représenter dans ce cas un volant de sécurité, une marge financière que l'entreprise doit constituer pour faire face à l'asymétrie des risques des actifs et des dettes.

La liquidité des actifs à court terme est incertaine alors que l'exigibilité des dettes à court terme est certaine. Le fonds de roulement net constitue pour les banques la garantie du remboursement du crédit à court terme accordé en cas de perte d'actif circulant à la suite, par exemple, du non-recouvrement d'une créance ou d'une évolution défavorable du prix du marché et/ou de la demande des articles en stocks.


· Fonds de roulement net positif : Dans les secteurs d'activité où la rotation des actifs circulants est comparable à celle des dettes à court terme, un fonds de roulement net positif est interprété comme une mesure de la solvabilité courante de l'entreprise.


· Fonds de roulement net négatif

À l'inverse, un fonds de roulement négatif est un indice défavorable en matière de solvabilité et peut traduire des difficultés financières pour l'entreprise.

Ces normes d'appréciation de l'équilibre financier ne peuvent être généralisées à l'ensemble des entreprises. Ainsi, lorsque la rotation des actifs à court terme est plus rapide que celle des dettes à court terme, comme c'est le cas pour le secteur de la grande distribution, l'équilibre financier courant de l'entreprise peut être assuré malgré un fonds de roulement nul ou négatif.

Dans cette hypothèse, l'appréciation de l'équilibre financier à l'aide du fonds de roulement doit être complétée par les délais de rotation des encours du « bas de bilan ».

Les ratios de liquidité et d'endettement :

Nous donnons ici les formules et nous les appliquons.

FR net ou permanent= Capitaux Permanents -Actifs Immobilisés ou encore AC -DCT

FR propre = Capitaux propres -Actifs Immobilisés Nets

FR propre = Fonds de roulement net diminué de dettes à L&MT

FR brut = Actif circulant ou la somme de valeurs d'exploitation, réalisable et disponible

FR étranger= Fonds de roulement net -FR propre

FRN = Actifs circulants -DCT

Les données relatives à cette partie sont représentées dans le tableau ci-dessous :

Tableau N° 7. Evolution du fonds de roulement de la COOPEC / BAGIRA de 2014 à 2015.

Périodes Rubriques

Formules

2014

2015

FRB

CP-VIB

59.526, 83- 49.648,23=

9. 878, 6

260 877,79 - 350 432,47 =

- 89.555, 68

FRP

CPr-VIN

850.705,98 + 649.204,47) - (549.032,53 +940.999,32) =

9. 878, 6

1.796 642,10 + 1 755 338,28) - (1.617.984, 76 + 2.023.550,30) =

- 89.555, 68

FRE

FRB -FRP =CPer -FRP

0

0

Sources: nos calculs à partir des données aux bilans.

Le tableau ci-haut nous donne l'évolution du FR au cours de la période étudiée

Ø Pour le FRP, pour la 1ère année, il est supérieur à zéro mais pour sa deuxième année, il est inférieur à zéro cela est un signe de la santé malsaine de l'entreprise. A la 2ème année pas d'autonomie en matière de financement et des investissements.

Ø Pour le FRN, nous constations que pour la 1ère annéeles capitaux permanents sont supérieurs aux immobilisations et pour la 2ème année sont inférieurs immobilisations c'est-à-dire que les capitaux propres ne suffisent pas pour financer l'intégralité des immobilisations d'où il faut faire recourt aux ressources à CT.

Ø Pour le FRE, où il s'agit des ressources stables allouées au financement des actifs cycliques, elles n'existent pas donc zéro.

III .1.2. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (BFR)

Généralement à la date d'établissement du bilan, le besoin de financement se laisse voir. Cela est dû au fait que les emplois cycliques sont supérieurs aux ressources cycliques. C'est ce déficit ou besoin de financement que nous appelons BFR ?

BFR = Emplois cycliques- Ressources Cycliques

Il s'obtient soit par la différence entre les emplois cycliques et les ressources cycliques ou les dettes à CT et les valeurs d'exploitations plus les valeurs réalisables. Ici nous prendrons.

Tableau N° 8 : Evolution du Besoin en fonds de roulement de 2014 à 2015

Périodes Libellé

Formule

2014

2015

Variation

BFR

EC-RC

9. 878, 6

- 89.555, 68

- 99434,28

Source : Nos calculs à partir des données des bilans

En prenant des deux exercices, nous constatons que les BFR sont négatifs, c'est-à-dire que dans ces situations, les ressources liées à l'exploitation suffisent pour financer l'actif cyclique.

