Possibilités de valorisation des attraits touristiques dans la ville de Bukavu.

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Plan de la ville de Bukavu

Figure 2 : Ancien Monument du MPR détruit

Figure 3 : La baie de Ndendere à Bukavu

Figure 4 : Vue du lac Kivu autour de la ville de Bukavu

Figure 5 : Maisons construites à zéro mètre de rive du lac Kivu

Figure 6 : Une flore des bambous à Nyangezi

Figure 7 : Gorille du PNKB

Figure 8 : Famille des gorilles du PNKB

Figure 9 : Route Bukavu - Kavumu au bord du lac Kivu

Figure 10 : Le Mont Biega

Figure 11 : Un danseur du groupe Ntole (shi)

Figure 12 : Touristes contemplant les objets d'arts devant le Magasin Maki 2

Figure 13 : Eléments du tourisme culturel exposés en face de l'hôtel Résidence

Figure 14 : Cathédrale Notre Dame de la Paix de Bukavu

Figure 15 : Monument à la place Mulamba (Bukavu)

Figure 16 : Monument de la paix à Bukavu

Figure 17 : Le Collège Alfajiri

Figure 18 : Centrale Hydroélectrique Ruzizi1 + Pont Ruzizi 2

Figure 19 : Bateau Miss Rafiki

Figure 20 : Bateau Felekeni sur le Lac Kivu

Figure 21 : Visite aux gorilles

INTRODUCTION

O.1 Problématique

L'industrie touristique à travers le monde est classée dans le secteur de l'économie tertiaire

et demeure actuellement, une des ressources importantes pour les économies des pays développées et en développement.

D' après le World Travel and Tourism Council (WTTC ), le tourisme représentait 10,1 p. 100 du PIB mondial, 10,7 p. 100 de l'investissement et 11, 7 p.100 des ressources fiscales en 1995, employant 212,2 millions de personnes , soit 11 p. 100 de l'emploi mondial.

Les grandes villes du monde comme Paris en France, New York aux Etats Unis, Tokyo au Japon et vice versa ; offrent aux visiteurs nationaux et étrangers des attractions exceptionnelles et diversifiées telles que des monuments historiques, des paysages paradisiaques , des statues et / ou des memorials à l'image des personnages politiques décédés et symbolisent un moment quelconque de l'histoire comme par exemple la statue de la liberté à New York dans l'Etat de Manhattan, la tour Eiffel à Paris.

Il faut noter cependant que la plupart des sites touristiques à travers le monde se situent à des endroits où l'eau est présente à cause des fonctions multiples qu'elle peut jouer.

Ainsi l'eau peut permettre aux touristes une série d'activités, notamment la pêche sportive, les sports nautiques, motorisés ou non, la natation, les randonnées, ...

C'est ainsi que la France occupe le premier rang mondial pour le nombre des touristes reçus avec 75 millions d'entrée sur le territoire et des recettes de 215 milliards de francs en 2000.

En 2002, ce pays a connu un excédent de 12 milliards d'euros et la venue de 70 millions des touristes (http: / / www.tourisme.fr/)

A l'inverse dans des nombreux pays du tiers monde, les pouvoirs publics oublient qu'en dehors de l'exploitation des ressources minières et / ou pétrolières, l'industrie touristique apporterait sans doute des devises étrangères importantes, le renforcement des relations entre les peuples du monde au niveau socio culturel et économique, le développement des infrastructures et la création d'emploi.

Dans certains pays africains qui ont mis du sérieux dans cette activité en l'occurrence l'Egypte, l'industrie touristique a enregistré 8,24 millions de dollars américains en 2005, donc un volume tout à fait comparable à celui de la Tunisie ou du Maroc, deux pays les plus touristiques du monde arabe.

En Afrique subsaharienne, Certains pays reçoivent un nombre important des touristes (Afrique du sud, Kenya, Tanzanie) tandis que d'autres, dans le meilleur des cas n'en reçoivent qu'un nombre insignifiant. A la fin des années 1980, plus de 100.000 touristes venaient chaque année en Tanzanie, attirés par les parcs naturels dont le célèbre Serengeti et / ou par d'autres sites touristiques.

Pour la plupart, ces pays d'Afrique subsaharienne, ils sont loin du cap de 500.000 touristes internationaux faisant d'un pays, d'une ville, une destination touristique. (O.M.T, 1982)

En effet, pour des raisons d'instabilité politique et de garantie de sécurité pour le touriste, ces pays voient leur activité battre de l'aile. (CISS et al, 2002).

La RD Congo est un pays riche en potentiel touristique, mais qui accueille très peu des touristes.

Pour ne citer que le cas du Parc National du Kahuzi Biega, l'un des neufs parcs nationaux de la RDC, sanctuaire des célèbres gorilles et visité par Bill GATE en 1993, seuls 572 touristes étrangers l'ont visité en trois ans (source : Statistique PNKB de 2006 à 2008).

Cette situation est due d'une part à l'insécurité liée aux guerres récurrentes qui n'ont pas permis le développement du tourisme et d'autre part à l'absence d'une politique de gestion cohérente du tourisme.

Dans la ville de Bukavu et ses périphéries, on remarque une nature flamboyante qu'offre le lac Kivu avec ses baies et ses eaux bleuâtres, calmes et favorables au sport nautique , à la natation et aux randonnées, la flore et la faune ; la vue panoramique de la ville de Bukavu à partir de la colline de Karhale. On note malheureusement, le manque des lieux de loisirs. Il n'existe presque pas les lieux aménagés qu'on peut montrer aux visiteurs malgré tout le potentiel touristique.

Le week end, bon nombre des gens fréquentent les bistrots et d'autres se terrent chez eux, suite à l'absence des activités récréatives.

Les anciens monuments ont disparu, les espaces des rives du lac Kivu sont devenus des propriétés privées bien ceinturées par des clôtures empêchant la contemplation du lac de plus près. Il faut noter que le lac a perdu 0 ,5 ha au déversoir de KAWA ou un hectare au déversoir de Nyamuhinga (RUNIGA 2005). Les routes dégradées offrent un spectacle des poussières pendant la saison sèche et sont trop glissantes pendant la saison des pluies. Pourtant la présence de plusieurs expatriés dans la ville, contribuerait aux recettes dues au tourisme.

Il est absolument nécessaire de chercher ce qui reste à valoriser sur le plan touristique à Bukavu et périphéries. Des sites touristiques extraordinaires existent, mais des documents renseignant sur ces sites et leurs caractéristiques touristiques n'existent pas.

Pour combler cette lacune, il est impérieux de caractériser les sites et/ ou attraits touristiques dans la ville de Bukavu et ses environs, collecter les informations utiles y afférentes et d'en estimer l'opérationnalité pour devenir des points de chute admirables par les visiteurs curieux.

Ainsi notre problématique repose sur les questions suivantes :

- Quels sont les sites touristiques dans la ville de Bukavu et ses périphéries ?

- Y a t- il des obstacles qui freinent le développement et la valorisation des sites et / ou attraits touristiques existants ?

- Comment aménager les sites touristiques pour une utilisation par le public ?

- Quelle est la valeur de sites touristiques de Bukavu et de ses périphéries ?