III .1.3. LE CYCLE DE TRESORERIE

Le cycle de trésorerie constate comment ont été financé les cycles d'exploitation et celui d'investissement. Le principe est que, les comptes d'actif soient financés par ceux du passif de même durée.

Les capitaux permanents doivent financer les immobilisations tandis que les dettes à CT financent normalement les besoins d'exploitation la trésorerie d'une entreprise est définie comme la différence entre l'actif disponible moins le passif disponible (découvert) :

Trésorerie = A. DISP - PDISP (Découvert)

La différence entre le « fonds de roulement net » et les « besoins en fonds de roulement » ouvre la marge de sécurité que l'entreprise prend pour se garantir des aléas d'exploitation, TRESORERIE = FRN-BFR.

Tableau N° 9. Evolution de la trésorerie de 2014 à 2015

Périodes Libelle

Formules

2014

2015

VARIATION

Trésorerie

FRN-BFR

59 526,83

2 023 550,30

-1964023,47

Source : Nos calculs à partir des bilans en annexe

Les données ci-haut, prouvent que la trésorerie est négative en 2014 comme en 2015. Ici la COOPEC / BAGIRA est dépendante de ses ressources financières à CT.

Cette situation de dépendance traduit un ajustement dans lequel les liquidités s'avèrent insuffisantes pour permettre le remboursement des dettes financières à CT même si la COOPE-BAGIRA le souhaite. Comme le FRN<BFR, on voit que le FRN ne permet pas de financer l'intégralité du BFR.

La COOPEC -BAGIRA se voit contrainte de faire appel aux ressources de trésorerie pour financer une fraction du BFR. Or ce dernier constitue un besoin permanent.

La dépendance à l'égard des ressources de trésorerie présente alors un caractère durable tant que la COOPEC -BAGIRA ne sera pas en mesure de constituer un FRN à la limite du BFR.

3.1.4. APPRECIATION DE L'ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE PAR LES DIFFERENTS RATIOS

Pour apprécier la performance financière de la COOPEC-BAGIRA, nous procédons par la méthode de ratios qui nous permettra d'appréhender un grand nombre de problèmes financiers susceptibles de nous conduire à un pronostic constructif.

3.1.5. RATIOS DE STRUCTURE

3.1.5.1. Structure de l'actif

a) Immobilisations nettes

Le ratio des immobilisations nettes s'obtient par le quotient des immobilisations nettes (I.N) au total de l'actif multiplié par 100. C'est un ratio qui montre le poids des immobilisations par rapport à l'actif total (AT)

b) Les valeurs d'exploitations (VE)

Le ratio des valeurs d'exploitation est le quotient des valeurs d'exploitation et du total de l'actif x100

a) Les valeurs réalisables (VR)

Ce ratio s'obtient en divisant les VR par l'actif total (A.T) ce sont les tiers qui sont en relation d'affaires avec l'entreprise et qui doivent payer ou recevoir de l'argent de celle-ci ou recevoir de l'argent de l'entreprise pour d'autres raisons que la relation d'affaires

(1) Ratio de liquidité réduite VR + VD /DCT

Ce ratio permet d'éclairer les conditions dans lesquelles les actifs permettent de couvrir les DCT

(2) Ratio de liquidité immédiate ou de trésorerie immédiate VD /DCT

Ce ratio permet d'éclairer la capacité de remboursement instantané compte tenu de l'encaissement de la COOPEC-BAGIRA.

(3) Ratio de liquidité totale AC /DCT

Ce ratio traduit la capacité de remboursement total à CT.

Tableau N°10 : Ration de financement des immobilisations ; Capit perma : Actif immobilisé

Périodes Libellés

Formules

2014

2015

Variation

Ratio de financement des imm

CAP PERM /ACT IMMB

1,24%

1,8%

-0,56 %

Source : Nos calculs

Nous constatons également que le ratio est très < 0 . Nous pouvons dire qu'il n'y a pas équilibre financier. Nous remarquons que, pour les deux exercices la COOPEC-BAGIRA cette ratio de financement immobilisation montre la façon dont les investissements ont été financés dans la CCOPEC / BAGIRA mais elle est inferieur à O

3.1.6. RATIO D'AUTONOMIE FINANCIERE

a) Ratio du RAF

Ration d'autonomie financière mesure le degré d'indépendance financière de la COOPEC/BAGIRA il varie selon l'activité de l'entreprise

Tableau N°11 : Présentation des ratios du RAF

Périodes Libellés

Formules

2014

2015

Variation

Ratio de RAF

C prop /Dettes

0,39%

0,17%

(0,22%)

Source : Nos calculs issus des bilans en annexe

NB : Cette ratio est inferieur à 1

Tableau N° 12 : RATIO DE LIQUIDITE GENERALE

Périodes Libellés

Formules

2014

2015

Variation

Ratio de RLG

ACT CIRC/Dettes

0,15%

0,17%

(0,88%)

La ratio de liquidité générale détermine la dépendance de la COOPEC/BAGIRA vis-à-vis des rentrées de trésorerie il n'est pas égal ou supérieur à 1

Tableau N° 13 : RATIO DE LIQUIDITE IMMEDIATE

Périodes Libellés

Formules

2014

2015

Variation

Ratio de RLI

Disponibilité/Dettes

0,068 %

0,086 %

( -0,018 %)

Elle mesure la solvabilité à vue des dettes à moins d'un an

3.1.7. RATIOS DE RENTABILITE

La rentabilité est la différence entre les recettes générées et les dépenses engagées pour réaliser les résultats. Nous parlerons de la rentabilité économique, rentabilité commerciale et rentabilité financière.

a) Rentabilité économique

Ratio de rentabilité économique = RNE x 100 /AT

Tableau N° 14: RATIO DE RENTABILITE

Périodes Libellés

Formules

2014

2015

Variation

Ratio de R R

R N X 100/ Cap Pr

80,8 %

56, %

( 49,6 %)

Cette ratio permet de tirer des enseignements utiles pour analyser des opérations passées mais aussi la prise des décisions ultérieures

Le ratio de rentabilité économique est le rapport entre le résultat net d'exploitation et le total de l'actif (AT). L'entreprise a en effet besoin d'ensemble de ses actifs pour générer les bénéfices.

· Considérant les résultats ci-haut, nous pouvons dire que la COOPEC -BAGIRA a réalisé les ratios de rentabilité économique est maigre.

TABLEAU N° 15 : RATIO DE TRESORERIE GENERALE :

CREANCE + DISPONIBILITE/DCT

Périodes Libellés

Formules

2014

2015

Variation

Ratio de RTG

Creance+DISPO/DCT

0,16 %

0,17 %

(-0,01 %)

Elle indique la situation de la trésorerie de la COOPEC/BAGIRA elle est en dessous de 1

3.1.8. AUTRE TYPES DES RATIOS

a) Ratio de marge brute, il s'obtient par le rapport entre la marge brute et le chiffre d'affaires ;

b) Ratio de la valeur ajoutée, il s'obtient par le rapport de la VA et le chiffre d'affaires le ratio de la VA nous renseigne sur l'importance de la valeur ajoutée c'est-à-dire de la production sur la consommation intermédiaire par rapport à toute la production.

c) Ratio de RBE. Il s'obtient par le quotient entre le RBE et le chiffre d'affaires. Le ratio de la marge brute étant celle qui permet d'apprécier l'efficacité dont entreprise fait preuve.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail qui portait sur « L'ANALYSE PATRIMONIALE DE LA STRUCTURE FINANCIERE D'UNE INSTITUTION DE MICROFINANCE, Cas de la COOPEC Bagira »,

il convient de faire ressortir les observations suivantes : Malgré le nombre de plus en plus croissant des IMF, ces évolutions récentes, avec un intérêt de plus en plus croissant des autorités politiques, l'on note toutefois que l'offre des services financiers est encore insuffisante compte tenu des besoins. Le secteur microfinancier congolais mérite qu'on lui accorde une attention particulière, en raison de son potentiel de développement remarquable. L'ampleur du phénomène est telle qu'on ne peut plus se permettre de continuer à l'ignorer notamment dans la formulation des politiques économiques.

Il était question d'examiner les indicateurs de gestion. Pour y arriver nous nous sommes posé la question de savoir si la gestion de la COOPEC- BAGIRA est performante pour assurer une meilleure continuité au développement du pays en général et de la Province du Sud Kivu en particulier. Eu égard à cette question, nous avons émis l'hypothèse ci-après : Nous présumons que la COOPEC/BAGIRA aurait une bonne santé financière qui lui permet d'inspirer confiance à des tierces personnes avec lesquelles elle est en relation.

Pour vérifier notre hypothèse, nous nous sommes servi de quelques techniques et méthodes. En ce qui concerne les techniques, nous avons utilisé la technique documentaire et la technique d'entretien libre.

Quant aux méthodes, nous nous sommes servi des méthodes analytique et comparative. Ces méthodes et techniques, nous ont permis de collectionner les données nécessaires et de les traiter afin de déceler les différents niveaux des performances atteint par la COOPEC-BAGIRA . Après analyse et traitement des données des exercices 2014 et 2015, nous avons constaté ce qui suit :

- En ce qui concerne l'équilibre financier l'hypothèse n'est pas vérifiée car les DCT( Dettes à Court Terme)ont financé les valeurs immobilisées ;

- En matière de trésorerie, les liquidités sont insuffisantes pour permettre le remboursement de dettes financières à CT pour l'année 2015 même si la COOPEC- BAGIRA le souhaite.

- En ce qui concerne le FRN<BFR, la COOPEC -BAGIRA est contrainte de faire appel aux ressources de trésorerie pour financer une fraction du BFR.

- L'année 2015 a connu des problèmes financiers comme nous a montré les analyses sur la trésorerie, le FRN et le BFR.

Avec la vérification de toutes ces hypothèses nous constatons que la plupart sont confirmées. Donc, notre hypothèse selon laquelle « la COOPEC- BAGIRA aurait une gestion performante qui la permettrait d'améliorer ses capacités et donc un meilleur avenir pour elle en particulier et pour tout le pays en général est confirmée.

Nous estimons donc que ce travail pourrait fournir en premier lieu aux responsables de la COOPEC- BAGIRA des indications indispensables en matière d'analyse financière, en second lieu aux autorités politiques et bailleurs de fonds en raison de potentiel et pouvoir de lutte contre la pauvreté de la Microfinance en général de s'y intéresser.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

A. TFC

1. Koffi Luc AGBO-DJAGLI, Analyse de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin Université d'Abomey Calavi Bénin - Diplôme d'études supérieures spécialisées en finance et contrôle de gestion 2007

2. Charles MBIKAYI TSHIBANGU, « Les entreprises publiques congolaises face à la crise économique cas de la REGIDESO de 2006 à 2008 », Institut supérieur du commerce de Kinshasa - Licence 2009

3. Espoir SADIKI KAMANDA , « Analyse du contrôle interne au sein d'une institution de microfinance » ,Institut Supérieur de commerce de Goma ( ISC - Goma)2005 à 2007

B. OUVRAGES

4. BOCK G., et WICKE A., (1999), «Vaincre la pauvreté à l`aide des petits crédits. Les caisses villageoises du Mali», Agriculture + Développement rural, Volume n° 6.

5. LABIE M., (1999), la microfinance en question. Limites et choix organisationnels, Editions LUC PIRE, Bruxelles, pp 116

6.LEBUGH N., NDOBA E. et GERE K, (2003) Systèmes financiers décentralisés en Afrique de l`Est. Cas de la RDC.

7. ZELLER M., (1999) «Le rôle des services financiers ruraux dans le recul de l`insécurité alimentaire et de la pauvreté», Agriculture + développement rural, Volume n° 6.

8. TOLLENAERE C., (2002) Eléménts de réflexion pour la promotion de la microfinance, Note d`information n° 25,.pp 38.

9.ALAIN B., et all., Dictionnaire des sciences économiques, Armand Collin, Paris, 2004

C. ARTICLES

10. BANQUE MONDIALE, (2000) Rapport sur le développement dans le monde 2000/2001 : combattre la pauvreté, Ed. ESKA, 381 p LABIE M., (1999), la microfinance en question. Limites et choix organisationnels, Editions LUC PIRE, Bruxelles, pp 116.

D. WEBOGRAPHIE

- http://fr.wikipedia.org/wiki/microcrédit/Bilan

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance

- http://www.planetfinance.org/microfinance-entreprise/Microfinance-présentation

- www.google.fr

C. COURS

11. NGABO, cours d'Analyse Financière, dispensé à l'ULGL, G3 Economie, 2015-2016, Inédit.

Table des matières

EPIGRAPHE...............................................................................................I

IN MEMORIAM .........................................................................................II

DEDICACE ..............................................................................................III

HOMMAGES ET GRATITUDES.....................................................................IV

SIGLES ET ABREVIATIONS .........................................................................V

0. INTRODUCTION GENERALE I

0.1 Problématique 1

O.2. HYPOTHESES 4

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL 4

O.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

0.5. DELIMITATION DU SUJET 6

CHAP I : PRESENTATION DE LA COOPEC/BAGIRA 7

I.1 HISTORIQUE 7

I.1.2 DENOMINATION ET LOCALISATION DE LA COOPEC BAGIRA 7

RAISON SOCIALE ET ADRESSE 8

I.3 ORGANIGRAME 10

I.4 FONCTIONNEMENT DES ORGANES 11

I.4.1 STRUCTURE FONCTIONNELLE 11

a. L'ASSEMBLEE GENERALE 11

b. CONSEIL D'ADMINISTRATION 11

c. COMMISSION DE CREDIT 11

d. LE CONSEIL DE SURVEILLANCE 11

e. LA GERANCE 12

I.4.2 FONCTIONNEMENT DE LA COOPEC BAGIRA 12

I.5 TYPES DE CREDIT OCTOYER PAR LA COOPEC /BAGIRA 14

I.6 SORTES D'EPARGNE 15

I.7 LES CONDITIONS D'ADHESION 17

I.8 LA POLITIQUE DE RECOUVREMENT 18

I.9 LES PARTENAIRES DE LA COOPEC/BAGIRA 19

I.10 LES PERSPECTIVES D'AVENIR 19

CHAP II REVUE DE LA LITTERATURE 20

II.1 CADRE CONCEPTUEL 20

II.1.1 ANALYSE PATRIMONIALE : 20

II.1.2 STRUCTURE FINANCIERE 20

II.1.3 INSTITUTION DE MICROFINANCE 21

II. 2 CADRE THEORIQUE 21

II.2.1. STRUCTURE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE 21

II. 2.1.1. DEFINITION DE LA STRUCTURE FINANCIERE 22

II. 2.1.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE 23

II. 2.1.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE 23

II. 2.2. LES GRANDES MASSES BILANTAIRES 23

II. 2.2.1. VALEURS CIRCULANTES ( V.C) OU ACTIFS CIRCULANTS (A.C) 24

II. 2.2.2. VALEURS IMMOBILISEES (V. I) EN ACTIFS FIXES (A.F) 25

II. 2.2.3. Capitaux permanents (C.P) 27

II. 2.2.4. Dettes à Court terme (DCT) 27

II. 2.2.3 REGLES D'ORTHODOXIE FINANCIERE 28

II. 2.2.3.1. Règle de sécurité financière 28

II. 2.2.3.2. Règle d'équilibre financier minimum 29

II. 3 CADRE EMPIRIQUE (ETAT DE LA QUESTION) 29

CHAP III. ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE LA COOPEC BAGIRA 32

III .1. ANALYSE DES INDICATEURS 41

III.1.1.LE FONDS DE ROULEMENT 41

III .1.2. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (BFR) 43

III .1.3. LE CYCLE DE TRESORERIE 44

3.1.4. APPRECIATION DE L'ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE PAR LES DIFFERENTS RATIOS 45

3.1.5. RATIOS DE STRUCTURE 45

3.1.5.1. Structure de l'actif 45

3.1.6. RATIOS DES CAPITAUX PERMANENTS 47

3.1.7. RATIOS DE RENTABILITE 47

3.1.8. AUTRE TYPES DES RATIOS 48

CONCLUSION GENERALE 49

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 51

A. TFC 51

B. OUVRAGES 51

C. ARTICLES 52

D. WEBOGRAPHIE 52

Table des matières 53

* 1 www.google.fr

* 2BERNARD, Y., Dictionnaire économique et financier, Edition seuil, 1988, 1108 p.

* 3Bock et Wilcke, 1999

* 4 L'analyse financière

du bilan (balance sheet) (Documents Cerfa 2050 et 2051)

* 5RONGERE P., Méthode de recherches en sciences sociales, Ed. Dalloz, 1979, p 18.

* 6 Michel Tirouflet Conseil

Cabinet d'expertise fiscale, patrimoniale et financière, 8 rue de Berri 75008 Paris - Tél : 01 56 59 73 73

* 7CONSO P. LAVAUD et FAUSSE Dictionnaire de Gestion Ed.DUNOD, Paris 1985 P.400

* 8LABIE M., (1999), la micro-finance en question. Limites et choix organisationnels, Editions LUC PIRE, Bruxelles, pp 116

* 9G.DEPALLESNS JJ.JOBARD, Gestion financière de l'entreprise, 11ème Ed.1997, P.811

* 10BARREAU jn et DELAHAYE J, Gestion financière, 12ème Ed Dunod, paris, 2003, P.144

* 11COHEN E, Analyse Financière, 6ème Ed. Economica, Paris,2006 ,P.2003

* 12 D GOUADAIN & EL-Bachir WADE : comptabilité générale, système comptable OHADA

Edition ESTEM 2002

* 13Calvet, H., " Méthodologie de l'analyse financière des établissements de crédit ", 2ème édition Economica, Paris, 2002.

* 14http://www.entrepriseevaluation.com/

* 15VIZZAVONA P. Gestion financière et loi, Paris 1987, P.13

* 16BITANGALO FAIDA Wathaut , « L'entreprenariat féminin, une stratégie alternative de lutte contre la pauvreté : cas de couturières du Quartier Lumumba en Commune de Bagira, » TFC, ISM, 2011.






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard